Os Escritos de Maria Valtorta

32. Présentation de Jésus au Temple.

32. Apresentação de Jesus ao Templo.

32.1

Je vois partir un couple de personnes d’une maison des plus modestes. D’un petit escalier extérieur, descend une toute jeune mère tenant dans les bras un bébé, enveloppé dans du linge blanc.

Je reconnais notre Mère. Elle est toujours la même, blonde et pâle, svelte ; chacun de ses gestes est gracieux. Elle est vêtue de blanc et s’enveloppe dans un manteau bleu pâle. Sur sa tête, un voile blanc. Elle porte son Enfant avec mille précautions.

Joseph l’attend au pied de l’escalier auprès d’un âne gris. Sa tunique comme son manteau sont marron clair. Il regarde Marie et lui sourit. Lorsque Marie s’approche de l’âne, il se passe la bride de l’âne sur le bras gauche et prend un instant l’enfant, qui dort paisiblement, pour permettre à Marie de mieux s’installer sur la selle. Il lui rend ensuite Jésus et ils se mettent en route.

Joseph chemine à côté de Marie, sans cesser de tenir sa monture par la bride et en veillant à ce qu’elle marche droit, sans trébucher. Marie tient Jésus sur son sein et, par crainte qu’il prenne mal à cause du froid, elle étend sur lui un pan de son manteau. Les deux époux parlent à peine, mais ils se sourient souvent.

La route, qui n’est pas un modèle du genre, se déroule à travers une campagne que la saison a dénudée. Quelques autres voyageurs les dépassent ou les croisent, mais ils sont rares.

32.2

Plus tard, on voit apparaître des maisons et des murs qui enserrent une ville. Les deux époux y pénètrent par une porte ; commence alors le parcours sur le pavé (très disjoint) de la ville. Il devient plus difficile d’avancer, d’une part parce que la circulation force l’âne à s’arrêter à tout instant, d’autre part parce que, sur les pierres et les trous qui remplacent les pavés manquants, l’âne fait de continuels faux pas qui gênent Marie et l’Enfant.

La route n’est pas plane. Elle monte, bien que légèrement. Etroite, elle passe entre des maisons hautes aux portes exiguës et basses, dont rares sont les fenêtres qui donnent sur la rue. En haut, le ciel apparaît sous la forme de multiples portions d’azur entre les maisons, ou plutôt entre les terrasses. En bas, c’est la foule et le brouhaha, et l’on croise d’autres personnes à pied, ou montées sur un âne, ou conduisant des ânes chargés, et d’autres encore qui suivent une encombrante caravane de chameaux. A un certain endroit, une patrouille de légionnaires romains passe dans un grand bruit de sabots et d’armes, puis disparaît derrière une arcade qui enjambe une rue très étroite et caillouteuse.

Joseph tourne à gauche et prend une voie plus large et plus belle. J’aperçois, tout au bout de la rue, l’enceinte crénelée que je connais déjà.

Marie descend de l’âne près de la porte où se trouve une sorte d’abri pour les ânes. Je parle d’“ abri ” parce qu’il s’agit d’une espèce de cabanon, ou plutôt de hangar jonché de paille, avec des piquets munis d’anneaux pour attacher les quadrupèdes.

Joseph donne quelques pièces à un petit homme qui est accouru, pour acheter un peu de foin, et il puise un seau d’eau à un puits rudimentaire qui se trouve dans un coin pour le donner à son âne. Il rejoint ensuite Marie et tous deux pénètrent dans l’enceinte du Temple.

32.3

Ils se dirigent d’abord vers un portique où se tiennent ceux que Jésus fustigera plus tard vigoureusement : les vendeurs de tourterelles et d’agneaux, ainsi que les changeurs. Joseph achète deux colombes blanches. Il ne change pas d’argent. On comprend qu’il a ce qu’il lui faut.

Joseph et Marie s’avancent maintenant vers une porte latérale à huit marches,­ comme toutes les portes, à ce qu’il me semble, de sorte que le cube du Temple est surélevé par rapport au sol. Cette porte a un grand vestibule, comme les portes cochères de nos maisons en ville, pour vous en donner une idée, mais plus vaste et mieux décoré. A droite et à gauche, il s’y trouve deux espèces d’autels, deux constructions rectangulaires dont je ne saisis pas immédiatement à quoi elles peuvent bien servir. On dirait des bassins peu profonds, car l’intérieur est plus bas que le bord extérieur surélevé de quelques centimètres.

Un prêtre accourt ; je ne sais si c’est Joseph qui l’a appelé ou s’il vient de lui-même. Marie offre les deux pauvres colombes et, comme je comprends leur sort, je détourne les yeux. J’observe les ornements du lourd portail, du plafond, du vestibule. Du coin de l’œil, il me semble toutefois voir le prêtre asperger Marie d’eau. Ce doit être de l’eau, car je ne vois aucune tache sur son vêtement. Ensuite Marie, qui avait donné au prêtre une poignée de pièces avec les colombes (j’avais oublié de le dire), pénètre avec Joseph dans le Temple proprement dit, en compagnie du prêtre.

Je regarde de tous côtés. C’est un endroit très orné. Sculptures à tête d’ange, palmes et ornements courent le long des colonnes, sur les murs et au plafond. La lumière entre par des fenêtres curieuses, longues et étroites, sans vitre naturellement, disposées en diagonale sur les murs. Je suppose que c’est pour empêcher les averses d’entrer.

32.4

Marie avance jusqu’à un certain point, puis s’arrête. A quelques mètres d’elle il y a d’autres marches, et au-dessus une autre sorte d’autel au-delà duquel se trouve un autre édifice.

Je me rends compte que je croyais être dans le Temple, alors que je me trouve dans des bâtiments qui entourent le Temple proprement dit, c’est-à-dire le Saint, au-delà duquel il semble que personne ne puisse entrer, hormis les prêtres. Ce que je croyais être le Temple n’est donc qu’un vestibule clos qui, sur trois côtés, entoure le Temple qui renferme le Tabernacle. Je ne sais si je me suis bien expliquée. Mais je ne suis ni architecte ni ingénieur…

Marie présente au prêtre l’Enfant, qui s’est éveillé et regarde innocemment autour de lui avec ce regard étonné des bébés qui n’ont que quelques jours. Il le prend dans ses bras et le soulève à bras tendus, tourné vers le Temple, en se tenant contre une sorte d’autel édifié au-dessus des marches. Le rite est accompli. L’Enfant est rendu à sa Mère, et le prêtre s’en va.

32.5

Il y a des curieux qui regardent. D’entre eux, se dégage un petit vieux tout courbé qui avance péniblement et s’appuie sur un bâton. Il doit être fort âgé, à mon avis, il doit avoir plus de quatre-vingts ans. Il s’approche de Marie et lui demande de lui donner le Bébé un instant. Marie le satisfait en souriant.

Syméon, dont j’ai toujours cru qu’il appartenait à la caste sacerdotale, mais n’est qu’un simple fidèle, le saisit et l’embrasse. Jésus lui sourit avec l’expression incertaine des nourrissons. On dirait qu’il l’observe avec curiosité, car le vieillard pleure et rit tout à la fois ; ses larmes tracent toute une broderie de scintillements entre ses rides et couvrent de perles sa longue barbe blanche vers laquelle Jésus tend les mains. C’est Jésus, mais c’est encore un petit bébé, et ce qui bouge devant lui attire son attention et lui donne envie de l’attraper pour mieux comprendre ce que c’est. Marie et Joseph sourient, tout comme les personnes présentes qui louent la beauté du Bébé.

J’entends les paroles[1] du saint vieillard, et je vois le regard étonné de Joseph, ému de Marie, à la fois étonné et ému d’une partie de la petite assistance, les autres étant pris d’un fou rire. Parmi ces derniers se trouvent des barbus et des membres hautains du Sanhédrin qui hochent la tête et regardent Syméon avec un air de compassion ironique. Ils doivent penser que son grand âge lui a fait perdre la raison.

32.6

Le sourire de Marie s’éteint et elle devient encore plus pâle quand Syméon lui prédit ses propres souffrances. Bien qu’elle le sache déjà, ces mots lui transpercent l’âme. Elle s’approche davantage de Joseph pour trouver quelque réconfort, elle serre passionnément son Enfant sur son cœur ; c’est donc comme une âme assoiffée qu’elle boit les paroles d’Anne[2], qui arrive à son tour : étant femme, elle a pitié de sa douleur et lui promet que l’Eternel adoucira l’heure de sa souffrance par une force sur­­naturelle.

« Femme, celui qui a donné le Sauveur à son peuple aura le pouvoir d’envoyer son ange pour te consoler de tes larmes. Jamais l’aide du Seigneur n’a fait défaut aux grandes femmes d’Israël, et tu es bien plus que Judith ou Yaël. Notre Dieu créera en toi un cœur d’or de la plus grande pureté pour résister à la mer de douleur qui fera de toi la plus grande femme de la création, la Mère. Et toi, petit Enfant, souviens-toi de moi à l’heure de ta mission. »

C’est ainsi que s’achève ma vision.

Le 2 février 1944.

32.7

Jésus dit :

« Deux enseignements valables pour tous se dégagent de la description que tu as faite.

En voici le premier : la vérité n’est pas révélée au prêtre, plongé dans les rites mais spirituellement absent, mais à un simple fidèle.

Le prêtre, qui est constamment en contact avec la Divinité, appliqué à tout ce qui a trait à Dieu, consacré à tout ce qui est au-dessus de la chair, aurait dû comprendre immédiatement qui était l’Enfant qu’on venait offrir au Temple ce matin-là. Mais, pour cela, il lui aurait fallu avoir une vie spirituelle vivante et pas simplement le vêtement qui recouvrait une âme, si ce n’est morte, du moins très assoupie.

S’il le veut, l’Esprit de Dieu peut tonner et secouer comme la foudre ou un tremblement de terre l’esprit le plus obtus. Il le peut. Mais puisqu’il est Esprit d’ordre tout comme Dieu est ordre en toutes ses Personnes et sa manière d’agir, il se répand et parle généralement, je ne dis pas là où il rencontre un mérite suffisant pour recevoir son effusion –­ car alors ceux qui la recevraient seraient bien rares et toi-même ne connaîtrais pas ses lumières –, mais là où il trouve la “ bonne volonté ” de recevoir cette effusion.

Comment s’exerce cette bonne volonté ? Par une vie où, dans la mesure du possible, Dieu prend toute la place. Dans la foi, l’obéissance, la pureté, la charité, la générosité, la prière. Non pas par les pratiques extérieures, mais par la prière. Il y a moins de diffé­rence entre le jour et la nuit qu’entre les pratiques et la prière. Cette dernière est communion spirituelle avec Dieu, dont vous sortez revigorés et décidés à appartenir toujours davantage à Dieu. Les pratiques sont une habitude comme une autre dont les buts sont divers mais toujours égoïstes. Elles vous laissent tels que vous êtes ou même vous surchargent d’un péché de mensonge et de paresse.

32.8

Syméon avait cette bonne volonté. La vie ne lui avait épargné ni les angoisses ni les épreuves, mais il n’avait pas perdu sa bonne volonté. Les années et les vicissitudes n’avaient pas entamé ni ébranlé cette disposition à être toujours plus digne de Dieu. Et Dieu, avant que les yeux de son serviteur fidèle ne se ferment à la lumière du soleil pour s’ouvrir au Soleil de Dieu, rayonnant des cieux ouverts à mon ascension après mon martyre, lui envoya le rayon de l’Esprit qui le mena au Temple, pour voir la Lumière venue au monde.

“ Poussé par l’Esprit ”, dit l’Evangile. Ah, si les hommes savaient quel parfait ami est l’Esprit Saint, quel guide, quel maître ! S’ils l’aimaient et l’invoquaient, cet amour de la sainte Trinité, cette lumière de la Lumière, ce feu du Feu, cette Intelligence, cette Sagesse ! Comme ils seraient plus instruits de ce qu’il est nécessaire de savoir !

Vois, Maria, voyez, mes enfants : Syméon a attendu toute une longue vie avant de “ voir la Lumière ”, avant de savoir que la promesse de Dieu était accomplie. Mais il n’a jamais douté. Jamais il ne s’est dit : “ Il est inutile que je persévère dans l’espérance et la prière. ” Il a persévéré. Et il a obtenu de “ voir ” ce que n’ont pas vu le prêtre et les membres du Sanhédrin bouffis d’orgueil et aveuglés : le Fils de Dieu, le Messie, le Sauveur, dans ce corps d’enfant qui lui donnait tiédeur et sourire. Par mes lèvres de bébé, il a reçu le sourire de Dieu en guise de première récompense pour sa vie honnête et pieuse.

32.9

Deuxième enseignement : les paroles d’Anne.

Elle aussi, qui était prophétesse, reconnaît le Messie en ce nouveau-né que j’étais. Etant donné son don de prophétie, c’est naturel. Mais écoute, écoutez ce que, poussée par la foi et la charité, elle dit à ma Mère. Que cela vous serve de lumière pour votre âme, qui tremble à cette époque de ténèbres et en cette fête de la Lumière : “ Celui qui a donné le Sauveur à son peuple aura le pouvoir d’envoyer son ange pour te consoler de tes larmes, de vos larmes. ”

Réfléchissez : Dieu s’est donné lui-même pour anéantir l’œuvre de Satan dans les âmes. Ne pourra-t-il pas vaincre maintenant les satans qui vous torturent ? Ne pourra-t-il pas essuyer vos larmes en les mettant en fuite et en vous rendant de nouveau la paix de son Christ ? Pourquoi ne le lui demandez-vous pas avec foi ? Une foi authentique, puissante, une foi devant laquelle la sévérité de Dieu, indigné par vos nombreuses fautes, tombe avec un sourire ? Alors viendrait le pardon qui est aide, et sa bénédiction qui est l’arc-en-ciel tendu au-dessus de cette terre submergée par un déluge de sang que vous avez vous-mêmes voulu ?

Réfléchissez à ceci : après avoir puni les hommes par le déluge, le Père se dit[3] en lui-même et dit à son patriarche : “ Je ne maudirai plus jamais la terre à cause de l’homme, parce que les desseins du cœur de l’homme sont mauvais dès son enfance ; plus jamais je ne frapperai tous les vivants comme je l’ai fait. ”

Et il fut fidèle à sa parole. Il n’a plus envoyé de déluge. Mais vous, combien de fois vous êtes-vous dit, combien de fois avez-vous dit à Dieu : “ Si nous sommes sauvés cette fois-ci, si tu nous sauves, nous ne ferons plus jamais de guerre, plus jamais ! ” sans en faire ensuite de plus terribles ? Combien de fois ? Vous êtes menteurs et n’avez aucun respect ni pour le Seigneur ni pour votre parole. Et pourtant Dieu vous aiderait une fois de plus si la grande masse des fidèles l’appelait avec une foi et un amour irrésistibles.

Vous tous, qui êtes trop peu nombreux pour contrebalancer la foule de ceux qui entretiennent la sévérité de Dieu, mais lui restez néanmoins fidèles malgré les menaces terribles qui ap­prochent et augmentent d’instant en instant, déposez votre angoisse aux pieds de Dieu. Il saura vous envoyer son ange comme il a envoyé le Sauveur au monde. N’ayez pas peur. Restez unis à la croix. Elle a toujours triomphé des pièges du démon, qui utilise la férocité des hommes et les tristesses de la vie pour tenter de pousser au désespoir –­ c’est-à-dire à la séparation d’avec Dieu –­ les cœurs qu’il ne peut se gagner autrement. »

32.1

Vejo sair de uma casinha muito modesta um casal de pessoas. De uma pequena escada externa desce uma mãe muito jovem com um menino nos braços, envolvido em um pano branco.

Reconheço esta nossa mamãe. É sempre ela, pálida e loira, elegante e tão gentil em tudo o que faz. Está vestida de branco, com um manto azul claro, no qual se envolve. Na cabeça traz um véu branco. Vai levando com todo o cuidado o seu Menino.

Aos pés da escadinha, José a espera, ao lado de um burrinho cinzento. José está todo vestido de cor marrom claro, tanto na túnica, como no manto. Ele olha para Maria, e lhe sorri. Quando Maria chega perto do burrinho, José passa a rédea do animal por baixo do braço esquerdo e segura, por um momento, o Menino, que está dormindo tranqüilo, para que Maria possa acomodar-se melhor na sela. Depois ele lhe devolve Jesus, e põem-se a caminho.

José vai ao lado de Maria, segurando sempre o animal pela rédea, e prestando atenção para que este vá sempre direito, e sem tropeçar. Maria está com Jesus no colo e, como por temor de que o frio lhe possa fazer mal, estende sobre ele um dos lados de seu manto. Os dois esposos falam pouco, mas sorriem um para o outro freqüentemente.

A estrada, que está longe de ser um modelo de estrada, vai-se estendendo pelo meio de um campo que, nesta estação do ano, está vazio. Um ou outro viajante passa pelo casal, mas são raros.

32.2

Depois, eis as casas que vão aparecendo e alguns dos muros que rodeiam as cidades. Os dois esposos entram por uma porta, começando o percurso sobre o calçamento (muito irregular) da cidade. O caminho se torna muito mais difícil, seja porque o trânsito os obriga a parar o burrinho com frequência, seja porque este dá contínuas sacudidelas sobre as pedras e os buracos, perturbando Maria e o Menino.

A estrada não é plana, é uma ladeira ainda que leve. Está apertada entre as casas altas, de portinhas estreitas e baixas, com raras janelas, que dão para a rua. No alto, o céu se mostra, com muitos retalhos do seu azul, entre uma casa e outra, ou melhor, entre um e outro terraço. Em baixo, na rua, há gente e vozerio, transeuntes que se encontram com aqueles que estão nos seus jumentos, ou com os que conduzem jumentos com carga. Outros vão indo atrás de alguma embaraçante caravana de camelos. Aum certo ponto, passa uma patrulha de legionários romanos, com grande barulho de cascos e de armas, desaparecendo atrás de um arco colocado em uma rua muito estreita e pedregosa.

José vira para a esquerda, e entra por uma rua mais larga e mais bonita. No fim desta vejo o muro de uma fortaleza, que eu já conhe­ço.

Maria apeia do burrinho, junto à porta, onde há uma espécie de posto para outros jumentos. Eu digo “posto”, porque é parecido com um barracão, ou melhor, um telheiro, onde há palha pelo chão e umas estacas com argolas onde se amarram os animais.

José dá algumas moedas a um homenzinho, que apareceu por ali, conseguindo deste modo um pouco de feno e um cântaro de água tirada de um poço velho que fica num canto, para alimentar o burrinho. Em seguida, vai ao encontro de Maria, entrando com ela no recinto do Templo.

32.3

Dirigem-se primeiro para os pórticos, onde estão aqueles que Jesus mais tarde fustigaria severamente: os vendedores de pombos e cordeiros e os cambistas. José compra dois pombinhos brancos. Não troca o dinheiro. Compreende-se que ele já tem a quantia certa.

José e Maria se dirigem a uma porta lateral, de oito degraus, como, me parece, tenham todas as portas. É como se o cubo do Templo seja erguido do solo. Esta porta tem um grande átrio, parecido com os portões de nossas casas das cidades, mas seu átrio é mais amplo e adornado. Nele se encontram à direita e à esquerda, duas espécies de altares, ou seja, duas construções retangulares, cuja finalidade, a princípio, não compreendo bem. Parecem baixas bacias, porque a parte interna é mais baixa do que a beirada externa, que fica alguns centímetros mais alta.

Aparece um sacerdote, não sei se chamado por José, ou se tendo vindo por si mesmo. Maria lhe oferece os dois pobres pombos e eu, que já sei qual a sorte que eles vão ter, viro o olhar para o outro lado. Observo os ornatos do pesado portal, do teto e do átrio. Mas parece-me ver, com o rabo do olho, o sacerdote aspergir Maria com água. Deve ser água, porque não vejo ficarem manchas em sua veste. Depois, Maria que, junto com os pombinhos tinha dado uma porção de moedas ao sacerdote (eu me tinha esquecido de dizer isso), entra com José no Templo verdadeiro e propriamente dito, acompanhada pelo sacerdote.

Eu olho para todos os lados. É um lugar cheio de adornos. Esculturas de cabeças de anjos, palmas e outros ornatos estão sobre as colunas, sobre as paredes e o teto. A luz penetra por curiosas janelas longas e estreitas, naturalmente sem vidros, abertas em diagonal sobre a parede. Suponho que seja para impedir a entrada dos aguaceiros.

32.4

Maria segue até um certo ponto, onde pára. A alguns metros há outros degraus, e acima deles há outra espécie de altar, por trás do qual, há ainda uma construção.

Percebo agora que eu achava que estivesse no Templo, mas me encontrava na parte que contorna o Templo verdadeiro e propriamente dito, isto é, o Santo, dentro do qual ninguém, a não ser os sacerdotes, acho que podem entrar. Aquilo que eu pensei que fosse o Templo não é mais do que um vestíbulo fechado, que cerca em três partes o Templo, onde está encerrado o Tabernáculo. Não sei se me expliquei bem. Mas não sou arquiteta, nem engenheira.

Maria oferece ao sacerdote o Menino, que acabou de despertar e está movendo os olhinhos inocentes ao redor de si próprio, com aquele olhar espantado dos bebês de dias. O sacerdote o toma em seus braços, e o ergue, virado para o Templo, junto àquela espécie de altar, que está acima dos degraus. O rito terminou. O Menino é restituído à mamãe, e o sacerdote se retira.

32.5

Há várias pessoas olhando, curiosas. Um velhi­nho encurvado abre caminho entre essas pessoas, mancando, e apoiando-se num bastão. Deve ter muita idade, eu diria, mais de oitenta anos. Aproxima-se de Maria, pedindo-lhe que o deixe pegar o Menino por um instante. Maria atende ao seu pedido, sorrindo.

Simeão pega o Menino e o beija. Eu sempre acreditei que ele pertencesse à classe sacerdotal, mas ao invés parecer ser apenas um simples fiel, a julgar pelas suas roupas. Jesus lhe sorri, fazendo aquela caretinha cheia de dúvidas, característica das crianças de peito. Parece que o observa com curiosidade, porque o velhinho está chorando e rindo ao mesmo tempo, e suas lágrimas fazem um verdadeiro bordado de pontinhos de luz, brilhando, enquanto vão-se insinuando por entre as rugas, enchendo de pérolas a barba longa e branca, para a qual Jesus estende as mãozinhas. É Jesus, mas é sempre um bebê, e tudo o que se move à sua frente lhe chama a atenção, e lhe dá vontade de pegar para conhecer melhor, seja lá o que for. Maria e José sorriem, e também os presentes, que elogiam a beleza do Pequenino.

Ouço as palavras[1] do velho santo, e vejo o olhar espantado de José, o olhar comovido de Maria e também da pequena multidão, em parte admirada mas também comovida, tomada pela alegria pelas palavras do velho. No meio da pequena multidão estão alguns barbudos e enfatuados sinedritas, que balançam a cabeça, olhando para Simeão com uma compaixão zombeteira. Devem pensar que está fora de seu juízo, pela idade.

32.6

O sorriso de Maria se apaga e se transforma em uma acentuada

palidez, quando Simeão lhe anuncia sua futura dor. Por mais que ela já o saiba, esta palavra lhe aflige o espírito. Ela se aproxima ainda mais de José, em busca de conforto, apertando com sentimento o seu Menino ao seio, bebendo, como alma sequiosa, as palavras de Ana[2] que, sendo mulher, tem piedade do sofrimento de Maria, e lhe promete que o Eterno amenizará com uma força sobrenatural, a hora de sua dor:

– Mulher­, para aquele que deu o Salvador ao seu povo, não faltará poder para mandar um anjo confortar-te no teu pranto. Nunca faltou a ajuda do Senhor às grandes mulheres de Israel, e tu és bem mais do que Judite e Jael. O nosso Deus te dará um coração de ouro puríssimo, para que possas resistir ao mar de dor, pelo qual te tornarás a maior mulher da criação, a Mãe. E tu, Menino, lembra-te de mim, na hora da tua missão.

E aqui cessa minha visão.

2 de fevereiro de 1944.

32.7

Jesus diz:

– Nascem dois ensinamentos para todos, da descrição que fizeste.

O primeiro: Não é a um sacerdote mergulhado nos ritos, mas o espírito ausente, e, sim, a um simples fiel que a verdade se revela.

O sacerdote, sempre em contato com a Divindade, voltado a tudo que é relacionado a Deus, dedicado a tudo o que está acima da carne, deveria ter percebido logo quem era o Menino que estava sendo oferecido ao Templo, naquela manhã. Mas, para que pudesse pressentir, precisava de um espírito vivo. Não simplesmente de uma veste para cobrir um espírito, que, se não estava morto, estava muito adormecido.

O Espírito de Deus pode, se quiser, trovejar e sacudir, como um raio e um terremoto, até o espírito mais obtuso. Isto Ele pode. Mas geralmente, visto que Ele é Espírito de ordem, dado que Deus é ordem em cada uma de Suas Pessoas e em Seu modo de agir, Ele se expande e se comunica, não digo só onde há merecimento suficiente para receber a sua efusão (e nesse caso, seriam poucos os casos em que Ele se expandiria, nem mesmo tu conhecerias as suas luzes) mas, sim, onde Ele vê “boa vontade” em merecer a sua efusão.

Como se explica essa boa vontade? Tanto quanto possível, com uma vida inteira em Deus. Na fé, na obediência, na pureza, na caridade, na generosidade, na oração. Não tanto no ativismo, mas na oração. Há uma diferença menor entre a noite e o dia, do que entre o ativismo e a oração. A oração é comunhão de espírito com Deus, da qual, vós saís revigorados e decididos a serdes sempre mais d’Ele. O ativismo é um hábito qualquer, feito por diversos fins, mas sempre egoístas, deixando-vos como sois, ou melhor, vos agrava até de uma culpa de mentira e de acídia.

32.8

Simeão tinha esta boa vontade. A vida não lhe tinha poupado trabalhos e provações. Mas ele não perdeu a boa vontade. Os anos e as vicissitudes não tinham enfraquecido nem abalado a sua fé no Senhor, nas Suas promessas, e não tinham diminuido a sua boa vontade de ser sempre mais digno de Deus. Antes que os olhos de seu servo fiel se fechassem à luz do sol, na esperança de se reabrirem ao Sol de Deus rutilando nos Céus (que seriam abertos, quando Eu lá subisse, após o meu martírio) Deus lhe mandou um raio do Espírito, que o guiou ao Templo para ver a Luz do mundo.

“Movido pelo Espírito Santo”, diz o Evangelho. Oh! Se os homens soubessem que Amigo perfeito é o Espírito Santo! Que Guia, que Mestre! Se amassem e invocassem, este Amor da Santíssima Trindade, esta Luz da Luz, este Fogo do Fogo, esta Inteligência, esta Sabedoria! Muito além do necessário, eles haveriam de saber!

Escuta, Maria; escutai, meus filhos: Simeão esperou durante toda uma longa vida para “ver a Luz”para saber que a promessa de Deus estava cumprida. Mas ele nunca duvidou. Nunca disse a si mesmo: “É inútil que eu persevere em esperança e em oração.” Ele perseverou. E alcançou a graça de “ver” o que nem o sacerdote, nem os sinedritas, cheios de soberba e opacidade, viram: o Filho de Deus, o Messias, o Salvador naquele corpo infantil, que lhe dava calor e sorrisos. Ele recebeu portanto o sorriso de Deus, como primeiro prêmio de sua vida honesta e piedosa, através dos meus lábios de Menino.

32.9

Segunda lição: As palavras de Ana. Também ela, que é profetisa, vê o Messias em Mim, recém-nascido. Isto é natural, dada a sua capacidade de profecia. Mas escuta, escutai o que ela, inspirada pela fé e pela caridade, diz à minha mãe. Tirai disto luz para o vosso espírito, para que ele rejubile neste tempo de trevas, nesta festa da Luz. “A Ruem deu um Salvador não faltará o poder de dar o seu anjo para confortar o teu, o vosso pranto.”

Pensai que Deus deu-se a si mesmo, para anular a obra de satanás nos espíritos. Agora não poderá Ele vencer os satanases que vos torturam? Não poderá enxugar o vosso pranto, derrotando esses satanases e enviando-vos de novo a paz do seu Cristo? Por que não o pedir com fé? Fé verdadeira, poderosa, uma fé, diante da qual, o rigor de Deus, desprezado por vossas inúmeras culpas, caia com um sorriso, trazendo o perdão como ajuda, trazendo a sua bênção, como arco-íris sobre esta terra que está submergindo em um dilúvio de sangue procurado por vós mesmos?

Pensai: O Pai, depois de ter castigado os homens com o dilúvio, disse[3] a Si mesmo e ao Seu patriarca: “Não amaldiçoarei mais a terra por causa dos homens, porque os sentidos e os pensamentos do coração do homem estão inclinados para o mal, desde a adolescência; portanto, não ferirei o ser vivo mais uma vez.” Ele foi fiel à Sua palavra. Não mandou mais o dilúvio. Mas vós, muitas vezes já dissestes a vós mesmos e a Deus: “Se nos salvarmos desta vez, se nos salvas, não faremos mais guerras, nunca mais.” E depois sempre continuais fazendo guerras, cada vez mais tremendas. Quantas vezes, ó homens falsos e sem respeito para com o Senhor é a vossa palavra? No entanto, Deus vos ajudaria ainda uma vez, se a grande massa dos fiéis o chamasse com fé e amor poderoso.

Escutai, ó vós todos — que, sendo muito poucos para contrabalançar os muitos que estão mantendo vivo o rigor de Deus, permanecei devotos a Ele, não obstante a hora tremenda que ameaça crescer a cada instante — e colocai as vossas aflições aos pés de Deus. Ele saberá mandar-vos o Seu anjo, como mandou o Salvador ao mundo. Não temais. Ficai unidos à Cruz. Ela sempre venceu as insídias do demônio, que, por meio da ferocidade dos homens e das tristezas da vida, procura o domínio dos homens pelo desespero, isto é, pela separação de Deus, pois não pode apoderar-se dos corações de outra maneira.


Notes

  1. les paroles qui sont en Lc 2, 27-35.
  2. Anne est Anne, fille de Phanuel.
  3. se dit, comme il est dit en : Gn 8, 21.

Notas

  1. as palavras, que são referidas em: Lucas 2,27-35.
  2. Ana, é Ana de Fanuel.
  3. disse, como é referido em: Génesis 8,21.