363.1
Thomas, qui était resté à l’arrière du groupe des apôtres et qui parlait avec Manahen et Barthélemy, quitte ses compagnons et rejoint le Maître, qui marche devant avec Marziam et Isaac.
« Maître, nous serons bientôt proches de Rama. Tu ne voudrais pas bénir l’enfant de ma sœur ? Elle désire tant te voir ! Nous pourrions y séjourner, il y a de la place pour tous. Fais-moi ce plaisir, Seigneur !
– Oui, et avec joie ! Demain, nous entrerons à Jérusalem reposés.
– Oh ! Dans ce cas j’y vais en avant pour prévenir ! Tu me laisses y aller ?
– Va. Mais rappelle-toi que je ne suis pas un ami mondain. Ne pousse pas ta famiolle à faire beaucoup de dépenses. Traite-moi en “ Maître ”. Tu m’as compris ?
– Oui, mon Seigneur. Je le leur dirai. Tu m’accompagnes, Marziam ?
– Si Jésus le veut…
– Va, va, mon fils. »
Les autres, qui ont vu Thomas et Marziam partir en direction de Rama, située un peu à l’écart de la route qui mène, je crois, de la Samarie à Jérusalem, hâtent le pas pour demander ce qui arrive.
« Nous allons chez la sœur de Thomas. J’ai séjourné dans toutes les maisons de vos familles. Il est juste que j’aille aussi chez lui, et c’est pour cela que je l’ai envoyé devant.
– Alors, si tu le permets, aujourd’hui j’irai moi aussi en avant pour voir un peu s’il n’y a rien de nouveau. Je serai à ton entrée à la Porte de Damas s’il y a des ennuis. Sinon, je te verrai… où, Seigneur ? dit Manahen.
– A Béthanie, Manahen. Je vais sur-le-champ chez Lazare. Mais je laisserai les femmes à Jérusalem. J’y vais seul et même, je t’en prie, après la halte d’aujourd’hui, accompagne les femmes à leurs maisons.
– Comme tu veux, Seigneur.
– Prévenez le conducteur de nous suivre à Rama. »
En effet, le char arrive lentement par derrière, pour suivre le groupe des apôtres. Isaac et Simon le Zélote restent à l’attendre alors que les autres prennent la route secondaire en pente douce qui les amène à la petite colline très basse sur laquelle se trouve Rama.