Os Escritos de Maria Valtorta

221. Les préventions des apôtres à l’égard des païens et la parabole du fils difforme.

221. As prevenções dos apóstolos contra

221.1

« De Jabnia, est-ce que nous irons à Acron ? » demandent les apôtres.

Ils traversent une campagne très fertile où les blés dorment de leur dernier sommeil, sous le soleil, sous ce grand soleil qui les a fait mûrir, étendus en gerbes dans les champs fauchés et tristes comme autant d’immenses lits funèbres, maintenant qu’ils ne sont plus revêtus d’épis, mais de dépouilles qui attendent d’être transportées ailleurs.

Mais si les champs sont nus, les vergers sont en habits de fête : les fruits se hâtent de mûrir, ils passent du vert cru du fruit encore jeune au vert tendre, jaune, rosé, brillant comme la cire, du fruit qui arrive à maturité. Les figuiers ouvrent l’écrin de leurs fruits, en en faisant éclater la peau souple, le doux écrin du fruit-fleur et montrent, sous la fente verte-blanche ou violette et blanche, la gélatine transparente et criblée des petits grains rose foncé de la pulpe. Une brise légère agite les olives couleur de jade au milieu du feuillage vert argenté des oliviers. Solides sur leur pied, les noyers imposants présentent leurs fruits qui se gonflent sous la peluche de leur brou pendant que les amandes achèvent de mûrir dans leur enveloppe dont le velours se ride et change de couleur. Les vignes gonflent leurs grains et quelques grappes bien exposées com­mencent à prendre la couleur transparente de la topaze et du futur rubis des grains mûrs. Pendant ce temps, les cactées de la plaine ou des bas coteaux exultent sous les couleurs de jour en jour plus gaies des ovules de corail bizarrement posées par quelque joyeux décorateur au sommet des spatules charnues qui ressemblent à autant de mains ; ces dernières forment en se fermant des étuis piquants qui tendent vers le ciel les fruits qu’elles ont fait croître et mûrir.

Des palmiers isolés et des caroubiers en groupe rappellent déjà l’Afrique toute proche. Les premiers font résonner les casta­gnettes de leurs feuilles dures en éventail et les caroubiers habillés de vert foncé plastronnent, tout fiers de leur revêtement somptueux. Des chèvres blanches ou noires, grandes, agiles, aux longues cornes recourbées, aux yeux doux et vifs broutent les cactées et donnent l’assaut aux agaves charnus, à ces énormes pinceaux de feuilles dures et épaisses qui ont l’air d’artichauts ouverts au milieu desquels se dresse le candélabre de cathédrale formé par leur tige géante aux sept bras sur lesquels flamboie une fleur jaune et rouge au parfum agréable. L’Afrique et l’Europe se donnent la main pour recouvrir le sol de splendeurs végétales.

221.2

Le groupe des apôtres vient de quitter la plaine pour prendre un sentier qui gravit une colline littéralement couverte de vignes, sur cette côte qui regarde la mer. Le sol pierreux et calcaire, permet au raisin, nourri par le soleil, d’élaborer un nectar précieux par la transformation de sa sève en véritable sirop. Et voilà qu’ils découvrent la mer, ma mer, la mer de Jean, la mer de Dieu. Elle se montre dans sa draperie démesurée de crêpe de soie bleue et elle parle de lointain, d’infini, de puissance, chantant avec le ciel et le soleil le trio des gloires de la création. Et la plaine se déploie tout entière, dans toute la beauté de ses ondulations, avec ses semblants de collines peu élevées qui succèdent à des zones plates, à des dunes dorées, jusqu’aux villes et aux villages du bord de mer dont la blancheur contraste avec l’azur de la mer.

« Comme c’est beau ! Comme c’est beau ! S’extasie Jean à mi-voix.

– Mon Seigneur, ce garçon se nourrit d’azur : tu dois l’y destiner. Il paraît voir son épouse quand il voit la mer ! » dit Pierre qui ne voit pas beaucoup de différence entre les eaux de la mer et celles du lac.

Il rit d’un air bon enfant.

« Oui, il a déjà sa destinée, Simon. Vous avez tous votre destin.

– Eh bien ! Et moi, où m’enverras-tu ?

– Oh, toi !…

– Dis-le-moi. Sois gentil !

– Dans un endroit plus grand que ta ville, la mienne, Magdala et Tibériade réunies.

– Je vais m’y perdre !

– N’aie pas peur. Tu ressembleras à une fourmi sur un grand squelette. Mais par tes allées et venues inlassables, tu ressusciteras le squelette.

– Je n’y comprends rien… Sois plus clair.

– Tu comprendras, tu comprendras !… »

Jésus sourit.

« Et moi ?

– Et moi ? »

Tous veulent savoir.

« Voici comment je ferai. »

Jésus se penche – ils se trouvent le long de la rive tout en gravier d’un torrent au milieu duquel l’eau est encore assez profonde – et il prend une poignée de graviers très fins. Il la jette en l’air et elle s’éparpille dans toutes les directions.

« Voilà : il n’y a que ce caillou-ci qui soit resté dans mes cheveux. Vous aussi, vous serez dispersés de la même manière.

– Et toi, frère, tu représentes la Palestine n’est-ce pas ? demande sérieusement Jacques, fils d’Alphée.

– Oui.

– Je voudrais savoir quel sera celui qui restera en Palestine, demande encore Jacques.

– Prends ce caillou, en souvenir. »

Jésus donne le caillou resté accroché à ses cheveux à son cousin Jacques, en souriant.

« Ne pourrais-tu pas me laisser en Palestine ? dit Pierre. Je suis le plus apte parce que je suis le moins débrouillard ; dans notre maison, encore, je sais me retourner. Mais, au dehors !…

– Tu es le moins indiqué, au contraire, pour rester ici.

221.3

Vous avez des préventions contre le reste du monde et vous croyez qu’il est plus facile d’évangéliser dans des pays de fidèles que dans des pays d’idolâtres et de païens, alors que c’est justement le contraire. Réfléchissez à ce que vous offre la vraie Palestine, aussi bien dans ses classes élevées que, à un moindre degré, dans son peuple, et voyez comme ici, en un lieu où le nom de la Palestine est haï et le vrai sens du nom de Dieu inconnu, nous n’avons certainement pas été accueillis plus mal qu’en Judée, en Galilée ou dans la Décapole. Alors vos préventions tomberont et vous verrez que j’ai raison de dire qu’il est plus facile de convaincre des gens qui ignorent le vrai Dieu que les membres du peuple de Dieu, car ce sont des idolâtres subtils, coupables, qui, dans leur orgueil, se croient parfaits et entendent rester tels qu’ils sont.

Que de pierres précieuses, que de perles mon œil voit là où vous ne voyez que la terre et la mer ! La terre des multitudes qui ne sont pas la Palestine. La mer de l’humanité qui n’est pas la Palestine et qui ne demande, comme mer, qu’à accueillir les chercheurs pour leur donner ces perles et, comme terre, qu’on la fouille pour livrer les pierres précieuses. Il y a des trésors partout, mais il faut les chercher. Toute motte de terre peut receler un trésor et nourrir une semence, toute profondeur peut cacher une perle. Mais quoi ? prétendriez-vous donc que la mer ravage ses profondeurs par des tempêtes horribles pour arracher à leurs bancs les huîtres perlières, pour les ouvrir par le choc des vagues et les offrir ensuite sur le rivage aux paresseux qui ne veulent pas faire d’effort, aux pusillanimes qui ne veulent pas s’exposer au danger ? Prétendriez-vous que la terre transforme en un arbre un grain de sable pour vous donner des fruits sans semence ? Non, mes chers amis. Cela exige de la fatigue, du travail, de la hardiesse. Et par-dessus tout, il faut ne pas avoir de préventions.

221.4

Je le sais, vous désapprouvez, les uns plus, d’autres moins, ce voyage en pays philistin. Même les gloires que rappellent ces terres, les gloires d’Israël qui parlent de ces champs fécondés par le sang des hébreux répandu pour faire d’Israël une grande nation, de ces villes qui furent arrachées une à une aux mains de ceux qui les possédaient, pour couronner Juda et en faire une nation puissante, rien de cela ne peut vous faire aimer ce pèlerinage. Et je ne vous parle pas non plus de l’idée de préparer le terrain à recevoir l’Evangile et de l’espérance de sauver des âmes : cela ne peut vous convaincre. Je ne mets pas cela au nombre des raisons que je présente à votre esprit pour vous faire considérer le bien-fondé de ce voyage. Cette pensée vous dépasse encore trop. Vous y parviendrez un jour. Alors vous direz : “ Nous nous imaginions que c’était un caprice ou une prétention, nous croyions que c’était un manque d’amour du Maître à notre égard de nous faire aller si loin, par des chemins longs et pénibles, au risque de passer de très mauvais moments. Or c’était, au contraire, de l’amour, c’était de la prévoyance, c’était pour nous aplanir la route maintenant que nous ne l’avons plus et que nous nous sentons encore plus perdus. C’est qu’alors nous étions comme des sarments qui poussent dans tous les sens, mais qui savent que la vigne les nourrit et qu’il y a toujours auprès d’eux l’échalas robuste qui peut les soutenir ; en revanche, nous sommes aujourd’hui des sarments qui doivent créer une tonnelle tout seuls, en tirant, oui, leur nourriture du cep de la vigne, mais sans plus de tuteur pour s’y appuyer. ” C’est ce que vous direz, et alors vous me remercierez.

D’ailleurs, n’est-il pas beau de s’en aller ainsi, en laissant tomber des étincelles lumineuses, des notes d’une musique céleste, des corolles qui viennent du Ciel, des parfums de vérité au service et à la louange de Dieu sur des terres enveloppées de ténèbres, sur des cœurs muets, sur des âmes stériles comme des déserts, pour vaincre les puanteurs du Mensonge, et de le faire ensemble, moi et vous, vous et moi, le Maître et les apôtres, en n’étant tous qu’un seul cœur, un seul désir, une seule volonté ? Pour que Dieu soit connu et aimé, pour que Dieu rassemble toutes les nations sous son étendard, pour que, là où il est, tous se trouvent avec lui. C’est l’espérance, le désir, la faim de Dieu ! Et c’est l’espérance, le désir, la faim des âmes qui, elles, ne sont pas de races différentes, mais qui appartiennent à une unique race : celle que Dieu a créée, car étant toutes filles du Dieu unique, elles ont les mêmes désirs, la même espérance, la même faim du Ciel, de la Vérité, de l’Amour réel…

221.5

Il semble que des siècles d’erreur ont changé l’instinct des âmes. Mais non. L’erreur enveloppe les âmes parce qu’elles ont fusionné avec la chair et subissent l’effet du poison que Satan a inoculé à l’animal-homme. C’est ainsi que l’erreur peut envelopper le cœur, parce qu’il est lui aussi greffé sur la chair et en subit les poisons. La triple concupiscence mord les sens, le sentiment et la pensée. Mais l’âme n’est pas greffée sur la chair. Elle sera étourdie par les coups que Satan et la concupiscence lui assèneront. Elle sera presque aveuglée par les murs que dresse devant elle la chair et par les éclaboussures du sang bouillant de l’animal-homme dans lequel elle est répandue, mais elle n’a pas changé son aspiration vers le Ciel, vers Dieu. Elle ne peut changer.

Voyez-vous l’eau pure de ce torrent ? Elle est descendue du ciel et elle retournera au ciel par évaporation de l’eau sous l’influence du vent et du soleil. Elle descend et elle remonte. L’élément ne se détruit pas, mais revient à son origine. L’âme revient à son origine. Si cette eau au milieu des pierres pouvait parler, elle vous dirait qu’elle aspire à remonter là-haut pour que les vents la poussent à travers les beaux champs du firmament, fraîche, blanche, ou encore rosée à l’aurore et cuivrée au coucher du soleil, ou violette comme une fleur au crépuscule qui se pare des premières étoiles. Elle vous dirait qu’elle voudrait servir de crible aux astres qui regardent à travers les éclaircies des cirrus pour rappeler le Ciel aux hommes, ou bien de voile à la lune pour l’empêcher de voir les horreurs de la nuit, au lieu d’être ici, enserrée entre les rives du torrent, menacée de se transformer en boue, contrainte de connaître les unions des couleuvres et des crapauds alors qu’elle aime tant la liberté solitaire de l’atmosphère. De même les âmes, si elles osaient parler, diraient toutes la même chose : “ Donnez-nous Dieu ! Donnez-nous la vérité ! ” Mais elles ne le font pas, car elles savent que l’homme ne remarque pas, ne comprend pas ou tourne en dérision la supplication des “ grands mendiants ”, des âmes qui cherchent Dieu pour apaiser leur effroyable faim. La faim de la vérité.

221.6

Ces idolâtres, ces romains, ces athées, ces malheureux que nous rencontrons sur notre route et que vous rencontrerez toujours, ces gens méprisés à cause de leur désir de Dieu, que ce soit par politique, par égoïsme de la famille ou par quelque hérésie née d’un cœur dépravé et qui a proliféré dans des nations, ces gens ont faim. Ils ont faim ! Et j’ai pitié d’eux. Etant Celui que je suis, pourrais-je ne pas en avoir pitié ? Si je pourvois à la nourriture de l’homme et du passereau parce que j’en ai pitié, pourquoi n’aurais-je pas pitié des âmes devant lesquelles Satan a dressé des obstacles pour les empêcher d’appartenir au vrai Dieu et qui tendent les bras en clamant : “ Nous avons faim ! ” ? Vous les croyez mauvaises, sauvages, incapables d’arriver à aimer la religion de Dieu, et Dieu lui-même ? Vous êtes dans l’erreur. Ce sont des âmes qui attendent amour et lumière.

Ce matin, nous avons été réveillés par les bêlements menaçants du bouc qui voulait chasser ce gros chien, venu pour me flairer. Et vous avez ri en voyant comment le bouc pointait ses cornes menaçantes, après avoir arraché la corde qui l’attachait à l’arbre sous lequel nous dormions. D’un bond, il s’est interposé entre moi et le chien sans penser qu’il pouvait être attaqué et égorgé par le molosse en un combat inégal. Il en est de même des peuples que vous prenez pour des boucs sauvages : ils sauront se dresser courageusement pour défendre la foi au Christ quand ils auront appris que le Christ est amour et qu’il les invite à sa suite. Il les invite. Oui. Et vous devez les aider à venir.

221.7

Ecoutez une parabole.

Un homme se maria et eut plusieurs enfants de son épouse. Mais l’un d’eux naquit avec un corps difforme et paraissait être d’une autre race. L’homme le considéra comme un déshonneur et ne l’aima pas, bien que cet enfant soit innocent. Négligé, ce dernier grandit parmi les serviteurs de la plus basse condition ; c’est pourquoi il était inférieur même en pensée à ses frères. Sa mère, morte en lui donnant le jour, n’était plus là pour adoucir la dureté de son père, empêcher le mépris de ses frères, corriger les idées fausses nées dans la pensée inculte du garçon. C’était une petite bête sauvage qu’on supportait difficilement près de la maison des enfants que le père aimait.

C’est ainsi que l’enfant devint un homme. Sa raison se développa tardivement, mais finit par arriver à la maturité. Il comprit alors que ce n’était pas être fils que de vivre dans les étables, recevoir un quignon de pain, un vêtement en guenilles et jamais le moindre baiser, le moindre mot, la moindre invitation à entrer dans la maison paternelle. Il en souffrait grandement et gémissait dans sa tanière : “ Père ! Père ! ” Il mangeait son pain, mais rien n’apaisait la faim de son cœur. Il se couvrait de son vêtement, mais il lui restait un grand froid au cœur. Il avait pour amis les animaux et quelques personnes du village qui le prenaient en pitié. Mais la solitude du cœur était son lot. “ Père ! Père ! ”… Ce cri ne cessait d’arriver aux oreilles des serviteurs, de ses frères, de ses concitoyens. C’était comme s’il avait perdu la raison. Et on l’appelait “ le fou ”.

Finalement, un serviteur osa aller le trouver alors qu’il était devenu quasiment une bête, et il lui dit :

“ Pourquoi ne te jettes-tu pas aux pieds de ton père ? ”

“ Je le ferais bien, mais je n’ose pas… ”

“ Pourquoi ne viens-tu pas à la maison ? ”

“ Cela me fait peur. ”

“ Mais voudrais-tu le faire ? ”

“ Oh oui ! Car c’est de cela que j’ai faim, sans cela, je me sens glacé et seul comme dans un désert. Mais je ne sais pas comment on vit dans la maison de mon père. ”

Le bon serviteur se mit alors à l’instruire, à le rendre plus présentable, à le délivrer de la terreur d’être mal vu de son père. Il lui disait :

“ Ton père t’aimerait bien, mais il ne sait pas si, toi, tu l’aimes. Tu le fuis toujours… Enlève à ton père le remords d’avoir été trop sévère et sa douleur de te savoir vagabond. Viens. Aujourd’hui, tes frères eux-mêmes ne veulent plus te mépriser parce que je leur ai raconté ta peine. ”

Et le pauvre fils s’avança un soir, conduit par le bon serviteur, vers la maison de son père et il cria :

“ Père, je t’aime ! Laisse-moi entrer… ”

Le père, vieux et triste, qui songeait à son passé et à son avenir éternel, sursauta au son de cette voix, et il dit :

“ Ma douleur s’apaise enfin, car, dans la voix de mon fils difforme, j’ai entendu la mienne et son amour prouve que son sang est mon sang et sa chair ma chair. Qu’il vienne donc prendre sa place parmi ses frères et que soit béni le bon serviteur qui a rendu complète ma famille en replaçant le fils rejeté au milieu de tous les enfants du père. ”

221.8

Cela, c’est la parabole. Mais pour ce qui est de son application, vous devez penser que Dieu est le Père de ceux qui sont atteints d’une difformité spirituelle : les schismatiques, les hérétiques, les séparés. Il a été contraint à la rigueur à cause des difformités qu’ils ont eux-mêmes voulues. Mais son amour n’a jamais fléchi. Il les attend. Amenez-les-lui. C’est votre devoir.

Je vous ai appris à dire : “ Notre Père, donne-nous aujourd’hui notre pain. ” Mais savez-vous ce que veut dire ce “ notre ” ? Il ne s’agit pas de vous douze en tant que disciples du Christ. Il s’agit de vous en tant qu’hommes. Cette demande, vous la faites pour tous les hommes, présents ou futurs. Pour ceux qui connaissent Dieu comme pour ceux qui ne le connaissent pas. Pour ceux qui aiment Dieu et son Christ comme pour ceux qui ne l’aiment pas ou l’aiment mal. La prière que j’ai mise sur vos lèvres vaut pour tous. C’est votre ministère. Vous qui connaissez Dieu, son Christ, et les aimez, vous devez prier pour tous.

Je vous ai dit que ma prière est universelle et qu’elle durera autant que la terre. Mais vous, vous devez prier dans un esprit universel, en unissant vos voix et vos cœurs d’apôtres et de disciples de l’Eglise de Jésus aux voix et aux cœurs qui appartiennent à d’autres Eglises, qui seront chrétiennes, mais pas apostoliques. Et insistez, puisque vous êtes frères — vous dans la maison du Père, eux en dehors de la maison du Père commun avec leur faim et leur nostalgie —, jusqu’à ce que soit donné, à eux comme à vous, le vrai “ pain ” — c’est-à-dire le Christ du Seigneur — servi sur les tables apostoliques, et non sur d’autres où il est mêlé à des aliments impurs. Insistez, tant que le Père n’a pas dit à ces frères “ difformes ” : “ Ma douleur s’apaise parce qu’en vous, dans votre voix, j’ai entendu la voix et les paroles de mon Fils unique et premier-né. Que soient bénis ces serviteurs qui vous ont amenés à la maison de votre Père pour que ma famille soit complète. ” Serviteurs d’un Dieu infini, vous devez mettre l’infinité dans toutes vos intentions. Avez-vous compris ?

221.9

Voici Jabnia. Autrefois, l’Arche est passée par ici pour aller à Akron qui ne put la garder et l’envoya à Bet-Shémesh. L’Arche revint à Akron. Jean, viens avec moi. Quant à vous, restez à Jabnia et sachez réfléchir et parler. Que la paix soit avec vous. »

Et Jésus s’en va avec Jean et le bouc qui, en bêlant, les suit comme un chien.

221.1

– De Jábnia iremos a Acron? –perguntam, quando vão indo por uma campina muito fértil, onde os trigais estão dormindo o seu último sono ao sol, ao grande sol que os fez amadurecer, estendidos em feixes pelos campos roçados, e tristes como imensos leitos fúnebres, agora que não estão mais vestidos de espigas, mas de toneladas de trigo, esperando ser transportadas para outro lugar.

Mas, se os campos estão despojados, os pomares estão com veste de festa, com os frutos apressando-se para amadurecer, passando do verde ainda duro das frutinhas, para o mais tenro, amarelado ou rosado, tornado lustroso como por uma cera do fruto quando fica maduro, ou então os figos, abrindo os escrínios, arrebentando, em sua pele elástica, o muito doce escrínio do fruto-flor, e mostrando, para lá da fenda verde-branca, ou roxa e branca, a gelatina transparente e coberta de sementinhas mais escuras do que a polpa. As oliveiras, a qualquer ventinho leve, sacodem as suas gotas ovais de jade, presas a um pecíolo fino, por entre o verde prateado de suas ramagens, e as nogueiras solenes, conservam firmes os seus pedúnculos, os seus frutos, que incham por entre a casca felpuda, enquanto os amendoais acabam de amadurecê-los dentro do invólucro, que enruga o seu veludo e muda a cor dele, e as videiras entumecem seus bagos, ou já há até algum cacho, situado em posição favorável, que se atreve já até a acenar para o topázio transparente e para o rubi futuro do cacho maduro, enquanto as cactáceas da planície ou das encostas próximas se alegram com suas decorações, de dia para dia mais vivas, com seus óvulos de coral, que foram artisticamente colocados por algum alegre decorador no vértice das espátulas polpudas, que parecem mãos, fechadas em pequenas bainhas pungentes que estendem para o céu os frutos que elas criaram e amadureceram.

Palmeiras isoladas e alfarrobeiras viçosas fazem que nos lembremos muito da vizinha África e, enquanto as primeiras fazem ressoar as castanholas de suas folhas duras como um pente redondo, as outras já se vestiram de um esmalte verde escuro e ficam empertigadas, em sua compostura, trajadas com uma veste muito bela. Cabras louras e cabras negras, altas, ágeis, com longos chifres recurvos, de olhos mansos e atentos, estão pastando cactáceas, assaltando as piteiras carnosas e estes enormes pincéis de folhas duras e grossas que, como alcachofras abertas a partir do centro do coração, irrompem do candelabro da catedral, do caule gigante com sete braços, sobre o qual está em chamas a flor amarela e vermelha de agradável perfume.

A África e a Europa se dão as mãos, ao cobrirem o solo de belezas vegetais

221.2

e, mal o grupo dos apóstolos deixa a planície para tomar um caminho que vai subindo por uma colina literalmente coberta de vinhedos, nesta sua encosta virada para o mar, — costa pedregosa, calcária, sobre a qual a uva vai tornar-se uma coisa preciosa, provinda da transformação de seu suco em xarope — eis que o mar, o meu mar, o mar de João, o mar de Deus, se mostra em sua vestimenta de seda rugosa e azul, e fala das lonjuras, do infinito, do poder, enquanto canta com o céu e com o sol o trio das glórias criadoras. E a planície se ostenta toda, em toda a sua ondulada beleza, como imitações de colinas com poucos metros de altura, misturadas com áreas planas, com dunas de ouro, até às cidades e povoados da beira-mar, brancas em contraposição ao azul.

– Como é belo! Como é belo! –murmura, extático, João.

– Mas, meu Senhor! Este rapaz vive de azul. Deves destiná-lo a ele. Parece estar vendo a esposa, quando vê o mar! –diz Pedro, que não faz muita diferença entre a água do mar e a do lago. E ri, bondosamente.

– Ele já está destinado, Simão. Todos vós tendes o vosso destino.

– Oh! Que bom! E a mim, para onde me mandas?

– Oh! Tu!…

– Dize-o a mim, sê bom!

– Para um lugar maior do que a tua e a minha cidade juntas, do que Magdala e Tiberíades juntas.

– Lá, então, eu me perderei.

– Não tenhas medo. Ficarás parecendo uma formiga sobre um grande esqueleto. Mas, indo e vindo, incansavelmente, ressuscitarás o esqueleto.

– Não estou entendendo nada. Fala mais claro.

– Entenderás, entenderás!… –e Jesus sorri.

– E eu?

– E eu?

Todos querem saber.

– Eu farei assim.

Jesus se inclina — estão ao longo da beira saibrosa de uma torrente, ainda muito cheia d’água no seu centro — e apanha um punhado de saibro muito fino. Depois o joga para o ar e ele cai, esparramando-se em todas as direções:

– Vede aqui. Só este grãozinho de areia me ficou por entre os cabelos. Vós também assim sereis espalhados.

– E Tu, meu irmão, representas a Palestina, não é? –pergunta sério, Tiago de Alfeu.

– Sim.

– Eu queria saber quem será o que vai ficar na Palestina –pergunta ainda Tiago.

– Toma este grãozinho de lembrança –e Jesus dá o grãozinho, que ficou entre os seus cabelos, ao seu primo Tiago, e sorri.

– Não poderias deixar-me na Palestina? Eu sou o mais apto, porque sou o mais grosseiro e, em nossa casa, eu ainda me viro. Mas fora!… –diz Pedro.

– Tu, pelo contrário, és o menos apto para ficares aqui.

221.3

Em vós existe uma prevenção contra o resto do mundo, e achais que é mais fácil evangelizar em terras de fiéis, do que nas dos idólatras e pagãos. Mas é justamente o contrário. Se refletísseis sobre o que nos oferece a verdadeira Palestina, em suas classes altas e também, ainda que menos, em seu povo, e se pensásseis que aqui, nos lugares em que o nome da Palestina é odiado, também o é o de Deus, desconhecido em sua verdadeira expressão, e aqui fomos recebidos, certamente não pior do que na Judeia, na Galileia, na Decápole, as vossas prevenções cessariam, e vós veríeis que é bem verdade o que Eu digo, ao dizer que é mais fácil convencer aos que não conhecem ao Deus Verdadeiro, do que aos do Povo de Deus, com sua idolatria cheia de sofismas, culpados mas que, orgulhosamente, ainda se julgam perfeitos, e que o que são querem continuar a ser. Quantas pedras preciosas, quantas pérolas os meus olhos estão vendo, onde vós só vedes terra e mar!

A terra das multidões que não são Palestina. O mar da Humanidade, que não é Palestina, e que, como mar, não pede mais que acolher os que procuram, para que lhes sejam dadas essas pérolas e que, como terra, só pede para ser rebuscada, para que ela deixe que suas pedras preciosas sejam apanhadas. Os tesouros estão por toda parte. Mas é preciso procurá-los. Cada torrão pode estar escondendo um tesouro, e estar nutrindo uma semente, todas as profundidades podem estar escondendo uma pérola. E então? Pretendereis talvez que o mar entrasse em uma grande perturbação em seu fundo, com grandes borrascas, até ao ponto de arrancar aos barrancos submarinos as ostras perolíferas, para abri-las depois sob o peso da batida de seus vagalhões, e oferecê-las assim, na praia, aos preguiçosos e aos medrosos que não querem correr perigos? Pretenderíeis que a terra fizesse uma planta de um grão de areia, e vos desse frutos, sem que désseis a ela uma semente? Não, meus queridos! É preciso esforço, trabalho, ousadia. Mas, sobretudo, não devem existir prevenções.

221.4

Vós, Eu o sei, desaprovais, uns mais, outros menos, esta viagem por entre os filisteus. Nem mesmo as glórias, que estas terras nos recordam, as glórias de Israel de que nos falam estes campos, fecundados pelo sangue hebreu derramado pela grandeza de Israel, daquelas cidades que foram arrebatadas uma por uma das mãos dos que as dominavam, para coroar com elas a Judá, e fazer com elas uma nação poderosa, são capazes de fazer-vos amar esta peregrinação E não vos digo que não vale para isso nem a ideia de estar preparando o terreno para que seja acolhido o Evangelho e a esperança de salvar espíritos. Nem vos quero dizer, entre as razões que apresento às vossas mentes, o quanto foi conforme a justiça esta viagem.

Está ainda por demais acima de vós este pensamento. A ele chegareis um dia. E, então, direis: “Nós pensávamos que fosse um capricho, pensávamos que fosse uma pretensão, pensávamos que fosse pouco amor do Mestre para conosco aquilo de ficar fazendo-nos andar por tão longe, por caminhos longos e difíceis, até correndo o risco de passar por situações perigosas. Mas, ao contrário, era amor, era previsão, era um aplainar de caminho para agora, que não o temos mais e que nos sentimos ainda mais desnorteados. Porque naquele tempo éramos como uns sarmentos, que vão para todas as direções, mas sabem que quem os está alimentando é a videira, e que ali perto está sempre a estaca robusta que a pode amparar, e agora somos sarmentos que devem criar trepadeira por si mesmos, tirando alimento, sim, da cepa da videira, mas sem terem mais a estaca a que se apoiarem.” Isto é o que vós direis e, então Me agradecereis.

E, além disso!… Não é bonito irmos assim, deixando cair centelhas de luz, notas de música, corolas celestes, perfumes da verdade, a serviço e em louvor de Deus, sobre regiões envoltas nas trevas, em corações mudos, sobre espíritos áridos como desertos, para vencermos os fedores da Mentira, e fazermos isso juntos, assim, Eu e vós, o Mestre e os Apóstolos, todos um só coração, um só desejo, uma só vontade? Que Deus seja conhecido e amado. Que Deus recolha todos os povos debaixo do seu pavilhão. Que onde ele estiver, todos estejam. Esta é a esperança, o desejo, a fome de Deus e esta é a esperança, a desejo, a fome dos espíritos, pois não são eles de raças diversas, mas são de uma única raça: a raça que Deus cria. E que, sendo todos filhos de um único Deus, têm os mesmos desejos, as mesmas esperanças, a mesma fome do Céu, da Verdade, do Amor real…

221.5

Parece que séculos de erro mudaram o instinto dos espíritos. Mas não é assim. O erro envolve as mentes. Porque as mentes estão unidas à carne, e se ressentem do veneno que foi inoculado por satanás na parte animal do homem. E assim o erro pode envolver o coração, porque também ele está inserido na carne, e se ressente dos tóxicos que estão nela. A tríplice concupiscência morde os sentidos, os sentimentos e o pensamento. Mas o espírito não está inserido na carne. E ficará atordoado pelos socos que satanás e a concupiscência lhe dão. Ele ficará quase cegado pelos baluartes da carne e pelos borrifos de sangue fervente do animal-homem, no qual ele está entranhado. Mas não mudou o seu desejo do Céu, de Deus. Não pode mudar.

Estais vendo a água pura desta torrente? Ela desceu do céu, e ao céu voltará, por meio das evaporações das águas, sob a ação do vento e do sol. Desce e torna a subir. O elemento não se consome, mas volta às suas origens.

O espírito volta às origens. Esta água que está aqui entre estas pedras, se soubesse falar, vos diria que deseja voltar ao alto, para ser impelida pelos ventos, através dos belos campos do firmamento, leve, branca ou também cor de rosa, nas auroras, ou cor de cobre pálido, ao pôr do sol, ou arroxeada como uma flor nos crepúsculos, quando as estrelas já estão presentes; e ela vos diria que gostaria de servir de crivo para as estrelas, que ficam olhando através das clareiras dos cirros, a fim de fazer que os homens se lembrem do Céu ou, então, de véu para que a Lua não veja as maldades da noite, em vez de ficar aqui encerrada em diques, ameaçada de ser transformada em lama, constrangida a ficar vendo conúbios de cobras e de rãs, quando ela ama tanto a liberdade solitária, na atmosfera. Também os espíritos, se ousassem falar, diriam todos a mesma coisa: “Dai-nos Deus! Dai-nos a Verdade!” Mas não o dizem porque sabem que o homem não lhes presta atenção, não os compreende, ou zomba da súplica dos “grandes mendicantes”, dos espíritos que procuram a Deus, por causa de sua tremenda fome. A fome da Verdade.

221.6

Estes idólatras, estes romanos, estes ateus, estes infelizes que, ao andar encontramos e que sempre encontrareis, estes desprezados em seus desejos de Deus, ou por política, ou por um egoísmo familiar, ou por uma heresia nascida de um coração podre, e proliferada numa nação, eles têm fome. Eles estão com fome! Eu tenho piedade deles. E, não teria Eu piedade, sendo Este que sou? Se Eu provejo o alimento para o homem e para o pássaro, tendo piedade deles, porque não iria Eu ter piedade dos espíritos, para os quais se colocaram obstáculos para não serem do Verdadeiro Deus, e que estendem os braços de seus espíritos, dizendo: “Estamos com fome!”? Achais que eles são maus? Que sejam uns selvagens? Incapazes de chegarem a amar a Religião de Deus e a Deus? Estais enganados. São espíritos à espera de amor e de luz.

Esta manhã fomos despertados pelos berros ameaçadores do bode, que queria afugentar aquele canzarrão, que veio me farejar. E vós ficastes rindo, olhando como o bode fazia movimentos ameaçadores com os seus chifres, depois de ter arrebentado a cordinha com que estava amarrado na árvore, debaixo da qual nós dormíamos, vindo colocar-se entre Mim e o cão, com apenas um salto, sem pensar que podia ser atacado e degolado por aquele molosso, numa luta desigual, em defesa de Mim. Igualmente os povos, que a vossos olhos parecem bodes selvagens, saberão lançar-se corajosamente na defesa da fé em Cristo, quando ficarem sabendo que Cristo é Amor, que os convida a acompanhá-lo. Convida-os. Sim. E vós deveis ajudá-los a vir.

221.7

Ouvi uma parábola.

Um homem se casou, tendo tido muitos filhos de sua mulher. Mas um deles nasceu defeituoso no corpo e, pelas aparências, era de raça diferente. O homem achou aquilo uma desonra e não teve amor para com ele, ainda que o filho fosse inocente. O menino cresceu sem ser cuidado, entre os mais desclassificados dos servos e por isso até os irmãos o consideravam inferior a eles. A mãe, tendo morrido ao dá-lo à luz, não podia controlar a dureza do pai, nem impedir o desprezo dos irmãos, corrigir as ideia s erradas, nascidas do pensamento selvagem do menino. Ele era uma pequena fera, mal suportada naquela casa pelos filhos que eram estimados.

O menino assim tornou-se homem. E, tendo chegado ao uso da razão com algum atraso, foi atingindo finalmente a maturidade e compreendeu que não era ser filho viver daquele modo nos currais, receber um pedaço de pão e uma veste rasgada e nunca um beijo, nunca uma palavra, nunca um convite para entrar na casa paterna. E ele sofria, sofria, gemendo em sua toca: “Pai! Pai!” E mordia o seu pão, mas ficava com uma grande fome em seu coração. Cobria-se com a veste, mas um grande frio lhe ficava no coração. Tinha por amigos os animais e alguns piedosos da região. Mas tinha a solidão em seu coração. “Pai! Pai!”… Ouviam-no os servos, os irmãos, os concidadãos, gemendo sempre daquele modo, como louco. É “louco”, diziam.

Enfim um servo ousou ir até ele, que já se tinha tornado como uma fera, e lhe disse: “Por que não te vais jogar aos pés do pai?” “Eu o faria, mas não tenho coragem.” “Por que não vais para casa?” “Eu tenho medo.” “Mas, tu gostarias de ir?” “Oh! Sim! Porque é disso que eu tenho fome, e por isso que eu tenho frio e me sinto sozinho como num deserto. Mas eu nem sei como se vive na casa de meu pai.” Aquele servo bom começou, então, a instruí-lo, a torná-lo melhor de aparência, a tirar-lhe aquele horror de ser malvisto pelo pai, dizendo-lhe: “Teu pai te quereria, mas não sabe se gostas dele. Tu o evitas sempre… Tira de teu pai o remorso por ter agido de um modo severo demais e o pesar dele por saber que vives fora de casa. Vem. Os irmãos também não querem mais zombar de ti, porque eu narrei-lhes a tua dor.”

E certa tarde o filho foi, guiado por aquele servo bom, à casa do pai, e gritou: “Meu pai, eu te amo! Deixa-me entrar!…”

O pai, que, já velho e triste, estava pensando em seu passado e em seu futuro eterno, soluçou, ao ouvir aquela voz, e disse: “A minha dor se atenua, afinal, porque na voz do filho deficiente eu ouvi a minha, e o amor dele é prova de que ele é sangue do meu sangue, e carne da minha carne. Que ele venha, pois, tomar o seu lugar junto aos seus irmãos, e bendito seja o servo bom que fez ficar completa a minha família, pondo o filho rejeitado no meio de todos os filhos do pai.”

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Esta é a parábola. Mas na aplicação dela vós deveis pensar que o Pai dos deficientes espirituais é Deus — porque deficientes espirituais são os cismáticos, os hereges, os separados, — e Deus foi constrangido a usar de rigor pelas deficiências voluntárias, que eles mesmos quiseram. Mas o amor dele nunca falha no que promete. Ele os espera. Levai-os a Ele. É o vosso dever.

Eu já vos ensinei a dizer: “Dai-nos hoje o nosso pão, ó Pai nosso.” Mas, sabeis vós o que quer dizer “nosso”?

Não quer dizer vosso, de vós doze. Não é vosso, como discípulos de Cristo. Mas é vosso como homens. Para os presentes e para os futuros. Para os que conhecem a Deus e para os que não o conhecem. Para os que amam a Deus e ao seu Cristo, e para os que não o amam ou o amam mal. Eu pus sobre os vossos lábios a oração por todos. Eu vos disse que a minha oração é universal e que durará, enquanto durar a terra. Mas vós deveis rezar universalmente, unindo as vossas vozes e os vosso corações de apóstolos e discípulos da Igreja de Jesus àquelas e àqueles que pertencem a outras Igrejas, que serão cristãs mas não apostólicas. E deveis insistir, porque sois irmãos, vós na casa do Pai, eles fora da casa do Pai comum, com a sua fome, sua saudade, até que seja dado a eles, como a vós o “pão” verdadeiro, que é o Cristo do Senhor, servido nas mesas apostólicas, e não em outras mesas em que é servido misturado com alimentos impuros. Perseverai, até que o Pai tenha dito a estes irmãos “deficientes”: “A minha dor se atenua em vós, em vossa voz Eu ouvi a voz e as palavras do meu Unigênito e Primogênito. Sejam benditos os servos, que vos trouxeram à Casa do vosso Pai, para que a minha Família fique completa.” Servos de um Deus infinito, deveis pôr a infinidade em todas as vossas intenções.

Entendestes?

221.9

Eis Jábnia. Certa vez, daqui foi levada a Arca para Acron, que não pôde guardá-la, e a remeteu para Betsames. A Arca torna a ir a Acron. João, vem comigo. Vós permanecei em Jábnia e sabei refletir e falar. A paz esteja convosco.

E Jesus lá se vai com João e com o bode que, berrando, vai também atrás deles, como um cão.