Os Escritos de Maria Valtorta

230. Guérison de l’hémorroïsse et résurrection de la fille de Jaïre.

230. Cura da hemorroíssa

230.1

J’ai eu cette vision alors que j’étais extrêmement fatiguée, tourmentée, et par conséquent dans les pires conditions pour penser de moi-même à de pareilles choses. Mais mon épuisement physique, mental et mes soucis se sont dissipés dès l’apparition de mon Jésus, et j’écris.

Il marche sur une route ensoleillée et poussiéreuse qui longe la rive du lac. Il se dirige vers le village, entouré d’une grande foule qui l’attendait sûrement et qui se presse autour de lui bien que les apôtres jouent des bras et des épaules pour lui frayer le chemin et haussent la voix pour amener la foule à lui faire place.

Mais Jésus ne s’inquiète pas de cette bousculade. Comme il dépasse d’une tête la foule qui l’entoure, il regarde avec un doux sourire tous ces gens qui se pressent contre lui, il répond aux sourires, donne une caresse à quelque enfant qui réussit à se faufiler dans la masse des adultes et parvient à s’approcher de lui, pose la main sur la tête des bébés que les mères soulèvent au-dessus de la tête des gens afin qu’il les touche. Il marche en même temps, lentement, patiemment, au milieu de ce vacarme et de ces continuelles bousculades qui importuneraient tout autre que lui.

230.2

Une voix masculine crie : « Place ! Place ! » C’est une voix angoissée et que beaucoup doivent connaître et respecter comme celle d’un personnage influent, car la foule, qui s’écarte très difficilement tant elle est compacte, laisse passer un homme d’une cinquantaine d’années, vêtu d’un vêtement long et flou, la tête couverte d’une espèce de foulard blanc dont les pans retombent le long du visage et du cou.

Arrivé devant Jésus, il se prosterne à ses pieds :

«Ah ! Maître, pourquoi as-tu été si longtemps absent ? Ma fillette est très malade. Personne n’arrive à la guérir. Toi seul, tu es mon espoir et celui de sa mère. Viens, Maître. Je t’ai attendu avec une immense angoisse. Viens, viens immédiatement ! Mon unique enfant est à l’article de la mort… »

Il pleure. Jésus pose la main sur la tête de l’homme, en larmes, sur sa tête inclinée que secouent des sanglots, et il lui répond :

« Ne pleure pas. Aie foi. Ta fille va vivre. Allons auprès d’elle. Lève-toi ! Allons ! »

Ces deux derniers mots sont dits sur un ton impérieux. Au début, il était le Consolateur, maintenant c’est le Dominateur qui parle.

Ils se remettent en marche. Jésus tient par la main le père en pleurs, à ses côtés. Lorsqu’un sanglot plus fort secoue le pauvre homme, je vois Jésus le regarder et lui serrer la main. Il ne fait rien d’autre, mais quelle force doit affluer dans une âme quand elle se sent ainsi traitée par Jésus !

Auparavant, c’est Jacques qui occupait la place du pauvre père, mais Jésus lui a fait céder sa place. Pierre est de l’autre côté. Jean est auprès de Pierre et, avec lui, il tente de faire barrage à la foule ; Jacques et Judas, de l’autre côté, en font autant auprès du père qui pleure. Les autres apôtres sont les uns devant Jésus, les autres derrière. Mais il en faudrait plus ! Les trois de derrière, en particulier, au nombre desquels je vois Matthieu, n’arrivent pas à retenir cette muraille vivante. Mais quand ils vitupèrent trop fort et, pour un peu, insulteraient la foule indiscrète, Jésus tourne la tête et dit doucement :

« Laissez faire ces petits, ils sont à moi !… »

230.3

A un certain moment, cependant, il se retourne brusquement, lâche la main du père et s’arrête. Il ne se contente pas de tourner la tête, il se retourne complètement. Il paraît même encore plus grand, car il a pris une attitude solenelle. Son visage, son regard sont devenus graves, inquisiteurs. Il scrute la foule. Ses yeux lancent des éclairs, non pas de dureté, mais de majesté.

« Qui m’a touché ? » demande-t-il.

Personne ne répond.

« Je répète : qui m’a touché ? insiste-t-il.

– Maître, répondent les disciples, tu ne vois pas comme la foule te presse de tous côtés ? Tout le monde te touche, malgré nos efforts.

– Je demande qui m’a touché pour obtenir un miracle. J’ai senti une puissance de miracle sortir de moi car un cœur l’a invoqué avec foi. Quel est ce cœur ? »

Pendant qu’il parle, les yeux de Jésus tombent deux ou trois fois sur une petite femme d’une quarantaine d’années, vêtue fort pauvrement et très ridée, qui cherche à s’éclipser dans la cohue, à se faire avaler par la foule. Ces yeux doivent la brûler. Elle comprend qu’elle ne peut fuir, revient en avant et se jette à ses pieds, le visage presque à mordre la poussière, les mains tendues sans toutefois oser toucher Jésus.

« Pardon ! C’est moi. J’étais malade. Cela fait douze ans que je suis malade. Tout le monde me fuyait. Mon mari m’a abandonnée. J’ai dépensé tout ce que j’avais pour ne pas être considérée comme déshonorée, pour vivre comme tout le monde. Mais personne n’a pu me guérir. Tu vois, Maître ? Je suis vieille avant l’âge. Ma force s’en est allée avec ce flux inguérissable, et ma paix avec elle. On m’a dit que tu étais bon. Celui qui me l’a dit a été guéri par toi de la lèpre. Comme tous l’ont fui des années durant, il n’a pas éprouvé de répulsion pour moi. Je n’ai pas osé le dire avant. Pardon ! J’ai pensé que, si seulement j’arrivais à te toucher, je serais guérie. Mais je ne t’ai pas rendu impur[1]. J’ai à peine effleuré le bord de ton vêtement là où il traîne sur le sol, sur les ordures du sol… Mais je suis guérie, sois béni ! Au moment même où j’ai touché ton vêtement, mon mal a cessé. Je suis redevenue comme toutes les femmes. Je ne serai plus jamais évitée par tout le monde. Mon mari, mes enfants, mes parents pourront rester avec moi, je pourrai les caresser. Je serai utile dans ma maison. Merci, Jésus, bon Maître. Sois béni éternellement ! »

Jésus la regarde avec une bonté infinie. Il lui sourit. Il lui dit :

« Va en paix, ma fille. Ta foi t’a sauvée. Sois guérie pour toujours. Sois bonne et heureuse. Va ! »

230.4

Il parle encore quand survient un homme – à mon avis, un serviteur –, qui s’adresse au père. Pendant tout ce temps, ce dernier a gardé une attitude respectueuse mais tourmentée, comme s’il était sur des charbons ardents.

« Ta fille est morte. Inutile d’importuner davantage le Maître. Elle a rendu l’esprit et déjà les femmes chantent les lamentations. Sa mère m’envoie t’en avertir ; elle te prie de venir sur-le-champ. »

Le pauvre père pousse un gémissement. Il porte ses mains à son front et le serre en se comprimant les yeux et en se courbant comme s’il avait reçu un coup.

Jésus, qui paraît ne rien voir et ne rien entendre, attentif comme il l’est à écouter la femme et à lui répondre, se retourne pourtant et pose la main sur les épaules courbées du pauvre père.

« Homme, je te l’ai dit : aie foi. Ne crains rien. Ta fillette va vivre. Allons auprès d’elle. »

Et il se met en route en gardant étroitement serré contre lui l’homme anéanti.

Devant cette douleur et le miracle qui vient de survenir, la foule, intimidée, s’arrête, s’écarte, laisse Jésus et ses apôtres se faufiler, puis, tel un sillage, suit la Grâce qui passe.

Ils parcourent ainsi une centaine de mètres, peut-être plus – j’ai du mal à calculer –, et pénètrent toujours plus au centre du village.

230.5

Il y a un grand rassemblement devant une maison de belle apparence ; les gens commentent l’événement à voix haute et sonore, répondant par des cris puissants à des cris plus élevés provenant de la porte ouverte. Ce sont des cris perçants, aigus, sur une note fixe et qui semblent être dirigés par une voix plus stridente qui s’élève toute seule et à laquelle répondent d’abord un groupe de voix plus faibles, puis un autre chœur de voix plus pleines. Cela fait un vacarme à faire mourir les gens en bonne santé !

Jésus ordonne à ses disciples de rester devant la porte, et il appelle Pierre, Jean et Jacques pour l’accompagner. Il entre avec eux à l’intérieur de la maison, sans cesser de tenir par un bras le père en larmes contre lui. Il semble vouloir lui infuser par cette étreinte la certitude qu’il est là pour le rendre heureux.

A la vue du chef de famille et du Maître, les… pleureuses – j’aurais plutôt envie de dire les “ hurleuses ” – redoublent leurs cris. Elles battent des mains, font résonner des tambourins, agitent des triangles et accompagnent leurs lamentations de cette… musique.

« Taisez-vous, intervient Jésus. Il ne faut pas pleurer. La fillette n’est pas morte, elle dort. »

Les femmes crient d’autant plus fort, certaines se roulent par terre, s’arrachent les cheveux (ou plutôt : elles font semblant) pour bien montrer qu’elle est vraiment morte. Les musiciens et les amis secouent la tête devant les illusions de Jésus. Ils croient qu’il divague.

Mais Jésus répète un “ Taisez-vous ! ” tellement énergique que le vacarme, sans cesser totalement, devient bourdonnement. Et il s’avance.

230.6

Il entre dans une petite chambre. Sur le lit repose une fil­lette, morte. Maigre, extrêmement pâle, elle gît, déjà habillée, ses cheveux bruns soigneusement coiffés. Sa mère pleure auprès du petit lit, du côté droit, et embrasse la main couleur de cire de la morte.

Quant à Jésus… comme il est beau en ce moment ! Comme je l’ai rarement vu ! Il s’approche avec empressement. On dirait qu’il glisse sur le sol, qu’il vole, tant il se hâte vers ce petit lit. Les trois apôtres restent contre la porte qu’ils ferment au nez des curieux. Le père s’arrête au pied du lit.

Jésus passe à gauche du lit, tend la main gauche et saisit la petite main sans résistance de la morte. La main gauche. J’ai bien vu. C’est la main gauche de Jésus et la main gauche de la petite fille. Il lève le bras droit en amenant sa main ouverte à hauteur de ses épaules, puis l’abaisse comme on le fait pour jurer ou commander. Il dit :

« Fillette, je te le dis : lève-toi ! »

Il se passe un instant pendant lequel tous, excepté Jésus et la morte, restent en arrêt. Les apôtres tendent le cou pour mieux voir. Les parents regardent leur enfant d’un air torturé. Juste un instant. Puis un soupir soulève la poitrine de la petite morte. Quelques couleurs reviennent sur le visage de cire et en estom­pent la teinte livide de la mort. Un sourire se dessine sur les lèvres pâles encore avant que ses yeux ne s’ouvrent, comme si la fillette faisait un beau rêve. Jésus tient toujours sa main dans la sienne. L’enfant ouvre doucement les yeux et regarde tout autour d’elle comme si elle venait de se réveiller. Elle voit d’abord le visage de Jésus qui la fixe de ses yeux splendides et qui lui sourit avec une bonté encourageante, et elle répond à son sourire.

« Lève-toi », répète Jésus.

Il écarte de la main les préparatifs funèbres éparpillés sur le lit et sur les côtés (fleurs, voiles et tout le reste) et, l’aidant à descendre, il lui fait faire ses premiers pas sans cesser de la tenir par la main.

« Maintenant, donnez-lui à manger, ordonne-t-il. La voilà guérie. Dieu vous l’a rendue. Remerciez-le et ne parlez à per­sonne de ce qui vient de se passer. Vous, vous savez ce qui lui est arrivé, vous avez cru et vous avez mérité ce miracle. Les autres n’ont pas eu foi. Il est inutile d’essayer de les convaincre. Dieu ne se manifeste pas à ceux qui nient le miracle. Quant à toi, petite fille, sois bonne. Adieu. Paix à cette maison. »

Il sort et referme la porte derrière lui. La vision cesse.

230.7

Je vous dirai que les deux moments qui m’ont particulièrement réjouie ont été ceux où Jésus cherche dans la foule qui l’a touché, et surtout quand, debout à côté de la petite morte, il lui prend la main et lui ordonne de se lever. J’ai été pénétrée de paix et d’un sentiment de sécurité. Il n’est pas possible que quelqu’un qui fait preuve de compassion comme lui et qui est puissant ne puisse avoir pitié de nous et vaincre le Mal qui nous donne la mort.

Pour le moment, Jésus ne fait pas de commentaires, de même qu’il ne dit rien sur d’autres sujets. Il me voit quasiment morte et ne juge pas opportun que j’aille mieux ce soir. Qu’il en soit fait comme il le veut. Je suis déjà suffisamment heureuse de garder en moi cette vision.

230.1

Apareceu-me, enquanto eu estava rezando, muito cansada e atormentada, e por isso estava mesmo nas piores condições para pensar por mim mesma em tais coisas. Mas meu cansaço físico e mental e meu tormento desapareceram logo que me apareceu o meu Jesus, e escrevo.

Jesus vai indo por uma estrada ensolarada e poeirenta, que se estende pela beira do lago. Ele toma o rumo do povoado, para onde acorreram muitas pessoas, que o estavam esperando com certeza, e que vão-se aglomerando ao redor dele, por mais que os apóstolos se esforcem, com os braços e os ombros, para abrir-lhe caminho, e levantem a voz para induzir a multidão a deixar um pouco de espaço.

Mas Jesus não fica inquieto no meio de tanta confusão. Mais alto do que todas as cabeças dos que o rodeiam, Ele olha, com um doce sorriso, a multidão que se aperta junto a Ele, responde às saudações, acaricia algumas crianças, que conseguem penetrar através daquele muro compacto de adultos e vão até perto dele, põe a mão sobre as cabeças dos pequeninos, que as mães levantam acima das cabeças dos presentes, para que Ele os toque. E, enquanto isso, Jesus vai caminhando. Vai devagar, cheio de paciência, no meio daquele vozerio, e recebendo de todos os lados os esbarrões que aborreceriam a qualquer um.

230.2

Uma voz de homem grita: “Abri caminho, abri caminho.” É uma voz cansada e que deve ser conhecida por muitos, e respeitada como a de uma pessoa influente, porque o povo logo abriu caminho, com muito trabalho, porque vão pisando uns nos outros, e deixam passar um homem que está na casa dos seus cinquenta, coberto com uma veste longa e caída, com uma espécie de lenço branco ao redor da cabeça e que, pelos lados, desce ao longo do rosto e do pescoço.

Tendo chegado à frente de Jesus, ele se prostra aos pés dele, e diz:

– Oh! Mestre, por que estiveste longe tanto tempo? A minha filha está muito doente. Ninguém pode curá-la. Tu és a minha esperança e a da mãe dela. Vem, Mestre. Eu estava te esperando com grande angústia. Vem, vem logo. A minha filha única está morrendo… –e ele chora.

Jesus põe a mão sobre a cabeça do homem que está chorando, sobre aquela cabeça inclinada e sacudida pelos soluços, e lhe responde:

– Não chores. Tem fé. A tua filha viverá. Vamos a ela. Levanta-te! Vamos!

Estas duas últimas palavras foram ditas como uma ordem. Antes, falou o Consolador. Agora é o Dominador que fala. E eles se põem a caminho. Jesus tem a seu lado o pai que chora, e o segura pela mão. Quando algum soluço mais forte sacode o pobre homem, vejo que Jesus olha para ele, e lhe aperta a mão. Jesus não faz outra coisa, mas quanta força torna a fluir em uma alma, quando ela se sente tratada assim por Jesus! Antes, no lugar onde está o pai, estava Tiago. Mas Jesus o fez ceder seu lugar ao pobre pai. Pedro está do outro lado. João vai ao lado de Pedro e com ele está procurando formar uma barreira à frente da multidão, como estão fazendo Tiago e Iscariotes do outro lado, atrás do pai que vai chorando. Os outros apóstolos vão, uns na frente e outros atrás de Jesus. Mas precisa-se de outro! Especialmente os três atrás, entre os quais vejo Mateus, não estão conseguindo deter aquela muralha viva. Quando, porém, eles começam a resmungar um pouco demais, e põe-se a dirigir algum pequeno insulto à multidão indiscreta, Jesus vira a cabeça e diz com doçura:

– Deixai que o façam, estes meus pequeninos!…

230.3

Em certo momento, porém, Ele se vira de repente, até soltando a mão do pai, e para. Aí Ele se vira, não somente com a cabeça, mas com todo o corpo. Fica, então parecendo mais alto, porque tomou a atitude de um rei. Com um rosto e um olhar severos, inquiridores, Ele perscruta a multidão. Seus olhos lampejam, não por dureza. Mas cheios de majestade.

– Quem foi que tocou em Mim? –pergunta Ele.

Ninguém lhe responde.

– Quem foi que me tocou? Repito –insiste Jesus.

– Mestre –respondem-lhe os discípulos–, não estás vendo como a multidão esbarra em Ti por todos os lados? Todos estão tocando em Ti, apesar de todos os nossos esforços.

– Eu pergunto, quem foi que me tocou para conseguir um milagre. Eu percebi o poder de um milagre saindo de Mim, porque um coração o estava invocando com fé. Onde está esse coração?

Os olhos de Jesus se inclinam duas ou três vezes, enquanto Ele fala, para o lado de uma mulherzinha, já na casa dos seus quarenta anos, muito pobremente vestida e muito emagrecida no rosto, a qual está fazendo esforço para sumir no meio do povo e não ser engolida pela multidão. Aqueles olhares devem estar incidindo sobre ela, e queimando-a. Mas, afinal, ela compreende que não pode escapar, e vem para frente, joga-se aos seus pés, quase com o rosto por terra, com as mãos estendidas, mas sem ousar tocar em Jesus.

– Perdão! Sou eu. Eu estava doente. Há doze anos que eu estava doente. Evitada por todos. Meu marido me abandonou. Gastei todos os meus haveres para não ser considerada uma vergonha, e para poder viver como todos vivem. Mas ninguém foi capaz de curar-me. Estás vendo, Mestre? Eu estou velha, antes do tempo. A força saiu de mim com aquele meu fluxo incurável, e com ela lá se foi também a minha paz. Disseram-me que Tu és bom. Quem o disse foi um que foi curado por Ti da sua lepra e que, por ter sido durante muitos anos evitado por todos, não teve nojo de mim. Eu não tive coragem de dizer isso antes. Perdão! Pensei que, logo que tivesse tocado em Ti, ficaria curada. Mas eu não te fiz ficar impuro[1]. Eu apenas rocei pela aba de tua veste, no ponto em que ela ia se arrastando pelo chão, sobre as sujeiras do chão… Eu também sou uma sujeira… Mas estou curada, e que Tu sejas bendito! No momento em que toquei na tua veste, o meu mal cessou. Agora tornei-me como todas. Já não serei evitada por todos. Meu marido, os meus filhos, os parentes poderão ficar perto de mim, e eu poderei acariciá-los. Vou poder ser útil a minha casa. Obrigada, Jesus, bom Mestre. Que tu sejas bendito para sempre!

Jesus olha para ela com uma grande bondade. E lhe sorri. E lhe diz:

– Vai em paz, minha filha. A tua fé te salvou. Fica curada para sempre. Sê boa e feliz. Vai!…

230.4

Enquanto fala ainda, chega um homem, eu diria que é um criado, o qual se dirige ao pai que, durante todo aquele tempo, se manteve em sua respeitosa e atormentada espera, como se estivesse em cima de brasas.

– Tua filha morreu. Inútil importunar mais o Mestre. O espírito dela a deixou, e as mulheres já se estão lamentando. A mãe é que te mandou dizer isso, e te pede que vás logo.

O pobre pai solta um grande gemido. Ele leva as mãos à fronte e a aperta, comprimindo os olhos e inclinando-se, como se fosse golpeado.

Jesus, que parece não dever ver nem ouvir nada, atento como Ele está em ouvir e responder à mulher, pelo contrário, o que Ele faz é virar-se para o pobre pai e pôr as mãos sobre suas costas arqueadas.

– Homem! Te repito: tem fé. Não temas. A tua menina viverá. Vamos a ela.

E se encaminha, segurando apertado contra a si o homem aniquilado.

A multidão, diante daquela dor e da graça pouco antes concedida, para e fica aterrorizada. Depois, se reparte em grupos, e deixa que caminhem livremente Jesus e os seus, e se põe a acompanhar, como uma sombra, a graça que passa.

Andam assim cerca de cem metros, talvez mais — eu não sou calculadora —, depois vão entrando cada vez mais para o centro do povoado.

230.5

Uma aglomeração de pessoas está na frente de uma casa de condição civil, comentando todos em voz alta e estridente o que aconteceu, ao responderem aos gritos, ainda mais estridentes, que estão saindo da porta escancarada. São gritos finos, agudos, em uma nota monocórdica, e que parecem dirigidos por uma voz ainda mais aguda, que faz o solo, e à qual respondem, primeiro um grupo de vozes mais finas, e depois um outro de vozes mais cheias. É um barulhão capaz de matar até a quem está bem de saúde.

Jesus ordena aos seus que se detenham diante da porta de saída, e chama consigo Pedro, João e Tiago. Entra com eles em casa, levando sempre seguro por um braço, o pai, que está chorando. Parece estar querendo infundir-lhe a certeza de que Ele está ali para fazê-lo feliz, com aquele aperto. As… carpideiras (eu as chamaria urradoras), ao verem o chefe da casa e o Mestre, aumentam a intensidade da gritaria, batem as mãos, percutem os tamborins e os triângulos, e, ao som desta… “música”, emitem suas lamentações.

– Calai-vos –diz Jesus–. Não é preciso chorar. A menina não está morta, mas dorme.

As mulheres soltam gritos ainda mais fortes, e algumas rolam por terra, arrancam os cabelos (ou melhor, fazem como se os arrancassem), para mostrarem que a menina está morta mesmo. Os tocadores de flautas e os amigos tocam no braço do dono da casa, diante daquela ilusão na qual está Jesus. Mas o Senhor repete um “Calai-vos”, em um tom tão enérgico, que a gritaria, se não cessa, se transforma em murmúrio. E Ele passa além.

230.6

Entra em um quartinho. Sobre uma cama está estendida a menina morta. Magra, muito pálida, ela está vestida e com os cabelos negros ajeitados com cuidado. A mãe está chorando perto do pequeno leito, do lado direito, e beijando a mãozinha cor de cera da morta. Jesus… como Ele está bonito agora! Poucas vezes o terei visto assim. Jesus se aproxima solícito. Parece deslizar sobre o pavimento, em voo, tanto se apressa àquele pequeno leito. Os três apóstolos ficam junto à porta, que eles fecharam aos olhares dos curiosos. O pai fica parado aos pés do leito.

Jesus vai para o lado esquerdo do pequeno leito, estende a mão esquerda e, com ela, pega a mãozinha, já abandonada, da morta. Ele pegou a mão esquerda. Eu vi bem. Assim é a esquerda, tanto a de Jesus, como a da menina. Jesus levanta o braço direito, levando a mão aberta ate à altura dos ombros, e depois a abaixa, com um gesto de quem jura ou comanda. E diz:

– Menina. Eu te ordeno. Levanta-te!

É um instante em que todos, menos Jesus e a morta, ficam suspensos. Os apóstolos espicham os pescoços para verem melhor. O pai e a mãe olham, com olhos cheios de aflição, para sua filha. É apenas um instante. Depois, um suspiro começa a levantar o peito da morta. Uma leve cor vem subindo pelo rostinho cor de cera, e tirando dele a lividez da morte. Um sorriso já vem se esboçando nos labiozinhos pálidos, antes mesmo que os olhos se abram, como se a menina estivesse tendo um bonito sonho. Jesus continua a segurar a mão dela com sua mão. A menina já vai abrindo docemente os olhos, gira-os ao redor de si, como se estivesse despertando. Vê por primeiro o rosto de Jesus, que a está fitando com seus esplêndidos olhos, e lhe sorri, com uma bondade encorajadora, e continua a lhe sorrir.

– Levanta-te –repete-lhe Jesus.

E afasta com a mão os aparatos fúnebres, que estavam espalhados sobre o pequeno leito e dos lados (flores, velas etc., etc.) e a ajuda a descer e a dar os primeiros passos, segurando-a sempre pela mão.

– Dai-lhe de comer agora –ordena Ele–. Ela está curada. Deus vo-la restitui. Agradecei-lhe. E não conteis a ninguém isto que aconteceu. Vós sabeis o que havia acontecido com ela. Vós acreditastes e merecestes o milagre. Os outros não tiveram fé. É inútil procurar persuadi-los. A quem não crê no milagre, Deus não se mostra. E tu, menina, sê boa. Adeus. A paz esteja nesta casa.

E Jesus sai, tornando a fechar a porta atrás de Si. E cessa a visão.

230.7

Eu direi que os dois pontos em que ela mais me trouxe alegria foram aqueles em que Jesus procura na multidão quem foi que tocou nele e, sobretudo, quando Ele, de pé junto à morta, a pega pela mão e lhe ordena que se levante. A paz, a segurança penetraram em mim. Não é possível que um Compassivo igual a Ele, e um Poderoso como Ele, não possa ter compaixão de nós e vencer o mal que nos faz morrer.

Jesus, por enquanto, não comenta, e nada diz sobre outras coisas. Ele me vê quase morta, e não julga oportuno que eu esteja melhor esta tarde. Que se faça como Ele quer. Estou já bastante feliz por ter em mim a sua visão.


Notes

  1. je ne t’ai pas rendu impur : selon la prescription de Lv 15, 19.25.

Notas

  1. não te fiz ficar impuro, pela descrição de Levítico 15,19.25.