Gli Scritti di Maria Valtorta

131. Les discours de la Belle Eau :

131. I discorsi dell’Acqua Speciosa: “Non rubare e non desiderare ciò che è d’altri”.

131.1

« Dieu donne à chacun ce qu’il lui faut. C’est la vérité. Qu’est-ce qui est nécessaire à l’homme ? Le faste ? Des serviteurs en grand nombre ? Des domaines dont on ne peut compter les champs ? Des banquets du crépuscule au petit matin ? Non. Ce qui est nécessaire à l’homme, c’est un toit, du pain, des vêtements : l’indispensable pour vivre.

Regardez autour de vous : qui sont les plus joyeux ? qui a la meilleure santé ? Qui profite d’une vieillesse saine et paisible ? Les jouisseurs ? Non. Ceux qui vivent, travaillent et désirent honnêtement. Ils ne sont pas empoisonnés par la luxure, donc ils restent forts ; ils ignorent le poison des banquets, donc ils restent agiles, tout comme le poison de l’envie, donc ils restent joyeux. En revanche, celui qui désire posséder toujours plus tue sa paix et ne tire aucun profit, mais il a une vieillesse précoce, rongé par la rancœur et les abus.

Je pourrais rattacher le commandement de ne pas voler à celui de ne pas désirer ce qui appartient à autrui. En effet, le désir immodéré pousse au vol. Il n’y a qu’un pas de l’un à l’autre. Tout désir est-il illicite ? Je ne dis pas cela. Un père de famille qui désire tirer de son travail aux champs ou à l’atelier de quoi assurer du pain à ses enfants, ne pèche pas, en vérité. Au contraire, il remplit ses devoirs de père. En revanche, celui qui ne désire qu’une plus grande jouissance et s’empare de ce qui appartient à autrui à son plus grand profit, celui-là pèche.

131.2

L’envie ! Pourquoi ? Qu’est le désir du bien d’autrui sinon cupidité et envie ? L’envie sépare de Dieu, mes enfants, et unit à Satan.

Ne pensez-vous pas que le premier à désirer le bien d’autrui fut Lucifer ? Il était le plus beau des archanges, il jouissait de Dieu. Il aurait dû se contenter de cela. Il envia Dieu et voulut, lui, être Dieu, et il devint le démon. Le premier démon.

Deuxième exemple : Adam et Eve avaient tout, ils jouissaient du paradis terrestre, ils jouissaient de l’amitié de Dieu, heureux des dons de grâce que Dieu leur avait faits. Ils auraient dû se contenter de cela. Ils envièrent à Dieu la connaissance du bien et du mal et furent chassés de l’Eden, pour devenir des proscrits odieux à Dieu. Les premiers pécheurs.

Troisième exemple : Caïn envia Abel[1] à cause de son amitié avec le Seigneur. Et il devint le premier assassin.

Myriam, sœur d’Aaron et de Moïse, envia son frère et devint la première lépreuse de l’histoire d’Israël.

Je pourrais vous conduire pas à pas à travers toute la vie du peuple de Dieu, et vous verriez qu’un désir immodéré a fait, de celui qui l’a eu, un pécheur et a valu à la nation un châtiment. C’est que les péchés des individus s’accumulent et provoquent le châtiment des nations, tout comme des milliers de grains de sable accumulés au cours des siècles provoquent un éboulement qui submerge les villages et leurs habitants.

131.3

Je vous ai souvent cité en exemple les petits enfants parce qu’ils sont simples et confiants. Aujourd’hui, je vous dis : imitez les oiseaux et leur liberté par rapport aux désirs.

Regardez. On est actuellement en hiver. Il y a peu de nourriture dans les vergers. Mais se préoccupent-ils en été de faire des réserves ? Non : ils font confiance au Seigneur. Ils savent qu’ils pourront toujours capturer quelque petit ver, un grain, une miette, quelque petit débris ou un moucheron sur l’eau pour se remplir l’estomac. Ils savent qu’il y aura toujours une cheminée chaude ou un flocon de laine pour s’y réfugier l’hiver. Ils savent aussi que, au moment où il leur faudra du foin pour leurs nids et une nourriture plus abondante pour leurs petits, il y aura dans les prairies du foin odorant, de la nourriture succulente dans les vergers et sur le sol, et que l’air et la terre seront remplis d’insectes. Et ils gazouillent doucement : “ Merci, Créateur, pour ce que tu nous donnes et nous donneras ”, toujours prêts à chanter des hosannas à plein gosier, quand, à la saison des amours, ils s’uniront à leurs épouses et verront leur descendance se multiplier.

Y a-t-il créature plus gaie que l’oiseau ? Et pourtant qu’est-ce que son intelligence en comparaison de l’intelligence humaine ? Un caillou de silex devant une montagne. Mais il vous donne une leçon. En vérité, je vous dis que celui qui vit sans désir impur possède la gaieté de l’oiseau. Il se fie à Dieu et sent en lui un Père. Il sourit au jour qui se lève et à la nuit qui tombe, parce qu’il sait que le soleil est son ami et la nuit sa nourrice. Il regarde sans rancœur les hommes et ne craint pas leurs vengeances car il ne leur fait aucun tort. Il n’éprouve pas de crainte pour sa santé ni pour son sommeil, puisqu’il sait qu’une vie honnête éloigne les maladies et procure un doux repos. Pour finir, il ne craint pas la mort car il sait que, ayant bien agi, il ne peut voir que le sourire de Dieu.

Même le roi meurt, et le riche aussi. Aucun sceptre n’éloigne la mort, et l’argent ne peut acheter l’immortalité. En présence du Roi des rois et du Seigneur des seigneurs, les couronnes et l’argent ne sont que broutilles, mais la seule chose qui ait de la valeur, c’est une vie vécue selon la Loi !

131.4

Que disent ces hommes, là au fond ? N’ayez pas peur de parler.

– Nous disions : de quel péché Hérode Antipas est-il coupable ? De vol ou d’adultère ?

– Je voudrais que vous ne regardiez pas les autres, mais vos cœurs. Néanmoins je vous réponds qu’il est coupable d’idolâtrie parce qu’il adore la chair plus que Dieu, d’adultère, de vol, de désir illicite et bientôt d’homicide.

– Le sauveras-tu, toi qui es le Sauveur ?

– Je sauverai ceux qui se repentent et reviennent à Dieu. Les impénitents n’obtiendront pas de rédemption.

– Tu as dit que c’est un voleur. Mais qu’a-t-il volé ?

– La femme de son frère. Le vol ne concerne pas seulement l’argent. C’est un vol aussi que d’enlever son honneur à un homme, sa virginité à une jeune fille, d’enlever son épouse à un mari, tout comme d’enlever un bœuf à son voisin ou de piller ses arbres. Ensuite le vol, aggravé par la passion ou le faux témoignage, se charge encore d’adultère, d’impureté ou de mensonge.

131.5

– Et une femme qui se prostitue, quel péché fait-elle ?

– Si elle est mariée, elle est coupable d’adultère et de vol à l’égard de son mari. Si elle est nubile, d’impureté et de vol envers elle-même.

– Envers elle-même ? Mais elle se défait de ce qui lui appartient !

– Non, notre corps est créé par Dieu pour être le temple de l’âme et le temple de Dieu. C’est pourquoi il faut le garder intact, sinon l’âme est volée à l’amitié de Dieu et à la vie éternelle.

– Alors une prostituée ne peut appartenir qu’à Satan ?

– Tout péché est un adultère avec Satan. Le pécheur, comme une femme qui se vend, se livre à Satan pour des amours illicites dont il espère des bénéfices sordides. C’est un très grand péché que la prostitution qui rend semblable à des animaux immondes. Mais soyez sûrs que tout autre péché capital ne l’est pas moins. Que dirai-je de l’idolâtrie ? Que dirai-je de l’homicide ? Et pourtant Dieu a pardonné aux Israélites[2] après le veau d’or. Il a pardonné à David après son double péché. Dieu pardonne à celui qui se repent. Que la réparation pénitentielle soit proportionnée au nombre et à la grandeur des fautes, et je vous affirme qu’il sera pardonné davantage à celui qui se repent davantage. Car le repentir est une forme d’amour, d’un amour opérant. Celui qui se repent dit à Dieu par son repentir : “ Je ne puis rester sous la menace de ton courroux, car je t’aime et je veux être aimé. ” Et Dieu aime celui qui l’aime. C’est pourquoi je vous dis : plus quelqu’un aime, plus il est aimé. Celui qui aime totalement est totalement pardonné. C’est la vérité.

131.6

Allez. Sachez cependant qu’il y a aux portes du village une veuve, avec des enfants à sa charge, sans rien pour apaiser leur faim. Chassée de sa maison pour dettes, elle peut encore dire “ merci ” au propriétaire de l’avoir seulement chassée. J’ai employé votre obole pour leur donner du pain. Mais ils ont besoin d’un asile. La miséricorde est le plus agréable sacrifice au Seigneur. Soyez bons, et en son nom je vous promets la récompense. »

Les gens murmurent, donnent leurs avis, discutent.

Pendant ce temps, Jésus guérit un homme presque aveugle et écoute une petite vieille venue de Docco pour le prier d’aller chez sa belle-fille qui est malade. C’est une longue histoire de larmes que, à moitié morte comme je le suis aujourd’hui, je ne transcris pas.

Et, heureusement, tout finit, car je ne suis pas en mesure de continuer avec une crise cardiaque qui dure depuis trois heures et m’éblouit même la vue.

131.1

«Dio dà ad ognuno il necessario. Questo è in verità. Cosa è necessario all’uomo? Il fasto? Il grande numero di servi? Le terre i cui campi non si possono contare? I banchetti che vedono da un tramonto sorgere un’aurora? No. Necessario all’uomo è un tetto, un pane, una veste. L’indispensabile per vivere.

Guardatevi intorno. Chi sono i più allegri ed i più sani? Chi gode di una sana vecchiezza serena? I gaudenti? No. Quelli che onestamente vivono, lavorano e desiderano. Essi non hanno veleno di lussuria e rimangono forti. Non veleno di crapule e rimangono agili. Non veleno di invidie e rimangono allegri. Mentre chi desidera avere sempre più uccide la sua pace e non gode, ma precocemente invecchia, arso da livore o da abuso.

Potrei unire il comando del “non rubare” a quello del “non desiderare ciò che è d’altri”. Perché infatti il desiderio eccessivo spinge al furto. Non è che un passo breve da questo a quello. È illecito ogni desiderio? Io non dico questo. Il padre di famiglia che, lavorando nel campo o nell’officina, desidera trarne di che assicurare pane alla prole, non pecca in verità. Anzi ubbidisce al suo dovere di padre. Ma quello che invece non desidera altro che godere di più, e si appropria di ciò che è d’altri per giungere a godere di più, costui pecca.

131.2

L’invidia! Perché, che è il desiderio della cosa altrui se non avarizia e invidia? L’invidia separa da Dio, figli miei, e unisce a Satana.

Non pensate che il primo che desiderò la roba d’altri fu Lucifero? Era il più bello degli arcangeli, godeva di Dio. Avrebbe dovuto esser contento di questo. Invidiò Dio e volle essere lui Dio e divenne il demonio. Il primo demonio.

Secondo esempio: Adamo ed Eva tutto avevano avuto, godevano del terrestre paradiso, godevano dell’amicizia di Dio, beati nei doni di grazia che Dio aveva loro dati. Avrebbero dovuto accontentarsi di questo. Invidiarono a Dio la conoscenza del bene e del male e furono cacciati dall’Eden divenendo i proscritti invisi a Dio. I primi peccatori.

Terzo esempio: Caino invidiò Abele[1] per la sua amicizia col Signore. E divenne il primo assassino.

Maria, sorella di Aronne e Mosè, invidiò il fratello e divenne la prima lebbrosa della storia d’Israele.

Potrei passo passo condurvi per tutta la vita del popolo di Dio, e vedreste che il desiderio smodato fece, di chi lo ebbe, un peccatore, e della nazione un castigo. Perché i peccati dei singoli si accumulano e provocano i castighi delle nazioni, così come granelli e granelli e granelli di rena, accumulati in secoli e secoli, provocano una frana che sommerge i paesi e chi è in essi.

131.3

Vi ho sovente citato ad esempio i pargoli, perché semplici e fidenti. Oggi vi dico: imitate gli uccelli nella libertà dai desideri.

Guardate. Ora è inverno. Poco cibo è nei frutteti. Ma si preoccupano essi nell’estate di accumularlo? No. Fidano nel Signore. Sanno che un vermolino, un granello, una mica, un ragnetto, una moschina sull’acqua la potranno sempre catturare per il loro gozzetto. Sanno che un comignolo caldo o un bioccolo di lana ci sarà sempre per il loro rifugio d’inverno, come sanno che, quando verrà il tempo in cui necessita loro avere fieni per i nidi e maggior pasto per la prole, ci sarà fieno fragrante sui prati e succoso cibo nei frutteti e nei solchi, e di insetti sarà ricca l’aria e la terra. E cantano piano: “Grazie, Creatore, per quanto ci dai e ci darai”, pronti ad osannare a piena gola quando nell’epoca degli amori godranno della sposa e si vedranno moltiplicati nella prole.

C’è creatura più lieta dell’uccello? Eppure che è la sua intelligenza rispetto a quella umana? Una scaglietta di silice rispetto ad un monte. Ma vi insegna. In verità vi dico che possiede la letizia dell’uccello colui che vive senza desiderio impuro. Egli si fida di Dio e lo sente Padre. Egli sorride al giorno che sorge e alla notte che cala, perché sa che il sole è suo amico e la notte è sua nutrice. Egli guarda senza rancore gli uomini e non teme le loro vendette, perché non li danneggia in alcun modo. Egli non trema per la sua salute né per il suo sonno, perché sa che una vita onesta tiene lontane le malattie e dà dolce riposo. Non teme infine la morte perché sa che, avendo bene agito, non può che avere il sorriso di Dio.

Anche il re muore. Anche il ricco muore. Non è lo scettro che allontana la morte né il denaro che compera l’immortalità. Come davanti al Re dei re e al Signore dei signori sono cosa risibile le corone e le monete, ma ha solo valore una vita vissuta nella Legge!

131.4

Cosa dicono quegli uomini là in fondo? Non abbiate paura di parlare».

«Dicevamo: l’Antipa di che peccato è colpevole? Di furto o di adulterio?».

«Non vorrei guardaste gli altri ma i vostri cuori. Però vi rispondo che egli è colpevole di idolatria adorando la carne più di Dio, di adulterio, di furto, di illecito desiderio e presto di omicidio».

«Sarà salvato da Te, Salvatore?».

«Io salverò coloro che si pentono e tornano a Dio. Gli impenitenti non avranno redenzione».

«Hai detto che è ladro. Ma che ha rubato?».

«La moglie al fratello. Il furto non è di solo denaro. È furto anche levare l’onore a un uomo, levare la verginità ad una fanciulla, levare ad un marito la moglie, come lo è levare un bue al vicino o prendere delle sue piante. Il furto, poi, aggravato da libidine o da falsa testimonianza, si aggrava di adulterio, o di fornicazione, o di mendacio».

131.5

«E una donna che si prostituisce che peccato fa?».

«Se è sposata, di adulterio e di furto verso il marito. Se è nubile, di impurità e di furto a se stessa».

«A se stessa? Ma dà via del suo!!».

«No. Il nostro corpo è creato da Dio per essere tempio dell’anima che è tempio di Dio. Perciò deve essere conservato onesto, perché altrimenti l’anima viene derubata dell’amicizia di Dio e della vita eterna».

«Allora una meretrice non può più essere che di Satana?».

«Ogni peccato è meretricio con Satana. Il peccatore, come una femmina prezzolata, si dà a Satana per illeciti amori, sperandone sozzi guadagni. Grande, grandissimo il peccato di prostituzione che rende simili ad animali immondi. Ma credete che non lo è da meno ogni altro peccato capitale. Che dirò dell’idolatria? Che dell’omicidio? Eppure Dio perdonò agli israeliti[2] dopo il vitello d’oro. Perdonò a Davide dopo il suo peccato, e che era duplice. Dio perdona a chi si pente. Sia il pentimento in proporzione del numero e della grandezza delle colpe, ed Io vi dico che a chi più si pente più sarà perdonato. Perché il pentimento è forma d’amore. Di operante amore. Chi si pente dice a Dio col suo pentimento: “Non posso stare col tuo corruccio perché ti amo e voglio essere amato”. E Dio ama chi lo ama. Perciò Io dico: più uno ama e più è amato. Chi ama totalmente ha tutto perdonato. E questa è verità.

131.6

Andate. E prima però sappiate che vi è alle porte del paese una vedova, carica di prole, nella fame più assoluta. Cacciata dalla casa per debiti. E ancora può dire “grazie” al padrone per non averla che cacciata. Ho usato l’obolo vostro per il loro pane. Ma hanno bisogno di un asilo. La misericordia è il più gradito dei sacrifici al Signore. Siate buoni ed in suo nome vi assicuro il premio».

La gente bisbiglia, si consiglia, discute.

Gesù intanto guarisce uno quasi cieco e ascolta una vecchierella venuta da Doco a pregarlo di andare dalla sua nuora malata. Una lunga storia di lacrime che io, mezza morta come sono oggi, non trascrivo.

E per fortuna tutto finisce, perché io non sono proprio in grado di durare ancora con una crisi cardiaca che dura da tre ore e che mi abbarbaglia anche la vista.


Notes

  1. Caïn et Abel : cf. Gn 4. Le chapitre 606 de « L’Evangile tel qu’il m’a été révélé » traite plus particulièrement de leur histoire. Pour ce qui est des autres exemples (Lucifer, Adam et Eve, Myriam, sœur d’Aaron), se référer aux notes de l’index thématique à la fin du présent volume.
  2. a pardonné aux israélites comme il est dit en : Ex 32, 14 ; à David comme on peut le lire en : 2 S 12, 13.

Note

  1. Caino… Abele sono menzionati spesso con riferimento a: Genesi 4. La loro storia è trattata particolarmente nel capitolo 606 della presente opera. Per gli altri esempi (Lucifero, Adamo ed Eva, Maria di Aronne) ci sono le note richiamate nell’indice tematico alla fine del volume.
  2. perdonò agli israeliti, come è detto in: Esodo 32, 14; a Davide, come è detto in: 2 Samuele 12, 13.