Gli Scritti di Maria Valtorta

613. Réflexions sur la Passion de Jésus et

613. Riflessioni sulla Passione di Gesù e di Maria

613.1

Il fait déjà nuit quand Jésus dit :

« Tu as vu ce qu’il en coûte d’être Sauveur. Tu l’as vu chez moi et chez Marie. Tu as connu toutes nos tortures, et tu t’es rendu compte de la générosité, de l’héroïsme, de la patience, de la douceur, de la constance et de la force avec lesquelles nous les avons subies, poussés par l’amour de votre salut.

Tous ceux qui le veulent et qui demandent au Seigneur Dieu de faire d’eux des “ sauveurs ” doivent bien penser que Marie et moi sommes le modèle et se rendre compte des tortures à partager pour sauver. Si ce ne sont pas la croix, les épines, les clous ou les coups de fouet, il y en aura d’autres, de formes et de natures différentes, mais tout aussi douloureuses et consumantes. Car c’est seulement par la consommation du sacrifice au moyen de ces souffrances que l’on peut devenir sauveur.

C’est une mission ardue, la plus ardue de toutes. Par rapport à celle-ci, la vie monastique selon la règle la plus sévère n’est qu’une fleur comparée à un tas d’épines. Car il ne s’agit pas là de la règle d’un Ordre humain, mais de celle d’un sacerdoce, d’une vie monastique divine, dont je suis moi-même le fondateur. C’est moi qui consacre et qui accueille dans mon Ordre, selon ma règle, ceux qui y sont élus, et je leur impose mon habit : la souffrance totale, jusqu’au sacrifice.

613.2

Tu as contemplé mes souffrances. Elles étaient destinées à réparer vos fautes. Aucune partie de mon corps n’a été épargnée, car rien en l’homme n’est exempt de faute, et toutes les parties de votre être physique et moral — cet être que Dieu vous a donné avec la perfection de toute œuvre divine et que vous avez avili par la faute originelle et par vos tendances au mal, par votre volonté mauvaise — sont des instruments dont vous vous servez pour pécher.

Mais je suis venu effacer les effets du péché par mon sang et ma souffrance, en y lavant chaque partie physique et morale de votre personne pour la purifier et la rendre forte contre vos tendances coupables.

613.3

Mes mains ont été blessées et emprisonnées, après s’être fatiguées à porter la croix, pour réparer tous les délits et crimes commis par la main de l’homme. Depuis celui de tourner une arme contre son frère — ce qui fait de vous des Caïn — jusqu’au vol, aux accusations mensongères, aux actes contre votre propre corps ou celui d’autrui, ou à la fainéantise propice à vos vices. C’est pour toutes les libertés illicites de vos mains que j’ai fait crucifier les miennes, en les clouant au bois de la croix et en les privant de tout mouvement plus qu’il n’était permis et nécessaire.

Les pieds de votre Sauveur, après s’être épuisés et blessés sur les pierres de mon chemin de croix, ont été transpercés, immobilisés, pour réparer tout le mal que vous faites par les vôtres, quand vous vous en servez pour aller commettre vos délits, vols ou fornications. J’ai parcouru les rues, les places, les maisons, les escaliers de Jérusalem pour purifier toutes les rues, toutes les places, tous les escaliers, toutes les maisons de la terre, du mal né ou semé à cet endroit au cours des siècles passés ou à venir par votre mauvaise volonté, lorsque vous obéissez aux tentations de Satan.

613.4

Ma chair a été maculée, frappée, lacérée pour punir en moi le culte exagéré, l’idolâtrie même que vous rendez à la vôtre et à celle des personnes que vous aimez par caprice sensuel, ou même poussés par une affection qui en soi n’a rien de répréhensible, mais que vous rendez telle lorsque vous aimez un parent, un conjoint, un enfant, un frère ou une sœur plus que vous n’aimez Dieu.

Non : l’amour pour le Seigneur votre Dieu doit être plus grand que tout amour ou tout lien de la terre. Aucune autre affection, vraiment aucune, ne peut lui être supérieure. Aimez les personnes qui vous sont chères en Dieu, mais pas plus que Dieu. Aimez Dieu de tout votre être. Cela ne diminuera pas votre amour au point de vous rendre indifférent à votre conjoint, bien au contraire : cela enrichira votre amour pour lui de la perfection que vous puiserez en Dieu, car celui qui aime Dieu a Dieu en lui, et donc sa perfection.

J’ai fait de ma chair une plaie pour enlever à la vôtre le venin de la sensualité, de l’impudeur, du manque de respect, de l’ambition et de l’admiration pour les corps destinés à retourner à la poussière. Ce n’est pas en rendant un culte à la chair qu’on la rend belle. C’est en s’en détachant qu’on lui donne la beauté éternelle dans le Ciel de Dieu.

613.5

Ma tête a subi mille tortures : les coups, le soleil, les hurlements, les épines, pour réparer les fautes que vous commettez par votre intelligence. Orgueil, impatience, caractère insupportable, intolérance pullulent comme des champignons dans votre cerveau. J’en ai fait un organe torturé, enfermé dans un écrin orné de sang, pour réparer tout ce que vos pensées produisent.

La dernière couronne que j’ai voulue, tu l’as vue : la couronne que seul un fou ou un supplicié peut porter. Aucune personne saine d’esprit (humainement parlant) et libre de soi ne saurait se l’imposer. Mais moi, j’ai été jugé fou ; surnaturellement, divinement, je l’étais d’ailleurs, en voulant mourir pour vous qui ne m’aimez pas — ou si peu ! —, en voulant mourir pour vaincre en vous le Mal, tout en sachant pertinemment que vous le préférez à Dieu. Et j’étais à la merci de l’homme, son prisonnier, son condamné… moi, Dieu, condamné par l’homme !

De quelle impatience vous faites preuve pour des riens, avec quelle incompatibilité vous vous opposez pour des inepties, quelle intolérance vous montrez à de simples malaises ! Mais regardez donc votre Sauveur. Réfléchissez comme cela devait être irritant, des épines qui s’enfoncent à des endroits toujours différents, s’empêtrent dans les touffes de cheveux, se déplacent continuellement sans laisser la possibilité de bouger la tête, de l’appuyer d’une manière que leur tourment cesse ! Pensez à ce que devaient être pour ma tête torturée, souffrante, fébrile, les hurlements de la foule, les coups sur la tête, le soleil cuisant ! Méditez sur la souffrance que je devais ressentir dans mon pauvre cerveau, qui est allé à l’agonie du vendredi après l’extrême douleur due à l’effort subi le jeudi soir, dans ce pauvre cerveau auquel montait la fièvre de tout mon corps supplicié et des intoxications provoquées par les tortures !

613.6

Sur ma tête, ces tortures s’en prirent aussi à mes yeux, à ma bouche, à mon nez, à ma langue. Pour réparer vos regards si friands de se porter vers ce qui est mal en négligeant la recherche de Dieu pour réparer le flot incessant de paroles menteuses, sales ou luxurieuses que vous dites au lieu d’utiliser votre bouche pour prier, enseigner, réconforter. Mon nez et ma langue ont souffert pour réparer votre gourmandise et votre sensualité olfactive : elles vous conduisent à des imperfections qui sont le terrain de fautes plus graves, par exemple votre avidité pour des aliments superflus, sans pitié pour les affamés, des aliments que vous pouvez vous permettre en ayant bien souvent recours à des profits illicites.

Quant à mes organes, pas un seul ne fut exempt de souffrance. Suffocation et toux s’en prirent à mes poumons lésés par la flagellation barbare que j’avais subie, puis les œdèmes, vu ma position sur la croix. Ma souffrance au cœur vint de ce qu’il était déplacé et affaibli par la flagellation, par la douleur morale qui l’avait précédée, par la fatigue de la montée sous le poids de la croix, par l’anémie consécutive à tout le sang que j’avais déjà perdu. J’avais le foie et la rate congestionnés, les reins blessés et eux aussi congestionnés.

613.7

Tu as vu la couronne de bleus qui entouraient mes reins. Vos scientifiques essaient d’étayer votre incrédulité à propos de cette preuve de ma souffrance qu’est le saint Suaire[1] en expliquant que le sang, la sueur cadavérique et l’urée d’un corps exténué mêlés aux aromates ont pu produire la peinture naturelle de mon corps éteint et supplicié.

Il vaudrait mieux croire sans avoir besoin de tant de preuves. Il vaudrait mieux dire : “ Voilà l’œuvre de Dieu ” et bénir Dieu qui vous a permis d’avoir la preuve irréfutable de ma crucifixion et des tortures qui l’ont précédée.

Mais puisque vous ne savez plus croire aujourd’hui avec la simplicité d’un enfant, puisque vous avez besoin de preuves scientifiques — pauvres croyants que vous êtes, vous qui ne savez plus tenir debout et marcher sans le soutien de la science ! —, sachez que les cruelles contusions de mes reins ont été l’agent chimique le plus puissant dans le miracle du saint Suaire. Mes reins, presque brisés par les coups de fouet, n’ont plus pu jouer leur rôle. Comme ceux des grands brûlés dans les flammes, ils devinrent incapables de filtrer, de sorte que l’urée s’est accumulée et répandue dans mon sang, dans mon corps. Cela m’a fait souffrir d’une intoxication urémique et a provoqué l’apparition d’un réactif qui, en suant de mon cadavre, a fixé mon empreinte sur le tissu. Mais n’importe quel médecin parmi vous, n’importe quelle personne qui souffre d’urémie, sera en mesure de comprendre quelles souffrances ont dû causer en moi les toxines urémiques, abondantes au point d’être capables de produire une empreinte indélébile.

613.8

Venons-en à la soif. Quelle torture ! Pourtant, tu l’as vu : pendant toutes ces heures, personne, dans cette foule, n’a su me donner une goutte d’eau. A partir de la Cène, je n’ai plus eu aucun réconfort. En revanche, la fièvre, le soleil, la chaleur, la poussière, les pertes de sang, s’unissaient pour provoquer chez votre Sauveur une soif abominable.

Tu as vu que j’ai repoussé le vin mêlé de myrrhe. Je voulais que rien ne vienne adoucir ma souffrance. Quand on s’est offert en victime, il faut l’être sans compromis, sans adoucissement. Il convient de boire le calice tel qu’il est donné, de goûter le vinaigre et le miel jusqu’au fond… et non pas le vin drogué qui engourdit la douleur.

Ah ! le sort de victime est bien sévère ! Mais bienheureux celui qui le choisit.

613.9

Voilà ce que ton Jésus a subi dans son corps innocent. Et je ne te parle pas du déchirement que mon affection pour ma Mère me causait, surtout à la vue de sa douleur. Cette douleur était nécessaire, mais ce fut mon plus cruel tourment. Seul le Père sait ce que son Verbe a enduré spirituellement, moralement, physiquement. La présence de ma Mère elle-même me fut une torture, même si elle est ce qui répondait le mieux au désir de mon cœur d’avoir ce réconfort dans l’infinie solitude qui n’entourait — solitude qui venait de Dieu et des hommes.

Ma Mère devait être présente, telle un ange de chair, pour empêcher le désespoir de m’assaillir comme l’ange spirituel l’avait contrecarré à Gethsémani ; elle devait être présente pour recevoir l’investiture de Mère du genre humain. Mais la voir mourir à chacun de mes frémissements fut ma plus grande souffrance. Rien ne saurait lui être comparé, pas même la trahison, pas même la conscience que mon sacrifice serait inutile pour tant de personnes, alors que ces deux douleurs m’avaient paru terribles au point de me faire suer du sang quelques heures plus tôt.

613.10

Mais tu as vu comme Marie s’est montrée grande dans un tel moment. Son déchirement ne l’a pas empêchée d’être bien plus forte que Judith. Judith-ci a tué[2]. Marie a été tuée à travers son Enfant. Elle n’a pas murmuré, elle n’a pas eu de haine. Elle a prié, aimé, obéi. Elle est toujours restée mère, au point de penser, au milieu de toutes ces tortures, que son Jésus avait besoin de son voile virginal sur sa chair innocente pour défendre sa pudeur. Elle a su en même temps être la Fille du Père des Cieux et obéir à sa terrible volonté de cette heure-là. Elle n’a pas lancé d’imprécations contre Dieu ou contre les hommes. Elle a dit “ Fiat ” à Dieu et pardonné aux hommes.

Même ensuite, tu l’as entendue dire : “ Père, je t’aime et tu nous as aimés ” ! Elle se rappelle que Dieu l’a aimée, elle le proclame et lui renouvelle son acte d’amour. A ce moment-là ! Après que le Père l’a transpercée et privée de sa raison d’être ! Elle l’aime. Elle ne dit pas : “ Je ne t’aime plus, parce que tu m’as fais du mal. ” Elle l’aime et ne s’arrête pas à sa propre douleur, mais à celle que subit son Fils. C’est de celle-ci qu’elle demande raison au Père, pas de sa souffrance personnelle. Elle demande raison au Père au nom de leur Fils.

613.11

Elle est bien l’Epouse de Dieu. Elle est bien celle qui a conçu conjointement avec le Père. Elle sait qu’aucun contact humain n’a engendré son Enfant, mais que seul le Feu descendu du Ciel a pénétré son sein immaculé et y a déposé le Germe divin, la chair de l’Homme-Dieu, du Dieu-Homme, du Rédempteur du monde. Et parce qu’elle en est consciente, c’est en tant qu’épouse et mère qu’elle demande raison de cette blessure. Les autres devaient être faites. Mais celle-là, quand tout était déjà accompli, pourquoi ?

Pauvre Maman ! Il y avait bien une raison, que ta douleur ne t’a pas permis de lire sur ma blessure : il fallait que les hommes puissent voir le cœur de Dieu. Toi, tu l’as vu, Maria. Ne l’oublie jamais.

Cependant, même si Marie ne connaît pas les motifs surnaturels de cette blessure, elle pense aussitôt qu’elle ne m’a pas fait mal et elle bénit Dieu pour cela. Cela a beau la faire souffrir, elle, elle n’en a cure. Il lui suffit de savoir qu’elle ne m’a pas fait souffrir, moi, et elle y trouve l’occasion de bénir Dieu qui l’immole.

613.12

Elle se contente de demander un peu de réconfort pour ne pas mourir. Elle est nécessaire à l’Eglise naissante, dont elle vient d’être faite la Mère. L’Eglise, comme un nouveau-né, a besoin des soins et du lait d’une mère. Marie les apportera à l’Eglise en priant pour elle, en soutenant les apôtres, en leur parlant du Sauveur. Mais comment le pourrait-elle si elle mourait le soir même ? L’Eglise, qui n’a plus que quelques jours à rester sans son Chef, serait complètement orpheline si ma Mère aussi expirait. Et le sort des bébés orphelins est toujours précaire.

Dieu ne déçoit jamais une prière juste, et il réconforte ses enfants qui espèrent en lui. Marie trouve ce soutien grâce à Véronique. Ma pauvre Maman a imprimé dans ses yeux l’effigie de mon visage de défunt. Elle ne peut résister à cette vue. Ce n’est plus son Jésus, cet homme vieilli, boursouflé, aux yeux fermés qui ne la regardent pas, cet homme à la bouche tordue qui ne parle ni ne sourit. Mais voilà sur le voile un visage qui est celui de Jésus vivant. Douloureux, blessé, mais encore vivant. Voilà ses yeux qui la regardent, sa bouche qui semble dire “ Maman ”, son sourire qui la salue encore.

Oh ! Maria, cherche ton Jésus dans ta douleur. Il viendra toujours et te regardera, t’appellera, te sourira. Nous partagerons la souffrance, mais nous serons unis !

613.13

Jean, ô petit Jean, a partagé la douleur de Marie et de Jésus. Sois toujours comme lui, en cela aussi. Je te l’ai déjà dit[3] : “ Ce ne seront jamais les contemplations ou les dictées qui te rendront grande. Elles sont miennes. Ce sera par ton amour. Or l’amour le plus élevé est la participation à la souffrance. ” C’est là le moyen de comprendre les moindres désirs de Dieu et de les réaliser en dépit de tous les obstacles.

Vois avec quelle sensibilité, avec quelle délicatesse Jean se conduit en cette nuit du vendredi saint. Plus tard aussi, mais observons-le pendant ces heures-là.

Un instant d’égarement, une heure de pesanteur. Mais une fois le sommeil surmonté par le choc de la capture, et le choc par l’amour, il vient, en entraînant Pierre, afin que le Maître soit réconforté par la vue du chef des apôtres et de son apôtre bien-aimé.

Puis il pense à ma Mère, à qui quelque personne méchante pourrait apprendre cruellement ma capture. Et il se rend auprès d’elle. Il ne sait pas que Marie vit déjà les tourments de son Fils et que, pendant que les apôtres dormaient, elle veillait et priait, et elle agonisait avec son Fils. Comme Jean l’ignore, il va la trouver et la prépare à apprendre cette nouvelle.

Il fait ensuite la navette entre la maison de Caïphe[4] et le Prétoire, entre la maison de Caïphe et le Palais d’Hérode, et de nouveau entre la maison de Caïphe et le Prétoire. Courir ainsi ce matin-là, en traversant la foule enivrée de haine, avec des vêtements qui trahissent son origine galiléenne, ce n’est pas chose facile. Mais l’amour le soutient, et il ne pense pas à lui-même, mais à ma souffrance et à celle de ma Mère. Comme disciple du Nazaréen, il risque d’être lapidé. Peu lui importe. Il défie tout. Les autres se sont enfuis, ils sont cachés, ils sont menés par la peur ou la prudence. Lui, c’est l’amour qui le conduit, donc il reste et se montre. C’est un pur. L’amour prospère dans la pureté.

Et si sa pitié et son bon sens populaire le poussent à tenir Marie éloignée de la foule et du Prétoire — il ne se doute pas que Marie partage toutes les tortures de son Fils en les souffrant spirituellement —, il n’hésite pas à la conduire à lui quand il estime que le moment est venu où Jésus a besoin de sa Mère et qu’il n’est pas permis de garder davantage la Mère séparée de son Fils. Mais il reste présent pour la soutenir et la défendre.

Il a la poigne des personnes fidèles : que peut un homme seul, désarmé, jeune, sans autorité, à la tête de quelques femmes, contre toute une foule bestiale ? Rien. C’est un tas de feuilles que le vent peut disperser. Peu importe. L’amour est la force de Jean, la voile qui l’entraîne. C’est armé d’amour qu’il part, et protège la Femme et les femmes jusqu’à la fin.

Jean a possédé l’amour de compassion comme personne au monde, excepté ma Mère. Il est le chef de file des amoureux de cet amour. Il est ton maître en cela. Suis l’exemple de pureté et de charité qu’il te donne, et tu seras grande.

Maintenant, va en paix. Je te bénis. »

[Le 7 avril 1945]

613.14

Jésus dit :

« […]

Je prévois les observations des trop nombreux Thomas et des scribes d’aujourd’hui sur une phrase[5] de cette dictée qui semble en contradiction avec la gorgée d’eau offerte par Longinus. Ah, comme les négateurs du surnaturel, les rationnalistes de la perfection se réjouiraient s’ils pouvaient trouver une fissure dans le magnifique ensemble de cette œuvre de bonté divine unie à ton sacrifice, petit Jean, une fissure dans laquelle ils glisseraient, en guise de levier, le pic de leur rationalisme meurtrier pour tout faire écrouler ! C’est donc pour les prévenir que je vais m’expliquer.

Cette pauvre gorgée d’eau — une goutte dans l’incendie de la fièvre et par rapport à la sècheresse de mes veines vides — acceptée par amour pour une âme qu’il fallait persuader par l’amour pour l’amener à la Vérité, cette gorgée m’a demandé un immense effort, car l’essoufflement m’étranglait la gorge et empêchait toute déglutition, et les coups de fouet m’avaient brisé ; elle ne m’a apporté aucun soulagement autre que spirituel. Pour mon corps, elle n’a servi à rien. Je pourrais presque parler d’un tourment supplémentaire… Il aurait fallu des fleuves pour désaltérer ma soif ! Et je ne pouvais pas boire en raison de l’angoisse de la douleur précordiale. Tu sais ce qu’il en est… Il m’aurait donc fallu des fleuves, mais on ne me les a pas donnés. D’ailleurs, je n’aurais pu les accepter tant je suffoquais. Mais quel réconfort cela aurait été pour mon cœur s’ils m’avaient été offerts ! C’est d’amour que je mourais, d’amour non reçu. La pitié est amour. Or Israël n’a montré aucune pitié.

Quand vous contemplez — vous, les bons — ou analysez — vous, les sceptiques — cette gorgée, donnez lui son nom exact : pitié, et non pas boisson. C’est ainsi que l’on peut dire, sans pouvoir être taxé de mensonge, que “ à partir de la Cène, je n’ai plus eu aucun réconfort ”. De toute la foule qui m’entourait, il ne s’est pas trouvé une seule personne pour m’apporter quelque compassion, puisque je n’ai pas voulu prendre le vin drogué. J’ai reçu du vinaigre et des railleries. J’ai connu les trahisons et les coups. Voilà ce que j’ai eu. Rien d’autre.

[…] »

613.1

Ora, è già notte, dice Gesù:

«Tu lo hai visto quanto costi essere Salvatori. Lo hai visto in Me ed in Maria. Le nostre torture le hai tutte conosciute ed hai visto con che generosità, con che eroismo, con che pazienza, con che mitezza, con che costanza, con che fortezza le abbiamo subite per la carità di salvarvi.

Tutti coloro che vogliono, che chiedono al Signore Iddio di fare di essi dei “salvatori”, devono ben pensare che Io e Maria siamo il modello e che quelle sono le torture da condividere per salvare. Non saranno la croce, le spine, i chiodi, i flagelli materiali. Saranno altri, di altra forma e natura. Ma ugualmente dolorosi e ugualmente consumanti. Ed è solo consumando il sacrificio fra quei dolori che si può divenire salvatori.

È una missione austera. La più austera di tutte. Quella rispetto alla quale la vita del monaco o della monaca della più severa regola è un fiore rispetto ad un mucchio di spine. Perché questa è non regola di Ordine umano. Ma Regola di un sacerdozio, di una monacazione divina, il cui Fondatore sono Io, Io che consacro e accolgo nella mia Regola, nel mio Ordine, gli eletti ad essa, e impongo loro il mio abito: il Dolore totale, sino al sacrificio.

613.2

Tu hai visto le mie sofferenze. Esse sono state volte a riparare le vostre colpe. Niente nel mio Corpo è stato escluso da esse, perché niente nell’uomo è esente da colpe e tutte le parti del vostro io fisico e morale — quell’io che Dio vi ha dato con una perfezione di opera divina e che voi avete avvilito con la colpa del progenitore e con le vostre tendenze al male, con la vostra volontà cattiva — sono strumenti di cui vi servite per compiere il peccato.

Ma Io sono venuto per annullare gli effetti del peccato col mio Sangue e il mio dolore, lavando le vostre singole parti fisiche e morali in essi per mondarle e per renderle forti contro le tendenze colpevoli.

613.3

Le mie Mani sono state ferite e imprigionate, dopo essersi stancate a portare la Croce, per riparare a tutti i delitti fatti dalla mano dell’uomo. Da quelli veri e propri di reggere e manovrare un’arma contro un fratello, facendo di voi dei Caini, a quelli di rubare, di scrivere false accuse, di fare atti contro il rispetto del vostro e dell’altrui corpo e di oziare in un’infingardia che è terreno propizio ai vostri vizi. Per le vostre illecite libertà delle mani ho fatto crocifiggere le mie, inchiodandole al legno, privandole d’ogni moto più che lecito e necessario.

I Piedi del vostro Salvatore, dopo essersi affaticati e contusi sulle pietre del mio cammino di Passione, sono stati trafitti, immobilizzati per riparare a tutto il male che voi fate coi piedi, facendo di essi il mezzo per andare ai vostri delitti, furti, fornicazioni. Ho segnato le vie, le piazze, le case, le scale di Gerusalemme, per purificare tutte le vie, le piazze, le scale, le case della Terra da tutto il male che vi era nato sopra e dentro, seminato nei secoli passati e nei secoli avvenire dal vostro mal volere, ubbidiente alle istigazioni di Satana.

613.4

Le mie Carni si sono maculate, contuse, lacerate per punire in Me tutto il culto esagerato, l’idolatria che voi date alla carne vostra e di chi amate per capriccio di senso o anche per affetto che in sé non è riprovevole ma che rendete tale amando un genitore, un coniuge, un figlio, un fratello più di quanto non amiate Dio.

No. Sopra ogni amore ed ogni vincolo della Terra vi è, vi deve essere l’amore per il Signore Iddio vostro. Nessuno, nessuno altro affetto deve essere superiore a questo. Amate i vostri in Dio, non sopra a Dio. Amate con tutti voi stessi Dio. Ciò non assorbirà il vostro amore al punto di rendervi indifferenti ai congiunti, ma anzi alimenterà il vostro amore per essi della perfezione attinta da Dio, perché chi ama Dio ha Dio in sé e avendo Dio ha la Perfezione.

Io ho fatto delle mie Carni una piaga per levare alle vostre il veleno del senso, del non pudore, del non rispetto, dell’ambizione e ammirazione per la carne destinata a tornare polvere. Non è col culto alla carne che si porta la carne alla bellezza. È con il distacco da essa che si dà ad essa la Bellezza eterna nel Cielo di Dio.

613.5

La mia Testa fu torturata da mille torture: delle percosse, del sole, delle urla, delle spine, per riparare alle colpe della vostra mente. Superbia, impazienza, insopportabilità, insofferenza pullulano come un fungaio nel vostro cervello. Io ho fatto di esso un organo torturato, chiuso in uno scrigno decorato di sangue, per riparare a tutto ciò che sgorga dal vostro pensiero.

L’unica corona che ho voluto, tu l’hai vista. La corona che solo un pazzo o un suppliziato può portare. Nessuno che sia sano di mente (umanamente parlando) e libero di sé, se la impone. Ma Io ero giudicato pazzo, e pazzo, soprannaturalmente, divinamente pazzo ero, volendo morire per voi che non mi amate o mi amate così poco, volendo morire per vincere il Male in voi sapendo che lo amate più di Dio, ed ero in balìa dell’uomo, suo prigioniero, suo condannato. Io, Dio, condannato dall’uomo.

Quante impazienze voi avete per dei nonnulla, quante incompatibilità per delle inezie, quante insoffribilità per dei semplici malesseri! Ma guardate il vostro Salvatore. Meditate cosa doveva essere di eccitante quel pungere continuo in nuovi posti, quell’impigliarsi nelle ciocche dei capelli, quello spostarsi continuo senza dar modo di muovere il capo, di appoggiarlo in nessun modo che non desse tormento! Ma pensate cosa erano per la mia Testa torturata, dolente, febbrile, le urla della folla, le percosse sul capo, il sole cocente! Ma riflettete quale dolore dovevo avere nel mio povero cervello, andato all’agonia del Venerdì già tutto un dolore per lo sforzo subìto nella sera del Giovedì, nel mio povero cervello al quale saliva la febbre di tutto il Corpo straziato e delle intossicazioni provocate dalle torture!

613.6

E nel Capo gli occhi ebbero la loro, e la sua ebbe la bocca, e la sua il naso, e la sua la lingua. Per riparare ai vostri sguardi così amanti di vedere ciò che è male e così dimentichi di cercare Dio, per riparare alle troppe e troppo bugiarde e sporche e lussuriose parole che dite invece di usare le labbra per pregare, per insegnare, per confortare; ebbero la sua tortura il naso e la lingua per riparare alle vostre golosità e alla vostra sensualità d’olfatto, per cui pure commettete delle imperfezioni che sono terreno a più gravi colpe, e delle colpe con l’avidità di cibi superflui, senza pietà di chi ha fame, di cibi che vi potete permettere molte volte ricorrendo a mezzi illeciti di guadagno.

I miei organi non furono esenti dal soffrire. Non uno di essi. Soffocazioni e tosse per i polmoni contusi dalla barbara flagellazione e resi edematici dalla posizione sulla croce. Affanno e dolore al cuore spostato e reso infermo dalla crudele flagellazione, dal dolore morale che l’aveva preceduta, dalla fatica della salita sotto il grave peso del legno, dall’anemia consecutiva a tutto il sangue che già aveva sparso. Fegato congesto, milza congesta, reni contuse e congeste.

613.7

Tu l’hai vista la corona di lividi che stava intorno ai miei reni. I vostri scienziati, per dare una prova alla vostra incredulità rispetto a quella prova del mio patire che è la Sindone[1], spiegano come il sangue, il sudore cadaverico e l’urea di un corpo sopraffaticato abbiano potuto, mescolandosi agli aromi, produrre quella naturale pittura del mio Corpo estinto e torturato.

Meglio sarebbe credere senza aver bisogno di tante prove per credere. Meglio sarebbe dire: “Ciò è opera di Dio” e benedire Iddio che vi ha concesso di avere la prova irrefragabile della mia Crocifissione e delle precedenti torture!

Ma poiché, ora, non sapete più credere con la semplicità dei bambini, ma avete bisogno di prove scientifiche — povera fede, la vostra, che senza il puntello e il pungolo della scienza non sa star ritta e camminare — sappiate che le contusioni feroci delle mie reni sono state l’agente chimico più potente nel miracolo della Sindone. Le mie reni, quasi frante dai flagelli, non hanno più potuto lavorare. Come quelle degli arsi in una vampa, sono state incapaci di filtrare, e l’urea si è accumulata e sparsa nel mio sangue, nel mio corpo, dando le sofferenze della intossicazione uremica e il reagente che trasudando dal mio Cadavere fissò l’impronta sulla tela. Ma chi è medico fra voi, o chi fra voi è malato di uremìa, può capire quali sofferenze dovettero darmi le tossine uremiche, tanto abbondanti da esser capaci di produrre un’impronta indelebile.

613.8

La sete. Quale tortura la sete! Eppure lo hai visto. Non ci fu uno, fra tanti, che in quelle ore mi seppe dare una goccia d’acqua. Dalla Cena in poi, Io non ebbi più nessun conforto. E febbre, sole, calore, polvere, dissanguamento, davano tanta sete al vostro Salvatore.

Tu l’hai visto che ho respinto il vino mirrato. Non volevo addolcimenti al mio patire. Quando ci si è offerti vittime, bisogna essere vittime senza transazioni pietose, senza compromessi, senza addolcimenti. Occorre bere il calice così come esso è dato. Gustare l’aceto e il fiele sino in fondo. Non il vino drogato che produce intontimento del dolore.

Oh! la sorte di vittima è ben severa! Ma beato chi la elegge per sua sorte.

613.9

Questo il soffrire del tuo Gesù nel suo Corpo innocente. E non ti parlo delle torture dell’affetto per mia Madre e per il suo dolore. Ci voleva quel dolore. Ma per Me è stato lo strazio più crudele. Solo il Padre sa cosa ha sofferto il suo Verbo nello spirito, nel morale, nel fisico! Anche la presenza della Madre, se è stata la cosa più desiderata dal mio cuore che aveva bisogno di avere quel conforto nella solitudine infinita che lo circondava, infinita, solitudine veniente da Dio e dagli uomini, è stata tortura.

Ella doveva esser là, angelo di carne per impedire alla disperazione di assalirmi come l’angelo spirituale l’aveva impedito nel Getsemani, doveva esser là per unire il mio Dolore al suo per la vostra Redenzione, doveva esser là per ricevere l’investitura di Madre del genere umano. Ma vederla morire ad ogni mio fremito è stato il mio più grande dolore. Neppure il tradimento, neppure la cognizione che il mio Sacrificio sarebbe stato inutile per tanti, questi due dolori che poche ore prima mi erano parsi tanto grandi da farmi sudare sangue, erano paragonabili a questo.

613.10

Ma tu lo hai visto come è stata grande Maria in quell’ora. Lo strazio non le ha impedito d’esser forte ben più di Giuditta.

Questa ha ucciso[2]. Quella si è fatta uccidere attraverso la sua Creatura. E non ha imprecato, e non ha odiato. Ha pregato, ha amato, ha ubbidito. Madre sempre, sino a pensare, fra quelle torture, che il suo Gesù aveva bisogno del suo velo verginale sulle sue carni innocenti per difesa del suo pudore, Ella ha saputo essere nel contempo Figlia del Padre dei Cieli e ubbidire alla sua tremenda volontà di quell’ora. Non ha imprecato, non si è ribellata. Né a Dio, né agli uomini. Ha perdonato a questi. Ha detto “Fiat” a Quello.

Anche dopo l’hai udita: “Padre, io ti amo e Tu ci hai amati”! Se lo ricorda e lo proclama che Dio l’ha amata e gli rinnova il suo atto di amore. In quell’ora! Dopo che il Padre l’ha trafitta e orbata della sua ragione d’essere. Lo ama. Non dice: “Non ti amo più perché Tu m’hai colpita”. Lo ama. E non si affligge per il suo dolore. Ma per quello subìto dal Figlio. Non urla per il suo cuore spezzato, ma per il mio trafitto. Di questo chiede ragione al Padre, non del suo dolore. Chiede ragione al Padre in nome del loro Figlio.

613.11

Ella è ben la Sposa di Dio. Ella è ben Colei che ha concepito per coniugio con Dio. Ella lo sa che contatto umano non ha generato la sua Creatura, ma solo Fuoco sceso dal Cielo a penetrare nel suo seno immacolato e a deporvi il Germe divino, la Carne dell’Uomo-Dio, del Dio-Uomo, del Redentore del mondo. Ella lo sa, e come sposa e madre chiede ragione di quella ferita. Le altre dovevano essere date. Ma questa, quando tutto era stato compiuto, perché?

Povera Mamma! Vi è stato un perché, che il tuo dolore non ti ha permesso di leggere sulla mia ferita. Ed è stato che gli uomini vedessero il Cuore di Dio. Tu lo hai visto, Maria. E non lo dimenticherai mai più.

Ma, lo vedi?, Maria, nonostante non veda in quel momento le soprannaturali ragioni di quella ferita, pensa subito che essa non m’ha fatto male e ne benedice Iddio. Che quella ferita faccia tanto male a Lei, povera Mamma, Ella non se ne cura. Non ha fatto male a Me, e ciò le basta e le serve per benedire Iddio che l’immola.

613.12

Chiede unicamente un poco di conforto per non morire. È necessaria alla Chiesa nascente, di cui è stata creata Madre poche ore innanzi. La Chiesa, come un neonato, ha bisogno di cure e di latte materno. Maria lo darà alla Chiesa sorreggendo gli apostoli, parlando ad essi del Salvatore, pregando per essa. Ma come lo potrebbe se spirasse questa sera? La Chiesa, che ha pochi più giorni per rimanere senza il suo Capo fra essa, rimarrebbe orfana del tutto se anche la Madre spirasse. E la sorte dei neonati orfani è sempre precaria.

Dio non delude mai una giusta preghiera e conforta i suoi figli che sperano in Lui. Maria lo prova nel conforto della Veronica. Ella, la povera Mamma, ha stampato negli occhi l’effigie del mio Volto spento. Non può resistere a quella vista. Non è più il suo Gesù quello, invecchiato, enfiato, con gli occhi chiusi che non la guardano, con la bocca contorta che non le parla e sorride. Ma ecco un Volto che è di Gesù vivo. Doloroso, ferito, ma vivo ancora. Ecco il suo sguardo che la guarda, la sua bocca che par dica: “Mamma!”. Ecco il suo sorriso che la saluta ancora.

Oh! Maria! Cercalo il tuo Gesù nel tuo dolore. Egli verrà sempre e ti guarderà, ti chiamerà, ti sorriderà. Divideremo il dolore, ma saremo uniti!

613.13

Giovanni, o piccolo Giovanni, ha diviso con Maria e con Gesù il dolore. Sii come Giovanni, sempre. Anche in questo.

Già te l’ho detto[3]: “Non sarai grande per le contemplazioni e i dettati. Questi sono miei. Ma per il tuo amore. E l’amore più alto è nella compartecipazione al dolore”. Questo dà modo di intuire i minimi desideri di Dio e di renderli realtà nonostante tutti gli ostacoli.

Guarda con che viva e delicata sensibilità Giovanni si conduce dalla notte del Giovedì alla notte del Venerdì. E oltre. Ma osserviamolo in quelle ore.

Un attimo di smarrimento. Un’ora di pesantezza. Ma, superato il sonno con l’orgasmo della cattura e l’orgasmo con l’amore, egli viene, trascinandosi seco Pietro, perché il Maestro abbia un conforto vedendo il Capo degli apostoli e il Prediletto fra gli apostoli.

E poi pensa alla Madre, alla quale qualche crudele può urlare l’avvenuta cattura. E va da Lei. Egli non sa che Maria già vive gli strazi del Figlio e che, mentre gli apostoli dormivano, Ella vegliava e pregava, agonizzando col Figlio. Egli non lo sa. E va a Lei e la prepara alla notizia.

E poi fa la spola fra la casa di Caifa[4] e il Pretorio, la casa di Caifa e la reggia d’Erode, e da capo dalla casa di Caifa al Pretorio. E fare ciò quella mattina, traversando la folla ubbriaca di odio, con le vesti che lo accusano per galileo, non è comoda cosa. Ma l’amore lo sostiene ed egli non pensa a sé, ma ai dolori di Gesù e di sua Madre. Potrebbe esser lapidato perché seguace del Nazareno. Non importa. Egli sfida tutto. Gli altri sono fuggiti, stanno nascosti, la prudenza e la paura li conducono. Lui lo conduce l’amore e resta e si mostra. È un puro. L’amore prospera nella purezza.

E se la sua pietà ed il suo buon senso di popolano lo inducono a tenere Maria lontana dalla folla e dal Pretorio — egli non sa che Maria condivide tutte le torture del Figlio, patendole spiritualmente — quando giudica essere l’ora che Gesù ha bisogno della Madre e che non è lecito tenere oltre la Madre separata dal Figlio, egli la conduce a Lui, la sostiene, la difende.

Cosa è quel pugno di persone fedeli: un uomo solo, inerme, giovane, senza autorità, a capo di poche donne, contro tutta una folla imbestialita? Nulla. Un mucchietto di foglie che il vento può disperdere. Una piccola barca su un oceano in tempesta che la può sommergere. Non importa. L’amore è la sua forza e la sua vela. Egli va armato di questo, e con questo protegge la Donna e le donne fino alla fine.

Giovanni ha posseduto l’amore di compassione come nessun altro al mondo, eccettuata mia Madre. Egli è il capostipite degli amorosi di questo amore. È il tuo maestro in questo. Séguilo nell’esempio che ti dà di purezza e carità, e sarai grande.

Va’ in pace, ora. Ti benedico».

[7 aprile 1945]

613.14

Dice Gesù:

«[…]

E, dato che prevedo le osservazioni dei troppi Tommasi e dei troppi scribi di ora su una frase[5] di questo dettato, che pare in contrasto con il sorso d’acqua offerto da Longino… — oh! come i negatori del soprannaturale, i razionalisti dalla perfezione all’incontrario, godrebbero nel poter trovare una fessura nel magnifico complesso di quest’opera di bontà divina e di sacrificio tuo, piccolo Giovanni, per potere, facendo leva in questa fessura col piccone del loro micidiale razionalismo, far crollare tutto! — per prevenire questi, Io dico e spiego.

Quel povero sorso di acqua — una goccia nell’incendio della febbre e nell’asciuttore delle vene svuotate — preso per amore di un’anima che andava persuasa di amore per portarla alla Verità, preso con somma fatica nell’affanno acuto che mi strozzava il respiro e ostacolava la deglutizione, tanto ero franto dai flagelli atroci, non dette altro ristoro che quello sovrannaturale. Come carne fu un nulla, per non dire un tormento… Fiumi sarebbero occorsi alla mia sete di allora… E non potevo bere per l’affanno del dolore precordiale. E tu sai cosa è questo dolore… Fiumi sarebbero occorsi poi… e non mi furono dati. Né avrei potuto accettarli per la sempre più forte soffocazione. Ma quanto ristoro mi avrebbero dato al Cuore, se mi fossero stati offerti! Era di amore che morivo. Di amore non dato. La pietà è amore. E in Israele non vi fu pietà.

Quando contemplate, voi buoni, o analizzate, voi scettici, quel “sorso”, dategli il giusto nome: “pietà”, non bevanda. Può dunque dirsi, senza perciò incorrere in menzogne, che “dalla Cena in poi Io non ebbi conforto”. In tutto il popolo che mi circondava non ci fu uno che mi desse conforto, posto che il vino drogato non lo volli sorbire. Ebbi aceto e scherni. Ebbi tradimenti e percosse. Questo ebbi. Nulla più.

[…]».


Notes

  1. le saint Suaire, déjà mentionné par l’écrivain en 609.12 est celui, très célèbre, qui est conservé et vénéré à Turin. Selon les écrits de Maria Valtorta, il est authentique. Il s’agit du second suaire utilisé par Jésus mort, comme ce sera expliqué en 644.4/9. Il est fait également mention des suaires en 637.7, 641.3 et 643.7.
  2. Judith-ci a tué, comme on le voit en Jdt 13.
  3. Je te l’ai déjà dit le 26 décembre 1943, dans “ Les cahiers de 1943 ”.
  4. de Caïphe : omis les trois fois sur l’original, c’est ajouté ici, parce qu’il s’agit d’un oubli de l’écrivain, que Jésus lui a signalé dans une “ observation ” du 13 mai 1944, dans “ Les cahiers de 1944 ”.
  5. phrase qui se trouve en 613.8 et qui sera éclaircie de nouveau dans le texte de 627.14. La référence aux Thomas s’explique par la date de cette “ dictée ”, qui est la même que la “ vision ” sur l’incrédulité de l’apôtre Thomas (chapitre 628).

Note

  1. la Sindone, già menzionata dalla scrittrice in 609.12, è quella molto nota che si conserva e si venera a Torino e che, secondo gli scritti valtortiani, è autentica. Si tratta della seconda delle due sindoni usate per Gesù morto, come sarà spiegato in 644.4/9. Alle sindoni si accenna anche in 637.7, 641.3 e 643.7.
  2. ha ucciso, come si narra in: Giuditta 13.
  3. l’ho detto il 26 dicembre 1943, ne “I quaderni del 1943”.
  4. di Caifa, omesso tutte e tre le volte sull’originale, viene qui aggiunto trattandosi di una dimenticanza della scrittrice, segnalata in una “osservazione” di Gesù del 13 maggio 1944, ne “I quaderni del 1944”.
  5. frase, che è in 613.8 e che sarà chiarita anche nel testo di 627.14. Il riferimento ai Tommasi si spiega con la data del presente “dettato”, che è la stessa della “visione” sulla incredulità dell’apostolo Tommaso (capitolo 628).