Os Escritos de Maria Valtorta

268. Leçon sur la charité, avec la parabole des noix.

268. Lição sobre a caridade com a parábola

268.1

Jésus, accompagné de Manahen, sort de la maison de la veuve en disant :

« Paix à toi et à ta famille. Après le sabbat, nous nous retrouverons. Adieu, mon petit Joseph. Demain, repose-toi et joue, ensuite tu m’aideras encore. Pourquoi pleures-tu ?

– J’ai peur que tu ne reviennes plus…

– Je dis toujours la vérité. Cela te déplaît tellement, que je m’en aille ? »

L’enfant acquiesce de la tête.

Jésus lui fait une caresse et dit :

« Un jour, c’est vite passé. Demain, tu restes avec ta mère et tes frères. Et moi, je reste avec mes apôtres et je leur parle. Ces jours-ci, je t’ai parlé à toi pour t’apprendre à travailler. Maintenant, je vais les trouver pour leur apprendre à prêcher et à être bons. Tu ne t’amuserais pas avec moi, seul enfant parmi tant d’hommes.

– Oh ! Je serais content parce que je serais avec toi.

– J’ai compris, femme ! Ton fils fait comme beaucoup, et ce sont les meilleurs. Il ne veut pas me quitter. Veux-tu me le laisser jusqu’à après-demain, me fais-tu confiance ?

– Ah, Seigneur ! Mais je te les donnerais tous ! Avec toi, ils sont autant en sécurité qu’au Ciel… Et cet enfant, qui était celui qui restait le plus souvent avec son père, a trop souffert. Il était présent, lui, au moment… Tu vois ? Il ne fait que pleurer et dépérir. Ne pleure pas, mon fils. Demande au Seigneur si ce n’est pas vrai, ce que je dis ! Maître, pour le consoler, je lui dis toujours que son père n’est pas perdu, mais seulement parti momentanément loin de nous.

– C’est la vérité. C’est exactement comme ta mère te le dit, mon petit Joseph.

– Mais je ne vais pas le retrouver avant de mourir. Et je suis petit. Alors, si je deviens aussi vieux qu’Isaac, combien de temps je dois attendre ?

– Pauvre enfant ! Mais le temps passe vite.

– Non, Seigneur. Cela fait trois semaines que je n’ai plus mon père, et cela me paraît si long, si long !… Moi, je ne peux pas me passer de lui… »

Il pleure sans bruit, mais avec une profonde peine.

« Tu vois ? Il est toujours comme ça. Et spécialement quand il n’est pas occupé par des choses qui l’absorbent. Le sabbat est un tourment. J’ai peur qu’il ne meure…

– Non. J’ai un autre enfant sans père ni mère. Il était amaigri et triste. Maintenant, auprès d’une brave femme de Bethsaïde, et avec la certitude de ne pas être séparé de ses parents, il s’est épanoui physiquement et spirituellement. Ce sera la même chose pour le tien, à la fois grâce à ce que je lui dirai, et parce que le temps est un grand médecin ; et puis, il sera plus tranquille quand il te verra toi-même être plus tranquille pour le pain quotidien.

268.2

Adieu, femme. Le soleil descend et je dois partir. Viens, Joseph. Salue ta mère, tes frères et ta grand-mère, et rattrape-moi au pas de course. »

Sur ce Jésus s’en va.

« Et maintenant que vas-tu dire aux apôtres ?

– Que j’ai un disciple ancien et un nouveau. »

Ils traversent Chorazeïn, très animée.

Un groupe d’hommes arrête Jésus :

« Tu t’en vas ? Tu ne restes pas pour le sabbat ?

– Non, je vais à Capharnaüm.

– Sans avoir dit un mot de toute la semaine ! Nous ne sommes pas dignes de ta parole ?

– Ne vous ai-je pas parlé pendant six jours de la meilleure façon qui soit ?

– Quand ? Et à qui ?

– A tous. De l’établi du menuisier. Des jours durant, j’ai prêché qu’il faut aimer son prochain et l’aider de toutes manières, spécialement quand il s’agit d’êtres faibles, comme les veuves et les orphelins. Adieu, vous autres, habitants de Chorazeïn. Méditez pendant le sabbat la leçon que je vous ai donnée. »

Et Jésus se remet en route, laissant les citadins interdits.

Mais l’enfant, qui rattrape Jésus en courant, réveille leur curiosité, et ils demandent à Jésus, qu’ils arrêtent une nouvelle fois :

« Tu emmènes le fils de la veuve ? Pourquoi ?

– Pour lui apprendre à croire que Dieu est Père et qu’en Dieu il retrouvera aussi le père qu’il a perdu. Et aussi pour qu’il y ait quelqu’un qui croie, ici, à la place du vieil Isaac.

– Avec tes disciples, cela fait trois personnes de Chorazeïn.

– Avec mes disciples, oui. Mais pas ici. Celui-là sera ici. Adieu. »

Et, tenant l’enfant entre Manahen et lui, il marche d’un bon pas dans la campagne en direction de Capharnaüm, tout en discutant avec Manahen.

268.3

Ils atteignent Capharnaüm où les apôtres sont déjà arrivés. Assis sur la terrasse, à l’ombre de la tonnelle, autour de Matthieu, ils racontent ce qu’ils ont fait à leur compagnon qui n’est pas encore guéri. Ils se retournent au léger bruit des sandales sur l’escalier et ils voient la tête blonde de Jésus émerger graduellement du muret de la terrasse. Ils courent vers lui, qui sourit… et restent pétrifiés en voyant que derrière Jésus il y a un pauvre enfant. Manahen monte aussi, magnifique dans son vêtement de lin blanc que fait ressortir davantage la beauté de sa ceinture précieuse, son manteau rouge feu de lin teint, si brillant qu’il paraît être en soie, à peine fixé aux épaules pour lui faire en arrière une sorte de traîne, son couvre-chef de byssus que retient un fin diadème d’or, une lame burinée qui coupe en son milieu son large front en lui donnant un peu l’air d’un roi d’Egypte. Sa présence arrête une avalanche de questions que les yeux expriment pourtant clairement. Mais après l’échange de salutations réciproques, les apôtres, assis maintenant près de Jésus, demandent : « Et lui ? » en montrant l’enfant.

« C’est ma dernière conquête : un petit Joseph, menuisier comme le grand Joseph qui m’a servi de père. Il m’est donc très cher, comme je lui suis très cher. N’est-ce pas, mon enfant ? Viens ici, que je te fasse connaître mes amis dont tu as tant entendu parler. Celui-ci, c’est Simon-Pierre : l’homme le meilleur qui soit pour les enfants. Et voici Jean : un grand enfant qui te parlera de Dieu même en jouant. Et cet autre, c’est Jacques, son frère, sérieux et bon comme un frère aîné. Celui-là, c’est André, le frère de Simon-Pierre : tu t’entendras tout de suite bien avec lui car il est doux comme un agneau. Et voici Simon le Zélote : il aime tellement les enfants sans père qu’il ferait, je crois, le tour de la terre pour aller les chercher, s’il n’était pas avec moi. Et puis voilà Judas, et avec lui Philippe de Bethsaïde et Nathanaël. Vois-tu comme ils te regardent ? Ils ont des enfants, eux aussi, et ils aiment les enfants. Et ces deux-là, ce sont mes frères, Jacques et Jude : ils aiment tout ce que j’aime, donc ils t’aimeront. Maintenant allons trouver Matthieu qui a mal au pied et pourtant n’a pas de rancœur contre les enfants qui, en jouant étourdiment, l’ont blessé avec un caillou pointu. N’est-ce pas, Matthieu ?

– Oh non Maître ! C’est le fils de la veuve ?

– Oui. Il est très brave, mais il est resté très triste.

– Ah, le pauvre enfant ! Je te ferai appeler Jacquot et tu joueras avec lui » et Matthieu le caresse en l’attirant par la main près de lui.

Jésus termine cette présentation par Thomas qui, en homme pratique, la complète en offrant au gamin une grappe de raisin qu’il détache de la tonnelle.

« Maintenant vous êtes amis » conclut Jésus en se rasseyant pendant que l’enfant mange son raisin en répondant à Matthieu qui le garde près de lui.

268.4

« Mais où as-tu été tout seul pendant toute la semaine ?

– A Chorazeïn, Simon-Pierre.

– ça, je le sais ! Mais qu’y as-tu fait ? Tu es allé chez Isaac ?

– Isaac l’Adulte est mort.

– Alors, chez qui ?

– Matthieu ne te l’a pas dit ?

– Non. Il a seulement dit que tu étais à Chorazeïn depuis le lendemain de notre départ.

– Matthieu est meilleur que toi. Lui, il sait se taire, et toi tu ne sais pas réfréner ta curiosité.

– Pas seulement la mienne : celle de tout le monde.

– Eh bien : je suis allé à Chorazeïn pour prêcher la charité en acte.

– La charité en acte ? Que veux-tu dire ? demandent plusieurs.

– A Chorazeïn, il y a une veuve avec cinq enfants et une vieille femme malade. Son mari est mort subitement près de son établi, laissant derrière lui la misère et des travaux inachevés. Chorazeïn n’a pas su faire preuve de la moindre pitié pour cette malheureuse famille. Je suis allé terminer les travaux et… »

Il se produit un brouhaha. C’est à qui demande, à qui proteste, à qui désapprouve Matthieu de l’avoir permis, à qui admire, à qui critique. Malheureusement, ceux qui critiquent ou protestent sont la majorité.

Jésus laisse passer l’orage comme il s’est formé, et dit pour toute réponse :

« Je vais y retourner après-demain, et je le ferai jusqu’à ce que j’aie fini. Et je veux espérer que, vous au moins, vous comprendrez.

268.5

Chorazeïn est un noyau compact et qui est dépourvu de germe. Soyez, vous au moins, des noyaux qui ont un germe. Mon enfant, prête-moi la noix que Simon t’a donnée et écoute-moi, toi aussi.

Vous voyez cette noix ? Je la prends parce que je n’ai pas d’autres noyaux sous la main mais, pour comprendre la parabole, pensez aux noyaux des pignons, ou des palmiers, aux plus durs, à ceux des olives, par exemple. Ce sont des étuis fermés, sans fente, très durs, d’un bois compact. On dirait des écrins magiques que seule la violence peut ouvrir. Et pourtant, si on en jette un en terre – ou même simplement à terre, et qu’un passant l’enfonce, en marchant dessus, juste assez pour qu’il entre dans le sol –, qu’arrive-t-il ? La coque s’ouvre et produit des racines et des feuilles. Comment y arrive-t-il par lui-même ? Nous, nous devons frapper fort avec un marteau pour y parvenir, mais le noyau s’ouvre tout seul. Cette semence est-elle donc magique ? Non. Elle a, à l’intérieur, une pulpe. Oh ! C’est une chose bien faible, comparée à la dure coque ! Et pourtant elle nourrit une chose encore plus pe­tite : le germe. Et c’est lui qui fait levier, qui force, ouvre, et donne une plante avec des racines et des feuilles. Essayez de mettre en terre des noyaux, et puis attendez. Vous verrez que certains lèvent, d’autres pas. Sortez ceux qui n’ont pas poussé, ouvrez-les avec un marteau, et vous verrez qu’ils sont à moitié vides. Ce n’est donc pas l’humidité du sol ou la chaleur qui font s’ouvrir le noyau. Mais c’est la pulpe et plutôt l’âme de la pulpe : le germe qui, en se gonflant, fait office de levier et ouvre.

268.6

Voilà donc la parabole. Mais appliquons-la à nous.

Qu’ai-je fait qu’il ne fallait pas faire ? Nous nous sommes donc encore si peu compris, pour ne pas comprendre que l’hypocrisie est un péché et que la parole n’est que du vent si l’action ne vient pas la confirmer ? Qu’est-ce que je vous ai toujours répété ? “ Aimez-vous les uns les autres. L’amour est le commandement et le secret de la gloire. ” Et moi, qui prêche, devrais-je être sans charité ? Vous donner l’exemple d’un maître menteur ? Non, jamais !

Ah, mes amis ! Ce noyau dur, c’est notre corps. Il renferme la pulpe, c’est-à-dire l’âme, en qui se trouve le germe que j’y ai déposé. Il est fait d’éléments multiples, mais le principal, c’est la charité. C’est elle qui fait office de levier pour ouvrir le noyau et libérer l’esprit des contraintes de la matière en l’unissant à Dieu, qui est Charité.

On ne fait pas seulement la charité en paroles ou par de l’argent. On fait la charité avec la seule charité. Et que cela ne vous paraisse pas un jeu de mots : moi, je n’avais pas d’argent et les mots ne suffisaient pas dans ce cas. Il y avait là sept personnes, au bord de la faim et de l’angoisse. Le désespoir avançait ses griffes noires pour saisir et noyer. Le monde s’éloignait, dur et égoïste, devant ce malheur. Le monde montrait qu’il n’avait pas compris les paroles du Maître. Le Maître a donc évangélisé par ses œuvres. J’avais la capacité et la liberté de le faire. Et j’avais le devoir d’aimer pour tout le monde ces petits que le monde laisse sans amour. C’est tout cela que j’ai fait.

Pouvez-vous encore me critiquer ? Ou bien est-ce à moi de vous critiquer ? Qui plus est, en présence d’un disciple qui ne s’est pas scandalisé de venir au milieu de la sciure et des copeaux pour ne pas abandonner le Maître et qui, j’en suis convaincu, me sera devenu plus attaché en me voyant penché sur l’établi qu’il ne l’aurait été en me voyant sur un trône, et en présence d’un enfant qui m’a connu pour ce que je suis, malgré son ignorance, le malheur qui l’accable et son absolue virginité de connaissance du Messie tel qu’il est en réalité. Vous ne dites rien ? Ne vous contentez pas de vous mortifier, pendant que j’élève la voix pour redresser des idées erronées. C’est par amour que je le fais. Mais mettez en vous le germe qui sanctifie et ouvre le noyau. Sinon, vous serez toujours des êtres inutiles.

Ce que j’ai fait, vous devez être prêts à le faire. Pour l’amour du prochain, pour amener une âme à Dieu, aucun travail ne doit vous paraître trop lourd. Le travail, quel qu’il soit, n’est jamais humiliant. Alors que les actions basses, les faussetés, les dénonciations calomnieuses, les duretés, les injustices, l’usure, les calomnies, la luxure sont, elles, humiliantes. C’est cela qui mortifie l’homme. Et pourtant, cela se fait sans honte, même par ceux qui veulent se prétendre parfaits et qui ont été sûrement scandalisés de me voir travailler avec la scie et le marteau.

Ah, le marteau ! Ce marteau méprisable, comme il deviendra noble s’il sert à enfoncer des clous dans le bois pour fabriquer un objet qui donne à manger à des orphelins ! Ce marteau, sans noblesse, s’il est dans mes mains et dans un but saint, comme il paraîtra différent, et comme ils voudront l’avoir, tous ceux qui maintenant se mettraient à crier au scandale à cause de lui ! O homme, créature qui devrais être lumière et vérité, comme tu es ténèbre et mensonge !

Mais vous, vous du moins, comprenez ce qu’est le bien, ce qu’est la charité, ce qu’est l’obéissance ! En vérité, je vous dis que nombreux sont les pharisiens et qu’ils ne sont pas absents parmi ceux qui m’entourent.

– Non, Maître. Ne dis pas cela ! Nous… c’est parce que nous t’aimons que nous ne voulons pas certaines choses !…

– C’est que vous n’avez encore rien compris.

268.7

Je vous ai parlé de la foi[1] et de l’espérance et je croyais qu’il n’était pas nécessaire de vous parler de la charité, parce que je l’exhale tellement que vous devriez en être remplis. Mais je vois que vous ne la connaissez que de nom sans en connaître la nature et la forme. De la même manière que vous connaissez la lune.

Vous rappelez-vous le jour où je vous ai dit que l’espérance est comme le bras transversal du doux joug qui soutient la foi et la charité, et qu’elle est le gibet de l’humanité et le trône du salut ? Oui ? Mais vous n’avez pas compris le sens de mes mots. Alors pourquoi ne pas m’en avoir demandé l’explication ? Moi, je vous la donne. C’est un joug, car elle oblige l’homme à rabaisser son stupide orgueil sous le poids des vérités éternelles, et c’est le gibet de cet orgueil. L’homme qui espère en Dieu son Seigneur humilie nécessairement son orgueil qui voudrait se proclamer “ dieu ”. Il reconnaît qu’il n’est rien et que Dieu est tout, qu’il ne peut rien et que Dieu peut tout, que, comme homme, il est pous­sière qui passe alors que Dieu est une éternité qui élève la poussière à un degré supérieur, en lui donnant une récompense d’éternité. L’homme se cloue à sa croix sainte pour parvenir à la Vie. Et il est crucifié par les flammes de la foi, de la charité, mais il est élevé au Ciel par l’espérance, qui est entre elles deux. Mais retenez bien cet enseignement : si la charité fait défaut, le trône est sans lumière et le corps, décloué d’un côté, pend vers la fange parce qu’il ne voit plus le Ciel. Il annule ainsi les effets salutaires de l’espérance et finit par rendre stérile la foi elle-même : en effet, détaché de deux des trois vertus théologales, on tombe dans une faiblesse et dans un froid mortels.

Ne repoussez pas Dieu, même dans les moindres choses. Or c’est repousser Dieu que de refuser une aide à son prochain à cause d’un orgueil païen.

268.8

Ma doctrine est un joug qui fait plier l’humanité coupable et c’est un maillet qui brise l’écorce dure pour en libérer l’esprit. C’est un joug et un maillet, oui. Néanmoins, celui qui l’accepte ne sent pas la lassitude que donnent les autres doctrines humaines et toutes les autres chaînes humaines. Celui qui s’en fait frapper ne ressent pas la douleur d’être brisé dans son moi humain, mais il éprouve un sentiment de libération. Pourquoi cherchez-vous à en être délivrés pour la remplacer par tout ce qui est plomb et douleur ?

Vous avez tous vos souffrances et vos fatigues. L’humanité tout entière a des souffrances et des fatigues supérieures, parfois, aux forces humaines. Depuis l’enfant comme celui-ci qui porte déjà sur ses petites épaules un grand fardeau qui le fait ployer et enlève le sourire enfantin à ses lèvres et l’insouciance à son esprit qui, toujours humainement parlant, ne sera plus jamais celui d’un enfant, jusqu’au vieillard qui penche vers la tombe avec toutes les déceptions, les peines et les blessures de sa longue vie.

Mais c’est dans ma Doctrine et dans la foi en moi que se trouve le soulagement de ces poids écrasants. C’est pourquoi on l’appelle la “ Bonne Nouvelle ”. Qui l’accepte et lui obéit sera bienheureux dès cette terre parce qu’il aura Dieu pour le soulager et les vertus pour lui rendre le chemin aisé et lumineux, comme s’il avait des sœurs pleines de bonté qui, en le tenant par la main, éclairent sa route et sa vie par des lampes allumées et lui chantent les éternelles promesses de Dieu jusqu’au moment où, laissant son corps fatigué tomber en paix sur la terre, il se réveille au paradis.

Pourquoi voulez-vous, ô hommes, être fatigués, désolés, lassés, dégoûtés, désespérés, quand vous pouvez être soulagés et réconfortés ? Pourquoi vous aussi, mes apôtres, voulez-vous ressentir la lassitude de la mission, sa difficulté, sa sévérité ? Pourtant, si vous avez la confiance d’un enfant, vous pouvez n’avoir qu’un joyeux empressement, une lumineuse facilité pour l’accomplir, et comprendre, sentir, qu’elle n’est sévère que pour les impénitents qui ne connaissent pas Dieu, alors que, pour ceux qui lui sont fidèles, elle est comme une mère qui soutient sur le chemin, indiquant aux pieds incertains de son enfant les cailloux et les ronces, les nids de serpents et les fossés, pour qu’il les connaisse et n’y périsse pas.

268.9

En ce moment, vous êtes désolés. Votre désolation a eu un commencement bien misérable ! Vous vous êtes désolés d’abord de mon humilité comme d’un crime contre moi-même. Maintenant, vous êtes désolés parce que vous avez compris que vous m’avez peiné et que vous êtes encore bien loin de la perfection. Mais rares sont ceux chez qui cette seconde désolation est dépourvue d’orgueil : de l’orgueil froissé de constater que vous n’êtes encore rien alors que, par orgueil, vous voudriez être parfaits. Ayez seulement l’humilité consentie d’accepter ce reproche et de reconnaître que vous vous êtes trompés, en promettant dans votre cœur de vouloir la perfection dans un but surnaturel. Et puis venez à moi. Je vous corrige, mais je vous comprends et je compatis.

Venez à moi, vous mes apôtres, et venez à moi, vous tous, hommes qui souffrez de douleurs matérielles, morales ou spirituelles. Ces dernières vous viennent de la souffrance de ne pas savoir vous sanctifier comme vous le voudriez pour l’amour de Dieu, avec empressement et sans revenir au mal. Le chemin de la sanctification est long et mystérieux, et parfois il s’accomplit à l’insu du voyageur qui marche dans les ténèbres avec le goût du poison dans la bouche : il s’imagine qu’il n’avance pas et ne boit pas de liquide céleste, mais il ignore que cette cécité spirituelle est un élément de perfection.

Bienheureux, trois fois bienheureux, ceux qui continuent à progresser sans jouir de la lumière et des douceurs, qui ne capitulent pas sous prétexte qu’ils ne voient et ne sentent rien, et qui ne s’arrêtent pas en disant : “ Je n’avance pas, tant que Dieu ne me donne pas de délices. ” Je vous le dis : le chemin le plus obscur deviendra très lumineux tout à coup, et il débouchera sur des paysages célestes. Le poison, après avoir enlevé tout goût pour les choses humaines, se changera en douceur de paradis pour ces courageux qui diront, tout étonnés : “ Comment cela ? Pourquoi une telle douceur et une telle joie me sont-elles accordées ? ” C’est parce qu’ils auront persévéré et Dieu les fera exulter, dès cette terre, de ce qu’est le Ciel.

Mais en attendant, pour résister, venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et exténués, vous, mes apôtres, et avec vous, tous les hommes qui cherchent Dieu, qui pleurent à cause de la souffrance qu’ils subissent sur terre, qui s’épuisent dans la solitude, et je vous redonnerai des forces. Prenez sur vous mon joug. Ce n’est pas un fardeau. C’est un soutien. Embrassez ma Doctrine comme si c’était une épouse bien-aimée. Imitez votre Maître qui ne se borne pas à la proclamer, mais fait ce qu’elle enseigne. Apprenez de moi qui suis doux et humble de cœur. Vous trouverez le repos de vos âmes parce que la douceur et l’humilité pro­curent le royaume sur la terre et dans les Cieux. Je vous l’ai déjà dit, les vrais triomphateurs parmi les hommes sont ceux qui les con­quièrent par l’amour, or l’amour est toujours doux et humble. Je ne vous donnerais jamais à faire des choses qui dépassent vos forces, car je vous aime et je vous veux avec moi dans mon Royaume. Prenez donc mon insigne et mon uniforme, et efforcez-vous d’être semblables à moi et tels que ma Doctrine vous l’enseigne. N’ayez pas peur, parce que mon joug est doux et son poids est léger, alors que la gloire dont vous jouirez, si vous êtes fidèles, est infiniment puissante. Infinie et éternelle…

268.10

Je vous quitte un moment. Je vais avec l’enfant près du lac. Il y trouvera des amis… Ensuite nous romprons le pain ensemble. Viens, Joseph. Je vais te faire connaître les enfants qui m’aiment. »

268.1

Jesus, tendo Manaém a seu lado, sai da casa da viúva, dizendo:

– A paz esteja contigo e com os teus. Depois do sábado, nos reencontraremos. Adeus, pequeno José. Amanhã, vai descansar e brincar, para depois me ajudares de novo. Por que estás chorando?

– Estou com medo de que não voltes mais…

– Eu digo sempre a verdade. Mas, será que te desagrada tanto que Eu me vá embora?

O menino faz sinal que sim.

Jesus o acaricia, e diz:

– Um dia passa depressa. Amanhã tu estás com a mamãe e os irmãos. E Eu estou com os meus apóstolos, e falando com eles. Nestes dias passados, Eu falei a ti para ensinar-te a trabalhar, e agora Eu vou a eles para ensiná-los a pregar e a serem bons. Tu, um menino, no meio de tantos homens, não irias brincar comigo.

– Oh! Eu me divertiria, porque estaria contigo.

– Eu já entendi, mulher. O teu filho faz como muitos, e que são os melhores. Ele não quer me deixar. Tu o confias a Mim, deixando-o comigo até depois de amanhã?

– Oh! Senhor! Eu tos daria até todos! Contigo eles estão seguros como no Céu… E este menino, que era o que estava mais com o pai do que os outros, tem sofrido demais. Agora, ele tornou a encontrá-lo… Estás vendo?… Outra coisa ele não faz, senão chorar e ir-se enfraquecendo. Não chores, meu filho. Pergunta ao Senhor se não é verdade o que eu estou dizendo. Mestre, eu, para consolá-lo, sempre lhe tenho dito que ele não perdeu o pai, mas que ele somente foi para longe de nós, por algum tempo.

– E é verdade. É assim mesmo como diz tua mãe, pequeno José.

– Mas, enquanto eu não morrer, não tornarei a encontrá-lo. E eu ainda estou pequeno. E, se eu ficar velho como Isaque, quanto tempo terei que esperar?

– Pobre menino! Mas o tempo passa logo!

– Não, Senhor. Há três semanas que eu estou sem o pai, e me parece muito, muito tempo!… Sem ele, para mim nada tem importância… –e chora, sem fazer barulho, mas com muito sentimento.

– Estás vendo? Ele fica sempre assim. Especialmente quando não está ocupado em coisas que lhe prendam a atenção. Aos sábados, é um tormento. Eu fico com medo de que ele morra…

– Não. Eu tenho um outro menino sem pai e sem mãe. Ele era magrinho e triste. Agora está com uma boa mulher de Betsaida e, com a certeza de não estar separado de seus pais, ele floresceu na carne e no espírito. Assim acontecerá com o teu. Pois, pelo que Eu vou dizer a ele, e porque o tempo é um grande médico, e também porque, quando ele te vir mais tranquila por causa do pão de cada dia, ele também ficará mais tranquilo.

268.2

Adeus, mulher. O sol está quente, e Eu preciso ir. Vem, José. Saúda a mamãe, os irmãozinhos e a vovó, e depois procura alcançar-me, correndo.

E Jesus se vai.

– E agora, que dirás aos apóstolos?

– Direi que tenho um discípulo velho e um novo.

Vão caminhando através de Corozaim, que está fervilhando de gente nas ruas.

Um grupo de homens faz Jesus parar:

– Vais indo para a frente? Não paras no sábado?

– Não. Eu vou a Cafarnaum.

– Mas sem dizeres nem uma palavra, durante toda a semana. Não somos dignos da tua palavra?

– Eu não vos dei, durante seis dias, a melhor palavra?

– Quando? E a quem?

– A todos. Falando do banco de carpinteiro. Por alguns dias Eu preguei que o próximo é amado e ajudado de diversos modos, especialmente quando se trata dos fracos, como são as viúvas e os órfãos. Adeus, vós de Corozaim. Meditai, durante o sábado, nesta minha lição.

E Jesus se encaminha de novo para onde ia, deixando boquiabertos os cidadãos.

Mas o menino, que o alcança na corrida, faz que esses cidadãos despertem em sua curiosidade, e digam de novo a Jesus, que eles tornaram a parar:

– Vais levando embora o filho homem da viúva? Para quê?

– Para ensiná-lo a crer que Deus é Pai, e que em Deus ele encontrará o pai que ele perdeu. E também para que haja alguém que creia aqui, no lugar do velho Isaque.

– Com os teus discípulos, há três de Corozaim.

– Com os meus. Não aqui. Este irá ficar aqui. Adeus.

E, segurando o menino no meio, entre Ele e Manaém, vai indo depressa, através da campina, rumo a Cafarnaum, e conversando com Manaém.

268.3

Chegam a Cafarnaum, quando os outros apóstolos já tinham chegado. Sentados no terraço, à sombra de um suporte, ao redor de Mateus, estão contando o que fizeram a seu companheiro, que ainda não está são. Viram-se, ao leve barulho de umas sandálias na escadinha, e veem a cabeça loura de Jesus, que vai aparecendo aos poucos, por sobre o pequeno muro do terraço. Correm a Ele, que está sorrindo… e ficam espantados por verem que, atrás de Jesus, está um pobre menino. A presença de Manaém, que vai subindo todo pomposo, vestido com sua veste de linho alvo, e tornada ainda mais bela pela cinta preciosa, pelo manto de um vermelho chama, de linho tingido e tão brilhante que parece seda, levemente apoiado sobre seus ombros, a fazer-lhe como uma cauda atrás dos ombros, e pelo turbante de bisso, preso por um leve diadema de ouro, uma lamina burilada, que lhe parte ao meio a fronte espaçosa, dando-lhe quase um ar de rei egípcio, e está com uma avalanche de perguntas, que seus olhos estão mostrando que são bem claras. Mas, depois das saudações recíprocas, sentados junto a Jesus, os apóstolos lhe perguntam: “E este?” –mostrando-lhe o menino.

– Este é a minha última conquista. Um pequenino José, carpinteiro como o grande José, que foi meu pai. Por isso, ele me é muito querido, como querido eu sou para ele. Não é verdade, menino? Vem cá, que Eu vou fazer-te conhecer estes meus amigos, dos quais tanto já tens ouvido falar. Este é Simão Pedro, o homem bom para com os meninos, como nenhum outro. E este é João: um menino grande, que te falará de Deus, até quando está brincando. Este é Tiago, irmão dele, sério e bom como um irmão mais velho. E este é André, irmão de Simão Pedro: tu ficarás logo de acordo com ele, porque é manso como um cordeiro. Depois, aqui está Simão, o Zelotes. Ele gosta tanto dos meninos que não têm pai, que Eu acho que seria capaz de andar ao redor de toda a terra, se não estivesse comigo, só para ir atrás deles. Depois, aqui está Judas de Simão, e com ele Filipe de Betsaida e Natanael. Estás vendo como estão olhando para ti? Eles gostam de tudo o que eu gosto, e por isso gostarão de ti. Agora vamos a Mateus, que está sofrendo com o seu pé, mas que, no entanto, não tem raiva daqueles meninos que, brincando estouvadamente, o feriram com uma pedra cortante. Não é assim, Mateus?

– Oh! não, Mestre. É o filho da viúva?

– Sim. É muito inteligente, mas agora ficou assim, muito triste.

– Oh! Pobre menino! Eu vou mandar chamar o Tiaguinho, e irás brincar com ele –e Mateus o acaricia, puxando-o com uma mão para perto de si.

Jesus termina a apresentação por Tomé, que acha oportuno completá-la, oferecendo ao menino um cacho de uvas apanhado no suporte.

– Agora sois amigos –conclui Jesus, que vai sentar-se de novo, enquanto o menino chupa as uvas, e vai respondendo a Mateus, que o conserva perto de si.

268.4

– Mas, onde estiveste durante a semana toda?

– Em Corozaim, Simão de Jonas.

– Isto eu sei. Mas, que é que estiveste fazendo? Estiveste em casa de Isaque?

– Isaque, o Adulto, morreu.

– E, então?

– Mateus não te disse?

– Não. Ele somente me disse que estavas em Corozaim, no dia depois da nossa partida.

– Mateus é mais inteligente do que tu. Ele sabe calar-se. E tu não sabes refrear a tua curiosidade.

– Não a minha. Mas a de todos.

– Pois bem. Eu fui a Corozaim para pregar a caridade por meio de obras.

– A caridade por obras? Que é que queres dizer? –perguntam muitos.

– Em Corozaim há uma viúva com cinco meninos e uma velha doente. O marido dela morreu de repente, no banco de trabalho, deixando atrás de si a miséria e muitos trabalhos por acabar. Corozaim não foi capaz de achar uma migalha de piedade para com esta família infeliz. E Eu fui até lá para terminar os trabalhos e…

Aí começou uma gritaria. Uns perguntam, outros protestam, alguns censuram Mateus por havê-lo permitido, uns ficam admirados, outros criticam. E, infelizmente, os que protestam ou criticam são a maioria.

Jesus deixa que a tempestade se acalme, do mesmo modo como se formou e, como resposta, diz somente isto:

– E Eu voltarei para lá depois de amanhã. E assim vou fazer, até terminar os trabalhos. E fico esperando que pelo menos vós o compreendais.

268.5

Corozaim é como uma noz, fechada e sem semente. Pelo menos vós, sede nozes com sementes. Tu menino, dá-me cá a noz que Simão te deu, e escuta-me, tu também.

Estais vendo esta noz? E Eu pego esta, porque não tenho aqui qualquer outro caroço de fruta, ao alcance das mãos. Mas, para compreenderdes a parábola, pensai nas nozes dos pinheiros ou das palmeiras, pensai nas mais duras, nas das azeitonas, por exemplo. Elas são uns estojos fechados, sem fendas, muito duros e de uma madeira compacta. Parecem uns escrínios mágicos, que só podem ser abertos, usando muita força. Pois bem. Se um deles for lançado à terra, ou apenas por cima da terra, e algum passante o afundar, pisando em cima dele e fazendo-o penetrar o tanto quanto baste para que ele se acomode na terra, que acontece? Acontece que o escrínio se abre, e lança raízes e folhas. Como é que isso acontece por si mesmo? Nós temos que bater muito com o martelo na noz, para conseguirmos abri-la, e, no entanto, sem que nela batamos, a noz se abre por si mesma. Será talvez uma semente mágica? Não. É que ela tem dentro de si uma polpa. Oh! Uma coisa muito fraca, em comparação com o caroço duro! E, apesar disso, ela tem que alimentar uma outra coisa ainda menor, que é o germe. E este é que é a alavanca, que faz força e abre e produz uma planta com raízes e copa. Experimentai enterrar umas nozes, e ficai esperando. Vereis que umas nascem, outras não. Tirai aquelas que não nasceram. Abri-as com o martelo, e vereis que são sementes chochas. Portanto, não é só a umidade da terra, nem o calor, que fazem que a noz se abra. Mas é a polpa, ou melhor, a alma da polpa: é o germe que, inchando, funciona como uma alavanca, e a abre.

268.6

Esta é a parábola. Vamos aplicá-la a vós.

Que foi que Eu fiz, que não ficasse feito? Por enquanto, teremos entendido tão pouco, que ainda não compreendemos que a hipocrisia é um pecado, e que a palavra é apenas um vento, se ela não for confirmada pelas obras, pela ação? Que é que Eu vos tenho sempre dito? “Amai-vos uns aos outros. O amor é o segredo e o preceito da glória.” E Eu, que o prego, deveria ser Eu sem caridade? Deveria Eu dar-vos o exemplo de um Mestre mentiroso? Não. Nunca!

Oh! Meus amigos. O nosso corpo é a noz dura. Na noz dura está encerrada a polpa: e a alma, e nela está o germe, que Eu nela coloquei. Ele é formado por muitos elementos. Mas o principal é a caridade. Ela é que serve de alavanca, para abrir a noz, e livrar o espírito das constrições da matéria, unindo-a de novo a Deus, que é Caridade.

A Caridade não se pratica só com palavras ou com dinheiro. Caridade só se faz com caridade. E que isso não vos pareça um jogo de palavras. Eu não tinha dinheiro, e para este caso só palavras não bastavam. Neste caso havia sete pessoas nas soleiras da fome e da angústia. O desespero vinha avançando, com suas garras pretas, para arrebatar e sufocar. O mundo se retirava, duro e egoísta, diante daquela desventura. O mundo mostrava não ter compreendido o mestre nas palavras que Ele disse. O Mestre evangelizou por meio de suas obras. Eu tinha capacidade e liberdade para fazê-lo. Eu tinha o dever de amar, por todo o mundo, àqueles infelizes que o mundo desama. E Eu fiz tudo isso.

Podereis criticar-me ainda? Ou deverei Eu criticar-vos na presença de um discípulo que não ficou com vergonha, por ter que expor sua pessoa ao trabalho com o serrote e apanhar das aparas para não abandonar o Mestre, e que — estou convicto disso terá ficado mais persuadido do que Eu, ao ver-me inclinado sobre a madeira, mais do que teria ficado se me visse sentado no trono, e de um menino que percebeu em Mim o que deveras Eu sou, apesar de sua ignorância, da desventura que o torna rude, e da sua absoluta virgindade de conhecimento do Messias, como Ele é na realidade?— ou deverei ser Eu que devo criticar-vos? Não dizeis nada? Vós não quereis humilhar-vos, a não ser quando Eu levanto a voz para corrigir ideias erradas. É por amor que assim faço. Mas, ponde em vós o germe que santifica, e que abre a noz. Se não, sereis sempre uns seres inúteis.

O que Eu fiz, vós deveis estar prontos a fazer. Por amor ao próximo, para levar até Deus uma alma, nenhum trabalho vos deve ser pesado. O trabalho, seja ele qual for, nunca é humilhante. Ao passo que humilhantes são as ações baixas, as falsidades, as denúncias mentirosas, as durezas, os abusos, as agiotagens, as calunias, as luxúrias. Estas humilham o homem. E estas coisas se praticam, mesmo por aqueles que querem dizer-se perfeitos e que certamente ficaram escandalizados por me verem trabalhar com o serrote e com o martelo.

Oh! Oh! O martelo! O indigno martelo, mas que, se for usado para fincar pregos em uma madeira, para se fazer uma coisa que possa dar comida a uns órfãos, então, ele se tornará uma ferramenta nobre! O martelo, ainda que não seja nobre, se for posto em minhas mãos, e para um fim santo, já não aparecerá mais o que era, e como desejarão ter um todos os que gostariam agora de gritar que estão escandalizados por causa dele! Oh! homem, tu que deverias ser luz e verdade, como tu és treva e mentira!

Mas vós, pelo menos vós, compreendei o que é o Bem! O que é a Caridade. O que é a Obediência. Em verdade, Eu vos digo que os fariseus são muitos. E que eles não estão ausentes entre estes que me rodeiam.

– Não, Mestre. Não digas isso! Nós… é porque Te amamos que não queremos certas coisas!

– É porque não entendestes nada ainda.

268.7

Eu vos falei da Fé[1] e da Esperança, e pensava que não fosse preciso falar-vos de novo sobre a Caridade, porque Eu tanto a exalo, que dela deveríeis estar já saturados. Mas estou vendo que vós a conheceis só de nome, sem saberdes qual é a natureza e a forma dela. Tendes dela um conhecimento como o que tendes da Lua. Estais lembrados de quando Eu vos disse que a Esperança é como o braço atravessado do doce jugo, que regula a Fé e a caridade, que é o patíbulo da humanidade, e o termo da salvação? Sim? Mas não compreendestes as minhas palavras, qual o significado delas. E, por que não me pedistes explicação delas? Pois Eu vos vou dá-las. É um jugo, porque obriga o homem a conservar baixa a sua soberba estulta, sob o peso das verdades eternas. E é um patíbulo para esta vossa soberba. O homem, que espera em Deus, seu Senhor, necessariamente humilha o seu orgulho, que gostaria de proclamar-se “deus”, mas reconhece que ele não é nada, e que Deus é tudo, que ele nada pode e que Deus pode tudo, que ele, homem, é um pó que passa, e que Deus é eternidade, que eleva o pó a um grau superior, dando-lhe um prêmio de eternidade. O homem se prega em sua cruz santa, para chegar à Vida. E aí o fixam as chamas da Fé, da Caridade, mas é a Esperança que o levanta até o Céu, pois ela está entre as outras duas. Mas guardai bem esta lição: se faltar a Caridade, o trono fica sem luz, e o corpo, despregado de um lado, inclina-se para a lama, por não ver mais o Céu. Ele anula assim os efeitos salutares da Esperança, e acaba tornando estéril até a Fé, porque, afastados de duas das três virtudes teologais, caem num enfraquecimento e enregelamento mortal.

Não recuseis a Deus, nem nas coisas muito pequenas. E já é recusar-se a Deus deixar de prestar ajuda ao próximo, por um orgulho pagão.

268.8

A minha doutrina é um jugo que dobra a humanidade culpada e é um malho que rompe a casca dura para libertar o espírito. É um jugo e um malho, sim. Mas também quem a aceita não sente o cansaço que produzem as outras doutrinas humanas, e todas as outras coisas humanas, mas também quem se deixa ferir por elas não sente a dor de ser esmagado no seu eu humano, mas experimenta uma sensação de libertação. Por que é que procurais livrar-vos dela, para substituí-la por tudo o que é pesado e doloroso?

Vós todos tendes as vossas dores e as vossas canseiras. Toda a humanidade tem dores e canseiras, às vezes até acima das forças humanas. Desde o menino, como este, que já traz em seus pequenos ombros um grande peso, que o faz encurvar-se, e que afasta o sorriso infantil dos seus lábios, e a despreocupação de sua mente, que sempre, humanamente falando, não terá por isso nunca sido de um menino, até o velho que se inclina já para a tumba, com todos os seus desenganos e canseiras, com o peso e as feridas de sua longa vida. Mas na minha Doutrina e na minha Fé está o alívio para estes pesos opressores. Por isso, é chamada a “Boa Nova.” E quem a aceita e a obedece, será feliz desde esta terra, porque terá Deus para seu alívio, e as virtudes para lhe tornarem fácil e luminoso o caminho, como se elas fossem boas irmãs que, segurando-o pela mão, com suas lâmpadas acesas, lhe alumiarão o caminho e a vida, e lhe cantam as promessas eternas de Deus, até quando, depois que seu corpo tiver se inclinado em paz, já cansado nesta terra, e despertar-se no Paraíso.

Por que quereis, ó homens, ficar afadigados, desolados, cansados, desgostosos, desesperados, quando podeis ser aliviados e confortados? Porque vós também, meus apóstolos, quereis sentir os cansaços da missão, as suas dificuldades, a sua severidade, enquanto que, se tiverdes a confiança de um menino, podereis ter somente uma risonha tarefa, uma luminosa facilidade para cumpri-la, e compreender e sentir que ela é severa, somente para com os impenitentes, que não conhecem a Deus, mas que para os seus fiéis é como uma mãe, que segura a mão do menino pelo caminho, mostrando aos passos incertos do pequenino onde é que estão as pedras, os espinheiros, os ninhos das serpentes e os buracos, para que ele os fique conhecendo, e não corra perigos?

268.9

Vós agora estais decepcionados. A vossa decepção teve um começo bem miserável! Vós estais decepcionados, primeiro, pela minha humildade, como se tivesse sido um delito contra Mim mesmo. E agora estais decepcionados, porque compreendestes que Me entristecestes, e que ainda estais tão longe da perfeição. Mas em alguns poucos esta segunda decepção é sem soberba. Sem aquela soberba que se sente pela verificação de que ainda nada são, visto que, pelo orgulho, já vos julgaríeis perfeitos. Tende somente a humildade cheia da boa vontade de aceitar a censura e de confessar que errastes, prometendo em vossos corações querer a perfeição, mas para um fim sobre-humano. E, depois disso, vinde a Mim. Eu vos corrijo, mas vos compreendo e me compadeço de vós.

Vinde a Mim, vós apóstolos, e vinde a Mim, vós todos, ó homens que sofreis por dores materiais, por dores morais, por dores espirituais. Estas últimas, produzidas pela dor de não saberdes santificar-vos como quereríeis por amor a Deus e com solicitude, e sem voltardes ao Mal. O caminho da santificação é longo e misterioso, e às vezes por ele se anda, sem que o caminhante saiba que vai indo pelas trevas, com o sabor de um tóxico na boca, e achando que não está indo para a frente, e que não está bebendo nenhum líquido celeste. Ele não sabe também que essa cegueira espiritual é um dos elementos da perfeição.

Felizes aqueles, três vezes felizes, os que continuam a andar, sem poderem gozar da luz e de doçuras, e não param porque nada estão vendo, nem ouvindo, e não ficam parados, dizendo “Enquanto Deus não me der delícias, eu não vou para a frente.” Eu vo-lo digo: a estrada mais escura se tornará mais clara, de repente, abrindo-se para paisagens celestes. O tóxico, depois de ter tirado todos os gostos pelas coisas humanas, se transformará em doçura do Paraíso para estes corajosos, que dirão, espantados “Como foi isso? Como é que eu estou sentindo tanta doçura e alegria?” Porque eles terão perseverado, e Deus os fará exultar, desde esta terra, com as coisas do Céu.

Mas, enquanto isso, para resistirdes, vinde a Mim, vós todos que estais afadigados e cansados, vós, apóstolos, e convosco todos os homens que procuram a Deus, que choram por causa da dor desta terra, que se extenuam, lutando sozinhos, e Eu vos restaurarei. Tomai sobre vós o meu jugo. Ele não é um peso, é um apoio. Abraçai a minha Doutrina, como se fosse uma esposa amada. Imitai o vosso Mestre, que não se limita a falar bem dela, mas faz o que ensina. Aprendei de Mim, que sou manso e humilde de coração. Encontrareis o repouso para as vossas almas, porque mansidão e humildade vos dão o reino nesta terra e nos Céus. Eu já vo-lo disse que os verdadeiros triunfadores entre os homens são os que os conquistam pelo amor, pois o amor é sempre manso e humilde. Eu não vos mandaria nunca fazer coisas superiores às vossas forças, porque Eu vos amo e vos quero comigo no meu Reino. Tomai, pois, a minha insígnia e o meu tribunal e esforçai-vos para serdes semelhantes a Mim, e tais quais a minha Doutrina ensina. Não tenhais medo, porque o meu jugo é suave e o meu peso é leve, enquanto que infinitamente poderosa é a glória de que gozareis, se me fordes fiéis. Infinita e eterna…

268.10

Vou deixar-vos por algum tempo. Vou com o menino para o lado do lago. Ele encontrará amigos… Depois, partiremos juntos o pão. Vem, José. Eu vou fazer-te conhecer os pequenos que me amam.


Notes

  1. Je vous ai parlé de la foi, en 252.7/10 ; et de l’espérance, en 256.6/7.

Notas

  1. falei da Fé, em 252.7/10; e da Esperança, em 256.6/7.