The Writings of Maria Valtorta

32. Présentation de Jésus au Temple.

32. Presentation of Jesus in the Temple.

32.1

Je vois partir un couple de personnes d’une maison des plus modestes. D’un petit escalier extérieur, descend une toute jeune mère tenant dans les bras un bébé, enveloppé dans du linge blanc.

Je reconnais notre Mère. Elle est toujours la même, blonde et pâle, svelte ; chacun de ses gestes est gracieux. Elle est vêtue de blanc et s’enveloppe dans un manteau bleu pâle. Sur sa tête, un voile blanc. Elle porte son Enfant avec mille précautions.

Joseph l’attend au pied de l’escalier auprès d’un âne gris. Sa tunique comme son manteau sont marron clair. Il regarde Marie et lui sourit. Lorsque Marie s’approche de l’âne, il se passe la bride de l’âne sur le bras gauche et prend un instant l’enfant, qui dort paisiblement, pour permettre à Marie de mieux s’installer sur la selle. Il lui rend ensuite Jésus et ils se mettent en route.

Joseph chemine à côté de Marie, sans cesser de tenir sa monture par la bride et en veillant à ce qu’elle marche droit, sans trébucher. Marie tient Jésus sur son sein et, par crainte qu’il prenne mal à cause du froid, elle étend sur lui un pan de son manteau. Les deux époux parlent à peine, mais ils se sourient souvent.

La route, qui n’est pas un modèle du genre, se déroule à travers une campagne que la saison a dénudée. Quelques autres voyageurs les dépassent ou les croisent, mais ils sont rares.

32.2

Plus tard, on voit apparaître des maisons et des murs qui enserrent une ville. Les deux époux y pénètrent par une porte ; commence alors le parcours sur le pavé (très disjoint) de la ville. Il devient plus difficile d’avancer, d’une part parce que la circulation force l’âne à s’arrêter à tout instant, d’autre part parce que, sur les pierres et les trous qui remplacent les pavés manquants, l’âne fait de continuels faux pas qui gênent Marie et l’Enfant.

La route n’est pas plane. Elle monte, bien que légèrement. Etroite, elle passe entre des maisons hautes aux portes exiguës et basses, dont rares sont les fenêtres qui donnent sur la rue. En haut, le ciel apparaît sous la forme de multiples portions d’azur entre les maisons, ou plutôt entre les terrasses. En bas, c’est la foule et le brouhaha, et l’on croise d’autres personnes à pied, ou montées sur un âne, ou conduisant des ânes chargés, et d’autres encore qui suivent une encombrante caravane de chameaux. A un certain endroit, une patrouille de légionnaires romains passe dans un grand bruit de sabots et d’armes, puis disparaît derrière une arcade qui enjambe une rue très étroite et caillouteuse.

Joseph tourne à gauche et prend une voie plus large et plus belle. J’aperçois, tout au bout de la rue, l’enceinte crénelée que je connais déjà.

Marie descend de l’âne près de la porte où se trouve une sorte d’abri pour les ânes. Je parle d’“ abri ” parce qu’il s’agit d’une espèce de cabanon, ou plutôt de hangar jonché de paille, avec des piquets munis d’anneaux pour attacher les quadrupèdes.

Joseph donne quelques pièces à un petit homme qui est accouru, pour acheter un peu de foin, et il puise un seau d’eau à un puits rudimentaire qui se trouve dans un coin pour le donner à son âne. Il rejoint ensuite Marie et tous deux pénètrent dans l’enceinte du Temple.

32.3

Ils se dirigent d’abord vers un portique où se tiennent ceux que Jésus fustigera plus tard vigoureusement : les vendeurs de tourterelles et d’agneaux, ainsi que les changeurs. Joseph achète deux colombes blanches. Il ne change pas d’argent. On comprend qu’il a ce qu’il lui faut.

Joseph et Marie s’avancent maintenant vers une porte latérale à huit marches,­ comme toutes les portes, à ce qu’il me semble, de sorte que le cube du Temple est surélevé par rapport au sol. Cette porte a un grand vestibule, comme les portes cochères de nos maisons en ville, pour vous en donner une idée, mais plus vaste et mieux décoré. A droite et à gauche, il s’y trouve deux espèces d’autels, deux constructions rectangulaires dont je ne saisis pas immédiatement à quoi elles peuvent bien servir. On dirait des bassins peu profonds, car l’intérieur est plus bas que le bord extérieur surélevé de quelques centimètres.

Un prêtre accourt ; je ne sais si c’est Joseph qui l’a appelé ou s’il vient de lui-même. Marie offre les deux pauvres colombes et, comme je comprends leur sort, je détourne les yeux. J’observe les ornements du lourd portail, du plafond, du vestibule. Du coin de l’œil, il me semble toutefois voir le prêtre asperger Marie d’eau. Ce doit être de l’eau, car je ne vois aucune tache sur son vêtement. Ensuite Marie, qui avait donné au prêtre une poignée de pièces avec les colombes (j’avais oublié de le dire), pénètre avec Joseph dans le Temple proprement dit, en compagnie du prêtre.

Je regarde de tous côtés. C’est un endroit très orné. Sculptures à tête d’ange, palmes et ornements courent le long des colonnes, sur les murs et au plafond. La lumière entre par des fenêtres curieuses, longues et étroites, sans vitre naturellement, disposées en diagonale sur les murs. Je suppose que c’est pour empêcher les averses d’entrer.

32.4

Marie avance jusqu’à un certain point, puis s’arrête. A quelques mètres d’elle il y a d’autres marches, et au-dessus une autre sorte d’autel au-delà duquel se trouve un autre édifice.

Je me rends compte que je croyais être dans le Temple, alors que je me trouve dans des bâtiments qui entourent le Temple proprement dit, c’est-à-dire le Saint, au-delà duquel il semble que personne ne puisse entrer, hormis les prêtres. Ce que je croyais être le Temple n’est donc qu’un vestibule clos qui, sur trois côtés, entoure le Temple qui renferme le Tabernacle. Je ne sais si je me suis bien expliquée. Mais je ne suis ni architecte ni ingénieur…

Marie présente au prêtre l’Enfant, qui s’est éveillé et regarde innocemment autour de lui avec ce regard étonné des bébés qui n’ont que quelques jours. Il le prend dans ses bras et le soulève à bras tendus, tourné vers le Temple, en se tenant contre une sorte d’autel édifié au-dessus des marches. Le rite est accompli. L’Enfant est rendu à sa Mère, et le prêtre s’en va.

32.5

Il y a des curieux qui regardent. D’entre eux, se dégage un petit vieux tout courbé qui avance péniblement et s’appuie sur un bâton. Il doit être fort âgé, à mon avis, il doit avoir plus de quatre-vingts ans. Il s’approche de Marie et lui demande de lui donner le Bébé un instant. Marie le satisfait en souriant.

Syméon, dont j’ai toujours cru qu’il appartenait à la caste sacerdotale, mais n’est qu’un simple fidèle, le saisit et l’embrasse. Jésus lui sourit avec l’expression incertaine des nourrissons. On dirait qu’il l’observe avec curiosité, car le vieillard pleure et rit tout à la fois ; ses larmes tracent toute une broderie de scintillements entre ses rides et couvrent de perles sa longue barbe blanche vers laquelle Jésus tend les mains. C’est Jésus, mais c’est encore un petit bébé, et ce qui bouge devant lui attire son attention et lui donne envie de l’attraper pour mieux comprendre ce que c’est. Marie et Joseph sourient, tout comme les personnes présentes qui louent la beauté du Bébé.

J’entends les paroles[1] du saint vieillard, et je vois le regard étonné de Joseph, ému de Marie, à la fois étonné et ému d’une partie de la petite assistance, les autres étant pris d’un fou rire. Parmi ces derniers se trouvent des barbus et des membres hautains du Sanhédrin qui hochent la tête et regardent Syméon avec un air de compassion ironique. Ils doivent penser que son grand âge lui a fait perdre la raison.

32.6

Le sourire de Marie s’éteint et elle devient encore plus pâle quand Syméon lui prédit ses propres souffrances. Bien qu’elle le sache déjà, ces mots lui transpercent l’âme. Elle s’approche davantage de Joseph pour trouver quelque réconfort, elle serre passionnément son Enfant sur son cœur ; c’est donc comme une âme assoiffée qu’elle boit les paroles d’Anne[2], qui arrive à son tour : étant femme, elle a pitié de sa douleur et lui promet que l’Eternel adoucira l’heure de sa souffrance par une force sur­­naturelle.

« Femme, celui qui a donné le Sauveur à son peuple aura le pouvoir d’envoyer son ange pour te consoler de tes larmes. Jamais l’aide du Seigneur n’a fait défaut aux grandes femmes d’Israël, et tu es bien plus que Judith ou Yaël. Notre Dieu créera en toi un cœur d’or de la plus grande pureté pour résister à la mer de douleur qui fera de toi la plus grande femme de la création, la Mère. Et toi, petit Enfant, souviens-toi de moi à l’heure de ta mission. »

C’est ainsi que s’achève ma vision.

Le 2 février 1944.

32.7

Jésus dit :

« Deux enseignements valables pour tous se dégagent de la description que tu as faite.

En voici le premier : la vérité n’est pas révélée au prêtre, plongé dans les rites mais spirituellement absent, mais à un simple fidèle.

Le prêtre, qui est constamment en contact avec la Divinité, appliqué à tout ce qui a trait à Dieu, consacré à tout ce qui est au-dessus de la chair, aurait dû comprendre immédiatement qui était l’Enfant qu’on venait offrir au Temple ce matin-là. Mais, pour cela, il lui aurait fallu avoir une vie spirituelle vivante et pas simplement le vêtement qui recouvrait une âme, si ce n’est morte, du moins très assoupie.

S’il le veut, l’Esprit de Dieu peut tonner et secouer comme la foudre ou un tremblement de terre l’esprit le plus obtus. Il le peut. Mais puisqu’il est Esprit d’ordre tout comme Dieu est ordre en toutes ses Personnes et sa manière d’agir, il se répand et parle généralement, je ne dis pas là où il rencontre un mérite suffisant pour recevoir son effusion –­ car alors ceux qui la recevraient seraient bien rares et toi-même ne connaîtrais pas ses lumières –, mais là où il trouve la “ bonne volonté ” de recevoir cette effusion.

Comment s’exerce cette bonne volonté ? Par une vie où, dans la mesure du possible, Dieu prend toute la place. Dans la foi, l’obéissance, la pureté, la charité, la générosité, la prière. Non pas par les pratiques extérieures, mais par la prière. Il y a moins de diffé­rence entre le jour et la nuit qu’entre les pratiques et la prière. Cette dernière est communion spirituelle avec Dieu, dont vous sortez revigorés et décidés à appartenir toujours davantage à Dieu. Les pratiques sont une habitude comme une autre dont les buts sont divers mais toujours égoïstes. Elles vous laissent tels que vous êtes ou même vous surchargent d’un péché de mensonge et de paresse.

32.8

Syméon avait cette bonne volonté. La vie ne lui avait épargné ni les angoisses ni les épreuves, mais il n’avait pas perdu sa bonne volonté. Les années et les vicissitudes n’avaient pas entamé ni ébranlé cette disposition à être toujours plus digne de Dieu. Et Dieu, avant que les yeux de son serviteur fidèle ne se ferment à la lumière du soleil pour s’ouvrir au Soleil de Dieu, rayonnant des cieux ouverts à mon ascension après mon martyre, lui envoya le rayon de l’Esprit qui le mena au Temple, pour voir la Lumière venue au monde.

“ Poussé par l’Esprit ”, dit l’Evangile. Ah, si les hommes savaient quel parfait ami est l’Esprit Saint, quel guide, quel maître ! S’ils l’aimaient et l’invoquaient, cet amour de la sainte Trinité, cette lumière de la Lumière, ce feu du Feu, cette Intelligence, cette Sagesse ! Comme ils seraient plus instruits de ce qu’il est nécessaire de savoir !

Vois, Maria, voyez, mes enfants : Syméon a attendu toute une longue vie avant de “ voir la Lumière ”, avant de savoir que la promesse de Dieu était accomplie. Mais il n’a jamais douté. Jamais il ne s’est dit : “ Il est inutile que je persévère dans l’espérance et la prière. ” Il a persévéré. Et il a obtenu de “ voir ” ce que n’ont pas vu le prêtre et les membres du Sanhédrin bouffis d’orgueil et aveuglés : le Fils de Dieu, le Messie, le Sauveur, dans ce corps d’enfant qui lui donnait tiédeur et sourire. Par mes lèvres de bébé, il a reçu le sourire de Dieu en guise de première récompense pour sa vie honnête et pieuse.

32.9

Deuxième enseignement : les paroles d’Anne.

Elle aussi, qui était prophétesse, reconnaît le Messie en ce nouveau-né que j’étais. Etant donné son don de prophétie, c’est naturel. Mais écoute, écoutez ce que, poussée par la foi et la charité, elle dit à ma Mère. Que cela vous serve de lumière pour votre âme, qui tremble à cette époque de ténèbres et en cette fête de la Lumière : “ Celui qui a donné le Sauveur à son peuple aura le pouvoir d’envoyer son ange pour te consoler de tes larmes, de vos larmes. ”

Réfléchissez : Dieu s’est donné lui-même pour anéantir l’œuvre de Satan dans les âmes. Ne pourra-t-il pas vaincre maintenant les satans qui vous torturent ? Ne pourra-t-il pas essuyer vos larmes en les mettant en fuite et en vous rendant de nouveau la paix de son Christ ? Pourquoi ne le lui demandez-vous pas avec foi ? Une foi authentique, puissante, une foi devant laquelle la sévérité de Dieu, indigné par vos nombreuses fautes, tombe avec un sourire ? Alors viendrait le pardon qui est aide, et sa bénédiction qui est l’arc-en-ciel tendu au-dessus de cette terre submergée par un déluge de sang que vous avez vous-mêmes voulu ?

Réfléchissez à ceci : après avoir puni les hommes par le déluge, le Père se dit[3] en lui-même et dit à son patriarche : “ Je ne maudirai plus jamais la terre à cause de l’homme, parce que les desseins du cœur de l’homme sont mauvais dès son enfance ; plus jamais je ne frapperai tous les vivants comme je l’ai fait. ”

Et il fut fidèle à sa parole. Il n’a plus envoyé de déluge. Mais vous, combien de fois vous êtes-vous dit, combien de fois avez-vous dit à Dieu : “ Si nous sommes sauvés cette fois-ci, si tu nous sauves, nous ne ferons plus jamais de guerre, plus jamais ! ” sans en faire ensuite de plus terribles ? Combien de fois ? Vous êtes menteurs et n’avez aucun respect ni pour le Seigneur ni pour votre parole. Et pourtant Dieu vous aiderait une fois de plus si la grande masse des fidèles l’appelait avec une foi et un amour irrésistibles.

Vous tous, qui êtes trop peu nombreux pour contrebalancer la foule de ceux qui entretiennent la sévérité de Dieu, mais lui restez néanmoins fidèles malgré les menaces terribles qui ap­prochent et augmentent d’instant en instant, déposez votre angoisse aux pieds de Dieu. Il saura vous envoyer son ange comme il a envoyé le Sauveur au monde. N’ayez pas peur. Restez unis à la croix. Elle a toujours triomphé des pièges du démon, qui utilise la férocité des hommes et les tristesses de la vie pour tenter de pousser au désespoir –­ c’est-à-dire à la séparation d’avec Dieu –­ les cœurs qu’il ne peut se gagner autrement. »

32.1

I see a couple of people departing from a very modest house. A very young mother comes down an outside staircase holding in her arms a child wrapped in a white cloth.

I recognise our Mother. She is always the same: pale and blonde, agile and so kind in Her behaviour. She is dressed in white, with a pale blue mantle and a white veil on Her head. She is carrying Her Child so carefully.

Joseph is waiting for Her at the foot of the steps with a little grey donkey. Joseph is dressed entirely in light brown: both his tunic and his mantle are the same colour. He looks at Mary and smiles at Her. When Mary arrives near the little donkey, Joseph places the animal’s bridle on his left arm, he takes for a moment the Child, Who is sleeping peacefully, and thus allows Mary to sit more comfortably on the donkey’s saddle. He then hands Jesus back to Her and they set off.

Joseph is walking beside Mary, holding the bridle all the time and ensuring that the donkey goes straight ahead without stumbling. Mary is holding Jesus in Her lap, and lest He might feel cold, She spreads the edge of Her mantle over Him. Joseph and Mary speak very little but they often smile at each other.

The road, which is not a model road, winds along a country made barren by the season of the year. Only a few other travellers meet them on the road or overtake them.

32.2

Then I see some houses and the walls around a town. They go in through a gate and start walking on the ground which is all broken up, and very irregular. Progress is now much more difficult, both because the traffic causes the donkey to stop very often and because the holes, where stones are missing, make the poor animal jerk continuously and thus Mary and the Child are also disturbed.

The road is not flat. It is uphill, although very slightly. It is a narrow road running between high houses with small narrow low doors and only a few windows on the road. High above, the sky can be seen peeping with many thin blue strips between the houses, or rather between the terraces. Down in the street there are many people and much shouting. They meet other people on foot or riding donkeys or leading loaded donkeys and a crowd following a cumbersome camel caravan. At a certain moment, a patrol of Roman legionaries passes by with a great noise of hooves and arms and they disappear beyond an arch built across a narrow stony road.

Joseph turns left along a wider and more pleasant road. I can see the embattled town walls, with which I am already familiar, at the end of the street.

Mary dismounts from the little donkey near a gate where there is a kind of stall for other donkeys. I say «stall» because it is a kind of shed, or better still, a kind of shed spread with straw; there are also some poles with rings to which the animals are tied.

Joseph gives some coins to a little man who has gone up to him and with them he buys some hay and he draws a pail of water from a rustic well in the corner. He then feeds the donkey. He joins Mary and they both enter the enclosure of the Temple.

32.3

At first they turn their steps towards an arcade where the merchants are, to whom Jesus later will give a good lashing: the vendors of lambs and doves and the money-changers. Joseph buys two little white pigeons. He does not change any money: he obviously has what is required.

They then make for a side door, with eight steps, as all the doors seem to have, because the centre of the Temple is raised above the surrounding ground. The door opens into a great hall like the doors of our houses in towns, to give you an idea, only this one is larger and more ornate. In the hall there are two kinds of altars on the right and on the left, that is two rectangular constructions, the purpose of which I do not understand at first. They are like low basins, because the internal part is lower than the external rim, which is a few centimetres higher.

A priest approaches them, I do not know whether he was called by Joseph or whether he did so of his own accord. Mary offers Her two little pigeons and since I know their fate, I turn my eyes elsewhere. I look at the decorations of the very heavy portal, of the ceiling and of the hall. But I get the impression, by a side glance, that the priest sprays Mary with some water. It must be water, because I do not see any stains on Her dress. Then Mary, Who had given the priest a handful of coins together with the two pigeons (I had forgotten to mention that), goes into the real Temple, in the company of the priest.

I am watching everything. It is a most ornate place. Sculptured angels’ heads, palms and decorations adorn the columns, the walls and the ceiling. Light comes in through strange long narrow windows, obviously without panes, cut diagonally compared to the walls. I suppose the idea is to keep the rain out.

32.4

Mary moves forward to a certain point. She then stops. A few metres from Her, there are more steps on top of which there is a kind of altar, beyond which there is another construction.

I now realise that I thought I was in the Temple, instead I was in the part surrounding the real Temple, that is the Holy, beyond which no one can proceed, apparently, except the priests. What I therefore thought was the Temple, is but an enclosed vestibule, which on three sides encircles the Temple, in which the Tabernacle is enclosed. I do not know whether I have made myself understood. But I am neither an architect nor an engineer.

Mary offers the Child, Who has woken up and is turning His innocent eyes towards the priest, with the astonished look of infants a few days old. The priest takes Him in his arms and raises Him, with arms fully stretched out, towards the Temple, standing against the kind of altar placed on top of the steps. The rite is over. The Child is handed back to His Mother and the priest goes away.

32.5

There is a group of onlookers. Amongst them a little old man, bent with age and limping, makes his way leaning on a stick. He must be very old, I would say over eighty. He goes near Mary and asks Her to give him the Child for one moment. Mary satisfies him, smiling.

Simeon, whom I always thought belonged to the sacerdotal class, and is instead a simple believer, at least according to his garments, takes the Child and kisses Him. Jesus smiles at him with the typical smile of sucklings. He seems to watch him inquisitively, because the old man is crying and laughing at the same time and his tears form a sparkling embroidery running along his wrinkles and beading his long white beard, towards which Jesus stretches His little hands. He is Jesus, but still a child, and whatever moves in front of Him, draws His attention so that He wants to get hold of it to see what it is. Mary and Joseph smile and so do all the others who praise the beauty of the Child.

I hear the words[1] of the holy old man and I see the astonished gaze of Joseph, the deeply moved look of Mary as well as the glances of the little crowd, partly surprised and moved, partly laughing at the words of the old man. Amongst the latter there are some bearded and conceited members of the Sanhedrin, who shake their heads giving Simeon an ironic pitying look. They must think he is mad due to his old age.

32.6

Mary’s smile fades into paleness when Simeon mentions sorrow. Although She knows, that word pierces Her soul. She goes closer to Joseph, to be comforted, She presses Her Child to Her breast passionately and like a thirsty soul, She takes in the words of Anna of Phanuel[2], who being a woman, has mercy on Her suffering and promises Her that the Eternal Father will soothe the hour of sorrow with a supernatural strength. «Woman, He Who gave a Saviour to His people, will not lack the power to send His angel to console Your tears. The great women of Israel never lacked the help of the Lord and You are far greater than Judith and Jael. Our God will give You a heart of the most pure gold to withstand the storm of sorrow, so that You will be the greatest woman in Creation: the Mother. And You, Child, remember me in the hour of Your mission.»

And the vision ends here.

2nd February 1944.

32.7

Jesus says:

«Two teachings, applicable to everybody, derive from the description given by you.

The former: truth is not revealed to a priest engrossed in rites, but absent with his spirit, it is instead revealed to a simple believer.

The priest, always in contact with Divinity, devoted to what concerns God and to everything that is above the flesh, should have realised at once who the Child was Who was being offered that morning in the Temple. But it was necessary for him to have a living spirit, in order to realise it. A mere robe covering a drowsy spirit, if not a dead spirit, was not sufficient.

The Spirit of God can thunder if It wants, and rouse like a thunderbolt and shake like an earthquake the dullest spirit. It can. But generally, as It is an orderly Spirit, as God is Order in each Person and way of acting, It inspires and speaks, not where there is sufficient merit to deserve its effusion — in which case Its effusions would be most rare and not even you would know their light — but where It sees the ‘goodwill’ to deserve such effusion.

How is such will exerted? With a life devoted, as far as possible, entirely to God: in faith, obedience, purity, charity, generosity and in prayer. Not in practices: in prayer. There is less difference between night and day than there is between practices and prayer. The latter is communion of the spirit with God, from which you emerge with fresh strength and a decision to belong more and more to God. The former are common habit exerted for various purposes, which are always selfish, and they leave you exactly as you were, on the contrary, they aggravate your burden with the faults of falsehood and sluggishness.

32.8

Simeon had such goodwill. He had not been spared troubles and trials in his life. But he had not lost his goodwill. Age and misfortunes had not impaired or shaken his faith in the Lord and in His promises, neither did his goodwill to be more and more worthy of God tire or falter. And God sent Him the ray of the Spirit to guide him to the Temple, that he might see the Light that had come to the world, before his eyes of a faithful servant closed to the light of the sun, awaiting to be reopened to the Sun of God glowing in the Heavens, which I had reopened when I ascended after my Martyrdom.

‘Prompted by the Holy Spirit’ says the Gospel. Oh! If men only knew what a perfect Friend the Holy Spirit is! What Guide, what Teacher! If they only loved and invoked Him, this love of the Most Holy Trinity, this Light of Light, this Fire of Fire, this Intelligence, this Wisdom! How much more they would know of what is necessary to know!

Look, Mary; listen, My children. Simeon waited all his long life before ‘seeing the Light’ and before knowing that God’s promise was fulfilled. But he never doubted. He never said to himself: ‘It is useless to persevere in hoping and praying’. He just persevered. And he deserved ‘to see’ what neither the priest nor the proud and dull members of the Sanhedrin saw: the Son of God, the Messiah, the Saviour in the flesh of a Child Who warmed him and smiled at him. He received the smile of God from the lips of a Child, his first reward for an honest and pious life.

32.9

The other lesson: the words of Anna. She too, a prophetess, saw in Me, a new-born Baby, the Messiah. And this is quite natural, considering her prophetic prerogative. But listen to what she says to My Mother, moved by faith and charity. And use her words as a light for your souls that quiver in these days of darkness and in this Feast of Light. ‘He who gave a Saviour will not lack the power to send His angel to console Your tears’.

Consider that God gave Himself to obliterate Satan’s work in your souls. And will He not be able now to defeat the satans that torture you? Will He not be able to wipe your tears routing these satans and sending you once again the peace of His Christ? Why do you not ask Him with faith? A real overbearing faith, a faith before which the rigour of God, indignant at your many faults, may turn into a smile and He may grant you His forgiveness, which is relief, and His blessing which will be a rainbow in this world submerged in a deluge of blood which you wanted yourselves.

Remember: the Father, after punishing men with the storm, said to Himself and to His Patriarch: ‘Never again will I curse the earth because of man, because his heart contrives evil from his infancy. Never again will I strike down every living thing as I have done’. And He has been faithful to His word. He has not sent a storm again. But how many times have you said to yourselves and to God: ‘If we are spared this time, if You save us, we shall never make wars again, never again’, and after, you have always made more terrifying ones? How many times, o false men, who have no respect either for God or for your own word? And yet God would help you once again, only if the large mass of the faithful would invoke Him with faith and ardent love.

Lay your worries at the feet of God: you who are too few to counterbalance the many who keep God’s rigour alive, you who have remained devoted to Him, notwithstanding the dreadful times which are increasing from day to day. He will send you His angel, as He sent the Saviour to the world. Do not be afraid. Be united to the Cross. It has always defeated the snares of the demon, who with the cruelties of men and the sadness of life endeavours to drive to desperation, that is, to separation from God, the hearts he cannot conquer in any other way.»


Notes

  1. les paroles qui sont en Lc 2, 27-35.
  2. Anne est Anne, fille de Phanuel.
  3. se dit, comme il est dit en : Gn 8, 21.

Notes

  1. the words: Luke 2:25-35.
  2. Anna of Phanuel: Luke 2:36-38.