267.1
Jésus travaille de bon cœur dans un établi de menuisier. Il est en train de finir une roue.
Un enfant, maigrichon et triste, l’aide en lui apportant une chose ou l’autre. Manahen, témoin inutile mais admirateur, est assis sur un banc près du mur.
Jésus a enlevé son beau vêtement de lin et en a revêtu un foncé qui, n’étant pas le sien, lui arrive à mi-jambes. C’est un habit de travail, propre mais ravaudé, sans doute celui du menuisier mort. Jésus encourage l’enfant par des sourires et de bonnes paroles, et il lui apprend comment faire pour amener la colle au point juste, pour faire briller les parois du coffre.
« Tu as vite fait de le finir, Maître, dit Manahen en se levant et en passant le doigt sur les moulures du coffre terminé que l’enfant fait briller avec un liquide.
– Il était presque fini…
– Je voudrais bien avoir ce travail fait de tes mains, mais l’acheteur est déjà venu, et il semble avoir des droits… Tu l’as déçu. Il espérait pouvoir tout prendre pour compenser les quelques deniers qu’il avait avancés. Au lieu de quoi il prend ses objets et c’est tout. Si au moins il croyait en toi, ils auraient une valeur infinie pour lui. Mais tu as entendu ?…
– Laisse-le faire.