Os Escritos de Maria Valtorta

3. A la fête des Tentes. Anne et Joachim possédaient la Sagesse.

3. A festa dos Tabernáculos.

3.1

Avant de poursuivre, je fais une remarque.

La maison ne m’a pas semblé être celle de Nazareth, que je connais bien. Du moins la pièce est-elle très différente. Le jardin potager, lui aussi, est plus vaste ; en outre, on voit des champs, pas beaucoup, mais tout de même il y en a. Plus tard, après le mariage de Marie, il n’y aura plus que le jardin, grand mais limité au potager; et je n’ai jamais vu la pièce que je viens de voir dans d’autres visions. Je ne sais si je dois penser que, pour quelque motif pécuniaire, les parents de Marie se sont séparés d’une partie de leurs biens, ou si Marie, une fois sortie du Temple, a pris une autre maison, qui lui aurait peut-être été donnée par Joseph. Je ne me rappelle pas si, dans les visions et les enseignements passés, j’ai eu l’indication certaine que la maison de Nazareth était aussi sa maison natale.

J’ai la tête très fatiguée. Et j’oublie aussitôt les paroles des dictées en particulier, bien que les commandements restent très nets à mon esprit et que la lumière demeure dans mon âme. Mais les détails s’effacent immédiatement. S’il me fallait une heure après répéter ce que j’ai entendu, je ne me rappellerais plus rien, mis à part une ou deux phrases principales. En revanche, les visions restent vivantes à mon esprit, parce que j’ai dû les observer moi-même. Les dictées, je les reçois. Mais les visions, c’est à moi de les percevoir. C’est pourquoi elles demeurent vivantes à mon esprit, qui a fait l’effort de les noter au fur et à mesure.

J’espérais une dictée sur la vision d’hier. Mais rien.

3.2

Je commence à voir et j’écris.

Hors des murs de Jérusalem, une grande foule se trouve sur les collines et au milieu des oliviers. On dirait un immense marché. Mais il n’y a ni tables ni boutiques, ni cris de charlatans et de vendeurs, et pas davantage de jeux. Il y a quantité de tentes en laine rêche, certainement imperméables, étendues sur des pieux fixés au sol ; des feuillages attachées à ces pieux servent d’ornement et donnent de la fraîcheur. D’autres, au contraire, sont constituées de branchages fixés au sol et attachés de cette manière, formant ainsi de petites galeries vertes. Sous chacune, des gens de tout âge et de toute condition discutent paisiblement, dans un recueillement troublé uniquement par quelque cri d’enfant.

Le soir descend et déjà les lueurs de petites lampes à huile brillent ici et là sur cet étrange campement. Autour des lumières, des familles prennent leur repas, assises à même le sol ; les mères tiennent leurs plus petits enfants sur leur sein, et nombre d’entre eux, épuisés, s’endorment en ayant encore quelque morceau de pain entre leurs doigts roses ; leur tête tombe sur la poitrine de leur mère comme les poussins sous les ailes de la poule ; les mères terminent leur repas tant bien que mal avec leur seule main libre pendant que l’autre serre leur enfant sur leur cœur. En re­vanche, d’autres familles n’ont pas encore commencé à manger et dis­cutent dans la semi-obscurité du crépuscule en attendant que le repas soit prêt. Des feux s’allument ici et là, autour desquels les femmes s’affairent. Une berceuse très lente, presque une complainte, berce un enfant qui tarde à s’endormir.

Au-dessus, un beau ciel serein se teinte de plus en plus de bleu sombre jusqu’à paraître un immense voile de velours soyeux d’un noir azuré, sur lequel, tout doucement, des artificiers et des décorateurs invisibles fixent des joyaux lumineux, les uns isolés, les autres formant d’étranges lignes géométriques dont la première place revient à la Grande Ourse et à la Petite, avec leur forme de chariot dont le timon s’appuie au sol après que les bœufs ont été délivrés de leur joug. L’étoile Polaire scintille de tous ses feux.

Je comprends qu’on est en octobre[1], parce qu’une grosse voix d’homme le dit :

« Un beau mois d’octobre, comme on en voit rarement ! »

3.3

Anne revient d’un feu avec des choses dans les mains, étendues sur un pain large et plat comme une de nos galettes et qui fait office de plateau. Alphée, agrippé à sa jupe, fait entendre sa petite voix. Joachim, qui se tient sur le seuil d’une petite cabane faite de feuil­lages, parle avec un homme d’une trentaine d’années, que, de loin, Alphée salue avec un cri aigu : « Papa ! »

Voyant Anne s’approcher, Joachim se hâte d’allumer une lampe.

Anne passe comme une reine au milieu des rangées de cabanes. Royale, elle est pourtant humble. Elle ne se montre hautaine avec personne. Elle relève le marmot d’une pauvresse qui a fait une chute à ses pieds en trébuchant dans une course espiègle. Comme il a le visage tout barbouillé de terre et qu’il pleure, elle le nettoie, le console et le rend à sa mère qui accourt. Devant ses excuses, Anne dit :

« Oh, ce n’est rien ! Je suis heureuse qu’il ne se soit pas fait mal. C’est un bel enfant. Quel âge a-t-il ?

– Trois ans. C’est l’avant-dernier et d’ici peu j’en aurai un autre. J’ai six garçons. Maintenant, je voudrais une fille… Pour une maman, une fille compte beaucoup…

– Le Très-Haut t’a bien consolée ! »

Anne soupire.

« Oui, répond la femme. Je suis pauvre, mais les enfants font notre joie et les plus grands nous aident déjà au travail. Et toi, madame (tout montre qu’Anne est d’une condition plus élevée et la femme l’a bien remarqué), combien d’enfants as-tu ?

– Aucun.

– Aucun ? Celui-ci n’est pas le tien ?

– Non, c’est celui d’une très brave voisine. Il fait ma con­so­la­tion…

– Ils sont morts, ou bien…

– Non, je n’en ai jamais eu.

– Oh ! »

La femme la regarde avec pitié.

Sur un soupir, Anne la salue et se rend à sa hutte.

« Je t’ai fait attendre, Joachim. Je me suis entretenue avec une pauvre femme, mère de six garçons, pense donc ! Et elle attend un autre enfant pour bientôt. »

Joachim soupire.

Le père d’Alphée appelle son fils, mais ce dernier répond : « Je reste avec Anne pour l’aider. »

Tous se mettent à rire.

« Laisse-le, il ne nous dérange pas. Il n’est pas encore tenu à l’observance de la Loi. Ici ou là, ce n’est qu’un petit oiseau qui mange », dit Anne, qui s’assied avec l’enfant sur son sein.

Elle lui donne de la galette et, me semble-t-il, du poisson grillé. Je vois qu’elle travaille avant de le lui donner, peut-être en enlève-t-elle les arêtes. Elle a d’abord servi son mari et mange en dernier.

3.4

La nuit est toujours plus parsemée d’étoiles et les lumières se font de plus en plus nombreuses sur le campement. Puis, insensiblement, beaucoup d’entre elles s’éteignent. Ce sont celles des personnes qui ont dîné en premier et qui commencent maintenant à dormir. Les rumeurs diminuent peu à peu. On n’entend plus de voix d’enfants. Seuls quelques bébés non sevrés font entendre leur voix de petit agneau qui cherche le lait de sa maman. Le souffle de la nuit passe sur les choses et les personnes, endormant peines et souvenirs, espoirs et rancœurs. Mais il se peut que ces deux derniers, bien qu’atténués, survivent au contraire dans le sommeil, dans les rêves.

Anne le dit à son mari, tout en berçant Alphée qui s’endort dans ses bras :

« Cette nuit, j’ai rêvé que je viendrai l’an prochain à la Cité sainte pour deux fêtes au lieu d’une seule. Et l’une sera l’offrande au Temple de mon enfant… Oh, Joachim !

– Espère, espère, Anne ! Tu n’as rien appris d’autre ? Le Seigneur n’a-t-il rien murmuré à ton cœur ?

– Rien. Un songe seulement…

– Demain sera le dernier jour de supplication. Nous avons déjà fait toutes les offrandes, mais nous les renouvellerons encore demain, solennellement. Nous vaincrons Dieu par la fidélité de notre amour. Je pense toujours qu’il t’arrivera la même chose qu’à Anne d’Elqana.

– Dieu le veuille… et que je puisse bientôt entendre une voix me dire : “ Va en paix. Le Dieu d’Israël t’a accordé la grâce que tu lui demandais !»

– Si cette grâce t’est donnée, ton enfant te le dira lui-même en se retournant pour la première fois dans ton sein ; ce sera la voix de l’innocence, donc la voix de Dieu. »

Maintenant le camp tout entier se tait dans l’obscurité. Anne ramène Alphée à la hutte voisine et le dépose sur la couche de foin auprès de ses frères, qui dorment déjà. Elle se couche ensuite au côté de Joachim et à son tour leur lampe s’éteint : c’était l’une des dernières étoiles de la terre. Il ne reste plus que les étoiles du firmament pour veiller sur les dormeurs.

3.5

Jésus dit :

« Les justes sont toujours des sages : amis de Dieu, ils vivent en sa compagnie et il les instruit, lui qui est la Sagesse infinie.

Mes grands-parents étaient des justes et possédaient donc la sagesse. C’est en toute vérité qu’ils pouvaient répéter ce que dit le Livre[2] quand il chante les louanges de la Sagesse dans le livre du même nom : “ C’est elle que j’ai chérie et recherchée dès ma jeunesse ; j’ai cherché à la prendre pour épouse. ”

Anne, fille d’Aaron, était la femme forte dont parle notre aïeul[3].

Et Joachim, descendant du roi David, recherchait moins le charme et la richesse que la vertu. Anne possédait une grande vertu. En elle, toutes les vertus s’unissaient en un bouquet parfumé de fleurs pour former une réalité unique, la plus belle de toutes : la Vertu. Une vertu réelle, digne de se tenir devant le trône de Dieu.

Joachim avait donc deux fois épousé la sagesse “ en l’aimant plus qu’une autre femme ” : la sagesse de Dieu contenue dans le cœur de la femme juste. Anne n’avait rien cherché d’autre qu’à unir sa vie à celle d’un homme droit, avec la certitude que la droiture fait la joie de la famille.

3.6

Et pour être l’emblème de la “ femme forte ”, il ne lui manquait que d’être couronnée d’enfants, car c’est la gloire d’une épouse, la justification du mariage, dont parle Salomon. Il ne manquait à son bonheur que ces enfants, ces fleurs de l’arbre qui s’est uni à l’arbre voisin et porte de nouveaux fruits en abondance, où les deux bontés se fondent en une, car son époux ne lui avait jamais causé la moindre déception.

3.7

Devenue une vieille femme, épouse de Joachim depuis des dizaines d’années, elle restait pour lui “ l’épouse de sa jeunesse, sa joie, sa biche bien-aimée, sa gracieuse gazelle ”, dont les caresses conservaient la fraîcheur et l’enchantement de leur première soirée nuptiale et charmaient doucement son amour ; celui-ci restait aussi frais qu’une fleur humide de rosée et ardent comme un feu qu’une main ne cesse d’alimenter. C’est pourquoi, dans leur tristesse d’être sans enfant, ils se disaient l’un à l’autre des “ mots de réconfort dans leurs soucis et leurs malheurs ”.

3.8

Quand l’heure fut venue, la Sagesse, après les avoir instruits tout au long de leur vie, les éclaira par des songes nocturnes comme on sonne la diane du poème glorieux qui devait naître d’eux et serait Marie, la toute sainte, ma Mère. Si, dans leur humilité, ils n’imaginèrent pas cela, leur cœur pourtant trembla d’espoir à la première annonce de la promesse de Dieu. Les paroles de Joachim révèlent déjà cette certitude : “ Espère, espère… Nous vaincrons Dieu par la fidélité de notre amour. ” Ils rêvaient d’un fils : ils eurent la Mère de Dieu.

3.9

Les paroles du livre de la Sagesse paraissent avoir été écrites pour eux : “ J’aurai à cause d’elle gloire parmi les foules… J’aurai à cause d’elle l’immortalité et je laisserai un souvenir éternel à ceux qui viendront après moi. ” Mais, pour obtenir tout cela, il leur fallait acquérir la royauté d’une vertu véritable, durable, qu’aucun événement ne saurait atteindre. Vertu de foi, vertu de charité, vertu d’espérance, vertu de chasteté. La chasteté des époux ! Ils la possédèrent, car il n’est pas nécessaire d’être vierge pour être chaste. Les ménages chastes sont gardés par les anges et ils engendrent de bons enfants, qui font de la vertu de leurs parents la norme de leur propre vie.

3.10

Mais à présent, où sont-ils ? Actuellement, on ne veut plus d’enfant, mais on ne veut pas davantage de la chasteté. C’est pourquoi je vous dis que l’amour et la chambre nuptiale sont profanés. »

3.1

Antes de continuar, faço aqui uma observação.

A casa não me parece aquela já bem conhecida de Nazaré. Ao menos o ambiente é muito diferente. Também o pomar é mais vasto, e além disso, pode-se ver os campos. Não muitos, mas enfim, alguns. Depois, quando Maria casou-se, havia só o horto, vasto mas limitado a horto, e este quarto que vi, nunca vi em outras visões. Não sei se devo pensar que, por motivos pecuniários, os pais de Maria se desfizeram de parte de seus pertences ou se Maria, saindo do Templo, passou para uma outra casa, talvez presenteada por José. Não me lembro se nas visões e lições passadas tive qualquer indício seguro de que a casa de Nazaré fosse a casa nativa.

A minha cabeça está muito cansada. E depois, sobretudo por causa dos ditados, eu me esqueço logo das palavras, mesmo se os comandos me permanecem gravados na mente e a luz me permanece na alma. Mas os pormenores se desvanecem imediatamente. Se depois de uma hora tivesse que repetir aquilo que ouvi, com exceção de uma ou duas frases principais, não saberia mais nada. Enquanto que as visões ficam vivas na mente, porque tive de observá-las por mim mesma. Recebo os ditados. As visões, ao invés, devo perceber. Por isto, elas ficam vivas no pensamento, pelo esforço em observar as suas fases.

Esperava que houvesse um ditado sobre a visão de ontem. Em vez disso, nada.

3.2

Começo a ver e escrevo.

Fora dos muros de Jerusalém, sobre as colinas e entre as oliveiras há uma grande multidão. Parece uma enorme feira. Mas não existem bancas e barracões. Não há o vozerio de charlatães e vendedores. Nem jogos. Há ali muitas tendas de lã ásperas, certamente impermeáveis, estendidas sobre estacas cravadas ao chão. Ligadas às estacas há ramos verdes que ornam e refrescam. Outras tendas, ao invés, são de ramos fincados ao chão e sendo ligadas assim:, são como pequenas galerias verdes. De baixo de cada uma, há pessoas de toda idade e condição, e um falar tranqüilo e concentrado, interrompido apenas por algum grito de criança.

Desce a noite e as luzes de candeiazinhas a óleo, já brilham intensamente aqui e ali, pelo acampamento estranho. Ao redor das luzes algumas famílias consomem a ceia. As mães estão sentadas no chão. com os menores no colo, onde alguns, cansados, adormecem ainda com o pedaço de pão nos dedinhos róseos, tombando a cabecinha sobre o seio materno, como pintinhos sob a galinha; as mães terminam de comer como podem, com uma das mãos, enquanto a outra segura o filhinho junto ao coração. Outras famílias, ao contrário, não estão jantando ainda e conversam na semi-escuridão do crepúsculo, esperando que a refeição fique pronta. Alguns fogos são acesos aqui e ali, e ao seu redor as mulheres afadigam-se. Alguma cantiga de ninar muito lenta, diria quase lamentosa, embala uma criança que custa a adormecer.

No alto, um bonito céu sereno torna-se sempre mais azul profundo até parecer um enorme velário de veludo macio de um azul escuro; sobre ele lentamente, invisíveis artífices e decoradores diligentemente fixam jóias e lamparinas, as quais isoladas, como em bizarras linhas geométricas, deixam sobressair a Ursa maior e a menor com a sua forma de carro com a estaca apoiada ao chão, depois que os bois foram destacados do jugo. A estrela polar ri com todo o seu esplendor.

Percebo que é outubro porque uma voz grave de homem o diz:

– É bonito este outubro[1] como poucos o foram!

3.3

Eis Ana que vem de um fogaréu com algumas coisas entre as mãos, estendidas sobre um grande pão bem plano que serve também de bandeja. Preso às suas saias está Alfeu, que tagarela com a sua vozinha. Joaquim está na soleira da sua pequena cabana de ramos falando com um homem de uns trinta anos. (Alfeu de longe o saúda com um gritinho agudo dizendo: “Papai”) Quando Joaquim avista Ana que se aproxima, apressa-se em acender a candeiazinha.

Ana passa com o seu porte majestoso entre as fileiras de cabanas. Real, mesmo se humilde, Ana não é soberba com ninguém. Levanta o menino de uma pobre mulher, que caiu, exatamente a seus pés, ao tropeçar na sua corrida travessa. Visto que havia sujado o rostinho de terra, ela o limpa, consolando-o porque chora, e o devolve à mãe, que chega cor­rendo e se desculpa. Ana respode:

– Oh! Não é nada! Estou contente que não tenha se machucado. É um bonito menino. Quantos anos tem?

– Três anos. É o penúltimo e logo terei um outro. Tenho seis meninos. Agora queria uma menina… Para uma mãe é importante uma menina…

– O Altíssimo muito te consolou, ó mulher!

Ana suspira. E a outra:

– Sim. Sou pobre, mas os filhos são a nossa alegria e os maiorzinhos já ajudam no trabalho. E tu, senhora (tudo indica que Ana seja de condição mais elevada, pois a outra o notou) quantas crianças tens?

– Nenhuma.

– Nenhuma?! Esta não é tua?

– Não, de uma vizinha muito boa. É o meu conforto…

– Morreram ou…

– Não, nunca as tive.

– Oh!

A pobre mulher a olha com piedade.

Ana se despede com um grande suspiro e vai à sua cabana.

– Eu te fiz esperar, Joaquim! Uma pobre mulher entreteve-me; mãe de seis filhos, imagine! E terá outro!

Joaquim suspira.

O pai de Alfeu chama o seu filho, mas este lhe responde:

– Eu fico com a Ana. Estou ajudando-a.

Todos riem.

– Deixa-o. Ele não me dá aborrecimento. Ainda não está obrigado a observar a Lei. Estando aqui ou ali, ele não passa de um passarinho comilão –diz Ana que senta-se com o menino no colo, ao qual dá pão com peixe assado.

Vejo que antes de dar o peixe, parece estar lhe tirando os espinhos. Depois serve o marido. Ela come por último.

3.4

A noite está sempre mais cheia de estrelas e as luzes sempre mais numerosas no campo. Depois lentamente muitos candeeiros se apagam. São daqueles que jantaram antes e que agora se põem a dormir. Também o murmúrio diminui devagar. Vozes de meninos não se ouvem mais. Só alguma criança de peito faz ouvir a sua vozinha de cordeirinho buscando o leite da mamãe. A noite sopra o seu hálito sobre as pessoas, apagando desgostos e lembranças, esperanças e rancores. Aliás, talvez Joaquim e Ana sobrevivam tranqüilizados, seja no sono, que no sonho.

Ana o diz ao marido, enquanto embala Alfeu que começa a dormir em seus braços:

– Esta noite sonhei que no próximo ano eu virei à Cidade Santa para duas festas, ao invés de uma. E uma será a dádiva da minha criança ao Templo… Oh! Joaquim!…

– Espera, espera Ana. Não ouvistes outra coisa? O Senhor não te segredou nada em teu coração?

– Nada. Somente um sonho…

– Amanhã é o o último dia de oração. Todas as ofertas já foram feitas. Mas as renovaremos ainda amanhã, solenemente. Convenceremos Deus com o nosso amor fiel. Eu penso sempre que te acontecerá o mesmo que com a Ana de Elcana.

– Queira Deus… e que houvesse logo alguém que me dissesse: “Vá em paz. O Deus de Israel te concedeu a graça que pedistes!”

– Se a graça vier, o teu menino dir-te-á mexendo-se pela primeira vez no teu ventre, e será voz de inocente, por isto, voz de Deus.

Agora o campo cala-se no escuro. Ana também devolve Alfeu à cabana contígua e o põe sozinho sobre a enxerga de feno próximo aos irmãozinhos que já dormem. E depois deita-se ao lado de Joaquim, e também a sua lamparina se apaga. Uma das últimas estrelinhas da terra. Ficam mais bonitas as estrelas do firmamento a velar sobre todos os que dormem.

3.5

Jesus diz:

– Os justos são sempre sábios porque, sendo amigos de Deus, vivem em sua companhia e são instruídos por Ele, que é Infinita Sabedoria.

Os meus avós eram justos e por isto tinham a sabedoria. Podiam dizer com verdade quanto diz o Livro[2], cantando os louvores da Sabedoria, no livro: “Eu a amei e a procurei desde a juventude e procurei torná-la minha esposa”.

Ana de Arão era a mulher forte de quem fala o nosso Avô[3]. E Joaquim da estirpe do rei Davi, não tinha procurado tanto a formosura ou riqueza, quanto a virtude. Ana possuía uma grande virtude. Todas as virtudes reunidas num maço perfumado de flores, para tornar-se uma única lindíssima coisa, a Virtude. Uma virtude real, digna de estar perante o trono de Deus.

Joaquim tinha portanto desposado duas vezes a sabedoria “amando-a mais que qualquer outra mulher”: a sabedoria de Deus encerrada no coração da mulher justa. Ana de Arão não procurara outra coisa senão unir a sua vida à de um homem reto, certa de que na retidão está a alegria das famílias.

3.6

Sendo a insígnia da “mulher forte” não lhe faltava nada a não ser a coroa dos filhos, glória da mulher casada, justificação do casamento, do qual fala Salomão. À sua felicidade não lhe faltavam senão os filhos, flores da árvore que se une à árvore vizinha obtendo assim a abundância de novos frutos, na qual duas bondades se fundem em uma, pois, também do lado do esposo, nunca lhe viera nenhuma desilusão.

3.7

Ela, agora a caminho da velhice, há decênios mulher de Joaquim, era sempre para ele “a esposa da sua juventude, a sua alegria, a cerva tão querida, a graciosa gazela”, cujas carícias tinham sempre o fresco encanto da primeira noite de núpcias e fascinavam docemente o seu amor, mantendo-o fresco como uma flor que o orvalho umedece e ardente como fogo constantemente alimentado. Por isto, em suas aflições por não terem filhos, um dizia ao outro “palavras de consolo em pensamento e em cuidados”.

3.8

Quando chegou a hora, a Sabedoria eterna, depois de tê-los instruído na vida, os iluminou com os sonhos da noite, alvorada do poe­ma de glória que devia provir deles, Maria Santíssima, a minha mãe. Se na sua humildade não pensaram nisto, seus corações porém, tremeram de esperança, ao primeiro sinal evidente da promessa de Deus. Nas palavras de Joaquim já havia certeza: “Espera, espera… convenceremos Deus com nosso amor fiel”. Sonhavam com um filho: tiveram a mãe de Deus.

3.9

As palavras do livro da Sabedoria parecem escritas para eles: “Por ela alcançarei glória perante o povo… por ela alcançarei imortalidade e deixarei memória eterna àqueles que depois de mim virão”. Mas, para conseguir tudo isto, tiveram de fazer-se discípulos de uma virtude veraz e duradoura, imune a qualquer acontecimento. Virtude de fé. Virtude de caridade. Virtude de esperança. Virtude de castidade. A castidade dos esposos! Eles a possuíram; porque não é preciso ser virgem para ser casto. E os leitos conjugais castos têm a proteção dos anjos recebendo filhos bons, que fazem da virtude dos pais a norma de suas vidas.

3.10

Mas agora onde estão estes filhos? Hoje não se quer mais filhos e

não se quer tampouco a castidade. Por isso eu digo que o amor e o leito conjugal estão profanados.


Notes

  1. octobre : « Parfois, écrit Maria Valtorta sur une copie dactylographiée, les noms sont exprimés en italien pour que le lecteur comprenne mieux. » Notre mois d’octobre est à cheval sur les mois hébreux de Tisri (ou Etanim) et de Marchesvan (ou Bul). Le calendrier juif se basait en effet sur l’année lunaire, qui commence au printemps (comme on le voit en 68.4), et le nôtre sur l’année solaire, si bien que les correspondances sont approximatives. Voici le noms des mois : 1. Nisan ou Abib comme en 413.6 (mars-avril) ; 2. Ziv ou Iyyar comme en 461.7 (avril-mai) ; 3. Sivân (mai-juin) ; 4. Tammuz comme en 442.3 et 461.16 (juin-juillet) ; 5. Ab ou Av (juillet-août) ; 6. Elul (août-septembre) ; 7. Tishri ou Tisri ou Etanim (septembre-octobre) ; 8. Marchesvân ou Bul (octobre-novembre), nom qui n’est jamais cité dans l’œuvre : celle-ci semble plutôt lui donner le nom d’Etanim, en le distinguant de Tishri ; 9. Kisleu ou Casleu (novembre-décembre) ; 10. Tébèt (décembre-janvier) ; 11. Shebat (janvier-février) ; 12. Adar (février-mars). C’est la nouvelle lune, appelée néoménie, qui marquait le début du mois. Pour faire coïncider au mieux le cycle lunaire et le cycle solaire, on redoublait parfois le mois d’Adar, pour obtenir une année de treize mois, dite embolismique (114.8).
  2. le Livre, c’est-à-dire : Sg 8, 2.
  3. notre aïeul, c’est-à-dire Salomon, cf. Pr 31, 10-31. Suivent des citations de Pr 5, 18-19 et de Sg 8, 10.13.

Notas

  1. Outubro: por vezes — assim anota Maria Valtorta na cópia dactilografada — os nomes são ditos em italiano, (por consenguinte, traduzidos em português), para melhor compreensão do leitor. A correspondência entre os meses do calendário hebraico, regulado pelo ano lunar, que iniciava na Primavera (como referido em 68.4), e os meses do nosso calendário, regulado pelo ano solar, é aproximativa: 1. nisam, ou abid como em 413.6 (Março-Abril); 2. ziv ou zio como em vulgata ou em 461.7 (AbrilMaio); 3. sivan (Maio-Junho); 4. tamnuz ou tanuz como em 442.3 ou tamuz como em 461.16 (Junho-Julho); 5. ab (Julho-Agosto); 6. elul (Agosto-Setembro); 7. tisri ou etanim (Setembro-Outubro); 8. marchesvan ou bul (Outubro-Novembro); 9. casleu (Novembro-Dezembro); 10. tebet (Dezembro-Janeiro); 11. scebat (Janeiro-Fevereiro); 12. adar (Fevereiro-Março). O mês de marchesvan ou bul não é jamais mencionado na obra, que talvez reserva ao oitavo mês o nome de etanim separando-o de tisri. Os meses tinham início com o novilúnio, chamado neoménia. Para recuperar o atraso do ciclo lunar sobre o ano solar, de vez em quando se duplicava o mês de adar e se obtinha um ano de treze meses (chamado anno embolismico em 114.8).
  2. o livro, isto é em: Sabedoria 8,2.
  3. o nosso Avô, isto é Salomão, em: Provérbios 31,10-31. Seguem citações de: Provérbios 5,18-19; Sabedoria 8,10.13.