J’ai eu cette vision alors que j’étais extrêmement fatiguée, tourmentée, et par conséquent dans les pires conditions pour penser de moi-même à de pareilles choses. Mais mon épuisement physique, mental et mes soucis se sont dissipés dès l’apparition de mon Jésus, et j’écris.
Il marche sur une route ensoleillée et poussiéreuse qui longe la rive du lac. Il se dirige vers le village, entouré d’une grande foule qui l’attendait sûrement et qui se presse autour de lui bien que les apôtres jouent des bras et des épaules pour lui frayer le chemin et haussent la voix pour amener la foule à lui faire place.
Mais Jésus ne s’inquiète pas de cette bousculade. Comme il dépasse d’une tête la foule qui l’entoure, il regarde avec un doux sourire tous ces gens qui se pressent contre lui, il répond aux sourires, donne une caresse à quelque enfant qui réussit à se faufiler dans la masse des adultes et parvient à s’approcher de lui, pose la main sur la tête des bébés que les mères soulèvent au-dessus de la tête des gens afin qu’il les touche. Il marche en même temps, lentement, patiemment, au milieu de ce vacarme et de ces continuelles bousculades qui importuneraient tout autre que lui.