Os Escritos de Maria Valtorta

203. La prière du Notre Père.

203. A oração do “Pai Nosso”.

203.1

Jésus sort avec ses disciples d’une maison proche des murs. Je crois que c’est toujours dans le quartier de Bézéta car, pour sortir des murs, on doit encore passer devant la maison de Joseph, qui se trouve près de la Porte que j’ai entendu nommer Porte d’Hérode.

La ville est à moitié déserte en cette paisible soirée au clair de lune. Je me rends compte que la Pâque a été consommée dans l’une des maisons de Lazare, qui n’est pourtant pas la maison du Cénacle. Celle-ci est à l’opposé. L’une est au nord, l’autre au sud de Jérusalem.

Sur le seuil de la maison, Jésus, avec son aimable courtoisie, prend congé de Jean d’En-Dor qu’il laisse pour protéger les femmes et qu’il remercie pour cette garde. Il embrasse Marziam, venu lui aussi sur le seuil, puis s’éloigne par la Porte dite d’Hérode.

« Où allons-nous, Seigneur ?

– Venez avec moi. Je vous emmène couronner la Pâque par une perle rare et désirée. C’est pour cela que j’ai voulu rester avec vous seuls. Mes apôtres ! Merci, mes amis, de votre grand amour pour moi. Si vous pouviez voir comme il me console, vous en seriez bien surpris ! Voyez : je supporte de continuelles épreuves et déceptions. Du moins, ce sont des déceptions pour vous. Pour moi, soyez-en persuadés, je n’ai pas de déceptions, car il ne m’a pas été accordé le don d’ignorance… Même pour cela, je vous conseille de vous laisser conduire par moi. Si je permets ceci ou cela, n’y faites pas obstacle. Si je n’interviens pas pour mettre fin à quelque chose, ne vous occupez pas de le faire vous-mêmes. Chaque chose en son temps. Ayez confiance en moi, par-dessus tout. »

Ils arrivent à l’angle nord-est de l’enceinte des murs, tournent et longent le mont Moriah jusqu’à l’endroit où ils peuvent franchir le Cédron par un petit pont.

« Nous allons à Gethsémani ? demande Jacques, fils d’Alphée.

– Non, plus haut : sur le mont des Oliviers.

– Oh ! Ce sera beau ! Dit Jean.

– Cela aurait fait plaisir au petit aussi, murmure Pierre.

– Il y viendra bien d’autres fois ! Il était fatigué. Et c’est un enfant. Je veux vous donner une grande chose, parce que désormais il est juste que vous l’ayez. »

203.2

Ils montent à travers les oliviers, laissant Gethsémani sur leur droite, et s’élèvent encore sur le mont jusqu’à atteindre la crête où bruissent les oliviers.

Jésus s’arrête et dit :

« Faisons une pause… Mes chers, si chers disciples et mes continuateurs dans l’avenir, venez près de moi. Un jour — et pas seulement un jour —, vous m’avez dit[1] : “ Apprends-nous à prier comme tu pries. Apprends-le-nous, comme Jean l’a fait pour les siens, afin que nous, tes disciples, nous puissions prier avec les mots mêmes du Maître. ” Et je vous ai toujours répondu : “ Je le ferai quand je verrai en vous un minimum de préparation suffisant pour que la prière ne soit pas une vaine formule de paroles humaines, mais une véritable conversation avec le Père. ” Nous y sommes. Vous êtes en possession de ce qui suffit pour pouvoir connaître les mots qu’il convient de dire à Dieu. Et je veux vous les enseigner ce soir, dans la paix et l’amour qui règnent entre nous, dans la paix et dans l’amour de Dieu et avec Dieu. Nous avons, en effet, obéi au précepte pascal en vrais juifs, et au commandement divin de la charité envers Dieu et envers le prochain.

203.3

L’un d’entre vous a beaucoup souffert, ces jours-ci. Souffert pour un acte immérité, et souffert par l’effort qu’il a fait sur lui-même pour contenir l’indignation que cet acte avait provoqué. Oui, Simon-Pierre, viens ici. Il n’y a pas le moindre frémissement de ton cœur honnête qui m’ait été inconnu, et il n’y a pas une seule peine que je n’aie partagée avec toi. Tes compagnons et moi…

– Mais toi, Seigneur, tu as été bien plus offensé que moi ! Et c’était pour moi une souffrance plus… plus grande, non, plus sensible… et pas plus… plus… Voilà : que Judas ait été dégoûté de participer à ma fête, j’en ai souffert comme homme. Mais de voir que tu en étais affligé et offensé, cela m’a fait mal d’une tout autre façon et j’en ai souffert deux fois plus… Moi… je ne veux pas me vanter et me faire valoir en me servant de tes mots… Mais je dois dire – et si c’est de l’orgueil, dis-le-moi – que j’ai souffert en mon âme… et cela fait plus mal.

– Ce n’est pas de l’orgueil, Simon. Tu as souffert spirituellement car Simon, pêcheur de Galilée, est en train de se transformer en Pierre, disciple de Jésus, Maître de l’esprit, grâce auquel ses disciples deviennent eux aussi spirituellement actifs et sages. Et c’est pour te faire progresser dans la vie spirituelle, pour vous faire progresser, que je veux, ce soir, vous apprendre à prier. Combien vous êtes changés, depuis la retraite solitaire[2] !

– Tous, Seigneur ? demande Barthélemy, un peu incrédule.

– Je comprends ce que tu veux dire… mais je parle à vous onze, pas à d’autres…

– Mais qu’a donc Judas, Maître ? Nous ne le comprenons plus… il paraissait tellement changé, et maintenant, depuis que nous avons quitté le lac…, dit André, désolé.

– Tais-toi, mon frère. C’est moi qui ai la clé du mystère ! Il s’est un peu attaché à Béelzéboul. Il est allé le chercher dans la caverne d’En-Dor pour étonner les gens et… et il a été servi ! Le Maître le lui a dit ce jour-là… A Gamla, les diables sont entrés dans les porcs. A En-Dor, les diables, sortis de ce malheureux Jean, sont entrés en lui… On comprend que… on comprend… Laisse-moi le dire, Maître ! Cela me prend à la gorge et, si je ne le dis pas, si ça ne sort pas, ça va m’empoisonner…

– Simon, sois bon !

– Oui, Maître… et je t’assure que je ne lui ferai pas d’impolitesses. Mais j’affirme et je pense que Judas étant vicieux – nous l’avons tous compris –, il est un peu parent du porc… et on comprend que les démons choisissent volontiers les porcs pour leur… changement de domicile. Voilà, c’est dit.

– Tu dis que c’est cela ? demande Jacques, fils de Zébédée.

– Et que veux-tu que ce soit d’autre ? Il n’y a eu aucune raison pour qu’il devienne aussi intraitable. C’est pire qu’à la Belle Eau ! Et là, on pouvait penser que c’étaient l’endroit et la saison qui l’énervaient. Mais maintenant…

203.4

– Il y a une autre raison, Simon…

– Donne-la-moi, Maître. Je suis content de changer d’avis sur mon compagnon.

– Judas est jaloux et cette jalousie l’agite.

– Jaloux ? De qui ? Il n’a pas de femme, et même s’il en avait une et était avec les femmes, je crois qu’aucun de nous ne ferait preuve de mépris à l’égard de notre condisciple…

– Il est jaloux de moi. Réfléchis : Judas a changé après En-Dor et après Esdrelon. C’est-à-dire quand il a vu que je m’occupais de Jean et de Yabeç. Mais, maintenant que Jean – Jean surtout – s’éloignera en passant de moi à Isaac, tu verras qu’il redeviendra enjoué et bon.

– Eh… bien ! Tu ne me diras pas qu’il n’est pas possédé par un petit démon. Et surtout… Non, je le dis ! Et surtout tu ne me diras pas qu’il est devenu meilleur ces derniers mois. J’étais jaloux, moi aussi, l’an dernier… Je n’aurais voulu personne de plus que nous six, les six premiers, tu t’en souviens ? Maintenant, maintenant… laisse-moi, pour une fois, prendre Dieu à témoin de ma pensée. Maintenant, je dis que je suis heureux de voir augmenter le nombre des disciples autour de toi. Ah ! Je voudrais avoir tous les hommes et les amener à toi, ainsi que tous les moyens pour pouvoir subvenir à ceux qui sont dans le besoin, afin que la misère ne soit pour personne un obstacle pour venir à toi. Dieu voit que je dis vrai. Mais pourquoi suis-je ainsi maintenant ? Parce que je me suis laissé changer par toi. Lui… il n’a pas changé. Au contraire… Voilà, Maître… C’est un petit démon qui l’a pris…

– Ne dis pas cela. Ne le pense pas. Prie pour qu’il guérisse. La jalousie est une maladie…

– Qu’à tes côtés, on guérit si on le veut. Ah ! Je le supporterai, pour toi… Mais quel effort !…

– Je t’en ai donné la récompense : l’enfant. Et maintenant, je vais t’apprendre à prier…

– oh oui ! Mon frère, dit Jude. Parlons de cela… et que l’on ne se souvienne de mon homonyme[3] qu’à cause du besoin qu’il en a. Il me semble qu’il a déjà son châtiment : il n’est pas avec nous en ce moment !

203.5

– Ecoutez. Quand vous priez, dites ceci : “ Notre Père qui es aux

Cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne sur la terre comme il est dans le Ciel, et que ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien, remets-nous nos dettes, comme nous les remettons à nos débiteurs. Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du Malin. ” »

Jésus s’est levé pour dire la prière et tous l’ont imité, attentifs et émus.

« Rien d’autre n’est nécessaire, mes amis. Dans ces mots est renfermé comme en un cercle d’or tout ce qu’il faut à l’homme pour son âme comme pour sa chair et son sang. Avec cela, demandez ce qui est utile à celui-là ou à ceux-ci. Et si vous accomplissez ce que vous demandez, vous acquerrez la vie éternelle. C’est une prière si parfaite que les vagues des hérésies et le cours des siècles ne l’entameront pas. Le christianisme sera désuni sous la morsure de Satan et beaucoup de parties de ma chair mystique seront détachées, morcelées, formant des cellules particulières dans le vain désir de se créer un corps parfait comme le sera le Corps mystique du Christ, c’est-à-dire formé de tous les fidèles unis dans l’Eglise apostolique qui sera, tant que la terre existera, l’unique véritable Eglise. Mais ces petits groupes séparés, privés par conséquent des dons que je laisserai à l’Eglise Mère pour nourrir mes enfants, garderont toujours le titre d’églises chrétiennes en raison de leur culte pour le Christ et, au sein de leur erreur, elles se souviendront toujours qu’elles sont venues du Christ. Eh bien, elles aussi prieront avec cette prière universelle. Souvenez-vous-en. Méditez-la continuellement. Appliquez-la à votre action. Il ne faut pas autre chose pour se sanctifier. Si quelqu’un était seul, dans un milieu païen, sans église, sans livre, il aurait déjà tout ce que l’on peut savoir en méditant cette prière ainsi qu’une église ouverte dans son cœur pour la réciter. Il aurait une règle de vie et une sanctification assurée.

203.6

“ Notre Père ”.

Je l’appelle “ Père ”. C’est le Père du Verbe, c’est le Père de Celui qui s’est incarné. C’est ainsi que je veux que vous l’appeliez vous aussi, car vous faites un avec moi, si vous demeurez en moi. Il fut un temps où l’homme devait se jeter face à terre pour soupirer, en tremblant d’épouvante : “ Dieu ! ” Celui qui ne croit pas en moi ni en ma parole est encore pris par cette crainte paralysante… Observez l’intérieur du Temple. Non seulement Dieu, mais aussi le souvenir de Dieu, est caché aux yeux des fidèles par un triple voile. Sépara­tion par la distance, séparation par les voiles, tout a été pris et appliqué pour signifier à celui qui prie : “ Tu es fange. Lui, il est Lumière. Tu es abject. Lui, il est Saint. Tu es esclave. Lui, il est Roi. ”

Mais maintenant !… Relevez-vous ! Approchez-vous ! Je suis le Prêtre éternel. Je peux vous prendre par la main et vous dire : “ Venez. ” Je peux saisir les rideaux du vélarium et les écarter, ouvrant tout grand l’inaccessible lieu, fermé jusqu’à aujourd’hui. Fermé ? Pourquoi ? Fermé à cause de la faute originelle, oui, mais encore plus étroitement fermé par la conscience corrompue des hommes. Pourquoi est-il fermé si Dieu est amour, si Dieu est Père ? Je peux, je dois, je veux vous conduire, non pas dans la poussière, mais dans l’azur ; non pas au loin, mais tout près ; non pas comme des esclaves, mais comme des fils sur le cœur de Dieu.

Dites “ Père ! Père ! ”, et ne vous lassez pas de le répéter. Ne savez-vous pas que, chaque fois que vous le dites, le Ciel rayonne de la joie de Dieu ? Ne diriez-vous que ce mot, avec un amour véritable, vous feriez déjà une prière agréable au Seigneur. “ Père ! Mon père ! ” disent les enfants à leur géniteur. C’est le premier mot qu’ils disent : “ Mère, père. ” Vous êtes les petits enfants de Dieu. Je vous ai engendrés à partir du vieil homme que vous étiez. Ce vieil homme, je l’ai détruit par mon amour, pour faire naître l’homme nouveau, le chrétien. Appelez donc, du premier nom que les enfants connaissent, le Père très saint qui est aux Cieux.

203.7

“ Que ton Nom soit sanctifié. ”

O nom saint et doux plus que tout autre ! Nom que la terreur du coupable vous a appris à voiler sous un autre nom ! Ne dites plus Adonaï. C’est Dieu. C’est le Dieu qui, dans un excès d’amour, a créé l’humanité. Que l’humanité de l’avenir l’appelle de son nom, par ses lèvres purifiées par le bain que je prépare, se réservant de comprendre avec la plénitude de la sagesse le sens véritable de cet Incompréhensible lorsque, fondue en lui, l’humanité avec les meilleurs de ses enfants sera élevée jusqu’au Royaume que je suis venu fonder[4].

203.8

“ Que ton Règne vienne sur la terre comme au Ciel. ”

Désirez de toutes vos forces cet avènement. Ce serait la joie sur la terre, s’il venait. Le Règne de Dieu dans les cœurs, dans les familles, entre les citoyens, entre les nations. Souffrez, prenez de la peine, sacrifiez-vous pour ce Règne. Que la terre soit un miroir qui reflète en chacun la vie des Cieux. Il viendra. Un jour, tout cela adviendra. Des siècles et des siècles de larmes et de sang, d’erreurs, de persécutions, de brouillard traversé d’éclairs de lumière qu’irradiera le phare mystique de mon Eglise — si elle est une barque qui ne sombrera pas, elle est aussi un rocher qui résistera aux vagues et elle tiendra bien haut la lumière, ma lumière, la lumière de Dieu —, tout cela précédera le moment où la terre possèdera le Royaume de Dieu. Ce sera alors comme l’intense flamboiement d’un astre qui, après avoir atteint la perfection de son existence, se désagrège, comme une fleur démesurée des jardins éthérés, pour exhaler en un étincelant frémissement son existence et son amour aux pieds de son Créateur. Mais cela adviendra. Et ensuite, ce sera le Royaume parfait, bienheureux, éternel du Ciel.

203.9

“ que ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. ”

L’anéantissement de la volonté propre au profit de celle d’un autre ne peut se produire que lorsqu’on a atteint le parfait amour pour cette personne. L’anéantissement de la volonté propre au profit de celle de Dieu ne peut se produire que quand on a atteint la perfection des vertus théologales à un degré héroïque. Au Ciel, où tout est sans défauts, s’accomplit la volonté de Dieu. Sachez, vous qui êtes fils du Ciel, faire ce que l’on fait au Ciel.

203.10

“ Donne-nous notre pain quotidien. ”

Quand vous serez au Ciel, vous vous nourrirez uniquement de Dieu. La béatitude sera votre nourriture. Mais, ici-bas, vous avez encore besoin de pain. Et vous êtes les petits enfants de Dieu. Il est donc juste de dire : “ Père, donne-nous du pain. ”

Avez-vous peur qu’il ne vous écoute pas ? Oh, non ! Réfléchissez : supposez que l’un de vous ait un ami et qu’il s’aperçoive qu’il manque de pain pour rassasier un autre ami ou un parent arrivé chez lui à la fin de la seconde veille. Il va trouver l’ami son voisin et lui dit : “ Mon ami, prête-moi trois pains, car il m’est arrivé un hôte et je n’ai rien à lui donner à manger. ” Peut-il s’entendre répondre de l’intérieur de la maison : “ Ne m’ennuie pas car j’ai déjà fermé la porte et bloqué les battants, et mes enfants dorment déjà à mes côtés. Je ne peux me lever et te donner ce que tu désires ” ? Non. S’il s’est adressé à un véritable ami et qu’il insiste, il obtiendra ce qu’il demande. Il l’aurait obtenu même s’il s’était adressé à un ami pas très proche, à cause de son insistance, car celui auquel il demande ce service, pour n’être plus importuné, se hâterait de lui en donner autant qu’il en veut.

Mais vous, quand vous priez le Père, vous ne vous adressez pas à un ami de la terre : vous vous tournez vers l’Ami parfait, qui est le Père du Ciel. Aussi, je vous dis : “ Demandez et l’on vous donnera, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira. ” En effet, à qui demande on donne, qui cherche finit par trouver, à qui frappe on ouvre la porte.

Quel enfant des hommes se voit présenter une pierre, s’il demande du pain à son père ? Qui se voit donner un serpent à la place d’un poisson grillé ? Le père qui agirait ainsi à l’égard de ses enfants serait criminel. Je l’ai déjà dit[5] et je le répète pour vous encourager à avoir des sentiments de bonté et de confiance. De même qu’un homme sain d’esprit ne donnerait pas un scorpion à la place d’un œuf, avec quelle plus grande bonté Dieu ne vous donnera-t-il pas ce que vous demandez ! Car il est bon, alors que vous, vous êtes plus ou moins mauvais. Demandez donc avec un amour humble et filial votre pain au Père.

203.11

“ Remets-nous nos dettes comme nous les remettons à nos débiteurs. ”

Il y a les dettes matérielles et les dettes spirituelles. Il y a encore les dettes morales. L’argent, la marchandise qu’on vous a prêtés sont des dettes matérielles qu’il faut rembourser. L’estime que l’on exige sans réciprocité, l’amour que l’on attend, mais que l’on ne donne pas, sont des dettes morales. L’obéissance à Dieu, de qui on exigerait beaucoup, quitte à lui donner bien peu, et l’amour qu’on doit avoir pour lui sont des dettes spirituelles. Mais il nous aime et doit être aimé comme on aime une mère, une épouse, un fils de qui on exige tant de choses. L’égoïste veut posséder et ne donne pas. Mais l’égoïste est aux antipodes du Ciel. Nous avons des dettes envers tout le monde. De Dieu au parent, de celui-ci à l’ami, de l’ami à son prochain, de son prochain au serviteur et à l’esclave, car tous sont des êtres comme nous. Malheur à qui ne pardonne pas ! Il ne lui sera pas pardonné. Dieu ne peut pas, par justice, remettre ce que l’homme lui doit — à lui qui est le Très Saint — si l’homme ne pardonne pas à son semblable.

203.12

“ Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du Malin. ”

L’homme qui n’a pas éprouvé le besoin de partager avec nous le souper de la Pâque m’a demandé, il y a moins d’un an : “ Comment ? Tu as demandé de ne pas être tenté et d’être aidé dans la tentation contre elle-même ? ” Nous étions nous deux, seuls… et j’ai répondu[6].

Une autre fois, nous étions quatre dans un endroit isolé, et j’ai répondu de nouveau. Mais il n’était pas encore satisfait car, dans une âme inflexible, il faut d’abord ouvrir une brèche en démolissant la forteresse perverse de sa suffisance. C’est pour cette raison que je le répèterai encore une fois, et même dix, cent fois jusqu’à ce que tout soit accompli.

Mais vous, qui n’avez pas de cuirasse due à des doctrines malheureuses et des passions plus malheureuses encore, veuillez prier ainsi. Priez avec humilité pour que Dieu empêche les tentations. Ah, l’humilité ! Se reconnaître pour ce que l’on est ! Sans s’avilir, mais se connaître. Dire : “ Je pourrais céder même si cela me semble impossible, car je suis un juge imparfait pour moi-même. Par conséquent, mon Père, délivre-moi, si possible, des tentations en me tenant proche de toi au point que cela ne permette pas au Malin de me nuire. ” Car, souvenez-vous-en, ce n’est pas Dieu qui porte au mal, mais c’est le mal qui tente. Priez le Père pour qu’il vienne en aide à votre faiblesse au point qu’elle ne puisse être induite en tentation par le Malin.

203.13

Voilà ce que j’avais à vous dire, mes bien-aimés. C’est ma seconde Pâque au milieu de vous. L’an dernier, nous avons seulement rompu ensemble le pain et partagé l’agneau. Cette année, je vous fais le don de la prière. J’aurai d’autres dons pour mes autres Pâques parmi vous afin que, lorsque je serai allé là où le Père le veut, vous gardiez un souvenir de moi, l’Agneau, dans toute fête de l’agneau mosaïque.

Levez-vous et partons. Nous rentrerons en ville à l’aurore. Ou plutôt : demain, toi, Simon, et toi, mon frère (il désigne Jude), vous irez chercher les femmes et l’enfant. Quant à toi, Simon-Pierre, et vous autres, vous resterez avec moi jusqu’à leur retour. Ensuite, nous irons tous ensemble à Béthanie. »

Ils descendent jusqu’à Gethsémani où ils rentrent à la maison pour se reposer.

203.1

Jesus sai com os seus de uma casa perto dos muros, e creio que sempre no bairro de Bezeta, a fim de sair para fora dos muros, devendo passar primeiro diante da casa de José, que está próxima da Porta, que eu ouvi ser chamada Porta de Herodes. A cidade está semi-deserta, nesta noite plácida e enluarada. Compreendo que já foi consumada a Páscoa em uma das casas de Lázaro que, contudo, não é, de modo algum, a casa do Cenáculo. Esta é realmente como uma antípoda daquela. Uma está ao norte, a outra ao sul de Jerusalém.

Na porta da casa, Jesus se despede, com garbo gentil, de João de Endor, que Ele deixa como proteção para as mulheres, e a quem agradece por essa proteção. Beija Margziam, que também veio até à porta, e depois põe-se a caminho para fora da Porta chamada Porta de Herodes.

– Aonde vamos, Senhor?

– Vinde comigo. Eu vos levo comigo, para coroarmos a Páscoa com uma pérola rara e desejada. Por isso é que Eu quis estar somente convosco. Os meus apóstolos! Obrigado, amigos, pelo vosso grande amor por Mim. Se pudésseis ver como isso me consola, ficaríeis admirados. Vede: Eu vivo entre contínuos atritos e desilusões. Desilusões para vós. Para Mim, persuadi-vos disso, Eu não tenho nenhuma desilusão, pois não me foi concedido o dom de ignorar… Também por isso, Eu vos aconselho a deixar-vos guiar por Mim. Se Eu permito isto ou aquilo, não crieis obstáculos. Se Eu não intervenho para pôr fim a uma coisa, não penseis em fazê-lo vós. Cada coisa a seu tempo. Tende confiança, sobretudo em Mim.

Estão no canto nordeste do recinto murado. Eles vão contornando os muros e rodeando o Monte Mória, até o ponto em que, por uma pequena ponte, já podem atravessar o Cedron.

– Vamos indo para o Getsêmani? –pergunta Tiago de Alfeu.

– Não. Mais acima. Sobre o Monte das Oliveiras.

– Oh! Será belo! –diz João.

– Seria agradável também para o menino –murmura Pedro.

– Oh! Para aqui viremos muitas outras vezes. Ele já estava cansado. Afinal, é um menino. Eu quero dar-vos uma grande coisa, porque agora é justo que a tenhais.

203.2

Vão subindo por entre as oliveiras, deixando à direita o Getsêmani, e subindo ainda pelo monte, até chegarem ao cume, sobre o qual as oliveiras, com suas frondes, formam um pente, que cicia, ao soprar do vento.

Jesus para, e diz:

– Paremos… Meus caros, tão caros como discípulos e como meus continuadores no futuro, vinde para perto de Mim. Um dia, e não foi um dia só, vós me dissestes[1]: “Ensina-nos a rezar como Tu rezas. Ensina-nos, como João ensinou aos dele, a fim de que nós, discípulos, possamos rezar com as mesmas palavras com que o Mestre reza.” E Eu sempre vos respondi: “Eu farei isso, quando vir em vós um mínimo de preparação suficiente, a fim de que vossa oração não seja uma fórmula vazia, com palavras humanas, mas uma verdadeira conversa com o Pai.” A este ponto já chegamos. Vós já sois possuidores do que basta, para poderdes conhecer as palavras dignas de serem ditas a Deus. Eu vo-las quero ensinar nesta tarde, na paz e no amor que existem entre nós, na paz e no amor de Deus e com Deus, porque nós já cumprimos o preceito pascal, como verdadeiros israelitas, e à ordem divina sobre o amor para com Deus e para com o próximo.

203.3

Um entre vós sofreu muito nestes dias. Sofreu por um ato não merecido, e sofreu pelo esforço que fez sobre si mesmo, para conter a indignação que aquele ato provocou. Sim, Simão de Jonas, vem aqui. Não houve nenhum frêmito do teu coração honesto, que por Mim tenha ficado desconhecido, e não houve sofrimento teu de que Eu não tenha participado contigo. Eu e os teus companheiros…

– Mas Tu, Senhor, foste muito mais ofendido do que eu! E esse era para mim um sofrimento muito maior, não, muito mais sensível… nem mesmo… mais… mais… Eis: que Judas tenha tido nojo de participar da minha festa me fez mal a mim, como homem. Mas ter que ver que estavas entristecido, aí é que sofri o dobro… Mas devo dizer e, se o faço por soberba, dize-o a mim, devo dizer que sofri com minha alma… e isso faz que soframos mais.

– Não é soberba, Simão. Sofreste espiritualmente, porque Simão de Jonas, pescador da Galileia, se está transformando no Pedro de Jesus, Mestre do espírito, pelo qual também os seus discípulos se tornam ativos e sábios no espírito. É por esse teu progresso na vida do espírito, e por esse vosso progredir, que Eu vos quero esta noite ensinar a oração. Quanto estais mudados, desde aquela parada solitária[2] para cá!

– Todos Senhor? –pergunta Bartolomeu, um pouco incrédulo.

– Compreendo o que queres dizer… Mas Eu falo agora a vós onze, não a outros.

– Mas, que tem Judas de Simão, Mestre? Nós não o compreendemos mais. Ele parecia tão mudado e agora, desde que nós deixamos o lago… –diz desolado André.

– Cala-te, meu irmão. A chave do mistério eu a tenho. Nele se apegou um pedacinho de Belzebu. Ele foi procurá-lo na caverna de Endor, para maravilhar-se, e… ficou servido. O Mestre disse naquele dia… Em Gamala os demônios entraram nos porcos… Em Endor, os demônios saídos daquele infeliz, que era João, entraram nele… Compreende-se… compreende-se… Deixa-me dizê-lo, Mestre! Já está aqui em cima, na garganta, e se eu não o disser, ele não sai e eu vou envenenar-me com ele…

– Simão, sê bom!

– Sim, Mestre… eu te garanto que não serei indelicado com ele. Mas digo e penso que, sendo Judas um viciado, — todos nós já entendemos isso — é um pouco semelhante ao porco… e compreende-se que os demônios escolheram de boa vontade os porcos para serem… as casas para as quais se mudaram. Eis, já o disse.

– Tu dizes que é assim? –pergunta Tiago de Zebedeu.

– E que outra coisa queres que seja? Não houve nenhuma razão para se tornar tão intratável. Pior do que em Águas Belas! Lá eu ainda podia pensar que era o lugar e a estação que o fizessem ficar nervoso. Mas agora…

203.4

– Há uma outra razão, Simão…

– Dize qual é, Mestre. Eu ficarei contente se puder mudar de opinião a respeito do companheiro.

– Judas é ciumento. É inquieto por ciúme.

– Ciumento? De quem? Não tem mulher e, mesmo que a tivesse, e ainda que fosse com as mulheres, eu creio que nenhum de nós teria desprezo para com o condiscípulo…

– É ciumento de Mim. Considera: Judas se alterou depois de Endor e depois de Esdrelon. Ou seja, quando viu que Eu me ocupei com João e Jabé. Mas agora João, principalmente João, vai-se afastar, passando de Mim para Isaac e verás que ele voltará a ficar alegre e bom.

– É… Está bem. Mas, não me quererás dizer que ele não está tomado por algum demoniozinho… E, sobretudo… Não, o digo! E mais que tudo, não me quererás dizer que ele melhorou nos últimos meses. Ciumento eu também era no ano passado… Eu não teria querido ninguém mais além de nós seis, — os primeiros seis, — Te recordas? Agora… Agora… deixa-me invocar a Deus somente uma vez, como testemunha do meu pensamento. Agora digo que me sinto feliz, quanto mais aumentam os discípulos ao redor de Ti. Oh! eu quereria ter todos os homens para trazê-los a Ti, e todos os meios para poder acudir a quem tem necessidade de Ti, a fim de que não seja a miséria que crie obstáculos a quem quiser vir a Ti. Deus está vendo se eu estou dizendo a verdade. Mas, por que sou assim agora? Porque eu me deixei mudar por Ti. Ele… não mudou. Pelo contrário… olha lá, Mestre… Um demoniozinho tomou conta dele…

– Não o digas. Não o penses. Reza para que ele sare. O ciúme é uma doença…

– Doença que, a teu lado se cura, se o quisermos. Ah! Eu vou suportá-lo, por causa de Ti… Mas, que fadiga!…

– Por ela te dei como prêmio o menino. E agora vou te ensinar a rezar…

– Oh! Sim, meu irmão. Vamos falar disso… e o meu homônimo seja lembrado só como alguém que tem necessidade disso. Parece-me que ele já está recebendo o seu castigo: Neste momento ele não está conosco! –diz Judas Tadeu.

203.5

– Ouví. Quando rezardes! dizei assim: “Pai nosso, que estás no Céu, santificado seja o teu Nome, venha o teu Reino na Terra, como o é no Céu e, na Terra, como no Céu, seja feita a tua Vontade. Dá-nos hoje o nosso pão de cada dia, perdoa-nos as nossas dívidas, como nós perdoamos aos nossos devedores, não nos deixes cair em tentação, mas livra-nos do Maligno.”

Jesus se levantou para dizer a oração, e todos o imitaram, atentos e comovidos.

– Não é preciso nada mais, meus amigos. Nestas palavras está contido como num anel de ouro tudo quanto é necessário ao homem para o espírito, a carne e o sangue. Com isto pedis o que é útil para aquele e para estes. E, se fizerdes o que pedis, conseguireis a vida eterna. É uma oração tão perfeita, que os vagalhões das heresias e o curso dos séculos não conseguirão embotá-la. O cristianismo será esmigalhado pela mordedura de satanás, e muitas partes da minha carne mística serão arrancadas, separadas, formando células por si mesmas, no vão desejo de criar para si um corpo perfeito como será o Corpo místico de Cristo, ou seja, o que é formado por todos os fiéis unidos na Igreja apostólica, que será, enquanto existir a terra, a única verdadeira Igreja. Mas estas pequenas partes separadas, privadas por isso dos dons que eu deixarei à Igreja mãe para nutrir os meus filhos, continuarão a se chamar sempre de cristãos, prestando culto ao Cristo, e sempre se recordarão, mesmo em seu erro, de que vieram do Cristo. Pois bem. Elas também rezarão com esta oração universal. Lembrai-vos bem dela. Meditai nela continuamente. Aplicai-a às vossas ações. Não há necessidade de mais nada para que vos santifiqueis. Se alguém estivesse sozinho, num lugar de pagãos, sem igrejas, sem livros, teria tudo que se pode saber para meditar, nesta oração, e uma igreja aberta em seu coração por esta oração. Teria uma regra e uma santificação segura.

203.6

“Pai nosso.”

Eu o chamo “Pai.” Pai, Ele é do Verbo, Pai é do Encarnado. Assim quero que o chameis, porque vós sois Um comigo, se permanecerdes em Mim. Houve um tempo em que o homem devia jogar-se de rosto no chão, para suspirar, por entre temores de espanto: “Deus!” Quem não crê em Mim e em minha palavra, ainda está neste temor paralisante… Observai no Templo. Não Deus, mas até a lembrança de Deus está escondida aos olhos dos fiéis, atrás de um tríplice véu. Separações por distância, separações por véus, tudo foi usado e aplicado para dizer a quem reza: “Tu és barro. Ele é Luz. Tu és abjecto. Ele é Santo. Tu és escravo. Ele é Rei.”

Mas agora!… Levantai-vos! Aproximai-vos! Eu sou o Sacerdote Eterno. Eu posso tomar-vos pela mão e dizer: “Vinde.” Eu posso agarrar os véus da tenda e abri-las, escancarando as portas do lugar inacessível, e até agora fechado. Fechado? Por quê? Fechado pela culpa, sim. Mas, mais fechado ainda pelo pensamento aviltado dos homens. Por que fechado, se Deus é Amor, se Deus é Pai? Eu posso, Eu devo, Eu quero levar-vos não para o pó, mas para o azul; não para longe, mas para perto; não em vestes de escravos, mas de filhos, sobre o coração de Deus. “Pai! Pai”, vós dizeis. E não vos canseis de dizer esta palavra. Não sabeis que, cada vez que a dizeis, o Céu cintila pela alegria de Deus? Não diríeis que nesta oração, feita com verdadeiro amor, já teríeis feito a oração agradável ao Senhor? “Pai! Meu Pai! dizem os pequenos a seu pai. É a palavra que aprendem a dizer primeiro: “Mãe, pai.” Vós sois os pequeninos de Deus. Eu vos gerei do velho homem que éreis e que Eu destruí com meu amor, para fazer nascer o homem novo, o cristão. Chamai, pois, com a primeira palavra que os pequeninos conhecem e falam, ao Pai Altíssimo, que está nos Céus.

203.7

“Santificado seja o teu Nome.”

Oh! O nome mais santo e suave que qualquer outro nome. Nome que o terror do culpado vos ensinou a esconder debaixo de um outro. Não, não mais digais Adonai, não mais. É Deus. É Deus que, num excesso de amor, criou a Humanidade. A Humanidade de agora em diante, com os lábios purificados pelo banho que Eu preparo, que ela o chame por seu Nome, reservando-o para a hora de compreender com plenitude da sabedoria o verdadeiro significado deste Incompreensível, quando intimamente unida com Ele, a Humanidade, em seus filhos melhores, tiver sido elevada ao Reino que Eu vim estabelecer[3].

203.8

“Venha o teu Reino assim na terra como no Céu.”

Desejai com todas as vossas forças este advento. Seria a alegria sobre toda a terra, se ele viesse. O Reino de Deus nos corações, nas famílias, entre os cidadãos, entre as nações. Sofrei, fatigai-vos, sacrificai-vos por este Reino. Seja a terra um espelho que reflita em cada um a vida dos Céus. Ele virá. Um dia tudo isso virá. Séculos e séculos de lágrimas e sangue, de erros, de perseguições, de escuridão rompida por raios de luz, que irradiam do Farol místico da minha Igreja — que, se é uma barca, que não será submersa, é também uma rocha irremovível, frente a todos os vagalhões, e alta vai conservar a Luz, a minha Luz, a Luz de Deus — aqueles séculos precederão o momento no qual a terra possuirá o Reino de Deus. E será então como o flamejar intenso de um astro que, tendo chegado ao ponto mais perfeito de sua existência, se desagrega, como uma flor descomunal dos jardins etéreos, para exalar, em palpitações rutilantes, a sua existência e o seu amor aos pés do seu Criador. Mas, que virá, virá. Depois disso, será o Reino Perfeito, feliz e eterno no Céu.

203.9

“E na terra como no Céu seja feita a tua Vontade.”

A anulação da própria vontade pela de outra pessoa só se pode fazer, quando se alcançou o perfeito amor para com aquela criatura. O anulamento da própria vontade pela de Deus somente se pode fazer quando se alcançou a posse das virtudes teologais, em grau heróico. No Céu, onde tudo é sem defeitos, faz-se a vontade de Deus. Sabei, pois, vós filhos do Céu, fazer o que se faz no Céu.

203.10

“Dá-nos o pão nosso de cada dia.”

Quando estiverdes no céu, vós vos nutrireis somente de Deus. A felicidade será o vosso alimento. Mas aqui ainda tendes necessidade de pão. E sois os pequeninos de Deus. Portanto, é justo dizer: “Pai, dá-nos o pão.” Tendes medo de não serdes ouvidos? Oh! Não! Considerai. Se um de vós tem um amigo e, dando-se conta de que está sem pão para matar a fome de um outro amigo ou de um parente, que chegou à casa dele, lá pelo fim da segunda vigília da noite, e for ao amigo, e lhe disser: “meu amigo, empresta-me três pães, porque um hóspede chegou lá em casa, e eu não tenho nada para dar-lhe de comer”, poderá acontecer que ele ouça esta resposta, que vem lá de dentro da casa: “Não me aborreças, porque a porta já está fechada, as aldravas já estão trancadas, os meus filhos já estão dormindo ao meu lado. Não posso levantar-me para dar-te o que queres”? Não. Se ele recorreu a um verdadeiro amigo, e se insiste, receberá o que está pedindo. E o receberia também, mesmo que tivesse recorrido a um amigo não muito bom. Ele receberia por causa de sua insistência, porque o solicitado de tal favor ia se apressar em dar-lhe tudo o que ele quisesse, contanto que não o importunasse mais.

Mas vós, orando ao Pai, não estais recorrendo a um amigo da terra, e sim, ao Amigo Perfeito, que é o Pai do Céu. Por isso, Eu vos digo: “Pedi, e vos será dado; procurai, e encontrareis; batei, e se vos abrirá.” De fato, a quem pede, é dado, quem procura, acaba por encontrar, e a quem bate, a porta se abre. Quem, entre os filhos dos homens, é visto pondo uma pedra na mão de quem está pedindo ao pai um pão? E quem é visto dar uma cobra, em vez de um peixe assado? Seria um delinquente o pai que assim fizesse com seus filhos. Eu já o disse[4], e o repito, para persuadir-vos e terdes sentimentos de bondade e confiança. Assim como ninguém, de são juízo, daria um escorpião em lugar de um ovo, assim, com quanto maior bondade Deus não vos dará o que pedis? Porque Ele é bom, enquanto que vós, uns mais, outros menos, sois maus. Pedi, pois, com um amor humilde e filial o vosso pão ao Pai.

203.11

“Perdoa-nos as nossas dívidas como nós as perdoamos aos nossos devedores.”

Há dívidas materiais, e dívidas espirituais. E há também as dívidas morais. É dívida material a moeda ou a mercadoria que, tomada emprestada, não foi restituída. É dívida moral a estima tirada e não devolvida, O amor querido e não dado. É dívida espiritual a obediência a Deus, do qual muito se exigiria, e ao qual se dá bem pouco, e o amor para com Ele. Ele nos ama e deve ser amado, assim como se ama uma mãe, uma esposa, um filho, do qual se exigem tantas coisas. O egoísta quer ter e não dar. Mas o egoísta está entre os antípodas do céu. Temos dívidas com todos. Desde Deus até o parente, e deste até o amigo, do amigo até o próximo, ao criado e ao escravo, sendo todos eles seres como nós. Ai de quem não perdoa! Não será perdoado. Deus não pode, por justiça, perdoar a dívida que o homem tem para com ele que é Santíssimo, se o homem não perdoa a seu semelhante.

203.12

“Não nos deixes cair em tentação, mas livra-nos do Maligno.”

O homem, que não sentiu necessidade de participar conosco da Ceia da Páscoa, me perguntou, há menos de um ano; “Como? Tu pedistes para não seres tentado, e para seres ajudado na tentação, contra ela mesma?” Nós dois estávamos sozinhos… e Eu respondi[5]. Depois, éramos quatro em um lugar solitário, e Eu ainda respondi. Mas ainda não adiantou, porque em um espírito muito resistente é preciso insinuar-se, demolindo a má fortaleza de sua obstinação. E, por isso, o direi ainda uma, dez, cem vezes, até que tudo chegue ao fim.

Mas vós, não encouraçados em infelizes doutrinas e em paixões ainda mais infelizes, rezai com humildade para que Deus impeça as tentações. Oh! A humildade! Conhecer-se pelo que se é. Sem aviltar-se, mas procurando conhecer-se. Dizer: “Eu poderia ceder, mesmo que não me pareça poder fazê-lo, porque eu sou um juiz imperfeito de mim mesmo. Portanto, Pai meu, se for possível, liberta-me das tentações conservando-me perto de Ti, para não permitir ao Maligno fazer-me mal.” Porque, recordai-vos disso, não é Deus que tenta para o Mal, mas é o Mal que tenta. Rezai ao Pai para que Ele ajude a vossa fraqueza, a tal ponto, que ela não possa ser induzida em tentação pelo Maligno.

203.13

Já o disse, meus queridos. Esta é a minha segunda Páscoa entre vós. No ano passado, partimos somente o pão e o cordeiro. Neste ano vos dou a oração. Outros presentes terei para as outras minhas Páscoas entre vós, para que, quando Eu tiver ido para onde o Pai quer, vós tenhais uma lembrança de Mim, Cordeiro, em todas as festas do Cordeiro de Moisés.

Levantai-vos e vamos. Entraremos de novo na cidade, ao amanhecer. Em tempo: amanhã, tu, Simão e tu, meu irmão (indica Judas) ireis buscar as mulheres e o menino. Tu, Simão de Jonas, e vós outros, ficareis comigo, até que estes voltem. Depois, iremos juntos para Betânia.

E descem até o Getsêmani, em cuja casa entram para descansar.


Notes

  1. vous m’avez dit, par exemple en 62.2, 119.10, 149.3.
  2. retraite solitaire : celle de 164.3/4, dont les effets sont mis en évidence en 165.5.
  3. mon homonyme : Judas et Jude sont le même prénom, même si le français a voulu en donner des formes différentes.
  4. que je suis venu fonder : sur une copie dactylographiée, Maria Valtorta a écrit : “ Comme Jésus ‘a révélé le Père’ (Jn 1, 18) durant son ministère de Maître et de la manière dont il pouvait le révéler aux vivants, de même ce sera toujours par le Verbe, le Fils du Père, que les citoyens du Royaume de Dieu connaîtront Dieu. ”
  5. Je l’ai déjà dit en 172.7.
  6. j’ai répondu, en 69.5 ; j’ai répondu de nouveau, en 80.8/10.

Notas

  1. me dissestes, por exemplo em 62.2, 119.10, 149.3.
  2. parada solitária, aquela de 164.3/4, dos quais os efeitos foram evidenciados em 165.5.
  3. vim estabelecer. Assim anota MV em uma cópia datilografada: Como Jesus “revelou o Pai” (João 1,18) durante o seu ministério de Mestre e do modo que podia revelá-lo aos seres vivos, assim será sempre pelo Verbo, Filho do Pai, que os cidadão do Reino de Deus conhecerão a Deus.
  4. o disse a ele em 172.7.
  5. respondi em 69.5; Eu ainda respondi em 80.8/10.