Os Escritos de Maria Valtorta

493. Instructions près de la fontaine d’En-Rogel,

493. Discurso perto da fonte de Em Rogel,

493.1

Jésus revient de Béthanie par la route d’en bas (c’est-à-dire la route la plus longue, qui ne passe pas par le mont des Oliviers, et qui entre dans la ville en passant par le faubourg de Tophet).

Il s’arrête d’abord pour donner quelques secours aux lépreux, qui n’ont su lui demander que du pain, puis se dirige vers un grand bassin rectangulaire, couvert et fermé de tous les côtés, sauf un. C’est un puits, un grand puits couvert, le plus grand que j’aie jamais vu, plus encore que celui de la Samaritaine[1]. Il doit d’ailleurs donner davantage d’eau, car le sol, tout autour, s’en ressent et montre une grande fertilité qui contraste avec l’aride et sépulcrale vallée de Hinnon qu’on entrevoit en partie au nord-ouest. Seule une construction en pierres de taille, telles que celles du puits et de sa couverture, aurait pu résister à l’humidité du sol. Et les pierres, noires et massives — il n’est pas besoin d’être grand clerc pour les juger anciennes —, résistent, pour protéger l’eau précieuse.

Bien que la journée soit sombre, et malgré la proximité des tombeaux des lépreux, qui communiquent toujours une grande tristesse au voisinage, l’endroit est agréable : cela est dû à sa fertilité, certes, mais aussi parce que, à l’arrière, au nord, s’étendent de vastes jardins plantés d’arbres de toute espèce qui dressent leurs cimes feuillues contre le ciel gris qui s’abaisse sur la ville. Par devant, au sud, la vallée du Cédron, dont le lit s’élargit et charrie des eaux plus abondantes, se fait plus gaie et plus lumineuse en suivant la route qui va à Béthanie et à Jéricho, sur un assez long parcours.

Il y a beaucoup de monde près du puits : des femmes avec des amphores, des âniers avec des seaux, des caravanes qui partent ou qui arrivent… Tous puisent de l’eau. Une grande partie du sol est humide à cause des seaux qui débordent quand on les verse dans les récipients.

Voix de femmes, paisibles et douces, voix fluettes et perçantes des enfants, voix graves, rauques, puissantes des hommes, ânes qui braient et chameaux qui blatèrent, couchés sous leurs charges, en attendant que le chamelier revienne avec l’eau : tout cela forme une scène très particulière, sous un sombre crépuscule où le ciel a des taches étranges d’un jaune qui n’est pas naturel, inattendu, baignant tout d’une lumière bizarre, tandis que, plus haut, de lourds nuages couleur de plomb s’amoncellent en courant vers l’occident.

Les parties les plus élevées de la ville prennent un aspect spectral dans cette lumière insolite contre l’horizon de plomb strié de traits couleur de soufre.

493.2

« Tout ça, c’est de l’eau et du vent… » déclare Pierre sentencieusement, avant de demander : « Où allons-nous ce soir ?

– Chez l’homme des jardins. Demain, je monte au Temple et…

– Encore ? Fais attention à ce que tu fais ! Accepte plutôt l’invitation des affranchis dans leur synagogue, conseille Simon le Zélote.

– Synagogue pour synagogue, il y en a bien d’autres qui ont montré qu’elles désiraient sa présence ! Pourquoi eux en particulier ? dit Judas.

– Parce que ce sont les plus sûrs, cela va sans dire, réplique Simon le Zélote.

– Les plus sûrs ! Qu’est-ce qui te le laisse croire ?

– Le fait qu’ils ont su rester fidèles malgré ce qu’ils ont subi.

– Ne vous disputez pas. Demain, je monte au Temple. Je l’ai dit.

493.3

Pour le moment, restons un peu ici. C’est toujours un bon endroit pour évangéliser.

– Pas plus qu’un autre. Je ne sais pourquoi tu le préfères.

– Pourquoi, Judas ? Pour plusieurs raisons que je donnerai à ceux qui y sont rassemblés, et pour une autre que je vous partage, à vous en particulier. C’est à ce puits de la fontaine d’En-Rogel que firent halte, incertains et déçus, les trois Sages d’Orient, car l’étoile qui les avait amenés de si loin avait disparu ici. Tout autre homme aurait perdu confiance en Dieu et en soi. Eux prièrent jusqu’à l’aube près de leurs chameaux fatigués, seuls à rester éveillés parmi leurs serviteurs endormis. A l’aube, ils se levèrent pour se diriger vers les portes, défiant le danger d’être pris pour des fous et des fauteurs de troubles, défiant même le danger qui menaçait leur vie. Rappelez-vous : cela se passait sous le règne d’Hérode, le sanguinaire. Et il suffisait de bien moins que ce que les Sages voulaient lui dire, pour qu’il décrète leur mort. Mais eux me cherchaient. Ils ne cherchaient pas la gloire, la richesse ni les honneurs. Ils me cherchaient, moi seulement, un petit enfant : leur Messie, leur Dieu. La recherche de Dieu, parce qu’elle est bonne, donne toujours tous les secours et toutes les hardiesses. Les peurs, les déchéances sont le lot de ceux qui rêvent de bassesses. Eux aspiraient à adorer Dieu. Ils étaient forts de cet amour et, quelques heures plus tard, celui-ci fut récompensé : c’est ici, pendant la nuit lunaire, que l’étoile réapparut à leurs yeux. L’étoile de Dieu ne fait jamais défaut à qui cherche Dieu avec justice et amour. Les trois Sages ! Ils auraient pu s’arrêter parmi les faux honneurs que leur rendait Hérode après la réponse des princes des prêtres, des scribes et des docteurs. Ils étaient si las !… Mais ils ne s’arrêtèrent pas même une nuit et, avant que ne se ferment les portes, ils sortirent pour rester ici jusqu’à l’aube. Puis… ce n’est pas l’aube solaire, mais l’aube de Dieu qui réapparut pour donner à leur route un éclat argenté : l’étoile les appela par sa clarté, et ils vinrent à la Lumière ! Bienheureux furent-ils, et bienheureux ceux qui savent les imiter ! »

Les apôtres et Marziam avec Isaac sont tout ouïe : ils ont une expression de bonheur sur le visage, comme toujours lorsque Jésus évoque sa naissance. Isaac soupire, sourit, à ce souvenir … Il a l’air absent, en extase, il est loin du lieu et du temps, revenu en arrière de plus de trente années, à cette nuit, à cette étoile qu’il a vue certainement au milieu de son troupeau…

493.4

Comme ils sont sur une route de grande circulation, d’autres personnes s’approchent et écoutent ; et quelqu’un rappelle la fantastique caravane, la nouvelle qu’elle apportait… et ce qui s’ensuivit.

« C’est toujours ici un lieu de réflexion. L’histoire se répète inlassablement. Mais c’est aussi un lieu d’épreuve, pour les bons comme pour les mauvais. Mais toute la vie est une épreuve pour la foi et la justice de l’homme.

Je vous rappelle[2] la fidélité d’Hushaï, de Sadoq et d’Ebyatar, de Yehonatân et d’Ahimaas, qui partirent d’ici pour sauver leur roi et qui furent protégés par Dieu parce qu’ils agissaient avec droiture.

Je vous rappelle un événement relatif à cet endroit et qui tourna mal, car c’était une œuvre injuste, que Dieu ne bénissait donc pas. Près de la pierre de Zoélet, proche de la fontaine d’En-Rogel, Adonias conspira contre la volonté de son père et se fit proclamer roi par ceux de son parti. Mais cet abus ne lui servit pas, car avant la fin du banquet, les hosannas qui résonnaient dans Gihôn lui apprirent, avant même que ne parle Yonatân — le fils d’Ebyatar —, que Salomon était roi et que lui, qui avait voulu usurper le trône, devait s’en remettre seulement à la miséricorde de Salomon.

Il y a trop de personnes qui répètent le geste d’Adonias et combattent le vrai Roi, ou conjurent contre lui en suivant le parti qui leur semble le plus fort. Et trop rares, ceux qui, agissant ainsi, savent ensuite s’attacher à l’autel pour demander pardon et se fier à la miséricorde de Dieu.

Pouvons-nous, nous qui avons considéré trois événements survenus près de ce puits, dire que cet endroit est sujet à des influences bonnes ou mauvaises ? Non. Ce ne sont ni le lieu, ni le temps, ni les événements, mais la volonté de l’homme qui trouble ses actes. En-Rogel a vu la fidélité des serviteurs de David et le péché d’Adonias, tout comme il a vu la foi des trois Sages. Il s’agit de ce même puits. Yonatân et Ahimaas, Adonias et les siens, les trois Sages, tous se sont appuyés à ses pierres et se sont désaltérés à ses eaux. Mais l’eau et les pierres ont vu trois attitudes différentes : une fidélité au roi David, une trahison envers David, et une fidélité à Dieu et au Roi des rois. C’est toujours la volonté de l’homme qui fait accomplir le bien ou le mal. Et sur la volonté de l’homme, la Volonté de Dieu projette ses lumières et la volonté de Satan ses vapeurs empoisonnées. Il appartient à l’homme d’accueillir la lumière ou le poison, et de devenir juste ou pécheur.

On a posté un gardien à ce puits afin que personne ne corrompe l’eau. Qui plus est, on lui a édifié des murs et un toit pour que le vent n’y fasse pas voler des feuilles ou des ordures qui souilleraient cette eau précieuse. De même, Dieu a établi pour l’homme un gardien — sa volonté intelligente et consciente —, ainsi que des abris — les commandements et les conseils des anges pour éviter que son âme ne soit corrompue sciemment ou inconsciemment. Mais quand l’homme corrompt sa conscience, son intelligence, il n’écoute pas les inspirations du Ciel, il foule aux pieds la Loi. Il est semblable à un gardien qui laisse le puits sans surveillance, ou comme un fou qui en démantèle les défenses. Il laisse le champ libre aux ennemis sataniques, aux concupiscences du monde et de la chair, et aux tentations que, même si on ne les favorise pas, il est toujours prudent de surveiller et de repousser.

493.5

Fils de Jérusalem, Hébreux, prosélytes, voyageurs que le hasard a réunis ici pour écouter la voix de Dieu, faites preuve de la vraie sagesse, qui consiste à savoir défendre son propre moi des actions qui déshonorent l’homme.

J’aperçois ici de nombreux païens. Je leur déclare qu’il ne s’agit pas seulement de se procurer des richesses et des marchandises, mais qu’il y a autre chose à acquérir, et c’est la vie de son âme. Car l’homme possède en lui une âme, un esprit impalpable, mais qui est ce qui le rend vivant, un principe qui ne meurt pas, même après que la chair est morte, une image de Dieu qui a le droit de mener sa vie véritable, éternelle. Or c’est impossible si l’homme tue son vrai lui-même par ses mauvaises actions.

L’idolâtrie et le paganisme ne sont pas insurmontables. Le sage médite et se dit : “ Pourquoi devrais-je suivre des idoles et vivre sans l’espérance d’une vie meilleure, alors qu’en allant au Dieu vrai, je peux conquérir la joie éternelle ? ” L’homme est avare de ses jours et la mort lui fait horreur. Plus il est enveloppé dans les ténèbres d’une fausse religion, ou dans l’incroyance, et plus il craint la mort. Mais celui qui vient à la vraie foi perd toute terreur de la mort, car il sait qu’au-delà de la mort, il y a une vie éternelle, où les âmes se retrouveront et où n’existeront plus ni peines ni séparations. Il n’est pas difficile de suivre le chemin de la Vie : il suffit de croire à l’unique vrai Dieu, d’aimer son prochain et de désirer n’accomplir que des actes honnêtes.

Vous autres, enfants d’Israël, vous connaissez ce qui est commandé et ce qui est défendu. Mais je dis à ceux qui m’écoutent et qui emporteront au loin mes paroles, quels sont ces commandements… (et il récite le Décalogue).

La vraie religion consiste en cela, non en de vains et pompeux sacrifices. Obéir aux préceptes d’une morale parfaite, d’une vertu sans défauts, faire preuve de miséricorde, fuir ce qui déshonore l’homme, laisser tomber les vanités, les divinations de l’erreur, les augures menteurs, les rêves des méchants, comme dit[3] le livre sapientiel, user avec justice des dons de Dieu, en d’autres termes de la santé, de la prospérité, des richesses, de l’intelligence, de la puissance, ne pas avoir d’orgueil — qui est un signe de sottise car l’homme est vivant, en bonne santé, riche, sage, puissant tant que Dieu le lui accorde —, ne pas avoir de désirs immodérés qui parfois portent jusqu’au crime. Vivre, en un mot, en homme et non pas en brute, ne serait-ce que par respect pour soi-même.

Il est facile de descendre, difficile de remonter. Mais qui voudrait vivre dans un abîme de pourriture, par le seul fait qu’il y est tombé, sans chercher à en sortir en remontant sur les sommets fleuris et pleins de soleil ? En vérité, je vous dis que la vie du pécheur se trouve dans un gouffre, de même que la vie dans l’erreur. Mais ceux qui accueillent la Parole de vérité et viennent à la vérité s’élèvent sur les cimes, dans la lumière.

Maintenant, allez tous à vos occupations. Et souvenez-vous que, près de la fontaine d’En-Rogel, la source de la Sagesse vous a donné à boire ses eaux pour que vous en ayez encore soif et que vous y reveniez. »

Jésus se fraie un passage et se dirige vers la ville, en laissant les gens à leurs commentaires, à leurs questions et à leurs réponses.

493.6

Jésus dit :

« Vous placerez ici la vision de la femme adultère, qui t’a été donnée le 20 mars 1944. »

493.1

Jesus volta de Betânia pela estrada de baixo (digo assim para referir-me à mais longa que não passa pelo Monte das Oliveiras, que entra na cidade, passando pelo subúrbio de Tofet).

Antes, Ele para, a fim de socorrer aos leprosos que não souberam pedir-lhe outra coisa, a não ser pão, e depois vai direto a um grande tanque quadrangular, coberto e fechado de todos os lados, menos de um. Um poço, um grande poço coberto, o maior que eu já tenha visto. É maior do que o da Samaritana[1], e deve também ser mais rico de águas, porque o solo, ao redor dele, por sua fertilidade, mostra estar sendo abastecido por ele, em contraste com o árido e sepulcral vale de Hinom, que se entrevê a noroeste. Somente uma construção de pedra maciça, como é a do poço e de sua cobertura, é que teria podido resistir à umidade do chão. As pedras que, mesmo sem sermos entendidos, podemos dizer que são antigas, resistem, escuras e fortes, para a proteção da preciosa água.

Ainda que o dia esteja sombrio, apesar da proximidade dos sepulcros dos leprosos, o que causa sempre uma grande tristeza na vizinhança, o lugar é sereno, tanto por sua fertlidade, como por ter atrás de si, ao norte, vastos jardins, ricos em árvores de toda espécie, que erguem suas copas viçosas contra o céu cinzento que se abaixa sobre a cidade, e, diante dela, ao sul, o vale do Cedron, que se alarga em seu leito, e vai tendo aumentadas suas águas, assim como o vale se torna mais alegre e cheio de luz, à medida que acompanha a estrada que vai para Betânia e para Jericó, por um bom trecho do terreno.

Muita gente: mulheres com suas ânforas, burriqueiros com os seus baldes, caravanas que chegam ou que partem, ou que param junto ao poço para tirar água. O chão é úmido até uma boa distância, pois os baldes ficam pingando para fora, quando são despejados nas vasilhas. Tranquilas e doces vozes de mulheres, vozinhas estridentes de crianças, vozes graves, roucas e robustas dos homens, zurros de asnos e caretas dos camelos que, agachados por baixo de suas cargas, estão esperando que o cameleiro volte trazendo a água.

Uma cena muito característica é o pôr do sol fosco no qual o céu apresenta umas manchas de um amarelo irreal, repentino, que espalha uma luz estranha sobre tudo, enquanto cada vez mais, por baixo das nuvens, pesadas e cor de chumbo, vão-se acavalando e correndo para o ocidente. As partes mais altas da cidade parecem uns fantasmas à luz estranha que vem de um horizonte tristonho, todo riscado com pinceladas de enxofre.

493.2

– Com toda esta água e este vento… –Pedro pergunta–, para onde iremos nesta tarde?

– Para a casa do homem dos jardins. Amanhã subirei para o Templo e…

– Outra vez? Olha bem o que estás fazendo! É preferível aceitar o convite dos libertos de irmos à sinagoga deles –aconselha Simão, o Zelotes.

– Então, sinagoga por sinagoga, existem outras que têm dado sinais de o desejarem. Por que haveremos de ir logo para estes? –diz Judas de Keriot.

– Porque eles são mais seguros. A razão logo se compreende, sem que eu a diga –replica Zelotes.

– Seguros? Que é que te dá certeza disso?

– O fato de terem eles sabido permanecer fiéis, mesmo depois daquilo pelo que passaram.

– Não fiqueis questionando entre vós. Amanhã Eu subo ao Templo. Eu o disse.

493.3

Agora nos demoraremos por aqui um pouco. É sempre um lugar de boa evangelização.

– Não mais do que os outros. Não sei porque preferes este.

– Por que, Judas? Por muitas razões, que Eu direi aos que se unem e por uma que Eu digo a vós em particular. Neste poço da fonte de Rogel, foi onde pararam, incertos e decepcionados, os três Sábios do Oriente, pois foi neste ponto que desapareceu a estrela que os havia guiado desde tão longe. Qualquer outro homem teria desconfiado de Deus e de si mesmo. Eles rezaram até à manhã seguinte, ao lado de seus camelos já cansados, os únicos que estavam acordados no meio dos servos já adormecidos, e, tendo chegado a manhã, levantaram-se, dirigindo-se para as portas, desafiando até um perigo de vida. Reinava Herodes, o sanguinário. Lembrai-vos disso. Bastava até muito menos do que a frase que eles, os Sábios, queriam dizer-lhe, para que ele decretasse a morte deles. Mas eles estavam Me procurando. Não estavam indo atrás de glória, riquezas e honras. Procuravam a Mim somente. Um pequenino, era o Messias deles, o Deus deles. A procura de Deus porque é boa, dá sempre todas as ajudas e a coragem. Os medos, as coisas baixas são a herança de quem só sonha com coisas baixas. Eles suspiravam por adorar a Deus. Eram fortes, por causa desse seu amor. E poucas horas depois, seu amor teve um prêmio, por que aqui, em uma noite de luar, reapareceu-lhes a estrela, a seus olhos. A estrela de Deus não falta nunca a quem, com justiça e amor, procura a Deus. Os três Sábios! Podiam fazer uma parada por entre as falsas honrarias que Herodes lhes prestaria, depois da resposta dos príncipes dos sacerdotes, dos escribas e doutores. Eles bem que estavam tão cansados! Mas não pararam nem por uma noite e, antes que fechassem as portas da cidade, saíram para fazer sua parada até à aurora. Depois… não a aurora do sol, mas a aurora de Deus reapareceu, para fazer virar de prata a estrada, a Estrela os chamou com suas luzes, e eles foram para a Luz. Felizes deles e de quem os sabe imitar!

Os apóstolos e Marziam, com Isaque, estão atentos a escutar com aquele rosto feliz, que eles sempre têm, quando Jesus relembra o seu nascimento, e Isaque concorda, suspira, sorri, ao lembrar-se, com um rosto extático, longe daquele lugar e daquele tempo, tendo voltado atrás, há mais de trinta anos, aquela noite, aquela estrela, que ele viu com toda a certeza, quando estava no meio do seu rebanho…

493.4

Outras pessoas se aproximam, pois a estrada é de grande movimento, e ficam escutando. Algumas se lembram da fantástica caravana e da notícia que ela trouxe… e, das consequências dela.

– Este é sempre um lugar de conselho. A história sempre se repete. Este é sempre lugar de prova. Para os bons e para os maus. Mas toda a vida é uma prova da fé a da justiça do homem.

Eu vos lembro[2] a fidelidade de Cusa, de Sadoque e de Abiatar, de Jônatas e de Aquimás, que deste lugar partiram para salvarem o seu rei, e foram protegidos por Deus, porque agiam com Justiça. Eu vos lembro um acontecimento conexo a este mesmo lugar, que não terminou bem, porque foi um abuso, e por isso não foi abençoado por Deus. Perto da pedra de Zoelet, junto à fonte de Rogel, Adonias conspirou contra a vontade de seu pai, e se fez proclamar rei pelos do seu partido. Mas não lhe foi favorável o abuso, porque, antes que terminasse o banquete, os hosanas que ressoaram em Gion o fizeram ciente, antes mesmo que lhe falasse o Jônatas de Abiatar, de que Salomão era o rei, e ele, que havia querido usurpar o trono, devia confiar somente na misericórdia de Salomão.

São muitos os que repetem os gestos de Adonias e combatem o verdadeiro Rei, ou conjuram contra Ele, seguindo o partido, que parece ser o mais forte. Muito poucos, assim fazendo, saberão depois aproximar-se do altar, pedindo perdão e confiados na misericórdia de Deus.

Poderemos nós, que acabamos de relembrar três acontecimentos que houve junto a este poço, dizer que o lugar está sujeito a influxos bons ou não bons? Não. Não é o lugar. Nem o tempo. Não são os acontecimentos, mas é a vontade do homem que perturba as ações do homem. En Rogel viu a fidelidade dos servos de Davi e o pecado de Adonias, assim como viu a fé dos três Sábios. O poço é o mesmo. Sobre suas pedras e em suas águas mataram a sede e e buscaram apoio Jônatas e Aquimaas, Adonias e os seus, bem como os três Sábios. Mas a água e as pedras viram três coisas diferentes: uma fidelidade ao rei Davi, uma traição ao rei Davi e uma fidelidade ao Rei dos reis. É sempre a vontade do homem que faz que se realize o bem ou o mal. Sobre a vontade do homem projeta suas luzes a Vontade de Deus, e os vapores venenosos a vontade de Satanás: Compete ao homem acolher a luz ou o veneno, tornar-se justo ou pecador.

Junto a este poço foi colocado um guarda, a fim de que ninguém corrompa as águas. Além do guarda, foram-lhe dados uns muros, um teto para que o vento não jogasse dentro dele folhas e sujeiras que contaminassem as águas preciosas. Também junto ao homem Deus colocou um guarda: é a vontade inteligente e consciente do homem, e, além disso, alguns reforços: os mandamentos e conselhos angelicais para que o espírito do homem não fosse corrompido cientemente, ou sem o saber. Mas, quando o homem corrompe a sua cosnciência, a sua inteligência, já não ouve as inspirações do Céu, viola a Lei, e é como um guarda que deixa de guardar o poço, ou como um doido que desmantela as defesas. Ele depois deixa indefeso o campo para os inimigos satânicos, para as concupiscências do mundo e da carne e para que não sejam aceitas as tentações, sempre é prudente estar atentos contra elas e repeli-las.

493.5

Filhos de Jerusalém, hebreus, prosélitos, viajantes por acaso aqui reunidos para ouvirdes a palavra de Deus, sede sábios com a verdadeira sabedoria, que consiste em saber defender o próprio eu das ações que desonram o homem.

Estou vendo aqui muitos gentios. A eles eu digo que não basta ficar somente adquirindo riquezas e mercadorias, mas há uma outra coisa, que é a vida para a própria alma. Porque o homem tem uma alma em si, uma coisa impalpável. Mas é ela que o faz estar vivo, é uma coisa que não morre, mesmo depois que a carne já morreu, uma coisa que tem o direito de viver a sua verdadeira e eterna vida, e que o homem não pode viver, se matar o seu verdadeiro ser com as suas más ações.

A idolatria e a gentilidade não são coisas difíceis de ser superadas. O sábio medita, e diz: “Por que terei eu de dar culto aos ídolos, viver sem a esperança de uma vida melhor, ao passo que, caminhando para o verdadeiro Deus, poderei conquistar a alegria para sempre?” O homem sobreestima seus dias nesta vida, e a morte lhe causa horror. Quanto mais ele estiver envolvido nas trevas das religiões falsas, ou na falta de fé, tanto mais ele teme a morte. Mas aquele que adere à verdadeira fé, não sentirá mais horror à morte, porque sabe que depois da morte há uma vida eterna na qual os espíritos se encontrarão, não haverá mais sofrimentos nem separações. Não é difícil sugerir o caminho da Vida. Basta crer no Único Deus verdadeiro, amar o próximo e amar a honestidade em todas as ações.

Vós de Israel sabeis quais são as coisas mandadas e quais as proibidas. Mas Eu digo a estes que estão ouvindo e que levarão para longe consigo as minhas palavras, que são estas coisas… (e diz o Decálogo).

A verdadeira religião consiste nisto, e não nos sacrifícios vazios e pomposos. Obedecer aos preceitos de uma moral perfeita, de uma virtude sem defeito, usar de misericórdia, fugir daquilo que desonra o homem, deixar a vaidade, as adivinhações do erro, os augúrios mentirosos, os sonhos dos maus, como diz[3] o livro sapiencial, usar com justiça os dons de Deus, isto é, a saúde, a prosperidade, as riquezas, a inteligência, o poder, não ter soberba, que é um sinal de estultície porque o homem é vivo, são, rico, sábio, poderoso, enquanto Deus lho concede não ter desejos exagerados, que às vezes conduzem até ao delito. Viver, numa palavra, como homens e não como animais, com uma dignidade também para consigo mesmos.

Descer é fácil, subir de novo é difícil. Mas quem gostaria de viver em um abismo podre, só porque lá caiu, não procuraria sair dele, subindo de novo para os cumes floridos e cheios de sol? Em verdade, Eu vos digo que a vida do pecador está situada em um abismo e, portanto, no erro. Mas aqueles que acolhem a Palavra da Verdade, vem a Verdade, sobem para os cumes para a Luz.

Ide agora todos para os vossos trabalhos. Mas lembrai-vos de que junto à Fonte de En Rogel, a Fonte da Sabedoria vos deu de beber as suas águas para que não tenhais mais sede e volteis a Ela.

Jesus abre caminho, se dirige para a cidade, deixando as pessoas a comentar, a perguntar e a responder.

493.6

Diz Jesus:

– Aqui colocareis a visão da adúltera, tida a 20 de março de 1944.


Notes

  1. celui de la Samaritaine, en 143.1/2.
  2. Je vous rappelle… les épisodes relatés en 2 S 17 ; 1 R 1.
  3. dit, en Si 34, 1-8.

Notas

  1. o da samaritana, em 143.1/2.
  2. Eu vos lembro... os episódios relatos em 2 Samuel 17; 1 Reis 1.
  3. diz, em Siraque 34,1-8.