Os Escritos de Maria Valtorta

399. Discours d’adieu à Beth-Çur.

399. Discurso de despedida em Betsur

399.1

Il fait à peine jour quand les infatigables voyageurs arrivent en vue de Beth-Çur. Fatigués, les vêtements fripés à cause d’un repos certainement très inconfortable dans les bois, ils regardent avec joie la ville, désormais proche, où ils sont sûrs de trouver l’hospitalité.

Les paysans qui se rendent à leurs travaux sont les premiers à rencontrer Jésus, et ils pensent bien faire de laisser en plan leurs travaux pour revenir en ville écouter le Maître. Des bergers font de même, après lui avoir demandé s’il compte rester, ou non.

« Je quitterai Beth-Çur ce soir, répond Jésus.

– Et tu parleras, Maître ?

– Certainement.

– Quand ?

– Tout de suite.

– Nous avons nos troupeaux… Te serait-il possible de parler ici, dans la campagne ? Les brebis brouteraient l’herbe, et nous pourrions t’entendre.

– Suivez-moi. Je le ferai sur les pâtures au nord. Je dois d’abord voir Elise. »

De leurs bâtons, les bergers font revenir leurs brebis, et ils se mettent à la suite des hommes avec leurs troupeaux bêlants. Ils traversent le village.

399.2

Mais la nouvelle est déjà parvenue à la maison d’Elise, et c’est sur la place qui se trouve devant la maison qu’Elise et Anastasica rendent leurs hommages de disciples au Maître qui les bénit.

« Entre dans ma maison, Seigneur. Tu l’as libérée de la douleur, et elle veut que tu puisses trouver un réconfort en chacun de ses habitants et de ses meubles, dit Elise.

– Oui, Elise. Mais tu vois quelle foule nous suit ? je vais maintenant parler à tous. Ensuite, après l’heure de tierce, je viendrai et je resterai chez toi pour repartir le soir. Et nous discuterons… » promet Jésus pour consoler Elise, qui espérait un plus long séjour et a l’air déçue des intentions de Jésus.

Mais Elise est une bonne disciple et elle ne fait pas d’objections. Elle demande seulement la permission de donner des ordres aux serviteurs avant de se rendre, avec les autres, là où Jésus se dirige. Et elle le fait avec empressement. La femme inerte de l’année précédente a bien changé…

Jésus est déjà en place dans un grand pré où joue le soleil, dont les rayons passent à travers le léger feuillage des arbres de haute futaie — si je ne me trompe pas, ce sont des frênes. Il est en train de guérir un jeune enfant et un vieillard qui souffrent, le premier d’un mal interne, l’autre des yeux. Il n’y a pas d’autres malades, et Jésus bénit les petits que les mères lui présentent, en attendant patiemment qu’Elise le rejoigne avec Anastasica.

399.3

Les voilà enfin, et Jésus commence aussitôt à parler.

« Habitants de Beth-Çur, écoutez.

L’an dernier, je vous ai dit[1] ce qu’il fallait faire pour gagner le Royaume de Dieu. Aujourd’hui, je vous le confirme pour que vous ne perdiez pas ce que vous avez acquis. C’est la dernière fois que le Maître vous parle ainsi, à une réunion où il ne manque personne. Par la suite, je pourrai vous rencontrer encore, par hasard, individuellement ou en petits groupes, sur les routes de notre patrie terrestre. Plus tard encore, je pourrai vous voir dans mon Royaume. Mais ce ne sera plus jamais comme maintenant.

A l’avenir, on vous dira bien des choses sur moi, contre moi, sur vous et contre vous. On voudra vous terroriser.

Moi, je vous dis avec Isaïe : n’ayez pas peur, car je vous ai rachetés et je vous ai appelés par votre nom. Seuls ceux qui voudront m’abandonner auront une raison de craindre, mais pas ceux qui me sont fidèles et m’appartiennent. Ne craignez rien ! Vous êtes à moi et je suis à vous. Ni les eaux des fleuves, ni les flammes des bûchers, ni les pierres, ni les épées ne pourront vous séparer de moi si vous restez en moi. Au contraire, les flammes, les eaux, les épées et les pierres vous uniront toujours plus à moi ; vous serez d’autres moi-même et vous obtiendrez ma récompense. Je serai avec vous à l’heure des tourments, avec vous dans les épreuves, avec vous jusqu’à la mort ; et ensuite, rien ne pourra plus nous séparer.

O mon peuple ! Peuple que j’ai appelé et rassemblé, que j’appellerai et rassemblerai plus encore quand je serai élevé pour attirer tout à moi, ô peuple choisi, peuple saint, ne crains pas, car je suis et je resterai avec toi. Toi, mon peuple, tu m’annonceras, et pour cela vous, qui le composez, serez appelés mes ministres. Je vous donnerai l’ordre — je vous le donne même dès aujourd’hui — de parler au septentrion, à l’orient, à l’occident et au midi, de faire en sorte que les fils et les filles du Dieu Créateur, même ceux des extrêmes confins du monde, me reconnaissent pour leur Roi, m’appellent par mon vrai nom, possèdent la gloire pour laquelle ils ont été créés et soient la gloire de celui qui les a faits et formés.

Isaïe dit que, pour croire, les tribus et les nations appelleront des témoins de ma gloire. Et où trouverai-je des témoins, si le Temple et le palais royal, si les castes puissantes me haïssent et mentent parce qu’elles refusent de reconnaître que je suis Celui qui suis ? Où les trouverai-je ? Les voilà, ô Dieu, mes témoins ! Ceux que j’ai instruits dans la Loi, ceux que j’ai guéris physiquement et spirituellement, ceux qui étaient aveugles et qui maintenant voient, ceux qui étaient sourds et maintenant entendent, muets et qui savent aujourd’hui dire ton nom, ceux qui étaient opprimés et sont délivrés, tous, tous ceux pour qui ton Verbe a été lumière, vérité, chemin, vie. Vous êtes mes témoins, les serviteurs que j’ai choisis pour que vous sachiez, croyiez et compreniez qui je suis vraiment.

399.4

Je suis le Seigneur, le Sauveur. Croyez-le pour votre bien. Il n’y a pas d’autre Sauveur que moi. Sachez le croire contre toute insinuation humaine ou satanique. Oubliez tout ce qui vous a été dit par un autre que moi et diffère de ma parole. Repoussez tout ce qui pourra vous être raconté à l’avenir. A quiconque voudra vous pousser à abjurer le Christ, répondez : “ Ses œuvres parlent à notre esprit ”, et soyez persévérants dans la foi.

J’ai beaucoup fait pour vous donner une foi intrépide. J’ai guéri vos malades et soulagé vos souffrances ; comme un bon Maître, je vous ai instruits ; comme un Ami, je vous ai écoutés ; avec vous, j’ai rompu le pain et partagé la boisson. Mais il s’agit encore là d’œuvres de saint et de prophète. J’en ferai d’autres, telles qu’elles seront capables d’enlever tout doute que pourront susciter les ténèbres, comme un tourbillon soulève des nuages de tempête dans la sérénité d’un ciel d’été. Laissez passer la tornade en restant fermes dans la charité pour votre Jésus, pour ce Jésus qui a quitté le Père pour venir vous sauver et qui donnera sa vie pour vous procurer le salut.

Vous, vous que j’ai aimés et que j’aime bien plus que moi-même — car il n’y a pas d’amour plus grand que de s’immoler pour le bien de ceux qu’on aime —, veuillez n’être pas inférieurs à ceux qui, dans la prophétie d’Isaïe, sont appelés bêtes sauvages, dragons et autruches, c’est-à-dire gentils, idolâtres, païens, impurs. Quand j’aurai donné par moi-même le témoignage de la puissance de mon amour et de ma Nature, en triomphant tout seul même de la mort — c’est en effet une chose que l’on peut constater et que personne ne pourra nier à moins d’être menteur, — ils diront : “ C’était le Fils de Dieu ! ” et, triomphant des obstacles apparemment insurmontables, de siècles et de siècles d’un paganisme immonde, de ténèbres, de vices, ils viendront à la Lumière, à la Source, à la Vie. Ne soyez pas comme trop de gens en Israël qui ne m’offrent pas d’holocauste, qui ne m’honorent pas par des victimes, mais au contraire me peinent par leurs iniquités et me rendent victime de la dureté de leur âme, qui répondent à mon amour miséricordieux par une haine latente qui mine le terrain pour me faire tomber, afin de pouvoir dire : “ Vous voyez ? Il a été abattu parce que Dieu l’a foudroyé. ”

Habitants de Beth-Çur, soyez forts. Aimez ma Parole parce qu’elle est vraie, et mon Signe parce qu’il est saint. Que le Seigneur soit toujours avec vous, et vous, soyez avec les serviteurs du Seigneur, tous unis, pour que chacun de vous soit là où je vais et qu’une demeure éternelle s’établisse au Ciel, pour tous ceux qui, après avoir surmonté la tribulation et remporté la victoire, mourront dans le Seigneur et, en lui, ressusciteront pour toujours !

399.5

– Seigneur, mais qu’as-tu voulu dire ? Il y avait dans ton discours des cris de triomphe et des cris de douleur ! remarquent certains.

– Oui. Tu ressembles à quelqu’un qui se sait environné d’ennemis, disent d’autres.

– Et tu as l’air de dire que nous aussi le serons, ajoutent plusieurs.

– Que sera ton avenir, Seigneur ? demandent d’autres encore.

– La gloire ! s’écrie Judas.

– La mort ! soupire Elise en pleurant.

– La Rédemption, l’accomplissement de ma mission. Ne craignez pas. Ne pleurez pas. Aimez-moi. Je suis heureux d’être le Rédempteur. Viens, Elise. Allons chez toi… »

Et il se met en tête pour s’y rendre, en fendant la foule, troublée par des émotions contraires.

« Mais pourquoi, Seigneur, toujours ces discours ? » demande Judas sur un ton de reproche. Et il ajoute aussitôt : « Ce ne sont pas ceux d’un roi. »

Jésus préfère ne pas réagir : il répond en revanche à son cousin Jacques, qui lui demande, avec des larmes qui brillent dans ses yeux :

« Pourquoi, mon Frère, cites-tu toujours des passages du Livre lors de tes adieux ?

– Pour que ceux qui m’accusent ne disent pas que je délire et que je blasphème, et pour que ceux qui ne veulent pas se rendre à la réalité comprennent que, depuis toujours, la Révélation m’a montré comme le Roi d’un Royaume qui n’est pas humain, qui se dessine, se construit et se cimente par l’immolation de la Victime, de l’unique Victime capable de recréer le Royaume des Cieux détruit par Satan et les premiers parents. L’orgueil, la haine, le mensonge, la débauche, la désobéissance, ont détruit. L’humilité, l’amour, le sacrifice, la pureté, l’obéissance, reconstruiront… Ne pleure pas, femme. Ceux que tu aimes et qui m’attendent soupirent après l’heure de mon immolation… »

399.6

Ils entrent dans la maison et, pendant que les apôtres s’oc­cupent à se reposer et à calmer leur faim, Jésus va dans le jardin bien ordonné, fleuri, et, seul avec Elise, il l’écoute parler :

« Maître, moi seule sais que Jeanne veut te parler en secret. Elle m’a envoyé Jonathas. Il m’a dit : “ Pour des choses très graves.” Même la fille que tu m’as donnée — sois-en béni — l’ignore. Jeanne a envoyé des serviteurs dans toutes les directions pour te chercher. Mais ils ne t’ont pas trouvé…

– J’étais très loin, et je me serais éloigné encore plus si l’esprit ne m’avait poussé à revenir… Elise, tu vas m’accompagner chez Jeanne, avec Simon le Zélote. Les autres resteront ici pendant deux jours à se reposer, puis ils viendront à Béther. Tu rentreras avec Jonathas.

– Oui, mon Seigneur… »

Elise le regarde maternellement avec une grande attention… Elle ne peut se retenir de demander :

« Tu souffres ? »

Jésus hoche la tête sans vraiment dire non, mais avec un découragement visible.

« Je suis une mère… Tu es mon Dieu… mais… Oh ! mon Seigneur ! Que veut Jeanne, à ton avis ? Tu as parlé de mort et, moi, je l’ai compris parce qu’au Temple les vierges lisaient beaucoup les passages de l’Ecriture qui traitaient de toi comme Sauveur, et je les ai gardés en mémoire. Tu parlais de mort, et ton visage resplendissait d’une joie céleste… Maintenant, il ne rayonne pas… Marie était pour moi comme une fille… et tu es son Fils… Donc — si ce n’est pas péché de m’exprimer ainsi —, je te considère un peu comme mon fils… Ta Mère est au loin… Mais c’est une mère qui est à côté de toi. Béni de Dieu, ne puis-je soulager ta peine ?

– Tu la soulages déjà, puisque tu m’aimes. Quel est mon avis sur ce que Jeanne doit me dire ? Ma vie est comme ce rosier. Vous, mes bonnes disciples, vous en êtes les roses. Mais une fois qu’on les a enlevées, que reste-t-il ? Des épines…

– Mais nous te resterons fidèles jusqu’à la mort.

– C’est vrai. Jusqu’à la mort ! Et le Père vous bénira pour le réconfort que vous m’apporterez. Entrons dans la maison. Reposons-nous. Au crépuscule, nous partirons pour Béther. »

399.1

Mal acaba de raiar o dia, quando os infatigáveis caminhantes já estão avistando Betsur. Cansados, com as vestes amarrotadas, depois de um descanso muito incômodo nos bosques, eles estão olhando, agora para a cidade, que já está próxima, e onde eles têm a certeza de encontrar hospitalidade.

Os camponeses, que estão indo para o seu serviço, são os primeiros a encontrar-se com Jesus, e acham que é bom deixar de fazer os trabalhos daquele dia, e voltar para a cidade, a fim de ouvirem o Mestre. E assim também fazem uns pastores, depois de discutirem se vale a pena deixar o trabalho, ou não.

– Eu sairei de Betsur à tarde –responde Jesus.

– E irás falar, Mestre?

– Com certeza.

– Quando?

– Logo, responde Jesus.

– Nós temos nossos rebanhos… Não poderias falar aqui, nestas campinas? As ovelhas ficariam descansando, mordiscando as ervas, e nós não perderíamos a tua palavra.

– Acompanhai-me. Eu o farei nas pastagens do norte. Antes Eu quero ir ver Elisa.

Os pastores, com os seus bastões, fazem que as ovelhas se virem, e atrás dos homens se colocam eles e as suas ovelhas, que estão balindo. Atravessam a cidade.

399.2

Mas a notícia já chegou à casa da Elisa. E é sobre a área que está na frente da casa que Elisa, com Anastásica, prestam sua homenagem de discípulas ao Mestre, que as abençoa.

– Entra em minha casa, Senhor. Tu a livraste da dor, e ela quer ser o teu conforto, em cada um dos seus moradores e dos seus móveis –diz Elisa.

– Sim, Elisa. Mas, estás vendo quanta gente vem atrás de nós. Agora Eu irei falar a todos, e, depois da hora tércia, virei e permanecerei em tua casa, para tornar a partir à tarde. E falaremos uns com os outros… –promete Jesus, a fim de consolar Elisa, que estava esperando uma permanência mais longa dele, e fica com um semblante de decepcionada, ao ouvir as intenções de Jesus.

Mas Elisa é uma boa discípula, e não faz objeções. Ela somente pede licença para ir dar ordens aos seus servos, antes de ir com os outros para onde Jesus se dirige. E o faz com solicitude, bem diferente daquela mulher inerte do ano passado…

Jesus já está parado em um vasto prado, sobre o qual o sol está se divertindo, fazendo filtrar os seus raios através das copas das árvores de alto fuste que, se não me engano, são uns freixos. Jesus está curando um menino e um velho, o primeiro, doente de uma enfermidade interna, e o outro, dos olhos. Não há outros doentes, e Jesus abençoa os pequenos, que as mães lhe apresentam, esperando com paciência, que Elisa, junto com Anastásica, o encontrem. Ei-las chegadas, afinal.

399.3

E Jesus começa logo a falar:

– Povo de Betsur, escuta. No ano passado, Eu vos disse[1] o que é preciso fazer para se ganhar o Reino de Deus. É a última vez que o Mestre vos fala assim, numa assembleia, à qual não falta ninguém. Depois, poderei encontrar-vos ainda, casualmente, um de cada vez, ou em pequenos grupos, pelos caminhos desta nossa pátria terrena. E, mais tarde, poderei ver-vos no meu Reino. Mas não será nunca mais como agora.

No futuro muitas coisas vos serão ditas sobre Mim, contra Mim, sobre vós e contra vós. Eles quererão aterrorizar-vos. Eu, com Isaías, vos digo: Não temais, porque Eu vos redimi, e vos chamei pelo nome. Só aqueles que quiserem abandonar-me é que terão razão para temer. Mas não aqueles que, sendo fiéis, são meus. Não temais! Vós sois meus e Eu sou vosso. Nem as águas dos rios, nem as chamas das fogueiras, nem as pedras, nem as espadas poderão separar-vos de Mim, se em Mim perseverardes. Pelo contrário, sem mais, as chamas, as águas, as espadas e as pedras a Mim vos unirão, e sereis outros Eu, e tereis o meu prêmio. Eu estarei convosco nas horas dos tormentos, convosco nas provas, convosco até à morte. E depois nada mais nos poderá separar.

Oh! Meu povo! Povo que Eu amei e reuni, e chamarei e reunirei mais ainda, quando Eu for elevado, atraindo-te todo a mim, ó povo escolhido, povo santo, não temas, porque Eu estou e estarei contigo, e tu me anunciarás, ó povo meu, e por isso vós, que o compondes, sereis chamados os meus ministros, e a vós Eu darei, e vos dou desde já, a ordem de dizer ao setentrião, ao oriente, ao ocidente e ao meio-dia que restituam os filhos e as filhas do Deus Criador, até mesmo os dos extremos confins do mundo, a fim de que todos me conheçam como seu Rei, e me invoquem por meu verdadeiro Nome, e tenham aquela glória para a qual todos foram criados, e sejam a glória de quem os fez e formou.

Isaías diz que as tribos e as nações, para crerem, invocarão as testemunhas da minha glória. E onde irei encontrar testemunhas, se o Templo e o Palácio Real, se as castas poderosas me rodeiam, e mentem, por não quererem dizer que Eu sou quem sou? Onde as encontrarei? Ei-las: são os que Eu curei em seus corpos e em suas almas, os que eram cegos, e agora estão vendo, eram surdos e agora ouvem, mudos, e agora sabem dizer o meu Nome, estes que eram oprimidos, e agora estão livres, todos, todos estes para os quais o teu Verbo foi Luz, Verdade, Caminho, Vida. Vós sois as minhas testemunhas, os servos por Mim escolhidos, para que conheçais e creiais e compreendais que sou Eu mesmo.

399.4

Sou Eu o Senhor, o Salvador. Sabei crer isto, indo contra todas as humanas ou satânicas insinuações. Esquecei-vos de todas as outras coisas que vos tiverem sido ditas por outra boca que não seja a minha, e que não se conformem com a minha palavra. Rejeitai qualquer outra coisa que vos possa ser dita no futuro. Seja lá a quem for que quiser fazer-vos abjurar o Cristo, dizei: “As obras dele falam ao nosso espírito,” e sede perseverantes na fé.

Eu muito me esforcei para dar-vos uma fé intrépida. Eu curei os vossos males e aliviei as vossas dores. Como um Mestre bom Eu vos instruí, e como um Amigo Eu fui ouvido, parti convosco o pão e reparti a bebida. Mas isto são ainda obras de um santo e profeta. Outras delas Eu farei, e serão tais, que removerão todas as dúvidas que as trevas puderem suscitar, assim como o turbilhão levanta nuvens de tempestade num céu sereno de verão. Deixai passar os aguaceiros, ficai firmes no amor para com o vosso Jesus, por este Jesus que deixou o Pai para vir salvar- vos, e que deixará a vida para dar-vos a Salvação.

Vós, ó vós, que Eu amei e amo muito mais do que a Mim mesmo, pois não existe amor maior do que o de quem se imola pelo bem daqueles a quem ama. Não queirais ser menos do que aqueles que na profecia de Isaías são chamados animais selvagens, dragões e abutres, isto é, gentios, idólatras, pagãos, imundos, os quais, quando por Mim mesmo Eu tiver dado testemunho do poder do meu amor e da minha Natureza, vencendo sozinho a própria morte — e isso é uma coisa que se pode averiguar e que ninguém, a não ser algum mentiroso, poderá negar, — haverão de dizer: “Ele era o Filho de Deus!” e, vencendo obstáculos, aparentemente insuperáveis, de séculos e séculos de um paganismo imundo de trevas, de vício, virão à Luz, à Fonte, à Vida. Israel, que não me oferece holocausto, que não me honra com vítimas, mas, pelo contrário, me faz sofrer com suas iniquidades e me faz vítima do seu coração cruel, e que ao meu amor que perdoa responde com um ódio subterrâneo, que me tira a terra de debaixo dos pés, para que Eu caia, a fim de poder dizer: “Estais vendo? Ele caiu, porque Deus o fulminou.”

Cidadãos de Betsur, sede fortes. Amai a minha palavra, porque ela é verdadeira, eo meu Sinal, porque ele é santo. Que o Senhor esteja sempre convosco, e vós ficai com os servos do Senhor, todos unidos, para que cada um de vós esteja lá para onde Eu vou, e a fim de que seja feita uma eterna morada no Céu para todos aqueles que, tendo superado a tribulação, vencido a batalha, morrem no Senhor, e no Senhor ressurgem para sempre.

399.5

– Senhor, que quiseste dizer, afinal? Nas tuas palavras havia gritos de triunfo e gritos de dor –dizem alguns dos cidadãos.

– Sim. Tu estás parecendo alguém que está cercado por inimigos

–dizem outros.

– E quase chegas a dizer que nós também o seremos –e outros.

– O que tem no teu amanhá, o Senhor? –e outros ainda.

– A glória! –grita Judas de Keriot.

– A morte! –suspira Elisa chorando.

– A Redenção. O cumprimento da minha missão. Não temais. Não choreis. Amai-me. Eu sou feliz, por ser o Redentor. Vem, Elisa. Vamos para tua casa…

E Ele vai à frente, abrindo caminho por entre o povo, que ficou perturbado com aquelas emoções tão opostas.

– Mas, por que, Senhor, sempre falas estas coisas? –resmunga, ao mesmo tempo interrogando e censurando, Judas.

E acrescenta:

– Não são coisas de Rei.

Jesus não lhe responde. Mas responde ao seu primo Tiago, que lhe perguntou, com os olhos brilhando por causa das lágrimas:

– Por que, meu irmão, citas sempre passagens do Livro em tuas despedidas?

– A fim de que quem me acusa não diga que Eu estou delirando e blasfemando, e a fim de que quem não quer render-se à realidade das coisas compreenda que a Revelação se referiu a Mim, ao mostrar um Rei de um reino não humano com a imolação da Vítima, da única vítima que pode restaurar o Reino dos Judeus, que foi destruído por Satanás e pelos progenitores. A soberba, o ódio, a mentira, a luxúria, a desobediência o destruíram. A humildade, a obediência, o amor, a pureza, o sacrifício, o restaurarão… Não chores, mulher. Aqueles que tu amas, e que estão esperando, suspiram pela hora da minha imolação…

399.6

Entram todos na casa, e, enquanto os apóstolos estão ainda a restaurar seus membros e o estômago, Jesus vai ao jardim, bem conservado e florido, e, sozinho com Elisa, a escuta dizendo:

– Mestre, só eu é que estou sabendo que Joana quer te falar em segredo. Ela me mandou Jônatas. E ele disse: “É por causa de coisas muito graves.” Nem mesmo a filha que Tu me deste está sabendo o que é. Joana mandou servos para todos os lados, a fim de procurar-te. Mas não te encontraram.

– Eu estava muito longe e teria ido ainda mais longe, se o espírito não me tivesse incitado a voltar… Elisa, tu irás comigo e o Zelotes à casa de Joana. Os outros ficarão aqui dois dias descansando, e depois irão a Beter. Tu voltarás com Jônatas.

– Sim, meu Senhor…

Elisa olha para Ele, com um modo maternal, e o perscruta… Mas não consegue evitar de dizer estas palavras:

– Tu estás sofrendo?

Jesus balança a cabeça, sem um verdadeiro sinal de que não, mas com evidente desconforto.

– Eu sou uma mãe… Tu és o meu Deus… mas… Oh! Meu Senhor! Que achas que quer Joana? Tu estavas falando de morte, e eu cheguei a compreender, porque as virgens do Templo liam muito as Escrituras, onde falam de Ti como Salvador, e eu me lembro daquelas palavras. Estavas falando de morte, e o teu semblante resplandecia com uma alegria celestial… Agora não está resplandecente o teu rosto… Maria foi para mim como uma filha… E Tu és o Filho dela… Por isso, se não for pecado dizê-lo, eu olho um pouco para Ti como se fosses meu filho… Tua Mãe está longe… Mas Tu tens uma mãe ao teu lado. Bendito de Deus, não poderei aliviar o teu sofrimento?

– Já o estás aliviando, porque me amas. Que penso sobre o que Joana me vai dizer? A minha vida é como este roseiral. As rosas, sois vós, boas discípulas. Mas, se tirardes as rosas, que é que fica? Espinhos…

– Mas nós, ficaremos contigo até à morte.

– É verdade. Até à morte! E o Pai vos recompensará pelo conforto que me derdes. Vamos entrar em casa. Descansemos. Ao pôr-do-sol, partiremos para Beter.


Notes

  1. je vous ai dit, en 209.5/7. Le discours qui suit semble s’appuyer sur Is 43.

Notas

  1. Eu vos disse, em 209.5/7. O discurso que segue parece ser baseado em Isaías 43.