Gli Scritti di Maria Valtorta

128. Les discours de la Belle Eau :

128. I discorsi dell’Acqua Speciosa: “Non desiderare la donna d’altri”.

128.1

Jésus passe au milieu d’un vrai petit peuple qui l’appelle de tous côtés. L’un montre ses blessures, l’autre énumère ses malheurs, un autre encore se borne à dire : « Aie pitié de moi. » Certains lui présentent leurs petits enfants pour qu’il les bénisse. Cette paisible journée sans vent a amené beaucoup, beaucoup de monde.

Quand Jésus a déjà presque gagné sa place, voilà qu’arrive du sentier qui conduit au fleuve un cri à faire pitié :

« Fils de David, aie pitié du malheureux homme que je suis ! »

Jésus se tourne dans cette direction, tout comme les disciples et la foule. Mais un buisson touffu de buis cache celui qui supplie.

« Qui es-tu ? Avance.

– Impossible. Je suis infecté. Je dois me rendre auprès du prêtre pour être rayé du monde des vivants. J’ai péché et la lèpre est apparue sur mon corps. J’espère en toi !

– Un lépreux ! Un lépreux ! Anathème ! Lapidons-le ! »

Orageuse, la foule s’agite.

Jésus fait un geste qui impose le silence et l’immobilité.

« Il n’est pas plus infecté que celui qui est dans le péché. Aux yeux de Dieu le pécheur impénitent est encore plus souillé que le lépreux repenti. Que celui qui est capable de croire me suive. »

Avec les disciples, des curieux le suivent. D’autres allongent le cou, mais restent là où ils sont.

Jésus s’éloigne de la maison et du sentier en direction du buisson. Puis il s’arrête et ordonne :

« Montre-toi ! »

Un jeune homme sort, à peine plus âgé qu’un adolescent, encore beau, au visage légèrement ombragé d’une moustache naissante et d’une barbe légère, un visage encore frais et plein, aux yeux baignés de larmes.

Un grand cri s’élève d’un groupe de femmes toutes voilées qui pleuraient auparavant dans la cour de la maison au passage de Jésus et qui s’étaient mises à pleurer encore plus fort devant les menaces de la foule :

« Mon fils ! »

La femme s’effondre dans les bras d’une autre, parente ou amie, je ne sais.

Jésus avance encore vers le malheureux :

« Tu es bien jeune ! D’où vient cette lèpre ? »

Le jeune homme baisse les yeux, a les joues en feu, balbutie, mais n’ose en dire plus. Jésus répète sa question. Il dit quelques mots plus nets, mais on ne saisit que ceux-ci :

« … mon père… je suis allé… et nous avons péché… pas moi seulement.

– Voilà ta mère qui espère et qui pleure. Au Ciel, il y a Dieu qui sait. Moi-même, je me trouve ici, et je sais aussi. Mais pour avoir pitié, j’ai besoin que tu t’humilies. Parle.

– Parle, mon enfant. Aie pitié des entrailles qui t’ont porté » gémit sa mère, qui s’est traînée jusqu’auprès de Jésus et, maintenant, à genoux, tenant inconsciemment un pan du vêtement de Jésus d’une main, tend l’autre vers son fils et découvre un pauvre visage brûlé par les larmes.

Jésus lui pose la main sur la tête.

« Parle, lui répète-t-il.

– Je suis l’aîné et j’aide mon père dans son commerce. Il m’a envoyé à Jéricho plusieurs fois pour parler avec ses clients et… l’un… l’un avait une belle jeune femme… Elle m’a… m’a plu. J’y allais plus qu’il n’était nécessaire… Je lui ai plu… Nous avons éprouvé du désir l’un pour l’autre et… nous avons péché pendant les absences de son mari… Je ne sais comment cela est arrivé, car elle était en bonne santé. Oui. Non seulement j’étais en bonne santé et la désirais… Mais elle l’était, elle aussi et me désirait. Je ne sais pas si… si elle a eu d’autres amants en même temps que moi et s’est contaminée… Je sais que la lèpre s’est développée aussitôt sur elle ; elle est déjà au milieu des tombeaux, condamnée à mourir vivante… Quant à moi… moi… Maman ! Tu l’as vu. Il y a peu de chose, mais on dit que c’est la lèpre… et j’en mourrai. Quand ?… Plus de vie… plus de maison… plus de maman !… Oh ! Maman ! Je te vois et ne peux te donner un baiser !… Aujourd’hui, ils viennent déchirer mes vêtements et me chasser de la maison… du village… C’est pire que la mort. Et je n’aurai même pas les larmes de ma maman sur mon cadavre… »

Le jeune homme pleure. Sa mère ressemble à une plante brisée par le vent tant elle est secouée par les sanglots.

Les gens discutent et se partagent en sentiments opposés.

128.2

Jésus est triste. Il parle :

« Quand tu as péché, tu n’as pas pensé à ta mère ? Tu as été fou au point de ne plus te souvenir que tu avais une mère sur la terre et qu’il y avait un Dieu au Ciel ? Et si la lèpre n’était pas apparue, tu ne te serais jamais souvenu que tu offensais Dieu et ton prochain ? Qu’as-tu fait de ton âme… de ta jeunesse ?

– J’ai été tenté…

– Es-tu un enfant pour ignorer que ce fruit est maudit ? Tu mériterais de mourir sans que j’aie pitié.

– Oh ! Pitié ! Toi seul, tu peux…

– Pas moi : Dieu. Et si tu promets ici de ne plus pécher…

– Je le promets. Je le promets. Sauve-moi, Seigneur. Je n’ai plus que quelques heures avant la condamnation. Maman !… Maman ! Aide-moi par tes larmes !… Oh ! Maman ! »

La femme n’a même plus de voix. Elle s’accroche aux jambes de Jésus et lève son visage aux yeux dilatés par la douleur, le visage tragique de quelqu’un qui se noie et qui sait que c’est l’unique soutien qui le retient et peut le sauver.

Jésus la regarde. Il lui sourit avec pitié.

« Relève-toi, mère. Ton fils est guéri. Mais à cause de toi, pas à cause de lui. »

La femme a encore du mal à y croire. Il lui semble que son enfant ne peut avoir été guéri comme cela, à distance, et au milieu de ses sanglots continuels, elle fait des signes de dénégation.

« Homme, ôte la tunique de ta poitrine. C’était là que tu avais la tache. Que ta mère soit consolée. »

Le jeune homme descend son vêtement, apparaissant nu aux yeux de tous. Il n’a que la peau unie et lisse d’un jeune homme bien robuste.

« Regarde, mère » dit Jésus, en se penchant pour relever la femme. C’est un mouvement qui sert aussi à la retenir quand son amour de mère et la vue du miracle pourraient l’inciter à se jeter sur son fils sans attendre qu’il soit purifié. Se rendant compte de l’impossibilité d’aller là où la pousse son amour maternel, elle s’abandonne sur la poitrine de Jésus et lui donne un baiser dans un vrai délire de joie. Elle pleure, rit, embrasse, bénit… et Jésus la caresse avec pitié. Puis il dit au jeune homme :

« Va trouver le prêtre. Et rappelle-toi que Dieu t’a guéri à cause de ta mère et pour que tu sois juste, à l’avenir. Va ! »

Le jeune homme s’en va après avoir béni le Sauveur, suivi à distance par sa mère et celles qui l’accompagnent. La foule lance des hosannas.

128.3

Jésus retourne à sa place.

« Lui aussi avait oublié qu’il y a un Dieu qui ordonne que l’on mène une vie honnête. Il avait oublié qu’il est défendu de se faire des dieux qui ne sont pas Dieu. Il avait oublié de sanctifier le sabbat comme je l’ai enseigné. Il avait oublié le respect affectueux pour sa mère. Il avait oublié qu’on ne doit pas commettre l’impureté, qu’on ne doit pas voler, être faux, que l’on ne doit pas désirer la femme d’autrui, qu’on ne doit pas se tuer ni tuer son âme, qu’on ne doit pas commettre l’adultère. Il avait tout oublié. Voyez comme il a été frappé.

“ Ne pas désirer la femme d’autrui ” ne fait qu’un avec “ ne pas commettre l’adultère. ” Car le désir précède toujours l’action. L’homme est trop faible pour pouvoir désirer sans satisfaire son désir. Et, ce qui est triste au plus haut point, l’homme ne sait pas en faire autant dans ses justes désirs. Dans le mal, l’accomplissement suit le désir. Dans le bien, on s’arrête après le désir, quand encore on ne revient pas en arrière.

Ce que je lui ai dit, je vous l’adresse à tous, car le péché de désir est aussi répandu que le chiendent qui se propage tout seul : êtes-vous des enfants pour ne pas savoir que cette tentation-là est un poison et qu’il faut la fuir ? “ J’ai été tenté. ” On dit ça depuis toujours ! Mais puisque c’est un exemple ancien, l’homme devrait se souvenir de ses conséquences et savoir dire : “ Non. ” Notre histoire ne manque pas d’exemples de personnes qui ont su demeurer chastes malgré toutes les séductions du sexe et les menaces des violents.

La tentation est-elle un mal ? Elle ne l’est pas. C’est l’œuvre du Malin, mais elle se change en gloire pour celui qui en triomphe.

Le mari qui va à d’autres amours est un assassin de son épouse, de ses enfants, de lui-même. Celui qui entre dans la demeure d’un autre pour commettre l’adultère est un voleur, et des plus vils. Pareil au coucou, il profite sans frais du nid d’autrui. Celui qui trahit la confiance de son ami est un faussaire, car il témoigne une amitié qu’en réalité il n’éprouve pas. Celui qui agit ainsi se déshonore lui-même et déshonore ses parents. Peut-il donc avoir Dieu avec lui ?

128.4

J’ai accompli ce miracle pour cette pauvre mère. Mais la luxure me dégoûte à tel point que j’en suis révolté. Vous avez crié par peur et par dégoût de la lèpre. Pour ma part, mon âme a crié par dégoût de la luxure[1]. Toutes les misères m’entourent, et pour toutes je suis le Sauveur. Mais je préfère toucher un mort, un juste à la chair déjà décomposée, mais qui fut honnête et qui est déjà en paix avec son âme, que d’approcher un débauché. Je suis le Sauveur, mais je suis l’Innocent. Que s’en souviennent tous ceux qui viennent ici ou parlent de moi en me prêtant les ferments de leurs propres passions.

Je comprends que vous attendriez autre chose de moi. Mais j’en suis incapable. La ruine d’une jeunesse à peine formée et détruite par la passion m’a troublé davantage que si j’avais touché la mort. Allons vers les malades. Ne pouvant, à cause de la nausée qui m’étrangle, être la Parole, je serai le salut de ceux qui espèrent en moi.

Que la paix soit avec vous. »

En effet, Jésus est très pâle, comme s’il était souffrant. Il ne retrouve son sourire que lorsqu’il se penche sur des enfants malades et sur des infirmes allongés sur leurs brancards. Alors, il redevient lui-même. En particulier quand, mettant son doigt dans la bouche d’un petit muet d’environ dix ans, il lui fait dire : « Jésus » puis : « Maman ».

Les gens s’en vont tout doucement.

128.5

Jésus reste à se promener au soleil qui inonde la cour jusqu’au moment où Judas le rejoint :

« Maître, je ne suis pas tranquille…

– Pourquoi, Judas ?

– A cause de ces gens de Jérusalem… Je les connais. Laisse-moi y aller pour quelques jours. Je ne te dis pas non plus de m’y envoyer tout seul. Au contraire, je te prie qu’il en soit autrement. Envoie-moi avec Simon et Jean, ceux qui furent pour moi si bons à mon premier voyage en Judée. L’un me retient, l’autre me purifie jusque dans mes pensées. Tu ne peux imaginer ce qu’est Jean pour moi ! C’est une rosée qui calme mes ardeurs et une huile sur mes eaux agitées… Crois-le bien !

– Je le sais. Tu ne dois donc pas t’étonner que je l’aime tant. C’est ma paix. Mais toi aussi, si tu es toujours bon, tu seras mon réconfort. Si tu emploies les dons de Dieu – et tu en as beaucoup – pour le bien, comme tu le fais depuis quelques jours, tu deviendras un véritable apôtre.

– Et tu m’aimeras comme Jean ?

– Je t’aime tout autant, Judas, mais je t’aimerai sans souci et sans douleur.

– Oh ! Mon Maître, comme tu es bon !

– Va donc à Jérusalem. Cela ne servira à rien, mais je ne veux pas décevoir ton désir de m’être utile. Je vais tout de suite en parler à Simon et à Jean. Allons. Tu vois comme ton Jésus souffre de certaines fautes ? Je suis comme un homme qui a soulevé un poids trop lourd. Ne me fais jamais souffrir comme cela. Jamais plus…

– Non, Maître, non. Je t’aime, tu le sais… Mais je suis faible…

– C’est l’amour qui fortifie. »

Ils entrent dans la maison et tout prend fin.

128.6

Et c’est bien ainsi car, pour ce qui est de mon moral, je vais très mal. Vous en connaissez la cause. Quant à ma santé physique, soit parce que nous sommes au temps de la Passion, soit que j’aie trop écrit, je ne sais pas exactement pourquoi, je passe par une période terrible de fièvre, de douleurs à la poitrine, à la colonne verté­brale, à l’abdomen. Je crois que Còmpito[2] continue à me travailler. Je paie toute l’humidité et l’absence de soleil de ce cher village.

128.1

Gesù passa in mezzo ad un vero piccolo popolo che lo chiama da tutte le parti. Chi mostra le sue ferite, chi enumera le sue sventure, chi si limita a dire: «Abbi pietà di me» e chi gli presenta il proprio figliolino perché sia benedetto. La giornata serena e senza vento ha condotto molta molta gente.

Quando Gesù è già quasi al suo posto, viene dalla stradetta che conduce verso il fiume un lamento pietoso: «Figlio di Davide, pietà del tuo infelice!».

Gesù si volta in quella direzione, e popolo e discepoli con Lui. Ma un ciuffo folto di bossi nasconde colui che supplica.

«Chi sei? Vieni avanti».

«Non posso. Infetto sono. Devo recarmi dal sacerdote per essere radiato dal mondo. Ho peccato e la lebbra m’è fiorita sul corpo. Spero in Te!».

«Un lebbroso! Un lebbroso! Anatema! Lapidiamolo!». La folla tumultua.

Gesù fa un gesto che impone silenzio e immobilità. «È uno non più infetto di colui che è in peccato. Agli occhi di Dio è ancor più immodo il peccatore impenitente che il lebbroso pentito. Chi è capace di credere venga con Me».

Dei curiosi, oltre che i discepoli, vanno dietro a Gesù. Gli altri allungano il collo ma rimanendo dove sono.

Gesù si inoltra oltre la casa e la stradella verso il ciuffo di bossi. Ma poi si arresta e ordina: «Mostrati!».

Viene fuori un poco più che giovanetto, ancor bello nel volto appena velato dai baffi e dalla barba leggera, un viso ancor fresco e pieno, dagli occhi arrossati di pianto.

Un grande grido lo saluta partendo da un gruppo di donne tutte coperte, che già piangevano nella corte della casa al passaggio di Gesù e più forte si erano date a piangere per le minacce della folla: «Figlio mio!», e la donna si accascia nelle braccia di un’altra, non so se parente o amica.

Gesù solo avanza ancora verso l’infelice: «Sei molto giovane. Come lebbroso?».

Il giovane abbassa gli occhi e diventa di fiamma, balbetta, ma non osa di più. Gesù ripete la domanda. Quello dice qualche cosa più nettamente. Ma non si afferrano che le parole: «…il padre… andai… e peccammo… non solo io…».

«Là è tua madre che spera e che piange. In Cielo è Dio che sa. Qui sono Io che so. Ma che, per avere pietà, ho bisogno della tua umiliazione. Parla».

«Parla, figlio. Abbi pietà delle viscere che ti hanno portato», geme la madre che si è strascinata fin presso Gesù e ora, in ginocchio, tenendo inconsciamente un lembo della veste di Gesù in una mano, tende l’altra verso il figlio e mostra un po vero volto arso dalle lacrime.

Gesù le pone la mano sul capo. «Parla», torna a dire.

«Sono il primogenito e aiuto il padre nei commerci. Egli mi ha mandato a Gerico molte volte per parlare coi suoi clienti e… e uno… uno aveva una bella e giovane moglie… Mi… mi piacque. Andai anche più che non dovessi… Le piacqui… Ci desiderammo e… peccammo nelle assenze del marito… Non so come fu, perché ella era sana. Sì. Non solo io ero sano e la volli… Ma lei era sana e mi volle. Non so se… se con me volle altri e si contagiasse… So che lei sfiorì presto, ed ora è già nei sepolcri a morire da viva… E io… e io… Mamma! Tu l’hai visto.

È poca cosa, ma dicono che è lebbra… e ne morirò. Quando?… Più vita… più casa… più mamma!… Oh! mamma! Ti vedo e non ti posso baciare!… Oggi vengono a scucirmi le vesti ed a scacciarmi di casa… dal paese… Io sono peggio che morto. E non avrò neppure il pianto della mamma sul mio cadavere…».

Il giovane piange. La madre pare una pianta squassata dal vento, tanto la scuotono i singhiozzi. La gente commenta fra opposti sentimenti.

128.2

Gesù è mesto. Parla: «E quando peccavi non pensavi a tua madre? Tanto folle eri da non ricordare più di avere una madre sulla Terra e un Dio in Cielo? E se la lebbra non fosse apparsa, ti saresti mai sovvenuto che avevi offeso Dio e prossimo? Che ne hai fatto della tua anima? Che della tua giovinezza?».

«Fui tentato…».

«Sei un infante per non sapere che quel frutto era maledetto? Meriteresti di morire senza pietà».

«Oh! Pietà! Solo Tu puoi…».

«No Io. Dio. E se qui giuri di non peccare più».

«Lo giuro. Lo giuro. Salvami, Signore. Ho solo poche ore prima della condanna. Mamma!… Mamma! Aiutami col tuo pianto!… Oh! mamma mia!».

La donna non ha neanche più voce. Solo si abbranca alle gambe di Gesù e alza il suo viso dagli occhi dilatati dal dolore, un tragico viso di un che affoga e sa che quello è l’ultimo sostegno che lo regge e che lo può salvare.

Gesù la guarda. Le sorride pietoso: «Alzati, madre. Tuo figlio è guarito. Ma per te. Non per lui».

La donna non crede ancora. Le pare che così a distanza egli non possa essere stato sanato, e fa cenni di diniego fra i singhiozzi continui.

«Uomo, levati la tunica dal petto. Là avevi la macchia. Che tua madre sia consolata».

Il giovane si cala la veste apparendo nudo agli occhi di tutti. Non ha che una pelle unita e liscia di giovane ben robusto.

«Guarda, madre», dice Gesù e si china ad alzare la donna.

Mossa che serve anche a trattenerla quando il suo amore di madre e la vista del miracolo la lancerebbe contro il figlio senza attendere che sia purificato. Sentendosi impossibilitata di andare là dove la spinge l’amore materno, si abbandona sul petto di Gesù e lo bacia in un vero delirio di gioia. Piange, ride, bacia, benedice… e Gesù la carezza con pietà. Poi dice al giovane: «Vai dal sacerdote. E ricordati che Dio ti ha sanato per tua madre e perché tu sia giusto in futuro. Va’».

Il giovane se ne va dopo aver benedetto il Salvatore e, a distanza, lo seguono la madre e le altre che erano con lei. La folla ha dei gridi di osanna.

128.3

Gesù torna al suo posto. «Anche colui aveva dimenticato che vi è un Dio il quale ordina onestà nei costumi. Aveva dimenticato che è proibito farsi degli dèi che Dio non siano. Aveva dimenticato di santificare il suo sabato come ho insegnato. Aveva dimenticato il rispetto amoroso verso la madre. Aveva dimenticato che non si deve fornicare, non rubare, non essere falsi, non desiderare la donna altrui, non ammazzare se stesso e la propria anima, non fare adulterio. Tutto aveva dimenticato. Vedete come era stato colpito.

“Non desiderare la donna d’altri” si unisce al “non fare adulterio”. Perché il desiderio precede sempre l’azione. L’uomo è troppo debole per potere desiderare senza poi giungere a consumare il desiderio. E, quello che è sommamente triste, l’uomo non sa fare lo stesso nei giusti desideri. Nel male si desidera e poi si compie. Nel bene si desidera e poi ci si ferma, se pure non si retrocede.

Come ho detto a lui, dico a voi tutti, perché il peccato di desiderio è diffuso come la gramigna che da sé si propaga: siete infanti per non sapere che quella tentazione è venefica e va fuggita? “Fui tentato”. L’antica parola! Ma siccome è anche un antico esempio, dovrebbe l’uomo sovvenirsi delle conseguenze di esso e sapere dire: “No”. La nostra storia non manca di esempi di casti che rimasero tali nonostante tutte le seduzioni del sesso e le minacce dei violenti.

È la tentazione un male? Non lo è. È l’opera del Maligno. Ma si muta in gloria per il vittorioso su essa.

Il marito che va ad altri amori è un assassino della sposa, dei figli, di se stesso. Colui che entra nell’altrui dimora per fare adulterio è un ladro, e dei più vili. Pari al cuculo, gode senza spesa del nido altrui. Colui che carpisce la buona fede dell’amico è un falsario, perché testimonia una amicizia che in realtà non ha. Colui che così agisce disonora se stesso e i genitori. Può avere allora Dio con sé?

128.4

Ho fatto il miracolo per quella povera madre. Ma tanto mi fa schifo la lussuria che ne sono rivoltato. Voi avete urlato per paura e ribrezzo della lebbra. Io, con l’anima mia, ho avuto urlo per il ribrezzo[1] della lussuria. Tutte le miserie sono intorno a Me e per tutte Io sono il Salvatore. Ma preferisco toccare un morto, un giusto già infracidito con la sua carne che fu proba, e che è già in pace con il suo spirito, ad avvicinare colui che sa di lussuria. Sono il Salvatore, ma sono l’Innocente. Lo ricordino tutti coloro che qui vengono o di Me parlano prestando alla mia personalità i fermenti della loro.

Comprendo che voi vorreste altro da Me. Ma non posso. La rovina di una giovinezza appena formata e demolita dalla libidine mi ha turbato più che se avessi toccato la Morte. Andiamo dai malati. Non potendo, per la nausea che mi strozza, essere la Parola, sarò la Salute di chi spera in Me.

La pace sia con voi».

Infatti Gesù è molto pallido, come sofferente. Non ripiglia il sorriso altro che quando si curva su dei bambini malati e su degli infermi nelle loro barelline. Allora torna ad essere Lui. Specie quando, mettendo il suo dito nella bocca di un mutolino di circa dieci anni, gli fa dire «Gesù» e poi «Mamma».

La gente se ne va piano piano.

128.5

Gesù resta a passeggiare al sole che innonda l’aia, finché lo raggiunge l’Iscariota: «Maestro. Io non sono tranquillo…».

«Perché, Giuda?».

«Per quelli di Gerusalemme… Io li conosco. Lasciami andare là per qualche giorno. Non ti dico neppure di mandarmi solo. Anzi ti prego che ciò non sia. Mandami insieme Simone e Giovanni. Quelli che mi furono tanto buoni nel primo viaggio in Giudea. Uno mi frena, l’altro mi purifica anche nel pensiero. Non puoi credere che sia Giovanni per me! È una rugiada che calma i miei ardori ed un olio sulle mie acque agitate… Credilo».

«Lo so. Non te ne devi stupire perciò se Io l’amo tanto. È la mia pace. Ma anche tu, se sarai sempre buono, sarai il mio conforto. Se tu userai i doni di Dio, e ne hai molti, nel bene, come fai da qualche giorno, diverrai un vero apostolo».

«E Tu mi amerai come Giovanni?».

«Io ti amo lo stesso, Giuda. Ma solo ti amerò senza affanno e dolore».

«Oh! Maestro mio, come sei buono!».

«Va’ pure a Gerusalemme. Non gioverà a nulla. Ma non voglio deludere il tuo desiderio di giovarmi. Ora lo dirò subito a Simone e Giovanni. Andiamo. Lo vedi come soffre il tuo Gesù per certe colpe? Sono come uno che ha sollevato un peso troppo forte. Non mi dare mai questo dolore. Mai più…».

«No, Maestro. No. Ti voglio bene. Lo sai… Ma sono un debole…».

«L’amore fortifica».

Entrano in casa e tutto ha fine.

128.6

Ed è bene perché io sto molto male: di morale. E lei ne sa la causa. Di fisico perché – sia perché è tempo di Passione, sia perché ho scritto troppo, non so di preciso perché – ho un periodo tremendo di febbri e dolori ai polmoni, alla spina dorsale e all’addome. Credo che Còmpito continui a lavorare in me. Sconto tutto l’umido e la mancanza di sole di quel caro paese.


Notes

  1. mon âme a crié par dégoût de la luxure. A ce sujet, Maria Valtorta note sur une copie dactylographiée: Il ressort de cela que c’est seulement par miséricorde et par désir de les racheter que l’infinie Pureté du Verbe approchait ceux qui pèchent par luxure.
  2. Còmpito : lieu où Maria Valtorta fut évacuée durant la guerre.

Note

  1. ho avuto urlo per il ribrezzo: Da dove risulta – così annota MV su una copia dattiloscritta – che l’infinita Purezza del Verbo solo per misericordia e per redenzione avvicinava i peccatori nella lussuria.