Os Escritos de Maria Valtorta

11. Marie confie son vœu au grand-prêtre.

11. Maria confidencia o seu voto ao Sumo Sacerdote.

11.1

Quelle nuit d’enfer ! On aurait dit que tous les démons se promenaient sur la terre. Coups de canon, tonnerres, éclairs, danger, peur, souffrance d’être sur un lit qui n’était pas le mien[1], et au milieu de tout cela, telle une fleur douce et blanche et suave entre flammes et tourments, la présence de Marie, un peu plus âgée que dans la vision d’hier. Mais c’était toujours une jeune fille, avec ses tresses blondes sur les épaules, son vêtement blanc et son doux sourire, un sourire recueilli et intérieur, tourné vers le mystère glorieux qu’elle a accueilli dans son cœur. J’ai passé la nuit à comparer son attitude toute de douceur à la férocité du monde et à repenser à ses paroles d’hier matin, ce chant d’un vif amour, face à la haine qui déchire…

Et voici que, ce matin, une fois revenue dans le silence de ma chambre, j’assiste à la scène suivante :

11.2

Marie se trouve toujours au Temple. Elle est en train de sortir, en compagnie d’autres vierges, du Temple proprement dit.

Une cérémonie a dû avoir lieu, car l’odeur de l’encens se répand dans l’air rendu tout rouge par un beau crépuscule. Je pense que l’automne est déjà bien avancé, parce qu’un ciel doucement mélancolique, comme en un mois serein d’octobre, s’incline sur les jardins de Jérusalem, où le jaune ocre des feuilles près de tomber insère des couleurs claires d’un blond-rouge dans le vert argenté des oliviers.

Le groupe, ou plutôt l’essaim blanc des vierges, traverse la cour de derrière, monte l’escalier, passe un petit portique, pé­nètre dans une autre cour moins belle, carrée et sans autre accès que cette ouverture. Ce doit être la cour destinée à rassembler les petites demeures des vierges au service du Temple, car chaque jeune fille se dirige vers sa cellule comme une colombe vers son nid. On dirait vraiment un vol de colombes qui se séparent après avoir été réunies. Beaucoup, je pourrais même dire toutes, dis­cutent entre elles à voix basse, mais joyeusement, avant de se quitter. Marie garde le silence. Simplement, avant de se séparer des autres, elle les salue affectueusement puis se dirige vers sa petite chambre, dans un coin à droite.

11.3

Elle y est rejointe par une maîtresse, moins âgée qu’Anne, fille de Phanuel, mais déjà d’un certain âge :

« Marie, le grand-prêtre t’attend. »

Un peu surprise, Marie la regarde, mais sans poser de questions. Elle se contente de répondre :

« J’y vais tout de suite. »

Je ne sais si la grande salle dans laquelle elle entre appartient à la maison du grand-prêtre, ou si elle fait partie des maisons des femmes au service du Temple. Mais je vois qu’elle est vaste et lumineuse, élégante, et que Zacharie et Anne, fille de Phanuel, s’y trouvent en compagnie du grand-prêtre, magnifiquement vêtu.

Marie, arrivée au seuil, s’incline profondément et n’avance pas avant que le grand-prêtre ne lui dise :

« Approche, Marie, n’aie pas peur. »

Marie se redresse et avance lentement, non par manque d’empressement, mais par un je ne sais quoi de solennel qui la fait paraître plus femme.

Anne sourit pour l’encourager, et Zacharie la salue d’un :

« La paix soit avec toi, ma cousine. »

Le grand-prêtre l’observe attentivement puis s’adresse à Zacharie :

« On reconnaît bien en elle la race de David et d’Aaron…

Ma fille, je connais ta grâce et ta bonté. Je sais que tu as grandi chaque jour en science et en grâce aux yeux de Dieu et des hommes. Je sais que la voix de Dieu murmure à ton cœur les paroles les plus douces. Je sais que tu es la fleur du Temple de Dieu, et qu’un troisième chérubin se tient devant le Témoignage depuis que tu t’y trouves. Je voudrais bien que ton parfum continue à monter avec l’encens à chaque nouvelle journée. Mais la Loi dit autre chose. Tu n’es plus une enfant désormais, mais une femme. Or, en Israël, toute femme doit être mariée pour apporter son fils au Seigneur. Tu suivras donc le commandement de la Loi. N’aie pas peur, ne rougis pas. Je garde à l’esprit ta descendance royale. D’ailleurs, la Loi te protège puisqu’elle prescrit qu’on donne à chaque homme une femme de sa lignée. Mais même si ce n’était pas le cas, je le ferais pour ne pas porter atteinte à la noblesse de ton sang. Tu ne connais aucun homme de ta lignée, Marie, qui puisse devenir ton époux ? »

Marie lève un visage tout rouge de pudeur. Sur ses cils brille une larme, un premier diamant, et c’est d’une voix tremblante qu’elle répond :

« Personne.

– Elle ne peut connaître personne, car elle est entrée ici tout enfant ; du reste, la race de David a été trop persécutée et dispersée pour permettre à ses différentes branches de se réunir pour servir de frondaison au palmier royal, dit Zacharie.

– Dans ce cas, nous laisserons le choix à Dieu. »

11.4

Les larmes que Marie retenait jusqu’ici jaillissent alors et coulent jusqu’à sa bouche tremblante ; elle jette un regard suppliant à sa maîtresse.

« Marie s’est réservée pour le Seigneur, pour sa gloire et pour le salut d’Israël. Elle n’était encore qu’une enfant à peine capable de balbutier, et déjà elle s’était liée par un vœu, précise Anne pour lui venir en aide.

– C’est donc pour cela que tu pleures ? Pas pour résister à la Loi ?

– Pour cette seule raison. Je t’obéis, grand-prêtre de Dieu.

– Cela confirme tout ce qu’on m’a dit de toi. Depuis combien d’années es-tu vouée à la virginité[2] ?

– Depuis toujours, je crois. Je n’étais pas encore venue au Temple que je m’étais déjà donnée au Seigneur.

– Mais n’es-tu pas la petite fille qui est venue me demander d’entrer, il y a maintenant douze hivers ?

– C’est bien moi.

– Alors comment peux-tu dire que tu appartenais déjà à Dieu à ce moment-là ?

– Si je regarde mon passé, je vois que j’ai toujours été vouée à la virginité… Je ne me souviens pas de l’instant où je suis née, ni comment j’ai commencé à aimer ma mère et à dire à mon père : “ Mon père, je suis ta fille ”… En revanche, je me rappelle avoir donné mon cœur à Dieu, même si je ne sais pas à quel moment cela a commencé. C’était peut-être avec le premier baiser que j’ai su donner, avec le premier mot que j’ai su prononcer, avec le premier pas que j’ai su faire… Oui, c’est ça : je crois que mon premier souvenir d’amour, je le trouve dans mes premiers pas plus assurés… Ma maison… ma maison avait un jardin rempli de fleurs… il y avait un verger et des champs… et aussi une source, au fond, au pied d’une hauteur, qui jaillissait d’un rocher creusé qui formait une grotte…. Elle était pleine d’herbes longues et fines, qui pleuvaient de toute part comme autant de petites cascades vertes. On aurait dit qu’elles pleuraient, car ces petites feuilles légères, en un feuillage qui ressemblait à une broderie, portaient toutes une goutte d’eau qui, en tombant, tintaient comme un léger carillon. La source chantait elle aussi. Il y avait encore des oiseaux sur les oliviers et les pommiers qui se trouvaient sur la pente au-dessus de la source, et de blanches colombes venaient se laver dans le miroir limpide de la source…

J’avais oublié tout cela, parce que j’avais mis mon cœur en Dieu et, à part mes parents que j’ai aimés de leur vivant comme après leur mort, ce qui est terrestre avait disparu de mon cœur… Mais tu m’y refais penser, grand-prêtre… Je dois chercher à quel moment je me suis donnée à Dieu… et les souvenirs de mes premières années me reviennent en mémoire… Si j’aimais cette grotte, c’est que j’y entendais une voix plus douce que le chant de l’eau et des oiseaux ; elle me disait : “ Viens, ma bien-aimée. ” J’aimais ces herbes parées de diamants sonores, parce que j’y reconnaissais le signe de mon Seigneur. Je passais mon temps à me dire : “ Vois-tu, mon âme, comme il est grand, ton Dieu ? Celui qui a fait les cèdres du Liban pour l’aquilon a également créé ces petites feuilles qui ploient sous le poids d’un moustique pour le plaisir de tes yeux et pour servir d’abri à tes petits pieds. ” J’appréciais ce silence des choses pures : la brise légère, l’eau avec ses reflets argentés, la propreté des colombes… J’aimais cette paix qui veillait sur la petite grotte, une paix qui semblait tomber des pommiers et des oliviers, tantôt en fleurs, tantôt chargés de fruits…

Et, je ne sais, j’avais l’impression que la Voix me disait, à moi, oui, bien à moi : “ Viens, magnifique olive ; viens, douce pomme ; viens, source scellée ; viens, ma colombe… ” Bien sûr, l’amour de mes parents m’était doux… Leur voix qui m’appelait m’était douce… mais celle-là ! Celle-là ! Au paradis terrestre, je pense que c’est ainsi que l’entendit celle qui fut coupable, et je ne sais comment elle a pu préférer un sifflement à cette Voix d’amour, comment elle a pu désirer connaître autre chose que Dieu… Mes lèvres ne connaissaient encore que le lait maternel, mais c’est avec le cœur enivré par le miel céleste que j’ai dit alors : “ Me voici, je viens. Nul autre maître que toi, Seigneur, ne possèdera ma chair, et mon âme n’a pas d’autre amour ”… Par ces mots, j’avais l’impression de répéter des choses déjà dites et d’accomplir un rite déjà accompli. L’époux que j’avais choisi ne me paraissait pas étranger car je connaissais déjà l’ardeur de son amour, mes yeux s’étaient faits à sa lumière et ma capacité d’amour s’était développée entre ses bras. Quand cela ? Je l’ignore. Hors de la vie présente, dirais-je, car j’avais le sentiment de l’avoir toujours possédé, je sentais qu’il me possède depuis toujours et que j’existe parce qu’il m’a voulue, pour la joie de son Esprit et du mien.

11.5

Cela dit, je t’obéis, grand-prêtre. Mais indique-moi comment me comporter… Je n’ai plus ni père ni mère. Sois donc mon guide.

– Dieu te donnera un époux, et il sera saint puisque tu t’es confiée à lui. Tu lui parleras de ton vœu.

– Et il acceptera ?

– Je l’espère. Prie, ma fille, pour qu’il puisse comprendre ton cœur. Maintenant, va, et que Dieu t’accompagne toujours. »

Marie se retire avec Anne, et Zacharie reste avec le grand-prêtre.

C’est ainsi que la vision prend fin.

11.1

Que noite de inferno! Parecia mesmo que os demônios estivessem soltos sobre a terra. Canhonaços, trovões, relâmpagos, perigo, medo, sofrimento por estar em uma cama não minha e, em meio a tudo isso, como uma flor toda branca e suave, colocada entre labaredas e espi­nheiros, a presença de Maria, que está um pouco mais adulta do que na visão de ontem, mas sempre jovem, com as suas tranças loiras sobre os ombros, com o seu vestido branco, com seu sorriso doce e cheio de recolhimento, um sorriso interior, voltado para o mistério glorioso, que ela acolheu em seu coração. Passo a noite comparando o seu suave aspecto com a ferocidade que há no mundo, e relembrando suas palavras de ontem cedo, um canto de viva caridade, com o ódio dos que se dilaceram.

Agora de manhã, tendo voltado ao silêncio do meu quarto, assisto a esta cena.

11.2

Maria está sempre no Templo. Agora, ela está saindo com outras virgens do Templo verdadeiro e propriamente dito.

Lá dentro deve ter havido alguma cerimônia, pois o cheiro do incenso se espalha pelo ar, que está todo avermelhado por causa de um belo pôr-do-sol, que eu diria de um outono adiantado, com um céu docemente cansado, como um outubro sereno, inclinando-se sobre os jardins de Jerusalém, nos quais o amarelo-ocre das folhas, estando para cair, vão derramando manchas loiro-avermelhadas no verde-prateado das oliveiras.

A fileira, ou melhor, o cândido enxame das virgens, atravessa o pátio dos fundos, sobe por uma escadaria, passa por uma série de pórticos, entra em um outro pátio mais simples, quadrado, tendo uma única entrada. Deve ser este o lugar que serve para acomodar os pequenos quartos das virgens destinadas ao Templo, pois cada menina se dirige para a sua cela, como uma pombinha para o seu ninho, e até parece um bando de pombas que se separam, depois de estarem unidas respondendo a um apelo. Muitas, eu diria todas, falam entre si em voz baixa e alegre, antes de se separarem. Maria está calada. Somente antes de se separar das outras, ela as saúda afetuosamente, depois se dirige para o seu pequeno quarto, que fica num canto à direita.

11.3

Lá, ela se encontra com uma mestra também anciã, embora não tanto quanto Ana de Fanuel.

– Maria, o Sumo Sacerdote te espera.

Maria olha para ela, ligeiramente surpresa, mas não lhe pergunta nada. Responde só isto:

– Irei imediatamente.

Não sei se a ampla sala em que ela entra faz parte da casa do Sacerdote, ou se faz parte dos aposentos das mulheres que trabalham no Templo. Só sei que é uma sala vasta e muito clara, bem arrumada, onde, além do Sumo Sacerdote, majestoso em suas vestes, estão também Zacarias e Ana de Fanuel.

Maria faz uma grande reverência na entrada, não continuando a entrar até que o Sumo Sacerdote lhe diga:

– Adiante, Maria. Não temas.

Maria ergue, então, de novo o corpo, e vai para a frente devagar, não porque queira, mas por um movimento involuntário que lhe dá um ar solene, fazendo-a parecer, de fato, uma mulher.

Ana sorri para ela, para dar-lhe coragem, e Zacarias a saúda, dizendo:

– A paz esteja contigo, prima.

O Pontífice a observa atentamente, e depois diz a Zacarias:

– Nela se vê logo a estirpe de Davi e de Arão.

– Minha filha, eu conheço a tua graça e bondade. Sei que cada dia vieste crescendo na ciência e na graça, aos olhos de Deus e dos homens. Sei que a voz de Deus murmura ao teu coração as mais doces palavras. Sei que tu és a Flor do Templo de Deus e que um terceiro querubim está diante do Testemunho, desde quando tu lá estás. Eu gostaria que o teu perfume continuasse a subir com o incenso em cada novo dia. Mas as palavras que a Lei diz são outras. Tu não és mais uma menina, mas uma mulher. E toda mulher deve ser esposa em Israel, para levar ao Senhor o seu filho varão. Tu cumprirás a ordem da Lei. Não tenhas medo, não fiques envergonhada. Estou bem lembrado da tua realeza. A própria Lei já tutela essa condição, quando ordena que a cada homem seja dada a mulher da sua estirpe. Ainda que assim não fosse, assim eu o faria, para não corromper o teu nobilíssimo sangue. Não conheces, Maria, alguém da tua estirpe, que possa ser o teu esposo?

Maria ergue o rosto, todo ruborizado de pudor, e sobre o qual, dos cílios das pálpebras vem brotando um primeiro sinal de pranto, e com voz trêmula, responde:

– Ninguém.

– Mas ela não pode conhecer alguém, porque entrou aqui em sua infância, e a estirpe de Davi tem sido perseguida e dispersa de tal modo, que não foi possível que os diversos ramos se reunissem como em uma fronde, formando a copa da palmeira real –diz Zacarias.

– Então, vamos deixar para Deus a escolha.

11.4

As lágrimas, até aí contidas jorram agora, e descem até à boca trêmula, e Maria lança um olhar suplicante à sua mestra.

– Maria fez um voto ao Senhor pela sua glória e pela salvação de Israel. Naquele tempo ela não passava de uma menina, estava aprendendo a soletrar, e já se tinha obrigado por um voto… –diz Ana em sua ajuda.

– O teu pranto, então, é por isso? Não é por resistência à Lei?

– É por isso… e não por outra causa. Eu obedeço a ti, Sacerdote de Deus.

– Isto vem confirmar tudo o que sempre me foi dito de ti. Há quantos anos que fizeste essa promessa de virgindade?[1]

– Desde sempre, penso. Ainda não estava neste Templo, e já me havia entregue ao Senhor.

– Não és tu aquela pequenina que, faz agora doze invernos, vieste pedir-me para entrar?

– Sou eu.

– E como podes dizer que naquele tempo já eras de Deus?

– Se olho para trás, vejo-me consagrada já ao Senhor. Não posso lembrar-me da hora em que nasci, nem de como foi que comecei a amar a minha mãe e a dizer a meu pai: “Meu pai, eu sou tua filha”… Mas eu me lembro, ainda que não saiba quando começou, de ter dado a Deus meu coração. Talvez tenha sido com o primeiro beijo que eu soube dar, com a primeira palavra que eu consegui pronunciar, com o primeiro passo que eu fui capaz de dar… Sim, isso mesmo. Creio que a primeira recordação de amor, vou encontrá-la no primeiro passo firme que eu consegui dar… Minha casa… tinha um jardim cheio de flores… tinha um pomar e muitos campos… e lá havia uma nascente, bem lá no fundo, ao sopé de um monte, e a nascente jorrava de uma rocha escavada, que formava uma gruta… era cheia de ervas de talos longos e finos, que ficavam penduradas como pequenas cascatas verdes, que vinham de diversas direções e parecia que estivesse chovendo, porque as folhinhas leves das pequenas copas semelhantes a um bordado, tinham uma gotinha de água em cada uma que, ao pingar, fazia o som de uma campainha, bem pequenina. E a nascente também cantava. Lá havia passarinhos nos ramos das oliveiras e das macieiras, que estavam na encosta acima da nascente, pombas brancas, que vinham lavar-se no espelho límpido da água da fonte… Eu não me lembrava mais de tudo aquilo, porque eu tinha colocado todo o meu coração em Deus e, com exceção do pai e da mãe, amados por mim na vida e na morte, quaisquer outras coisas da terra tinham desaparecido do meu coração… Mas tu me estás fazendo pensar, Sacerdote… Devo descobrir quando foi que me dei a Deus… e por isso as coisas dos primeiros anos estão voltando à minha mente… Eu amava aquela gruta, porque, mais doce do que o canto da água e dos passarinhos, lá eu ouvia uma Voz que me dizia: “Vem, minha querida!” Eu amava aquelas ervas ornadas com gotas sonoras e parecidas com lindos diamantes, porque nelas eu via o sinal do meu Senhor, e me tornava alheia a tudo mais, ao dizer a mim mesma: “Vê como é grande o teu Deus, ó minha alma! Aquele que fez os cedros do Líbano, lá no Norte, fez também aqui estas folhinhas que se inclinam sob o peso de um mosquitinho, para alegria dos teus olhos e como anteparo para os teus pequenos pés.” Eu amava aquele silêncio das coisas puras: o vento leve, a água prateada, o asseio das pombas… eu amava aquela paz que velava sobre a pequena gruta, descendo das macieiras e das oliveiras, agora todas em flor, e depois todas carregadas de frutos… E não sei… parecia que a Voz me dissesse: “Vem, tu, minha oliva linda; vem, tu, doce maçã; vem, tu, fonte selada; vem, tu, ó minha pomba”… Doce, o amor do pai e da mãe… doce era a voz deles que me chamava… mas esta voz, esta voz! Oh! No Paraíso terrestre, penso que foi assim que a ouviu aquela que foi a culpada, e eu nem sei como foi que ela pôde preferir um sibilo a esta Voz de amor, como pôde apetecer um outro conhecimento, que não fosse o de Deus… Com os lábios, que ainda estavam com o cheiro do leite materno, mas com o coração tornado ébrio pelo mel celeste, eu disse, então: “Eis-me aqui, eu vou. Sou tua. E nenhum outro senhor terá a minha carne, senão Tu, Senhor, como outro amor não tem o meu espírito”… Parecia-me estar repetindo coisas já ditas e estar cumprindo um rito há tempo realizado, nem era estranho para mim o Esposo escolhido, porque Dele conhecia já o ardor e minha vista estava já afeita à sua luz, e minha capacidade de amar se havia completado entre os seus braços. Quando foi? Não sei. Do lado de lá da vida, eu diria, porque sinto que sempre o tive, e que Ele sempre me teve, e que eu existo porque Ele me quis para alegria do seu Espírito e do meu…

11.5

Agora, eu obedeço, Sacerdote. Mas diz-me tu, como é que deverei agir. Não tenho pai nem mãe. Sê tu o meu guia.

– Deus te dará o esposo, e santo ele há de ser, pois te entregas a Deus. Tu contarás ao teu esposo qual é o teu voto.

– E ele aceitará?

– Assim espero. Reza, ó filha, para que ele possa compreender teu coração. Vai agora. Deus te acompanhe sempre.

Maria se retira com Ana. Zacarias fica com o Pontífice.

Cessa assim a visão.


Notes

  1. un lit qui n’était pas le mien parce que, pendant les combats de 1944, Maria Valtorta avait quitté sa maison de Viareggio pour être évacuée dans le village de Sant’Andrea di Còmpito.
  2. la virginité de Marie est particulièrement affirmée et célébrée en 5.7/15, 35.10/11, 100.12 et 136.6.

Notas

  1. és virgem, diz-se no sentido de: consagraste-te virgem, fizeste o voto de virgindade, como em 12.7; assim como a afirmação me farei virgem (em 7.4) significa permanecerei virgem por minha vontade. A virgindade de Maria Ss. vem particularmente reafirmada e celebrada em: 5.7/15 -35.10/11 -100.12 -136.6.