Os Escritos de Maria Valtorta

291. Marziam découvre pourquoi Jésus prie chaque jour à l’heure de none.

291. Marziam descobre por que Jesus

291.1

Le marchand avait raison. On ne pouvait offrir une plus belle journée aux voyageurs en ce mois d’octobre. Une fois dissipées les brumes qui voilaient la campagne, comme si la nature avait voulu étendre un voile sur le sommeil des plantes pendant la nuit, la campagne apparaît dans sa majestueuse étendue de cultures que le soleil réchauffe. On dirait que les brumes se sont rassemblées pour enrubanner d’une écume transparente les cimes lointaines en les estompant davantage dans le ciel serein.

« Quelles sont ces montagnes ? il nous faut y monter ? demande Pierre avec angoisse.

– Non, non. Ce sont les monts d’Auran. Nous restons dans la plaine, de ce côté des montagnes. Dans la soirée, nous serons à Boz­ra de l’Auranite, c’est une belle et bonne ville, avec beaucoup de commerces » assure le marchand.

Et il en fait l’éloge, lui qui, pour exalter l’intérêt que présente une cité, met toujours en tête la prospérité des affaires.

291.2

Jésus est tout seul, en arrière, comme chaque fois qu’il veut s’isoler. Marziam se retourne pour le regarder plusieurs fois. Puis il n’y tient plus, il quitte Pierre et Jean, fils de Zébédée, s’assied sur le bord de la route sur une pierre qui doit être une borne milliaire des romains, et il attend. Quand Jésus arrive à sa hauteur, l’enfant se lève et, sans parler, se place à côté de lui, en restant un peu en arrière pour ne pas le gêner, pas même par la vue de sa présence, et il observe, il observe…

Il continue son examen jusqu’à ce que Jésus sorte de sa méditation et se retourne en entendant le léger bruit de pas derrière lui. Il sourit et tend la main à l’enfant :

« Oh, Marziam ! Que fais-tu ici tout seul ?

– Je te regardais. Cela fait des jours que je te regarde. Tout le monde a des yeux, mais tous ne voient pas la même chose. Moi, j’ai vu que bien souvent tu t’isoles… Les premiers jours, je pensais que tu étais offensé par quelque chose. Mais ensuite, j’ai vu que tu le fais toujours aux mêmes heures et que ta Mère, qui te console toujours quand tu es triste, ne te dit rien quand tu prends ce visage. Au contraire, si elle parle, elle se tait elle aussi et se recueille. Moi, je vois, tu sais ? Car je vous regarde toujours, elle et toi, pour faire ce que vous faites. J’ai demandé aux apôtres ce que tu fais, car certainement tu fais quelque chose. Ils m’ont dit : “ Il prie. ” J’ai demandé : “ Que dit-il ? ” Personne ne m’a répondu, parce qu’ils ne le savaient pas. Depuis des années qu’ils sont avec toi, ils ne le savent pas. Aujourd’hui, je t’ai suivi toutes les fois que j’ai vu que tu avais ce visage ; et je t’ai regardé quand tu priais. Mais ce n’est pas toujours le même visage. Ce matin, à l’aurore, tu paraissais un ange de lumière. Tu regardais les choses…, les choses et les gens, avec un tel regard que, je crois, il chassait les ténèbres mieux que le soleil. Et puis tu regardais le ciel et tu avais le visage que tu as quand tu offres le pain à table. Plus tard, quand nous traversions ce hameau, tu t’es mis seul en dernier et tu me paraissais être un père, tant tu étais empressé de dire en passant de bonnes paroles aux pauvres de ce village. A l’un d’eux, tu as dit : “ Supporte avec patience car bientôt je te soulagerai et je soulagerai ceux qui sont comme toi. ” C’était l’esclave de cette brute qui a lancé ses chiens contre nous. Puis, pendant qu’on préparait la nourriture, tu nous regardais avec une expression d’une bonté tout amour. On aurait dit une mère… Mais maintenant ton visage a été un visage de douleur… A quoi penses-tu, Jésus, à cette heure où tu es toujours comme ça ?… Car le soir aussi, parfois, si je ne dors pas, je te vois très sérieux.

291.3

dis-moi comment tu pries, pourquoi tu pries ?

– Bien sûr, je vais te le dire. Ainsi tu prieras avec moi. La journée, c’est Dieu qui la donne, tout entière, celle qui est lumineuse comme celle qui est sombre : le jour et la nuit. C’est un don de vivre et d’avoir la lumière. La manière dont on vit est une sorte de sanctification. N’est-ce pas ? Alors il faut sanctifier les moments du jour entier pour se garder dans la sainteté et garder présent à notre cœur le Très-Haut et ses bontés, et en même temps retenir au loin le démon. Observe les petits oiseaux : au premier rayon du soleil, ils chantent, ils bénissent la lumière. Nous aussi, nous devons bénir la lumière qui est un don de Dieu, et bénir Dieu qui nous la donne et qui est Lumière. Le désirer dès la première clarté du matin, comme pour mettre un sceau de lumière, une note de lumière sur tout le jour qui s’avance, pour qu’il soit tout entier lumineux et saint, et s’unir à toute la création pour chanter hosanna au Créateur. Puis, quand les heures passent, et à mesure qu’elles passent, elles nous apportent la constatation de tout ce qu’il y a comme douleur et comme ignorance dans le monde : il nous faut donc prier encore pour que la douleur soit soulagée, que l’ignorance disparaisse, et que Dieu soit connu, aimé, prié par tous les hommes qui, s’ils connaissaient Dieu, seraient toujours consolés, malgré leurs souffrances. Et à la sixième heure, prier pour l’amour de la famille, goûter ce don d’être unis à ceux qui nous aiment. Cela aussi est un don de Dieu. Et prier pour que la nourriture ne passe pas de son caractère d’utilité à celui d’occasion de péché. Et au crépuscule, prier en pensant que la mort est le crépuscule qui nous attend tous. Prier pour que le crépuscule de notre journée ou de notre vie s’accomplisse toujours avec notre âme en état de grâce. Et quand les lampes s’allument, prier pour remercier du jour qui s’achève et pour demander protection et pardon afin de se livrer au sommeil sans craindre le jugement imprévu et les assauts du démon. Prier enfin pendant la nuit – mais cela ne concerne pas les enfants – pour parer aux péchés des nuits, pour éloigner Satan des faibles, pour que les coupables en viennent à la contrition par la réflexion et prennent de bonnes résolutions qui deviendront réalités au lever du jour. Voilà comment et pourquoi prie un juste au cours de la journée.

291.4

– Mais tu ne m’as pas dit pourquoi tu te recueilles, si sérieux et imposant, à l’heure de none…

– Parce que… Je dis : “ Que par le sacrifice de cette heure vienne ton Règne dans le monde, et que soient rachetés tous ceux qui croient en ton Verbe. ” Dis-le toi aussi…

– c’est quel sacrifice? L’encens, tu l’as dit[1], s’offre matin et soir. Les victimes à la même heure, chaque jour, sur l’autel du Temple. Les victimes ensuite pour les vœux et l’expiation s’offrent à toutes les heures. La neuvième heure n’est pas indiquée pour un rite spécial. »

Jésus s’arrête et saisit l’enfant de ses deux mains. Il le soulève en le tenant en face de lui et, comme s’il récitait un psaume, le visage levé, il dit :

« “ Et entre la sixième et la neuvième heure, Celui qui est venu comme Sauveur et Rédempteur, Celui dont parlent les prophètes, consommera son sacrifice, après avoir mangé le pain amer de la trahison et donné le doux Pain de la Vie, après s’être pressé lui-même comme la grappe dans la cuve, après avoir désaltéré de tout lui-même les hommes et les plantes, après s’être fait une pourpre royale avec son sang et avoir ceint la couronne, après avoir pris le sceptre et transporté son trône sur un haut lieu pour être vu par Sion, Israël et le monde. Elevé dans le vêtement pourpre de ses plaies innombrables, dans les té­nèbres pour donner la lumière, dans la mort pour donner la vie, il mourra à la neuvième heure et le monde sera racheté. ” »

291.5

Tout pâle, Marziam le regarde d’un air épouvanté, avec une grande envie de pleurer sur les lèvres et dans ses yeux effrayés. D’une voix hésitante, il dit :

« Mais le Sauveur, c’est toi ! Alors ce sera toi qui mourras à cette heure ? »

Des larmes commencent à descendre le long de ses joues et la petite bouche entrouverte les boit, pendant qu’il attend un démenti.

Mais Jésus dit :

« Ce sera bien moi, petit disciple. Et ce sera aussi pour toi. »

Et comme l’enfant éclate en sanglots convulsifs, il le serre sur son cœur et lui dit :

« Tu as donc du chagrin que je meure ?

– Ah ! Mon unique joie ! Moi, je ne veux pas cela ! Moi… Fais-moi mourir à ta place…

– Tu dois me prêcher dans le monde entier. C’est dit. Mais écoute : je mourrai content parce que je sais que tu m’aimes. Et puis je ressusciterai. Tu te souviens de Jonas ? Il sortit plus beau du ventre de la baleine, reposé, fort. Moi aussi, et je viendrai tout de suite vers toi et je te dirai : “ Petit Marziam, tes pleurs m’ont enlevé ma soif. Ton amour m’a tenu compagnie au tombeau. Maintenant, je viens te dire : ‘ Sois mon prêtre ’ ” et je t’embrasserai avec encore l’odeur du paradis sur moi.

– Mais où serai-je ? Pas avec Pierre ? Pas avec la Mère ?

– Je te sauverai des flots infernaux de ces jours-là. Les plus faibles et les plus innocents, je les sauverai. Sauf un… Marziam, petit apôtre, veux-tu m’aider à prier pour cette heure ?

– Oh oui, Seigneur ! Et les autres ?

– C’est un secret entre toi et moi. Un grand secret. Car Dieu aime à se révéler aux petits… Ne pleure plus. Souris en pensant qu’ensuite je ne souffrirai jamais plus et que je me souviendrai seulement de tout l’amour des hommes, et du tien en premier.

291.6

Viens, viens. Regarde comme les autres sont loin. Courons pour les rattraper. »

Et Jésus le dépose à terre, il le prend par la main et ils se mettent à courir jusqu’à ce qu’ils aient rattrapé le groupe.

« Maître, que faisais-tu ?

– J’expliquais à Marziam les heures du jour.

– Et le garçon a pleuré ? Il aura été méchant et toi, tu l’excuses par bonté, dit Pierre.

– Non, Simon. Il m’a regardé prier. Vous, vous ne l’avez pas fait. Il m’en a demandé la raison. Je la lui ai donnée. L’enfant a été ému par mes paroles. Maintenant, laissez-le tranquille. Va auprès de ma Mère, Marziam. Et vous tous, écoutez. Cela ne vous fera pas de mal à vous aussi d’entendre la leçon. »

Et Jésus réexplique l’utilité de la prière aux heures princi­pales de la journée, sans parler de l’explication de l’heure de none. Il achève :

« L’union à Dieu, c’est de l’avoir présent à tout moment pour le louer et l’invoquer. Faites-le et vous progresserez dans la vie spirituelle. »

Bozra est proche, désormais. Etendue dans la plaine, elle paraît grande et semble belle avec ses murs et ses tours. Le soir qui descend nuance les tons des murs des maisons et des campagnes, en leur donnant une couleur lilas grisâtre pleine de langueur dans lequel les contours s’évanouissent, tandis que les bêlements et les grognements des brebis et des porcs, enfermés dans des enclos hors des murs, rompent le silence de la campagne. Le silence cesse dès que la caravane, après avoir franchi la porte, entre dans un dédale de ruelles qui déçoivent ceux qui, de l’extérieur, trouvaient la ville belle. Voix, odeurs et… puanteur stagnent dans les ruelles tortueuses et accompagnent les voyageurs jusqu’à une place, certainement un marché, où se trouve l’hôtellerie.

Et les voilà arrivés à Bozra.

291.1

Tinha razão o mercador. O mês de outubro não podia oferecer um dia mais bonito aos peregrinos. Tendo-se dissipado as névoas ligeiras, que cobriam a campina, como se a natureza tivesse querido estender um véu sobre o sono das plantas, durante a noite, a campina nos mostra agora sua majestosa vastidão cheia de culturas, que o sol começa a aquecer. Parece que as névoas tenham ido recolher-se, para encherem de flocos de espuma transparente os cumes distantes, tornando-os ainda mais esfumados no céu sereno.

– Que montanhas são aquelas? Teremos que subir por elas? –pergunta, preocupado, Pedro.

– Não, não. São os montes de Auran. Nós ficamos na planície, para cá deles. Durante a tarde, estaremos chegando a Bozra de Auranítide. É uma bela e boa cidade. Há muitos negócios –encoraja-o o mercador.

E faz seus elogios, ele que toma a beleza de um lugar como base de toda prosperidade comercial.

291.2

Jesus está sozinho, atrás, como às vezes faz, quando quer ficar isolado. Marziam se vira muitas vezes, a fim de olhar para Ele. Depois, não resiste mais, deixa Pedro e João de Zebedeu, assenta-se à beira do caminho, sobre um cipó, que deve ser um marco militar romano, e lá fica esperando. Quando Jesus chega à altura do lugar onde ele está, o menino se levanta e, sem dizer nada, vai pôr-se ao lado de Jesus, ficando um pouco atrás, para não dar-lhe aborrecimento nem mesmo com a vista, e fica observando…

E continua a observar, até que Jesus, tendo saído de sua meditação, se vira, ao ter ouvido um barulho leve, feito com os pés atrás dele, e sorri, estendendo a mão ao menino, e dizendo:

– Oh! Marziam! Que estás fazendo aqui sozinho?

– Eu estava olhando para Ti. Há muitos dias que te venho olhando. Todos têm olhos, mas nem todos veem as mesmas coisas. Eu tenho visto que Tu, de vez em quando, te pões sozinho… Nos primeiros dias, eu pensava que estivesses ofendido por alguma coisa. Mas depois eu vi que Tu o fazes sempre, nas mesmas horas, e que a Mamãe, que sempre te consola quando estás triste, não te diz nada, quando ficas com aquele rosto. Mas, ao contrário, se Ela estava falando, se cala, e se recolhe toda, Ela também. Eu vejo, sabes? Porque eu olho sempre para Ti e para Ela, para fazer o que vós estiverdes fazendo. Eu perguntei aos apóstolos que é que ficas fazendo, pois certamente ficas fazendo alguma coisa. Eles me disseram: “Ele reza.” E eu lhes perguntei: “O que Ele diz?” Ninguém me respondeu, porque eles não sabem. Hoje eu vim atrás de Ti, todas as vezes que te vi ficar com aquele rosto, e fiquei te olhando, quando estavas rezando. Mas, não é sempre o mesmo o teu rosto. Nesta manhã, ao romper do dia, parecias um anjo de luz. Olhavas para as coisas com certos olhos, que eu creio que as tiravam das trevas mais do que o sol, tanto as coisas, como as pessoas. E depois olhavas para o céu, e tinhas o rosto que tens, quando à mesa, ofereces o pão. Mais tarde, quando íamos atravessando aquela cidadezinha, Tu te foste colocar sozinho, no último lugar, e me parecias um pai, pois estavas muito ansioso para dizer, enquanto ias passando, palavras boas aos pobres daquele lugar. A um deles, Tu disseste: “Suporta com paciência, que logo Eu te aliviarei, e aliviarei aos outros teus companheiros.” Era o escravo daquele homem mau, que açulou contra nós os seus cães. Depois, enquanto se preparava a comida, Tu ficavas olhando para nós, com olhos cheios de bondade e de amor. Parecias uma mãe… Mas agora o teu rosto tem sido de dor… Que estás pensando, Jesus, nessas horas, sempre que ficas assim?… E também, às vezes, pela tarde, se não estou dormindo, eu te vejo muito sério.

291.3

Tu me dizes como rezas, e por que rezas?

– Certamente, eu te direi. E assim tu rezarás comigo. O dia quem no-lo dá é Deus. O dia todo: tanto em sua parte luminosa, como na escura, tanto o dia, como a noite. É um dom de Deus podermos viver e ver a luz. É um meio de santificação a vida que vivemos. Não é verdade? Então é necessário santificar os momentos do dia inteiro, para conservar-nos em santidade e termos sempre presente em nosso coração o Altíssimo e as suas bondades e, durante esse mesmo tempo, manter longe o demônio. Observa os passarinhos. Ao primeiro raio do sol, eles já cantam. Eles bendizem a luz. Também nós devemos bendizer a luz, que é um dom de Deus, e bendizer a Deus, que a concede, a Deus, que é a Luz. Ter desejo dele, desde a primeira luz da manhã, como para pôr um selo de luz, uma nota de luz, sobre todo o dia que vem chegando, a fim de que ele seja todo luminoso e santo. E unir-se a todas as criaturas para cantar hosanas ao Criador. Depois, a medida que as horas vão passando, com o seu passar elas nos levam a verificar quanta dor e ignorância há neste mundo, e então é preciso rezar também para que as dores sejam aliviadas, para que a ignorância cesse, e Deus seja conhecido, amado, louvado por todos os homens que, se conhecessem a Deus, seriam sempre consolados também em seus sofrimentos. E na hora de sexta, rezar por amor à família. Saborear este dom de podermos estar unidos com quem nos ama. Isto também é um dom de Deus. E rezar para que o nosso alimento não se transforme de alimento em pecado. E, ao pôr-do-sol, rezar, pensando que a morte é o pôr-do-sol que espera a todos nós. Então, rezemos para que o nosso pôr-do-sol, tanto o de cada dia, como da vida inteira, seja sempre realizado com nossa alma em estado de graça. E, quando se acenderem as luzes, rezai para dar graças por mais um dia que se foi, e para pedir proteção e perdão, a fim de podermos entregar-nos ao sono, sem medo de sermos julgados sem estarmos preparados, e dos assaltos dos demônios. Rezai, enfim, durante a noite, — mas isto é para aqueles que não são mais meninos — em reparação pelos pecados da noite, para afastar satanás dos fracos, a fim de que nos culpados nasçam a reflexão, a contrição e os bons propósitos, que deverão tornar-se realidades, ao nascer do sol. Aí está como há de rezar, e porque é que reza um justo, durante o dia inteiro.

291.4

– Mas, não me disseste porque é que te apartas dos outros, ficas sério e com um ar grave, à hora nona…

– Porquê… Eu digo: “Pelo sacrifício desta hora, venha o teu Reino ao mundo, e sejam redimidos todos aqueles que creem no teu Verbo.” Dize assim também tu.

– Que sacrifício é? O incenso, como disseste[1], se oferece pela manhã e à tarde. As vítimas também na mesma hora todos os dias, sobre o altar do Templo. Depois, as vítimas, que são um cumprimento de votos, ou expiações. Essas se oferecem em todas as horas. A hora de nona não está indicada para nenhum rito especial.

Jesus para, segura o menino pelas duas mãos, e o levanta, conservando-o firme diante de Si, e, como se estivesse recitando um salmo, com o rosto levantado, diz:

– E entre a sexta e a nona, Aquele que veio como Salvador e Redentor, Aquele do qual falam os profetas, consumará o seu sacrifício, depois de ter comido o pão amargo da traição, e dado o doce Pão da Vida, depois de ter-se espremido a Si mesmo como um cacho na tina, e depois de ter usado a Si mesmo para matar a sede dos homens e das ervas, de ter feito para Si púrpura de Rei com o seu sangue, depois de ter recebido uma coroa, de ter em suas mãos o cetro, e de ter transportado o seu trono para um lugar alto a fim de que pudesse ser visto por Sião, por Israel e pelo mundo. Levantado, com a purpurina veste de suas chagas inumeráveis, no meio das trevas, para fazer brilhar sua Luz, na morte para dar Vida, morrerá na hora nona e o mundo será redimido.

291.5

Marziam, espantado e muito pálido, olha para Ele, dando sinal, com seus lábios e com seus olhos assustados, de uma grande vontade de chorar. E, com uma voz sem firmeza, diz:

– Mas o Salvador és Tu. E, então, serás Tu que irás morrer naquela hora?

As lágrimas começam a correr-lhe ao longo das faces e a pequena boca as vai bebendo, enquanto, entreaberta, espera ainda um desmentido.

Mas Jesus diz:

– Serei Eu, ó pequeno discípulo. E por ti também.

E, como o menino prorrompe em convulsivos soluços, Ele o aconchega sobre o seu coração, e diz:

– Ficas triste se Eu morrer?

– Oh! Minha única alegria! Eu não quero isto! Eu… Faze-me morrer no teu lugar…

– Tu terás que pregar-me por todo o mundo. Está dito. Mas escuta. Eu morrerei contente, porque sei que tu me amas. E depois ressuscitarei. Tu te lembras de Jonas? Ele saiu mais bonito do ventre da baleia, descansado, forte. Eu também, e virei logo a ti, e te direi: “Pequeno Marziam, o teu pranto me tirou a sede. O teu amor me fez companhia no sepulcro. Agora, Eu venho dizer-te: ‘Sê meu sacerdote’” –e Eu te beijarei, tendo, então, em Mim o odor do Paraíso.

– Mas eu onde estarei? Não estarei com Pedro? Ou com a Mãe?

– Eu te salvarei das ondas infernais naqueles dias. Aos mais fracos e aos mais inocentes Eu os salvarei, menos a um… Marziam, pequeno apóstolo, queres ajudar-me a rezar para aquela hora?

– Oh! sim, Senhor! Mas, e os outros?

– Este é um segredo entre Mim e ti. Um grande segredo. Porque Deus gosta de revelar-se aos pequenos… Não chores mais. Sorri, agora, pensando que depois Eu não sofrerei nunca mais e me lembrarei somente de todo o amor dos homens, e, em primeiro lugar, do teu.

291.6

Vem, vem. Olha como os outros estão longe. Vamos dar uma corrida para alcançá-los –e Jesus o põe no chão, depois pega-o pela mão e se põem a correr, até se reunirem ao grupo.

– Mestre, que estavas fazendo?

– Estava explicando a Marziam as horas do dia.

– E o rapazinho chorou? Terá sido mau e, nesse caso, Tu, por bondade, perdoa-lhe –diz Pedro.

– Não, Simão. Ele me ficou olhando rezar. Vós não fizestes isso. Ele me perguntou a razão. Eu lhe expliquei. O menino ficou comovido com as minhas palavras. Agora deixai-o em paz. Vai à minha Mãe, Marziam. E vós, ouvi todos. Não fará mal nem a vós a lição.

E Jesus explica de novo a utilidade da oração nas horas principais do dia, deixando de lado a explicação da hora nona e terminando com estas palavras:

– A união com Deus é isto: tê-lo presente em todos os momentos para louvá-lo ou invocá-lo. Fazei isto e progredireis na vida do espírito.

Bozra já está perto. Estendida pela planície, parece vasta, e sempre bonita, com seus muros e torres. A tarde, que vem descendo, amortece as cores das casas e das campinas, dando-lhes a cor de um lilás acinzentado, sem firmeza, no qual os contornos se confundem, enquanto os balidos e grunhidos das ovelhas e dos porcos, fechados em recintos fora dos muros, quebram o silêncio da campina. Esse silêncio somente cessa quando, depois de atravessado o portão, a caravana entra por um labirinto de caminhos que decepcionam aos que, tendo olhado de fora, achavam que era uma bela cidade. Vozes, odores e… fedores estão acumulados nos becos contorcidos, e vão acompanhando os peregrinos, até que eles cheguem a uma praça, onde certamente há uma feira e na qual está o albergue.

E foi assim que aconteceu a chegada a Bozra.


Notes

  1. tu l’as dit : en 197.5.

Notas

  1. disseste, em 197.5.