Os Escritos de Maria Valtorta

159. Discours à Guerguesa sur la sincérité dans la foi.

159. Discurso em Gergesa sobre a sinceridade na fé.

159.1

Jésus parle dans une ville que je n’ai jamais vue. C’est du moins ce qu’il me semble, car elles ont toutes à peu près le même style et il est difficile de les différencier à première vue. Ici aussi une rue longe le lac et les barques sont tirées sur le rivage. Maisons et maisonnettes s’alignent de l’autre côté de la rue, mais les collines sont ici beaucoup plus en retrait, de sorte que la petite ville se trouve dans une plaine riante qui se prolonge sur la rive orientale du lac, à l’abri des vents, que les collines arrêtent. Elle jouit donc d’un climat tiède qui ici, plus encore que dans les autres campagnes, favorise la floraison des arbres.

Il semble que le discours est commencé, car Jésus dit :

« …C’est vrai. Vous dites : “ Nous ne t’abandonnerons jamais, car t’abandonner reviendrait à abandonner Dieu. ” Mais, peuple de Guerguesa, rappelle-toi que rien n’est plus changeant que la pensée humaine. Je suis convaincu qu’en ce moment vous le pensez réellement. Ma parole et le miracle survenu vous ont exaltés en ce sens et en ce moment vos paroles sont sincères.

159.2

Mais, je vais vous rappeler un épisode[1]. Je pourrais vous en citer mille, lointains ou proches, mais je m’en tiens à celui-là.

Avant de mourir, Josué, serviteur du Seigneur, rassembla autour de lui toutes les tribus, avec leurs anciens, leurs chefs, leurs juges et leurs magistrats, et il leur parla en présence de Yahvé. Il leur rappela tous les bienfaits et les prodiges accomplis par le Seigneur par son entremise. Après avoir tout énuméré, il les invita à rejeter tout dieu qui ne serait pas le Seigneur ou, du moins, à être francs dans leur foi en choisissant avec sincérité soit le vrai Dieu, soit les dieux de Mésopotamie et des Amorites, de façon qu’il y ait une nette séparation entre les fils d’Abraham et ceux qui s’at­tachent au paganisme.

Une erreur courageuse vaut toujours mieux qu’une hypocrite profession de foi ou un mélange de croyances qui est un opprobre pour Dieu et une mort pour les âmes. Or il n’est rien de plus facile et de plus commun que ce mélange. L’apparence est sauve, mais par-dessous, la réalité ne vaut rien. Il en est toujours ainsi, mes enfants. Il y a des fidèles qui mélangent l’observance de la Loi avec ce qu’elle interdit, ces malheureux qui hésitent comme des gens ivres entre la fidélité à la Loi et l’intérêt des marchés et des compromissions avec ceux qui ne sont pas soumis à la Loi, mais dont ils espèrent tirer profit. Il y a des prêtres, scribes ou pharisiens qui ne font plus du service de Dieu le but de leur vie, mais une politique astucieuse pour triompher des autres et pour avoir tout pouvoir contre les autres plus honnêtes. Ils sont tous serviteurs non pas de Dieu, mais d’un pouvoir qu’ils savent fort et précieux pour les buts qu’ils visent. Tous ne sont que des hypocrites qui mélangent notre Dieu avec des dieux étrangers.

Le peuple répondit à Josué : “ Loin de nous d’abandonner Yahvé pour servir d’autres dieux ! ” Josué leur dit ce que moi, je vous ai dit naguère sur la sainte jalousie du Père, sur sa volonté d’être aimé exclusivement, de tout notre être, sur son équité dans la punition des menteurs.

Punir ! Dieu peut punir, comme il peut récompenser. Nul besoin d’être mort pour avoir récompense ou châtiment. Regarde, peuple hébreu : Dieu, après t’avoir tant donné en te délivrant des pharaons, en te conduisant sain et sauf à travers le désert et en dépit des embûches des ennemis, en te permettant de devenir une nation grande et respectée, riche de gloires, ne t’a-t-il pas, par la suite, puni pour tes fautes une, deux, dix fois ? Regarde ce que tu es devenu à présent ! Et moi qui te vois te précipiter dans la plus sacrilège des idolâtries, je vois aussi dans quel gouffre tu vas te précipiter par ton obstination à retomber toujours dans les mêmes fautes. Et c’est pour cela que je te fais ce rappel, à toi, mon peuple qui es deux fois mien puisque je suis le Rédempteur et que je suis né de toi. Ce n’est pas de la haine, pas de la rancœur, pas de l’intransigeance. Mon rappel, même s’il est sévère, est encore une preuve d’amour.

159.3

Josué dit alors : “ Vous êtes témoins : vous avez choisi le Seigneur ”, et tous répondirent : “ Oui ”. Et Josué, qui était sage et pas seulement brave, sachant combien est faible la volonté de l’homme, écrivit sur un livre toutes les paroles de la Loi et de l’alliance ; il les plaça dans le temple et de plus, dans ce sanctuaire du Seigneur, à Sichem, qui contenait pour l’occasion le Tabernacle. Puis il posa une grande pierre en témoignage, en disant : “ Cette pierre qui a entendu les paroles que vous avez dites au Seigneur restera ici en témoignage pour que vous ne puissiez renier votre parole et mentir au Seigneur votre Dieu. ”

Une pierre, si grande et dure qu’elle soit, peut toujours être réduite en poussière par l’homme, par la foudre ou par l’érosion des eaux et du temps. Mais moi, je suis la Pierre angulaire et éternelle et je ne puis subir la destruction. Ne mentez pas à cette Pierre vivante. Ne l’aimez pas seulement parce qu’elle fait des prodiges. Aimez-la parce que par elle vous toucherez le Ciel. Je vous voudrais plus spirituels, plus fidèles au Seigneur. Je ne dis pas plus fidèles à moi : moi, je ne suis que parce que je suis la voix du Père. En me foulant aux pieds, vous blessez celui qui m’a envoyé. Je suis l’intermédiaire. Lui est le Tout. Recueillez de moi et conservez en vous ce qui est saint pour rejoindre ce Dieu. N’aimez pas l’Homme, aimez le Messie du Seigneur, non pour les miracles qu’il accomplit, mais parce qu’il veut faire en vous le miracle intime et sublime de votre sanctification. »

159.4

Jésus bénit et se dirige vers une maison.

Il se trouve presque sur le seuil quand il est arrêté par un groupe d’hommes âgés qui le saluent avec respect et lui disent :

« Pouvons-nous t’interroger, Seigneur ? Nous sommes des disciples de Jean et nous avons voulu te connaître parce qu’il parle toujours de toi et aussi parce que la renommée de tes prodiges est venue jusqu’à nous. Maintenant, en t’écoutant, il nous est venu à l’esprit une question.

– Parlez. Si vous êtes disciples de Jean, vous êtes déjà sur le chemin de la justice.

– Tu as dit, en parlant des idolâtries habituelles chez les fidèles, qu’il y a parmi nous des personnes qui trafiquent entre la Loi et les gens qui sont en dehors de la Loi. Toi aussi, cependant, tu es leur ami. Nous savons que tu ne dédaignes pas les romains. Alors ?

– Je ne le nie pas. Toutefois, pouvez-vous dire que je le fais pour en tirer quelque avantage ? Pouvez-vous dire que je les flatte pour obtenir ne serait-ce que leur protection ?

– Non, Maître, et nous en sommes plus que certains. Mais le monde n’est pas composé de nous seuls qui ne voulons croire qu’au mal que nous voyons et non pas au mal qu’on nous rapporte. Maintenant dis-nous les raisons qui rendent plausible la fréquentation des païens, pour nous guider et te défendre, si on te calomnie en notre présence.

– Il est mal d’avoir des contacts quand ce n’est que dans un but humain. Il n’est pas mal de les fréquenter pour les amener au Seigneur notre Dieu. C’est ce que je fais. Si vous étiez païens, je pourrais m’attarder à vous expliquer comment tout homme vient d’un Dieu unique. Mais vous êtes hébreux et disciples de Jean. Vous appartenez donc à la fine fleur des juifs et il n’est pas nécessaire que je vous l’explique. Vous pouvez donc comprendre et croire qu’il est de mon devoir, en tant que Verbe de Dieu, de porter sa parole à tous les hommes, fils d’un Père universel.

– Mais eux ne sont pas des fils puisqu’ils sont païens…

– Par la grâce, non, ils ne le sont pas. Par leur foi erronée, ils ne le sont pas. C’est vrai. Mais jusqu’à ce que j’aie racheté l’homme, même le juif aura perdu la grâce. Il en sera privé, parce que la faute originelle fait écran au rayon ineffable de la grâce, l’empêchant de descendre dans les cœurs. Mais, par la création, l’homme est toujours fils de Dieu. D’Adam, chef de l’humanité, descendent aussi bien les hébreux que les romains, or Adam est fils du Père qui lui a donné sa ressemblance spirituelle.

– C’est vrai.

159.5

Une autre question, Maître : pourquoi les disciples de Jean font-ils de grands jeûnes et pas les tiens ? Nous ne disons pas que tu ne dois pas manger. Même le prophète Daniel fut saint aux yeux de Dieu, tout en étant un grand de la cour de Babylone, or toi tu es plus grand que lui. Mais eux…

– Bien souvent, ce qu’on n’obtient pas par le rigorisme, on l’obtient par la cordialité. Il y a des personnes qui ne viendraient jamais au Maître, c’est donc au Maître d’aller à eux. D’autres viendraient volontiers au Maître, mais ils ont honte de le faire au milieu de la foule. Vers eux aussi le Maître doit aller. Et puisqu’ils me disent : “ Sois mon hôte pour que je puisse te connaître ”, j’y vais, sans tenir compte du plaisir d’une table opulente, ni des conversations qui me sont tellement pénibles, mais encore et toujours de l’intérêt de Dieu. Voilà pour moi. Et puisque souvent au moins une des âmes que j’aborde de cette façon se convertit — or toute conversion est une fête nuptiale pour mon âme, une grande fête à laquelle prennent part tous les anges du Ciel et que bénit le Dieu éternel — mes disciples aussi, en tant qu’amis de Moi-l’Epoux, jubilent avec leur ami l’Epoux. Voudriez-vous voir vos amis dans la peine pendant que moi je jubile ? Pendant que je suis avec eux ? Mais un temps viendra où ils ne m’auront plus avec eux. Alors ils feront de grands jeûnes.

159.6

A temps nouveaux, nouvelles méthodes. Jusqu’à hier, auprès de Jean-Baptiste, c’était la cendre de la Pénitence. Aujourd’hui, dans mon aujourd’hui, c’est la douce manne de la Rédemption, de la Miséricorde, de l’Amour. Les méthodes anciennes ne pourraient se greffer sur mon action, comme mes méthodes n’auraient pu être mises en œuvre alors, ne serait-ce qu’hier, puisque la Miséricorde n’était pas encore sur la terre. Maintenant, elle y est. Ce n’est plus le prophète, mais le Messie qui est sur la terre, lui à qui tout a été remis par Dieu. A chaque temps correspond ce qui lui est utile. Personne ne coud un morceau d’étoffe neuve sur un vieux vêtement, parce que autrement – et surtout au moment du lavage – l’étoffe neuve rétrécit et déchire l’ancienne étoffe, si bien que la déchirure s’élargit encore. De la même façon, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres parce que autrement le vin fait éclater les outres incapables de supporter le bouillonnement du vin nouveau, si bien que celui-ci se répand hors des outres qu’il a crevées. Mais on met le vin vieux qui a déjà travaillé dans de vieilles outres, et le vin nouveau dans des outres neuves. Car une force doit être équilibrée par une autre qui doit lui être égale. Il en est ainsi maintenant. La force de la nouvelle doctrine impose des méthodes nouvelles pour sa diffusion. Et moi, qui sais, je les emploie.

159.7

– Merci, Seigneur. Nous sommes satisfaits. Prie pour nous. Nous sommes de vieilles outres. Pourrons-nous résister à ta force ?

– Oui, parce que Jean-Baptiste vous a tannés et parce que ses prières, unies aux miennes, vous en donneront la possibilité. Partez avec ma paix et dites à Jean que je le bénis.

– Mais… selon toi, vaut-il mieux pour nous rester avec Jean-Baptiste ou venir avec toi ?

– Tant qu’il y a du vin vieux, il est plus agréable de le boire parce qu’il flatte davantage le palais. Plus tard… comme l’eau malsaine qui se trouve partout vous dégoûtera, vous aimerez le vin nouveau.

– Crois-tu que Jean-Baptiste sera repris ?

– Certainement. Je lui ai déjà adressé une mise en garde. Allez, allez. Profitez de votre Jean tant que vous le pouvez et faites-lui plaisir. Après, vous m’aimerez, moi. Et cela vous sera pénible aussi… car personne, après avoir goûté le vin vieux ne désire aussitôt le vin nouveau. Il dit : “ Le vin vieux était meilleur. ” Et en effet, j’aurai une saveur spéciale qui vous paraîtra âpre. Mais vous vous habituerez à la longue à cette saveur vitale. Adieu, mes amis. Que Dieu soit avec vous. »

159.1

Jesus fala em uma cidade que eu nunca vi. Assim ao menos me parece, porque são todas elas mais ou menos iguais no estilo e é difícil diferenciá-las à primeira vista. Também aqui uma estrada margeia o lago e os barcos estão aí arrastados para a margem. Casas e casinhas estão alinhadas para lá da estrada, mas aqui as colinas estão muito mais afastadas e, por isso, a pequena cidade está em uma sorridente planície, que se prolonga pelas margens orientais do lago, ficando protegida contra os ventos pelo baluarte dos outeiros, e por isso é toda tépida pelo sol que aqui, mais ainda do que em outros campos, aumenta a florescência das árvores.

Parece que o discurso já tenha começado, porque Jesus diz:

– … É verdade. Vós dizeis: “Não te abandonaremos nunca, porque abandonar-te seria abandonar a Deus.” Mas, ó povo de Gergesa, lembra-te de que nada é mais mutável do que o pensamento humano. Eu estou convicto que neste momento realmente vós estais tendo este pensamento. A minha palavra e o milagre que aconteceu vos entusiasmaram neste sentido e, neste momento, estais sendo sinceros em tudo o que estais dizendo.

159.2

Mas Eu vos recordo um episódio[1].

Poderia citar mil deles antigos e novos. Vou citar-vos somente este.

Josué, servo do Senhor, antes de morrer, reuniu ao seu redor todas as tribos com os seus chefes, príncipes, juízes e magistrados e lhes falou, na presença do Senhor, lembrando-lhes todos os benefícios e prodígios feitos pelo Senhor, através do seu servo. E depois de ter enumerado todas essas coisas, convidou-os a repudiarem todo deus que não fôsse o Senhor, ou pelo menos a serem sinceros em sua fé, escolhendo com sinceridade, ou o verdadeiro Deus, ou os deuses da Mesopotâmia e dos Amorreus, de modo que houvesse uma nítida separação entre os filhos de Abraão e os paganizantes.

Sempre é melhor um erro com convicção do que uma hipócrita profissão e misturas de fé, o que é uma afronta a Deus e uma morte aos espíritos. E nada é mais fácil e comum do que essa mistura. A aparência é boa; debaixo dela está a substância não boa. Ainda agora, filhos, ainda agora, aqueles fiéis que misturam a observância da Lei com o que a Lei proíbe, aqueles infelizes, que vacilam como bêbados entre a fidelidade à Lei e o interesse de negócios e compromissos com os que estão fora da Lei e dos quais esperam alguma vantagem, aqueles sacerdotes, ou escribas, ou fariseus. Eles não fazem mais do serviço de Deus a meta de suas vidas, mas sim, uma astuta política para triunfar sobre os outros e ter todo o poder, sobre os outros mais honestos; e isto, porque são servos não de Deus, mas de um poder que eles sabem que é forte e precioso aos seus propósitos, não são senão hipócritas, que misturam o nosso Deus com os deuses estrangeiros.

O povo respondeu a Josué: “Nunca aconteça que nós abandonemos o verdadeiro Deus para servir a deuses estrangeiros.” Josué disse a eles o que Eu acabei de vos dizer sobre o santo ciúme do Pai, em sua vontade de ser amado com exclusividade por nós com todo o nosso ser, e de sua justiça em punir os que são mentirosos.

Punir! Deus pode punir, como pode premiar. Não é preciso que se tenha morrido para se receber um prêmio ou um castigo. Olha, povo hebreu, se Deus, depois de haver-te dado tanto, livrando-te dos Faraós, levando-te a salvo através do deserto e das ciladas dos inimigos, permitindo que te tornasses uma grande e temida nação, rica de glórias não te puniu depois nem uma, nem duas, nem dez vezes pelas tuas culpas! E olha o que te tornaste agora! E Eu, que te vejo precipitar na mais sacrílega das idolatrias, vejo também em que abismo estás para precipitar-te, por este teu perseverar sempre nas mesmas culpas. E Eu te chamo a atenção por isso, ó povo, que és duas vezes meu, por ser Eu o Redentor e por ter nascido de ti. Não é ódio, não é rancor, não é intransigência. É de amor este meu chamado, ainda que seja severo.

159.3

Josué então disse: “Vós sois testemunhas disto: vós escolhestes o Senhor”, e todos responderam: “Sim”. E Josué, sábio, além de destemido, sabendo quanto é fraca a vontade do homem, escreveu no Livro todas as palavras da Lei e da aliança e as colocou no Templo e também neste santuário do Senhor, que está em Siquém, em que naquela ocasião se guardava o Tabernáculo, colocou uma grande pedra como testemunha, dizendo: “Esta pedra, que ouviu as vossas palavras ao Senhor, ficará aqui como testemunha, para que não possais negar e mentir ao Senhor vosso Deus.”

Uma pedra, por maior e mais dura que seja, sempre pode ser pulverizada pelo homem, por um raio ou pela erosão das águas e do tempo. Mas Eu sou a Pedra angular e eterna. E não posso sofrer destruição. Não mintais a esta Pedra viva. Não a ameis só porque faz prodígios. Amai-a porque por Ela chegareis ao Céu. Eu gostaria que fôsseis mais espirituais, mais fiéis ao Senhor. Não digo por Mim. Eu não sou outra coisa, senão a Voz do Pai. Se me espezinhardes, ferireis Aquele que me enviou. Eu sou o Meio. Ele é Tudo. Recolhei de Mim e conservai em vós tudo o que é santo, para que possais ir a este Deus. Não ameis o Homem, amai o Messias do Senhor, não pelos milagres que faz, mas porque quer fazer em vós o milagre íntimo e sublime da vossa santificação”.

159.4

Jesus abençoa e se encaminha em direção a uma casa.

Está quase na soleira quando é barrado por um grupo de homens anciãos, que o saúdam com respeito, dizendo:

– Podemos fazer-te uma pergunta, Senhor? Somos discípulos de João. Como ele sempre fala de Ti, e também chegou até nós a fama dos teus prodígios, tivemos vontade de conhecer-te Agora, depois de termos te ouvido, surgiu diante de nós uma pergunta que te queremos fazer.

– Dizei qual é. Se sois discípulos de João, já deveis estar no caminho da santidade.

– Tu disseste, quando estavas falando das idolatrias comuns entre os fiéis, que há pessoas entre nós que fazem comércio entre a Lei e os que estão fora da Lei. Porém, Tu também és amigo deles. Sabemos que não desprezas os romanos. E então?

– Não o nego. Mas podeis vós dizer que o faço para obter alguma vantagem? Podeis dizer que os acaricio, para conseguir deles, ainda que seja só uma proteção?

– Não, Mestre. E disso estamos mais do que certos. Mas o mundo não é composto só por nós, que só queremos crer no mal que vemos e não naquilo que nos é apontado como mal. Agora, diz-nos quais as razões que tornam plausível o aproximar-se aos gentios. Diz-nos, como norma para nós e para tua defesa, se alguém te caluniar em nossa presença.

– É um mal, que se façam contatos, com intenções humanas. Não é mal, quando nos aproximamos deles para levá-los ao Senhor nosso Deus. Eu faço assim. Se vós fôsseis pagãos, poderia demorar-me para explicar como todos os homens vêm de um único Deus. Mas vós sois hebreus e discípulos de João. Por isso, sois a flor dos hebreus, e não precisais de que Eu vos explique isso. Podeis, portanto, compreender e crer que é meu dever, sendo Eu o Verbo de Deus, levar a sua palavra a todos os homens, filhos do Pai universal.

– Mas eles não são filhos, porque são pagãos…

– Pela graça, eles não são. Pela fé errada, eles não o são. É verdade. Mas, enquanto Eu não vos tiver redimido, o homem, ainda que seja hebreu, terá perdido a graça, estará privado dela, porque a mancha de origem será um impedimento para que os raios inefáveis da graça desçam até os corações. Contudo, pela criação, o homem é sempre filho. De Adão, primeiro antepassado de toda a humanidade, vêm tanto os hebreus como os romanos, e Adão é filho do Pai que lhe deu sua semelhança espiritual.

– É verdade.

159.5

Uma outra pergunta, Mestre. Por que os discípulos de João fazem grandes jejuns e os teus não? Não queremos dizer que Tu não devas comer. Também o profeta Daniel foi santo aos olhos de Deus, ainda que tenha sido um dos grandes na corte da Babilônia, e Tu és mais do ele. Mas eles…

– Muitas vezes uma coisa, que não se consegue com rigorismo, consegue-se com alguma cordialidade. Há pessoas que nunca viriam ao Mestre, e o Mestre deve ir a elas. Outros há, que viriam ao Mestre, mas se envergonham de ir no meio da multidão. Também a esses o Mestre deve ir. E, desde que eles me digam: “Vem ser meu hóspede, para que eu possa conhecer-te”, Eu vou, tendo em mente não o gozo da mesa opulenta e das conversas às vezes tão penosas para Mim, mas ainda e sempre, o interesse de Deus. Isto quanto a Mim. E, visto que frequentemente ao menos uma das almas, de que Eu me aproximo se converte, e cada conversão é como uma festa de núpcias para a minha alma, assim os meus discípulos, os amigos do Esposo — que sou Eu — jubilam-se com o Esposo e Amigo. É uma grande festa da qual tomam parte todos os anjos do Céu e que é abençoada pelo eterno Deus. Quereríeis ver os amigos de luto, enquanto Eu jubilo? Enquanto Eu estou com eles? Mas tempo virá em que não me terão mais. E então, farão um grande jejum.

159.6

Para tempos novos, métodos novos. Até ontem, com o Batista eram as cinzas da Penitência. Hoje, é o doce maná da Redenção, da Misericórdia, do Amor. Não poderiam aqueles métodos estar enxertados no meu, como também o meu não poderia ter sido usado então; apenas ontem. Porque ainda a Misericórdia não existia na terra. Agora existe. Não mais o Profeta, mas o Messias está na terra, ao qual tudo foi deferido por Deus. A cada tempo as coisas que lhe sejam úteis. Ninguém cose um pedaço de pano novo em uma veste velha, porque de outro modo, especialmente ao lavá-la, o pano novo encolhe e arrebenta a veste velha e o rasgão se torna ainda maior. Igualmente ninguém põe vinho novo em odres velhos, porque, se assim fizer, o vinho arrebenta os odres, incapazes de suportar a efervescência do vinho novo, o qual se derrama fora dos odres que arrebentaram. Mas o vinho velho, que já passou por todas as suas mudanças, é colocado em odres velhos, e o novo em novos. Porque uma força há de ser enfrentada por outra igual. Assim é agora. A força da nova doutrina aconselha métodos novos para difundi-la. E Eu, que sei disso, faço uso deles.

159.7

– Obrigado, Senhor. Agora estamos contentes. Reza por nós. Nós somos uns odres velhos. Poderíamos resistir à tua força?

– Sim. Porque o Batista vos preparou e porque as orações dele, com as minhas, vos tornarão capazes de tudo. Ide com a minha paz, e dizei a João que Eu o abençoo.

– Mas… no teu parecer, é melhor para nós estarmos com o Batista ou Contigo?

– Enquanto ainda há vinho velho, bebam dele se agrada ao paladar acostumado ao seu sabor. Depois… como a água podre, que está por toda parte, vos dará nojo, então passareis a gostar do vinho novo.

– Achas que o Batista vai ser preso de novo?

– Com certeza. Eu já mandei a ele um aviso. Ide, ide. Alegrai-vos com o vosso João, enquanto podeis e fazei-o feliz. Depois, amareis a Mim. E isso também vos será penoso… porque ninguém, depois de acostumado com o vinho velho, vai querer logo o vinho novo. Ele diz: “O velho era melhor”. E, de fato, Eu terei sabores especiais, que vos parecerão ásperos. Mas apreciareis, dia por dia, o sabor vital. Adeus, amigos. Deus esteja convosco.


Notes

  1. un épisode : celui qui est rapporté en Jos 24, 1-28.

Notas

  1. um episódio, o referido em: Josué 24,1-28.