Os Escritos de Maria Valtorta

223. Un discours de Jésus évite que des pillards s’en prennent à une caravane nuptiale.

223. Um sermão de Jesus evita o assalto

223.1

« Là où nous allons nous rendre, c’est moi qui vais parler », dit le Seigneur, tandis que la troupe s’enfonce progressivement dans des vallées qui partent à l’assaut de la montagne par des chemins difficiles, caillouteux, étroits, qui montent, descendent, perdent l’horizon de vue pour le retrouver ensuite, jusqu’à ce que la petite troupe, enfin arrivée à une vallée profonde après une descente très raide — sur laquelle, comme dit Pierre, seul le bouc se sent à l’aise —, puisse se reposer, dîner et se rafrîchir auprès d’une source au débit abondant.

D’autres personnes sont éparpillées dans l’herbe et les bosquets et prennent leur repas comme Jésus et ses disciples. C’est un endroit où l’on s’arrête parce qu’il est à l’abri des vents, avec des prés agréables et de l’eau. Il y a des pèlerins en route pour Jérusalem, des voyageurs qui se rendent peut-être au Jourdain, des marchands d’agneaux destinés au Temple, des bergers avec leurs troupeaux. Certains font le voyage sur des montures, la plupart à pied.

223.2

Or voilà qu’arrive une caravane nuptiale tout ornée pour la fête. L’or brille sous les voiles dont s’enveloppe l’épouse — qui sort à peine de l’enfance —, accompagnée de deux matrones toutes scintillantes de bracelets et de colliers et d’un homme, peut-être le paranymphe, sans compter deux serviteurs. Ils sont arrivés sur des ânes empanachés et couverts de grelots, et se retirent dans un coin pour dîner, comme s’ils avaient peur qu’un regard des voisins ne viole la petite épouse. Le paranymphe, ou peut-être un parent, monte la garde, l’air menaçant, pendant que les femmes mangent. Ils font en effet l’objet de la curiosité la plus vive et, sous prétexte de demander du sel, un couteau, une goutte de vinaigre, il y a toujours quelqu’un qui va trouver l’un ou l’autre pour savoir si l’épouse est connue, où elle va, et plein de belles choses du même genre…

Quelqu’un, de fait, sait d’où elle vient et où elle va, et il est bien content de raconter tout ce qu’il sait, excité par un autre qui le fait parler en lui versant un vin généreux. Par moments, les détails les plus secrets des deux familles sont étalés : le trousseau que l’épouse emporte dans ses coffres, les richesses qui l’attendent dans la maison de son mari, et ceci et cela. On arrive ainsi à savoir que l’épouse est la fille d’un riche marchand de Joppé et qu’elle va épouser le fils d’un riche marchand de Jérusalem, et que l’époux l’a précédée pour décorer la maison nuptiale, vu l’imminence de son arrivée, et encore que celui qui l’accompagne, l’ami de l’époux, est, lui aussi, fils d’un marchand, Abraham, qui travaille les diamants et les bijoux, alors que l’époux est orfèvre et le père de l’épouse marchand de laine, toile, tapis et rideaux…

223.3

Comme le bavard est tout proche du groupe des apôtres, Thomas l’entend et lui demande :

« Mais l’époux n’est-il pas Nathanaël, fils de Lévi ?

– Exactement. Tu le connais ?

– Je connais bien son père avec qui j’ai fait des affaires, un peu moins Nathanaël. C’est un riche mariage !

– Et l’épouse est heureuse ! Elle est couverte d’or. Abraham, parent de la mère de l’épouse et père de l’ami de l’époux, s’en est fait un point d’honneur, et de même l’époux et son père. On dit qu’il y a dans ces coffres la valeur de plusieurs talents d’or.

– Bigre ! » s’exclame Pierre en sifflant d’étonnement.

Et il ajoute :

« Je vais voir de plus près si la principale marchandise cor­respond au reste. »

Il se lève avec Thomas et ils vont faire un petit tour autour du groupe nuptial ; ils regardent attentivement les trois femmes, qui forment un amas d’étoffes et de voiles d’où é­mergent les mains et les poignets couverts de joyaux et d’où filtrent des scintillements aux oreilles et au cou, et ils dévisagent le paranymphe fanfaron qui paraît devoir repousser des corsaires partis à l’assaut de la jeune fille, tant il fait le bravache.

Il regarde aussi de travers les deux apôtres. Mais Thomas le prie de saluer Nathanaël, fils de Lévi, de la part de Thomas, surnommé Didyme. Et la paix est faite, si bien faite que, pendant qu’ils bavardent, la petite épouse trouve le moyen de se faire admirer en se levant de façon que le manteau et le voile tombent et qu’elle apparaisse dans toute sa grâce physique et vestimentaire, avec sa richesse d’idole. Elle peut avoir quinze ans tout au plus, et de ces yeux malicieux ! Elle fait la belle, malgré la désapprobation des matrones. Elle défait ses tresses et les réajuste à l’aide d’épingles précieuses, elle serre sa ceinture ornée de pierreries, délace, ôte ses sandales et les remet bien serrées par des boucles en or et, entre-temps, trouve le moyen de montrer sa magnifique chevelure noire, ses belles mains et ses bras gracieux, sa taille fine, sa poitrine et ses hanches bien formées, son petit pied parfait et tous ses colliers qui tintent et brillent aux dernières lueurs du jour et aux flammes du premier feu de bois.

223.4

Pierre et Thomas reviennent. Thomas dit :

« C’est une belle enfant.

– Et une parfaite coquette. Elle sera… mais ton ami Nathanaël apprendra bien vite que quelqu’un lui tient le lit au chaud pendant que, lui, il tiendra l’or au chaud pour le travailler. Et son ami est un parfait imbécile. Il l’a bien confiée, sa petite épouse ! Achève Pierre en s’asseyant parmi ses compagnons.

– L’homme qui faisait parler l’autre imbécile ne m’a pas plu, bougonne Barthélemy. Quand il a appris tout ce qu’il voulait savoir, il est parti du côté de la montagne… C’est un mauvais endroit… Et c’est un temps idéal pour les coups de mains des brigands. Nuits de lune. Chaleur épuisante. Arbres couverts de feuilles. Hum ! Cet endroit ne me plaît pas. Il valait mieux poursuivre notre route.

– Et cet imbécile qui a révélé tant de richesses ! Et cet autre qui joue au héros et au gardien devant les ombres et qui ne voit pas les corps réels… Eh bien, je veillerai sur les feux. Qui vient avec moi ? dit Pierre.

– Moi, Simon, répond Simon le Zélote. Je résiste bien au sommeil. »

Plusieurs, surtout des voyageurs isolés, se sont levés et sont partis par petits groupes. Il reste des bergers avec leurs troupeaux, la troupe nuptiale, celle des apôtres ainsi que trois marchands d’agneaux qui dorment déjà. La petite épouse, elle aussi, dort avec les matrones sous une tente montée par les serviteurs. Les apôtres se cherchent une place, Jésus s’isole pour prier, les bergers font un grand feu au centre de l’emplacement où ils se trouvent. Pierre et Simon en font un autre sur le sentier escarpé par lequel s’est éclipsé l’homme qui a donné des soupçons à Barthélemy.

223.5

Les heures passent, et ceux qui ne ronflent pas somnolent. Jésus prie. Le silence est total. La source semble se taire elle aussi, elle qui resplendit sous les rayons de la lune déjà haute dans le ciel et qui éclaire parfaitement le campement alors que les pentes restent à l’ombre sous les feuillages épais.

Un gros chien de berger gronde. Un berger lève la tête. Le chien se dresse, et son poil se hérisse sur son échine. Il reste à l’arrêt et écoute. Il tremble même quand le sourd grondement qui trahit son émotion se fait plus fort. Simon lui aussi lève la tête et secoue Pierre qui somnole. Un bruissement presque imperceptible provient du bois.

« Allons trouver le Maître et faisons-le venir », se disent-il.

En même temps, le berger réveille ses compagnons. Ils sont tous à l’écoute, sans faire de bruit. Jésus s’est levé lui aussi, avant même qu’on l’appelle, et il va rejoindre les deux apôtres. Ils se réunissent près de leurs compagnons, et donc près des bergers, dont le chien donne des signes de plus en plus manifestes d’agitation.

« Appelez tous ceux qui dorment. Dites-leur de venir ici sans bruit, en particulier les femmes et les serviteurs avec les coffres. Prévenez-les qu’il y a peut-être des brigands. N’avertissez pas les femmes, mais tous les hommes. »

Les apôtres se dispersent pour obéir au Maître qui dit aux bergers :

« Alimentez fortement le feu, afin qu’il donne une flamme très vive. »

Les bergers obéissent et, comme ils paraissent agités, Jésus les rassure :

« Ne craignez rien. On ne vous prendra pas même un flocon de laine. »

Les marchands surviennent et murmurent :

« Ah ! Nos bénéfices ! »

Ils ajoutent une litanie de reproches à l’adresse des gouvernants romains et juifs “ qui ne débarrassent pas le monde des voleurs ”.

« Ne craignez rien. Vous ne perdrez pas une seule pièce de monnaie », dit Jésus pour les calmer.

Les femmes arrivent, en pleurs, affolées, car le courageux paranymphe, mort de peur, les effraye en gémissant :

« C’est la mort ! La mort par la main des brigands !

– Ne craignez rien. On ne vous effleurera pas même d’un regard » dit Jésus pour les réconforter, et il les conduit au milieu de ce petit peuple d’hommes et d’animaux terrifiés.

Les ânes braient, le chien hurle, les brebis bêlent, les femmes sanglotent, les hommes poussent des imprécations ou défaillent plus que les femmes : c’est une vraie cacophonie produite par l’é­pouvante. Jésus, lui, est calme comme si de rien n’était. Avec tout ce tapage, on n’entend plus le bruissement dans le bois. Mais ce sont des branches brisées ou une dégringolade de pierres qui signalent que des brigands sont à l’approche.

« Silence ! » impose Jésus, sur un tel ton que le silence se fait.

223.6

Jésus quitte sa place et s’avance vers le bois en bordure du campement. Il tourne le dos au bois et commence à parler.

« La faim maudite de l’or entraîne les hommes dans des sentiments abjects. C’est par l’or que l’homme se dévoile plus que par toute autre chose. Regardez combien de maux sème ce métal, par son fascinant et inutile éclat. Je crois que l’air de l’enfer a la même couleur tant il possède une nature infernale depuis que l’homme est pécheur.

Le Créateur l’avait laissé à l’intérieur de cet énorme lapis-lazuli qu’est la Terre, créée par sa volonté, pour qu’il soit utile à l’homme par ses sels et serve à la décoration des temples. Mais Satan, en baisant les yeux d’Eve et en mordant le moi de l’homme, a donné une saveur malfaisante à cet innocent métal. Depuis, on tue et on pèche pour de l’or. Pour lui, la femme devient coquette et se laisse entraîner au péché de la chair. Pour lui, l’homme devient voleur, usurpateur, homicide, dur à l’égard de son prochain et à l’égard de son âme qu’il dépouille de son véritable héritage pour se procurer ce qui est éphémère, à l’égard de son âme à laquelle il dérobe son trésor éternel pour lui donner quelques écailles bril­lantes qu’il devra quitter à sa mort.

223.7

A cause de l’or, vous péchez plus ou moins légèrement, plus ou moins gravement. Et plus vous péchez, plus vous vous moquez de ce que vous ont enseigné vos mères et vos maîtres, à savoir qu’il existe une récompense et un châtiment pour les actes qu’on accomplit durant sa vie. Ne réfléchissez-vous donc pas qu’à cause de ce péché, vous perdrez la protection de Dieu, la vie éternelle, la joie, et aurez des remords, des malédictions plein le cœur, la peur pour compagne, la peur des châtiments des hommes, qui n’est rien en comparaison de la peur que vous devriez éprouver et que vous n’éprouvez pas, la peur sainte des punitions de Dieu ? Ne réfléchissez-vous pas que vous pouvez avoir une fin terrible à cause de vos méfaits, s’ils sont joints au crime, et une fin encore plus redoutable parce qu’éternelle, si les fautes que vous avez commises par amour de l’or même si elles n’ont pas provoqué l’effusion de sang, ont méprisé la loi de l’amour et du respect dus au prochain en refusant par avarice de secourir ceux qui ont faim, en volant des situations, de l’argent, en trompant sur le poids, par avidité ?

Non. Vous n’y pensez même pas. Vous dites : “ Ce sont des idées folles ! Je les ai écrasées sous le poids de mon or. Et elles n’existent plus. ” Or ce ne sont pas des idées folles. C’est la vérité. Ne prétendez pas : “ Une fois que je serai mort, tout sera fini. ” Non : tout commence. L’autre vie n’est pas, comme vous l’imaginez, un abîme sans pensée et sans souvenir de ce que l’on a vécu, ni sans aspiration vers Dieu. Ce sera une pause dans l’attente de la libération par le Rédempteur. L’autre vie est une attente bienheureuse pour les justes, une attente patiente pour ceux qui ont à expier, une attente affreuse pour les damnés. Pour les premiers dans les limbes, pour les seconds au purgatoire, pour les derniers en enfer. Et, alors que pour les premiers l’attente cessera avec l’entrée aux Cieux à la suite du Rédempteur, pour les seconds après cette heure, l’attente sera réconfortée par l’espérance, pour les troisièmes elle assombrira la terrible certitude de leur malédiction éternelle.

Pensez-y, vous qui péchez. Il n’est jamais trop tard pour se repentir. Changez par un vrai repentir le verdict qui est en train de s’inscrire aux Cieux pour vous. Que le shéol[1] soit pour vous non pas l’enfer, mais une attente pénitente, au moins cela, grâce à votre volonté. Non pas l’obscurité, mais un crépuscule. Non pas déchirement, mais nostalgie. Non pas désespoir, mais espérance.

223.8

Allez. Ne cherchez pas à lutter contre Dieu. Il est le Fort et le Bon. Ne méprisez pas le nom de vos parents. Ecoutez le gémissement de cette source, un gémissement semblable à celui qui brise le cœur de vos mères quand elles vous savent assassins. Ecoutez la plainte du vent dans cette gorge. Elle semble menacer et maudire, tout comme votre père vous maudit pour la vie que vous menez. Ecoutez comment le remords crie dans vos cœurs. Pourquoi voulez-vous souffrir, alors que vous pourriez jouir d’une satisfaction sereine avec le peu qui suffit sur la terre et le tout que vous aurez au Ciel ? Accordez la paix à votre âme ! Accordez la paix aux hommes qui craignent, qui doivent tout craindre de vous comme des fauves ! Accordez-vous la paix à vous-mêmes, pauvres malheureux ! Tournez les yeux vers le ciel, débarrassez votre bouche de la nourriture empoisonnée, purifiez vos mains qui ruissellent du sang de vos frères, purifiez votre cœur.

J’ai foi en vous. C’est pour cela que je vous parle. Car, si le monde entier vous hait et vous craint, moi, je ne vous hais pas, je ne vous crains pas. Mais je vous tends seulement les mains pour vous dire : “ Levez-vous. Venez. Redevenez doux parmi les hommes, hommes parmi les hommes. ” Je vous crains si peu, que je dis maintenant à tous ceux qui sont ici : “ Retournez vous reposer, sans rancœur pour ces pauvres frères. Priez pour eux. Moi, je reste à les regarder d’un regard d’amour et je vous jure qu’il n’arrivera plus rien. Car l’amour désarme les violents et rassasie les avides. Que soit béni l’Amour, vraie force du monde, force inconnue et puissante, force qui est Dieu. ” »

Il se tourne alors vers tous ceux qui campent :

« Allez, allez, ne craignez pas. Il n’y a plus ici de malfaiteurs, mais des hommes effrayés et des hommes qui pleurent. Celui qui pleure ne fait pas de mal. Dieu veuille qu’ils restent comme ils sont maintenant. Ce serait leur rédemption. »

223.1

– No lugar, ao qual estamos indo, falarei Eu, diz o Senhor, enquanto a comitiva cada vez mais vai penetrando pelos vales, que agridem o monte com os seus caminhos difíceis, pedregosos, estreitos, subindo e descendo, perdendo de vista os horizontes aqui, para torná-los a ver mais adiante, chegando a um vale mais profundo, por uma descida muito íngreme, na qual somente o bode se sente à vontade, como disse Pedro. A comitiva toma um descanso para tomar a sua refeição, perto de uma fonte muito rica de águas.

Outras pessoas estão espalhadas pelos prados e pelos pequenos bosques, também tomando suas refeições, como Jesus e os seus. Este deve ser um lugar preferido para permanências, por estar ao abrigo dos ventos, com prados macios e águas. São peregrinos, que vão para Jerusalém, viajantes que talvez se dirijam ao Jordão, mercadores de cordeiros destinados ao Templo, pastores com os seus rebanhos. Alguns fazem a viagem em suas cavalgaduras, mas a maior parte a pé.

223.2

Chega também uma caravana nupcial, toda enfeitada festivamente. Os ouros transluzem por debaixo do véu que envolve a noiva, que é pouco mais do que uma menina, e vem acompanhada por duas matronas, que estão cintilantes por seus braceletes e colares, e por um homem, talvez o padrinho, além de dois outros servos. Eles chegaram em jumentos cheios de franjas e de guizos, e se afastam para um canto onde vão comer, como se tivessem medo de que os olhos dos presentes violassem a pequena noiva. O padrinho, ou parente que seja, monta guarda, ameaçador, enquanto as mulheres comem.

Na verdade, há uma grande curiosidade e, com a desculpa de ir pedir um pouco de sal, ou uma faca, um pouquinho de vinagre, sempre há alguém que vá a este ou àquele para perguntar se a noiva é conhecida, e para onde está indo, e tantas outras coisas bonitas desse gênero…

E há um que, de fato, sabe de onde ela vem e para onde vai, e se sente muito feliz em contar tudo o que sabe, estimulado por um outro, que lhe refresca sempre a garganta, derramando dentro dela um vinho generoso. Em alguns minutos, chegam a ser contados até os mais secretos particulares das duas famílias, do enxoval, que a noiva traz naqueles caixotes, das riquezas que a esperam na casa do noivo, e assim por diante. Chega-se também a saber que a noiva é filha de um rico mercador de Jope, e que vai ser esposa do filho de um rico mercador de Jerusalém, e que o esposo já foi na frente dela, para ornar a casa das núpcias, na iminência de sua chegada, e que aquele que a acompanha é o amigo do noivo, sendo ele também filho de um mercador, chamado Abraão, que é quem lapida os diamantes e as pedras preciosas, enquanto que o noivo é ourives, o pai da noiva é mercador de lã, telas, tapetes, tendas…

223.3

E, como o falador está perto do grupo dos apóstolos, Tomé escuta, e pergunta:

– Será talvez Natanael de Levi o noivo?

– É ele mesmo. Tu o conheces?

– Conheço bem o pai através de assuntos de negócios, Natanael conheço um pouco menos. É um matrimônio rico!

– Feliz noiva! Está coberta de ouro. Abraão, parente da mãe da noiva e pai do amigo do noivo, foi generoso, assim como o noivo e o pai dele. Dizem que naquelas caixas há um valor de muitos talentos de ouro.

– Saúde! –exclama Pedro, e dá um curto assobio.

Depois, acrescenta:

– Vou ver de perto se a mercadoria principal corresponde ao resto –e se levanta, junto com Tomé, e vão dar uma volta ao redor do grupo nupcial, olhando bem para as três mulheres, um montão de tecidos e de véus, do meio dos quais emergem as mãos e os pulsos cheio de jóias e escapam umas cintilações das orelhas e dos pescoços, olham para o fanfarrão do padrinho, que parece querer repelir algum assalto de corsários contra a virgenzinha, de tanto que ele está bancando o valentão.

Ele olha com maus olhos até para os dois apóstolos. Mas Tomé lhe pede que saúde, em nome de Tomé, chamado Dídimo, a Natanael de Levi. E assim se fez a paz, e tanto se fez, que, enquanto ele está falando, a noivinha encontra um modo de fazer-se admirar, levantando-se para que o seu manto e o seu véu caiam, e ela possa aparecer em toda a sua beleza de corpo e de vestes, e na sua riqueza de ídolo. Terá ela uns quinze anos, quando muito, e um par de olhos muito sabidos.

Ela se move, muito afetada, apesar da recomendação das matronas, corta as pontas das tranças, e as arruma de novo, com a ajuda de grampos de alto preço, aperta a cintura embelezada com pedras preciosas, se desata, se desfia, desata e coloca de novo as sandálias cuja forma é de sapatinhos, bem fechados no peito do pé com fivelas de ouro e, nesse ínterim, procura mostrar sua magnífica cabeleira cor de amora, suas belas mãos e delicados braços, a cintura gentil, o peito e os quadris bem feitos, o pezinho sem defeitos, e todas as jóias, que tilintam, e mostram suas facetas às ultimas horas do dia e às chamas das primeiras fogueiras.

223.4

Pedro e Tomé voltam para trás. E Tomé diz:

– É uma bela moça.

– É uma perfeita namoradeira. Será… mas o teu amigo Natanael logo ficará sabendo que há alguém esquentando-lhe a cama, enquanto ele esquenta o ouro para trabalhá-lo. E o amigo dele é um grande bobo. E ele lhe confiou bem a sua noivinha! –termina Pedro, indo sentar-se entre os companheiros.

– A mim não me agradou aquele homem, que fazia falar àquele outro bobo. Quando ele chegou a saber tudo o que queria saber, foi-se embora pelo morro acima… Estes lugares são maus. E este é o tempo bom para os golpes dos malandros. As noites agora são de luar. O calor cansa. As árvores estão copadas. Hum! Este lugar não me agrada –resmunga Bartolomeu–. Seria melhor prosseguir.

– E aquele imbecil que falou de tantas riquezas! E aquele outro que se faz de herói, é o guardião das sombras, e não vê os verdadeiros corpos!… Pois bem, eu vou cuidar da fogueira. Quem vem comigo? –diz Pedro.

– Eu, Simão –responde Zelotes–. Eu resisto bem ao sono.

Muitos do campo, especialmente os viajantes que andam sozinhos, já se levantaram e foram-se embora, pouco a pouco. Ficaram os pastores de rebanhos, a comitiva dos noivos, o grupo dos apóstolos e três mercadores de cordeiros, que já estão dormindo. Também a noivinha está dormindo, com as matronas, debaixo de uma tenda que os servos montaram. Os apóstolos estão procurando um lugar, Jesus fica sozinho em oração, os pastores fazem um grande fogo no centro do descampado onde estão. Pedro e Simão fazem um outro perto do caminho que vai para um despenhadeiro, onde foi-se encafuar aquele homem que fez Bartolomeu suspeitar.

223.5

Passam as horas e, quem não está roncando, está cabeceando. Jesus reza. O silêncio é total. Parece que está calada até a fonte, que brilha ao luar, estando a Lua já alta no céu, iluminando muito bem o descampado, enquanto os declives ficam na sombra da ramagem espessa.

Um cão dos pastores começa a rosnar. Um dos guardas do rebanho levanta a cabeça. O cão se põe de pé e levanta o pelo sobre o dorso, colocando-se em posição de defesa e de escuta. Ele está até tremendo, enquanto seu rosnar surdo, que está fervendo dentro dele, vai-se tornando sempre mais forte. Simão também levanta a cabeça e sacode Pedro, que está cochilando. Um sussurro cauteloso vem vindo do lado do bosque.

– Vamos ao Mestre. Vamos trazê-lo para a nossa companhia –dizem os dois.

Nesse ínterim, o guarda desperta os companheiros. Todos estão à escuta, e sem fazer barulho. Jesus também se levantou, antes mesmo de ser chamado, e vai de encontro aos dois apóstolos. Reúnem-se eles com os companheiros e, por isto, perto dos pastores, cujo cão dá sinais cada vez mais claros de agitação.

– Chamai os que estão dormindo. Todos. Dizei-lhes que venham, sem fazerem barulho, e especialmente as mulheres e os servos com os cofres. Dizei-lhes que talvez sejam os malandros. Mas, não o digais às mulheres. Dizei-o a todos os homens.

Os apóstolos se espalham, obedecendo ao Mestre, que diz aos pastores:

– Alimentai o fogo, que ele fique bem forte e faça uma chama bem viva.

Os pastores obedecem e, como parecem estar agitados, Jesus lhes diz:

– Não temais. Não vos será tirado nem um floco de lã.

Sobrevêm os mercadores, e sussurram:

– Lá se foram os nossos ganhos! –e acrescentam um rol de impropérios contra os governadores romanos e judeus que não limpam o mundo dos ladrões.

– Não temais. Não perdereis nem um centavo –conforta-os Jesus.

Chegam as mulheres chorando, espavoridas, porque o corajoso padrinho, por entre os tremores de um medo fenomenal, as aterroriza, dizendo:

– É a morte. A morte pela mão dos salteadores!

– Não temais. Não sereis atingidas nem mesmo com um olhar

–encoraja-as Jesus, levando as mulheres para o centro do pequeno conjunto de homens e animais espantados.

Os asnos zurram, o cão uiva, as ovelhas balem, as mulheres soluçam, os homens dizem imprecações ou desmaiam pior do que as mulheres, em uma cacofonia causada pelo espanto. Jesus está calmo, como se nada houvesse acontecido. O sussurro no bosque nem se pode mais ouvir, no meio desta vozeria. Mas, que no bosque estão os malfeitores, que vêm se aproximando, é o que estão denunciando os galhos, que vão sendo quebrados e as pedras que descem rolando.

– Silêncio! –manda Jesus. E o manda de um modo tal, que logo se faz silêncio.

223.6

Jesus deixa o seu lugar, e vai na direção do bosque, no fim do descampado. Depois Ele se vira para o bosque, e começa a falar.

– A malvada fome do ouro arrasta os homens a sentimentos muito baixos. Por causa do ouro, o homem se desvela mais do que por outras coisas. Vede quanto mal semeia, com o seu fascinante e inútil resplendor, este metal. Eu creio que da cor dele seja o ar do Inferno, pois ele é de natureza infernal, desde quando o homem se tornou pecador.

O Criador o tinha deixado nas vísceras deste enorme lápis-lazuli que é a terra, criada por sua vontade, a fim de que fosse útil ao homem com os seus sais, e servisse para embelezar os seus templos. Mas satanás, tendo beijado os olhos de Eva e mordido o eu do homem, pôs um sabor de malefício no metal inocente. E desde então pelo ouro se mata e se peca. Por ele a mulher se torna namoradeira e facilmente cai no pecado carnal. Por ele o homem se torna ladrão, usurpador, homicida, duro para com o próximo e para com sua alma, que ele despoja de sua verdadeira herança, para dar a si mesmo uma coisa efêmera, a alma por ele depredada em seu tesouro eterno, para dar a si mesmo umas poucas escamas brilhantes que, quando chegar a morte, vão ser abandonadas.

223.7

Ó vós, que por causa do ouro pecais mais ou menos levemente, mais ou menos gravemente, e tanto mais pecais e tanto mais vos rides de tudo o que vos foi ensinado por vossa mãe e por vossos mestres, isto é, que existe um prêmio e um castigo para as obras praticadas durante esta vida, e assim não refletis que por este pecado perdereis a proteção de Deus, a vida eterna, a alegria, e tereis remorsos, maldição no coração, o medo por companheiro, o medo das punições humanas, que são sempre um nada, em comparação com o medo que deveríeis ter, e não tendes, o santo medo dos castigos de Deus? Não refletis que poderíeis ter um fim terrível para os vossos crimes, se eles chegarem ao delito. E um fim ainda pior, porque eterno, se os vossos crimes por amor do ouro, embora sem chegarem ao derramamento do sangue, mas desprezaram a lei do amor e do respeito ao próximo, negando, por avareza, o socorro a quem tem fome, roubando postos, ou pesos, ou dinheiro, por cobiça? Não. Não pensais nisso. Dizeis “Tudo é loucura! Eu esmaguei estas loucuras sob o peso do meu ouro. E elas não vivem mais.” Não são loucuras. São verdades.

Não digais: “Pois bem, uma vez que eu morra, tudo se acabou.” Não. Aí é que tudo começa. A outra vida não vai ser um abismo sem pensamento e sem recordação do passado vivido e sem aspirações a Deus, que vós credes: será uma pausa para esperar a libertação pelo Redentor. A outra vida é uma espera feliz para os justos, espera paciente para os que estão sofrendo e espera horrível para os condenados. Para os primeiros, no Limbo; para os segundos, no Purgatório e para os últimos, no Inferno. E, enquanto para os primeiros a espera cessará com a entrada nos Céus atrás do Redentor, para os segundos, depois daquela hora, se tornará uma espera confortada pela esperança, enquanto que para os terceiros o que os entristecerá será a terrível certeza de uma condenação eterna. Pensai nisso, vós que pecais. Nunca é tarde para arrepender-vos. Mudai o veredito, que está sendo escrito no Céu, com um verdadeiro arrependimento. A região dos mortos seja para vós não um inferno, mas uma penitente espera, pelo menos esta, seja por vós desejada. Não escuridão, mas crepúsculo de luz. Não tortura, mas saudade. Não um desespero, mas esperança.

223.8

Ide. Não procureis lutar contra Deus. Ele é o Forte e o Bom. Não desonreis o nome dos vossos pais. Ouvi como aquela fonte gemeu, um gemido parecido com aquele que despedaça o coração de vossa mãe, quando ela fica sabendo que sois assassinos. Ouvi como o vento está uivando no desfiladeiro. Parece vos estar ameaçando e amaldiçoando. É assim que vos amaldiçoa o vosso pai pela vida que levais. Ouvi como o remorso uiva em vossos corações. Por que quereis sofrer, se poderíeis ser serenamente pagos com um pouco sobre a terra, e com tudo no Céu? Dai paz aos vossos espíritos. Dai paz aos homens que temem, que devem ter medo de vós, como de feras! Dai a paz a vós mesmos, ó verdadeiros infelizes! Levantai vossos olhares para o Céu, afastai de vossa boca o alimento venenoso, purificai vossas mãos, que estão deixando pingar o sangue de irmãos, purificai os vossos corações.

Eu tenho fé em vós. Por isso é que vos falo. Porque, se todo o mundo vos odeia e vos teme, Eu não vos odeio, nem vos temo. Eu somente vos estendo a mão, para dizer-vos: “Levantai-vos. Vinde. Voltai cheios de mansidão para o meio dos homens, homens entre homens.” Tão pouco Eu vos temo, que agora vou dizer também a todos estes: “Voltai para o vosso descanso. Sem rancor para com os pobres irmãos. Rezai por eles. Eu fico aqui a fim de olhar por eles com olhos de amor, e vos juro que nada mais acontecerá. Porque o amor desarma os violentos, e sacia os ávidos. Seja bendito o Amor, a força verdadeira do mundo. Força desconhecida e poderosa. Força que é Deus.”

E, dirigindo-se a todos:

– Ide, ide. Não temais. Lá não há mais malfeitores, mas homens assustados e homens que choram. Quem chora não faz mal. Deus queira que, como estão agora, eles permanecessem. Seria a redenção deles.


Notes

  1. le shéol : Ce mot se retrouve en d’autres passages (par exemple en 357.11). C’était le nom qu’on donnait au royaume des morts (aussi appelé Hadès, enfers, limbes, sein d’Abraham). Les justes s’y trouvaient de même que les pécheurs, puisque tous étaient privés de la vision de Dieu. C’était donc des limbes, c’est-à-dire un lieu indéfini, provisoire, “ d’attente ” : attente bienheureuse pour les justes (que le Rédempteur allait introduire dans le paradis éternel), attente patiente pour ceux qui doivent encore souffrir (qui ont besoin de purification dans le purgatoire, lui aussi transitoire, et dont nous traitons dans deux notes : en 272.4 et 444.2), attente horrible pour les damnés (destinés à l’enfer éternel). La définition du sein d’Abraham est bien adaptée à la condition d’attente bienheureuse des justes d’Israël. En harmonie avec la doctrine catholique, l’œuvre de Maria Valtorta affirme que Jésus, avant de ressusciter, est descendu aux enfers, précisément pour délivrer ces “ justes ” du peuple élu qui l’avaient précédé comme chrétiens potentiels, c’est-à-dire qui croyaient en la venue du Christ et l’espéraient. De plus, l’œuvre affirme que, en ce qui concerne tous les autres “ justes ” (les non-chrétiens de bonne volonté, ou du moins dénués de mauvaise volonté), l’attente dans les limbes durera jusqu’à la fin du monde, quand même ces “ justes ” obtiendront la béatitude éternelle. Car, comme il est dit en 444.6, des quatre demeures des défunts (limbes, purgatoire, enfer, paradis) seules deux subsisteront : le paradis et l’enfer. Il est encore fait mention des Royaumes de l’au-delà en : 191.6 ; 239.6/7 ; 272.4 ; 300.4 ; 356.4 ; 377.4 ; 385.6 ; 406.10 ; 424.2 ; 456.5 ; 491.3 ; 534.4 ; 550.4 ; 575.13 ; 596.50 ; 618.4 ; 630.7 ; 634.7.