Os Escritos de Maria Valtorta

467. La parabole de la distribution des eaux.

467. Parábola da distribuição das águas.

467.1

Manifestement, la nouvelle que le Maître est là et qu’il va parler avant le soir s’est répandue. Les alentours de la maison fourmillent de gens qui parlent tout bas, sachant que le Maître se repose ; comme ils ne veulent pas le réveiller, ils attendent patiemment sous les arbres qui les défendent du soleil, mais pas de la chaleur, encore forte. Il n’y a pas de malades, à ce qu’il me semble, mais comme toujours il y a des enfants, et Anne leur fait distribuer des fruits pour qu’ils restent tranquilles.

Mais Jésus ne dort pas longtemps, et le soleil est encore haut sur l’horizon quand il apparaît, écartant le rideau et souriant à la foule. Il est seul. Les apôtres continuent probablement à dormir. Jésus se dirige vers les gens pour aller se placer du côté de la margelle basse d’un puits. Ce puits sert certainement à l’irrigation des arbres de ce verger, car de petits canaux en partent en éventail pour aller d’arbre en arbre. Il s’assied sur la margelle, et se met aussitôt à parler.

467.2

« Ecoutez cette parabole.

Un riche seigneur avait beaucoup de gens qui dépendaient de lui, répartis ici et là dans ses possessions. Ces dernières n’étaient pas toutes riches en eau et en terres fertiles. Il y avait aussi des endroits qui souffraient de l’aridité et, plus que les lieux, c’étaient les personnes qui souffraient car, si le terrain était couvert de plantations qui résistaient à la sécheresse, les cultivateurs ressentaient péniblement la rareté de l’eau. Le riche seigneur avait au contraire, à l’endroit où il habitait, un lac toujours rempli, alimenté par des sources souterraines.

Un jour, le seigneur se décida à faire un voyage à travers ses possessions. Il vit que certaines, les plus proches du lac, avaient de l’eau en abondance ; les autres, éloignées, en étaient privées : ils n’avaient que le peu de pluie que Dieu leur envoyait. Il vit aussi que ceux qui en avaient à profusion n’étaient pas bons à l’égard de leurs frères qui en manquaient, et ils lésinaient même sur le moindre seau d’eau en invoquant comme excuse la crainte de rester eux mêmes à sec. Le seigneur réfléchit. Il prit une décision : “ Je vais dévier le trop-plein de mon lac vers les plus proches, et je leur donnerai l’ordre de ne plus refuser l’eau à mes serviteurs éloignés qui souffrent de la sécheresse du sol. ”

Il entreprit tout de suite les travaux. Il fit creuser des canaux qui amenaient la bonne eau du lac à ses propriétés les plus proches, où il fit creuser de grandes citernes, de façon que le précieux liquide s’y rassemble en quantité, augmentant ainsi les ressources en eau du lieu. De celles-ci, il fit partir des canaux moins importants pour alimenter d’autres citernes plus éloignées. Ensuite, il appela ceux qui vivaient au plus près, et il leur dit : “ Souvenez-vous que ce que j’ai fait n’a pas pour but de vous donner du superflu, mais de favoriser par votre intermédiaire ceux qui manquent même du nécessaire. Soyez donc miséricordieux comme je le suis. ” Et il les congédia.

467.3

Le temps passant, le riche seigneur entreprit un nouveau voyage à travers toutes ses possessions. Il vit que les plus proches s’étaient embellies et qu’elles n’étaient pas seulement riches en plantes utiles, mais aussi en plantes ornementales, en piscines, en fontaines, en bassins établis dans les maisons un peu partout et dans le voisinage.

“ Vous avez fait de ces demeures des maisons de riches ” observa le seigneur. “ Même moi, je n’ai pas tant de beautés superflues. ” Et il demanda : “ Mais les autres viennent-ils ? Leur avez-vous donné abondamment ? Les petits canaux sont-ils alimentés ?

– Oui, ils ont eu tout ce qu’ils ont demandé. Ils sont même exigeants, ils ne sont jamais contents, ils n’ont ni prudence ni mesure, ils viennent réclamer à toutes les heures comme si nous étions leurs serviteurs, et nous devons nous défendre pour protéger ce que nous avons. Ils ne se contentaient plus des canaux et des petites citernes, ils viennent jusqu’aux grandes.

– C’est la raison pour laquelle vous avez entouré vos propriétés de clôtures et mis en chacune des chiens féroces ?

– Oui, seigneur. Ils entraient sans précautions, ils prétendaient tout nous enlever et abîmaient tout…

– Mais leur avez-vous réellement donné ? Vous savez que c’est pour eux que j’ai fait cela, et que je vous ai établis comme intermédiaires entre le lac et leurs terres arides ? Je ne comprends pas… J’avais fait prendre suffisamment d’eau du lac pour qu’il y en ait pour tous, mais sans gaspillage.

– Et pourtant, crois bien que nous ne leur en avons jamais refusé. ”

Le seigneur se dirigea vers ses possessions plus lointaines. Les grands arbres adaptés à l’aridité du sol étaient verts et feuillus. “ Ils ont dit vrai ”, pensa le seigneur en les apercevant de loin qui frémissaient au vent. Mais il s’en approcha et vit par dessous le terrain brûlé ; les herbes que broutaient péniblement des brebis épuisées étaient presque sèches, les jardins près des maisons envahis par le sable. Puis il vit les premiers cultivateurs, souffrants, l’œil fébrile, et humiliés… Ils le regardaient et baissaient la tête en s’éloignant comme s’ils avaient peur de lui.

Etonné de cette attitude, il les appela. Ils s’approchèrent en tremblant.

“ Que craignez-vous ? Ne suis-je plus votre bon seigneur qui a pris soin de vous et qui, par des travaux prévoyants, vous a soulagé de la pénurie de l’eau ? Pourquoi ces visages de malades ? Pourquoi ces terres arides ? Pourquoi les troupeaux sont-ils si chétifs ? Et pourquoi semblez-vous avoir peur de moi ? Parlez sans crainte, dites à votre seigneur ce qui vous fait souffrir. ”

Un homme prit la parole au nom de tous :

“ Seigneur, nous avons eu une grande déception et beaucoup de peine. Tu nous avais promis du secours, or nous avons perdu même ce que nous possédions auparavant ainsi que tout espoir en toi.

– Comment ? Pourquoi ? N’ai-je pas fait venir l’eau en grande quantité aux plus proches, en leur donnant l’ordre de vous faire profiter de cette abondance ?

– C’est ce que tu as dit ? Vraiment ?

– Bien sûr. La montée du sol m’empêchait de faire arriver l’eau directement jusqu’ici, mais avec de la bonne volonté, vous pouviez aller aux petits canaux des citernes, avec des outres et des ânes, et prendre autant d’eau que vous vouliez. N’aviez-vous pas assez d’ânes et d’outres ? Et n’étais-je pas là pour vous les donner ?

– Voilà ! Moi, je l’avais bien dit ! J’ai dit : ‘ Ce ne peut être le seigneur qui a donné l’ordre de nous refuser l’eau ’. Si nous y étions allés !

– Nous avons eu peur. Ils nous disaient que l’eau était une récompense pour eux et que nous étions punis. ”

Et ils racontèrent à leur bon maître que les fermiers des possessions bénéficiaires avaient prétendu que le seigneur, pour punir les serviteurs des terres arides qui ne savaient pas produire davantage, avait donné l’ordre de mesurer non seulement l’eau des citernes, mais même celle des puits primitifs. De cette façon, si auparavant ils en avaient pour eux et leurs terres, jusqu’à deux cents mesures[1] par jour qu’il leur fallait porter péniblement sur un long parcours, ils n’en avaient maintenant que cinquante. En outre, pour obtenir cette quantité pour les hommes et pour les animaux, ils devaient aller aux ruisselets voisins des lieux bénis, là où débordait l’eau des jardins et des bains, pour y prendre une eau trouble, et ils mouraient. Ils mouraient de maladie et de soif, les jardins mouraient et aussi les brebis…

“ Oh ! c’en est trop ! Il faut que cela finisse. Prenez votre mobilier et vos animaux et suivez-moi. Vous allez vous fatiguer un peu, épuisés comme vous l’êtes, mais ensuite ce sera la paix. Je vais marcher lentement, pour permettre à votre faiblesse de me suivre. Je suis un bon maître, un père pour vous, et je pourvois aux besoins de mes enfants. ”

Et il se mit lentement en chemin, suivi de la triste foule de ses serviteurs et de leurs animaux, tout heureux cependant du réconfort de l’amour de leur bon maître.

467.4

Ils arrivèrent aux terres bien pourvues en eau. Le maître choisit quelques hommes parmi les plus forts, et il leur dit :

“ Allez en mon nom demander de quoi vous désaltérer.

– Et s’ils lancent les chiens contre nous ?

– Je suis derrière vous, ne craignez rien. Allez dire que c’est moi qui vous envoie et qu’ils ne doivent pas fermer leur cœur à la justice, car toutes les eaux appartiennent à Dieu, et les hommes sont frères. Qu’ils ouvrent tout de suite les canaux. ”

Ils s’y rendirent, et le maître les suivit. Ils se présentèrent à un portail. Le maître resta caché derrière le mur de clôture. Ils appelèrent. Les fermiers accoururent.

“ Que voulez-vous ?

– Ayez pitié de nous, nous mourons. Le maître nous envoie avec l’ordre de prendre l’eau qu’il a fait venir pour nous. Il dit que c’est Dieu qui la lui a donnée ; et que lui vous l’a donnée pour nous, car nous sommes frères, de sorte qu’il vous demande d’ouvrir immédiatement les canaux.

– Ah ! Ah ! ” dirent en riant les sans-cœur. “ Des frères, cette troupe de déguenillés ? Vous mourez ? Tant mieux. Nous prendrons vos terrains, nous y amènerons l’eau. Alors, oui, nous l’amènerons et nous rendrons ces lieux fertiles. L’eau pour vous ? Imbéciles ! L’eau nous appartient.

– Pitié, nous mourons. Ouvrez, c’est l’ordre du maître. ”

Les cruels fermiers se consultèrent, puis ils dirent : “ Attendez un moment ” et ils s’en allèrent en courant. Puis ils revinrent et ouvrirent, mais ils avaient des chiens et de lourdes matraques… Les pauvres prirent peur. “ Entrez, entrez… Vous n’entrez pas, maintenant que nous vous avons ouvert ? Ensuite vous direz que nous n’étions pas généreux… ”

Un imprudent entra et une grêle de coups de bâtons tombèrent sur lui, pendant que les chiens détachés s’élançaient sur les autres.

Le maître sortit alors de derrière le mur.

“ Que faites-vous, misérables ? Maintenant, je vous connais, vous et vos animaux, et je vous frappe. ”

Et il lança des flèches contre les chiens et entra ensuite, l’air sévère et courroucé.

“ C’est ainsi que vous exécutez mes ordres ? C’est pour cela que je vous ai donné ces richesses ? Appelez tous vos proches, je veux vous parler. Quant à vous ” ajouta-t-il en s’adressant aux serviteurs assoiffés, “ entrez avec vos femmes et vos enfants, vos brebis et vos ânes, vos pigeons et vos autres animaux, buvez, rafraîchissez-vous et cueillez ces fruits juteux. Et vous, petits innocents, courez parmi les fleurs. Profitez-en. La justice est dans le cœur du bon maître et la justice sera pour tous. ”

Et pendant que les assoiffés couraient aux citernes et se plongeaient dans les piscines, que les bestiaux allaient aux bassins, et que tout était allégresse pour eux, les autres accouraient de tous côtés, craintifs.

467.5

Le maître monta sur le bord d’une citerne et dit :

“ J’avais fait ces travaux et je vous avais rendus dépositaires de mes ordres et de ces trésors, car je vous avais choisis pour être mes ministres. Vous avez échoué dans l’épreuve. Vous paraissiez bons. Vous vous deviez de l’être, car le bien-être devrait rendre bons, reconnaissants envers le bienfaiteur, et je vous avais toujours favorisés en vous donnant la location de ces terres bien irriguées. L’abondance et mon élection vous ont rendus durs de cœur, plus secs que les terres que vous avez fait devenir complètement arides, plus malades que ces assoiffés. Eux en effet, avec l’eau peuvent guérir, alors que vous, avec votre égoïsme, avez brûlé votre âme qui aura beaucoup de mal à guérir, et c’est bien difficilement que reviendra en vous l’eau de la charité. Maintenant, je vous punis. Allez dans leurs terres et souffrez ce qu’eux ont souffert.

– Pitié, Seigneur ! Pitié pour nous ! Tu veux donc nous faire périr ? Tu as moins de pitié pour nous, les hommes, que nous pour les animaux ?

– Et eux, que sont-ils ? Ne sont-ils pas des hommes, vos frères ? Quelle pitié aviez-vous ? Ils vous demandaient de l’eau, vous leur donniez des coups de bâtons et des sarcasmes. Ils vous demandaient ce qui m’appartient et que je vous avais confié, or vous le refusiez en disant que c’était à vous. A qui est l’eau ? Moi-même, je ne prétends pas que l’eau du lac m’appartient, bien que le lac m’appartienne. L’eau est à Dieu. Qui de vous a créé une seule goutte de rosée ? Allez !… Et je vous dis, à vous qui avez souffert : soyez bons. Faites-leur ce que vous auriez voulu qu’il vous soit fait. Ouvrez les canaux qu’eux ont fermés et faites-leur couler l’eau dès que vous le pourrez. Je fais de vous mes distributeurs pour ces frères coupables auxquels je laisse la possibilité et le temps de se racheter. Et c’est le très-haut Seigneur, plutôt que moi, qui vous confie la richesse de ses eaux pour que vous deveniez la providence de ceux qui en manquent. Si vous savez le faire avec amour et justice, en vous contentant du nécessaire, en donnant le superflu aux malheureux, en vous montrant justes, en n’appelant pas vôtre ce qui est don reçu ou plutôt don confié, grande sera votre paix, et l’amour de Dieu et le mien seront toujours avec vous. ”

467.6

La parabole est finie, et tout le monde peut la comprendre. Je veux vous dire par là que l’homme riche est dépositaire de la richesse que Dieu lui accorde avec l’ordre de la redistribuer à ceux qui souffrent. Réfléchissez à l’honneur que Dieu vous fait en vous appelant à collaborer à l’œuvre de la Providence en faveur des pauvres, des malades, des veuves, des orphelins. Il pourrait faire pleuvoir de l’argent, des vêtements, des vivres sur les pas des pauvres. Mais dans ce cas, il enlèverait au riche de grands mérites : ceux de la charité envers leurs frères. Tous les riches ne peuvent être savants, mais tous peuvent être bons. Tous ne peuvent soigner les malades, ensevelir les morts, visiter les malades et les prisonniers. Mais tous les riches, ou même simplement ceux qui ne sont pas pauvres, peuvent donner un pain, une gorgée d’eau, un vêtement qu’on ne porte plus, accueillir près du feu celui qui tremble de froid, ou sous son toit l’homme sans maison, et qui est sous la pluie ou en plein soleil. L’indigent, c’est celui qui manque du nécessaire pour vivre. Les autres, qui ont des moyens limités, sans être pauvres, sont même riches par rapport à ceux qui meurent de faim, de privations ou de froid.

Je m’en vais. Je ne puis faire de bien aux pauvres dans ces parages. Et mon cœur souffre en pensant qu’ils perdent un ami… Eh bien, moi qui vous parle — et vous savez qui je suis —, je vous demande d’être la providence des pauvres privés de leur Ami miséricordieux. Faites l’aumône, et aimez-les en mon nom, en souvenir de moi… Continuez mon œuvre. Soulagez par cette promesse mon cœur accablé : engagez-vous à toujours me reconnaître dans les pauvres, à les accueillir comme les plus vrais représentants du Christ qui est pauvre, qui a voulu être pauvre pour l’amour des plus malheureux sur la terre, et pour expier, par ses privations et son poignant amour, les prodigalités injustes et les égoïsmes des hommes.

Souvenez-vous ! La charité, la miséricorde sont récompensées éternellement. Souvenez-vous ! La charité, la miséricorde absolvent des fautes. Dieu pardonne beaucoup à celui qui aime, et l’amour pour les indigents qui ne peuvent rien donner en échange est le plus méritoire aux yeux de Dieu. Rappelez-vous les paroles que je vous dis jusqu’à la fin de votre vie, ainsi vous serez sauvés et bienheureux dans le royaume de Dieu.

Que ma bénédiction descende sur ceux qui reçoivent la parole du Seigneur et la mettent en pratique. »

467.7

Les apôtres, Marziam et les disciples sont sortis tout doucement de la maison pendant qu’il parlait ; ils forment un groupe compact derrière la foule. Mais dès que Jésus a fini de parler, ils s’avancent, recueillent en passant l’obole que beaucoup offrent, et apportent l’argent à Jésus.

Derrière eux se glisse un homme chétif qui a bien triste mine. Il avance, la tête si penchée que je ne puis voir son visage. Il va aux pieds de Jésus et, en se battant la poitrine, il gémit :

« J’ai péché, Seigneur, et tu m’as puni. Je l’ai bien mérité. Mais donne-moi au moins ton pardon avant de partir. Aie pitié de Jacob le pécheur ! »

Il lève la tête, et je reconnais, à son nom plus qu’à son aspect ravagé, le paysan favorisé[2] une fois, et puni à une autre occasion à cause de sa dureté envers les deux orphelins.

« Mon pardon ! Tu voulais guérir de cela autrefois, et tu t’inquiétais parce que ton grain était abîmé. Eux ont semé pour toi. Serais-tu donc privé de pain ?

– J’en ai suffisamment.

– Et n’est-ce pas là un signe de pardon, peut-être? »

Jésus est très sévère.

« Non, je préférerais mourir de faim, mais avoir l’âme en paix. Avec le peu que j’avais, j’ai essayé de réparer… J’ai prié et pleuré… Mais toi seul peut pardonner et donner la paix à mon âme. Seigneur, je ne te demande que le pardon… »

Jésus le regarde fixement… Il lui fait lever la tête, que l’homme a baissée, et il le sonde de ses yeux splendides en restant un peu penché sur lui… Puis il dit :

« Va, tu obtiendras ou non mon pardon selon la façon dont tu vivras dans le temps qui te reste.

– Mon Seigneur, non, pas comme ça ! Tu as pardonné des fautes plus grandes…

– Ce n’étaient pas des personnes qui avaient reçu des bienfaits comme toi, et elles n’avaient pas péché contre des innocents. Le pauvre est toujours sacré, mais la veuve et l’orphelin plus encore. Tu ne connais pas la Loi ?… »

L’homme pleure. Il voulait un pardon immédiat.

Jésus résiste :

« Tu es descendu deux fois et tu ne t’es pas pressé de remonter… Souviens-toi. Ce que tu t’es permis, toi, un homme, Dieu peut se le permettre. Dieu est toujours très bon s’il te dit qu’il ne te refuse pas absolument le pardon, mais le fait dépendre de ta façon de vivre jusqu’à la mort. Va.

– Bénis-moi, au moins… Pour que j’aie davantage la force d’être juste.

– J’ai déjà béni.

– Non, pas ainsi. Bénis-moi en particulier. Tu vois mon cœur… »

Jésus lui pose la main sur la tête et lui dit :

« J’ai parlé. Mais que cette caresse te persuade que, si je suis sévère, je ne te déteste pas. La sévérité de mon amour a pour but de te sauver, de te traiter en ami malheureux, non parce que tu es pauvre, mais parce que tu as été mauvais. Souviens-toi que je t’ai aimé, que j’ai eu pitié de ton âme, et que ce souvenir te rende désireux de m’avoir pour ami, un ami qui ne soit plus sévère.

– Quand, Seigneur ? Où te trouverai-je, si tu dis que tu t’en vas ?

– Dans mon Royaume.

– Quel royaume ? Où le fondes-tu ? J’y viendrai…

– Mon Royaume sera dans ton cœur si tu le rends bon, puis il sera au Ciel. Adieu. Je dois partir parce que le soir vient, et je dois bénir ceux que je quitte. »

Après l’avoir congédié, Jésus se tourne vers les disciples et les maîtres de maison, qu’il bénit un par un.

467.8

Puis, après avoir confié l’argent à Judas, il reprend la route vers le sud-ouest, en direction de Capharnaüm et le groupe disparaît dans la nature verdoyante…

« Tu marches trop vite, Maître ! » s’écrie Pierre. « Nous sommes fourbus. Nous avons déjà parcouru tant de stades…

– Tiens bon, Simon. Nous serons bientôt en vue de Chorazeïn. Vous y entrerez et irez dans les quelques maisons qui nous sont amies, et spécialement chez la veuve. Vous direz au petit Joseph que je veux le saluer à l’aube. Vous me l’amènerez sur la route qui monte vers Giscala…

– Mais tu n’entres pas dans Chorazeïn ?

– Non, je vais prier sur la montagne.

– Tu es à bout, tu es pâle… Pourquoi te négliges-tu ?… Et pourquoi ne viens-tu pas avec nous ?… Pourquoi n’entres-tu pas dans la ville ?… »

Ils l’accablent de questions. Leur affection est parfois fatigante.

Mais Jésus est patient… et patiemment, il répond :

« Vous le savez bien : la prière est mon repos. Et être dans la foule m’épuise quand je n’y suis pas pour guérir ou évangéliser. J’irai donc sur la montagne, là où je suis allé d’autres fois. Vous connaissez l’endroit.

– Sur le sentier qui mène chez Joachim ?

– Oui, vous savez où me trouver. A l’aube, je viendrai à votre rencontre…

– Et… nous irons vers Giscala ?

– C’est la bonne route pour avancer en direction de la frontière syro-phénicienne. J’ai dit à Afec que je m’y rendrais. Je le ferai donc.

– C’est que… Tu ne te rappelles pas la dernière fois ?

– Ne crains rien, Simon. Ils ont changé de manière. Pour le moment, ils m’honorent…

– Oh ! Ils t’aiment, alors ?

– Non, ils me haïssent plus encore qu’avant. Mais, ne pouvant m’abattre par la force, ils essaient d’y parvenir par la ruse. Ils essaient de séduire l’Homme… Et pour séduire, ils se servent des honneurs, même s’ils sont faux. Et même…

467.9

Venez tous près de moi » dit-il ensuite aux autres qui, voyant que Jésus parlait avec Pierre en particulier, avançaient en groupe.

Ils se réunissent. Jésus reprend :

« Je disais à Simon — et je vous le dis à tous, car je n’ai pas de secret pour mes amis — que mes ennemis ont changé de façon de me nuire, mais pas d’opinion à mon sujet. Aussi, de même qu’auparavant ils utilisaient l’insulte et la menace, ils se servent maintenant des honneurs. A mon égard, mais sûrement aussi envers vous. Soyez donc forts et sages. Ne vous laissez pas tromper par des paroles mensongères, par des cadeaux, par des séductions. Rappelez-vous ce que dit[3] le Deutéronome : “ Les cadeaux aveuglent les yeux des sages et altèrent les paroles des justes. ” Rappelez-vous Samson : il était nazir de Dieu depuis sa naissance, dès le sein de sa mère, qui le conçut et le forma dans l’abstinence par l’ordre de l’ange pour qu’il devienne un juste juge d’Israël. Mais où a fini tant de bien ? Et comment ? Et par qui ? C’est bien par les honneurs et l’argent, et par des femmes payées dans ce but, que sa force fut abattue pour faire le jeu des ennemis.

Maintenant, prenez garde, veillez pour n’être pas surpris par le mensonge et pour ne pas servir les ennemis, même inconsciemment. Sachez vous garder libres comme les oiseaux qui préfèrent une nourriture frugale et une branche pour se reposer, plutôt que des cages dorées où la nourriture est abondante et où il y a un nid confortable, mais où le caprice des hommes les retient prisonniers. Pensez que vous êtes mes apôtres, donc des serviteurs de Dieu seul, comme moi je suis voué uniquement à la Volonté du Père. Ils chercheront à vous séduire — peut-être l’ont-ils déjà fait —, en vous prenant chacun par votre point faible, car les serviteurs du Mal sont rusés, étant instruits par le Malin. Ne croyez pas à leurs paroles : elles ne sont pas sincères. Si elles l’étaient, je serais le premier à vous dire : “ Saluons-les comme nos bons frères. ” Au contraire, il faut se défier de leurs actions et prier pour qu’ils deviennent bons. Moi, je le fais. Je prie pour vous, afin que vous ne soyez pas trompés par cette nouvelle tactique, et pour eux, afin qu’ils cessent d’ourdir des complots contre le Fils de l’homme et d’offenser Dieu son Père. Et vous, imitez-moi. Priez beaucoup l’Esprit-Saint, qu’il vous donne des lumières pour y voir clair. Soyez purs si vous voulez l’avoir pour ami. Avant de vous quitter, je veux vous fortifier. Je vous absous si jusqu’à présent vous avez péché. Je vous absous de tout. A l’avenir, soyez bons, sages, chastes, humbles et fidèles.

Que la grâce de mon absolution vous fortifie…

467.10

Pourquoi pleures-tu, André ? Et toi, pourquoi te troubles-tu, mon frère ?

– Parce que cela ressemble à un adieu… répond André.

– Crois-tu donc que je vous saluerais si brièvement ? Ce n’est qu’un conseil pour ces temps. Je vois que vous êtes tous troublés. Cela ne doit pas se produire. Le trouble fragilise la paix. Or vous devez toujours être paisibles. Vous êtes au service de la Paix, et elle vous aime tant, qu’elle vous a choisis comme ses premiers serviteurs. Elle vous aime. Vous devez donc être sûrs qu’elle vous aidera toujours, même quand vous serez restés seuls. La Paix, c’est Dieu. Si vous êtes fidèles à Dieu, il sera en vous. Et dans ce cas, qu’avez-vous à craindre ? Qui pourra vous séparer de Dieu, si vous ne vous mettez pas en situation de le perdre ? Seul le péché sépare de Dieu. Mais le reste : tentations, persécutions, mort, même la mort, ne séparent pas de Dieu. Au contraire, elles unissent davantage à lui, car toute tentation vaincue vous fait monter d’un degré vers le Ciel, les persécutions vous obtiennent un redoublement d’amour protecteur de Dieu et la mort d’un saint ou d’un martyr n’est qu’une union avec le Seigneur Dieu. En vérité, je vous dis[4] que, hormis les fils de perdition, aucun de mes grands disciples ne mourra plus, avant que j’aie ouvert les portes des Cieux. Aucun donc de mes disciples fidèles ne devra attendre l’étreinte de Dieu après être passé de cet exil de ténèbres aux lumières de l’autre vie. Je ne vous dirais pas cela si ce n’était pas vrai. Vous voyez. Même aujourd’hui, vous avez vu quelqu’un qui, après l’égarement, est revenu sur les chemins de la justice. Il ne faudrait pas pécher, mais Dieu est miséricordieux et il pardonne à l’homme qui se repent. Et celui qui se repent peut surpasser même celui qui n’a pas péché, si son repentir est absolu, et héroïque la vertu qui succède au repentir. Il sera si doux de se retrouver là-haut ! Vous voir monter vers moi et, moi, courir à votre rencontre pour vous embrasser, et vous conduire à mon Père en disant : “ Voici un des mes bien-aimés. Il m’a toujours aimé et il t’a donc toujours aimé à partir du moment où je lui ai parlé de toi. Maintenant, il est venu. Bénis-le, mon Père, et que ta bénédiction soit sa couronne resplendissante. ” Mes amis… Amis ici, et amis au Ciel. Ne pensez-vous pas que tout sacrifice est léger pour obtenir cette joie éternelle ?

467.11

Vous voilà désormais rassérénés. Séparons-nous ici. Je monte là-haut. Quant à vous, soyez bons… Donnons-nous un baiser… »

Et il les embrasse un par un. Judas pleure en l’embrassant. Il a attendu d’être le dernier, lui qui cherche toujours à passer en premier, et il reste enlacé à Jésus, lui donnant plusieurs baisers et lui murmurant dans les cheveux près de l’oreille :

« Prie, prie, prie pour moi… »

Ils se séparent. Jésus part vers la colline et les autres poursuivent la route jusqu’à Chorazeïn, dont on aperçoit déjà les maisons blanchesm dans la verdure des arbres.

467.12

Jésus dit :

« Vous placerez ici la vision du 23 septembre 1944. Je n’ai pas de meilleur repos que de dire : “ J’ai sauvé quelqu’un qui allait périr ”, et c’est la dictée qui suit. »

467.1

Certamente ja se espalhou a notícia de que o Mestre está no lugarejo e de que vai falar, antes da tarde. Nas vizinhanças da casa, é grande já o afluxo da multidão, todos estão falando, em voz baixa, porque já souberam que o Mestre está descansando e não o querem despertar. Estão esperando com paciência por baixo das árvores, defendidos contra o sol, mas o calor ainda está muito forte. Não há doentes, pelo menos assim me parece, mas, como sempre, aí estão os meninos e Ana, para conservá-los quietos, faz distribuir frutas entre eles.

Jesus, porém, não tem sono longo. O sol ainda está alto, quando Ele aparece, levantando o toldo e sorrindo para a multidão. Ele está sozinho. Os apóstolos, provavelmente, continuam a dormir. Jesus se dirige para as pessoas, indo colocar-se junto à beira baixa de um poço que deve servir para a irrigação das plantas deste pomar, pois os canaizinhos de irrigação partem, como os raios de um círculo, do poço, e de lá se estendem por entre um e outro tronco. Jesus se assenta na beira baixa do poço e imediatamente começa a falar.

467.2

– Ouvi esta parábola.

Um rico senhor tinha muitos empregados, espalhados por muitos lugares em suas propriedades, mas que não tinham uma distribuição igual das águas e das terras férteis. Havia também lugares onde até faltava água, e neles, mais do que os lugares, sofriam as próprias pessoas porque, se o terreno era cultivado com plantas que resistiam à estiagem, as pessoas sofriam muito pela escassez de água. Contudo, o rico senhor tinha justamente no ponto do terreno em que ele morava, uma lagoa com muitas águas que nela jorravam de nascentes subterrâneas.

Um dia o patrão quis dar uma volta por todas as suas propriedades e viu que alguns dos que moravam mais perto da lagoa tinham bastante água enquanto os outros, que ficavam mais longe tinham pouca. Estes só tinham aquela água que Deus lhes mandava com as chuvas. Viu também que aqueles que tinham bastante água não eram bons para com os seus irmãos e se recusavam a dar-lhes até um balde de água, com a desculpa de terem medo de ficar sem água. O patrão, então, se pôs a pensar. E decidiu o seguinte: “Eu vou fazer desviar as águas de minha lagoa para os que estão mais perto, dando-lhes a ordem de não recusar mais a água aos meus empregados que moram longe e que estão sofrendo por causa da aridez do solo.”

E começou logo os trabalhos, fazendo cavar regos que levavam a água da lagoa para as propriedades mais vizinhas, onde fez cavar grandes cisternas, de modo que a água nelas se reunisse em grande quantidade, aumentando a reserva de água naquele lugar e delas fez partir regos menores para alimentarem outras cisternas mais distantes. Depois ele chamou aos que moravam naqueles lugares e lhes disse: “Lembrai-vos de que o que eu fiz não é para dar-vos uma coisa não necessária, mas para poder favorecer, por meio de vós, àqueles a quem está faltando até o necessário. Portanto, sede misericordiosos, como eu o sou.” E os despachou.

467.3

Passou algum tempo e o rico senhor quis dar uma nova volta por todas as suas propriedades. Ia vendo que aquelas mais de perto estavam mais bonitas e que, não só estavam enriquecidas com plantas úteis, mas também com plantas ornamentais, com tanques, piscinas, chafarizes colocados por toda parte e perto das casas.

“Vós fizestes destas moradas casas de ricos, observou o dono. “Nem eu tenho tantas belezas supérfluas”, e ainda perguntou: “E os outros, não vieram? Tendes dado a eles em abundância? Os regos menores também estão recebendo água?”

“Sim. Quando eles pediram, receberam. Mas eles são exigentes, nunca estão contentes, não usam a água com cuidado e moderação, vêm pedir a toda hora como se nós fossemos empregados deles, e nós temos que defender-nos para guardar o que é nosso. Eles já não se contentavam com os regos pequenos e com as cisternas pequenas. Mas estão indo até às grandes.”

“Será por isso que vós cercastes certos lugares e pusestes em cada um deles aqueles cães bravos?”

“Foi por isso, Senhor. Eles entravam sem cuidado, pretendiam tirar-nos tudo, e tudo estragavam.”

“Mas vós realmente lhes destes o que devíeis dar? Sabeis que por causa deles é que eu fiz isso, e que a vós eu fiz intermediários entre a lagoa e as terras áridas deles? Eu não compreendo… Eu tinha feito que apanhassem da lagoa o tanto que desse para todos, sem desperdiçar nada.”

“E contudo podes acreditar que nós nunca negamos água.”

O patrão se dirigiu às propriedades mais distantes. As plantas altas, que se haviam adaptado ao solo árido, estavam verdes e copadas. “Eles disseram a verdade”, pensou o patrão, ao ver como elas, lá ao longe, estremeciam levemente ao soprar do vento. Mas, quando ele se aproximou das plantas, e depois foi entrando pelo meio delas, viu a terra ressequida, quase mortas as ervas que, com dificuldade as ovelhas, ofegantes, conseguiam abocanhar, as verduras recobertas de poeira perto das casas. Depois viu os primeiros cultivadores: eles estavam emagrecidos, com os olhos febris e dasanimados. Eles olhavam para ele, abaixavam a cabeça, como se estivessem com medo.

O patrão, admirado com aquele comportamento, os chamou para perto de si. Eles se aproximaram tremendo.

“Por que estais com medo? Não sou eu o vosso patrão bom, que tomou cuidado de vós, com trabalho providenciou para que ficásseis livres da falta de água? Por que estas terras áridas? Por que os rebanhos estão magros assim? E vós, por que pareceis estar com medo de mim? Falai sem temor. Dizei ao vosso patrão o que é que vos faz sofrer.”

Um homem falou por todos:

“Senhor, nós tivemos uma grande desilusão e muito sofrimento. Tu nos tinhas prometido socorro. Nós perdemos até aquele que antes tínhamos, perdemos a esperança em ti.”

“Como? Por quê? Eu não fiz vir a água em abundância para os vizinhos, dando-lhes a ordem de que a abundância chegasse até vós?”

“Foi assim que disseste? Assim mesmo?”

“Foi assim. Com toda a certeza. Eu não podia, por causa das condições do solo, fazer que a água viesse diretamente para aqui. Mas, com boa vontade, vós podíeis ir aos pequenos regos das cisternas, ir até lá com odres e assim apanhar o tanto de água que quisésseis. Não vos bastavam os odres e os asnos? E não estava eu aí para vo-los dar?”

“Eis. Eu o havia dito: ‘não pode ter sido o patrão que deu ordens para que a água nos fosse negada.’ Estávamos para ir embora!”

“Mas nós ficamos com medo. Eles nos diziam que a água era uma recompensa para eles, que nós estávamos sendo castigados.”

E contaram ao bom patrão que os chefes das propriedades beneficiadas lhes haviam dito que o patrão, para punir os servos das terras áridas, os quais não sabiam produzir mais, havia dado ordem de regrar não somente a água das cisternas, mas também a dos poços antigos, de maneira que, se antes podiam apanhar até duzentos batos[1] por dia, para eles e para suas terras, levados com grande dificuldade por causa do caminho e do peso da água, agora nem mesmo cinquenta eles tinham e, para terem água, tanto para os homens como para os animais, deviam ir pelos regos que vinham da divisa com os lugares abençoados, de lá de onde transbordavam as águas que iam para os jardins e os banhos, deviam apanhar qualquer água lodosa. Morriam. Morriam pelas doenças e pela sede. Também as hortaliças morriam e as ovelhas

“Oh! isto é demais, é tempo de acabar com isso! Apanhai os vossos utensílios e os vossos animais e vinde comigo. Ficareis um pouco cansados e exaustos, mas depois estareis em paz. Eu irei andando devagar já estais exaustos, a fim de que vós, em vossa fraqueza, possais acompanhar-me. Eu sou um patrão bom, um pai para vós, e para com os meus filhos eu tomo providências.” E se pôs lentamente a caminho, acompanhado pela triste multidão dos seus servos e dos animais, mas todos já se alegravam pelo amoroso conforto que já lhes dava o bom patrão.

467.4

Chegaram às terras mais ricas em águas. Estavam no divisor dessas àguas. O patrão separou alguns entre os mais fortes, e disse:

“Ide em meu nome pedir comida.”

“E se eles açularem os cães contra nós?”

“Eu irei indo atrás de vós. Não tenhais medo. Ide e dizei que eu vos mandei e que eles não fechem seus corações ao que é justo, porque as águas são de Deus, todos os homens são irmãos. E que abram imediatamente os regos.”

Eles, então, lá se foram. E o patrão ia atrás deles. Apresentaram-se junto à cancela. O patrão ficou escondido atrás do muro. Eles chamaram. E os chefes apareceram.

“Que quereis?”

“Tende piedade de nós. Estamos morrendo. O patrão nos manda com a ordem de apanhar as águas que ele mandou que corressem para nós. Ele diz que as águas Deus lhas deu, e ele a vós para nós, pois somos irmãos, e que abrais imediatamente os regos.”

“Ah! Ah!”, gargalharam eles cruelmente. “Irmãos? Esta turma de esfarrapados? Estais morrendo? Mas que bom. Nós tomaremos os vossos lugares, levaremos para lá as águas. Para lá, sim, que as levaremos! E faremos que aqueles lugares fiquem bons. Mas as águas para vós? Sois uns estultos. As águas são nossas.”

“Piedade. Estamos morrendo. Abri. É o patrão quem manda.”

Aqueles maus chefes consultaram-se uns aos outros. Depois disseram: “Espera um momento”, e saíram correndo. Em seguida, voltaram e abriram a cancela. Mas, quando eles voltaram vieram trazendo os cães e pesados cacetes… Aqueles coitados ficaram com medo. “Entrai, entrai… Não quereis entrar, agora que vos estamos abrindo? Depois ireis dizer que não somos generosos.”

Um descuidado entrou e uma chuva de cacetadas caiu sobre suas costas, enquanto os cães, livres das correntes, se lançavam sobre os outros.

O patrão saiu de detrás do muro.

“Que estais fazendo, ó desumanos? Agora vos estou conhecendo a vós e aos vossos animais, e vos ataco”, e com as flechas flechou os cães, depois entrou, severo e indignado.

“É assim que cumpris as minhas ordens? Ide chamar a todos os vossos. Eu vos quero falar. E vós”, disse ele aos servos sedentos, “entrai com as vossas mulheres e vossos filhos, com as ovelhas e os asnos, pombos e outros animais, e bebei, refrescai-vos, apanhai destas frutas suculentas, e vós, pequeninos inocentes, ide correndo pelo meio das flores. Aproveitai. A justiça está no coração do bom patrão e será para todos.”

E, enquanto os sedentos corriam para as cisternas, mergulhavam nas piscinas, os animais iam aos tanques, tudo para eles era motivo de uma alegria ruidosa, enquanto os outros iam chegando de todos os lados e cheios de medo.

467.5

O patrão subiu para a beira de uma das cisternas e disse:

“Vós fizestes estes trabalhos e eu vos havia feito depositários de minhas ordens e deste tesouro, porque eu vos havia escolhido para meus ministros. Mas nessa prova vós fostes reprovados. Parecíeis ser bons. E devíeis sê-lo, porque o bem-estar devia tornar-vos bons, cheios de reconhecimento para com o vosso benfeitor. Eu vos tinha feito sempre o bem, dando-vos o manejo destas terras, que conseguistes tornar completamente áridas e mais doentes do que estes que estão cheios de sede. Porque estes, com a água, ainda podiam ficar curados, enquanto que vós, com vosso egoísmo, ressecastes o vosso espírito, que dificilmente ficará curado, e só com muita di-ficuldade fará voltar a vós a água da caridade. Agora eu os vou castigar. Ide para as terras deles, e sofrei o que eles sofreram.”

“Piedade, senhor! Piedade de nós. Queres, então, que nós morramos? Serás tu menos piedoso conosco do que nós com os animais?”

“E estes, que é que são? Não são homens, vossos irmãos? Que piedade vós tivestes deles? Eles vos pediam água e vós lhes destes pancadas com vossos bastões e sarcasmos. Eles vos pediam o que é meu e que eu havia dado, e vós o negastes, dizendo que era ‘vosso.’ De quem são as águas? Nem eu digo que a água da lagoa é minha, porque a lagoa é minha. A água é de Deus. Quem é de vós que criou uma só gota de orvalho? Ide… E a vós eu digo, a vós que tendes sofrido: sede bons. Fazei com eles o que teríeis querido que fosse feito a vós mesmos: Abri os regos que eles fecharam, fazei que as águas escorram para eles, logo que puderdes. Eu faço de vós os meus distribuidores para estes irmãos culpados, aos quais dou ainda os meios e o tempo de darem uma reparação. E o Senhor Altíssimo, mais do que eu, vos confia as riquezas de suas águas para que vos torneis providência para aqueles que delas estão privados. Se souberdes fazer isso com amor e justiça, contentando-vos com o necessário, dando o supérfluo aos necessitados, sendo justos, não dizendo que é vosso o que é um dom gratuito,e mais do que um dom, um depósito, então grande será a vossa paz, o amor de Deus e o meu estarão sempre convosco.”

467.6

A parábola terminou, e cada um a pode compreender. Eu somente

vos digo que quem e rico é um depositário dessa riqueza que Deus lhe concede, com a ordem de ser distribuidor dela aos que sofrem. Pensai em qual é a honra que Deus vos faz, chamando-vos a serdes seus sócios na obra da Providência em favor dos pobres, dos doentes, das viúvas, dos órfãos. Deus poderia fazer chover dinheiro, vestes, alimentos, por onde passam os pobres. Mas assim Ele tiraria do homem rico grandes ocasiões de merecimento: os merecimentos da caridade para com os irmãos. Nem todos os ricos podem ser doutos, nem todos podem ser bons. Nem todos os ricos podem cuidar dos doentes, sepultar os mortos, visitar os enfermos e os encarcerados. Mas todos os ricos, e também simplesmente quem não é pobre, podem dar um pão, um copo d’água, uma roupa usada, acolher ao lado do fogo a quem está tremendo de frio, ou do lado do seu telhado a quem não tem casa e está tomando chuva, ou exposto ao sol ardente. Pobre é aquele a quem falta o necessário para viver. Os outros não são pobres, pois têm meios, ainda que restritos, para viver, e que são sempre ricos em comparação com os que morrem de fome, ou de trabalhar, ou de frio.

Eu vou-me embora. Eu já não posso mais fazer o bem aos pobres destes lugares. E o meu coração sofre, pensando que eles perdem um amigo… Pois bem. Eu que vos estou falando, vós sabeis quem Eu sou, peço-vos que sejais a providência dos pobres, que vão ficar sem o seu Amigo misericordioso. Dai-lhes a esmola, amai-os em meu Nome, lembrando-vos de Mim… Sede os meus continuadores. Aliviai o meu coração esmagado com esta promessa: que nos pobres vereis sempre a Mim, que os acolhereis como os mais verdadeiros representantes de Cristo, que é pobre, que quis ser pobre, por amor aos mais infelizes da terra e para expiar, com suas limitações e com o seu ardente amor, as prodigalidades injustas e os egoísmos dos homens.

Lembrai-vos disso! A caridade, a misericórdia é premiada para sempre. Lembrai-vos! A caridade, a misericórdia é uma absolvição das culpas. Deus muito perdoa a quem ama. E o amor aos indigentes, que não podem retribuir, é o amor mais meritório aos olhos de Deus. Lembrai-vos destas minhas palavras até o fim da vossa vida e sereis salvos e felizes no Reino de Deus.

Que a minha bêmção desça sobre quem aceita a palavra do Senhor, e age de acordo com ela.

467.7

Os apóstolos e Marziam com os discípulos foram saindo pouco a pouco da casa, enquanto Ele estava falando, e formaram um grupo, bem juntos uns dos outros, atrás da multidão. Mas eles foram para a frente, quando Jesus terminou de falar e, enquanto iam passando, recebiam as esmolas que muitos ofereciam. E foram levar o dinheiro a Jesus.

Por detrás vem entrando pelo meio deles um homem muito emagrecido e que parece muito pobre. Vai assim andando para a frente, de cabeça inclinada, de modo que não posso ver o seu rosto. Ele se põe aos peés de Jesus e, batendo no peito, geme:

– Eu pequei, Senhor, e Tu me castigaste. Eu o mereci. Mas, pelo menos, dá-me o teu perdão, antes de partires. Tem piedade de Jacó pecador!

Ele levanta o rosto, e eu o reconheço melhor, porque ele disse o seu nome, e não por suas feições, que agora estão destruídas. É ele o camponês que uma vez foi beneficiado[2] e outra vez foi castigado por sua dureza para com dois orfãozinhos.

– O meu perdão! Tu querias ficar curado disso, há tempo. E estavas aborrecido porque o trigo estava estragado. Estes aqui são os que semearam para ti. Estás talvez sem pão?

– Tenho o suficiente.

– E isso não é o perdão?

Jesus está muito severo.

– Não. Eu quereria morrer de fome, mas sentindo que minha alma está em paz. Tenho procurado, com o pouco que possuo fazer uma reparação… Tenho rezado e chorado… Mas somente Tu podes perdoar e dar paz ao meu espírito. Senhor, eu não te peço nada mais do que o perdão…

Jesus olha para ele fixamente. Faz que o homem levante o rosto que estava inclinado, o atravessa com o olhar de seus olhos resplandecentes, ficando um pouco encurvado sobre ele… Depois diz:

– Vai. Terás, ou não terás o perdão, conforme o teu modo de viver neste tempo que ainda te resta.

– Oh! Senhor meu! Assim não! Já perdoaste culpas muito maiores…

– Não eram pessoas beneficiadas como o estavas tu, e não haviam pecado contra os inocentes. Sempre é sagrado o pobre, mas os mais sagrados de todos são o órfão e as viúvas. Tu não conheces a Lei?

O homem chora. Ele queria um perdão rápido.

Mas Jesus resiste:

– Tu desceste duas vezes, não tiveste pressa de tornar a subir… Lembra-te… O que permitiste a ti mesmo, tu, que és um homem, só Deus pode permitir a Si mesmo. E sempre tão bom é Deus, se te diz que não te nega absolutamente o perdão, mas o condiciona ao teu modo de viver até à tua morte. Vai.

– Pelo menos, abençoa-me… Para que eu tenha mais força para ser justo.

– Eu já te abençoei.

– Não, assim não. A mim em particular. Estás vendo o meu coração…

Jesus lhe põe a mão sobre a cabeça e diz:

– Eu já o disse. Mas que esta cabeça te persuada de que, se Eu sou severo, não te odeio. O meu amor severo é para salvar-te, é para tratar-te como a um amigo infeliz, não porque és pobre, mas porque foste mau. Lembra-te de que Eu, tive compaixão de tua alma e que esta lembrança te torne desejoso de ter-me como um amigo não mais severo.

– Quando, Senhor? Onde é que te encontrarei, se Tu dizes que vais embora?

– No meu Reino.

– Qual? Onde o vais fundar? Eu irei para lá?

– O meu Reino será no teu coração, se o tornares bom, e depois no Céu. Adeus. Devo partir, porque a tarde vem chegando, devo abençoar aos que Eu vou deixar.

E Jesus os despede, voltando-se depois para os discípulos e para os donos da casa, abençoando-os um por um.

467.8

Depois toma o caminho, tendo dado a Judas o dinheiro… O verde dos campos o envolve, enquanto Ele vai caminhando para o sudoeste em direção de Cafarnaum…

– Tu caminhas demais, Mestre! –exclama Pedro–. Nós estamos cansados. Já percorremos muitos estádios…

– Sê bom, Simão. Daqui a pouco estaremos vendo Corozaim. Vós entrareis lá, indo àquelas poucas casas que são nossas amigas, e especialmente à casa da viúva. E direis ao pequeno José que Eu o quero saudar ao clarear do dia. Tu me levarás para a estrada que vai para Giscala…

– Mas Tu não vais a Corozaim?

– Não. Eu vou rezar sobre o monte.

– Tu estás acabado. Estás pálido. Por que não tomas cuidado? Por que não entras na cidade? E por que não andas conosco?

Eles o enchem com perguntas. O afeto deles algumas vezes se torna incômodo.

Mas Jesus é paciente… e pacientemente responde:

– Vós o sabeis. Para mim a oração é um repouso. Cansaço é Eu ter que estar por entre o povo quando não há ninguém para curar ou para evangelizar. Irei, pois, para o monte. Lá para onde outras vezes já tenho ido. Vós conheceis o lugar.

– No caminho que vai para a casa de Joaquim?

– Sim. Vós sabeis onde encontrar-me. Ao clarear do dia, virei ao vosso encontro…

– E… iremos a Gíscala?

– É o caminho certo para se ir rumo aos confins da Siro-Fenícia. Eu disse em Alfeca que estaria lá. E lá estarei.

– É porque… Não te lembras da outra vez?

– Não tenhas medo, Simão. Eles já mudaram seus modos. Agora eles me honram…

– Oh! Então eles te amam?

– Não. Eles me odeiam mais do que antes… Mas, não podendo abater-me com suas forças, eles querem fazê-lo com os seus enganos. Tentam seduzir o Homem… E, para seduzir, usam-se as honras, ainda que falsas. Antes…

467.9

Vinde todos aqui para perto –diz depois aos outros, que iam andando em grupo, ao verem que Jesus estava falando só com Pedro.

Eles se reúnem. E Jesus lhes diz:

– Eu estava dizendo a Simão, e o digo que aqueles que são meus inimigos mudaram o modo de prejudicar-me, mas não mudaram seu pensamento a meu respeito. Por isso, como antes eles usavam o insulto e a ameaça, agora usam as honras. Isso para Mim, e, certamente também para vós. Sede fortes e sábios. Não vos deixeis enganar por palavras mentirosas, nem pelos presentes, nem pelas seduções. Lembrai-vos do que diz[3] o Deuteronômio: “Os presentes cegam os olhos dos sábios e alteram as palavras dos justos”. Lembrai-vos de Sansão. Ele era Nazareu de Deus, desde o seu nascimento, desde o seio de sua mãe que o concebeu e formou na abstinência, por ordem de um anjo, para que ele fosse um justo juiz em Israel. Mas tantos bens em que foi que deram? E como? E por quem? E não foi assim noutras vezes, com honras e moedas, e com mulheres vendidas, que foi abatida a virtude para fazer-se o jogo dos inimigos? Agora estai atentos, vigiai para não serdes enleados pelos enganos e, inconscientemente, servir aos inimigos. Sabei conservar-vos livres, como os passarinhos, que preferem alimento pouco e um ramo onde repousar, em vez das gaiolas douradas, onde o alimento é muito, a caminha é cômoda, mas onde eles são prisioneiros do capricho dos homens. Pensai que vós sois meus apóstolos e, por isso, servos somente de Deus, como Eu que sou servo somente da Palavra do Pai. Eles procurarão seduzir-vos, e talvez até já o tenham feito, pegando a cada um pelo seu lado fraco, porque os servos do Mal são astutos, tendo sido instruídos pelo Maligno. Não acrediteis nas palavras deles. Elas não são sinceras. Se o fossem, Eu seria o primeiro a dizer-vos: “Saudemos a estes homens como a nossos bons irmãos.” Ao contrário. É preciso desconfiar de suas ações, rezar por eles, a fim de que fiquem bons. Eu assim faço. Rezo por vós para que não sejais arrastados pelos enganos da nova guerra, nem por eles. Para que cessem de urdir enganos para o Filho do Homem e ofensas a Deus, seu Pai. E vós, imitai-me. Rezai muito ao Espírito Santo. Ele vos dê luz para ver. E sede puros, se quereis tê-lo como amigo. Eu, antes de deixar-vos, quero fortalecer-vos. Eu vos absolvo, se até aqui houverdes pecado. De tudo Eu vos absolvo. Sede bons para o futuro. Bons, sábios, castos, humildes e fiéis. A graça da minha absolvição-vos fortifique…

467.10

Por que estás chorando, André? E tu, por que estás perturbado, meu irmão?

– Porque isso me está parecendo um adeus –diz André.

– E crês que com tão poucas palavras Eu iria saudar-vos? Não é mais do que um conselho para estes tempos. Vejo que estais todos perturbados. Isso não vos deve acontecer. A perturbação tira a paz. A paz deve estar sempre em vós. Vós estais a serviço da Paz, ela vos ama tanto, que vos escolheu como a seus primeiros servos. Ela vos ama. Deveis, pois, pensar que ela vos ajudará, mesmo quando tiverdes ficado sós. A paz é Deus. Se fordes fiéis a Deus, Ele estará em vós. Com Ele em vós, que é que tendes a temer? E quem poderá separar-vos de Deus, se vós não vos colocais em condições de perdê-lo? Só o pecado é que separa de Deus. Tudo mais: as tentações, as perseguições, a morte e nem mesmo a morte separam de Deus. Mas, pelo contrário, a Ele unem, porque cada tentação vencida é mais um degrau que se sobe rumo ao Céu, pois as perseguições vos obtêm um redobrado amor e proteção de Deus, e a morte do santo ou do mártir não é mais do que uma união íntima com o Senhor Deus. Em verdade Eu vos digo[4] que, a não serem os filhos da perdição, nenhum dos meus grandes discípulos morrerá, antes que Eu tenha aberto as portas do Céu. Por isso nenhum dos meus discípulos fiéis deverá ficar esperando o abraço de Deus, depois de ter passado deste escuro exílio para as luzes da outra vida. Eu não vos diria isso, se não fosse verdade. Vós o estais vendo. Hoje mesmo vós vistes como um que, depois de ter-se extraviado, voltou aos caminhos da justiça. Não seria preciso pecar. Mas Deus é Misericordioso, perdoa a quem se arrepende. E quem se arrepende pode até superar a quem não pecou, se o seu arrependimento for perfeito, heroóica for a sua virtude, depois do arrependimento. Será uma coisa tão doce, encontrar-nos lá em cima. Ver-vos subindo até Mim, correr ao vosso encontro para abraçar-vos, levando-vos até o meu Pai, dizendo: “Aqui está um teu querido. Ele sempre me amou, por isso sempre te amou, desde quando Eu lhe falei de Ti. Agora ele veio. Abençoa-o, meu Pai, e a tua bênção seja a sua coroa resplandecente. Meus amigos… Amigos aqui e amigos no Céu. Não vos parece que todo sacrifício seja leve para obter esta eterna alegria?

467.11

Tranquilizai-vos afinal! Separemo-nos aqui. Eu vou lá para cima, vós, sede bons…

E os beija, um por um. Judas chora ao beijá-lo. Ele esperava ser o último, ele que procura sempre ser o primeiro, está agarrado a Jesus, beijando-o muitas vezes, sussurrando-lhe, por entre os cabelos, junto ao ouvido:

– Reza, reza, reza por mim…

Separam-se, indo Jesus para a colina e os outros prosseguindo para Corozaim, cuja brancura já se vê por entre o verde das árvores.

467.12

Diz Jesus:

– Aqui colocareis a visão de 23 de setembro de 1944. Não tenho repouso melhor do que dizendo: “Salvei a um que estava perecendo” e o ditado que vem a seguir.


Notes

  1. mesures : il s’agit d’une mesure de capacité pour les liquides, (mentionnée par exemple en 1 R 7, 26.38), qui pouvait correspondre à 36,44 litres. Une autre mesure est le log, rencontré en 382.6.
  2. favorisé, en 110.5/6 ; puni, en 298.2/6 et en 338.1 ; de cela se rapporte au pardon.
  3. dit : en Dt 16, 19.
  4. je vous dis, comme déjà en 346.10.

Notas

  1. batos equivale a bat, medida de capacidade para os líquidos (mencionada, por exemplo, em 1 Reis 26.38) que podia corresponder a 36,44 litros. Outra medida é log, vista em 382.6.
  2. beneficiário, em 110.5/6; castigado, em 298.2/6 e 338.1; disso, isto é, do perdão.
  3. diz, em Deuteronômio 16,19.
  4. vos digo, como jé mencionado em 346.10.