Os Escritos de Maria Valtorta

12. Joseph choisi comme époux de la Vierge.

12. José escolhido como esposo da Virgem.

12.1

Je vois une salle somptueuse, avec un beau carrelage, des tentures, des tapis et des meubles en marqueterie. Elle doit encore faire partie du Temple, parce qu’il s’y trouve des prêtres, parmi lesquels Zacharie, ainsi que beaucoup d’hommes de tout âge, de vingt à cinquante ans à peu près.

Ils parlent entre eux, doucement, mais la conversation est animée. Ils paraissent inquiets pour une raison que j’ignore. Ils sont en habits de fête, neufs ou récemment nettoyés, comme pour une fête. Beaucoup ont retiré le tissu qui leur sert de couvre-chef, d’autres le portent encore, surtout les plus âgés, alors que les jeunes montrent leur tête nue aux cheveux blond foncé, bruns ou très noirs, un seul avec de ces cheveux roux cuivré. La plupart portent des cheveux courts, mais, chez certains, tombant jusqu’aux épaules. Ils ne doivent pas tous se connaître, car ils s’observent avec curiosité. Mais ils semblent parents ou alliés parce qu’on se rend compte qu’une même pensée les préoccupe.

12.2

Dans un coin, je vois Joseph. Il discute avec un robuste vieillard. Joseph a la trentaine. C’est un bel homme aux cheveux courts et plutôt épais, châtain foncé comme sa barbe et ses moustaches, qui couvrent un beau menton et remontent vers des joues brun-rouge, pas olivâtres comme chez les autres hommes bruns. Il a les yeux sombres, bons et profonds, très sérieux, je dirais presque un peu tristes. Mais quand il sourit, comme en ce moment, ils expriment la joie et la jeunesse. Il est entièrement vêtu de marron clair, une tenue simple mais très correcte.

12.3

Un groupe de jeunes lévites entre. Ils se rangent entre la porte et une table, longue mais étroite, placée près du mur au centre duquel se trouve la porte, qui reste grande ouverte. Seule une tenture qui pend jusqu’à vingt centimètres du sol dissimule l’entrée.

La curiosité du public s’aiguise, et plus encore lorsqu’une main écarte le rideau pour donner passage à un lévite tenant dans les bras un fagot de branches sèches sur lequel repose délicatement un rameau en fleur. Il porte de légers flocons de pétales blancs à peine teintés d’une nuance de rose qui rayonne toujours plus finement du centre jusqu’au pourtour des pétales. Le lévite pose ce fagot de branches sur la table avec délicatesse, pour ne pas en abîmer le rameau miraculeusement fleuri au milieu de tant de branches sèches.

Un frémissement parcourt la pièce. Les cous se tendent, les regards se font plus perçants pour mieux voir. Zacharie lui-même, ainsi que les prêtres puisqu’ils sont plus proches de la table, essaie d’apercevoir quelque chose, mais il ne voit rien.

C’est tout juste si Joseph, dans son coin, jette un coup d’œil au fagot de branches, et quand son interlocuteur lui dit quelque chose, il fait un signe de dénégation qui veut dire : « Impos­sible ! », et il sourit.

12.4

Une trompette retentit derrière la tenture. Tous se taisent et se rangent en bon ordre, la tête tournée vers la sortie. On a repoussé les anneaux de la tenture, si bien que la porte est maintenant grande ouverte. Entouré d’autres anciens, le grand-prêtre entre. Tous s’inclinent profondément. Il se dirige vers la table puis prend la parole, en restant debout.

« Hommes de la race de David qui êtes venus ici à mon appel, écoutez-moi. Le Seigneur a parlé, louange à lui ! Un rayon de sa gloire est descendu comme un soleil de printemps, il a donné vie à un rameau sec et celui-ci a fleuri miraculeusement alors qu’aucun rameau de la terre n’est en fleur à cette époque, en ce dernier jour de l’Encénie, et alors que la neige tombée sur les hauteurs de Juda n’a pas encore disparu. C’est l’unique blancheur qu’il y ait entre Sion et Béthanie. Dieu a parlé en se faisant le père et le tuteur de la vierge de la race de David, qui n’a que lui pour la protéger. Cette sainte enfant fait la gloire du Temple et de sa lignée ; elle a mérité que la parole de Dieu lui fasse connaître le nom de l’époux qui plaît à l’Eternel. Il doit être vraiment juste, celui que le Seigneur a choisi pour être le protecteur de la vierge qui lui est si chère ! C’est pourquoi notre douleur de la perdre s’apaise et nous n’avons plus de souci sur sa destinée d’épouse. C’est à l’homme que Dieu nous désigne que nous confions en toute sécurité la vierge sur qui reposent la bénédiction de Dieu et la nôtre. Le nom de cet époux est Joseph, fils de Jacob, de Bethléem, de la tribu de David, charpentier à Nazareth, en Galilée. Avance, Joseph. C’est le grand-prêtre qui te l’ordonne. »

Beaucoup de remue-ménage : des têtes se tournent, des yeux et des mains se font des signes, certains montrent leur déception, d’autre leur soulagement. Il en est, surtout parmi les plus âgés, qui doivent se réjouir que le sort ne soit pas tombé sur eux.

Joseph s’avance, tout rouge et gêné. Il se tient maintenant devant la table, en face du grand-prêtre qu’il a salué avec respect.

« Venez tous et regardez le nom gravé sur le rameau. Que chacun prenne sa propre branche, pour s’assurer qu’il n’y a pas fraude. »

Les hommes obéissent. Ils regardent le rameau tenu délicatement par le grand-prêtre, et chacun prend le sien ; certains le brisent, d’autres le gardent. Tous dévisagent Joseph. Certains le regardent en silence, d’autres le félicitent. Le vieillard avec qui il discutait auparavant s’adresse à lui :

« Je te l’avais bien dit, Joseph. C’est celui qui se sent le moins assuré qui gagne la partie ! » A présent, tous ont défilé.

12.5

Le grand-prêtre remet le rameau en fleurs à Joseph, puis lui pose la main sur l’épaule en disant :

« Tu le sais, l’épouse que Dieu te donne n’est pas riche. Mais elle possède toutes les vertus. Sois-en digne, toujours. Il n’est pas en Israël de fleur plus belle et plus pure qu’elle. Maintenant, que tous sortent. Toi, reste, Joseph. Et toi, Zacharie, son parent, va chercher l’épouse. »

Tous sortent donc, excepté le grand-prêtre et Joseph. On fait retomber la tenture sur la porte.

Joseph, tout humble, se tient à côté du prêtre majestueux. Après un silence, celui-ci dit :

« Marie doit te révéler un vœu qu’elle a fait. Viens en aide à sa timidité. Fais preuve de bonté envers elle, elle est si bonne !

– Je mettrai à son service toutes mes forces d’homme et, pour elle, aucun sacrifice ne me pèsera. »

Marie entre en compagnie de Zacharie et d’Anne, fille de Phanuel.

« Approche, Marie, dit le grand-prêtre. Voici l’époux que Dieu te destine. C’est Joseph de Nazareth. Tu retourneras donc dans ta cité. Maintenant, je vous laisse. Que Dieu vous donne sa bénédiction ! Que le Seigneur vous garde et vous bénisse, qu’il vous montre sa face et ait toujours pitié de vous. Qu’il tourne vers vous sa face et vous donne la paix ! »

Zacharie sort pour accompagner le grand-prêtre. Anne félicite l’époux, puis sort, elle aussi.

12.6

Les deux fiancés se font face. Marie, toute rouge, a la tête inclinée. Joseph, un peu rouge lui aussi, l’observe et cherche les mots à dire pour commencer.

Il les trouve finalement et un sourire l’éclaire.

« Je te salue, Marie. Je t’ai vue toute petite, alors que tu avais quelques jours seulement… J’étais un ami de ton père et j’ai un neveu, un petit-fils de mon frère Alphée, qui aimait beaucoup ta mère. C’était pour elle un petit ami, parce qu’il n’a que dix-huit ans aujourd’hui et, quand tu n’étais pas encore née, c’était un tout petit bonhomme qui réjouissait la tristesse de ta mère. Elle l’aimait beaucoup. Tu ne nous connais pas, parce que tu es venue ici toute petite. Mais à Nazareth tout le monde t’aime bien, pense à toi, et parle de la petite Marie, la fille de Joachim, dont la naissance fut un miracle du Seigneur qui fit refleurir la femme stérile… Je me rappelle ce soir où tu es née… Nous nous en souvenons tous à cause du prodige d’une forte pluie qui sauva les récoltes, et d’un orage violent dans lequel la foudre ne brisa pas même un brin de bruyère sauvage et se termina par un arc-en-ciel, le plus grand et le plus beau qu’on ait jamais vu. Et puis… qui ne se rappelle pas la joie de Joachim ? Il te berçait en te montrant à ses voisins… Il t’admirait comme si tu étais une fleur tombée du ciel et voulait que tout le monde t’admire. Ton heureux et vieux père mourut en parlant de sa Marie, si belle et bonne, dont les paroles étaient si pleines de grâce et de sagesse… Il avait bien raison de t’admirer et de dire que nulle autre n’est plus belle que toi ! Et ta mère ? Elle remplissait de son chant l’endroit où se trouvait ta maison. On aurait dit une alouette au printemps quand elle te portait et plus tard, quand elle te donnait le sein. C’est moi qui ai fait ton berceau, un petit berceau orné de roses sculptées, comme le voulait ta mère. Peut-être est-il encore dans votre maison fermée… Moi, j’ai déjà un certain âge, Marie. Lorsque tu es née, je faisais mon apprentissage. Je travaillais déjà… Qui aurait dit que j’allais t’avoir pour épouse ! Peut-être la mort de tes parents aurait-elle été plus heureuse, puisque nous étions amis. J’ai enseveli ton père en le pleurant d’un cœur sincère, car il avait été pour moi un bon maître dans la vie. »

Lentement, très lentement, Marie lève la tête. Elle est de plus en plus rassurée en entendant les mots de Joseph. Quand il lui parle du berceau, elle esquisse un sourire et quand Joseph lui parle de son père, elle lui tend la main et dit : « Merci, Joseph », un merci timide et plein de douceur.

Joseph prend la petite main de jasmin entre ses mains courtes et fortes de charpentier et la caresse avec une affection qui veut la rassurer. Peut-être attend-il qu’elle en dise davantage, mais Marie se tait à nouveau. Il reprend alors :

« La maison, tu le sais, est intacte, excepté la partie qui a été abattue par ordre du consul pour transformer le sentier en une voie pour les fourgons de Rome. Mais les champs sont un peu négligés, du moins ce qui t’en reste car, tu sais… la maladie de ton père a coûté une grande partie de tes biens. Voici plus de trois printemps que les arbres et les vignes n’ont pas vu le sécateur du jardinier, et la terre est devenue inculte et dure. Mais les arbres que tu as connus dans ton enfance sont toujours là et, si tu me le permets, je vais tout de suite m’en occuper.

– Merci, Joseph. Mais tu as déjà ton travail…

– Je travaillerai à ton jardin aux premières et aux dernières heures du jour. A cette époque, les jours s’allongent. Je veux que tout soit en ordre au printemps, pour te faire plaisir. Regarde, voici un rameau de l’amandier qui jouxte la maison. Si j’ai voulu le cueillir… – on peut entrer de tout côté par la haie éventrée, mais je vais la consolider et la renforcer –, si donc j’ai voulu le cueillir, c’est que je pensais qu’au cas où je serais choisi – mais je ne l’espérais pas, parce que je suis nazir[1] et j’ai obéi à la convocation parce qu’elle provenait du prêtre, non par désir de mariage – je pensais, disais-je, que tu serais heureuse d’avoir une fleur de ton jardin. La voilà, Marie, c’est pour toi. Avec elle, je te donne mon cœur qui jusqu’ici n’a fleuri que pour le Seigneur, et maintenant fleurit pour toi, mon épouse. »

12.7

Marie prend le rameau d’amandier. Elle est émue et regarde Joseph d’un air toujours plus rassuré et radieux. Elle se sent sûre de lui quand il lui dit : « Je suis nazir », son visage devient tout lumineux, et elle prend courage.

« Moi aussi, Joseph, j’appartiens totalement à Dieu. Je ne sais pas si le grand-prêtre te l’a dit…

– Il m’a seulement appris que tu es bonne et pure, et que tu dois me révéler un vœu que tu as fait, et il m’a recommandé d’être bon avec toi. Parle, Marie. Ton Joseph veut satisfaire tous tes désirs pour te rendre heureuse. Je ne t’aime pas charnellement. Je t’aime spirituellement, comme une sainte enfant que Dieu me donne ! Vois en moi un père et un frère, pas seulement un époux. Confie-toi à moi comme à un père, aie confiance en moi comme en un frère.

– Dès mon plus jeune âge, je me suis consacrée au Seigneur. Je sais que cela ne se fait pas en Israël. Mais j’entendais une Voix me demander ma virginité en sacrifice d’amour pour l’avènement du Messie. Cela fait si longtemps qu’Israël l’attend ! Ce n’est pas trop de renoncer pour cela à la joie d’être mère ! »

Joseph l’observe fixement comme s’il voulait lire au fond de son cœur puis, prenant ses deux mains qui tiennent encore le rameau en fleurs, il répond :

« Moi aussi, j’unirai mon sacrifice au tien, et par notre chas­teté nous témoignerons un tel amour à l’Eternel qu’il donnera plus tôt le Sauveur à la terre, nous permettant ainsi de voir sa lumière resplendir dans le monde. Viens, Marie. Allons à sa Maison et jurons de nous aimer à la manière des anges.

12.8

Puis je retournerai à Nazareth tout préparer pour toi, dans ta maison si tu le désires, ou ailleurs si tu préfères.

– Chez moi… il y avait une grotte, tout au fond… elle y est toujours ?

– Elle y est, mais elle ne t’appartient plus… Je t’en ferai une autre où tu pourras trouver calme et fraîcheur aux heures les plus chaudes de la journée. Et puis, dis-moi, qui veux-tu pour te tenir compagnie ?

– Personne. Je n’ai pas peur. La mère d’Alphée, qui vient toujours me rendre visite, me tiendra un peu compagnie dans la journée et je préfère rester seule la nuit. Il ne peut rien m’arriver de mal.

– Et puis, je suis là, moi, désormais… Quand dois-je venir te chercher ?

– Quand tu veux, Joseph.

– Alors je viendrai dès que la maison sera prête. Je ne toucherai à rien. Je veux que tu la trouves telle que ta mère l’a laissée. Mais je désire qu’elle soit pleine de soleil et bien propre, pour que tu ne t’y sentes pas accueillie tristement. Viens, Marie. Allons dire au Très-Haut que nous le bénissons. »

Je ne vois rien de plus. Mais je garde au fond du cœur le sentiment de sécurité qu’éprouve Marie.

12.1

Vejo um rico salão lindamente pavimentado, com cortinas, tapetes e móveis entalhados. Deve ainda ser também essa, uma parte do Templo, porque vejo sacerdotes, entre os quais Zacarias, e muitos homens de várias idades, ou seja: de vinte a cinqüenta anos, mais ou menos.

Eles estão falando animadamente uns com os outros em voz baixa. Parecem estar ansiosos por alguma coisa, que eu ainda não sei o que seja. Todos estão com roupas novas, ou pelo menos lavadas há pouco, como se estivessem preparados para uma festa. Muitos tiraram o véu que lhes estava cobrindo a cabeça, mas outros ficaram cobertos, especialmente os anciãos. Os jovens preferem ficar com as cabeças descobertas, uns ostentando suas cabeleiras loiro-escuras; outros, as cor de amora; alguns, as bem escuras; e vejo uma de cor vermelho cobre. A maior parte dos jovens tem os cabelos cortados curtos; mas há também os de longas cabeleiras que descem até os ombros. Parece que eles não se conhecem uns aos outros, pois vejo como estão se observando mútua e curiosamente. Mas devem ser parentes entre si, porque pode-se notar que há um pensamento que está preocupando a todos.

12.2

A um canto estou vendo José. Ele está falando com um velhinho ainda robusto. José deve ter seus trinta anos. É um belo homem, de cabelos curtos e um tanto crespos, de cor castanho escuro, como sua barba e seus bigodes, que formam um sombreado, pondo em relevo o queixo, subindo pelas faces, que são moreno-avermelhadas, não oliváceas, como costumam ser os homens morenos. Ele tem os olhos escuros, bons e profundos, muito sérios e parecendo até um pouco tristes. Mas, quando ele sorri, como está fazendo agora, seus olhos se tornam alegres e joviais. José está todo vestido de um marrom claro, muito simples, mas muito bem arrumado.

12.3

Agora entra um grupo de jovens levitas, colocando-se entre a porta e uma longa e estreita mesa, que fica perto da parede. A porta, ao meio da mesa, fica aberta. Somente uma das cortinas desce até vinte centímetros do solo, cobrindo o vão da porta.

A curiosidade aumenta. E, ainda mais, quando uma mão afasta a cortina para dar passagem a um levita, que traz nos braços um feixe de ramo secos, sobre o qual foi colocado um ramo florido, com todo o cuidado. Em uma fina camada, as pétalas brancas das flores mal se recordam de sua primeira cor rosada, que ainda se pode ver no centro, tornando-se, porém, mais clara, à medida que se aproxima das extremidades das delicadas pétalas. O levita coloca o feixe de ramos sobre a mesa, com muito cuidado, para não estragar o milagre daquele ramo florido, que está em meio a tantos ramos secos.

Um murmúrio passa pelo salão. Os pescoços se espicham, os olhares se tornam mais atentos. Até Zacarias, com os sacerdotes que estão perto da porta, está querendo ver. Mas não consegue.

José, no seu canto, dá apenas uma olhadela no feixe de ramos, e quando um interlocutor lhe diz algo, faz um gesto de negação, como se estivesse dizendo: “Impossível!”, e sorri.

12.4

Ouve-se um toque de trombeta, do outro lado da cortina. Todos se calam, e se colocam em ordem, com o rosto virado para a saída, que agora está completamente aberta, com a cortina deslizada pelas argolas. Entra o Sumo Pontífice, rodeado por outros anciãos,. Todos se inclinam profundamente. O Pontífice vai até à sua mesa, falando assim:

– Homens da estirpe de Davi, que aqui vos reunistes, em obediência a uma ordem minha, escutai. O Senhor falou, louvores sejam dados a Ele! De sua Glória desceu um raio e, como um sol de primavera, deu vida a um ramo seco, que floresceu milagrosamente, enquanto nenhum outro ramo da terra hoje está florido, no último dia das Encênias, quando ainda não se derreteu a neve que caiu sobre as montanhas de Judá, sendo a única candura que existe entre Sião e Betânia. Deus falou, fazendo-se Pai e tutor da virgem de Davi, que não tem nenhum outro senão Ele para a sua tutela. Santa menina, glória do Templo e da estirpe, mereceu a palavra de Deus para ficar conhecendo o nome do esposo que agradou ao Eterno. Ele deve ser muito justo, para ser o eleito do Senhor como guarda da virgem a Ele tão querida! Por isso, a nossa dor de perdê-la se atenua, e cessa toda a nossa preocupação quanto ao seu destino de esposa. E ao que foi indicado por Deus confiamos com toda a segurança a virgem sobre a qual está a bênção de Deus e nossa. O nome do esposo é José de Jacó, de Belém, da tribo de Davi, carpinteiro em Nazaré da Galiléia. José, vem para a frente! O Sumo Pontífice te ordena.

Grande murmúrio. Cabeças que se viram, olhos e mãos que acenam, explosões de desilusão e expressões de alívio. Alguém, especialmente entre os velhos, deve ter ficado alegre por não ter tido esta sorte.

José, muito vermelho e embaraçado, vai para a frente. Está agora diante da mesa, em frente ao Pontífice, que saúda com reverência.

– Vinde todos e olhai o nome escrito sobre o ramo. Apanhe cada um o seu próprio ramo, para que se prove que não houve fraude.

Os homens obedecem. Olham para o ramo que está delicadamente seguro pelo Sumo Sacerdote, apanha cada um o seu próprio ramo, e uns o despedaçam, outros o conservam. Todos observam José, há quem olhe e se cale e outros que se felicitam. O velhinho, com quem José conversava antes, diz:

– Eu não te havia dito, José? Quem menos se sente seguro, é o que vence a partida!

Agora todos já passaram.

12.5

O Sumo Sacerdote entrega a José o ramo florido, e depois põe-lhe a mão sobre o ombro, dizendo:

– A esposa que Deus te dá não é rica, tu bem o sabes. Mas possue todas as virtudes. Procura ser sempre mais digno dela. Não há em Israel outra flor de tão rara beleza e pureza. Agora, saí, todos vós ficando apenas José. Tu, Zacarias, como seu parente, conduz a esposa até aqui.

Todos saem, menos o Sumo Sacerdote e José. A cortina torna a ser baixada sobre a saída.

José, todo humilde, está junto ao majestoso Sacerdote. Há um momento de silêncio, e depois o Sacerdote lhe diz:

– Maria precisa dizer-te um voto seu. Procuras ajudar a timidez dela. Sejas bom para com ela.

– Porei a minha virilidade a seu serviço e nenhum sacrifício, por ela, me será pesado. Fica certo disso.

Maria entra com Zacarias e Ana de Fanuel.

– Vem, Maria –diz o Pontífice–. Eis o esposo que Deus te destinou. É José de Nazaré. Voltarás, pois, para a tua cidade. Agora eu vos deixo. Deus vos dê a Sua bênção. O Senhor vos guarde e abençoe, mostrando-vos a sua face e tendo sempre piedade de vós. Que Ele volte para vós o seu rosto e vos dê a paz.

Zacarias sai, acompanhando o Pontífice. Ana se congratula com o esposo e depois também sai.

12.6

Os dois noivos ficam um em frente ao outro. Maria, com o rosto vermelho, está de cabeça inclinada. José também ruborizado, a observa, procurando as primeiras palavras para dizer.

Finalmente um sorriso ilumina-lhe o rosto. Ele diz:

– Eu te saúdo, Maria. Eu te vi menina de poucos dias… Era amigo de teu pai, e tenho um sobrinho, filho do meu irmão Alfeu, que era muito amigo de tua mãe. Seu pequeno amigo, que hoje não tem mais do que dezoito anos, quando ainda não tinhas ainda nascido era como um homenzinho e alegrava as horas tristes de tua mãe, que o amava muito. Tu não o conheces, porque vieste para aqui ainda pequena. Mas em Nazaré todos te querem bem, pensam na pequena Maria e falam nela, na pequena Maria do Joaquim, cujo nascimento foi um milagre do Senhor, que fez com que uma estéril florescesse… Eu me lembro daquela tarde em que nasceste… Todos nos lembramos dela pelo prodígio acontecido de uma grande chuva que veio salvar os campos, e de um violento temporal no qual os raios não destroçaram nem mesmo um caule de érica selvagem, e que terminou com um arco-íris tão surpreendente, que ninguém jamais viu outro maior, nem mais bonito. E depois… quem não se lembra da alegria do Joaquim? Ele te levava por toda parte, mostrando-te aos vizinhos… Como se fosses uma flor vinda do Céu, ele te admirava, e queria que todos te admirassem. O velho pai era feliz e morreu falando de sua Maria, tão bela, tão boa, e de suas palavras tão cheias de graça e sabedoria… Ele tinha razão de te admirar e de dizer que não existe outra mais bela do que tu! E tua mãe? Ela enchia com o seu canto o lugar onde era a tua casa, e parecia uma cotovia na primavera, quando te levava em suas entranhas e, mais tarde, quando te amamentava. Fui eu que fiz o teu berço. Um bercinho todo entalhado com rosas, porque assim o quis tua mãe. Talvez ele ainda esteja na casa que está fechada… Eu estou velho, Maria. Quando nasceste, eu estava fazendo os meus primeiros trabalhos. Já fazia alguma coisa… Quem me teria dito que eu haveria de ter-te como esposa? Talvez os teus tivessem morrido mais alegres, pois eles eram meus amigos. Eu sepultei o teu pai, chorando, com um coração sincero, porque ele foi para mim um bom mestre na vida.

Maria vai erguendo devagarinho seu rosto, reanimando-se sempre mais, ouvindo que José lhe fala assim e, quando ele se refere ao berço, ela sorri levemente, e quando José lhe fala do pai, ela lhe estende uma mão e diz:

– Obrigada, José.

Um agradecimento tímido e suave.

José toma a mãozinha de jasmim, entre as suas mãos curtas e fortes de carpinteiro e a acaricia com um afeto que quer encorajar sempre mais. Talvez espere por outras palavras. Mas Maria se cala de novo. Então, é ele que retoma a palavra:

– A casa, como sabes, está intocada, menos naquela parte que foi demolida por ordem do Cônsul, transfomando um atalho numa estrada, para as carruagens de Roma. Mas o campo está um pouco descuidado, aquela parte que ficou para ti, porque, tu sabes, a doença do pai fez que se gastasse muito do que era teu. Já são mais de três primaveras que as árvores e as videiras não vêem a tesoura do hortelão. A terra está inculta e dura. Mas as árvores, que te viram pequenina, estão lá ainda e, se tu me permites, eu vou cuidar logo delas.

– Obrigada José. Mas tu já estás trabalhando…

– Trabalharei no teu pomar nas primeiras e nas últimas horas do dia. Agora os dias estão alongando-se cada vez mais. Na primavera, quero que tudo esteja em ordem, para tua alegria. Olha, este é um ramo da amendoeira que está à frente da casa. Eu quis apanhar este… Há entradas por toda parte na sebe arruinada, mas agora eu a consertarei e a farei ficar mais forte e sólida. Eu quis apanhar este ramo, pensando que se fosse o escolhido… (não o esperava, porque sou nazireu[1] e só obedeci por ser ordem do Sacerdote, não por desejar as núpcias) Como eu ia dizendo, pensei que terias tido prazer em ter uma flor do teu jardim. Ei-la aqui, Maria. Com ela te dou o meu coração que, como esta flor, floresceu até agora para o Senhor, florescendo agora para ti, minha esposa.

12.7

Maria pega o ramo. Está comovida, e olha para José com um rosto sempre mais tranqüilo e radiante. Sente-se segura com ele. Por isso, quando ele lhe disse: “Eu sou nazireu”, o rosto de Maria se iluminou, e ela se encheu de coragem:

– Eu também sou toda de Deus, José. Não sei se o Sumo Sacerdote te disse isto.

– Ele só me disse que és boa e pura, que me irás falar de um voto, e que eu seja bom para contigo. Fala, Maria. O teu José quer te fazer feliz em todos os teus desejos. Eu não te amo com a carne. Eu te amo com o meu espírito, ó santa menina a mim dada por Deus! Vê em mim, Maria, um pai e um irmão, mais do que um esposo. Como em um pai, confia, e como a um irmão, tranqüiliza-te.

– Desde a minha infância, eu me consagrei ao Senhor. Eu sei que em Israel não se faz isso. Mas eu ouvia uma Voz que me pedia a minh­a virgindade como um sacrifício de amor pela vinda do Messias. Faz tanto tempo que Israel o está esperando!… Por este motivo não é demais renuciar à alegria de ser mãe!

José olha para ela fixamente, como se quisesse ler em seu coração, e depois lhe pega as duas mãozinhas, que ainda estão com o ramo florido entre os dedos, e diz:

– Eu também unirei o meu sacrifício ao teu, e amaremos tanto ao Eterno com a nossa castidade, que Ele haverá de dar o Salvador mais depressa à terra, permitindo-nos ver a sua Luz brilhar no mundo. Vem, Maria. Vamos andar na frente de sua Casa, e juremos que nos haveremos de amar como anjos se amam uns aos outros.

12.8

Depois eu irei a Nazaré preparar tudo para ti na tua casa, se achares bom ires para lá, ou então um outro lugar, que preferires.

– Na minha casa havia uma gruta, lá no fundo. Ainda existe?

– Ainda existe, mas não é mais tua. Mas eu farei uma para ti, onde sentirás um ar fresco, que te porás à vontade, nas horas quentes do dia. Eu a farei, o mais possível, igual à outra. Diz-me uma coisa: quem gostarias de ter contigo?

– Ninguém. Eu não tenho medo. A mãe do Alfeu, que sempre costuma vir estar comigo, me fará um pouco de companhia de dia. De noite prefiro ficar sozinha. Nada me pode acontecer de mal.

– Além disso, eu agora estarei lá. Quando devo vir te buscar?

– Quando quiseres, José.

– Então virei, logo que a casa esteja em ordem. Não vou tocar em nada. Quero que encontres tudo como tua mãe a deixou. Mas quero que ela esteja cheia de sol e bem limpa, para receber-te sem tristeza. Vem, Maria. Vamos dizer ao Altíssimo que o bendizemos.

Não vejo mais nada. Mas fica em meu coração o sentido da segurança que Maria está experimentando.


Notes

  1. Le nazir était consacré à Dieu par le vœu du naziréat. Il s’engageait pour le temps de son vœu à ne pas se couper les cheveux, à s’abstenir de boissons fermentées, à ne pas toucher un cadavre, etc. Voir Nb 6, 1-21. En plus de Joseph, l’époux de Marie, nous rencontrerons quelques autres nazirs : en 156.4, en 323.7, en 363.3 (à propos de l’apôtre Thomas). Le naziréat de Samson sera rappelé en 94.8 et en 467.9.

Notas

  1. nazireu ou nazarita ou nazir era o consagrado ao Senhor com o voto de nazireado ou nazareato ou nazirato que vem ilustrado em: Números 6,1-21. O voto de nazireado (de nazir -afastado, diferente dos outros) era um voto temporário ou perpétuo de abstinência em honra de Deus. Exigia três coisas: abstenção de qualquer bebida alcoólica, não cortar o cabelo, evitar o contacto com os mortos. Além de José, esposo de Maria Ss., encontraremos outros nazireus, como em 156.4, em 323.7, em 363.3 (referido ao apóstolo Tomé). Será também recordado em 94.8 e em 467.9, (nazareu) nazireado de Sansão.