Os Escritos de Maria Valtorta

27. L’édit de recensement.

27. O edito do censo. Ensinamento

27.1

Je revois la maison de Nazareth, la petite pièce où Marie se tient d’habitude pour ses repas. En ce moment, elle travaille à un ouvrage de toile blanche. Elle le pose pour allumer une lampe, car le soir descend et la lumière verdâtre qui pénètre par la porte entrouverte ne lui permet plus de voir clair. Elle la ferme.

Je m’aperçois que sa grossesse est bien avancée désormais. Mais elle reste très belle. Sa démarche est toujours svelte, et chaque geste plein de grâce. Elle n’a rien de cette lourdeur que l’on voit chez les femmes qui vont bientôt mettre un enfant au monde. Son visage seul a changé. Maintenant, c’est “ une femme ”. Avant, à l’époque de l’Annonciation, c’était une toute jeune fille au vi­sage serein et ignorant de tout : un visage d’enfant. Plus tard, chez Elisabeth, au moment de la naissance de Jean-Baptiste, ses traits s’étaient déjà affinés et avaient pris un air de maturité gracieuse. Aujourd’hui, c’est le visage paisible mais empreint d’une douce majesté de la femme qui, par sa maternité, a atteint sa pleine perfection.

Elle ne rappelle plus votre chère “ Annonciation ” de Florence, mon Père. Quand elle était enfant, je l’y retrouvais bien. Maintenant, son visage s’est allongé et amaigri, son regard est plus pensif et ses yeux plus grands. En somme, Marie est telle qu’elle est aujourd’hui au Ciel, car elle a repris désormais l’aspect et l’âge qu’elle avait au moment de la naissance du Sauveur.

Elle a l’éternelle jeunesse de qui n’a pas connu, non seulement la corruption de la mort, mais même la flétrissure des ans. Le temps ne l’a pas atteinte, notre Reine et Mère du Seigneur qui a créé le temps. Et si les tourments de l’époque de la Passion – tourments qui, pour elle, avaient commencé bien plus tôt, je pourrais même dire dès que Jésus a entrepris son œuvre d’évangélisation – l’ont fait paraître vieillie, ce n’était qu’un voile posé par la souffrance sur son être incorruptible. En effet, il lui a suffi de revoir Jésus ressuscité pour redevenir la femme fraîche et parfaite qu’elle était avant ces tourments. C’était comme si, en embrassant les saintes Plaies, elle avait bu un baume de jeunesse qui efface l’œuvre du temps et, plus encore que le temps, celui de la souffrance.

Voici huit jours en effet, lorsque j’ai vu la descente de l’Esprit Saint, le jour de la Pentecôte, j’ai vu Marie “ belle, belle, belle et soudainement rajeunie ”, comme je l’écrivais. Et j’avais écrit auparavant : “ Elle ressemble à un ange bleu. ” Les anges ne connaissent pas la vieillesse. Ils sont éternellement beaux d’une éternelle jeunesse, de l’éternel présent de Dieu qu’ils reflètent.

C’est maintenant que la jeunesse angélique de Marie – cet ange bleu – finit de s’épanouir et atteint l’âge parfait – qu’elle a gardé aux Cieux et que son corps saint et glorifié gardera éternellement lorsque l’Esprit donne sa bague à son Epouse et la couronne aux yeux de tous –, et non plus dans le secret d’une pièce inconnue du monde, avec un archange pour seul témoin.

J’ai tenu à faire cette digression car elle me paraissait nécessaire. Je reviens maintenant à ma description.

Marie est donc devenue “ La femme ” accomplie, pleine de dignité et de grâce. Son sourire lui-même s’est épanoui en douceur et en majesté. Comme elle est belle !

27.2

Joseph entre. J’ai l’impression qu’il revient du village, parce qu’il entre par la porte extérieure et non par celle de l’atelier. Marie lève la tête et lui sourit. Joseph lui rend son sourire. Mais il me semble se forcer un peu, comme s’il était préoccupé. Marie l’observe d’un air interrogateur, puis elle se lève pour prendre le manteau que Joseph est en train d’enlever et le pose sur un coffre.

Joseph s’assied près de la table. Il y pose un coude, la tête sur une main pendant que, de l’autre, il se tripote la barbe d’un air soucieux.

« As-tu quelque chose qui t’ennuie, demande Marie. Est-ce que je peux te consoler ?

– Tu es toujours ma consolation, Marie. Mais, cette fois-ci, j’ai un gros souci… pour toi.

– Pour moi, Joseph ? De quoi s’agit-il donc ?

– On a affiché un édit sur la porte de la synagogue. C’est un ordre de recensement de tous les Palestiniens. Il faut aller se faire inscrire à son lieu d’origine. Il va nous falloir aller à Bethléem…

27.3

– Oh ! L’interrompt Marie en posant une main sur son ventre.

– Cela te bouleverse, n’est-ce pas ? C’est pénible, je le sais.

– Non, Joseph, ce n’est pas cela. Je pense… je pense à l’Ecri­ture sainte[1] : Rachel, mère de Benjamin et femme de Jacob dont doit naître l’Etoile, le Sauveur. Rachel ensevelie à Bethléem dont il est dit : “ Et toi, Bethléem Ephrata, le plus petit des clans de Juda, c’est de toi que naîtra celui qui doit régner sur Israël. ” Celui qui doit régner sur Israël a été promis à la descendance de David. Il naîtra là-bas…

– Crois-tu… crois-tu que le moment est déjà venu ? Ah, comment allons-nous faire ? »

Joseph est complètement désemparé. Il porte sur Marie un regard de pitié.

Elle s’en aperçoit et sourit. En fait, elle se sourit à elle-même plutôt qu’à lui. C’est un sourire qui semble vouloir dire : “ C’est un homme, un juste, mais un homme. Il voit les choses en homme, il pense en homme. Aie pitié de lui, mon âme, et amène-le à considérer les choses d’un point de vue spirituel. ” Mais sa bonté la pousse à le rassurer. Elle ne ment pas, mais elle dissipe sa préoccupation.

« Je ne sais pas, Joseph. C’est pour très bientôt, mais le Seigneur ne pourrait-il pas repousser ce moment pour t’enlever ce souci ? Il peut tout. Ne crains rien.

– Mais le voyage ! Et la foule ! Trouverons-nous de quoi nous loger convenablement ? Aurons-nous le temps de revenir ? Et si… si tu dois être mère là-bas, comment ferons-nous ? Nous n’y avons pas de maison. Nous n’y connaissons plus personne…

– N’aie pas peur. Tout se passera bien. Dieu fait trouver un refuge à l’animal qui doit avoir son petit. Voudrais-tu qu’il n’en fasse pas autant pour son Messie ? Faisons-lui confiance. N’est-ce pas ? Faisons-lui toujours confiance. Plus l’épreuve est forte, plus nous devons lui faire confiance. Comme deux enfants, mettons notre main dans celle du Père. C’est lui qui nous guide. Soyons-lui tout abandonnés. Vois avec quel amour il nous a conduits jusqu’ici. Le meilleur des pères ne pourrait y mettre autant d’attention. Nous sommes ses enfants et ses serviteurs. Faisons sa volonté. Rien de mal ne peut nous arriver. Cet édit lui-même est dû à sa volonté. Qu’est-ce donc que César, sinon un instrument de Dieu ? Depuis que le Père a décidé de pardonner à l’homme, il a d’avance préparé les événements de manière à ce que son Christ naisse à Bethléem. Cette ville, la plus petite de Juda, n’existait pas encore que déjà sa gloire était annoncée. Il fallait que cette gloire se manifeste et que la parole de Dieu ne soit pas démentie – elle le serait si le Messie naissait ailleurs – : c’est alors qu’un puissant est apparu, très loin d’ici, il nous a conquis, et voilà qu’il désire connaître ses sujets, en ce moment précis, alors que le monde est en paix… Ah, qu’est-ce que notre petit effort si l’on pense à la beauté de cet instant de paix ? Réfléchis, Joseph : une époque où il n’y a pas de haine dans le monde ! Mais peut-il se trouver meilleur moment pour que se lève “ l’Etoile ” dont la lumière est divine et l’influence rédemption ? Oh, ne crains rien, Joseph ! Si les routes ne sont pas sûres, si la foule rend notre voyage difficile, les anges nous serviront de défense et d’escorte. Non pas à nous, d’ailleurs, mais à leur Roi ! Si nous ne trouvons pas d’asile, ils nous abriteront sous leurs ailes. Il ne nous arrivera rien de mal. Rien ne peut nous arriver : Dieu est avec nous. »

27.4

Tout heureux, Joseph la regarde et l’écoute. Les rides de son front s’effacent, son sourire revient. Il se lève sans plus montrer ni fatigue ni peine. Il sourit.

« Bienheureuse es-tu, soleil de mon âme ! Bienheureuse es-tu, toi qui sais tout voir à la lumière de la grâce dont tu es comblée ! Ne perdons donc pas de temps. Il nous faut partir au plus vite et revenir… le plus tôt possible aussi, car tout est prêt ici pour le… pour le…

– Pour notre Fils, Joseph. Il doit passer pour cela aux yeux du monde, souviens-t’en. Le Père a entouré sa venue de mystère et il ne nous appartient pas de le dévoiler. C’est lui, Jésus, qui le fera quand l’heure sera venue. »

Impossible de décrire la beauté du visage de Marie, de son regard, de son expression, de sa voix quand elle dit “ Jésus ”. C’est déjà l’extase. Et la vision s’achève sur cette extase.

27.5

Marie dit :

« Je n’ajouterai pas grand-chose, parce que mes paroles sont déjà tout un enseignement.

J’attire néanmoins l’attention des épouses sur un point : un trop grand nombre d’unions se disloquent par la faute des femmes, qui n’ont pas cet amour qui est tout : gentillesse, pitié, réconfort pour leur mari. La souffrance physique pèse lourdement sur la femme, et pas sur son mari. Mais sur lui pèsent toutes les préoccupations morales : nécessité du travail, décisions à prendre, responsabilité devant les pouvoirs constitués et devant sa propre famille… ah, que de choses pèsent sur l’homme ! Et comme il a, lui aussi, besoin de réconfort ! Eh bien, l’égoïsme est tel que la femme ajoute à son mari fatigué, découragé, abattu, soucieux, le poids de ses plaintes inutiles et parfois injustes. Tout cela parce qu’elle est égoïste. Elle n’aime pas.

Aimer, ce n’est pas rechercher sa propre satisfaction sensible ou intéressée. Aimer, c’est satisfaire celui qu’on aime en dépassant sa propre sensibilité ou son intérêt particulier, c’est fournir à son âme l’aide dont il a besoin pour pouvoir garder ses ailes ouvertes dans les cieux de l’espérance et de la paix.

27.6

Mais il y a un autre point sur lequel j’attire votre attention. J’en ai déjà parlé, mais j’insiste : il s’agit de la confiance en Dieu.

La confiance résume les vertus théologales. Etre confiant sous-entend qu’on a la foi, c’est le signe qu’on espère. C’est aussi faire preuve d’amour. Quand on aime une personne, quand on espère et qu’on croit en elle, c’est qu’on a confiance. Sinon, c’est impossible. Dieu mérite notre confiance. Si nous l’accordons à de pauvres humains qui risquent de ne pas y répondre, pourquoi la refuser à Dieu qui y répond toujours ?

La confiance est aussi humilité. L’orgueilleux prétend : “ Je me suffis à moi-même. Je n’ai aucune confiance en l’autre parce que c’est un incapable, un menteur, un prétentieux. ” Mais l’humble dit : “ Je fais confiance. Pourquoi ne le devrais-je pas ? Pourquoi devrais-je penser que je suis meilleur que lui ? ” Il a donc d’autant plus de raisons de dire à Dieu : “ Pourquoi me défier de Celui qui est bon ? Pourquoi penser que je suis capable d’agir par moi-même ? ” Dieu se donne à l’humble, mais il s’éloigne de l’orgueilleux.

La confiance est encore obéissance. Or Dieu aime l’obéissant. L’obéissance est le signe que nous nous reconnaissons pour ses fils, et que nous reconnaissons Dieu pour notre Père. Et un vrai père ne peut qu’aimer. Dieu est pour nous un vrai Père et un Père parfait.

27.7

Troisième point que j’offre à votre méditation : il se base toujours sur la confiance.

Aucun événement ne peut survenir sans la permission de Dieu. Es-tu puissant ? Tu l’es parce que Dieu l’a permis. Es-tu soumis à l’autorité ? C’est parce que Dieu l’a permis. Essaie donc, toi le puissant, de ne pas te servir de ta puissance pour le mal. Ce serait toujours “ ton mal ”, même si au début il paraît être le mal des autres. Car si Dieu permet, il ne permet pas tout pour autant, et si tu dépasses les bornes, il te frappe et te brise. Quant à toi, qui es soumis, essaie de faire de ta condition un aimant qui attire sur toi la protection céleste. Et ne maudis jamais, laisse ce soin à Dieu. C’est à lui, le Seigneur de tous, qu’il revient de bénir et de maudire ses créatures.

Va en paix. »

27.1

Vejo ainda a casa de Nazaré e o pequeno quarto onde habitualmente Maria toma as suas refeições. Agora ela está trabalhando em uma tela branca. Pára seu trabalho para acender um candeeiro, porque a tarde vem chegando, e ela não está mais enxergando bem, com essa luz esverdeada que está entrando pela porta semi-aberta, do lado do pomar. Maria também fecha a porta.

Vejo como já está volumosa de corpo. Mas ainda muito bonita. Seu passo é sempre ligeiro, e gentis são todos os seus gestos. Não há nada daquele peso próprio da mulher, que está perto de dar à luz. Só no rosto é que ela está mudada. Agora é “a mulher.” Antes, no tempo da Anunciação, era uma jovenzinha de rosto sereno e inocente: um rosto inocente de criança. Depois, na casa de Isabel, no momento do nascimento do Batista, seu rosto já se apresentava com uma graça mais madura. Agora é um rosto sereno, mas docemente majestoso, da mulher que atingiu sua plena perfeição na maternidade.

Não faz lembrar mais a sua querida “Annunziata” de Florença, pai. Quando eu era pequena, a reconhecia ali.

Agora, o rosto está mais longo e magro, e os olhos mais pensativos e maiores. Em suma, é como Maria hoje no Céu. Porque ela retomou o aspecto e a idade do momento em que nasceu o Salvador.

A sua eterna juventude, a qual não só não conheceu a corrupção mortal, mas nem mesmo murchou com o passar dos anos. O tempo não teve ação sobre ela, a nossa rainha e mãe do Senhor, que criou o tempo. Nos tormentos da Paixão (tormentos que começaram para ela muito antes, pois eu diria que começaram desde o início da evangelização de Jesus) ela apareceu envelhecida, mas esse enve­lhecimento era como um véu colocado pela dor sobre a sua incorruptível pessoa. De fato, desde o momento em que reencontra Jesus ressuscitado, ela se torna novamente a criatura cheia de vida e perfeita, que era antes da Paixão, como se tendo beijado as Santíssimas Chagas, tivesse bebido nelas um elixir de juventude, que anulou a ação do tempo e, mais ainda do que isto, anulou a ação da dor. Também há oito dias que eu vi a descida do Espírito Santo, no dia de Pentecostes, vi Maria “extraordinariamente bela, e de repente rejuvenecida”, como escrevi, e como tinha escrito antes: “Ela parece um anjo azul.” Os anjos não conhecem velhice. São eternamente belos com eterna juventude, do eterno presente que é Deus e que eles refletem em si.

A juventude angélica de Maria, o anjo azul, se completa e atinge a idade perfeita (idade que ela levou consigo para os céus, e que conservará para sempre em seu santo corpo glorificado, quando o Espírito adorna a sua esposa, coroando-a diante dos olhos de todos) Agora ela não está mais no segredo de um quarto desconhecido pelo mundo, sendo testemunhada apenas por um arcanjo.

Quis fazer esta digressão, porque me pareceu necessária. Agora volto à descrição.

Maria, pois, tornou-se verdadeiramente “mulher”, cheia de dignidade e de graça. Até seu sorriso é diferente, por sua doçura e majestade. Como é bela!

27.2

José vem entrando. Parece que está vindo da cidade, porque está entrando pela porta da casa, e não da oficina. Maria levanta a cabeça e sorri para ele. José retribui ao sorriso dela. Mas parece que ele faz isso como quem está cansado, preocupado. Maria observa isso. Depois, ela se levanta para pegar o manto, que José está tirando, o dobra e o coloca sobre um baú.

José se assenta junto à mesa. Apóia um cotovelo sobre a mesa e a cabeça sobre a palma da mão, enquanto com a outra mão, alisa a barba, muito pensativo.

– Tens algum pensamento que te atormenta? –pergunta-lhe Maria–. Posso te consolar?

– Tu me consolas sempre, Maria. Mas desta vez o meu grande pensamento és… tu.

– Eu, José? O que é?

– Colocaram um edito sobre a porta da sinagoga. Está ordenado o recenseamento de todos os palestinos. E é preciso que cada um vá recensear-se em seu lugar de origem. Nós temos que ir a Belém…

27.3

– Oh! –interrompe Maria, pondo uma mão sobre o ventre.

– Isso te assusta, não é?

– Não, José. Não é isso. Penso nas Sagradas Escrituras[1]: Raquel, mãe de Benjamim e mulher de Jacó, da qual nascerá a Estrela: o Salvador. Raquel está sepultada em Belém, da qual está escrito: “E tu, Belém Efrata, és a menor entre as terras de Judá, mas de ti sairá o Dominador.” É o Dominador que foi prometido, da estirpe de Davi. Ele vai nascer lá…

– Achas… achas que já chegou o tempo? E, então, como faremos?

José está completamente perturbado. Ele olha para Maria com dois olhos cheios de piedade.

Ela percebe isso, e sorri. Sorri, mais para si mesma, do que para ele. É um sorriso que parece dizer: “É um homem justo, sim, mas um homem. E vê as coisas como homem. Pensa como homem. Tem compaixão dele, minha alma, e guia-o para que possa ver como homem espiritual.” Mas a bondade de Maria a leva a tranqüilizá-lo. Não mente, porém afasta a sua preocupação:

– Não sei, José. O tempo está muito perto. Mas não poderia o Senhor fazê-lo chegar mais devagar, para te livrar dessa preocupação? Ele pode tudo. Não tenhas medo.

– Mas, e a viagem? Depois, pensa só na multidão que se vai aglomerar… Encontraremos bom alojamento? E poderemos fazer tudo, a tempo de voltar? E se… se tivesses de dar à luz por lá, como é que faríamos? Nós não temos casa em Belém… Não conhecemos ninguém lá…

– Não tenhas medo. Tudo irá sair bem. Deus faz que os animais encontrem uma toca para darem cria. Queres que Ele não faça que achemos um lugar para o nascimento do seu Messias? Nós confiamos Nele. Não é verdade? Sempre confiamos Nele. Quanto mais forte é a provação, mais confiamos. Como duas crianças, colocamos nossas mãos na Sua de Pai. Ele nos guia. Estamos completamente entregues a Ele. Olha como nos conduziu até aqui com amor. Um pai, por melhor que seja, não poderia tê-lo feito com maior cuidado. Somos seus filhos e seus servos. Façamos a Sua vontade. Nada de mal nos pode acontecer. Até mesmo esse edito é da vontade Dele. Pois, afinal, quem é César? Apenas um instrumento de Deus. Desde quando o Pai decidiu perdoar ao homem, Ele dispôs os fatos com antecedência, para que o seu Cristo nascesse em Belém. Esta, a menor das cidades de Judá, ainda não existia, e já a sua glória estava planejada. A fim de que essa glória se realize, e a palavra de Deus não seja desmentida, com o nascimento do Messias noutro lugar, bem longe daqui surgiu um poderoso, que nos dominou, e que agora, que o mundo está em paz, quer saber quantos são os seus súditos. Oh! O que é toda esta nossa pequena fadiga, se pensarmos na beleza deste momento de paz? Pensa, José. Um tempo em que não há ódio no mundo! Mas que pode ser ainda mais feliz, ao surgir a “Estrela”, cuja luz é divina, e cujo influxo é redenção? Oh! Não tenhas medo, José. Se as estradas são inseguras e a multidão de gente torna difícil a nossa passagem, os anjos nos defenderão, e abrirão caminho para nós. Não propriamente para nós, mas para o Rei deles. Se não encontramos abrigo, eles nos farão uma tenda com suas asas. Nada nos acontecerá de mal. Não pode acontecer: Deus está conosco.

27.4

José olha para ela, e a ouve extasiado. As rugas de sua fronte parecem diminuir, e seu sorriso volta. Ele se levanta, já sem cansaço e sem desânimo. Sorri.

– Bendita és tu, ó sol do meu espírito! Bendita és tu, que sabes ver tudo através da graça, da qual estás cheia! Então, não percamos tempo. Pois é preciso partir quanto antes e… voltar sem demora, porque aqui já está tudo pronto para o… para o…

– Para o nosso Filho, José. Isso é o que deve ser aos olhos do mundo, lembra-te bem disso! O Pai encobriu com mistério esta sua vinda, e nós não devemos levantar o véu do mistério. Jesus fará isso, quando chegar a hora…

A beleza do rosto, do olhar, da expressão e da voz de Maria, quando pronuncia o nome de “Jesus”, é indescritível. É em êxtase. E, com este êxtase, cessa a visão.

27.5

Maria diz:

– Não acrescento mais coisas, porque as minhas palavras­ já são ensinamento.

Mas quero chamar a atenção das mulheres para um ponto. Muitas uniões se transformam em desuniões por culpa das mulheres, que não têm aquele amor que é tudo: gentileza, piedade, atenção para com o marido. Sobre o homem não pesam os sofrimentos físicos que pesam sobre a mulher. Mas sobre ele pesam todas as preocupações morais: necessidade de trabalho, as decisões a serem tomadas, a responsabilidade diante dos poderes constituídos e da própria família… Oh! quantas coisas pesam sobre o homem! E quanto precisa também ele de conforto! Pois bem, o egoísmo chega a tal ponto que ao marido cansado, desanimado, humilhado e preocupado, a mulher ainda lhe acrescenta o peso de suas lamentações inúteis e, às vezes, até injustas! Tudo isso, porque ela é egoísta, não ama.

Amar não é satisfazer-nos a nós mesmos, buscando a sensualidade e outras vantagens. Amar é contentar a quem amamos, acima daquelas coisas dos sentidos, que gostaríamos de ter e usar, dando ao espírito da pessoa que amamos aquela ajuda de que ela tem necessidade, a fim de que sempre possa ter as suas asas abertas, para voar pelos céus da esperança e da paz.

27.6

Outro ponto sobre o qual chamo de novo a atenção. Já falei dele. Mas eu insisto: é a confiança em Deus.

A confiança resume as virtudes teologais. Quem tem confiança dá sinal de que tem fé. Quem tem confiança, dá sinal de que espera. Quem tem confiança, mostra que ama. Quando alguém ama, espera e crê em uma pessoa, tem confiança. Do contrário, não. Deus merece esta nossa confiança. Se a damos aos pobres homens capazes de falhar­, por que a negamos a Deus que não falha nunca?

A confiança é também humildade. O soberbo diz: “Eu mesmo faço. Não confio nele, porque ele é um incapaz, um mentiroso, um violento…” Mas o humilde diz: “Eu confio. Por que não haveria de confiar? Por que haverei de pensar que sou melhor do que ele?” E, com maior razão, é assim que ele fala de Deus: “Por que haverei de não confiar Naquele que é bom? Por que deverei pensar que sou capaz de fazer tudo, eu mesmo?” Deus ao humilde se doa. Mas se afasta de quem é soberbo.

A confiança é também obediência. Deus ama o obediente. A obediência é sinal de que nós nos reconhecemos filhos Dele e que O reconhecemos como nosso Pai. Ora, um pai não pode deixar de amar, quando é verdadeiro pai. Deus para nós é Pai verdadeiro e Pai perfeito.

27.7

Sobre um terceiro ponto eu quero que medites. Está também fundamentado na confiança.

Nenhum acontecimento pode suceder, se Deus não o permitir. És tu poderoso? Assim és, porque Deus o permitiu. És tu súdito? Assim és porque Deus o permitiu. Procura, pois, ó poderoso, não fazer deste teu poder o teu mal. Seria sempre “teu mal” mesmo quando, a princípio, parece ser um mal para os outros. Porque, se Deus permite, não o permite além de certos limites, e, se passas desses limites, Deus te fere e te esmaga. Procura, então, ó súdito, fazer desta tua condição um ímã para atrair sobre ti a proteção celeste. Não maldigas nunca. Deixa os cuidados a Deus. Ele, que é o Senhor de todos, pode abençoar e amaldiçoar as suas criaturas.

Vai em paz.


Notes

  1. Ecriture sainte, par exemple : Gn 35, 16-20 ; 48, 7 ; Nb 24, 17 ; Mi 5, 1. Le tombeau de Rachel est en 73.1.

Notas

  1. Sagradas Escrituras, por exemplo: Génesis 35,16-20; 48,7; Números 24,17; Miqueias 5,1. O sepulcro de Raquel em 73.1.