The Writings of Maria Valtorta

203. La prière du Notre Père.

203. The prayer of “Our Father”.

203.1

Jésus sort avec ses disciples d’une maison proche des murs. Je crois que c’est toujours dans le quartier de Bézéta car, pour sortir des murs, on doit encore passer devant la maison de Joseph, qui se trouve près de la Porte que j’ai entendu nommer Porte d’Hérode.

La ville est à moitié déserte en cette paisible soirée au clair de lune. Je me rends compte que la Pâque a été consommée dans l’une des maisons de Lazare, qui n’est pourtant pas la maison du Cénacle. Celle-ci est à l’opposé. L’une est au nord, l’autre au sud de Jérusalem.

Sur le seuil de la maison, Jésus, avec son aimable courtoisie, prend congé de Jean d’En-Dor qu’il laisse pour protéger les femmes et qu’il remercie pour cette garde. Il embrasse Marziam, venu lui aussi sur le seuil, puis s’éloigne par la Porte dite d’Hérode.

« Où allons-nous, Seigneur ?

– Venez avec moi. Je vous emmène couronner la Pâque par une perle rare et désirée. C’est pour cela que j’ai voulu rester avec vous seuls. Mes apôtres ! Merci, mes amis, de votre grand amour pour moi. Si vous pouviez voir comme il me console, vous en seriez bien surpris ! Voyez : je supporte de continuelles épreuves et déceptions. Du moins, ce sont des déceptions pour vous. Pour moi, soyez-en persuadés, je n’ai pas de déceptions, car il ne m’a pas été accordé le don d’ignorance… Même pour cela, je vous conseille de vous laisser conduire par moi. Si je permets ceci ou cela, n’y faites pas obstacle. Si je n’interviens pas pour mettre fin à quelque chose, ne vous occupez pas de le faire vous-mêmes. Chaque chose en son temps. Ayez confiance en moi, par-dessus tout. »

Ils arrivent à l’angle nord-est de l’enceinte des murs, tournent et longent le mont Moriah jusqu’à l’endroit où ils peuvent franchir le Cédron par un petit pont.

« Nous allons à Gethsémani ? demande Jacques, fils d’Alphée.

– Non, plus haut : sur le mont des Oliviers.

– Oh ! Ce sera beau ! Dit Jean.

– Cela aurait fait plaisir au petit aussi, murmure Pierre.

– Il y viendra bien d’autres fois ! Il était fatigué. Et c’est un enfant. Je veux vous donner une grande chose, parce que désormais il est juste que vous l’ayez. »

203.2

Ils montent à travers les oliviers, laissant Gethsémani sur leur droite, et s’élèvent encore sur le mont jusqu’à atteindre la crête où bruissent les oliviers.

Jésus s’arrête et dit :

« Faisons une pause… Mes chers, si chers disciples et mes continuateurs dans l’avenir, venez près de moi. Un jour — et pas seulement un jour —, vous m’avez dit[1] : “ Apprends-nous à prier comme tu pries. Apprends-le-nous, comme Jean l’a fait pour les siens, afin que nous, tes disciples, nous puissions prier avec les mots mêmes du Maître. ” Et je vous ai toujours répondu : “ Je le ferai quand je verrai en vous un minimum de préparation suffisant pour que la prière ne soit pas une vaine formule de paroles humaines, mais une véritable conversation avec le Père. ” Nous y sommes. Vous êtes en possession de ce qui suffit pour pouvoir connaître les mots qu’il convient de dire à Dieu. Et je veux vous les enseigner ce soir, dans la paix et l’amour qui règnent entre nous, dans la paix et dans l’amour de Dieu et avec Dieu. Nous avons, en effet, obéi au précepte pascal en vrais juifs, et au commandement divin de la charité envers Dieu et envers le prochain.

203.3

L’un d’entre vous a beaucoup souffert, ces jours-ci. Souffert pour un acte immérité, et souffert par l’effort qu’il a fait sur lui-même pour contenir l’indignation que cet acte avait provoqué. Oui, Simon-Pierre, viens ici. Il n’y a pas le moindre frémissement de ton cœur honnête qui m’ait été inconnu, et il n’y a pas une seule peine que je n’aie partagée avec toi. Tes compagnons et moi…

– Mais toi, Seigneur, tu as été bien plus offensé que moi ! Et c’était pour moi une souffrance plus… plus grande, non, plus sensible… et pas plus… plus… Voilà : que Judas ait été dégoûté de participer à ma fête, j’en ai souffert comme homme. Mais de voir que tu en étais affligé et offensé, cela m’a fait mal d’une tout autre façon et j’en ai souffert deux fois plus… Moi… je ne veux pas me vanter et me faire valoir en me servant de tes mots… Mais je dois dire – et si c’est de l’orgueil, dis-le-moi – que j’ai souffert en mon âme… et cela fait plus mal.

– Ce n’est pas de l’orgueil, Simon. Tu as souffert spirituellement car Simon, pêcheur de Galilée, est en train de se transformer en Pierre, disciple de Jésus, Maître de l’esprit, grâce auquel ses disciples deviennent eux aussi spirituellement actifs et sages. Et c’est pour te faire progresser dans la vie spirituelle, pour vous faire progresser, que je veux, ce soir, vous apprendre à prier. Combien vous êtes changés, depuis la retraite solitaire[2] !

– Tous, Seigneur ? demande Barthélemy, un peu incrédule.

– Je comprends ce que tu veux dire… mais je parle à vous onze, pas à d’autres…

– Mais qu’a donc Judas, Maître ? Nous ne le comprenons plus… il paraissait tellement changé, et maintenant, depuis que nous avons quitté le lac…, dit André, désolé.

– Tais-toi, mon frère. C’est moi qui ai la clé du mystère ! Il s’est un peu attaché à Béelzéboul. Il est allé le chercher dans la caverne d’En-Dor pour étonner les gens et… et il a été servi ! Le Maître le lui a dit ce jour-là… A Gamla, les diables sont entrés dans les porcs. A En-Dor, les diables, sortis de ce malheureux Jean, sont entrés en lui… On comprend que… on comprend… Laisse-moi le dire, Maître ! Cela me prend à la gorge et, si je ne le dis pas, si ça ne sort pas, ça va m’empoisonner…

– Simon, sois bon !

– Oui, Maître… et je t’assure que je ne lui ferai pas d’impolitesses. Mais j’affirme et je pense que Judas étant vicieux – nous l’avons tous compris –, il est un peu parent du porc… et on comprend que les démons choisissent volontiers les porcs pour leur… changement de domicile. Voilà, c’est dit.

– Tu dis que c’est cela ? demande Jacques, fils de Zébédée.

– Et que veux-tu que ce soit d’autre ? Il n’y a eu aucune raison pour qu’il devienne aussi intraitable. C’est pire qu’à la Belle Eau ! Et là, on pouvait penser que c’étaient l’endroit et la saison qui l’énervaient. Mais maintenant…

203.4

– Il y a une autre raison, Simon…

– Donne-la-moi, Maître. Je suis content de changer d’avis sur mon compagnon.

– Judas est jaloux et cette jalousie l’agite.

– Jaloux ? De qui ? Il n’a pas de femme, et même s’il en avait une et était avec les femmes, je crois qu’aucun de nous ne ferait preuve de mépris à l’égard de notre condisciple…

– Il est jaloux de moi. Réfléchis : Judas a changé après En-Dor et après Esdrelon. C’est-à-dire quand il a vu que je m’occupais de Jean et de Yabeç. Mais, maintenant que Jean – Jean surtout – s’éloignera en passant de moi à Isaac, tu verras qu’il redeviendra enjoué et bon.

– Eh… bien ! Tu ne me diras pas qu’il n’est pas possédé par un petit démon. Et surtout… Non, je le dis ! Et surtout tu ne me diras pas qu’il est devenu meilleur ces derniers mois. J’étais jaloux, moi aussi, l’an dernier… Je n’aurais voulu personne de plus que nous six, les six premiers, tu t’en souviens ? Maintenant, maintenant… laisse-moi, pour une fois, prendre Dieu à témoin de ma pensée. Maintenant, je dis que je suis heureux de voir augmenter le nombre des disciples autour de toi. Ah ! Je voudrais avoir tous les hommes et les amener à toi, ainsi que tous les moyens pour pouvoir subvenir à ceux qui sont dans le besoin, afin que la misère ne soit pour personne un obstacle pour venir à toi. Dieu voit que je dis vrai. Mais pourquoi suis-je ainsi maintenant ? Parce que je me suis laissé changer par toi. Lui… il n’a pas changé. Au contraire… Voilà, Maître… C’est un petit démon qui l’a pris…

– Ne dis pas cela. Ne le pense pas. Prie pour qu’il guérisse. La jalousie est une maladie…

– Qu’à tes côtés, on guérit si on le veut. Ah ! Je le supporterai, pour toi… Mais quel effort !…

– Je t’en ai donné la récompense : l’enfant. Et maintenant, je vais t’apprendre à prier…

– oh oui ! Mon frère, dit Jude. Parlons de cela… et que l’on ne se souvienne de mon homonyme[3] qu’à cause du besoin qu’il en a. Il me semble qu’il a déjà son châtiment : il n’est pas avec nous en ce moment !

203.5

– Ecoutez. Quand vous priez, dites ceci : “ Notre Père qui es aux

Cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne sur la terre comme il est dans le Ciel, et que ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien, remets-nous nos dettes, comme nous les remettons à nos débiteurs. Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du Malin. ” »

Jésus s’est levé pour dire la prière et tous l’ont imité, attentifs et émus.

« Rien d’autre n’est nécessaire, mes amis. Dans ces mots est renfermé comme en un cercle d’or tout ce qu’il faut à l’homme pour son âme comme pour sa chair et son sang. Avec cela, demandez ce qui est utile à celui-là ou à ceux-ci. Et si vous accomplissez ce que vous demandez, vous acquerrez la vie éternelle. C’est une prière si parfaite que les vagues des hérésies et le cours des siècles ne l’entameront pas. Le christianisme sera désuni sous la morsure de Satan et beaucoup de parties de ma chair mystique seront détachées, morcelées, formant des cellules particulières dans le vain désir de se créer un corps parfait comme le sera le Corps mystique du Christ, c’est-à-dire formé de tous les fidèles unis dans l’Eglise apostolique qui sera, tant que la terre existera, l’unique véritable Eglise. Mais ces petits groupes séparés, privés par conséquent des dons que je laisserai à l’Eglise Mère pour nourrir mes enfants, garderont toujours le titre d’églises chrétiennes en raison de leur culte pour le Christ et, au sein de leur erreur, elles se souviendront toujours qu’elles sont venues du Christ. Eh bien, elles aussi prieront avec cette prière universelle. Souvenez-vous-en. Méditez-la continuellement. Appliquez-la à votre action. Il ne faut pas autre chose pour se sanctifier. Si quelqu’un était seul, dans un milieu païen, sans église, sans livre, il aurait déjà tout ce que l’on peut savoir en méditant cette prière ainsi qu’une église ouverte dans son cœur pour la réciter. Il aurait une règle de vie et une sanctification assurée.

203.6

“ Notre Père ”.

Je l’appelle “ Père ”. C’est le Père du Verbe, c’est le Père de Celui qui s’est incarné. C’est ainsi que je veux que vous l’appeliez vous aussi, car vous faites un avec moi, si vous demeurez en moi. Il fut un temps où l’homme devait se jeter face à terre pour soupirer, en tremblant d’épouvante : “ Dieu ! ” Celui qui ne croit pas en moi ni en ma parole est encore pris par cette crainte paralysante… Observez l’intérieur du Temple. Non seulement Dieu, mais aussi le souvenir de Dieu, est caché aux yeux des fidèles par un triple voile. Sépara­tion par la distance, séparation par les voiles, tout a été pris et appliqué pour signifier à celui qui prie : “ Tu es fange. Lui, il est Lumière. Tu es abject. Lui, il est Saint. Tu es esclave. Lui, il est Roi. ”

Mais maintenant !… Relevez-vous ! Approchez-vous ! Je suis le Prêtre éternel. Je peux vous prendre par la main et vous dire : “ Venez. ” Je peux saisir les rideaux du vélarium et les écarter, ouvrant tout grand l’inaccessible lieu, fermé jusqu’à aujourd’hui. Fermé ? Pourquoi ? Fermé à cause de la faute originelle, oui, mais encore plus étroitement fermé par la conscience corrompue des hommes. Pourquoi est-il fermé si Dieu est amour, si Dieu est Père ? Je peux, je dois, je veux vous conduire, non pas dans la poussière, mais dans l’azur ; non pas au loin, mais tout près ; non pas comme des esclaves, mais comme des fils sur le cœur de Dieu.

Dites “ Père ! Père ! ”, et ne vous lassez pas de le répéter. Ne savez-vous pas que, chaque fois que vous le dites, le Ciel rayonne de la joie de Dieu ? Ne diriez-vous que ce mot, avec un amour véritable, vous feriez déjà une prière agréable au Seigneur. “ Père ! Mon père ! ” disent les enfants à leur géniteur. C’est le premier mot qu’ils disent : “ Mère, père. ” Vous êtes les petits enfants de Dieu. Je vous ai engendrés à partir du vieil homme que vous étiez. Ce vieil homme, je l’ai détruit par mon amour, pour faire naître l’homme nouveau, le chrétien. Appelez donc, du premier nom que les enfants connaissent, le Père très saint qui est aux Cieux.

203.7

“ Que ton Nom soit sanctifié. ”

O nom saint et doux plus que tout autre ! Nom que la terreur du coupable vous a appris à voiler sous un autre nom ! Ne dites plus Adonaï. C’est Dieu. C’est le Dieu qui, dans un excès d’amour, a créé l’humanité. Que l’humanité de l’avenir l’appelle de son nom, par ses lèvres purifiées par le bain que je prépare, se réservant de comprendre avec la plénitude de la sagesse le sens véritable de cet Incompréhensible lorsque, fondue en lui, l’humanité avec les meilleurs de ses enfants sera élevée jusqu’au Royaume que je suis venu fonder[4].

203.8

“ Que ton Règne vienne sur la terre comme au Ciel. ”

Désirez de toutes vos forces cet avènement. Ce serait la joie sur la terre, s’il venait. Le Règne de Dieu dans les cœurs, dans les familles, entre les citoyens, entre les nations. Souffrez, prenez de la peine, sacrifiez-vous pour ce Règne. Que la terre soit un miroir qui reflète en chacun la vie des Cieux. Il viendra. Un jour, tout cela adviendra. Des siècles et des siècles de larmes et de sang, d’erreurs, de persécutions, de brouillard traversé d’éclairs de lumière qu’irradiera le phare mystique de mon Eglise — si elle est une barque qui ne sombrera pas, elle est aussi un rocher qui résistera aux vagues et elle tiendra bien haut la lumière, ma lumière, la lumière de Dieu —, tout cela précédera le moment où la terre possèdera le Royaume de Dieu. Ce sera alors comme l’intense flamboiement d’un astre qui, après avoir atteint la perfection de son existence, se désagrège, comme une fleur démesurée des jardins éthérés, pour exhaler en un étincelant frémissement son existence et son amour aux pieds de son Créateur. Mais cela adviendra. Et ensuite, ce sera le Royaume parfait, bienheureux, éternel du Ciel.

203.9

“ que ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. ”

L’anéantissement de la volonté propre au profit de celle d’un autre ne peut se produire que lorsqu’on a atteint le parfait amour pour cette personne. L’anéantissement de la volonté propre au profit de celle de Dieu ne peut se produire que quand on a atteint la perfection des vertus théologales à un degré héroïque. Au Ciel, où tout est sans défauts, s’accomplit la volonté de Dieu. Sachez, vous qui êtes fils du Ciel, faire ce que l’on fait au Ciel.

203.10

“ Donne-nous notre pain quotidien. ”

Quand vous serez au Ciel, vous vous nourrirez uniquement de Dieu. La béatitude sera votre nourriture. Mais, ici-bas, vous avez encore besoin de pain. Et vous êtes les petits enfants de Dieu. Il est donc juste de dire : “ Père, donne-nous du pain. ”

Avez-vous peur qu’il ne vous écoute pas ? Oh, non ! Réfléchissez : supposez que l’un de vous ait un ami et qu’il s’aperçoive qu’il manque de pain pour rassasier un autre ami ou un parent arrivé chez lui à la fin de la seconde veille. Il va trouver l’ami son voisin et lui dit : “ Mon ami, prête-moi trois pains, car il m’est arrivé un hôte et je n’ai rien à lui donner à manger. ” Peut-il s’entendre répondre de l’intérieur de la maison : “ Ne m’ennuie pas car j’ai déjà fermé la porte et bloqué les battants, et mes enfants dorment déjà à mes côtés. Je ne peux me lever et te donner ce que tu désires ” ? Non. S’il s’est adressé à un véritable ami et qu’il insiste, il obtiendra ce qu’il demande. Il l’aurait obtenu même s’il s’était adressé à un ami pas très proche, à cause de son insistance, car celui auquel il demande ce service, pour n’être plus importuné, se hâterait de lui en donner autant qu’il en veut.

Mais vous, quand vous priez le Père, vous ne vous adressez pas à un ami de la terre : vous vous tournez vers l’Ami parfait, qui est le Père du Ciel. Aussi, je vous dis : “ Demandez et l’on vous donnera, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira. ” En effet, à qui demande on donne, qui cherche finit par trouver, à qui frappe on ouvre la porte.

Quel enfant des hommes se voit présenter une pierre, s’il demande du pain à son père ? Qui se voit donner un serpent à la place d’un poisson grillé ? Le père qui agirait ainsi à l’égard de ses enfants serait criminel. Je l’ai déjà dit[5] et je le répète pour vous encourager à avoir des sentiments de bonté et de confiance. De même qu’un homme sain d’esprit ne donnerait pas un scorpion à la place d’un œuf, avec quelle plus grande bonté Dieu ne vous donnera-t-il pas ce que vous demandez ! Car il est bon, alors que vous, vous êtes plus ou moins mauvais. Demandez donc avec un amour humble et filial votre pain au Père.

203.11

“ Remets-nous nos dettes comme nous les remettons à nos débiteurs. ”

Il y a les dettes matérielles et les dettes spirituelles. Il y a encore les dettes morales. L’argent, la marchandise qu’on vous a prêtés sont des dettes matérielles qu’il faut rembourser. L’estime que l’on exige sans réciprocité, l’amour que l’on attend, mais que l’on ne donne pas, sont des dettes morales. L’obéissance à Dieu, de qui on exigerait beaucoup, quitte à lui donner bien peu, et l’amour qu’on doit avoir pour lui sont des dettes spirituelles. Mais il nous aime et doit être aimé comme on aime une mère, une épouse, un fils de qui on exige tant de choses. L’égoïste veut posséder et ne donne pas. Mais l’égoïste est aux antipodes du Ciel. Nous avons des dettes envers tout le monde. De Dieu au parent, de celui-ci à l’ami, de l’ami à son prochain, de son prochain au serviteur et à l’esclave, car tous sont des êtres comme nous. Malheur à qui ne pardonne pas ! Il ne lui sera pas pardonné. Dieu ne peut pas, par justice, remettre ce que l’homme lui doit — à lui qui est le Très Saint — si l’homme ne pardonne pas à son semblable.

203.12

“ Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du Malin. ”

L’homme qui n’a pas éprouvé le besoin de partager avec nous le souper de la Pâque m’a demandé, il y a moins d’un an : “ Comment ? Tu as demandé de ne pas être tenté et d’être aidé dans la tentation contre elle-même ? ” Nous étions nous deux, seuls… et j’ai répondu[6].

Une autre fois, nous étions quatre dans un endroit isolé, et j’ai répondu de nouveau. Mais il n’était pas encore satisfait car, dans une âme inflexible, il faut d’abord ouvrir une brèche en démolissant la forteresse perverse de sa suffisance. C’est pour cette raison que je le répèterai encore une fois, et même dix, cent fois jusqu’à ce que tout soit accompli.

Mais vous, qui n’avez pas de cuirasse due à des doctrines malheureuses et des passions plus malheureuses encore, veuillez prier ainsi. Priez avec humilité pour que Dieu empêche les tentations. Ah, l’humilité ! Se reconnaître pour ce que l’on est ! Sans s’avilir, mais se connaître. Dire : “ Je pourrais céder même si cela me semble impossible, car je suis un juge imparfait pour moi-même. Par conséquent, mon Père, délivre-moi, si possible, des tentations en me tenant proche de toi au point que cela ne permette pas au Malin de me nuire. ” Car, souvenez-vous-en, ce n’est pas Dieu qui porte au mal, mais c’est le mal qui tente. Priez le Père pour qu’il vienne en aide à votre faiblesse au point qu’elle ne puisse être induite en tentation par le Malin.

203.13

Voilà ce que j’avais à vous dire, mes bien-aimés. C’est ma seconde Pâque au milieu de vous. L’an dernier, nous avons seulement rompu ensemble le pain et partagé l’agneau. Cette année, je vous fais le don de la prière. J’aurai d’autres dons pour mes autres Pâques parmi vous afin que, lorsque je serai allé là où le Père le veut, vous gardiez un souvenir de moi, l’Agneau, dans toute fête de l’agneau mosaïque.

Levez-vous et partons. Nous rentrerons en ville à l’aurore. Ou plutôt : demain, toi, Simon, et toi, mon frère (il désigne Jude), vous irez chercher les femmes et l’enfant. Quant à toi, Simon-Pierre, et vous autres, vous resterez avec moi jusqu’à leur retour. Ensuite, nous irons tous ensemble à Béthanie. »

Ils descendent jusqu’à Gethsémani où ils rentrent à la maison pour se reposer.

203.1

Jesus comes out with His apostles from a house near the walls and I think that they are still in the Bezetha district, because to go outside the walls, one must pass again by Joseph’s house, near the Gate, which I hear people call Herod’s Gate. The town is semi-deserted in the placid moonlit evening. I understand that they have celebrated Passover in one of Lazarus’ houses, which, however, is not the one of the Last Supper. They are, in fact, poles apart. One in the north, the other in the south of Jerusalem.

On the doorstep Jesus takes leave, with His usual kindness, of John of Endor, who is to take care of the women and whom He thanks for accepting that task. He kisses Marjiam, who has also come to the door and then sets out for Herod’s Gate.

«Where are we going, Lord?»

«Come with Me. I am taking you to crown Passover with a rare longed for pearl. That is why I wanted to be alone with you. My apostles! Thank you, My friends, for your great love for Me. If you could see how it comforts Me, you would be amazed. See: I proceed among continuous frictions and disappointments. Disappointments for you. You must convince yourselves that I am never disappointed, because I have not been granted the gift of ignoring… That is another reason why I advise you to agree to be guided by Me. If I allow this or that thing, do not hinder it. If I do not interfere to put an end to something, do not endeavour to do it yourselves. Each thing is to be done at the right moment. Trust Me, in everything.»

They are at the north-east corner of the circuit of the walls; they turn around it and proceed along the hill of Moriah to a point where they can cross the Kidron by a little bridge.

«Are we going to Gethsemane?» asks James of Alphaeus.

«No. Farther up. To the Mount of Olives.»

«Oh! It will be lovely!» says John.

«The boy would have liked it too» whispers Peter.

«Oh! There will be many more opportunities for him to come here! He was tired. He is only a boy. I want to give you a great thing because the right moment has now come for you to have it.»

203.2

They climb up among the olive-trees, leaving Gethsemane on the right, until they reach the top of the mountain, where the leaves of the olive-trees are rustling in the wind.

Jesus stops and says: «Let us stop… My dear disciples who are to continue My work in future, come near Me. Many a time you have said to Me: “Teach us to pray as You pray. Teach us, as John taught his disciples, so that we may pray with the same words as our Master”. And I always replied to you: “I will do that when I see in you the minimum sufficient preparation so that the prayer may not be a vain formula of human words, but a real conversation with the Father”. That moment has now come. You now possess what is necessary to know the words worth being said to God. And I want to teach you them this evening, in peace and in our mutual love, in the peace and love of God and with God, because as true Israelites we have fulfilled the Passover precept and we have complied with God’s commandment concerning love for God and our neighbour.

203.3

One of you has suffered very much during the past days. He suffered undeservedly, also because of his effort to repress his indignation aroused by the undeserved deed. Yes, Simon of Jonah, come here. Not one throb of your honest heart has been concealed from Me, neither has there been any grief that I have not shared with you. Both I and your companions…»

«But You, my Lord, have been offended more than I was! And that was for me a greater pain,… no… a more sensitive… no, not that… a more… more. Well: that Judas should have loathed to be present at my feast, has hurt me as a man. But to see You grieved and offended has hurt me in a different way and I suffered twice as much… I… I do not want to boast and show off by using Your words… But I must say, and if it is due to pride in me, tell me, I must say that I suffered with my soul… and it hurts more.»

«It is not pride, Simon. You suffered spiritually, because Simon of Jonah, a fisherman in Galilee, is changing into Peter of Jesus, the Master of the spirit, so that also His disciples are becoming active and wise in the spirit. It is for this progress of Yours in the life of the spirit, it is because of such progress of you all, that I want to teach you the prayer this evening. How much you have changed after the solitary retreat!»

«Everybody, Lord?» asks Bartholomew who sounds rather incredulous.

«I understand what you mean… But I am speaking to you eleven. Not to anyone else…»

«But what is the matter with Judas of Simon, Master? We do not understand him any more… He seemed so changed, but now, since we left the lake…» says Andrew desolately.

«Be quiet, brother. I have the key to the mystery! A little bit of Beelzebub has stuck to him. He went to look for it in the cave at Endor to astonish us… and he was served as he deserved! The Master said it on that day… At Gamala the demons rushed into the pigs. At Endor the demons came out of that poor wretch of John into him… We know that… we know that… Let me tell them, Master! I have it here, in my throat, and if I do not say it, it will not come out and it will poison me…»

«Be good, Simon!»

«Yes, Master… and I would assure You that I will not be rude to him. But I say and think that since Judas is a vicious fellow – and we all know that – he is somewhat similar to a pig… and obviously demons willingly choose pigs when… changing their dwelling places. There it is: I have said it.»

«Do you think it is thus?» asks James of Zebedee.

«What else can it be! There is no other reason why he should be so difficult. He is worse now than he was at the Clear Water! And there one might have thought that the place and the season made him so nervous. But now…»

203.4

«There is another reason, Simon…»

«Tell us, Master. I will be happy to change my mind about my companion.»

«Judas is jealous. He is agitated because he is jealous.»

«Jealous? Of whom? He is not married, and even if he were, and went with women, I think that none of us would be rude to a fellow disciple…»

«He is jealous of Me. Just think: Judas changed after Endor and after Esdraelon. That is, when he saw that I was taking care of John and of Jabez. But now that John, above all, John, will be going away, as he will be leaving Me and staying with Isaac, you will see that Judas will become merry and good once again…»

«Well!… But You are not going to tell me that he is not possessed by a little demon. And above all… No, I will say it! And above all You will not tell me that he has improved during these last months. I was jealous as well, last year… I would not have liked anybody except the six of us, the first six, do You remember? Now, now… Let me invoke God just this once as witness to what I am going to say. Now I say that the more the disciples increase in numbers around You, the happier I am. Oh! I would like to bring all men to You and I would also like to have all the necessary means to help those who are in need, so that misery may not hinder anyone from coming to You. God sees whether I am telling the truth. But why am I thus now? Because I let You change me. He… has not changed. On the contrary… Yes, Master… A little demon has possessed him…»

«Do not say that. Do not think that. Pray that he may be cured. Jealousy is a disease…»

«Of which one can be cured beside You, if one wants to. Ah! I will put up with him, for Your sake… But, how difficult it is!…»

«I gave you a prize for that: the boy. And now I will teach you how to pray…»

«Oh! yes, Brother. Let us speak of that… and let us remember my namesake only as one who is in need of prayer. I think he has already had his punishment. He is not with us just now!» says Judas Thaddeus.

203.5

«Listen. When you pray, pray thus: “Our Father, Who are in Heaven, may Your name be held holy, Your Kingdom come on earth as it is in Heaven, and may Your will be done on earth as it is in Heaven. Give us today our daily bread, forgive us our debts as we forgive those who are in debt to us, and do not put us to the test, but save us from the Evil One”.»

Jesus has stood up to say the prayer and everybody has imitated Him, attentively and moved.

«Nothing else is required, My friends. Everything man needs for his spirit and his flesh and blood is contained in these words as in a golden ring. With this prayer you ask for what is useful to the former and the latter two. And if you do what you ask for, you will gain eternal life. It is so perfect a prayer that neither the storms, heresies nor the course of ages will undermine it. Christianity will be split by Satan’s bite and many parts of My mystic body will be torn off and separated, forming independent cells in the vain desire to form a body as perfect as the mystical Body of Christ will be, which is the one formed by all the faithful believers united in the apostolic Church, the only true Church, as long as the earth exists. But those separated little cells, devoid of the gifts, which I will leave to the Mother Church to nourish My children, will always be denominated Christian, because of their worship of the Christ, and in their error they will always remember that they derive from the Christ. Well, they will pray with this universal prayer as well. Remember it carefully. Meditate on it continuously. Practise it in your actions. You need nothing else to sanctify yourselves. If one were alone, in a heathen place, without churches, without books, one would already have all the knowledge to meditate on in this prayer and a church in his heart for this prayer. One would have a safe rule of sanctification.

203.6

“Our Father”.

I call Him: “Father”. Father of the Word, Father of the Incarnate. That is how I want you to call Him because you are all one with Me, if you remain in Me. Once man had to prostrate himself with his face on the ground to whisper, trembling with fear: “God!” He who does not believe in Me and in My word is still in such paralyzing fear… Watch the interior of the Temple. Not God, but the very remembrance of God is concealed from the eyes of the faithful by a triple veil. He who prays is separated by remoteness and veils, everything has been devised to say to him: “You are mud. He is Light. You are contemptible. He is Holy. You are a slave. He is King”.

But now!… Stand up! Come near Me! I am the Eternal Priest. I can take you by the hand and say: “Come”. I can grasp the veils and draw them, and thus throw open the inaccessible place closed so far. Closed? Why? Closed by Sin, yes. But even more closed by the dispirited thought of man. Why closed if God is Love, if God is Father? I can, I must, I want to take you not into the dust, but into the azure; not far, but near; not as slaves, but as children onto the heart of God.

Say: “Father! Father!”. And never tire repeating this word. Do you not know that every time you say it, Heaven shines because of God’s joy? If you said with true love no other word but that one, you would be saying a prayer pleasing to the Lord. “Father! Father!” the little ones say to their fathers. It is the first word they say: “Mother, father”. You are the little children of God. I created you from the old man you were and whom I destroyed by means of My love to give birth to the new man, the Christian. Call, therefore, the Most Holy Father Who is in Heaven, with the first word that little children learn.

203.7

“May Your Name be held holy”.

Oh! Name, which is holier and sweeter than any other name and which the fear of the guilty taught you to conceal under a different one. No, no longer Adonai. He is God. He is the God Who in an excess of love created Mankind. And Mankind, from now onwards, with lips cleansed by the purification that I am preparing, should call Him by His Name, awaiting to fully comprehend the true meaning of the Incomprehensible One, when the best children of Mankind, united to Him, will rise to the Kingdom that I have come to establish[1].

203.8

“May Your Kingdom come on earth as it is in Heaven”.

Desire its coming with all your strength. If it came, it would be the joy of the earth. The Kingdom of God in hearts, in families, among citizens and nations. Suffer, work, sacrifice yourselves for this Kingdom. Let the earth be a mirror reflecting the life of Heaven in each individual. It will happen. All this will happen one day. Centuries of tears and blood, of errors, persecutions, of darkness relieved by flashes of light radiating from the mystical Light of My Church will precede the moment in which the earth will possess the Kingdom of God. Oh! My Church: although a boat, it will never be sunk, as it is also a cliff unshakeable by breakers and will hold high the Light, My Light, the Light of God. And it will then be like the intense blazing of a star which, having reached the perfection of its existence, disintegrates, an immeasurable flower of the ethereal gardens, to breathe its existence and love at the feet of its Creator, in a rutilant throb. But it will most certainly come. And then there will be the perfect, blessed eternal Kingdom of Heaven.

203.9

“And may Your will be done on earth as it is in Heaven”.

The submission of one’s will to the will of another person can be accomplished only when one reaches perfect love for that creature. The submission of one’s will to God’s can be achieved only when one achieves possession of the theological virtues in a heroic degree. In Heaven, where everything is faultless, God’s will is done. You, children of Heaven, must learn to do what is done in Heaven.

203.10

“Give us today our daily bread”.

When you are in Heaven, God alone will be your nourishment. Beatitude will be your food. But here, you still need bread and since you are the children of God, it is only fair to say: “Father, give us some bread”. Are you afraid He will not hear you? Oh! No! Just think: If one of you has a friend and, if he finds out that he has no bread to offer another friend or relative, who has arrived in the middle of the night, and he goes to his friend saying: “Lend me three loaves, because a guest has arrived and I have nothing to give him to eat”, can he possibly hear his friend answer him from inside the house: “Do not bother me, I have already bolted the door and my children are already sleeping beside me. I cannot get up and give you what you want”? No. If he has gone to a true friend and if he insists, he will receive what he asks for. He would receive it even if he went to someone who was not a very good friend. He would be satisfied because of his insistence, as his friend, of whom he asked the favour, will hasten to give him what he wants, so that he may no longer be bothered.

But when you pray the Father, you do not turn to a friend of the earth, but you apply to the Perfect Friend Who is the Father of Heaven. That is why I say to you: “Ask, and it will be given to you, search, and you will find, knock and the door will be opened to you”. For the one who asks will receive, the one who searches always finds, the one who knocks will have the door opened to him. What father among you would hand his son a stone when he asked for bread? Or hand him a snake instead of a roasted fish? A father who did that to his own children would be a criminal. I have already told you and I will repeat it to convince you to be good and trustful. As a sound-minded person would not give a scorpion instead of an egg, with what greater bounty will God give you what you ask for! Because He is good, whereas you are more or less wicked. Ask, therefore, the Father for your bread with humble filial love.

203.11

“Forgive us our debts as we forgive those who are in debt to us”.

There are material debts and spiritual ones. There are also moral debts. The money or the goods that one has received as a loan and must give back, are a material debt. Esteem extorted and not given back and love wanted and not returned are a moral debt. To obey God, from Whom one would exact much giving Him very little, and to love Him are a spiritual debt. He loves us and is to be loved, as a mother, a wife, a son, from whom so much is exacted, are to be loved. A selfish man wants to receive, but does not give. But an egoist is poles apart from Heaven. We are in debt to everybody. From God to a relative, from a relative to a friend, from a friend to our neighbour, to a servant, to a slave, because they are all beings like ourselves. Woe to him who does not forgive! He will not be forgiven. God, out of justice, cannot remit the debt of a man who is in debt to Him, the Most Holy One, if man does not forgive his fellow man.

203.12

“Do not put us to the test, but save us from the Evil One”.

The man who did not feel the need to share the Passover supper with us, asked Me, less than a year ago: “What? You asked not to be tempted and to be helped against temptation?”. There were only the two of us… and I replied. Later we were four, in a lonely area, and I replied once again. But still to no avail, because when dealing with an unyielding spirit it is necessary to open a breach by demolishing the evil fortress of his stubbornness. And I will, therefore, repeat it once, ten times, one hundred times until everything is accomplished.

But since you are not hardened by strange doctrines or by even stranger passions, I beg you to pray thus. Pray with humbleness that God may avert temptations from you. Oh! humbleness! To know oneself for what one is! Without losing heart, but to know oneself! Say: “I may give in, even if I do not think I could do it, because I am but an imperfect judge of myself. Therefore, Father, if possible, deliver me from temptations by keeping me so close to You as not to allow the Evil One to harm me”. Because, remember, it is not God Who tempts you to evil things, but it is the Evil One who tempts you. Pray the Father that He may support your weakness so that it may not be led into temptation by the Evil One.

203.13

I have told you everything, My beloved ones. This is My second Passover among You. Last year we shared only our bread and the lamb. This year I give you My prayer. I will have other gifts for My future Passovers amongst you, so that, when I shall have gone where the Father wants Me, you may have a reminder of Me, the Lamb, at every feast of the Mosaic lamb.

Get up and let us go. We shall go back to town at dawn. Or rather: tomorrow, you, Simon, and you, My brother (and He points to Judas), will go to fetch the women and the boy. You, Simon of Jonah, and you all, will stay with Me until they come back. Then we shall all go to Bethany together.»

And they go down to Gethsemane, where they enter the house to rest.


Notes

  1. vous m’avez dit, par exemple en 62.2, 119.10, 149.3.
  2. retraite solitaire : celle de 164.3/4, dont les effets sont mis en évidence en 165.5.
  3. mon homonyme : Judas et Jude sont le même prénom, même si le français a voulu en donner des formes différentes.
  4. que je suis venu fonder : sur une copie dactylographiée, Maria Valtorta a écrit : “ Comme Jésus ‘a révélé le Père’ (Jn 1, 18) durant son ministère de Maître et de la manière dont il pouvait le révéler aux vivants, de même ce sera toujours par le Verbe, le Fils du Père, que les citoyens du Royaume de Dieu connaîtront Dieu. ”
  5. Je l’ai déjà dit en 172.7.
  6. j’ai répondu, en 69.5 ; j’ai répondu de nouveau, en 80.8/10.

Notes

  1. that I have come to establish. M.V. noted on typewritten copy: “As Jesus revealed the Father” (John 1:18) during his ministry as Master, and in the way He could reveal it to the living, it will still be through the Word, Son of the Father, that the citizens of the Kingdom of God will have knowledge of God.