Gli Scritti di Maria Valtorta

421. Le possédé guéri, les pharisiens

421. L’indemoniato guarito, i farisei

421.1

Une fois passée la semaine sainte et par conséquent la pénitence de ne pas voir, revoilà ce matin la vision spirituelle de l’Evangile. Cette joie, qui s’annonce toujours par un indescriptible sentiment de jubilation surhumaine, me fait oublier toute mon anxiété…

… Je vois Jésus cheminer encore le long des bosquets qui bordent le fleuve. Il s’arrête pour ordonner une halte en ces heures trop chaudes pour permettre la marche. Car, si l’entrelacement étroit des branches abrite du soleil, c’est aussi une chape qui fait obstacle au mouvement à peine sensible de la brise, de sorte que, au-dessous, l’air est chaud, immobile, lourd, d’une humidité qui se dégage du sol près du fleuve, une humidité qui ne détend pas, mais qui colle au corps en se mêlant à la transpiration, qui est déjà un tourment.

« Arrêtons-nous jusqu’au soir. Ensuite, nous descendrons sur la grève qui blanchit sous la lumière des étoiles et nous reprendrons notre route de nuit. Maintenant, mangeons et reposons-nous.

– Ah ! avant de manger, je vais me rafraîchir en prenant un bain. L’eau sera tiède comme une tisane pour la toux, mais cela servira à m’enlever la sueur. Qui vient avec moi ? » demande Pierre.

Tous l’accompagnent, même Jésus qui, comme les autres, est en nage et a son vêtement alourdi par la poussière et la transpiration. Chacun d’eux prend un vêtement propre dans son sac, et ils descendent au fleuve. Il ne reste sur l’herbe, pour signaler leur halte, que les treize sacs et les gourdes que gardent les vieux arbres et d’innombrables oiseaux qui épient avec curiosité, de leurs petits yeux de jais, ces sacs gonflés et multicolores épars sur l’herbe.

Les voix des baigneurs s’éloignent et se perdent dans le bruissement du fleuve. Seul, de temps à autre, quelque bruyant éclat de rire des plus jeunes résonne comme une note aiguë au-dessus des accords bas et monotones du fleuve.

421.2

Mais le silence est bientôt rompu par un bruit de pas. Des têtes se montrent de derrière un enchevêtrement de branches, elles jettent un coup d’œil, disent avec un air de satisfaction :

« Ils sont ici. Ils se sont arrêtés. Allons le dire aux autres. »

Et ils disparaissent en s’éloignant derrière les buissons…

… Pendant ce temps, rafraîchis, les cheveux encore humides, bien qu’essuyés sommairement, pieds nus, leurs sandales propres et ruisselantes tenues par les brides, des vêtements frais sur le dos — les autres sont peut-être étendus sur les roseaux après avoir été lavés dans les eaux bleues du Jourdain —, les apôtres reviennent avec le Maître. Ils sont visiblement plus en forme après ce bain prolongé.

Ignorant qu’ils ont été découverts, ils s’asseyent, après que Jésus a offert et distribué la nourriture. Une fois le repas terminé, les apôtres, somnolents, voudraient bien s’allonger et faire la sieste, mais voilà qu’arrive un homme, et après lui un autre et un troisième…

« Que voulez-vous ? » demande Jacques, fils de Zébédée, qui les voit venir et s’arrêter près d’un buisson, se demandant s’ils doivent avancer ou non.

Les autres, y compris Jésus, se retournent pour voir avec qui parle Jacques.

« Ah ! ce sont des habitants du village… Ils nous ont suivis ! » constate sans enthousiasme Thomas, qui se disposait à faire un petit somme.

Cependant, les hommes interrogés par Jacques répondent, un peu intimidés devant la répugnance visible des apôtres à les recevoir :

« Nous voulions parler au Maître… Dire que… N’est-ce pas, Samuel ?… »

N’osant continuer, ils s’arrêtent.

Mais Jésus, bienveillant, les encourage :

« Parlez, parlez. Vous avez d’autres malades ?… »

Et il se lève pour aller vers eux.

« Maître, tu es fatigué toi aussi, plus que nous. Repose-toi un peu et qu’ils attendent…, disent plusieurs apôtres.

– Il y a ici des personnes qui désirent me voir. Elles aussi n’ont donc pas leur cœur en paix. Or la fatigue du cœur est plus grave que celle des membres. Laissez-moi les écouter.

– C’est bien ! Adieu notre repos !… » murmurent les apôtres, abrutis par la fatigue et la chaleur au point de faire des reproches à leur Maître en présence d’étrangers :

« Et quand, par défaut de prudence, tu nous auras rendus tous malades, tu comprendras trop tard que nous t’étions nécessaires. »

Jésus les regarde… avec pitié. Il n’y a rien d’autre dans ses doux yeux fatigués… Mais il répond :

« Non, mes amis. Je ne prétends pas que vous m’imitiez. Regardez : restez ici à vous reposer. Moi, je m’éloigne avec eux. Je vais les écouter puis je reviendrai me délasser parmi vous. »

Sa réponse est si douce qu’elle opère mieux qu’un reproche. Le bon cœur, l’affection des douze se réveille et reprend le dessus :

« Mais non, Seigneur ! Reste où tu es pour leur parler. Nous irons retourner nos vêtements pour les faire sécher de l’autre côté. Ainsi, nous vaincrons le sommeil et puis nous viendrons nous reposer ensemble. »

Les plus ensommeillés vont au fleuve… Il reste Matthieu, Jean et Barthélemy.

421.3

Pendant ce temps, les trois citadins sont devenus plus de dix et il en arrive toujours…

« Alors ? Avancez et parlez sans crainte.

– Maître, après ton départ, les pharisiens sont devenus encore plus violents… Ils ont assailli l’homme que tu as délivré et… s’il ne devient pas fou, ce sera un nouveau miracle… car… ils lui ont dit que… que tu l’as débarrassé d’un démon qui ne détenait que sa raison, mais que tu as mis en lui un démon plus fort. Ce démon serait puissant au point d’avoir vaincu le premier. Il le serait même davantage, parce qu’il damne et possède son âme. Alors qu’il n’aurait pas eu à porter les conséquences dans l’autre vie de sa première possession parce que ses actions n’étaient pas… comment ont-ils dit, Abraham ? …

– Ils ont dit… un mot étrange… En somme, Dieu ne lui aurait pas demandé compte de ses actes parce ils étaient faits sans liberté d’esprit. En revanche, comme il adore aujourd’hui sous l’influence du démon que tu lui as mis dans le cœur, toi, le prince des démons — ah ! pardonne-nous de dire cela ! —, comme il t’adore avec un esprit qui n’est plus fou, il est sacrilège et maudit, donc il sera damné. Il s’ensuit que le pauvre malheureux regrette son premier état et en arrive presque… à faire des imprécations contre toi… Le voilà donc plus fou qu’auparavant… Sa mère est désespérée à la vue de son fils qui désespère de se sauver… et toute leur joie s’est changée en tourment. Nous t’avons cherché pour que tu lui apportes la paix, et c’est sûrement l’ange qui nous a conduits ici… Seigneur, nous croyons que tu es le Messie, et nous croyons que le Messie a en lui l’Esprit de Dieu, qu’il est donc Vérité et Sagesse. C’est pourquoi nous te demandons de nous donner la paix et l’explication…

– Vous faites preuve de justice et de charité. Soyez bénis. Mais où est ce malheureux ?

– Il nous suit avec sa mère en pleurant de désespoir. Tu vois ? Le village entier — sauf eux, les cruels pharisiens — vient ici, sans se soucier de leurs intimidations : ils nous ont en effet menacés de punitions à cause de notre foi en toi. Mais Dieu nous protégera.

– Oui, Dieu vous protégera. Conduisez-moi au miraculé.

– Non, c’est nous qui allons te l’amener. Attends. »

Plusieurs se dirigent vers le groupe le plus nombreux, qui s’avance en faisant de grands gestes, tandis que deux plaintes aiguës dominent la rumeur de la foule. Les autres, ceux qui sont restés, sont déjà nombreux et quand tous se réunissent avec au milieu le possédé guéri et sa mère, c’est vraiment une grande foule qui se presse sous les arbres autour de Jésus, grimpant même aux branches afin de trouver une place pour mieux entendre et voir.

421.4

Jésus s’avance à la rencontre de son miraculé qui, à sa vue, s’agenouille en s’arrachant les cheveux et dit :

« Rends-moi le premier démon ! Par pitié pour moi, pour mon âme ! Que t’ai-je fait pour que tu me nuises à ce point ? »

Et sa mère, elle aussi à genoux :

« Il délire de peur, Seigneur ! Ne tiens pas compte de ses paroles blasphématoires, mais délivre-le de la peur que ces cruels ont mise en lui, pour qu’il ne perde pas la vie de l’âme. Tu l’as libéré une fois !… Par pitié pour une mère, libère-le encore !

– Oui, femme, n’aie pas peur ! Fils de Dieu, écoute ! »

Jésus appuie ses mains sur la chevelure en désordre du malheureux que fait délirer une peur extravagante :

« Ecoute et discerne par toi-même, puisque maintenant ton jugement est libre et que tu peux juger avec justice. Il y a une manière sûre de savoir si un prodige vient de Dieu ou du démon : c’est ce que l’âme éprouve. Si ce fait extraordinaire vient de Dieu, il déverse dans l’âme la paix et une joie pleine de majesté. S’il vient d’un démon, ce sont le trouble et la souffrance qui apparaissent avec ce prodige. Des paroles de Dieu viennent paix et joie, alors que celles d’un démon — que ce soit un démon esprit ou un démon homme —, ne suscitent que délire et tourment. De même, du voisinage de Dieu viennent douceur et allégresse, alors que le voisinage des esprits ou des hommes mauvais occasionne trouble et souffrance. Maintenant réfléchis, fils de Dieu. Quand, en cédant au démon de la luxure, tu as commencé à accueillir en toi ton oppresseur, jouissais-tu de la joie et de la paix ? »

L’homme réfléchit, et en rougissant, il répond :

« Non, Seigneur.

– Et quand ton perpétuel Adversaire a pris totalement possession de toi, connaissais-tu la paix et la joie ?

– Non, Seigneur, jamais. Tant que j’ai compris, tant que j’ai eu un reste de liberté d’esprit, il m’est venu trouble et souffrance de la violence de l’Adversaire. Ensuite… je ne sais pas… Je n’avais plus une intelligence capable de comprendre ce que je subissais… J’étais inférieur à une bête… Mais même dans cet état où je paraissais moins intelligent qu’un animal… comme je pouvais encore souffrir ! Je ne sais dire de quoi… L’enfer est terrible ! Ce n’est qu’horreur… et on ne peut dire ce que c’est… »

L’homme tremble au simple souvenir de ses tortures de possédé, il pâlit, transpire… Sa mère l’enlace, lui donne un baiser sur la joue pour l’arracher à ce cauchemar… Les gens commentent à mi-voix.

« Et quand tu t’es réveillé avec ta main dans la mienne ? Qu’as-tu éprouvé ?

– Ah ! un étonnement si doux… et puis une joie, une paix plus grande encore… Il me semblait sortir d’une sombre prison remplie d’un grouillement de serpents innombrables et d’un air horriblement fétide et, en même temps, j’entrais dans un jardin fleuri, plein de soleil, de chants… J’ai connu le paradis… mais lui aussi ne peut se décrire… »

L’homme sourit, comme ravi par le souvenir de sa brève et récente heure de joie. Puis il soupire et achève :

« Mais cela a été vite fini…

– En es-tu sûr ? Dis-moi, maintenant que tu es à côté de moi et loin de ceux qui t’ont troublé, qu’éprouves-tu ?

– La paix encore. Ici, près de toi, je ne puis croire que je suis damné, et leurs paroles me semblent être des blasphèmes… Mais moi, je les ai crues… N’ai-je donc pas péché contre toi ?

– Ce n’est pas toi qui as péché, mais eux. Lève-toi, fils de Dieu, et crois à la paix qui est en toi. La paix vient de Dieu. Tu es avec Dieu. Ne pèche pas et ne crains pas. »

Il retire les mains de dessus la tête de l’homme et le fait se lever.

421.5

« C’est vraiment le cas, Seigneur ? demandent plusieurs.

– Oui. Le doute suscité par des paroles intentionnellement nuisibles a été la dernière vengeance de Satan sorti de lui, vaincu, désireux de reprendre sa proie perdue. »

Avec beaucoup de bon sens, un homme du peuple dit :

« Mais alors… les pharisiens… ils ont servi Satan ! »

Et beaucoup applaudissent cette juste observation.

« Ne jugez pas. Il y a quelqu’un qui le fait.

– Du moins, notre jugement est sincère… et Dieu voit que nous jugeons des fautes évidentes. Eux feignent d’être ce qu’ils ne sont pas. Leurs actions sont mensongères et leurs intentions ne sont pas bonnes. Ils ont néanmoins davantage de succès que nous, qui sommes honnêtes et sincères. Ils sont notre terreur. Ils étendent leur puissance jusque sur la liberté de croyance. On doit croire et pratiquer comme cela leur plaît, et ils nous menacent parce que nous t’aimons. Ils essaient de ramener tes miracles à des sorcelleries, à inspirer la peur de toi. Ils conspirent, oppriment, nuisent… »

421.6

La foule gronde. Jésus fait un geste pour imposer silence :

« N’accueillez pas dans votre cœur ce qui vient d’eux, ni leurs insinuations, ni leurs explications, et pas même l’idée : “ Ils sont méchants et pourtant ils triomphent. ” Ne vous rappelez-vous pas les paroles[1] de la Sagesse : “ Bref est le triomphe des criminels ” et celles des Proverbes : “ Mon fils, ne suis pas l’exemple des pécheurs et n’écoute pas les paroles des impies, car ils sont pris dans les chaînes de leurs propres méfaits et trompés par leur grande sottise ” ? N’accueillez pas en vous ce qui vient de ceux que vous-mêmes, malgré votre imperfection, estimez injustes : vous feriez place au levain qui les corrompt. Or le levain des pharisiens, c’est l’hypocrisie. Qu’elle n’existe jamais chez vous, ni à l’égard des formes du culte rendu à Dieu, ni dans vos relations avec vos frères. Gardez-vous du levain des pharisiens. Pensez qu’il n’est rien de secret qui ne puisse être découvert, rien de caché qui ne finisse par être connu.

Vous le voyez : ils m’avaient laissé partir, puis ils ont semé la zizanie là où le Seigneur avait semé le bon grain. Ils croyaient avoir agi avec subtilité et être victorieux. Et il aurait suffi que vous ne m’ayez pas trouvé, que j’aie passé le fleuve sans laisser de traces sur l’eau qui reprend son aspect après que la proue l’a fendue, pour que triomphe leur mauvaise action, présentée sous un jour favorable. Mais leur jeu a vite été découvert et leur œuvre malfaisante neutralisée. Cela concerne tous les actes de l’homme.

Mais il en est Un au moins qui les connaît et sait y parer : Dieu. Ce qui est dit dans l’obscurité finit par être dévoilé par la Lumière, ce que l’on ourdit dans le secret d’une chambre peut être découvert comme si on l’avait tramé sur une place publique. C’est que tout homme peut avoir un délateur. Tout homme est vu par Dieu, qui peut intervenir pour démasquer les coupables.

421.7

Voilà pourquoi il faut toujours agir honnêtement pour vivre dans la paix. Et celui qui se conduit ainsi ne doit pas avoir peur, ni en cette vie, ni en l’autre. Non, mes amis, je vous le dis : que celui qui agit en juste ne craigne rien.

Qu’il n’ait pas peur de ceux qui tuent, de ceux qui peuvent tuer le corps mais rien de plus. Voici plutôt ce que vous devez craindre : craignez ceux qui, après vous avoir fait mourir, peuvent vous envoyer en enfer, c’est-à-dire les vices, les mauvais compagnons, les faux maîtres, tous ceux qui vous insinuent le péché ou le doute dans le cœur, ceux qui, au-delà du corps, essaient de corrompre votre âme et de vous amener à vous séparer de Dieu et à désespérer de la miséricorde divine. C’est cela que vous devez redouter, je vous le répète, car alors vous serez morts pour l’éternité.

Mais pour le reste, pour votre existence, ne craignez rien. Votre Père ne perd pas de vue un seul de ces petits oiseaux qui font leurs nids dans le feuillage des arbres, et aucun d’eux ne tombe dans le filet sans que son Créateur le sache. Pourtant, leur valeur matérielle est bien petite : cinq passereaux valent deux as. Quant à leur valeur spirituelle, elle est nulle. Malgré cela, Dieu s’en occupe. Comment donc ne prendrait-il pas soin de vous, de votre vie, de votre bien ? Le Père connaît même le nombre des cheveux de votre tête, et aucune injustice commise envers ses enfants ne passe inaperçue : vous êtes en effet ses enfants, et vous avez bien plus de valeur que les passereaux qui font leurs nids sur les toits et dans les feuillages.

421.8

Et vous restez des enfants tant que vous ne renoncez pas vous-mêmes à l’être, par votre libre volonté. On renonce à cette filiation quand on renie Dieu, et le Verbe que Dieu a envoyé parmi les hommes pour les amener au Seigneur. Par conséquent, lorsque quelqu’un ne veut pas me reconnaître devant les hommes par crainte que cela ne lui porte tort, Dieu lui aussi ne le reconnaîtra pas pour son fils, et le Fils de Dieu et de l’homme ne le reconnaîtra pas devant les anges du Ciel. Qui m’aura renié devant les hommes sera renié comme fils devant les anges de Dieu. Celui qui aura mal parlé contre le Fils de l’homme pourra encore être pardonné, parce que je réclamerai son pardon auprès du Père, mais celui qui aura blasphémé contre l’Esprit Saint ne le sera pas.

Pourquoi cela ? Parce que tous ne peuvent connaître l’étendue de l’Amour, sa parfaite infinité, et voir Dieu dans une chair semblable à toute chair d’homme. Les païens ne peuvent y croire par foi, car leur religion n’est pas amour. Même parmi nous, le respect craintif d’Israël envers Yahvé peut empêcher de croire que Dieu se soit fait homme, et le plus humble des hommes. C’est une faute de ne pas croire en moi, mais quand elle s’appuie sur une crainte excessive de Dieu, elle est encore pardonnée. Mais il ne peut être pardonné, celui qui ne se rend pas à la vérité qui transparaît de mes actes et qui refuse à l’Esprit d’Amour d’avoir pu tenir la parole donnée d’envoyer le Seigneur au temps fixé, le Sauveur précédé et accompagné par les signes annoncés.

421.9

Ceux qui me persécutent connaissent les prophètes. Les prophéties sont remplies de moi. Ils les connaissent et ils savent ce que je fais. La vérité est manifeste. Mais ils ne l’acceptent pas parce qu’ils veulent la rejeter. Ils nient systématiquement que je sois non seulement le Fils de l’homme, mais même le Fils de Dieu prédit par les prophètes, celui qui est né d’une Vierge, non par une volonté humaine, mais par celle de l’Amour éternel, de l’Esprit éternel qui m’a annoncé pour que les hommes puissent me reconnaître. Pour pouvoir prétendre que la nuit de l’attente du Christ perdure, ils s’obstinent à garder les yeux fermés pour ne pas voir la Lumière qui est dans le monde ; par conséquent ils renient l’Esprit Saint, sa vérité, sa lumière. Le jugement sera donc plus sévère pour eux que pour ceux qui l’ignorent. Me traiter de “ satan ” ne leur sera pas pardonné, car l’Esprit fait, par moi, des œuvres divines et non sataniques. Et porter les autres au désespoir quand l’Amour leur a rendu la paix, cela ne sera pas pardonné, car ce sont toutes des offenses à l’Esprit Paraclet qui est Amour, donne l’amour et demande l’amour, et qui attend mon holocauste d’amour pour se déverser en amour, sagesse et lumière dans le cœur de mes fidèles. Quand cela sera arrivé, ils vous persécuteront encore et ils vous accuseront devant les magistrats et les princes, dans les synagogues et devant les tribunaux. Mais ne vous préoccupez pas de penser à la manière de vous défendre. L’Esprit lui-même vous inspirera quoi répondre pour servir la vérité et conquérir la vie éternelle, de la même manière que le Verbe est en train de vous donner les moyens nécessaires pour entrer dans le Royaume de la Vie.

421.10

Allez en paix, dans ma paix, dans cette paix qui est Dieu et que Dieu exhale pour en combler ses enfants. Allez, et ne craignez pas. Je ne suis pas venu pour vous tromper, mais pour vous instruire, pas pour vous perdre, mais pour vous racheter. Bienheureux ceux qui sauront croire à mes paroles.

Quant à toi, homme deux fois sauvé, sois fort et souviens-toi de ma paix pour dire aux tentateurs : “ N’essayez pas de me séduire. Il est le Christ, voilà ma foi. ” Va, femme. Pars avec lui et restez en paix. Adieu. Rentrez chez vous et laissez le Fils de l’homme à son humble repos sur l’herbe avant qu’il reprenne sa route de persécuté, à la recherche d’autres personnes à sauver, jusqu’à la fin. Que ma paix reste avec vous. »

Il les bénit et retourne à l’endroit où ils ont déjeuné, en compagnie des apôtres. Une fois les gens partis, ils s’étendent, la tête sur les sacs. Dans la lourde chaleur de l’après-midi et le silence épais de ces heures torrides, le sommeil ne tarde pas à les prendre.

421.1

­Passata la Settimana Santa e conseguente penitenza del non vedere, ritorna stamane la vista spirituale del Vangelo. E ogni mio affanno si oblìa in questa gioia, che si annuncia sempre con un’indescrivibile sensazione di giubilo sovrumano…

…Ed ecco che vedo Gesù, ancora camminante lungo i boschetti che costeggiano il fiume, fermarsi ordinando una sosta in queste ore troppo calde per permettere il cammino. Perché, se è vero che l’intrico folto dei rami fa riparo al sole, esso produce però anche come una cappa di ostacolo allo scorrere delle brezze appena sensibili, e perciò l’aria, là sotto, è calda, ferma, pesante, di un umidore che trasuda dal suolo prossimo al fiume, un umidore che non è ristoro, ma tormento appiccicoso che si mescola e aumenta al già tormentoso sudore che scorre sui corpi.

«Sostiamo fino a sera. Poi scenderemo al greto biancheggiante, visibile anche al lume delle stelle, e proseguiremo nella notte. Ora prendiamo cibo e riposo».

«Ah! prima del cibo prenderò ristoro nelle acque. Saranno tiepide anche esse come un decotto per la tosse, ma serviranno a levarmi il sudore. Chi viene con me?», chiede Pietro.

Tutti vanno con lui. Tutti, anche Gesù che è come tutti sudato e colla veste pesante di polvere e sudore. Si prendono ognuno una veste pulita dalla sacca e scendono al fiume. Sull’erba, a segnale della loro sosta, non restano che le tredici sacche e le fiaschette dell’acqua, vegliate dagli alberi annosi e da innumerevoli uccelli, che guardano curiosi coi loro occhietti di giaietto le tredici gonfie sacche multicolori sparse sull’erba. Le voci dei bagnanti si allontanano e si confondono nel fruscio del fiume. Solo ogni tanto qualche risata squillante dei più giovani risuona[1] come una nota alta sugli accordi bassi e monotoni del fiume.

421.2

Ma il silenzio è presto rotto da uno scalpiccio di passi. Delle teste si affacciano da un intrico, sbirciano, dicono con espressione contenta: «Sono qui. Si sono fermati. Andiamo a dirlo agli altri», e scompaiono allontanandosi dietro i cespugli…

…Intanto, rinfrescati, con i capelli ancora umidi per quanto rudimentalmente asciugati, scalzi e coi sandali lavati e gocciolanti tenuti per i cingolini, con le vesti fresche indosso e le altre deposte forse sui canneti dopo una sciacquata nelle acque azzurre del Giordano, tornano gli apostoli col Maestro. Palesemente ristorati da quel lungo bagno.

Ignorando di essere stati scoperti, si siedono, dopo che Gesù ha offerto e distribuito il cibo. E dopo il cibo, assonnati, si sdraierebbero e dormirebbero. Ma ecco venire un uomo, e dopo il primo il secondo, e il terzo…

«Che volete?», interroga Giacomo di Zebedeo che li vede venire e arrestarsi presso un macchione, incerti se farsi avanti o meno. Gli altri, Gesù compreso, si voltano a vedere con chi parla Giacomo.

«Ah! sono quelli del paese… Ci hanno seguiti!», dice senza entusiasmo Tommaso che si apprestava a dormire un poco.

Intanto gli interrogati rispondono, un poco intimoriti vedendo la palese ripugnanza degli apostoli a riceverli: «Volevamo parlare al Maestro… Dire che… Vero, Samuele?…», e si arrestano, non osando dire di più.

Ma Gesù, benigno, li incoraggia: «Dite, dite. Avete altri malati?…», e intanto si alza dirigendosi verso di loro.

«Maestro, sei stanco anche più di noi. Riposati un poco e loro aspettino…», dicono in più d’un apostolo.

«Qui vi sono creature che mi desiderano. Perciò essi pure non hanno riposo di pace nel cuore. E la stanchezza del cuore è da più di quella delle membra. Lasciate che Io li ascolti».

«E va bene! Addio riposo nostro!…», borbottano gli apostoli, abbrutiti dalla stanchezza e dal caldo al punto di rimproverare in presenza di estranei il loro Maestro, tanto che dicono: «E quando, senza prudenza, ci avrai fatti tutti malati, troppo tardi capirai che ti eravamo necessari».

Gesù li guarda… con pietà. Non c’è altro nei suoi dolci occhi stanchi… Ma risponde: «No, amici. Io non pretendo che voi mi imitiate. Guardate, voi rimanete qui, in riposo. Io mi dilungo con questi, li ascolto e poi vengo a mettermi a riposo fra voi».

Così dolce la risposta, che ottiene più di un rimprovero. Il buon cuore, l’affetto dei dodici si risveglia e prende il sopravvento: «Non già, Signore! Resta dove sei e parla ad essi. Noi andremo a voltare le nostre vesti per farle asciugare dall’altro lato. Così vinceremo il sonno, e poi verremo e riposeremo insieme». E i più assonnati vanno verso il fiume… Restano Matteo, Giovanni e Bartolomeo.

421.3

Ma intanto i tre cittadini sono divenuti più di dieci e sempre crescono…

«Dunque? Venite avanti e parlate senza timore».

«Maestro, partito Te, si sono fatti ancor più violenti i farisei… Hanno assalito l’uomo da Te liberato e… se non diverrà pazzo sarà un nuovo miracolo… perché… gli hanno detto che… che Tu lo hai levato da un demonio che non impediva che la ragione, ma che gli hai dato un demone più forte, forte tanto che ha vinto il primo, forte più del primo, perché questo danna e possiede il suo spirito, e perciò mentre della prima possessione non avrebbe avuto a portare le conseguenze nell’altra vita, perché le sue azioni non erano… come hanno detto, Abramo?…».

«Hanno detto… oh! un nome strano… Insomma di quelle azioni Dio non gli avrebbe chiesto conto, perché fatte senza libertà di mente, mentre ora egli, adorando per imposizione del demonio che ha in cuore, messo da Te — oh! ci perdona se te lo diciamo! — da Te, principe dei demoni, adorando Te con mente non più folle, è sacrilego e maledetto, e dannato sarà. Onde il povero infelice rimpiange lo stato di prima e… quasi impreca a Te… Più folle di prima perciò… e la madre si dispera per il figlio che dispera di salvarsi… e ogni gioia in strazio si è mutata. Noi, a dar pace, ti abbiamo cercato, e l’angelo certo qui ci ha guidati… Signore, noi crediamo che Tu sei il Messia. E crediamo che il Messia ha in Sé lo Spirito di Dio. Perciò è Verità e Sapienza. E ti chiediamo di darci pace e spiegazione…».

«Voi siete nella giustizia e nella carità. Siate benedetti. Ma dove è l’infelice?».

«Ci segue con la madre, piangendo la sua disperazione. Vedi? Tutto il paese, meno essi, i crudeli farisei, viene a questa volta, incurante delle minacce loro. Perché ci hanno minacciato punizioni per il nostro credere in Te. Ma Dio ci proteggerà».

«Dio vi proteggerà. Conducetemi al graziato».

«No. Te lo condurremo. Attendi», e in molti se ne vanno verso il nucleo più numeroso, che viene avanti gestendo mentre due pianti acuti dominano il brusio della folla. Gli altri, i rimasti, sono tanti già e, quando a questi si riuniscono gli altri con al centro l’indemoniato guarito e la madre sua, è veramente una grande folla quella che si pigia fra gli alberi intorno a Gesù, salendo anche sugli alberi per trovare posto per sentire e vedere.

421.4

Gesù va incontro al suo miracolato che, come lo vede, strappandosi i capelli e inginocchiandosi dice: «Rendimi il primo demonio! Per pietà di me, della mia anima! Che ti ho fatto perché Tu mi nuocessi tanto?».

E sua madre, pure in ginocchio: «Egli delira di paura, Signore! Non accogliere le sue bestemmiatrici parole, ma liberalo dalla paura che quei crudeli gli hanno infusa, onde non perda la vita dell’anima. Tu l’hai liberato una volta!… Oh! per pietà di una madre, liberalo ancora!».

«Sì, donna. Non temere! Figlio di Dio, ascolta!». E Gesù appoggia le sue mani sul capo spettinato del delirante di paura soprannaturale. «Ascolta. E giudica. Da te giudica, perché ora il tuo giudizio è libero e puoi giudicare con giustizia. Vi è un modo sicuro per comprendere se un prodigio viene da Dio o da un demonio. Ed è ciò che l’anima prova. Se il fatto straordinario viene da Dio, pace si infonde nell’anima, pace e gaudio maestoso. Se da un demonio, viene, con esso prodigio, turbamento e dolore. E anche dalle parole di Dio pace e gaudio vengono, mentre da quelle di un demonio, sia demonio spirito o demonio uomo, viene turbamento e dolore. E anche dalla vicinanza di Dio viene pace e gaudio, mentre dalla vicinanza di spiriti o uomini malvagi viene turbamento e dolore. Ora rifletti, figlio di Dio. Quando, cedendo al demone della lussuria, tu cominciasti ad accogliere in te il tuo oppressore, godevi gaudio e pace?».

L’uomo riflette e arrossendo risponde: «No, Signore».

«E quando il perpetuo Avversario ti prese del tutto, avesti pace e gaudio?».

«No, Signore. Mai. Finché ho compreso, finché fui con un lembo di mente libera, ebbi turbamento e dolore dalla prepotenza dell’Avversario. Poi… non so… Non avevo più l’intelletto capace di capire ciò che soffrivo… Ero più di una bestia… Ma anche in quello stato in cui parevo meno intelligente di un animale… oh! quanto ancora potevo soffrire! Non so dire di che… L’inferno è tremendo! È un tutto orrendo… e non si può dire ciò che è…».

L’uomo trema davanti al rudimentale ricordo delle sue sofferenze di posseduto. Trema, sbianca, suda… La madre lo abbraccia baciandolo sulla guancia per sviarlo da quell’incubo… La gente sussurra commentando.

«E quando ti risvegliasti con la mano nella mia mano? Che provasti?».

«Oh! uno stupore così dolce… e poi una gioia, una pace più grande ancora… Pareva che io uscissi da una carcere oscura dove erano state catene serpenti senza numero, e aria fetori di putrida fogna, ed entrassi in un giardino in fiore, pieno di sole, di canti… Ho conosciuto il Paradiso… ma anche questo non si può descrivere…». L’uomo sorride come rapito nel ricordo della sua breve e recente ora di gaudio. Poi sospira e termina: «Ma è presto finito…».

«Ne sei sicuro? Dimmi, ora che sei a Me vicino e lontano sei da quelli che ti hanno turbato, che provi?».

«La pace ancora. Qui con Te io non posso credere di esser dannato e le loro parole mi sembrano bestemmia… Ma io le ho credute… Non ho dunque peccato verso di Te?».

«Non tu hai peccato. Ma essi. Sorgi, figlio di Dio, e credi alla pace che è in te. Pace viene da Dio. Tu sei con Dio. Non peccare e non temere», e leva le mani dal capo dell’uomo facendolo alzare.

421.5

­«Veramente così è, Signore?», chiedono molti.

«Veramente così è. Il dubbio suscitato dalle parole pensatamente dannose fu l’ultima vendetta di Satana uscito da costui, vinto, desideroso di riprendere la preda perduta».

Con molto buon senso un popolano dice: «Ma allora… i farisei… hanno servito Satana!», e molti applaudono alla giusta osservazione.

«Non giudicate. C’è chi giudica».

«Ma almeno noi siamo schietti nel giudicare… e Dio vede che giudichiamo su colpe palesi. Essi si fingono ciò che non sono. Agiscono con menzogna e con mire non buone. Eppure trionfano più di noi che siamo onesti e sinceri. Sono il nostro terrore. Estendono la loro potenza persino sulla libertà di fede. Si deve credere e praticare come a loro piace. E ci minacciano perché ti amiamo. Tentano ridurre i tuoi miracoli a stregonerie, a mettere paura di Te. Cospirano, opprimono, nuoccio­no…».

421.6

La folla parla tumultuosamente. Gesù fa un gesto imponendo silenzio e dice:

«Non accogliete nel cuore ciò che è loro. Non le loro insinuazioni e non i loro sistemi. E neppure l’idea: “essi sono cattivi eppure trionfano”. Non ricordate le parole[2] della Sapienza: “Breve è il trionfo dello scellerato”, e l’altra dei Proverbi: “Non seguire, o figlio, gli esempi dei peccatori e non ascoltare le parole degli empi, perché essi rimarranno impigliati nelle catene delle colpe loro e ingannati dalla loro grande stoltezza”? Non mettete in voi ciò che è di coloro che voi stessi, benché imperfetti, giudicate ingiusti. Mettereste in voi lo stesso lievito che corrompe loro. Il lievito dei farisei è l’ipocrisia. Essa non sia mai in voi, né rispetto alle forme del culto verso Dio, né rispetto al modo di usare coi fratelli. Guardatevi dal lievito dei farisei. Pensate che non c’è nulla d’occulto che non possa essere scoperto, nulla di nascosto che non finisca ad esser noto.

Voi vedete. Essi mi avevano lasciato partire e poi avevano seminato zizzania dove il Signore aveva gettato seme eletto. Credevano di aver fatto sottilmente e vittoriosamente. E sarebbe bastato che voi non mi aveste trovato, che Io avessi passato il fiume non lasciando traccia di Me sull’acqua che si ricompone dopo che la prua l’ha aperta, perché il loro mal fare, sotto aspetto di ben fare, trionfasse. Ma presto è stato scoperto il giuoco e la loro mala opera è annullata. E così di tutte le azioni dell’uomo. Uno almeno, Dio, le conosce e provvede. Quanto viene detto all’oscuro finisce ad esser svelato dalla Luce, e quello che viene tramato in segreto in una camera può esser disvelato come fosse stato preparato su una piazza. Perché ogni uomo può avere il suo delatore. E perché ogni uomo è visto da Dio, il quale può intervenire a smascherare i colpevoli.

421.7

­Perciò occorre agire sempre con onestà per vivere con pace. E chi così vive non abbia paura. Non paura in questa vita, non paura per l’altra vita. No, amici miei, Io ve lo dico: chi agisce da giusto non abbia paura. Non paura di coloro che uccidono, sì, di coloro che possono uccidere il corpo, ma che dopo di ciò non possono fare altro. Io vi dico di che avete a temere. Temete di quelli che, dopo avervi fatto morire, vi possono mandare all’inferno, ossia dei vizi, dei cattivi compagni, dei falsi maestri, di tutti coloro che vi insinuano il peccato o il dubbio nel cuore, di quelli che tentano di corrompere l’anima più del corpo e portarvi al distacco da Dio e a pensieri di disperazione nella divina Misericordia. Di questo avete a temere, Io ve lo ripeto. Perché allora sarete morti in eterno. Ma per il resto, per la vostra esistenza, non temete. Il Padre vostro non perde d’occhio neppure uno di questi minimi uccelli che nidificano fra le fronde degli alberi. Non uno di essi cade nella rete senza che il suo Creatore lo sappia. Eppure è ben piccolo il loro valore materiale: cinque passeri per due assi. E nullo è il loro valore spirituale. Ciononostante, Dio se ne cura. Come dunque non avrà cura di voi? Della vostra vita? Del vostro bene? Anche i capelli del capo vostro sono noti al Padre, né alcuna ingiuria che viene fatta ai suoi figli gli passa inosservata, perché voi siete i suoi figli, ossia molto più dei passeri che nidificano sui tetti e fra il fogliame.

421.8

E figli rimanete finché da voi non rinunciate ad esserlo, di vostra libera volontà. E si rinuncia a questa figliolanza quando si rinnega Iddio e il Verbo che Dio ha mandato fra gli uomini per portare gli uomini a Dio. Allora, quando uno non mi vuole riconoscere davanti agli uomini, perché teme da questo riconoscimento del danno, allora anche Dio non lo riconoscerà per suo figlio, e il Figlio di Dio e dell’uomo non lo riconoscerà davanti agli angeli del Cielo, e chi mi avrà rinnegato davanti agli uomini sarà rinnegato per figlio davanti agli angeli di Dio. E chi avrà parlato male e contro il Figlio dell’uomo sarà ancora perdonato, perché Io perorerò il suo perdono presso il Padre, ma chi avrà bestemmiato contro lo Spirito Santo non sarà perdonato. Questo perché? Perché non tutti possono conoscere l’estensione dell’Amore, la sua perfetta infinità, e vedere Dio in una carne simile ad ogni carne d’uomo. I gentili, i pagani non possono credere questo per fede, perché la loro religione non è amore. Anche fra noi il rispetto pauroso che ha Israele per Jeové può impedire che si creda che Dio si sia fatto uomo e il più umile degli uomini. Una colpa il non credermi. Ma quando si appoggia su un eccessivo timore di Dio è ancora perdonata. Ma perdonato non può essere chi non si arrende alla verità che traluce dai miei atti e nega allo Spirito d’Amore di aver potuto mantenere la parola data di mandare il Salvatore al tempo stabilito, il Salvatore preceduto e accompagnato dai segni predetti.

421.9

­Essi, coloro che mi perseguitano, conoscono i profeti. Le profezie sono piene di Me. Essi conoscono le profezie e conoscono ciò che Io faccio. La verità è palese. Ma essi la negano per volontà di negarla. Sistematicamente negano che Io sia non solo il Figlio dell’uomo, ma il Figlio di Dio predetto dai profeti, il Nato da una Vergine non per voler dell’uomo ma dell’Amore eterno, dell’eterno Spirito che mi ha annunciato perché gli uomini mi potessero riconoscere. Essi, per poter dire che il buio dell’attesa del Cristo dura, si ostinano a tener chiusi gli occhi per non vedere la Luce che è nel mondo, e perciò rinnegano lo Spirito Santo, la sua Verità, la sua Luce. E per costoro sarà giudizio più severo che per coloro che non sanno. E dirmi “satana” non sarà loro perdonato, perché lo Spirito per Me fa opere divine e non sataniche. E portare altri a disperazione quando l’Amore li ha portati alla pace non sarà perdonato. Perché queste sono tutte offese allo Spirito Santo. A questo Spirito Paraclito che è Amore e dona amore e chiede amore, e che attende il mio olocausto d’amore per effondersi in amore sapiente, illuminante nei cuori dei miei fedeli. E quando ciò sarà avvenuto e ancora vi perseguiteranno accusandovi davanti ai magistrati e ai principi nelle sinagoghe e nei tribunali, non vi preoccupate pensando a come vi scagionerete. Lo stesso Spirito vi dirà ciò che avete a rispondere per servire la Verità e conquistarvi la Vita, così come il Verbo vi sta dando quanto occorre per poter entrare nel Regno della Vita eterna.

421.10

­Andate in pace. Nella mia pace. In quella pace che è Dio e che Dio emana per saturarne i suoi figli. Andate e non temete. Io non sono venuto per ingannarvi ma per istruirvi, non a perdervi ma a redimervi. Beati quelli che sapranno credere alle mie parole. E tu, uomo, due volte salvato, sii forte e ricorda la pace mia per dire ai tentatori: “Non tentate di sedurmi. La mia fede è che Egli è il Cristo”. Va’, o donna. Va’ con lui e state in pace. Addio. Tornate alle case e lasciate il Figlio dell’uomo all’umile riposo sull’erba prima di riprendere il perseguitato suo cammino alla ricerca di altri da salvare, fino alla fine. La mia pace stia con voi».

Li benedice e torna là dove hanno mangiato. E gli apostoli con Lui. E, sfollata la gente, si stendono col capo sulle sacche e presto il sonno li prende, nel calore afoso del pomeriggio e nel silenzio pesante di queste ore torride.


Notes

  1. paroles qui se trouvent en Pr 5, 22-23 ainsi que, plus approximativement, en Sg 2, 5 ; 5, 9.

Note

  1. risuona, invece di squilla, è correzione di MV su una copia dattiloscritta.
  2. parole, che sono in: Proverbi 5, 22-23; e approssimativamente in: Sapienza 2, 5; 5, 9.