Os Escritos de Maria Valtorta

470. Leçon sur le mariage à une belle-mère

470. Lições a uma sogra

470.1

Les monts boisés et fertiles où se trouve Giscala offrent à l’œil un vrai repos de verdure, de brises, d’eaux et d’horizons toujours variés, magnifiques, selon le point cardinal vers lequel la route tourne. Au nord, c’est une succession de cimes boisées aux verts les plus variés : on dirait que la terre s’élève vers l’azur du firmament auquel elle paraît offrir, en hommage reconnaissant pour la pluie et des rayons de soleil qu’il lui donne, toutes les beautés de sa végétation. Au nord-est, les yeux s’arrêtent, comme fascinés, sur le grand Hermon, ce joyau dont les couleurs changent selon les heures et la lumière. Il dresse son plus haut sommet, semblable à un gigantesque obélisque de diamant, d’opale, de très pâle saphir, de doux rubis, ou d’acier à peine trempé, selon que le soleil l’illumine ou le délaisse, tandis que les nuages ébouriffés, amenés par les vents, font des jeux de lumière sur ses neiges éternelles. Puis le regard descend le long des pentes couleur d’émeraude de ses plateaux, de ses crêtes, des gorges et des pics, qui forment la base du géant royal. Si l’on se tourne un peu plus à l’est, on découvre le vaste haut plateau vert de la Gaulanitide et de l’Auranitide, borné à son extrémité orientale par des monts qui s’estompent dans la brume lointaine, et à l’ouest par le vert différent qui longe le Jourdain et en marque la vallée. Plus proches, resplendissent comme deux saphirs les deux lacs, celui de Mérom — un cercle au fond d’une plaine bien irriguée —, et de Tibériade. Ce dernier est gracieux comme un délicat pastel au milieu des collines, toutes différentes de formes et de teintes, qui l’entourent. Ses rives sont éternellement fleuries, c’est un véritable rêve d’orient avec ses bouquets de palmiers dont la brise des monts proches fait onduler la cime. Il a toute la poésie de nos plus beaux lacs pour ce qui est de la paix de ses eaux et des cultures de ses rives. Et puis, au sud, on voit le mont Thabor avec son sommet caractéristique, et le petit Hermon tout vert qui veille sur la plaine d’Esdrelon, dont on mesure l’étendue dans le cadre d’un horizon que n’interrompt aucune hauteur montagneuse. Encore plus bas, vers le midi, s’étendent les monts élevés et puissants de Samarie qui se perdent au-delà du regard en direction de la Judée. Le seul côté qu’on ne voit pas est le côté ouest, où doit se trouver le mont Carmel et la plaine qui remonte vers Ptolémaïs, cachés par une chaîne plus haute.

J’essaie d’en donner une vue topographique[1], car je crois ne l’avoir jamais indiqué depuis les monts où se trouve Giscala.

On a là un des panoramas les plus beaux de la Palestine (et que personne ne rie de la pauvre dessinatrice que je suis, mon esquisse est horrible…)

470.2

Jésus avance en suivant la route au milieu des montagnes, tantôt seul, tantôt rejoint par l’un ou l’autre de ses apôtres.

Il s’arrête une fois pour caresser les enfants d’un berger qui jouent près du troupeau, et accepte le lait que le berger lui offre “ pour toi et pour tes disciples ”, car il a reconnu en Jésus le Rabbi que lui ont décrit d’autres qui l’ont déjà rencontré.

470.3

Une autre fois, il écoute femme âgées qui, ne sachant qui il est, lui raconte les peines de famille que lui cause sa belle-fille hargneuse et insolente.

Jésus compatit, mais il exhorte aussi la malheureuse à se montrer patiente, pour l’amener à la bonté par la bonté :

« Tu dois être pour elle une mère, même si elle n’est pas une fille pour toi. Sois sincère : si au lieu d’être une bru, c’était ta fille, ses défauts te paraîtraient-ils aussi graves ? »

La plaignante réfléchit, puis elle avoue :

« Non… Mais une fille, c’est une fille…

– Et si l’une de tes filles te disait que, dans la maison de son époux, sa belle-mère la maltraite, que dirais-tu ?

– Que cette femme est méchante. Car elle devrait lui apprendre les usages de la maison — chaque maison a les siens — avec bonté, surtout si l’épouse est jeune. Je dirais qu’elle devrait se rappeler le temps où elle était nouvelle épouse, et comme elle était comblée par l’amour de sa belle-mère, si elle avait eu assez de chance pour la trouver bonne, ou combien elle avait souffert si elle avait eu une méchante belle-mère. Elle ne devrait pas faire souffrir ce qu’elle-même n’avait pas subi, ou ne pas faire souffrir parce qu’elle sait ce que c’est. Ah ! Je la défendrais, ma fille !

– Quel âge a ta bru ?

– Dix-huit ans, Rabbi. Elle a épousé Jacob il y a trois ans.

– Elle est très jeune. Est-elle fidèle à son mari ?

– Oh oui ! Elle est toujours à la maison et tout aimante pour lui, pour le petit Lévi, et pour la petite, la petite qui s’appelle Anne, comme moi. Elle est née à Pâque… Elle est si mignonne !

– Qui a voulu qu’elle s’appelle Anne ?

– Marie, bien sûr ! Lévi était le nom du beau-père et Jacob l’a donné à leur premier-né. Et, quand Marie a eu la petite, elle a dit : “ Celle-ci portera le nom de ta mère. ”

– Et cela ne te paraît pas être une preuve d’amour et de respect ? »

La mère de Jacob réfléchit… Jésus enchaîne :

« Elle est honnête, elle est tout à sa maison, c’est une épouse affectueuse et une mère aimante, elle est soucieuse de te faire plaisir… Elle pouvait donner à la fille le nom de sa propre mère. Elle lui a donné le tien. Elle honore ta maison par sa conduite…

– Ah, ça oui ! Elle n’est pas comme cette malheureuse de Jézabel.

– Alors, pourquoi ces lamentations et ces plaintes à son sujet ? Tu n’as pas l’impression d’avoir deux mesures en portant sur ta bru un jugement différent de celui que tu porterais sur une fille ?

– C’est que… c’est que… elle m’a pris l’amour de mon fils. Avant, il était tout pour moi, maintenant, il l’aime plus que moi… »

L’éternelle véritable raison des préjugés des belles-mères déborde finalement du cœur de la vieille femme, en même temps que les larmes de ses yeux.

« Ton fils te fait-il manquer de quelque chose ? Te néglige-t-il depuis qu’il est marié ?

– Non, je ne peux pas dire ça. Mais, en somme, maintenant il appartient à sa femme… »

Elle gémit et pleure encore plus fort.

470.4

Jésus a un paisible sourire de compassion pour la belle-maman jalouse. Mais, doux comme il l’est toujours, il ne lui fait aucun reproche. Il compatit à la souffrance de cette mère et cherche à l’apaiser. Il lui pose la main sur l’épaule, comme pour la guider, car les larmes l’aveuglent, peut-être pour lui faire sentir par ce contact tant d’amour qu’elle en soit consolée et guérie.

Il lui dit :

« Mère, n’est-ce pas bon qu’il en soit ainsi ? Ton mari l’a fait avec toi, et sa mère ne l’a pas perdu comme tu le dis et le penses : mais elle l’a eu moins à elle, parce que ton époux partageait son amour entre sa mère et toi. Et le père de ton mari, lui aussi, a cessé d’appartenir tout entier à sa mère pour aimer la mère de ses enfants. Ainsi en est-il de génération en génération… Et on peut remonter les siècles jusqu’à Eve, la première mère qui a vu ses enfants partager avec leurs épouses l’amour qu’ils éprouvaient d’abord exclusivement pour leurs parents. Mais la Genèse ne dit-elle pas : “ Voilà enfin l’os de mes os et la chair de ma chair… L’homme quittera pour elle son père et sa mère, il s’unira à sa femme, et les deux seront une seule chair ” ? Tu me diras : “ C’était une parole d’homme. ” Oui, mais de quel homme ? Il était en état d’innocence et de grâce. Il reflétait donc sans ombre la Sagesse qui l’avait créé, et il en connaissait la vérité. Par la grâce et l’innocence, il possédait aussi les autres dons de Dieu en pleine mesure. Ses sens étant soumis à la raison, il avait un esprit que n’offusquaient pas les vapeurs de la concupiscence. Grâce à la science proportionnée à son état, il disait des paroles de vérité. Il était donc prophète, car tu sais que le mot prophète désigne un homme qui parle au nom d’un autre. Et les vrais prophètes parlent toujours de choses qui se rapportent à l’âme et à l’avenir, même si en apparence elles se rapportent à la chair et au présent. En effet, c’est dans les péchés de la chair et les événements du temps présent que se trouvent les semences des punitions futures, ou bien les événements futurs s’enracinent dans un fait ancien. Par exemple, la venue du Sauveur tire son origine de la faute d’Adam, et les punitions d’Israël, prédites par les prophètes, s’ancrent dans la conduite d’Israël. Ainsi Celui qui meut les lèvres des prophètes pour tenir un langage spirituel ne peut être que l’Esprit éternel, qui voit tout dans un éternel présent. Et l’Esprit éternel parle dans les saints, puisqu’il ne peut habiter chez les pécheurs. Adam était saint, autrement dit la justice était parfaite en lui ; toutes les vertus étaient présentes en lui, car Dieu avait déposé dans sa créature la plénitude de ses dons. A présent, pour arriver à la justice et à la possession des vertus, l’homme doit beaucoup peiner, parce qu’il porte en lui les foyers du mal. Mais, en Adam, ces foyers n’existaient pas. Il avait au contraire la grâce pour le rendre de peu inférieur à son Créateur. C’étaient donc des paroles de grâce que disaient ses lèvres. C’est donc une parole de vérité que celle-ci : “ L’homme quittera son père et sa mère pour sa femme, il s’unira à elle, et ils formeront une seule chair. ” C’est tellement absolu et vrai, que le Très-Bon, pour réconforter les pères et mères, inséra plus tard dans la Loi le quatrième commandement : “ Honore ton père et ta mère. ” Ce commandement ne prend pas fin avec le mariage de l’homme, il dure après. Auparavant, instinctivement, les bons honoraient leurs parents, même après les avoir quittés pour fonder une nouvelle famille. Depuis Moïse, c’est une obligation de la Loi, pour tempérer la douleur des parents qui étaient trop souvent oubliés par leurs enfants après le mariage. Mais la Loi n’a pas effacé la parole prophétique d’Adam : “ L’homme quittera son père et sa mère pour sa femme. ” C’était une parole juste et vivante : elle reflétait la pensée de Dieu. Or la pensée de Dieu est immuable, parce que parfaite.

470.5

Toi, mère, tu dois donc accepter, sans égoïsme, l’amour de ton fils pour sa femme, et tu seras sainte toi aussi. Du reste, tout sacrifice a sa récompense dès cette terre. Ne t’est-il pas doux d’embrasser tes petits-enfants, les enfants de ton fils ? Et le soir de ta vie suivi de ton dernier sommeil ne te sera-t-il pas paisible avec, tout proche, le délicat amour d’une fille pour prendre la place de celles que tu n’as plus chez toi ?

– Comment sais-tu que mes filles, toutes plus âgées que le garçon, sont mariées et loin d’ici ? Es-tu aussi prophète ? Tu es un rabbi. Les nœuds de ton vêtement l’indiquent et, même s’ils n’étaient pas là, ta parole le montrerait, car tu t’exprimes comme un grand docteur. Serais-tu ami de Gamaliel ? Il était ici avant-hier. Maintenant, je ne sais pas… Et il y avait avec lui de nombreux rabbis et beaucoup de ses disciples préférés. Mais toi, tu es peut-être arrivé en retard.

– Je connais Gamaliel, mais je ne vais pas le trouver. Je n’entre même pas à Giscala…

– Mais qui es-tu ? Un rabbi, certainement. D’ailleurs, tu parles encore mieux que Gamaliel…

– Dans ce cas, fais ce que je t’ai dit, et tu auras la paix en toi. Adieu, mère. Moi, je continue. Toi, certainement, tu entres dans la ville.

– Oui… Mère !… Les autres rabbis ne sont pas si humbles devant une pauvre femme… Celle qui t’a porté est sûrement sainte plus que Judith, si elle t’a donné ce doux cœur pour toute créature.

– Elle est sainte, en vérité.

– Dis-moi son nom.

– Marie.

– Et le tien ?

– Jésus.

– Jésus !… »

La grand-mère est stupéfaite. La nouvelle la paralyse et la cloue sur place.

« Adieu, femme. Que la paix soit avec toi. »

Et Jésus s’éloigne rapidement, presque en courant, avant qu’elle sorte de sa réflexion.

470.6

Les apôtres le suivent du même pas, faisant voler au vent leurs vêtements. Les cris de la femme qui supplie les poursuivent en vain :

« Arrêtez-vous ! Rabbi Jésus ! Arrête-toi ! Je veux te dire quelque chose… »

Ils ne ralentissent pas avant que le feuillage des monts boisés les cache. On ne voit plus le chemin qui mène à Giscala à partir de ce sentier muletier.

« Comme tu as bien parlé à la femme ! dit Barthélemy.

– Une vraie leçon de docteur ! Dommage qu’elle ait été seule… remarque Jacques, fils d’Alphée.

– Je veux me rappeler ces paroles… s’écrie Pierre.

– La femme a compris, ou presque, dès qu’elle a su ton nom… Maintenant, elle va aller parler de toi dans la ville… dit Thomas.

– Pourvu qu’elle ne pique pas les guêpes et ne les lance pas à notre poursuite ! murmure Judas de Kérioth.

– Nous sommes loin à présent !… On ne laisse pas de traces dans cette forêt, et nous ne serons pas dérangés, dit André, optimiste.

– Et même si nous l’étions !… C’est la paix dans une famille, que j’ai reconstruite, répond Jésus à tous.

– Voyez comme elles sont ! Toutes pareilles, les belles-mères ! lance Pierre.

– Non. Nous en avons connu de bonnes. Tu te souviens de la belle-mère de Jérusa[2] de Docco ? Et la belle-mère de Dorca à Césarée de Philippe ?

– Mais oui, Jacques… Il y en a quelques-unes de bonnes » reconnaît Pierre…, mais il pense certainement que la sienne est une plaie.

« Arrêtons-nous ici et dînons. Nous nous reposerons ensuite pour arriver à la nuit au village de la vallée » ordonne Jésus.

Ils s’arrêtent dans une petite cuvette de verdure qui ressemble à l’intérieur d’une grande coquille émeraude incrustée dans la montagne et ouverte pour accueillir les pèlerins dans sa paix. La lumière est douce, malgré l’heure, à cause des arbres hauts et robustes qui forment une voûte bruissante au-dessus du pré. La brise, qui court sur les montagnes, adoucit la température. Une petite source fait courir un filet argenté entre deux rochers sombres, et elle chante doucement en se perdant parmi les herbes épaisses. Elle s’est creusé un lit minuscule, d’une main de large, tout couvert par les herbes de la rive qui ondulent au vent léger. Par une petite cascade, elle descend ensuite à l’escarpement situé plus bas. L’horizon encadre entre deux troncs puissants et une échappée brumeuse lointaine, dans la direction des monts du Liban : c’est un spectacle merveilleux…

470.1

Os montes cobertos de matas e muito férteis, onde fica Gíscala, produzem muita verdura. Neles sopram brisas suaves, há abundância de águas e os horizontes são sempre bem variados e muito bonitos, conforme o rumo do caminho que vai se dirigindo para este ou aquele dos pontos cardeais. Ao norte há uma sucessão de cumes cheios de bosques, com uns verdes de várias tonalidades. Eu diria que iriam subindo da terra para o azul do firmamento, ao qual parece oferecer, em uma homenagem de retribuição pelas águas e raios de luz que dele recebe, todas as suas belezas vegetais. A nordeste, aquela jóia multicor, conforme as horas e a claridade do grande monte Hermon, que ostenta o seu pico mais alto, semelhante a um gigantesco obelisco de diamante, de opalas, de uma safira muito clara ou de um rubi muito tênue, ou de um aço que acabou de ser temperado conforme o caso do sol, quando o está beijando, ou quando o está deixando, das nuvens esparsas, transportadas pelos ventos, fazendo jogos de luz sobre suas neves eternas, descem ao longo das faces oblíquas, cor de esmeralda de seus altiplanos e cristas, aqui com gargantas e ali com picos, que formam a base do gigante real. Depois, eis que, se girarmos os olhares sempre mais para o leste, veremos estender-se o vasto altiplano verde da Gaulanítide e da Auranítide, limitados em suas extremidades orientais pelos montes que daqui vemos esfumados, no meio das neves longiínquas e, do seu lado ocidental por um verde diferente, que acompanha ao longo o rio Jordão, é um dos distintivos do seu vale. E, mais próximo, esplendidos como duas safiras, estão os dois lagos, o de Meron com seu círculo baixo de planície irrigada, e o outro, o de Tiberíades, ainda indistinto, como um delicado quadro em pastel, no interior das colinas que o cingem, diferentes os dois no aspecto e nas colorações, com suas margens perpetuamente floridas: é um sonho do oriente, com suas palmeiras ondulantes ao vento, a copa exposta à aragem que vem dos montes vizinhos, uma poesia dos nossos mais belos lagos, que enche de paz as águas e as culturas sobre as margens. Em seguida, ao sol, o Tabor com seu característico cume, e o pequeno Hermon, todo verde, a velar sobre a planície de Esdrelon, de cuja extensão já se pode fazer uma ideia, pela vastidão do horizonte, não interrompido por elevações montuosas. E, mais abaixo, ao sul, os altos e grandes montes da Samaria que se estendem à perder de vista para os rumos da Judeia. O único que não aparece é o lado oeste, onde deve estar o Carmelo e a planície que vai subindo pelas margens até Ptolemaida, escondidas como estão por uma cadeia mais alta do que esta, de modo a ficar sua vista impedida por esta.

Eu me esforço para dar a visão topográfica[1], porque me parece que ainda não a dei dos montes onde fica Gíscala.

Uma das vistas mais belas da Palestina (e não se ria ninguém às costas desta pobre desenhista, se ela fez da paisagem um desenho horrível).

470.2

Jesus vai andando pela estrada, que segue por entre os montes, às vezes sozinho, outras vezes acompanhado por um ou por outro dentre os seus apóstolos.

Ele para uma vez para acariciar os meninos de um pastor que estão brincando perto do rebanho, aceita o leite que o pastor, tendo-o reconhecido como o Rabi que lhe descreveram outros que o viram, o pastor lhe quer oferecer “para ti e para os teus”.

470.3

Outra vez Jesus para a afim de escutar o que está dizendo uma velhinha que, sem saber quem Ele é, conta-lhe os seus sofrimentos familiares, por causa de uma nora que é birrenta e sem respeito.

Mas, mesmo tendo dó da velhinha, Jesus a exorta a ter paciência e, com bondade, a persuade a ser boa:

– Tu deves ser mãe, ainda que ela não seja tua filha. Sê sincera: se, em vez de ser nora, ela fosse tua filha, os defeitos dela ainda te pareceriam tão graves?

A velhinha pensa… e depois confessa:

– Não. Uma filha é sempre uma filha…

– E, se uma tua filha te dissesse que na casa do esposo a mãe dele a maltrata, que dirias tu?

– Que ela é má. Porque devia ensinar os costumes de casa, cada casa tem os seus, com bondade, especialmente se a esposa é jovem. Eu diria que ela deveria lembrar-se de quando era esposa ainda nova, de como sentia amor para com sua sogra e tinha tido a grande graça de achá-la boa, como tinha sofrido, omo teria sofrido se tivesse tido uma sogra má. E não fazer sofrer o que ela sofreu, não fazer sofrer, porque já sabe o que é sofrer. Oh! Eu defenderia a minha filha!

– Quantos anos tem a tua nora?

– Dezoito, Rabi. Casou-se com o Jacó há três anos.

– É muito jovem. É fiel ao marido?

– Oh! Sim. Em casa sempre é toda amor para com ele, ao pequeno Levi e à pequenina Ana, como a mim. A pequenina nasceu pela Páscoa, é muito bonita…

– Oh! Quem foi que quis que ela se chamasse Ana?

– Ora, Maria! Levi era o nome do sogro, e quem o pôs no primogénito foi Jacó. E Maria, quando teve o menino, disse: “Nesta vou pôr o nome da mãe.”

– E isso não te parece amor e respeito?

A velha fica pensando… Jesus insiste:

– Ela que é honesta, caseira, amorosa como esposa e mãe, ela preocupada em dar-te uma alegria… Podia pôr na filha o nome de sua mãe, mas ela pôs o teu… ela honra a tua casa com seu modo de proceder…

– Oh! Isto sim. Não é como aquela miserável da Jesabel.

– E, então? Por que te lamentas e vives te queixando dela? Não achas que estás usando duas medidas ao julgares a tua nora de modo diferente de como julgarias a tua filha?

– É que. É que… ela me tomou o amor de meu filho. Antes ele era todo para mim e agora ele a ama mais do que a mim…

A eterna e verdadeira razão do preconceito das sogras, que finalmente transborda do coração da velhinha, ao mesmo tempo que lhe descem lágrimas dos olhos.

– O teu filho te deixa faltar alguma coisa? Ele deixou de tratar-te bem, depois que se casou?

– Não. Isso eu não posso dizer. Mas, afinal, ele agora é da mulher… –e o pranto se torna mais forte.

470.4

Jesus tem um sorriso indulgente de compaixão para com a velhinha ciumenta. Mas, doce como sempre, não a reprova. Tem compaixão do sofrimento da mãe, procura curá-la. Apoia sua mão sobre o ombro da velhinha, como se quisesse guiá-la, pois as lágrimas a estão cegando, talvez para fazê-la perceber, pelo contato com Ele, um tão grande amor, que se sinta consolada e curada, e lhe diz:

– Mãe, não é bom que seja assim? O teu marido fez assim contigo e a mãe dele não o perdeu, como tu dizes e pensas, mas só o teve menos para ela, pois o teu esposo Levi dividia o seu amor entre ti e a mãe dele. E o pai do teu marido, por sua vez, deixou de ser todo de sua mãe para amar a mãe de seus filhos. E assim por diante, de geração em geração, retrocedendo nos séculos até Eva, a primeira mãe que viu os seus filhos dividirem o amor que tinham, a princípio exclusivamente com os genitores e depois também com as suas esposas.

Mas, não diz o Gênesis: “Eis afinal, o osso dos meus ossos e a carne da minha carne… O homem deixará por ela o seu pai e sua mãe e se unirá à sua mulher, e os dois serão uma só carne”? Tu dirás: “Foi uma palavra de homem.” É verdade. Mas, de que homem? Ele estava em estado de inocência e graça. Repetia, portanto, sem sombras, a Sabedoria que o havia criado, conhecia a verdade do que dizia. Pela graça e pela inocência, possuía também os outros dons de Deus, em medida plena. Com uma sensualidade submissa à razão, ele tinha uma mente não ofuscada pelos vapores da concupiscência. Pela ciência proporcionada ao seu estado, ele dizia palavras de verdade. Portanto, ele era profeta. Porque tu sabes que profeta quer dizer aquele que fala em nome de outro. Visto que os profetas verdadeiros falam sempre de coisas referentes ao espírito e ao futuro, ainda que aparentemente se refiram ao tempo presente e à carne — porque nos pecados da carne e nos fatos do tempo presente estão as sementes das punições futuras, ou, então, os fatos do futuro têm raízes em algum acontecimento antigo, por exemplo, a vinda do Salvador aconteceu por causa da culpa de Adão, e as punições de Israel, preditas pelos profetas, têm como causa o mau procedimento de Israel — assim Aquele que move os lábios deles para dizerem coisas do espírito, não pode ser senão o Espírito Eterno, que tudo vê como um eterno tempo presente. E o Espírito Eterno fala nos Santos, porque não pode morar nos pecadores.

Adão era santo, isto é, a justiça era plena nele, nele havia a presença de todas as virtudes, porque Deus em sua criatura havia infundido a plenitude dos seus dons. Agora, para chegar à justiça e à posse das virtudes, o homem precisa trabalhar muito, porque os estímulos para o mal estão nele, enquanto que em Adão não havia tais estímulos, pelo contrário, havia a graça, que o tornava pouco inferior a Deus, seu Criador. Por isso, seus lábios diziam palavras de graça. Palavras de verdade como estas: “O homem pela mulher deixará pai e mãe, se unirá à sua esposa e serão uma só carne.”

Tão incondicional e verdadeiro é isso, que o Boníssimo, para dar um apoio às mães e aos pais, colocou na Lei o quarto mandamento: “Honrar pai e mãe.” Esse madamento não termina, quando o homem se casa, mas perdura depois do casamento. Primeiro, porque instintivamente os bons já honravam seus pais, mesmo depois que eles os deixaram para formarem uma nova família. De Moisés para cá, é uma obrigação imposta pela Lei. E isso é para abrandar os sofrimentos dos pais, que muitas vezes ficavam esquecidos pelos filhos, depois do casamento destes. Mas a Lei não anulou o dito profético de Adão: “Pela mulher, o homem deixará pai e mãe.” Era uma palavra justa, por isso persiste. Ela era o reflexo do pensamento de Deus. E o pensamento de Deus é imutável, porque é perfeito.

470.5

Tu, mãe, deves, pois, aceitar sem egoísmos, o amor do teu filho pela mulher dele. E tu, então, serás também santa. Afinal de contas, cada sacrifício já tem uma compensação desde esta terra. Não te é doce beijar os netos, filhos do teu filho? E não te será plácida a tarde, em teu último sono, tendo perto de ti o delicado amor de uma filha que está ocupando o lugar das outras que não estão mais em tua casa?…

– Como sabes que as minhas filhas, todas mais velhas do que o filho homem, estão todas casadas e longe de casa? Serás Tu também um profeta? Rabi, eu sei que és. Isto é o que estão dizendo os flocos de tua veste e, mesmo que não os tivesses, a tua palavra o está dizendo. Pois Tu falas como grande doutor. Por acaso serás amigo de Gamaliel? Anteontem ele esteve aqui sozinho. Mas, eu não sei, não… E muitos rabinos estavam com ele. Muitos dos seus discípulos prediletos. Mas Tu talvez venhas à tarde.

– Eu conheço Gamaliel. Mas não vou à casa dele. Nem mesmo vou entrar em Gíscala…

– Mas, quem és? Certamente um rabi. Pois falas melhor do que Gamaliel…

– Então, faze o que Eu te disse. E a paz estará contigo. Adeus, mãe. Eu vou para a frente. Tu certamente vais entrar na cidade.

– Sim… Mãe! Os outros rabis não são assim humildes ao tratarem com uma pobre mulher… Certamente Aquela que te trouxe é mais santa do que Judite, se te deu este coração tão doce para com todas as criaturas.

– Santa ela é, na verdade.

– Dize-me o nome dela.

– Maria.

– E o teu?

– Jesus.

– Jesus…

A velhinha fica dominada pelo assombro. A notícia a paralisou e pregou no chão, lá onde ela a ouviu.

– Adeus, mulher. A paz esteja contigo –e Jesus sai rapidamente dali, quase correndo, antes que ela volte a si de sua reflexão.

470.6

E os apóstolos o acompanham com o mesmo passo, fazendo um grande esvoaçar com suas vestes, vão acompanhados pelos gritos da mulher que suplica:

– Parai! Rabi Jesus! Para! Quero dizer-te uma coisa…

Eles só diminuem o ritmo dos passos quando já a mata cerrada dos montes os escondeu de novo e já não se vê mais o caminho que vai para Gíscala, a partir desta vereda.

– Como Tu falaste bem à mulher –diz Bartolomeu.

– Uma lição de doutor! Foi pena que ela estivesse sozinha… –observa Tiago de Alfeu.

– Eu quero lembrar-me daquelas palavras –exclama Pedro.

– A mulher compreendeu, ou quase, depois do teu Nome… Agora irá falar sobre Ti na cidade… –diz Tomé.

– Contanto que ela não vá bulir com as vespas e jogá-las sobre nós! –murmura Judas de Keriot.

– Oh! Já estamos longe! Por entre estas matas não deixamos rastos e não temos distúrbios –diz, otimista, André.

– Mesmo que os tivéssemos… É a paz em uma família que Eu reconstruí –responde Jesus a todos.

– Mas, como são elas! As sogras são todas iguais –diz Pedro.

– Não. Nós temos conhecido sogras boas. Não te lembras da sogra de Jerusa[2] de Doco? E da sogra do Dorcas em Cesareia do Filipe?

– Mas certamente que sim, Tiago. Alguma boa sempre há…, concorda Pedro, mas deverá estar pensando como a dele é um tormento.

– Vamos parar aqui e comer. Depois descansamos para chegarmos ao povoado do vale durante a noite –ordena Jesus.

E fazem sua parada em uma pequena depressão do terreno, coberta de grama que parece o lado interno de uma grande concha, cor de esmeralda, encrustada no morro e aberta para acolher em um ambiente sossegado os peregrinos. A luz é suave, apesar da hora, por causa das árvores que, altas e fortes, fazem um arco barulhento ao lado do prado. A temperatura é agradável, por causa da brisa que passa sobre os montes. Uma pequena nascente forma um fio de prata por entre duas rochas escuras e cantarola, por entre as ervas viçosas, indo para um pequeno leito que ela mesma escavou para si, tendo a largura de um palmo, toda coberta pelos pedúnculos das margens, que ficam ondulando ao ventinho que passa, descendo depois para uma cachoeirinha de brinquedo por uma saliência que fica por baixo. O horizonte, visto por entre dois robustos troncos, deixa ver, por sua vez, as nuvens vaporosas de um prado distante, lá para o lado dos montes do Líbano, que criam um panorama maravilhoso…


Notes

  1. une vue topographique que Maria Valtorta fait suivre et qui place les monts où se trouve Giscala au sud-ouest du lac de Mérom. La description qui précède dans le texte peut aider à déchiffrer tous les noms du dessin.
  2. de Jérusa, en 131.6 et 134 ; de Dorca, en 345.3/5, 368.6/11 et 370.11.

Notas

  1. a visão topográfica, que MV segue e que reproduzimos na próxima página, coloca os montes onde está Giscala a sudoeste do Lago de Meron. A descrição que precede o texto pode ajudar a decifrar todos os nomes do desenho.
  2. de Jerusa, em 131.6 e 134; de Dorcas, em 345.3/5, 368.6/11 e 370.11.