Os Escritos de Maria Valtorta

398. Discours d’adieu à Hébron. Les illusions de Judas.

398. Discurso de despedida em Hebron

398.1

Et voici Hébron, au milieu de ses montagnes boisées ou couvertes de prés. L’entrée de Jésus est saluée par les cris de louanges des premiers qui le voient. Certains s’empressent de l’annoncer dans tout le village.

Le chef de la synagogue accourt, suivi par les miraculés de l’année précédente et les notables. Chacun veut avoir le Seigneur pour hôte. Mais Jésus remercie tout le monde :

« Non, je ne reste que le temps de vous parler… Allons donc à la pauvre, à la sainte maison de Jean-Baptiste. Je désire la saluer elle aussi… C’est une terre de miracle. Vous ne le savez pas.

– Oh ! nous le savons, Maître. Ceux qui ont été guéris là sont parmi nous ! disent plusieurs.

– C’était une terre de miracle bien avant l’an dernier ! Elle l’a été il y a trente-trois ans pour la première fois, quand la grâce du Seigneur a reverdi les entrailles desséchées pour en faire un pommier fécond dont mon précurseur a été le doux fruit. Elle le fut, il y a trente-deux ans, quand, par une opération mystérieuse, je l’ai sanctifié d’avance, alors que nous étions, lui et moi, deux germes qui mûrissaient au plus profond d’un sein. Et aussi lorsque j’ai rendu au père de Jean l’usage de la parole. Mais, aux secrètes opérations de l’Incarné pas encore né, se rattache depuis deux ans un grand miracle que vous ignorez tous. Vous rappelez-vous la femme qui habitait dans cette maison ?

– Qui, Aglaé ? demandent plusieurs.

– Oui. Je lui ai rendu la vie, non pas dans ses entrailles, mais à son âme desséchée par le paganisme et le péché. Aidé par sa bonne volonté, je l’ai rendue féconde en justice, en la délivrant de ce qui la retenait. Et je vous la donne en modèle. Ne vous scandalisez pas. En vérité, je vous dis qu’elle mérite d’être citée en exemple et imitée, car il y en a peu en Israël qui ont fait autant de chemin que cette païenne pécheresse pour rejoindre les sources de Dieu.

– Nous la croyions enfuie avec d’autres amants… Certains disaient qu’elle était changée, qu’elle était bonne… Mais nous répliquions : “ C’est un caprice ! ” Il y en avait même qui prétendaient qu’elle était venue à toi pour… pécher…, explique le chef de la synagogue.

– Elle est effectivement venue me trouver, mais pour être rachetée.

– Nous avons fait un péché en la jugeant…

– C’est pour cette raison que je vous dis : “ Ne jugez pas. ”

– Et où est-elle maintenant ?

– Dieu seul le sait. Elle fait une dure pénitence, certainement. Priez pour la soutenir… Je te salue, sainte maison de mon parent et précurseur ! Paix à toi ! Bien que tu sois aujourd’hui vide et désolée, que la paix soit toujours avec toi, sainte demeure de paix et de foi ! »

Jésus entre, en bénissant, dans le jardin redevenu sauvage et avance au milieu des herbes envahissantes. Il longe ce qui était autrefois une tonnelle ou des espaliers bien ordonnés de lauriers et de buis, et qui maintenant forme un fouillis hirsute de lierres, de clématites, de liserons qui les étouffent. Il va au fond, vers les restes de ce qui était le tombeau, et s’arrête là.

398.2

Les gens forment un cercle silencieux autour de lui.

« Fils de Dieu, peuple d’Hébron, écoutez !

Pour que vous ne soyez pas troublés et induits en erreur de jugement sur votre Sauveur, comme vous l’avez été pour la pécheresse, je viens vous confirmer et vous fortifier dans la foi. Je viens vous apporter le viatique de ma parole pour qu’elle reste lumineuse en vous à l’heure des ténèbres, et pour que Satan ne vous fasse pas perdre le chemin du Ciel.

Il viendra bientôt des heures où vos cœurs répéteront en gémissant les paroles du psaume d’Asaph[1], chantre prophétique, et vous direz : “ Pourquoi, ô Dieu, nous as-tu rejetés pour toujours ? Pourquoi ta fureur s’enflamme-t-elle contre les brebis que tu fais paître ? ” Alors, vous pourrez vraiment élever, comme un gage de sécurité, la Rédemption désormais accomplie, et crier : “ Ce peuple est le tien et tu l’as racheté ! ” pour invoquer sa protection contre les ennemis qui auront commis tout le mal possible dans le Sanctuaire véritable où Dieu réside comme au Ciel, dans le Christ du Seigneur. Après avoir commencé par terrasser le Saint, ils chercheront à détruire ses murs, c’est-à-dire ses fidèles. En vrais profanateurs et persécuteurs de Dieu — plus que Nabuchodonosor[2] et qu’Antiochos, plus que ceux qui viendront par la suite —, ils lèvent déjà la main pour m’abattre, avec un orgueil sans limites qui refuse toute conversion, qui ne veut pas de foi, de charité, de justice et qui, comme le levain dans une tas de pâte, gonfle et déborde du Sanctuaire, devenu la citadelle des ennemis de Dieu.

Mes enfants, écoutez ! Quand vous serez persécutés pour m’avoir aimé, fortifiez votre cœur en pensant qu’avant vous j’ai été le Persécuté. Souvenez-vous qu’ils ont déjà dans la gorge le hurlement de leur cri de triomphe et qu’ils préparent des bannières destinées à flotter au vent à l’heure de la victoire. Sur chaque bannière, il y aura un mensonge contre moi, qui semblerai être le Vaincu, le Malfaiteur, le Maudit.

398.3

Vous hochez la tête ? Vous n’y croyez pas ? Votre amour vous empêche de croire… C’est une belle vertu que l’amour ! Une grande force… et un grand danger ! Oui, un danger. Le choc de la réalité à l’heure des ténèbres sera d’une violence surhumaine dans les cœurs que l’amour, pas encore parfaitement établi, rend aveugles. Vous ne pouvez pas imaginer que moi qui suis le Roi, le Puissant, je puisse être à la merci de gens de rien. Vous pourrez encore moins le croire à ce moment-là, et un doute naîtra : “ Etait-ce vraiment lui ? Et si oui, comment a-t-il pu être vaincu ? ”

Rendez vos cœurs plus forts pour cette heure ! Sachez-le : “ en un instant ”, les ennemis du Saint auront brisé les portes, jetant tout par terre, et allumé un feu de haine contre le Saint de Dieu ; ils auront abattu et jeté à terre le Tabernacle du Nom très saint, en disant dans leurs cœurs : “ Faisons cesser sur la terre toutes les fêtes de Dieu ” — car c’est une fête d’avoir Dieu parmi vous —, et : “ Qu’on ne voie plus ses enseignes, qu’il n’y ait plus aucun prophète qui nous connaisse tels que nous sommes. ” Mais rapidement, plus rapidement encore, Celui qui a posé ses limites à la mer et écrasé dans les eaux les têtes immondes des crocodiles sacrés et de leurs adorateurs, Celui qui a fait jaillir les sources et couler les torrents, mais desséché des fleuves pérennes, Celui qui a fait le jour et la nuit, l’été et le printemps, la vie et la mort, Celui qui a tout créé, fera ressusciter son Christ, comme il est dit. Alors il sera Roi, roi pour l’éternité. Et ceux qui seront restés fermes dans la foi régneront avec lui au Ciel.

Rappelez-vous cela. Et quand vous me verrez élevé et méprisé, ne chancelez pas. Quand, à votre tour, vous serez élevés et méprisés, ne chancelez pas.

398.4

Père, mon Père ! Je te prie, au nom de ceux-ci qui nous sont chers, à toi et à moi. Exauce ton Verbe, écoute le Propitiateur ! N’abandonne pas aux animaux les âmes de ceux qui te louent en m’aimant, n’oublie pas pour toujours les âmes de tes petits. Dieu bon, veille à tes promesses, car les lieux ténébreux de la terre sont des repaires d’iniquité d’où sort la terreur pour effrayer tes petits. Père ! O mon Père ! Que l’humble qui espère en toi ne soit pas confondu ! Que le pauvre et le nécessiteux louent ton nom pour l’aide que tu leur procureras !

Lève-toi, ô Dieu ! Je t’en prie pour cette heure, pour ces heures ! Lève-toi, ô Dieu ! En raison du sacrifice de Jean et de la sainteté de tes patriarches et de tes prophètes ! En raison de mon sacrifice, mon Père, défends ce troupeau qui est le tien et le mien ! Apporte-lui la lumière dans les ténèbres, la foi et la force contre les séducteurs ! Donne-toi, Père, à ce troupeau ! Donne-lui aussi ton Fils, maintenant, demain et toujours jusqu’à l’entrée dans ton Royaume ! Soyons ensemble dans leur cœur jusqu’au moment où ils seront là où nous sommes dans les siècles des siècles. Et qu’il en soit ainsi. »

Comme il n’y a pas de miracles à accomplir, Jésus passe dans les rangs de la foule presque en extase et il bénit, un par un, ses auditeurs. Il reprend sa marche sous le soleil, déjà haut mais rendu supportable grâce aux frondaisons des arbres et à l’air de la montagne.

398.5

Derrière, en groupes, les apôtres discutent sans arrêt.

« Quels discours ! Cela fait frémir ! dit Barthélemy.

– Mais comme ils sont tristes ! Ils font pleurer ! soupire André.

– Hé ! c’est son adieu. J’ai raison, moi. Il va vraiment vers le trône, s’exclame Judas.

– Le trône ? Hum ! Il me semble qu’il parle de persécutions plutôt que d’honneurs ! observe Pierre.

– Mais non ! Le temps des persécutions est fini ! Ah ! moi, je suis heureux, s’écrie Judas.

– Tant mieux pour toi ! Moi je voudrais être encore aux jours où nous étions inconnus, il y a deux ans… ou à “ La Belle Eau”… J’appréhende les jours à venir… dit Jean.

– Parce que tu as un cœur de faon… Mais moi, je vois déjà l’avenir… Des cortèges !… Des chanteurs !… Un peuple prosterné !… Les honneurs des autres nations !… Ah ! l’heure est venue ! Les chameaux de Madiân[3] et les foules accourront de partout… et ce ne seront pas les trois pauvres Mages… mais une multitude… Israël sera aussi grand que Rome, ou même plus qu’elle… Dépassées les gloires des Maccabées, celles de Salomon… toutes les gloires… Il sera, lui, le Roi des rois… et nous ses amis… Dieu très-haut ! Qui me donnera la force pour cette heure ?… Ah ! si mon père vivait encore !… »

Judas est exalté. Son visage resplendit quand il évoque l’avenir qu’il rêve de vivre…

398.6

Jésus est très en avant. Mais ce futur roi — selon Judas —, s’arrête et, assoiffé, il joint ses mains pour prendre de l’eau dans un ruisselet et boire… comme l’oiseau de la forêt ou l’agneau en train de paître. Puis il se retourne et dit :

« Il y a là des fruits sauvages. Cueillons-en pour calmer notre faim…

– Tu as faim, Maître ? demande Simon le Zélote.

– Oui, reconnaît humblement Jésus.

– Evidemment ! Hier soir, tu as tout donné à ce malheureux ! s’exclame Pierre.

– Mais pourquoi n’as-tu pas voulu t’arrêter à Hébron ? demande Philippe.

– Parce que Dieu m’appelle ailleurs. Vous, vous ne savez pas. »

Les apôtres haussent les épaules et se mettent à cueillir les petits fruits encore verts des arbustes sauvages épars sur les pentes des montagnes. Il doit s’agir, semble-t-il, de petites pommes sures. Et le Roi des rois s’en nourrit, de même que ses compagnons qui font la grimace à cause de l’âpreté du fruit. Jésus, absorbé, mange et sourit.

« Tu me fais presque enrager ! s’exclame Pierre.

– Pourquoi ?

– Parce que tu pouvais être bien et faire plaisir aux habitants d’Hébron. Au lieu de ça, tu te donnes mal au ventre et tu t’agaces les dents sur ce poison amer et plus acide que de la pariétaire !

– Je vous ai, vous qui m’aimez ! Quand je serai élevé et que j’aurai soif et faim, je penserai avec regret à cette heure, à cette nourriture, à vous qui maintenant êtes avec moi, et qui alors…

– Mais tu n’auras ni soif ni faim ! Un roi a de tout ! Et nous serons encore plus proches de toi ! s’exclame Judas.

– C’est toi qui le dis.

– Et tu penses que ce ne sera pas le cas, Maître ? demande Barthélemy.

– Non, Barthélemy. Quand je t’ai vu sous le figuier[4], ses fruits étaient si verts que qui les aurait cueillis en aurait eu la langue et la gorge brûlées… Mais les fruits verts du figuier ou de ces arbres sont plus doux que des rayons de miel en comparaison de ce que sera pour moi mon élévation… Allons… »

Et il se remet en marche le premier, tout en avant, méditatif, alors que, derrière, les Douze bavardent sans arrêt.

398.1

Eis Hebron, no meio de seus montes cheios de selvas e de prados. A entrada de Jesus na cidade é saudada com gritos de hosana pelos primeiros que o viram e que, em parte, saem dali correndo, para levar a notícia a todos os outros. Logo chega o sinagogo, e chegam também os que receberam graças no ano passado e os notáveis do lugar. Cada um deles quer hospedar o Senhor.

Mas Jesus, agradecendo a todos, diz:

– Não. Não me demorarei mais do que o tempo em que irei falar-vos… Vamos, pois, à pobre e santa casa do Batista… a ela também… É uma terra de milagres… E vós não o sabeis.

– Oh! Sim, que o sabemos, Mestre. Os que foram curados lá estão aqui entre nós! –dizem muitos.

– Muito antes de um ano atrás, esta já era uma terra de milagres. Há trinta anos ela o foi, pela primeira vez, quando a graça do Senhor fez reverdecer umas vísceras ressequidas para fazer delas a árvore para produzir o doce fruto, que foi o meu Precursor. E ela o foi, há trinta e dois anos, quando, por uma operação misteriosa, Eu o pré-santifiquei, sendo, então, Eu e ele, dois frutos que estavam amadurecendo em seios profundos. E depois, quando ao pai do João Eu soltei a fala, que lhe estava embargada. Mas, às secretas operações do Encarnado, que ainda não nascera, agora, de dois anos para cá, está encadeando-se um grande milagre, que todos vós desconheceis. Estais lembrados da mulher que morava ali dentro?

– Quem? Aglaé? –perguntam muitos.

– É ela. Eu a fiz reverdecer, não nas vísceras, mas na alma, pois estava ressequida pelo paganismo e pelo pecado, e Eu a tornei fecunda em justiça, livrando-a daquilo que a prendia, ajudado pela boa vontade dela. Eu vo-la proponho como exemplo. Não vos escandalizeis. Em verdade, Eu vos digo que ela deve ser citada como exemplo a ser imitado, porque poucos em Israel se adiantaram tanto no caminho, como esta pagã e pecadora, para chegar até às fontes de Deus.

– Nós pensávamos que ela tivesse fugido com outros amantes… Havia quem dissesse que ela tinha mudado de vida, que era uma pessoa direita… Mas nós dizíamos: “É um capricho dela!” Havia até quem dissesse que ela teria ido a Ti para… pecar… –explica o sinagogo.

– De fato, ela veio a Mim. Mas para ser redimida.

– Fizemos mau juízo…

– É por isso que Eu vos digo: “Não julgueis.”

– E onde ela está agora?

– Só Deus o sabe. Certamente estará fazendo ásperas penitências. Rezai para que ela seja perseverante… Eu te saúdo, ó casa santa do meu Parente e Precursor! A paz esteja contigo! Por mais que agora estejas só e desolada, a paz esteja sempre contigo, ó santa morada da paz e da fé!

Jesus, ao abençoar, põe seu pé no jardim onde já cresceu o mato, e vai entrando por ele adentro, pelo meio das ervas invasoras, e passando por perto daquelas que um dia foram umas bem cultivadas latadas, ou pés bem plantados de loureiros e buxos recobrindo os muros, e que agora são como uma só família de plantas descabeladas, desordenadas, de arbustos enfaixados pelas heras, as clematites e os convólvulos que as oprimem. Jesus vai até o fundo, aos restos do que havia sido um sepulcro, e lá se detém.

398.2

O povo se comprime, ordenado e silencioso, em um círculo ao redor dele.

– Filhos de Deus, povo de Hebron, escutai!

Para que não sejais perturbados e arrastados para o erro no julgamento de vosso Salvador, como o fostes para com a pecadora, Eu vim para confirmar-vos e fortalecer-vos na fé. Eu venho dar-vos uma provisão para vossa viagem, a minha palavra, a fim de que ela permaneça luminosa em vós, na hora das trevas, e Satanás não vos faça desencaminhar-vos do caminho do Céu. Dentro de pouco tempo, horas virão em que os vossos corações gemerão, dizendo as palavras do Salmo de Asaf[1], o cantor-profeta, e vós direis: “Por que, ó Deus, Tu nos rejeitaste para sempre? Por que o teu furor se acende contra as ovelhinhas que por Ti foram apascentadas?”; e, na verdade, horas virão em que podereis, então, alegar como um direito de proteção a Redenção que já se terá completado e gritar: “Este é o teu povo, e tu o redimiste.” Horas em que invocareis proteção contra os inimigos, que terão praticado toda espécie de males no verdadeiro Santuário, onde Deus está como no Céu, contra o Cristo do Senhor, e terão abatido o Santo, em primeiro lugar, e procurarão depois. os muros dele, que são os seus fiéis. Verdadeiros profanadores e perseguidores de Deus, mais do que foram Nabucodonosor[2] e Antíoco, e mais do que os do futuro, eles já estão levantando as mãos para me abaterem, em sua soberba sem limites, que não quer converter-se, que não quer ter fé, caridade, justiça, e que, como o fermento em um punhado de farinha, incha e transborda para fora do Santuário, que se tornou a cidadela dos inimigos de Deus.

Meus filhos, escutai! Quando fordes perseguidos por me terdes amado, fortalecei o vosso coração, pensando que, antes de vós, fui Eu o Perseguido. Lembrai-vos de que eles têm na garganta o uivo dos seus gritos de triunfo, e já estão preparando suas bandeiras, para as desfraldarem na hora da vitória, e em cada uma delas estará escrita uma mentira contra Mim, que, então, passarei por Vencido, por Malfeitor e Maldito.

398.3

Estais balançando a cabeça? Não credes? O vosso amor cria um obstáculo para crerdes… Grande coisa é o amor! É uma grande força… e um grande perigo! Sim, um perigo. O choque da realidade na hora das trevas será violento de um modo sobre-humano naqueles corações que o amor, um amor ainda não bem ordenado para a perfeição, os tornará cegos. Não podeis crer que Eu, o Rei, o Poderoso, possa servir de joguete para os que nada são. Não podereis crer, sobretudo naquela hora, e, então, surgirá esta dúvida: “Era Ele mesmo? E, se o era, como é que pôde ser vencido?”

Reforçai os vossos corações para aquela hora! Ficai sabendo que se “em um momento” os inimigos do santo quebraram as portas, derrubaram tudo, puseram um fogo cheio de ódio no Santo de Deus, se abateram e destruíram o Tabernáculo do Nome Santíssimo, dizendo em seus corações: “Façamos que se acabem sobre a Terra todas as festas de Deus”, porque já é uma festa o fato de terdes a Deus no meio de vós, ao dizerem eles: “Não sejam mais vistas as suas insígnias, não haja mais nenhum profeta que nos conheça pelo que somos”, e, mais depressa ainda, Aquele que deu estabilidade ao mar, e esmagou nas águas profundas as cabeças dos crocodilos sagrados e as de seus adoradores, Aquele que fez brotarem as fontes e as torrentes, e secarem os rios perenes, Aquele a quem pertencem o dia e a noite, o verão e a primavera, a vida e a morte, tudo fará ressurgir, como foi dito, o seu Cristo. E Rei Ele será. Rei para sempre. E aqueles que tiverem ficado firmes na fé, reinarão com Ele no Céu.

Lembrai-vos disto. E, quando me virdes elevado e desprezado, não fiqueis vacilando.

398.4

Oh! Pai! Meu Pai! Eu, em nome destes, que são amados por Ti e por Mim, Eu te peço. Escuta o teu Verbo, ouve o Propiciador. Não abandones às feras as almas dos que te louvam e que me amam. Não te esqueças para sempre das almas dos teus pequeninos. Tem em vista, ó bom Deus, a tua aliança, pois os lugares escuros da Terra são antros de iniquidade, dos quais sai o terror para atemorizar os teus pequeninos. Pai! Oh! Meu Pai! Que o humilde, que espera em Ti, não se vá embora, cheio de confusão! Que os pobres e os necessitados deem louvor ao teu Nome, pela ajuda que Tu lhes darás! Levanta-te, ó Deus. Para aquela hora, para aquelas horas Eu te peço agora! Levanta-te, ó Deus. Pelo sacrifício de João, pela santidade dos teus patriarcas e profetas! Pelo meu sacrifício, ó Pai, defende este teu e meu rebanho. Dá-lhe luz nas trevas, amanhã e sempre, até o dia da entrada no teu Reino! Estejamos nós nos corações deles, até à hora na qual, onde nós estivermos, estejam eles, pelos séculos dos séculos. E assim seja.

E Jesus, uma vez que não há milagres para fazer, vai passando por entre as filas da multidão, que está quase extática, e abençoa um por um dos seus ouvintes. E recomeça a caminhar, sob os raios de um sol já alto, mas que as árvores frondosas e o ar da montanha tornam suportáveis.

398.5

Atrás dele, em grupos, vejo conversando os apóstolos. Eles estão muito impressionados, e discutindo.

– Que discursos! Eles nos fazem estremecer –diz Bartolomeu.

– Mas, como são tristes! Eles nos fazem chorar –suspira André.

– É a sua despedida. Eu estou com a razão. Ele vai mesmo para o trono –exclama Judas Iscariotes.

– Para o trono? Hum! Parece-me que suas palavras falaram mais de perseguições, do que de honras –observa Pedro.

– Que nada! O tempo das perseguições já acabou! Ah! Eu me sinto feliz! –grita Iscariotes.

– Melhor para ti Eu gostaria de estar ainda naqueles dias em que éramos dele, conhecidos por Ele, dois anos atrás… ou, então, em Águas Belas… Eu tremo ao pensar nos dias futuros… –diz João.

– É porque tens um coração de cervo novo… Mas eu! Eu já estou vendo o futuro… Cortejos!… Cantores!… Um povo prostrado diante dele!… Honras prestadas por outras nações!… É agora! Realmente os camelos de Madian[3] e as turbas de todos os lugares virão… e não serão os três pobres Magos… mas uma multidão… Israel será grande como Roma. Mais do que Roma… Serão superadas as glórias dos Macabeus e de Salomão… Todas as glórias… Ele, o Rei dos reis… e nós os seus amigos… Oh! Deus Altíssimo! Quem me dará forças para aquela hora?… Se meu pai ainda estivesse vivo!…

E Judas está exaltado… Está entusiasmado, evocando o futuro que ele espera viver!

398.6

Jesus já está bem na frente. Mas Ele para, Ele, o futuro Rei, como pensa Judas, e, estando com sede, faz uma concha com as mãos, a fim de apanhar água em um riacho, e beber… como um pequeno passarinho do bosque, ou um cordeirinho que pasta, e depois se vira, e diz:

– Por aqui há frutas selvagens. Vamos apanhar algumas para matar nossa fome…

– Estás com fome, Mestre? –pergunta o Zelotes

– Sim, confessa humildemente Jesus.

– Claro que sim! Ontem de tarde deste tudo àquele pobrezinho!

–exclama Pedro

– Mas, por que não quiseste parar em Hebron? –pergunta Filipe.

– Porque Deus me chama a outra parte. Vós não sabeis.

Os apóstolos se reúnem e se põem a colher as frutinhas ainda azedas dos arbustos selvagens, espalhadas pelos dorsos dos montes. Parecem umas maçãzinhas selvagens. E o Rei dos reis está se alimentando junto com os seus companheiros, que estão fazendo caretas, por causa da aspereza das frutas selvagens e azedas. Jesus, absorto, come e sorri.

– Tu me fazes quase ficar com raiva –exclama Pedro.

– Por quê?

– Porque podias estar bem, e fazer felizes as pessoas de Hebron, mas, em vez disso, ficas estragando o estômago e os dentes com esse veneno amargo e mais azedo como a erva vitriolo!

– Oh! Eu vos tenho a vós que me amais! Quando Eu tiver sido levantado, e estiver com sede e fome, pensarei com saudade nesta hora, neste alimento, nesta hora em que estais comigo, e que naquela hora…

– Mas, então, não estarás com sede nem com fome. Um rei tem de tudo! E nós estaremos ainda mais perto de Ti –exclama o Iscariotes.

– Assim tu o dizes.

– E Tu pensas que assim não será, Mestre? pergunta Bartolomeu.

– Não, filho de Tolmai. Quando Eu te vi debaixo da figueira[4], os frutos dela estavam tão ásperos, que quem os tivesse apanhado, teria queimado a língua e a garganta… Mas mais doces do que um favo de mel são os ásperos frutos da figueira, em comparação com o que vai ser para mim a minha elevação… Vamos…

E se põe de novo a caminhar, em primeiro lugar, à frente de todos, em profunda meditação, enquanto atrás dele os doze lá se vão cochichando, cochichando.


Notes

  1. psaume d’asaph : c’est le Ps 74.
  2. plus que Nabuchodonosor, dans le récit de Dn 1-4 ; et qu’Antiochos, dont l’histoire et rapportée en 1 M 6, 1-16 ; 2 M 1, 11-17 ; 9 ; Dn 11, 21-45.
  3. Les chameaux de Madiân, comme en Is 60, 6.
  4. vu sous le figuier, en 50.6.

Notas

  1. Salmo de Asaf é o Salmo 74.
  2. mais do que foram Nabucodonosor, no conto de Daniel 1-4; e Antíoco, o qual se narra em 1 Macabeus 6,1-16; 2 Macabeus 1,11-17; 9; Daniel 11,21-45.
  3. os camelos de Madian, como em Isaías 60,6.
  4. debaixo da figueira, em 50.6.