Gli Scritti di Maria Valtorta

132. Discours de clôture à la Belle Eau.

132. Discorso conclusivo all’Acqua Speciosa.

132.1

« Mes enfants dans le Seigneur, la fête de la Purification est maintenant imminente, et moi, la Lumière du monde, je vous y envoie, préparés avec le minimum nécessaire pour bien la célébrer. C’est la première lumière de fête d’où vous tirerez une illumination pour toutes les autres. Il serait bien sot, celui qui prétendrait allumer une foule de lumières sans avoir la possibilité d’allumer la première. Et encore bien plus sot serait celui qui prétendrait commencer sa sanctification par les choses plus ardues, en négligeant ce qui est à la base de l’édifice immuable de la perfection : le Décalogue.

132.2

On lit[1] dans les Maccabées que Judas et les siens, ayant, grâce à la protection du Seigneur, repris le Temple et la ville de Jérusalem, détruisirent les autels des dieux étrangers et leurs sanctuaires et purifièrent le Temple. Puis ils dressèrent un autre autel, firent du feu avec des pierres à feu, offrirent des sacrifices, firent brûler de l’encens, posèrent les lumières et les pains de proposition. Puis, tous prosternés par terre, ils supplièrent le Seigneur de leur permettre de ne plus pécher, ou bien, si par leur faiblesse ils retombaient dans le péché, de les traiter avec la miséricorde divine. Et cela arriva le 25 du mois de Casleu.

Réfléchissons et appliquons ce récit à nous-mêmes, car toute parole de l’histoire d’Israël, et donc du peuple élu, a un sens spirituel. La vie est toujours un enseignement. La vie d’Israël est un enseignement non seulement pour nos jours sur terre, mais aussi pour la conquête des jours éternels.

“ Ils détruisirent les autels et les sanctuaires païens. ”

C’est la première opération, celle que je vous ai indiquée de faire, en vous indiquant les dieux individuels qui se substituent au vrai Dieu : les idolâtries des sens, de l’or, de l’orgueil, les vices capitaux qui mènent à la profanation et à la mort de l’âme et du corps et au châtiment de Dieu.

Je ne vous ai pas écrasés sous les innombrables formules qui oppriment aujourd’hui les fidèles et forment un prétendu rempart à la vraie Loi, alourdie, cachée sous des masses d’interdictions tout extérieures. En l’alourdissant, elles conduisent le fidèle à perdre de vue la voix linéaire, claire et sainte du Seigneur qui dit : “ Ne blasphémez pas. Ne soyez pas idolâtres. Ne profanez pas les fêtes. Ne déshonorez pas vos parents. Ne tuez pas. Ne commettez pas l’impureté. Ne volez pas. Ne mentez pas. N’enviez pas le bien d’autrui. Ne désirez pas la femme d’un autre. ” Ce sont là dix interdictions, pas une de plus. Et ce sont les dix colonnes du temple de l’âme. Sur elles resplendit l’or du précepte saint entre tous : “ Aime ton Dieu. Aime ton prochain. ” C’est le couronnement du temple. C’est la protection des fondements. C’est la gloire du constructeur. Sans l’amour, personne ne pourrait obéir aux dix commandements et les colonnes tomberaient – toutes ou quelques-unes – si bien que le temple s’écroulerait complètement ou en partie. Quoi qu’il en soit, il ne serait que ruines et ne pourrait plus accueillir le Très-Saint.

Faites ce que je vous ai dit, et détruisez les trois concupiscences. Mettez franchement un nom sur votre vice, de la même manière que Dieu use de franchise pour vous dire : “ Ne faites pas ceci et cela. ” Inutile de jouer sur les mots. Celui qui a un amour plus fort que celui qu’il donne à Dieu, quel que soit cet amour, est idolâtre. Celui qui invoque Dieu en faisant profession de le servir et ensuite lui désobéit, est un rebelle. Celui qui par cupidité travaille le jour du sabbat est un profanateur, il est méfiant et présomptueux. Celui qui refuse de secourir ses parents, en alléguant de faux prétextes, même s’il affirme que ce sont des ressources données à Dieu, est haï de Dieu qui a établi pères et mères à son image sur la terre. Celui qui tue est toujours un meurtrier. Celui qui commet l’impureté est toujours un débauché. Celui qui dérobe est toujours un voleur. Celui qui ment est toujours abject. Celui qui veut ce qui ne lui appartient pas est toujours un rapace qui a la faim la plus exécrable. Celui qui profane la couche nuptiale est toujours un être immonde.

Il en est ainsi. Et je vous rappelle[2] qu’après l’érection du veau d’or survint la colère du Seigneur ; après l’idolâtrie de Salomon, le schisme qui divisa et affaiblit Israël ; après avoir accepté l’hellénisme et même lui avoir fait bon accueil grâce à l’entremise de juifs indignes sous Antiochus Epiphane, on a vu surgir nos malheurs spirituels, économiques et nationaux actuels. Je vous rappelle que Nadab et Abiu, ces faux serviteurs de Dieu, furent frappés par Yahvé. Je vous rappelle que la manne ramassée le jour du sabbat n’était pas sainte. Je vous rappelle Cham et Absalon. Je vous rappelle le péché de David au détriment d’Urie et celui d’Absalon au détriment d’Amnon. Je vous rappelle la fin d’Absalon et celle d’Amnon. Je vous rappelle le sort du voleur Héliodore, et de Simon et Ménélaus. Je vous rappelle la fin honteuse des deux calomniateurs qui avaient porté un faux témoignage contre Suzanne. Et je pourrais continuer sans fin à vous donnez de pareils exemples.

132.3

Mais revenons aux Maccabées.

“ Et ils purifièrent le Temple. ”

Il ne suffit pas de dire : “ Je détruis. ” Il faut ajouter : “ Je purifie. ” Je vous ai dit comment l’homme se purifie : par un repentir humble et sincère. Il n’est pas de péché que Dieu ne pardonne si le pécheur est réellement repenti. Ayez foi en la bonté divine. Si vous pouvez arriver à comprendre ce qu’est cette bonté, même si vous aviez sur vous tous les péchés du monde, vous ne fuiriez pas loin de Dieu, mais vous courriez plutôt à ses pieds car seul le Très-Bon peut pardonner ce que l’homme ne pardonne pas.

“ Et ils élevèrent un autre autel. ”

N’essayez pas de tromper le Seigneur. Que vos actions ne soient pas fausses. Ne mélangez pas Dieu et Mammon. Vous auriez un autel vide : celui de Dieu. Car il est inutile d’élever un nouvel autel s’il subsiste encore des restes de l’autre. C’est soit Dieu, soit l’idole. Choisissez.

“ Et ils allumèrent le feu avec la pierre et de l’amadou. ”

La pierre, c’est la ferme volonté d’appartenir à Dieu. L’amadou, c’est le désir d’anéantir par tout le reste de votre vie jusqu’au souvenir de votre péché dans le cœur de Dieu. Alors jaillit le feu : l’amour. Car le fils qui cherche à réconforter, par toute une vie honorable, le père qu’il a offensé, que fait-il, sinon aimer son père en voulant qu’il puisse se réjouir de son fils, qui autrefois était la cause de ses larmes et à présent fait sa joie ? Parvenus à cet état, vous pouvez offrir les sacrifices, brûler de l’encens, apporter des lumières et des pains. Les sacrifices ne seront pas odieux au Seigneur, les prières lui seront agréables, l’autel sera vraiment éclairé, riche des aliments de votre offrande quotidienne. Vous pourrez prier en disant : “ Sois notre protecteur ”, car lui, il sera votre ami.

Mais sa miséricorde n’a pas attendu que vous criiez pitié. Il a prévenu votre désir et vous a envoyé la Miséricorde vous dire : “ Espérez. Je vous le dis : Dieu vous pardonne. Venez au Seigneur. ”

Il y a déjà un autel parmi vous : l’autel nouveau. Des fleuves de lumière et de pardon en jaillissent. Ils se répandent comme l’huile, ils guérissent, donnent la force. Croyez en la parole qui vient de lui. Pleurez avec moi sur vos péchés. Comme le lévite dirige le chœur, je dirige vos voix vers Dieu et il ne repoussera pas votre gémissement s’il est uni à ma voix. Avec vous je m’anéantis, en étant Frère des hommes par la chair, Fils du Père par l’esprit, et je dis[3] pour vous, avec vous : “ De ce profond abîme où Moi-l’Humanité, je suis tombé, je crie vers toi, Seigneur. Ecoute la voix de celui qui te regarde et soupire, et ne ferme pas tes oreilles à mes paroles. C’est horrible de me voir, ô Dieu. Je suis même une horreur à mes propres yeux ! Que serai-je aux tiens ? Ne regarde pas mes fautes, Seigneur, car sinon je ne pourrai me tenir en ta présence, mais fais preuve de miséricorde à mon égard. Tu as dit : ‘ Je suis la Miséricorde. ’ Et je crois en ta parole. Mon âme, blessée et abattue, a confiance en toi, elle se fie à tes promesses, et de l’aube à la nuit, de la jeunesse à la vieillesse, j’espérerai en toi. ”

132.4

Coupable d’homicide et d’adultère, réprouvé de Dieu, David obtint pourtant son pardon après avoir crié au Seigneur : “ Aie pitié, non par respect pour moi, mais pour l’honneur de ta miséricorde, qui est infinie. A cause d’elle, efface mon péché. Il n’est pas d’eau qui puisse laver mon cœur si elle n’est pas puisée dans les tréfonds de ta sainte bonté. Lave-moi par elle de mon iniquité et purifie-moi de ma souillure. Je ne nie pas mon péché, je reconnais même ma faute et elle est toujours devant moi comme un témoin qui m’accuse. J’ai offensé l’homme dans mon prochain et en moi-même, mais je regrette surtout d’avoir péché contre toi. Que cela te montre que je reconnais que tu es juste en toutes tes paroles et que je crains ton jugement qui triomphe de toute puissance humaine. Mais considère, ô Eternel, que je suis né dans le péché et que pécheresse était celle qui m’a conçu, et aussi que tu m’as aimé au point d’en arriver à me dévoiler ta sagesse et à me la donner comme maîtresse pour comprendre les mystères de tes sublimes vérités. Or si tu as tant fait pour moi, dois-je te craindre ? Non, je ne crains pas. Asperge-moi avec l’amertume de la douleur et je serai purifié. Lave-moi par les larmes et je serai pur comme neige. Fais-moi entendre ta voix, et ton serviteur humilié exultera, parce que ta voix est joie et gaieté, même si elle réprimande. Tourne ton visage vers mes péchés. Ton regard effacera mon iniquité. Le cœur que tu m’as donné a été profané par Satan et par la faiblesse de mon humanité. Crée en moi un cœur nouveau qui soit pur, et détruis ce qui est corruption au plus profond de ton serviteur, pour que règne uniquement en lui un esprit droit. Mais ne me chasse pas de ta présence et ne m’enlève pas ton amitié car seul le salut qui vient de toi est joie pour mon âme, et ton esprit souverain fait le réconfort de l’homme humilié. Fais que je devienne celui qui va parmi les hommes pour annoncer : ‘ Voyez comme le Seigneur est bon. Marchez sur ses chemins et vous serez bénis comme je le suis, moi, cet avorton qui redevient fils de Dieu par la grâce qui renaît en moi. ’ Et les impies se convertiront à toi. Mon sang et ma chair se révoltent et crient en moi. Libère-moi, Seigneur, toi le salut de mon âme, et je chanterai tes louanges. Je ne savais pas, mais maintenant j’ai compris. Ce n’est pas un sacrifice de béliers que tu veux, mais l’holocauste d’un cœur contrit. Un cœur contrit et humilié t’est plus agréable que les béliers et les moutons, parce que tu nous as créés pour toi, et tu veux que nous nous en souvenions et te rendions ce qui est à toi. Dans ta grande bonté, montre-toi bienveillant à mon égard et reconstruis ma Jérusalem qui est aussi la tienne : celle d’un esprit purifié et pardonné sur lequel on puisse offrir le sacrifice, l’oblation et l’holocauste pour les péchés en action de grâce et de louange. Et que chacun de mes nouveaux jours soit une hostie de sainteté qui se consume sur ton autel pour s’élever avec le parfum de mon amour jusqu’à toi. ”

132.5

Venez ! Marchons vers le Seigneur ! Moi devant, vous à ma suite. Marchons vers les eaux du salut, vers les saints pâturages, vers les terres de Dieu. Oubliez le passé. Souriez à l’avenir. Ne pensez pas à la boue, mais regardez les étoiles. Ne dites pas : “ Je suis ténèbre ”, mais : “ Dieu est lumière. ” Je suis venu vous annoncer la paix, annoncer aux doux la bonne Nouvelle, guérir ceux qui ont le cœur brisé par trop de choses, annoncer la liberté à tous les esclaves, et en premier lieu à ceux de Mammon, libérer ceux qui sont prisonniers de leurs concupiscences.

Je vous dis : l’année de grâce est arrivée. Ne pleurez pas du fait de la tristesse qu’éprouve le pécheur. Ne pleurez pas, vous qui êtes exilés du Royaume de Dieu. Je substitue l’or aux cendres et l’huile aux larmes. Je vous revêts d’habits de fête pour vous présenter au Seigneur et dire : “ Voici les brebis que tu m’as envoyé chercher. Je les ai visitées et rassemblées, je les ai comptées, j’ai cherché celles qui étaient dispersées et je te les ai amenées en les arrachant aux nuages et aux brouillards. Je les ai prises au milieu de tous les peuples, je les ai réunies de toutes les régions pour les conduire à la Terre qui n’est plus terre et que tu as préparée pour elles, Père saint, pour les porter sur les cimes paradisiaques de tes montagnes fertiles où tout est lumière et beauté, le long des rivières des célestes béatitudes où se rassasient de toi les âmes que tu aimes. Je suis aussi allé à la recherche de celles qui étaient blessées, j’ai guéri leurs fractures, j’ai refait les forces des faibles, je n’ai pas laissé une seule brebis de côté. Celle que les loups aux sens avides avaient le plus mise à mal, je me la suis passée comme un joug d’amour sur les épaules et je la dépose à tes pieds, Père bienveillant et saint, parce qu’elle ne peut plus marcher, qu’elle ne connaît pas tes paroles et que c’est une pauvre âme que poursuivent les remords et les hommes, une âme qui regrette et tremble, une eau poussée et repoussée par le flot sur le rivage. Elle vient pleine de désirs, mais la connaissance de son état la retient… Ouvre-lui ton sein, Père qui es tout amour, pour qu’en toi cette créature perdue trouve la paix. Dis-lui : ‘ Viens ! ’ Dis-lui : ‘ Tu es à moi. ’ Elle a appartenu à tout un monde qui la dégoûte et lui fait peur. Elle dit : ‘ Chaque homme est une bête ignoble. ’ Fais qu’elle puisse dire : ‘ Mon Roi m’a donné la joie d’être prise ! ’ Elle ne sait pas ce qu’est l’amour. Mais, si tu l’accueilles, elle saura ce qu’est cet amour céleste, l’amour nuptial entre Dieu et l’esprit humain. Et comme un oiseau délivré des cages des hommes cruels, elle s’élèvera toujours plus haut, jusqu’à toi, au Ciel, dans la joie, dans la gloire, en chantant : ‘ J’ai trouvé celui que je cherchais. Mon cœur n’a pas d’autre désir. En toi, je me repose, je jubile, Seigneur éternel, et je suis bienheureuse, pour les siècles des siècles ! ’ ”

Allez célébrer la fête de la Purification dans un esprit nouveau. Et que la lumière de Dieu s’allume en vous. »

Jésus a été irrésistible à la fin de son discours : un visage de lumière aux yeux rayonnants, un sourire et un ton de voix d’une douceur inconnue.

Les gens sont comme fascinés et ne bougent pas jusqu’à ce qu’il répète :

« Allez. Que la paix soit avec vous. »

Alors commence le départ des pèlerins, qui parlent beaucoup.

132.6

La femme voilée s’éloigne de son pas habituel, svelte et légèrement ondulant. Elle semble avoir des ailes, avec son manteau gonflé par le vent aux épaules.

« Je vais comprendre si elle est d’Israël, dit Pierre.

– Pourquoi ?

– Parce que si elle reste ici, c’est signe que…

– … que cette pauvre femme n’a pas de maison à elle, rien de plus. Souviens-toi de cela, Pierre. »

Jésus se dirige vers le village.

« Oui, Maître, je m’en souviendrai… Et nous, qu’allons-nous faire maintenant que tous vont rester chez eux pour la fête ?

– Nos femmes allument les lampes pour nous.

– Je regrette… C’est la première année que je ne les vois pas allumées dans ma maison, ou que je ne les allume pas…

– Tu es un grand enfant ! Nous allumerons nous aussi les lampes. Ainsi tu ne feras plus grise mine et c’est toi qui les allumeras.

– Moi ? Pas moi, Seigneur. Tu es notre chef de famille. C’est à toi de le faire.

– Moi, je suis toujours une lampe allumée… et je voudrais que vous aussi le soyez. Je suis l’Encénie éternelle, Pierre.

132.7

Sais-tu que je suis né justement le 25 du mois de Casleu ?

– Eh ! Qui sait combien de lumières ? demande Pierre, étonné.

– On ne pouvait les compter… Toutes les étoiles du ciel étaient là…

– Non ! On ne t’a pas fait fête à Nazareth ?

– Je ne suis pas né à Nazareth, mais dans une ruine, à Bethléem. Je vois que Jean a su se taire. Il est très obéissant, Jean.

– Et il n’est pas curieux. Mais moi… je le suis tellement ! Tu vas le raconter ? A ton pauvre Simon. Autrement, comment faire pour parler de toi ? Parfois des gens me questionnent, et je ne sais que dire… Les autres savent comment parler. Je veux dire tes frères et Simon, Barthélemy et aussi Judas. Et… oui, Thomas aussi sait parler… on dirait quelqu’un qui fait de la réclame au marché… pour vendre sa marchandise. Mais il arrive à parler… Matthieu… lui aussi se débrouille bien ! Il déploie l’ancien savoir-faire dont il usait pour plumer les gens à son comptoir de gabelle, pour forcer les autres à dire : “ Tu as raison. ” Mais moi !… Pauvre Simon, fils de Jonas ! Qu’est-ce que les poissons ont bien pu t’enseigner ? Et le lac ? Deux choses… mais qui ne servent pas : les poissons à me taire et à être constant : leur constance à échapper au filet et pour moi la constance à les y mettre. Le lac, à être courageux et à avoir l’œil à tout. Et la barque ? A trimer sans épargner mes muscles, à rester debout même si les eaux sont agitées et si on risque de tomber. L’œil sur l’étoile polaire, les mains fermes à la barre, force, courage, constance, attention, voilà ce que m’a enseigné ma pauvre vie… »

Jésus lui pose une main sur l’épaule et le secoue en le regardant avec affection et admiration, une véritable admiration pour cette simplicité et il dit :

« Et ça te paraît peu, Simon Pierre ? Tu as tout ce qu’il faut pour être ma “ pierre ”. Il n’y a rien à ajouter, rien à enlever. Tu seras le pilote éternel, Simon. Et à celui qui viendra après toi, tu diras : “ L’œil sur l’étoile polaire : Jésus. La main ferme à la barre, force, courage, constance, attention, trimer sans relâche, avoir l’œil à tout, et savoir rester debout même sur les eaux agitées… ” Pour ce qui est du silence… allons… les poissons ne te l’ont pas enseigné !

– Mais pour ce que je devrais savoir dire, je suis plus muet que les poissons. Les autres paroles ?… Même les poules savent caqueter comme je le fais…

132.8

Mais, dis-moi, mon Maître. Me donnes-tu un fils, à moi aussi ? Nous sommes âgés… mais tu as dit que Jean-Baptiste est né d’une femme âgée… Et tu viens de dire : “ Et à celui qui viendra après toi, tu diras… ” Qui vient après un homme, si ce n’est son fils ? »

Pierre a un visage suppliant et plein d’espoir.

« Non, Pierre. Ne t’en afflige pas. Tu ressembles tout à fait à ton lac quand un nuage cache le soleil. De riant, il devient sombre. Non, mon Pierre. Mais ce n’est pas un fils, ce sont des milliers, des dizaines de milliers que tu auras, et dans toutes les nations… Ne te rappelles-tu pas le jour où je t’ai dit : “ Tu seras pêcheur d’hommes ” ?

– Oh oui… mais… ç’aurait été si doux, un enfant qui m’aurait appelé “ papa ” !

– Tu en auras tant que tu ne pourras plus les compter et tu leur donneras la vie éternelle. Tu les retrouveras au Ciel et tu me les amèneras en disant : “ Ce sont les enfants de ton Pierre et je veux qu’ils soient là où je suis ”. Et moi, je te répondrai : “ Oui, Pierre. Qu’il en soit comme tu veux, car tu as tout fait pour moi, et moi, je fais tout pour toi. ” »

C’est avec une douceur sans pareille qu’il lui fait ces promesses. Pierre avale sa salive, partagé entre la peine de son espérance morte d’une paternité terrestre et les pleurs de joie d’une extase qui déjà s’annonce.

« Oh ! Seigneur, dit-il, mais pour donner la vie éternelle, il faut persuader les âmes d’aller vers le bien. Et… nous en revenons toujours au même point : je ne sais pas parler.

– Tu sauras parler quand l’heure viendra, et mieux que Gamaliel.

– Je veux le croire… Mais c’est à toi de faire ce miracle, car si je dois y arriver de moi-même… »

Jésus rit de son rire tranquille et lui dit :

« Aujourd’hui, je suis tout à toi. Allons au village, chez cette veuve. J’ai une obole secrète : une bague à vendre. Sais-tu comment je l’ai eue ? Il est arrivé à mes pieds une pierre, pendant que je priais au pied de ce saule. On y avait attaché un petit paquet avec un morceau de parchemin. A l’intérieur du paquet, il y avait la bague ; sur le parchemin le mot « charité ».

– Tu veux me la montrer ? Oh ! Qu’elle est belle ! Ça vient d’une femme. Quel petit doigt ! Mais combien de métal… !

– Tu vas aller la vendre. Moi, je ne sais pas le faire. L’hôtelier achète l’or. Je le sais. Je t’attends près du four. Vas-y, Pierre.

– Mais… si je ne sais pas m’y prendre ? Moi, l’or… Je n’y connais rien en matière d’or, moi !

– Pense que c’est du pain pour des gens qui ont faim et fais de ton mieux. Adieu. »

Et Pierre s’en va à droite pendant que Jésus, plus lentement, tourne à gauche vers le village qui apparaît assez loin, derrière un bosquet au-delà de la maison du régisseur.

132.1

«Figli miei nel Signore, la festa della Purificazione è ormai imminente e ad essa Io, Luce del mondo, vi mando preparati con quel minimo necessario a ben compierla. Il primo lume della festa da cui trarrete fiamma per tutti gli altri. Perché ben stolto sarebbe colui che pretendesse accendere molti lumi non avendo come accendere il primo. E ancora più stolto sarebbe colui che pretendesse iniziare la sua santificazione dalle cose più ardue, trascurando ciò che è la base dell’edificio immutabile della perfezione: il Decalogo.

132.2

Si legge[1] nei Maccabei che Giuda ed i suoi, avendo con la protezione del Signore ripreso il Tempio e la Città, distrussero gli altari agli dèi stranieri e i tempietti e purificarono il Tempio. Poi alzarono un altro altare e con le pietre focaie suscitarono il fuoco, offersero i sacrifizi, fecero ardere l’incenso, posero i lumi e i pani della proposizione e poi, prostrati tutti a terra, supplicarono il Signore a non farli più peccare o, se per loro debolezza venissero di nuovo al peccato, che venissero trattati con divina misericordia. E questo avveniva il venticinque del mese di casleu.

Consideriamo e applichiamo il racconto a noi stessi, perché ogni parola della storia d’Israele, essendo di popolo eletto, ha un significato spirituale. La vita è sempre insegnamento. La vita d’Israele è insegnamento non solo per i giorni terreni, ma per la conquista dei giorni eterni.

“Distrussero gli altari e i tempietti pagani”.

Ecco la prima operazione. Quella che Io vi ho indicato di fare col nominarvi gli dèi individuali che sostituiscono il Dio vero: le idolatrie del senso, dell’oro, dell’orgoglio, i vizi capitali che portano alla profanazione e morte dell’anima e del corpo e al castigo di Dio.

Io non vi ho schiacciati sotto le innumerabili formole che ora opprimono i fedeli, e sono di baluardo alla vera Legge, oppressa, nascosta da cumuli e cumuli di proibizioni tutte esteriori, che con la loro oppressione conducono il fedele a perdere di vista la lineare, chiara, santa voce del Signore che dice: “Non bestemmiare. Non idolatrare. Non profanare le feste. Non disonorare i genitori. Non uccidere. Non fornicare. Non rubare. Non mentire. Non invidiare le cose altrui. Non appetire la moglie altrui”. Dieci “non”. E non uno di più. E sono le dieci colonne del tempio dell’anima. Sopra splende l’oro del precetto santo fra i santi: “Ama il tuo Dio. Ama il tuo prossimo”.

È il coronamento del tempio. È la protezione delle fondamenta. È la gloria del costruttore. Senza l’amore uno non potrebbe ubbidire alle dieci regole e cadrebbero le colonne, tutte od alcuna, e il tempio rovinerebbe o totalmente o parzialmente. Ma sempre sarebbe rovinato e non più atto ad accogliere il Santissimo.

Fate ciò che vi ho detto, abbattendo le tre concupiscenze. Dando un nome schietto al vostro vizio, così come schietto è Dio nel dirvi: “Non fare questo e quello”. Inutile sottilizzare sulle forme. Chi ha un amore più forte di quello che dà a Dio, quale che sia questo amore, è un idolatra. Chi nomina Dio professandosi suo servo e poi lo disubbidisce, è un ribelle. Chi per avidità lavora in sabato è un profanatore ed è un diffidente e presuntuoso. Chi nega un soccorso ai genitori adducendo pretesti, anche se dice che sono opere date a Dio, è uno in odio a Dio, che ha messo i padri e le madri a sua figura sulla Terra. Chi uccide è sempre assassino. Chi fornica è sempre lussurioso. Chi ruba è sempre ladro. Chi mente è sempre un abbietto. Chi vuole ciò che non è suo, è sempre un ingordo della più esecrata fame. Chi profana un talamo è sempre un immondo.

Così è. E vi ricordo[2] che dopo l’erezione del vitello d’oro venne l’ira del Signore, dopo l’idolatria di Salomone lo scisma che divise e indebolì Israele, dopo l’ellenismo accettato, e anzi ben accolto e introdotto da giudei indegni sotto Antioco Epifane, vennero le nostre attuali sventure di spirito, di fortuna e di nazionalità. Vi ricordo che Nabal e Abiù, falsi servi di Dio, furono percossi da Geovè. Vi ricordo che non era santa la manna del sabato. Vi ricordo Cam e Assalonne. Vi ricordo il peccato di Davide su Uria e quello di Assalonne su Amnon. Vi ricordo la fine di Assalonne e quella di Amnon. Vi ricordo la sorte di Eliodoro ladro, e Simone e Menelao. Vi ricordo la ignobile fine dei due rettori falsi che avevano testimoniato con menzogna su Susanna. E potrei continuare senza trovare fine agli esempi.

132.3

Ma torniamo ai Maccabei.

“E purificarono il Tempio”.

Non basta dire: “Distruggo”. Occorre dire: “Purifico”. Vi ho detto come si purifica l’uomo: col pentimento umile e sincero. Non vi è peccato che Dio non perdoni se il peccatore è realmente pentito. Abbiate fede nella Bontà divina. Se voi poteste giungere a capire cosa è questa Bontà, anche fossero su voi tutti i peccati del mondo, non fuggireste da Dio, ma anzi correreste ai suoi piedi, perché solo il Buonissimo può perdonare ciò che l’uomo non perdona.

“E alzarono un altro altare”.

Oh! non tentate inganno col Signore. Non siate falsi nel vostro agire. Non mescolate Dio a Mammona. Avreste un altare vuoto: quello di Dio. Perché inutile alzare un altare nuovo se permangono anche resti dell’altro. O Dio o l’idolo. Scegliete.

“E suscitarono il fuoco con la pietra e l’esca”.

Pietra è la ferma volontà di essere di Dio. Esca è il desiderio di annullare con tutto il restante della vita anche il ricordo del vostro peccato dal cuore di Dio. Ecco allora che si suscita il fuoco: l’amore. Perché il figlio che cerca di riconfortare l’offeso genitore con tutta una vita onorata, che fa se non amare il padre, volendolo lieto del figlio suo, già lacrima e ora gioia? Ora, giunti a questo, potete offrire i sacrifici, ardere gli incensi, porre i lumi e i pani. Non saranno invisi a Dio i sacrifici, e grate saranno le preghiere, veramente illuminato l’altare, ricco del cibo della vostra offerta giornaliera. Potrete pregare dicendo: “Siici protettore”, perché Egli amico vi sarà.

Ma la sua misericordia non ha atteso che voi chiamaste pietà. Ha precorso il vostro desiderio. E vi ha mandato la Misericordia a dirvi: “Sperate. Io ve lo dico: Dio vi perdona. Venite al Signore”. Un altare è già fra voi: il nuovo altare. Da esso sgorgano fiumi di luce e di perdono. Come un olio si spandono, medicano, rinforzano. Credete nella Parola che da esso viene.

Piangete con Me sui vostri peccati. Come il levita che guida il coro, Io dirigo le vostre voci a Dio, e non sarà respinto il vostro gemito se è unito alla mia voce. Con voi mi annichilo, Fratello agli uomini nella carne, Figlio al Padre nello spirito, e dico[3] per voi, con voi: “Da questo profondo abisso, dove Io-Umanità sono caduto, grido a Te, Signore. Ascolta la voce di chi si guarda e sospira, e non chiudere il tuo udito alle mie parole. Orrore è il vedermi, o Dio. Orrore io sono anche agli occhi miei! E che sarò agli occhi tuoi? Non guardare alle mie colpe, o Signore, perché altrimenti io non potrò resistere innanzi a Te, ma usa su me la tua misericordia. Tu l’hai detto: ‘ Io Misericordia sono ’. Ed io credo alla tua parola. L’anima mia, ferita ed abbattuta, confida in Te, nella tua promessa, e dall’alba a notte, dalla giovinezza alla vecchiaia io spererò in Te”.

132.4

Colpevole di omicidio e di adulterio, riprovato da Dio, ben ottiene Davide perdono, dopo aver gridato al Signore: “Abbi pietà non per mio rispetto ma per onore della tua misericordia, che è infinita. E per essa cancella il mio peccato. Non vi è acqua che possa lavare il mio cuore se non è presa nelle acque profonde della tua santa bontà. Con essa lavami della iniquità mia e purificami dalla mia sozzura. Non nego d’aver peccato. Ma anzi io confesso il mio delitto e come un testimonio accusatore la colpa mi è sempre davanti. Ho offeso l’uomo nel prossimo e in me stesso, ma di avere peccato contro Te particolarmente mi dolgo. E questo ti dica che riconosco che Tu sei giusto nelle tue parole e temo il tuo giudizio che trionfa su ogni potenza umana. Ma considera, o Eterno, che in colpa sono nato e che peccatrice fu chi mi ha concepito, e che pure Tu tanto mi hai amato da giungere a svelarmi la tua sapienza ed a darmela per maestra nel comprendere i misteri delle tue sublimi verità. E se tanto hai fatto, devo temere di Te? No. Non temo. Aspergimi coll’amaro del dolore e sarò purificato. Lavami col pianto e diverrò come neve alpina. Fammi sentire la tua voce ed esulterà il tuo servo umiliato, perché la tua voce è gioia e letizia anche se rampogna. Volgi il tuo volto ai miei peccati. Il tuo sguardo cancellerà le mie iniquità. Il cuore che Tu mi hai dato mi fu profanato da Satana e dalla mia debole umanità. Creami un nuovo cuore che sia puro e distruggi ciò che è corruzione nelle viscere del tuo servo, perché regni solo in lui uno spirito retto. Ma non mi scacciare dalla tua presenza e non mi levare l’amicizia tua, perché solo la salute che da Te viene è gioia per l’anima mia, e il tuo spirito sovrano è conforto dell’umiliato. Fa’ che io divenga colui che va fra gli uomini dicendo: ‘ Osservate quanto è buono il Signore. Andate sulle sue vie e sarete benedetti come io lo sono, io aborto dell’uomo e che ora torno figlio di Dio per la grazia che rinasce in me ’. E a Te si convertiranno gli empi. Il sangue e la carne ribollono e urlano in me. Liberami da essi, o Signore, salvezza dell’anima mia, ed io canterò le tue lodi. Non sapevo. Ma ora ho compreso. Non un sacrifizio d’arieti Tu vuoi, ma l’olocausto d’un cuore contrito. Un cuore contrito e umiliato ti è più gradito di arieti e montoni, perché Tu per Te ci hai creati, e vuoi che noi di ciò ci ricordiamo e ti rendiamo ciò che è tuo. Sii a me benigno per la tua grande bontà e riedifica la mia e tua Gerusalemme: quella di uno spirito purificato e perdonato sul quale possa venire offerto il sacrificio, l’oblazione e l’olocausto per il peccato, per il grazie e per la lode. Ed ogni mio nuovo giorno sia un’ostia di santità consumata sul tuo altare per salire coll’odore del mio amore sino a Te”.

132.5

Venite! Andiamo al Signore. Io avanti, voi dietro. Andiamo alle acque di salute, andiamo nei pascoli santi, andiamo nelle terre di Dio. Dimenticate il passato. Sorridete al futuro. Non pensate al fango, ma guardate le stelle. Non dite: “Son tenebra”; dite: “Dio è Luce”. Io sono venuto ad annunziarvi la pace, a dire ai mansueti la Buona Novella, a curare quelli che hanno il cuore infranto da troppe cose, a predicare la libertà a tutti gli schiavi, primi fra tutti quelli di Mammona, a liberare i prigionieri dalle concupiscenze.

Io vi dico: l’anno di grazia è venuto. Non piangete voi tristi della tristezza di chi si sente peccatore, non lacrimate, esuli dal Regno di Dio. Io sostituisco la cenere con l’oro, l’olio alle lacrime. A festa vi vesto per presentarvi al Signore e dire: “Ecco le pecorelle che Tu mi mandasti a cercare. Io le ho visitate e radunate, le ho contate, ho cercato le disperse e te le ho portate sottraendole ai nuvoli e alle caligini. Le ho prese frammezzo a tutti i popoli, le ho riunite da tutte le regioni per condurle alla Terra non più terra che per esse Tu hai preparato, o Padre santo, per portarle sulle cime paradisiache dei tuoi monti opimi dove tutto è luce e bellezza, lungo i rivi delle celesti beatitudini dove si satollano di Te gli spiriti da Te amati. Sono andato in cerca anche delle ferite, ho guarito le fratturate, ho ristorato le deboli, non ne ho trascurato una sola. E la più sbranata dagli avidi lupi dei sensi me la sono messa come un giogo d’amore sulle spalle e te la poso ai piedi, Padre benigno e santo, perché ella non può più camminare, non sa le tue parole, è una povera anima inseguita dai rimorsi e dagli uomini, è uno spirito che rimpiange e trema, è come un’onda spinta e respinta dal flutto sul lido. Viene col desiderio, la respinge la cognizione di sé… Aprile il tuo seno, Padre tutto amore, perché in esso trovi pace questa creatura smarrita. Dille: ‘ Vieni ’. Dille: ‘ Sei mia ’. Fu di tutto un mondo. Ma ne ha nausea e paura. Dice: ‘ Ogni padrone è uno sgherro lurido ’. Fa’ che possa dire: ‘ Questo mio Re mi ha dato la gioia d’esser presa! ’. Non sa cosa sia l’amore. Ma se Tu l’accogli saprà cosa è questo amore celeste che è l’amore nuziale fra Dio e lo spirito umano, e come un uccello liberato dalle gabbie dei crudeli salirà, salirà, sempre più in alto, sino a Te, al Cielo, alla gioia, alla gloria, cantando: ‘ Ho trovato Colui che cercavo. Non ha altro desiderio il mio cuore. In Te mi poso e giubilo, Signore eterno, nei secoli dei secoli beata! ’”.

Andate. Con spirito nuovo celebrate la festa della Purificazione. E la luce di Dio si accenda in voi».

Gesù è stato travolgente nella chiusa del suo discorso. Un volto luminoso dagli occhi raggianti, un sorriso e delle note che sono di una dolcezza non conosciuta.

La gente ne è quasi affascinata e non si muove sinché Egli ripete: «Andate. La pace sia con voi». Allora si inizia la partenza dei pellegrini che parlano fitto fitto fra di loro.

132.6

La velata se ne va svelta come sempre col suo passo agile e lievemente ondulante. Pare che abbia le ali per il vento che le gonfia il mantello alle spalle.

«Adesso capirò se è d’Israele», dice Pietro.

«Perché?».

«Perché se sta qui è segno che…».

«…è una povera donna senza casa propria. Nulla di più, ricordatelo, Pietro».

Gesù cammina verso il paese.

«Sì, Maestro. Me lo ricorderò… E noi che faremo ora che tutti staranno alle loro case per la festa?».

«Le nostre donne accendono per noi le lampade».

«Mi spiace… È il primo anno che non le vedo accendere nella mia, o che non le accendo…».

«Sei un vecchio bambino! Accenderemo anche noi le lampade. Così non farai più quel viso imbronciato. E le accenderai proprio tu».

«Io? Io no, Signore. Tu sei il Capo della nostra famiglia.

Spetta a Te».

«Io sono sempre una lampada accesa… e vorrei che tali foste voi pure. Sono l’Encenie sempiterna, Pietro.

132.7

Lo sai che sono nato proprio il 25 di casleu?».

«Chissà quanti lumi, eh?», chiede ammirato Pietro.

«Non si potevano contare… Erano tutte le stelle del cielo…».

«No! Non ti hanno fatto festa a Nazaret?».

«Non sono nato a Nazaret. Ma in una maceria in Betlemme.

Vedo che Giovanni ha saputo tacere. È molto ubbidiente Giovanni».

«E non è curioso. Ma io… lo sono tanto! Mi racconti? Al tuo povero Simone. Se no, come faccio a parlare di Te? Delle volte la gente chiede e io non so mai cosa dire… Gli altri sanno fare, voglio dire i tuoi fratelli e Simone, Bartolomeo e Giuda di Simone. E… sì, anche Tommaso sa parlare… sembra un banditore del mercato… e che venda una merce. Ma riesce a parlare… Matteo… eh! lui va bene! Usa l’antica sapienza per pelare al suo banco di gabella, per forzare gli altri a dire: “Hai ragione”. Ma io!… Povero Simone di Giona! I pesci che ti hanno insegnato? E che il lago? Due cose… ma non servono: i pesci a tacere e avere costanza. Loro costanti nel fuggire alla rete, io costante per metterli in essa. E il lago ad avere coraggio e occhio a tutto. E che la barca? A sgobbare senza risparmio di nessun muscolo e a stare ritti anche se le onde sono agitate e si risica di cadere. Occhio alla polare, mano ferma al timone, forza, coraggio, costanza, attenzione, ecco ciò che mi ha insegnato la mia povera vita…».

Gesù gli posa una mano sulla spalla e lo scuote guardandolo con affetto e con ammirazione, vera ammirazione di tanta semplicità, e dice: «E ti pare poco, Simon Pietro? Hai tutto quanto serve ad essere la mia “pietra”. Nulla va messo, nulla va tolto. Sarai il nauta eterno, Simone. E a chi verrà dopo di te dirai: “Occhio alla polare: Gesù. Mano ferma al timone, forza, coraggio, costanza, attenzione, sgobbare senza risparmio, avere occhio a tutto, e sapere stare ritti anche su onde agitate…”. Riguardo al silenzio… via… i pesci non te lo hanno insegnato!».

«Ma per quello che dovrei saper dire sono più muto dei pesci. Le altre parole?… Anche le galline sanno sblaterare come io faccio…

132.8

Ma, dimmi, Maestro mio. Dài un figlio anche a me? Siamo vecchi… Ma Tu hai detto che il Battista nacque da una vecchia… Ora hai detto: “E a chi verrà dopo di te dirai…”. Chi viene dopo un uomo se non il suo generato?». Pietro ha un viso di preghiera e di speranza.

«No, Pietro. E non te ne dolere. Sembri proprio il tuo lago quando il sole è nascosto da una nube. Da ridente si fa cupo. No, mio Pietro. Ma non uno, ma mille e diecimila figli avrai, e in ogni nazione… Non ti ricordi quando ti ho detto: “Sarai pescatore d’uomini”?».

«Oh!… sì… ma… Sarebbe stato così dolce un bambino che mi dicesse “padre”!».

«Ne avrai tanti che non li potrai più contare. E ai quali darai la vita eterna. E li ritroverai in Cielo e me li porterai dicendo: “Sono i figli del tuo Pietro e voglio che siano dove io sono”, ed Io ti dirò: “Sì, Pietro. Come tu vuoi sia. Perché tu tutto hai fatto per Me ed Io tutto faccio per te”». Gesù è dolcissimo nel dire queste promesse.

Pietro inghiotte saliva fra il pianto per la speranza che muore di una paternità terrena e il pianto di un’estasi che già si annuncia. «Oh! Signore!», dice. «Ma per dare la vita eterna bisogna persuadere le anime al bene. E… siamo sempre lì: io non so parlare».

«Saprai parlare, quando sarà l’ora, meglio di Gamaliele».

«Voglio credere… Ma, fàllo Tu il miracolo, perché se ci devo arrivare da me…».

Gesù ride del suo riso pacato e dice: «Oggi sono tutto tuo.

Andiamo per il paese. Da quella vedova. Ho un obolo segreto.

Un anello da vendere. Sai come l’ho avuto? M’è arrivato un sasso ai piedi, mentre pregavo ai piedi di questo salice. Al sasso era unito un fagottino con una strisciolina di pergamena. Dentro il fagottino, l’anello. Sul cartiglio la parola “carità”».

«Fai vedere? Oh! bello! Da donna. Che dito piccino! Ma quanto metallo!…».

«Ora tu lo vendi. Io non so fare. L’albergatore compera oro. Lo so. Io ti aspetto presso il forno. Va’, Pietro».

«Ma… se non so fare? Io l’oro… Non so di oro, io!».

«Pensa che è pane per chi ha fame e fai del meglio che puoi.

Addio».

E Pietro va verso destra mentre Gesù, più lentamente, va verso sinistra, verso il paese che appare in lontananza relativa da dietro un boschetto che è oltre la casa del fattore.


Notes

  1. On lit dans : 1 M 4, 36-61.
  2. je vous rappelle : voir Ex 32, 10 (sur la colère) ; 1 R 12, 19-20.28-33 (sur le schisme) ; 1 M 1 ; 2 M 4-7 (sur l’hellénisme et les malheurs) ; Lv 10, 1-2 ; Nb 3, 4 ; 26, 61 ; 1 S 25, 3.38 (les faux serviteurs battus) ; Ex 16, 27-30 (la manne) ; 2 S 11 ; 13 (le péché) ; 2 S 18, 9-18 ; 2 M 3, 24-34 ; 4, 1-6 ; 13, 7-8 ; Dn 13, 61-62 (le sort et une fin ignoble).
  3. je dis : il paraphrase le Ps 51 de David, comme Maria Valtorta l’indique sur une copie dactylographiée où elle ajoute, plus bas, un renvoi à Is 61, 1-3 ; Ez 34, 11-16.

Note

  1. Si legge, in: 1 Maccabei 4, 36-61.
  2. vi ricordo… da: Esodo 32, 10 (ira); 1 Re 12, 19-20.28-33 (scisma); 1 Maccabei 1; 2 Maccabei 4-7 (ellenismo e sventure); Levitico 10, 1-2; Numeri 3, 4; 26, 61; 1 Samuele 25, 3.38 (falsi servi percossi); Esodo 16, 27-30 (manna); 2 Samuele 11; 13 (peccato); 2 Samuele 18, 9-18; 2 Maccabei 3, 24-34; 4, 1-6; 13, 7-8; Daniele 13, 6162 (sorte e ignobile fine).
  3. dico, parafrasando il Salmo 51 di David, come MV annota su una copia dattiloscritta dove mette anche, più sotto, il rinvio a: Isaia 61, 1-3; Ezechiele 34, 11-16.