Os Escritos de Maria Valtorta

128. Les discours de la Belle Eau :

128. Os discursos de Águas Belas: Não desejar

128.1

Jésus passe au milieu d’un vrai petit peuple qui l’appelle de tous côtés. L’un montre ses blessures, l’autre énumère ses malheurs, un autre encore se borne à dire : « Aie pitié de moi. » Certains lui présentent leurs petits enfants pour qu’il les bénisse. Cette paisible journée sans vent a amené beaucoup, beaucoup de monde.

Quand Jésus a déjà presque gagné sa place, voilà qu’arrive du sentier qui conduit au fleuve un cri à faire pitié :

« Fils de David, aie pitié du malheureux homme que je suis ! »

Jésus se tourne dans cette direction, tout comme les disciples et la foule. Mais un buisson touffu de buis cache celui qui supplie.

« Qui es-tu ? Avance.

– Impossible. Je suis infecté. Je dois me rendre auprès du prêtre pour être rayé du monde des vivants. J’ai péché et la lèpre est apparue sur mon corps. J’espère en toi !

– Un lépreux ! Un lépreux ! Anathème ! Lapidons-le ! »

Orageuse, la foule s’agite.

Jésus fait un geste qui impose le silence et l’immobilité.

« Il n’est pas plus infecté que celui qui est dans le péché. Aux yeux de Dieu le pécheur impénitent est encore plus souillé que le lépreux repenti. Que celui qui est capable de croire me suive. »

Avec les disciples, des curieux le suivent. D’autres allongent le cou, mais restent là où ils sont.

Jésus s’éloigne de la maison et du sentier en direction du buisson. Puis il s’arrête et ordonne :

« Montre-toi ! »

Un jeune homme sort, à peine plus âgé qu’un adolescent, encore beau, au visage légèrement ombragé d’une moustache naissante et d’une barbe légère, un visage encore frais et plein, aux yeux baignés de larmes.

Un grand cri s’élève d’un groupe de femmes toutes voilées qui pleuraient auparavant dans la cour de la maison au passage de Jésus et qui s’étaient mises à pleurer encore plus fort devant les menaces de la foule :

« Mon fils ! »

La femme s’effondre dans les bras d’une autre, parente ou amie, je ne sais.

Jésus avance encore vers le malheureux :

« Tu es bien jeune ! D’où vient cette lèpre ? »

Le jeune homme baisse les yeux, a les joues en feu, balbutie, mais n’ose en dire plus. Jésus répète sa question. Il dit quelques mots plus nets, mais on ne saisit que ceux-ci :

« … mon père… je suis allé… et nous avons péché… pas moi seulement.

– Voilà ta mère qui espère et qui pleure. Au Ciel, il y a Dieu qui sait. Moi-même, je me trouve ici, et je sais aussi. Mais pour avoir pitié, j’ai besoin que tu t’humilies. Parle.

– Parle, mon enfant. Aie pitié des entrailles qui t’ont porté » gémit sa mère, qui s’est traînée jusqu’auprès de Jésus et, maintenant, à genoux, tenant inconsciemment un pan du vêtement de Jésus d’une main, tend l’autre vers son fils et découvre un pauvre visage brûlé par les larmes.

Jésus lui pose la main sur la tête.

« Parle, lui répète-t-il.

– Je suis l’aîné et j’aide mon père dans son commerce. Il m’a envoyé à Jéricho plusieurs fois pour parler avec ses clients et… l’un… l’un avait une belle jeune femme… Elle m’a… m’a plu. J’y allais plus qu’il n’était nécessaire… Je lui ai plu… Nous avons éprouvé du désir l’un pour l’autre et… nous avons péché pendant les absences de son mari… Je ne sais comment cela est arrivé, car elle était en bonne santé. Oui. Non seulement j’étais en bonne santé et la désirais… Mais elle l’était, elle aussi et me désirait. Je ne sais pas si… si elle a eu d’autres amants en même temps que moi et s’est contaminée… Je sais que la lèpre s’est développée aussitôt sur elle ; elle est déjà au milieu des tombeaux, condamnée à mourir vivante… Quant à moi… moi… Maman ! Tu l’as vu. Il y a peu de chose, mais on dit que c’est la lèpre… et j’en mourrai. Quand ?… Plus de vie… plus de maison… plus de maman !… Oh ! Maman ! Je te vois et ne peux te donner un baiser !… Aujourd’hui, ils viennent déchirer mes vêtements et me chasser de la maison… du village… C’est pire que la mort. Et je n’aurai même pas les larmes de ma maman sur mon cadavre… »

Le jeune homme pleure. Sa mère ressemble à une plante brisée par le vent tant elle est secouée par les sanglots.

Les gens discutent et se partagent en sentiments opposés.

128.2

Jésus est triste. Il parle :

« Quand tu as péché, tu n’as pas pensé à ta mère ? Tu as été fou au point de ne plus te souvenir que tu avais une mère sur la terre et qu’il y avait un Dieu au Ciel ? Et si la lèpre n’était pas apparue, tu ne te serais jamais souvenu que tu offensais Dieu et ton prochain ? Qu’as-tu fait de ton âme… de ta jeunesse ?

– J’ai été tenté…

– Es-tu un enfant pour ignorer que ce fruit est maudit ? Tu mériterais de mourir sans que j’aie pitié.

– Oh ! Pitié ! Toi seul, tu peux…

– Pas moi : Dieu. Et si tu promets ici de ne plus pécher…

– Je le promets. Je le promets. Sauve-moi, Seigneur. Je n’ai plus que quelques heures avant la condamnation. Maman !… Maman ! Aide-moi par tes larmes !… Oh ! Maman ! »

La femme n’a même plus de voix. Elle s’accroche aux jambes de Jésus et lève son visage aux yeux dilatés par la douleur, le visage tragique de quelqu’un qui se noie et qui sait que c’est l’unique soutien qui le retient et peut le sauver.

Jésus la regarde. Il lui sourit avec pitié.

« Relève-toi, mère. Ton fils est guéri. Mais à cause de toi, pas à cause de lui. »

La femme a encore du mal à y croire. Il lui semble que son enfant ne peut avoir été guéri comme cela, à distance, et au milieu de ses sanglots continuels, elle fait des signes de dénégation.

« Homme, ôte la tunique de ta poitrine. C’était là que tu avais la tache. Que ta mère soit consolée. »

Le jeune homme descend son vêtement, apparaissant nu aux yeux de tous. Il n’a que la peau unie et lisse d’un jeune homme bien robuste.

« Regarde, mère » dit Jésus, en se penchant pour relever la femme. C’est un mouvement qui sert aussi à la retenir quand son amour de mère et la vue du miracle pourraient l’inciter à se jeter sur son fils sans attendre qu’il soit purifié. Se rendant compte de l’impossibilité d’aller là où la pousse son amour maternel, elle s’abandonne sur la poitrine de Jésus et lui donne un baiser dans un vrai délire de joie. Elle pleure, rit, embrasse, bénit… et Jésus la caresse avec pitié. Puis il dit au jeune homme :

« Va trouver le prêtre. Et rappelle-toi que Dieu t’a guéri à cause de ta mère et pour que tu sois juste, à l’avenir. Va ! »

Le jeune homme s’en va après avoir béni le Sauveur, suivi à distance par sa mère et celles qui l’accompagnent. La foule lance des hosannas.

128.3

Jésus retourne à sa place.

« Lui aussi avait oublié qu’il y a un Dieu qui ordonne que l’on mène une vie honnête. Il avait oublié qu’il est défendu de se faire des dieux qui ne sont pas Dieu. Il avait oublié de sanctifier le sabbat comme je l’ai enseigné. Il avait oublié le respect affectueux pour sa mère. Il avait oublié qu’on ne doit pas commettre l’impureté, qu’on ne doit pas voler, être faux, que l’on ne doit pas désirer la femme d’autrui, qu’on ne doit pas se tuer ni tuer son âme, qu’on ne doit pas commettre l’adultère. Il avait tout oublié. Voyez comme il a été frappé.

“ Ne pas désirer la femme d’autrui ” ne fait qu’un avec “ ne pas commettre l’adultère. ” Car le désir précède toujours l’action. L’homme est trop faible pour pouvoir désirer sans satisfaire son désir. Et, ce qui est triste au plus haut point, l’homme ne sait pas en faire autant dans ses justes désirs. Dans le mal, l’accomplissement suit le désir. Dans le bien, on s’arrête après le désir, quand encore on ne revient pas en arrière.

Ce que je lui ai dit, je vous l’adresse à tous, car le péché de désir est aussi répandu que le chiendent qui se propage tout seul : êtes-vous des enfants pour ne pas savoir que cette tentation-là est un poison et qu’il faut la fuir ? “ J’ai été tenté. ” On dit ça depuis toujours ! Mais puisque c’est un exemple ancien, l’homme devrait se souvenir de ses conséquences et savoir dire : “ Non. ” Notre histoire ne manque pas d’exemples de personnes qui ont su demeurer chastes malgré toutes les séductions du sexe et les menaces des violents.

La tentation est-elle un mal ? Elle ne l’est pas. C’est l’œuvre du Malin, mais elle se change en gloire pour celui qui en triomphe.

Le mari qui va à d’autres amours est un assassin de son épouse, de ses enfants, de lui-même. Celui qui entre dans la demeure d’un autre pour commettre l’adultère est un voleur, et des plus vils. Pareil au coucou, il profite sans frais du nid d’autrui. Celui qui trahit la confiance de son ami est un faussaire, car il témoigne une amitié qu’en réalité il n’éprouve pas. Celui qui agit ainsi se déshonore lui-même et déshonore ses parents. Peut-il donc avoir Dieu avec lui ?

128.4

J’ai accompli ce miracle pour cette pauvre mère. Mais la luxure me dégoûte à tel point que j’en suis révolté. Vous avez crié par peur et par dégoût de la lèpre. Pour ma part, mon âme a crié par dégoût de la luxure[1]. Toutes les misères m’entourent, et pour toutes je suis le Sauveur. Mais je préfère toucher un mort, un juste à la chair déjà décomposée, mais qui fut honnête et qui est déjà en paix avec son âme, que d’approcher un débauché. Je suis le Sauveur, mais je suis l’Innocent. Que s’en souviennent tous ceux qui viennent ici ou parlent de moi en me prêtant les ferments de leurs propres passions.

Je comprends que vous attendriez autre chose de moi. Mais j’en suis incapable. La ruine d’une jeunesse à peine formée et détruite par la passion m’a troublé davantage que si j’avais touché la mort. Allons vers les malades. Ne pouvant, à cause de la nausée qui m’étrangle, être la Parole, je serai le salut de ceux qui espèrent en moi.

Que la paix soit avec vous. »

En effet, Jésus est très pâle, comme s’il était souffrant. Il ne retrouve son sourire que lorsqu’il se penche sur des enfants malades et sur des infirmes allongés sur leurs brancards. Alors, il redevient lui-même. En particulier quand, mettant son doigt dans la bouche d’un petit muet d’environ dix ans, il lui fait dire : « Jésus » puis : « Maman ».

Les gens s’en vont tout doucement.

128.5

Jésus reste à se promener au soleil qui inonde la cour jusqu’au moment où Judas le rejoint :

« Maître, je ne suis pas tranquille…

– Pourquoi, Judas ?

– A cause de ces gens de Jérusalem… Je les connais. Laisse-moi y aller pour quelques jours. Je ne te dis pas non plus de m’y envoyer tout seul. Au contraire, je te prie qu’il en soit autrement. Envoie-moi avec Simon et Jean, ceux qui furent pour moi si bons à mon premier voyage en Judée. L’un me retient, l’autre me purifie jusque dans mes pensées. Tu ne peux imaginer ce qu’est Jean pour moi ! C’est une rosée qui calme mes ardeurs et une huile sur mes eaux agitées… Crois-le bien !

– Je le sais. Tu ne dois donc pas t’étonner que je l’aime tant. C’est ma paix. Mais toi aussi, si tu es toujours bon, tu seras mon réconfort. Si tu emploies les dons de Dieu – et tu en as beaucoup – pour le bien, comme tu le fais depuis quelques jours, tu deviendras un véritable apôtre.

– Et tu m’aimeras comme Jean ?

– Je t’aime tout autant, Judas, mais je t’aimerai sans souci et sans douleur.

– Oh ! Mon Maître, comme tu es bon !

– Va donc à Jérusalem. Cela ne servira à rien, mais je ne veux pas décevoir ton désir de m’être utile. Je vais tout de suite en parler à Simon et à Jean. Allons. Tu vois comme ton Jésus souffre de certaines fautes ? Je suis comme un homme qui a soulevé un poids trop lourd. Ne me fais jamais souffrir comme cela. Jamais plus…

– Non, Maître, non. Je t’aime, tu le sais… Mais je suis faible…

– C’est l’amour qui fortifie. »

Ils entrent dans la maison et tout prend fin.

128.6

Et c’est bien ainsi car, pour ce qui est de mon moral, je vais très mal. Vous en connaissez la cause. Quant à ma santé physique, soit parce que nous sommes au temps de la Passion, soit que j’aie trop écrit, je ne sais pas exactement pourquoi, je passe par une période terrible de fièvre, de douleurs à la poitrine, à la colonne verté­brale, à l’abdomen. Je crois que Còmpito[2] continue à me travailler. Je paie toute l’humidité et l’absence de soleil de ce cher village.

128.1

Jesus passa no meio de uma pequena multidão que o chama de todos os lados. Alguém lhe mostra as feridas, outro enumera suas desventuras, outro se limita a dizer: “Tem piedade de mim”, enquanto outro lhe apresenta o filhinho para que seja abençoado. O dia claro e sem vento trouxe muita gente.

Quando Jesus já está quase chegando ao seu lugar, vem da estradinha, que conduz ao rio, o lamento de alguém que implora:

– Filho de Davi, tem piedade deste teu infeliz!

Se viram naquela direção, Jesus o povo e os discípulos. Mas uma moita cerrada de buxos esconde quem fez a súplica.

– Quem és? Vem para a frente.

– Não posso. Estou infeccionado. Devo apresentar-me ao sacerdote para ser eliminado do mundo. Eu pequei e a lepra se espalhou pelo meu corpo. Eu espero em Ti!

– Um leproso! Um leproso! Maldição! Vamos apedrejá-lo!

A multidão tumultua.

Jesus faz um gesto, que impõe silêncio e imobilidade:

– Ele é alguém não mais infeccionado do que os que estão em pecado. Aos olhos de Deus está ainda mais imundo o pecador impenitente, do que o leproso arrependido. Quem é capaz de crer, venha Comigo.

Alguns curiosos, além dos discípulos, vão atrás de Jesus. Os outros esticam o pescoço, mas ficam onde estão.

Jesus se encaminha para além da casa e da estradinha, em direção à moita de buxos. Depois para e ordena:

– Mostra-te!

Deixa-se ver, então, alguém que é pouco mais do que um jovenzinho, de rosto ainda bonito, apenas coberto pelo bigode e uma barba rala, um rosto ainda novo e cheio, olhos avermelhados de choro.

Um grande grito o saúda, partindo de um grupo de mulheres, todas cobertas, que estavam chorando na eira da casa, quando Jesus passou e começaram a chorar mais forte, por causa das ameaças da multidão: “Meu filho!”, e a mulher se deixa cair nos braços de uma outra, não sei se parente ou amiga.

Jesus se adianta sozinho, dirigindo-se ainda para o infeliz:

– És muito jovem. Como é que estás leproso?

O jovem abaixa o olhar, fica muito corado, gagueja, mas não tem coragem para mais nada. Jesus repete a pergunta. Ele, então, diz alguma coisa mais claramente. Mas não se compreende senão as palavras:

– … o pai… eu fui… e pecamos… não eu só…

– Lá está a tua mãe, que espera e chora. No Céu está Deus, que sabe. Aqui estou Eu que sei. Mas, para ter piedade, preciso da tua humilhação. Fala.

– Fala, meu filho. Tem piedade das entranhas que te trouxeram –geme a mãe, que veio se arrastando até junto de Jesus, e agora, de joelhos, segurando inconscientemente uma orla da veste de Jesus com uma mão, estende a outra em direção ao filho e mostra um pobre rosto queimado pelas lágrimas.

Jesus lhe põe a mão sobre a cabeça.

– Fala –torna a dizer.

– Eu sou o primogênito e ajudo meu pai nos negócios. Ele me mandou a Jericó muitas vezes para ir falar com os seus clientes e… e um… um deles tinha uma bela e jovem mulher… e… ela me agradou… Eu fui até ela mais vezes do que era preciso… E agradei a ela… Nós nos desejamos e… pecamos nas ausências do marido… Não sei como foi, porque ela estava sã. Sim. Não somente eu estava são e a quis. Mas ela estava sã e me quis. Não sei se… depois de mim ela esteve com outros e se contagiou… Sei que ela murchou depressa, e agora está junto aos sepulcros, como uma morta e viva… E eu… e eu… Mãe! Tu o viste. É pouca coisa, mas dizem que é lepra… e vou morrer disso. Quando?? Não mais vida… não mais casa… não mais mãe!! Oh! Mãe! Eu te vejo e não posso te beijar! Hoje virão descoser as minhas vestes e expulsar-me de casa… do povoado… Eu sou pior do que um morto. E não terei nem mesmo o pranto da mãe sobre o meu cadáver…

O jovem chora. A mãe parece uma árvore agitada pelo vento, de tanto que os soluços a sacodem. O povo comenta o caso, mas com modos de pensar opostos.

128.2

Jesus está triste. E fala:

– E quando pecavas não pensavas em tua mãe? Tão louco estavas, que não te lembravas mais de que tinhas uma mãe na terra e um Deus no Céu? E se a lepra não tivesse aparecido, terias te lembrado de que tinhas ofendido a Deus e ao próximo? Que é que fizeste de tua alma? Que fizeste de tua juventude?

– Fui tentado…

– És ainda tão criança, para não saberes que aquele fruto era maldito? Merecerias morrer sem piedade.

– Oh! Piedade! Só Tu podes…

– Não Eu. Deus. Se prometes que não pecarás mais.

– Prometo. Eu prometo. Salva-me, Senhor. Só tenho poucas horas antes da condenação. Mãe!! Mãe!! Ajuda-me com o teu pranto!! Oh! Minha mãe!

A mulher já não tem mais voz. Somente abraça-se às pernas de Jesus e levanta o rosto, com os olhos dilatados pela dor, um trágico rosto de alguém que está se afogando e sabe que aquele é o último apoio que o mantém e que o pode salvar.

Jesus olha para ela. Sorri-lhe piedoso:

– Levanta-te, mãe. Teu filho está curado. Mas, por causa de ti. Não por causa dele.

A mulher ainda não acredita. Parece-lhe que, assim à distância, ele não possa ter sido curado, e entre soluços contínuos, faz sinais de que não concorda com o que Jesus está dizendo.

– Homem, tira a túnica do peito. Era aí que tinhas a mancha. Que tua mãe seja consolada.

O jovem retira a veste aparecendo meio desnudo aos olhos de todos. Nada há senão uma pele unida e lisa, de um jovem bem robusto.

– Olha mãe –diz Jesus, e se inclina para erguer a mulher. Gesto que serve também para detê-la, quando o seu amor de mãe e a vista do milagre a atirariam contra o filho, sem esperar que ele fôsse purificado. Sentindo-se impossibilitada de ir para onde a impelia o seu amor materno, ela se abandona sobre o peito de Jesus e o beija, em um verdadeiro delírio de alegria. Chora, ri, beija, abençoa… e Jesus a acaricia com piedade.

Depois diz ao jovem:

– Vai ao sacerdote. E lembra-te de que Deus te curou por causa de tua mãe e para que sejas justo no futuro. Vai.

O jovem vai-se embora, depois de ter bendito o Salvador e, à distância, o seguem sua mãe e as outras mulheres que estavam com ela. A multidão dá gritos de hosana.

128.3

Jesus volta ao seu lugar.

– Também este tinha-se esquecido de que há um Deus que ordena a honestidade nos costumes. Havia-se esquecido de que é proibido fazer-se deuses e que não é Deus. Tinha esquecido de santificar o seu sábado, como tenho ensinado. Tinha esquecido o respeito amoroso para com sua mãe. Tinha esquecido de que não se deve fornicar, nem roubar, nem ser falsos, nem desejar a mulher do próximo, nem matar a si nem à própria alma, nem cometer adultério. De tudo se esquecera. E vede como foi castigado.

“Não desejar a mulher do próximo” está unido à “não cometer adultério.” Porque o desejo precede sempre a ação. O homem é fraco demais para poder desejar, sem que depois chegue a consumar o seu desejo. E, o que é sumamente triste, é que o homem não sabe fazer a mesma coisa com os desejos justos. Nas coisas más, ele deseja e depois se realiza. Nas coisas boas, ele deseja e depois se detém, se é que não retrocede.

Como disse a ele, digo a todos vós, porque o pecado de desejo está tão espalhado, como a grama, que por si mesma se propaga: sois vós umas crianças, para não saberdes que aquela tentação é venenosa e deve ser evitada? “Fui tentado”. Aí está uma antiga palavra! Mas, assim como é também um antigo exemplo, deveria o homem lembrar-se das consequências disso e saber dizer Não. Em nossa história não faltam exemplos de castos que assim se conservaram, não obstante todas as seduções do sexo e as ameaças dos violentos.

É a tentação um mal? Não o é. É obra do Maligno. Mas se transforma em glória para aquele que a vence.

O marido que vai para outros amores é um assassino da esposa, dos filhos e de si mesmo. Aquele que entra na morada alheia para cometer adultério, é um ladrão, dos mais vis. É semelhante ao chupim que, sem despesa, goza do ninho alheio. Aquele que solapa a boa fé do amigo é um falsário, porque testemunha uma amizade que na realidade não tem. Aquele que age assim, desonra a si mesmo e o seus pais. Pode então ter Deus consigo?

128.4

Fiz o milagre para aquela pobre mãe. Mas a luxúria me dá tanta repugnância, que contra ela fico revoltado. Vós gritastes por medo e por horror da lepra. Eu, com minha alma, gritei por horror da luxúria[1]. Todas as misérias estão ao meu redor e para todas Eu sou o Salvador. Mas prefiro tocar num morto, um justo já em decomposição em sua carne, que foi honesta e já está em paz com o seu espírito, do que aproximar-se daquele que tem cheiro de luxúria. Sou o Salvador, mas também sou o Inocente. Lembrem-se disso todos aqueles que vêm, ou que falam de Mim, imputando à minha personalidade os fermentos da personalidade deles.

Compreendo que vós queríeis outra coisa de Mim. Mas Eu não posso. A ruína de uma juventude, que mal se formou e já está destruída pela libidinagem, turbou-me mais do que se tivesse tocado na Morte. Vamos aos doentes. Não podendo, por causa do nojo que me está sufocando, ser a Palavra, serei a Saúde dos que esperam em Mim.

A paz esteja convosco.

Jesus, de fato, está muito pálido, como quem está sofrendo. Não retoma o seu sorriso, a não ser quando se inclina para as crianças doentes e para os enfermos em suas pequenas padiolas. Então volta a parecer como é. Especialmente quando, pondo o seu dedo na boca de um mudinho de uns dez anos, o manda dizer “Jesus” e depois “Mamãe.”

O povo vai saindo lentamente.

128.5

Jesus fica dando uns passos ao sol, que inunda de luz a eira, até que o alcança Iscariotes:

– Mestre, eu não estou tranquilo…

– Por que, Judas?

– Por causa dos de Jerusalém… Eu os conheço. Deixa-me ir até lá por alguns dias. Não te peço nem para mandar-me sozinho. Ao contrário, peço que não seja assim. Manda-me junto com o Simão e João. Eles foram tão bons para comigo na primeira viagem pela Judeia. Um deles me freia e o outro me purifica até no pensamento. Nem podes crer o que João é para mim! É um orvalho que acalma os meus ardores e um óleo sobre as minhas águas agitadas… Podes crê-lo.

– Eu sei. Não te deves admirar, por isso, se Eu o amo tanto. Ele é a minha paz. Mas tu também, se fores sempre bom, serás o meu conforto. Se usares os dons de Deus, que tu tens muitos, no bem, como vens fazendo há alguns dias, tornar-te-ás um verdadeiro apóstolo.

– E Tu me amarás como João?

– Eu te amo tanto quanto, Judas. Somente que te amarei então sem preocupação ou dor.

– Oh! Meu Mestre, como és bom!

– Vai, então, a Jerusalém. Não vai adiantar nada. Mas não quero decepcionar o teu desejo de ajudar-me. Agora, vou dizê-lo logo a Simão e a João. Vamos. Estás vendo como teu Jesus sofre por certas culpas? Sou como alguém que levantou um peso muito grande. Não me causes mais esta dor. Nunca mais…

– Não, Mestre. Não. Eu te quero bem. Tu o sabes… Mas eu sou fraco…

– O amor fortalece.

Entram em casa e tudo termina.

128.6

E é bom, porque eu estou muito mal: de moral. O Senhor sabe a causa. Também de físico porque — ou porque é tempo de Paixão, ou porque escrevi muito, não sei precisamente por que — estou num período tremendo de febres e de dores nos pulmões, na espinha dorsal e no abdômen. Creio que a doença continue a se desenvolver em mim. Estou sofrendo por causa de toda a umidade e falta de sol daquele querido lugar.


Notes

  1. mon âme a crié par dégoût de la luxure. A ce sujet, Maria Valtorta note sur une copie dactylographiée: Il ressort de cela que c’est seulement par miséricorde et par désir de les racheter que l’infinie Pureté du Verbe approchait ceux qui pèchent par luxure.
  2. Còmpito : lieu où Maria Valtorta fut évacuée durant la guerre.

Notas

  1. gritei por horror da luxúria: De onde resulta – assim anota MV numa cópia datilografada – que a infinita Pureza do Verbo apenas por misericórdia e para redenção aproximava os pecadores na luxúria.