Gli Scritti di Maria Valtorta

493. Instructions près de la fontaine d’En-Rogel,

493. Discorso presso la fonte di En Rogel,

493.1

Jésus revient de Béthanie par la route d’en bas (c’est-à-dire la route la plus longue, qui ne passe pas par le mont des Oliviers, et qui entre dans la ville en passant par le faubourg de Tophet).

Il s’arrête d’abord pour donner quelques secours aux lépreux, qui n’ont su lui demander que du pain, puis se dirige vers un grand bassin rectangulaire, couvert et fermé de tous les côtés, sauf un. C’est un puits, un grand puits couvert, le plus grand que j’aie jamais vu, plus encore que celui de la Samaritaine[1]. Il doit d’ailleurs donner davantage d’eau, car le sol, tout autour, s’en ressent et montre une grande fertilité qui contraste avec l’aride et sépulcrale vallée de Hinnon qu’on entrevoit en partie au nord-ouest. Seule une construction en pierres de taille, telles que celles du puits et de sa couverture, aurait pu résister à l’humidité du sol. Et les pierres, noires et massives — il n’est pas besoin d’être grand clerc pour les juger anciennes —, résistent, pour protéger l’eau précieuse.

Bien que la journée soit sombre, et malgré la proximité des tombeaux des lépreux, qui communiquent toujours une grande tristesse au voisinage, l’endroit est agréable : cela est dû à sa fertilité, certes, mais aussi parce que, à l’arrière, au nord, s’étendent de vastes jardins plantés d’arbres de toute espèce qui dressent leurs cimes feuillues contre le ciel gris qui s’abaisse sur la ville. Par devant, au sud, la vallée du Cédron, dont le lit s’élargit et charrie des eaux plus abondantes, se fait plus gaie et plus lumineuse en suivant la route qui va à Béthanie et à Jéricho, sur un assez long parcours.

Il y a beaucoup de monde près du puits : des femmes avec des amphores, des âniers avec des seaux, des caravanes qui partent ou qui arrivent… Tous puisent de l’eau. Une grande partie du sol est humide à cause des seaux qui débordent quand on les verse dans les récipients.

Voix de femmes, paisibles et douces, voix fluettes et perçantes des enfants, voix graves, rauques, puissantes des hommes, ânes qui braient et chameaux qui blatèrent, couchés sous leurs charges, en attendant que le chamelier revienne avec l’eau : tout cela forme une scène très particulière, sous un sombre crépuscule où le ciel a des taches étranges d’un jaune qui n’est pas naturel, inattendu, baignant tout d’une lumière bizarre, tandis que, plus haut, de lourds nuages couleur de plomb s’amoncellent en courant vers l’occident.

Les parties les plus élevées de la ville prennent un aspect spectral dans cette lumière insolite contre l’horizon de plomb strié de traits couleur de soufre.

493.2

« Tout ça, c’est de l’eau et du vent… » déclare Pierre sentencieusement, avant de demander : « Où allons-nous ce soir ?

– Chez l’homme des jardins. Demain, je monte au Temple et…

– Encore ? Fais attention à ce que tu fais ! Accepte plutôt l’invitation des affranchis dans leur synagogue, conseille Simon le Zélote.

– Synagogue pour synagogue, il y en a bien d’autres qui ont montré qu’elles désiraient sa présence ! Pourquoi eux en particulier ? dit Judas.

– Parce que ce sont les plus sûrs, cela va sans dire, réplique Simon le Zélote.

– Les plus sûrs ! Qu’est-ce qui te le laisse croire ?

– Le fait qu’ils ont su rester fidèles malgré ce qu’ils ont subi.

– Ne vous disputez pas. Demain, je monte au Temple. Je l’ai dit.

493.3

Pour le moment, restons un peu ici. C’est toujours un bon endroit pour évangéliser.

– Pas plus qu’un autre. Je ne sais pourquoi tu le préfères.

– Pourquoi, Judas ? Pour plusieurs raisons que je donnerai à ceux qui y sont rassemblés, et pour une autre que je vous partage, à vous en particulier. C’est à ce puits de la fontaine d’En-Rogel que firent halte, incertains et déçus, les trois Sages d’Orient, car l’étoile qui les avait amenés de si loin avait disparu ici. Tout autre homme aurait perdu confiance en Dieu et en soi. Eux prièrent jusqu’à l’aube près de leurs chameaux fatigués, seuls à rester éveillés parmi leurs serviteurs endormis. A l’aube, ils se levèrent pour se diriger vers les portes, défiant le danger d’être pris pour des fous et des fauteurs de troubles, défiant même le danger qui menaçait leur vie. Rappelez-vous : cela se passait sous le règne d’Hérode, le sanguinaire. Et il suffisait de bien moins que ce que les Sages voulaient lui dire, pour qu’il décrète leur mort. Mais eux me cherchaient. Ils ne cherchaient pas la gloire, la richesse ni les honneurs. Ils me cherchaient, moi seulement, un petit enfant : leur Messie, leur Dieu. La recherche de Dieu, parce qu’elle est bonne, donne toujours tous les secours et toutes les hardiesses. Les peurs, les déchéances sont le lot de ceux qui rêvent de bassesses. Eux aspiraient à adorer Dieu. Ils étaient forts de cet amour et, quelques heures plus tard, celui-ci fut récompensé : c’est ici, pendant la nuit lunaire, que l’étoile réapparut à leurs yeux. L’étoile de Dieu ne fait jamais défaut à qui cherche Dieu avec justice et amour. Les trois Sages ! Ils auraient pu s’arrêter parmi les faux honneurs que leur rendait Hérode après la réponse des princes des prêtres, des scribes et des docteurs. Ils étaient si las !… Mais ils ne s’arrêtèrent pas même une nuit et, avant que ne se ferment les portes, ils sortirent pour rester ici jusqu’à l’aube. Puis… ce n’est pas l’aube solaire, mais l’aube de Dieu qui réapparut pour donner à leur route un éclat argenté : l’étoile les appela par sa clarté, et ils vinrent à la Lumière ! Bienheureux furent-ils, et bienheureux ceux qui savent les imiter ! »

Les apôtres et Marziam avec Isaac sont tout ouïe : ils ont une expression de bonheur sur le visage, comme toujours lorsque Jésus évoque sa naissance. Isaac soupire, sourit, à ce souvenir … Il a l’air absent, en extase, il est loin du lieu et du temps, revenu en arrière de plus de trente années, à cette nuit, à cette étoile qu’il a vue certainement au milieu de son troupeau…

493.4

Comme ils sont sur une route de grande circulation, d’autres personnes s’approchent et écoutent ; et quelqu’un rappelle la fantastique caravane, la nouvelle qu’elle apportait… et ce qui s’ensuivit.

« C’est toujours ici un lieu de réflexion. L’histoire se répète inlassablement. Mais c’est aussi un lieu d’épreuve, pour les bons comme pour les mauvais. Mais toute la vie est une épreuve pour la foi et la justice de l’homme.

Je vous rappelle[2] la fidélité d’Hushaï, de Sadoq et d’Ebyatar, de Yehonatân et d’Ahimaas, qui partirent d’ici pour sauver leur roi et qui furent protégés par Dieu parce qu’ils agissaient avec droiture.

Je vous rappelle un événement relatif à cet endroit et qui tourna mal, car c’était une œuvre injuste, que Dieu ne bénissait donc pas. Près de la pierre de Zoélet, proche de la fontaine d’En-Rogel, Adonias conspira contre la volonté de son père et se fit proclamer roi par ceux de son parti. Mais cet abus ne lui servit pas, car avant la fin du banquet, les hosannas qui résonnaient dans Gihôn lui apprirent, avant même que ne parle Yonatân — le fils d’Ebyatar —, que Salomon était roi et que lui, qui avait voulu usurper le trône, devait s’en remettre seulement à la miséricorde de Salomon.

Il y a trop de personnes qui répètent le geste d’Adonias et combattent le vrai Roi, ou conjurent contre lui en suivant le parti qui leur semble le plus fort. Et trop rares, ceux qui, agissant ainsi, savent ensuite s’attacher à l’autel pour demander pardon et se fier à la miséricorde de Dieu.

Pouvons-nous, nous qui avons considéré trois événements survenus près de ce puits, dire que cet endroit est sujet à des influences bonnes ou mauvaises ? Non. Ce ne sont ni le lieu, ni le temps, ni les événements, mais la volonté de l’homme qui trouble ses actes. En-Rogel a vu la fidélité des serviteurs de David et le péché d’Adonias, tout comme il a vu la foi des trois Sages. Il s’agit de ce même puits. Yonatân et Ahimaas, Adonias et les siens, les trois Sages, tous se sont appuyés à ses pierres et se sont désaltérés à ses eaux. Mais l’eau et les pierres ont vu trois attitudes différentes : une fidélité au roi David, une trahison envers David, et une fidélité à Dieu et au Roi des rois. C’est toujours la volonté de l’homme qui fait accomplir le bien ou le mal. Et sur la volonté de l’homme, la Volonté de Dieu projette ses lumières et la volonté de Satan ses vapeurs empoisonnées. Il appartient à l’homme d’accueillir la lumière ou le poison, et de devenir juste ou pécheur.

On a posté un gardien à ce puits afin que personne ne corrompe l’eau. Qui plus est, on lui a édifié des murs et un toit pour que le vent n’y fasse pas voler des feuilles ou des ordures qui souilleraient cette eau précieuse. De même, Dieu a établi pour l’homme un gardien — sa volonté intelligente et consciente —, ainsi que des abris — les commandements et les conseils des anges pour éviter que son âme ne soit corrompue sciemment ou inconsciemment. Mais quand l’homme corrompt sa conscience, son intelligence, il n’écoute pas les inspirations du Ciel, il foule aux pieds la Loi. Il est semblable à un gardien qui laisse le puits sans surveillance, ou comme un fou qui en démantèle les défenses. Il laisse le champ libre aux ennemis sataniques, aux concupiscences du monde et de la chair, et aux tentations que, même si on ne les favorise pas, il est toujours prudent de surveiller et de repousser.

493.5

Fils de Jérusalem, Hébreux, prosélytes, voyageurs que le hasard a réunis ici pour écouter la voix de Dieu, faites preuve de la vraie sagesse, qui consiste à savoir défendre son propre moi des actions qui déshonorent l’homme.

J’aperçois ici de nombreux païens. Je leur déclare qu’il ne s’agit pas seulement de se procurer des richesses et des marchandises, mais qu’il y a autre chose à acquérir, et c’est la vie de son âme. Car l’homme possède en lui une âme, un esprit impalpable, mais qui est ce qui le rend vivant, un principe qui ne meurt pas, même après que la chair est morte, une image de Dieu qui a le droit de mener sa vie véritable, éternelle. Or c’est impossible si l’homme tue son vrai lui-même par ses mauvaises actions.

L’idolâtrie et le paganisme ne sont pas insurmontables. Le sage médite et se dit : “ Pourquoi devrais-je suivre des idoles et vivre sans l’espérance d’une vie meilleure, alors qu’en allant au Dieu vrai, je peux conquérir la joie éternelle ? ” L’homme est avare de ses jours et la mort lui fait horreur. Plus il est enveloppé dans les ténèbres d’une fausse religion, ou dans l’incroyance, et plus il craint la mort. Mais celui qui vient à la vraie foi perd toute terreur de la mort, car il sait qu’au-delà de la mort, il y a une vie éternelle, où les âmes se retrouveront et où n’existeront plus ni peines ni séparations. Il n’est pas difficile de suivre le chemin de la Vie : il suffit de croire à l’unique vrai Dieu, d’aimer son prochain et de désirer n’accomplir que des actes honnêtes.

Vous autres, enfants d’Israël, vous connaissez ce qui est commandé et ce qui est défendu. Mais je dis à ceux qui m’écoutent et qui emporteront au loin mes paroles, quels sont ces commandements… (et il récite le Décalogue).

La vraie religion consiste en cela, non en de vains et pompeux sacrifices. Obéir aux préceptes d’une morale parfaite, d’une vertu sans défauts, faire preuve de miséricorde, fuir ce qui déshonore l’homme, laisser tomber les vanités, les divinations de l’erreur, les augures menteurs, les rêves des méchants, comme dit[3] le livre sapientiel, user avec justice des dons de Dieu, en d’autres termes de la santé, de la prospérité, des richesses, de l’intelligence, de la puissance, ne pas avoir d’orgueil — qui est un signe de sottise car l’homme est vivant, en bonne santé, riche, sage, puissant tant que Dieu le lui accorde —, ne pas avoir de désirs immodérés qui parfois portent jusqu’au crime. Vivre, en un mot, en homme et non pas en brute, ne serait-ce que par respect pour soi-même.

Il est facile de descendre, difficile de remonter. Mais qui voudrait vivre dans un abîme de pourriture, par le seul fait qu’il y est tombé, sans chercher à en sortir en remontant sur les sommets fleuris et pleins de soleil ? En vérité, je vous dis que la vie du pécheur se trouve dans un gouffre, de même que la vie dans l’erreur. Mais ceux qui accueillent la Parole de vérité et viennent à la vérité s’élèvent sur les cimes, dans la lumière.

Maintenant, allez tous à vos occupations. Et souvenez-vous que, près de la fontaine d’En-Rogel, la source de la Sagesse vous a donné à boire ses eaux pour que vous en ayez encore soif et que vous y reveniez. »

Jésus se fraie un passage et se dirige vers la ville, en laissant les gens à leurs commentaires, à leurs questions et à leurs réponses.

493.6

Jésus dit :

« Vous placerez ici la vision de la femme adultère, qui t’a été donnée le 20 mars 1944. »

493.1

Gesù torna da Betania per la via bassa (dirò così per dire quella più lunga, che non passa per il monte degli Ulivi e che entra in città passando dal sobborgo di Tofet).

Sosta prima a dare soccorsi ai lebbrosi che non hanno saputo chiedergli che pane, e poi va diritto ad un ampio bacino quadrangolare, coperto e chiuso da tutti i lati, meno che da uno. Un pozzo, un grande pozzo coperto, il più grande che io abbia visto. È più grande di quello della samaritana[1], e deve essere anche più ricco d’acque, perché il suolo all’intorno risente del suo nutrimento e mostra molta fertilità, in contrasto con l’arida e sepolcrale valle di Hinnon, che si intravvede di scorcio a nord-ovest. Solo una costruzione di pietra massiccia, quale è quella del pozzo e della sua copertura, avrebbe potuto resistere all’umidore del suolo. E le pietre, che anche senza essere esperti si possono giudicare antiche, resistono, scure e potenti, a protezione dell’acqua preziosa.

Nonostante che la giornata sia tetra e nonostante la vicinanza dei sepolcri dei lebbrosi, che infondono sempre una grande tristezza nelle vicinanze, il luogo è sereno, sia per la sua grande fertilità, sia per avere dietro di sé, a nord, dei vasti giardini ricchi di alberi d’ogni specie, che alzano le loro folte cime contro il cielo bigio che si abbassa sulla città, e davanti, a sud, la valle del Cedron che si allarga di letto e si fa più nutrito d’acque, così come la valle si fa più allegra e ricca di luce, seguendo la via che va a Betania e a Gerico per un buon tratto.

Molta gente, donne con anfore, asinai con secchi, carovane in partenza o in arrivo, sostano presso il pozzo e attingono acqua. Il suolo è umido per un largo tratto per le secchie che gocciano mentre vengono riversate nei recipienti. Quiete e dolci voci di donne, trillanti vocette di bambini, voci gravi, roche, robuste di uomini, ragli d’asini e versacci di cammelli che, accucciati sotto il loro carico, attendono che il cammelliere ritorni con l’acqua.

Una scena molto caratteristica, in un tramonto fosco, nel quale il cielo ha strane chiazzature di un giallo innaturale, improvviso, che sparge una luce strana su tutto, mentre più su nubi pesanti e plumbee si accavallano correndo verso occidente. Le parti più alte della città sono spettrali nella luce strana contro l’orizzonte plumbeo striato di pennellate solfuree.

493.2

«Tutt’acqua questa, e vento…», sentenzia Pietro e chiede: «Dove andiamo questa sera?».

«Dall’uomo dei Giardini. Domani salgo al Tempio e…».

«Ancora? Guarda ciò che fai! Piuttosto accetta l’invito dei liberti presso la loro sinagoga», consiglia Simone Zelote.

«Allora, sinagoga per sinagoga, ce ne sono altre, e che hanno mostrato di volerlo! Perché proprio essi?», dice Giuda di Keriot.

«Perché sono i più sicuri. E la ragione si comprende senza che io la dica», ribatte lo Zelote.

«Sicuri!! Cosa te ne fa certo?».

«Il fatto che hanno saputo restare fedeli nonostante ciò che hanno passato».

«Non questionate fra voi. Domani salgo al Tempio. L’ho detto.

493.3

Adesso rimaniamo qui un poco. È sempre luogo di buona evangelizzazione».

«Non più di un altro. Non so perché lo preferisci».

«Perché, Giuda? Per molte ragioni che dirò a chi si aduna, e per una che dico a voi in particolare. A questo pozzo della fonte di Rogel sostarono incerti e delusi i tre Savi d’Oriente, essendosi qui annullata la stella che li aveva guidati da tanto lontano. Qualsiasi altro uomo avrebbe sconfidato di Dio e di se stesso. Essi pregarono sino all’alba presso i loro stanchi cammelli, unici desti fra gli addormentati servi, e poi all’alba sorsero dirigendosi alle porte, sfidando il pericolo di esser presi per pazzi e per sobillatori, sfidando anche il pericolo della vita. Regnava Erode, il sanguinario, ricordatevelo. E bastava molto meno della frase che essi, i Savi, volevano dirgli, perché egli decretasse ad essi la morte. Ma essi cercavano Me. Non cercavano gloria, ricchezze, onori. Cercavano Me, Me soltanto. Un pargolo: il loro Messia, il loro Dio. La ricerca di Dio, perché è buona, dà sempre tutti gli aiuti e gli ardimenti. Le paure, le cose basse sono il retaggio di chi sogna basse cose. Essi anelavano ad adorare Dio. Erano forti di questo loro amore. E, poche ore dopo, l’amore ebbe premio, perché qui, nella notte lunare, riapparve la stella ai loro occhi. Non manca mai la stella di Dio a chi con giustizia e amore cerca Iddio. I tre Savi! Potevano sostare fra i falsi onori che Erode dava loro dopo la risposta dei principi dei sacerdoti e degli scribi e dottori. Erano tanto stanchi!… Ma non sostarono neppur per una notte e, prima che si chiudessero le porte, uscirono per sostare qui sino all’alba. Poi… non l’alba solare, ma l’alba di Dio riapparve a far di argento la via, la stella li chiamò con le sue luci e vennero alla Luce. Beati! Beati essi e chi li sa imitare!».

Gli apostoli e Marziam con Isacco sono intenti ad ascoltare, col volto beato che sempre hanno quando Gesù rievoca la sua nascita, e Isacco assente, sospira, sorride al ricordo… con un volto estatico, lontano dal luogo e dal tempo, tornato indietro di oltre trenta anni, a quella notte, a quella stella che egli vide certo fra il suo gregge…

493.4

Altra gente si è accostata, perché la via è di molto transito, e ascolta, e qualcuno ricorda la fantastica carovana e la notizia da essa portata… e le conseguenze di essa.

«Questo è sempre luogo di consiglio. La storia sempre si ripete. Questo è sempre luogo di prova. Per i buoni, per i cattivi. Ma tutta la vita è una prova alla fede e alla giustizia dell’uomo.

Vi ricordo[2] la fedeltà di Cusai, di Sadoc e Abiatar, di Gionata e Achimaas, che da questo luogo partirono per salvare il loro re e furono da Dio protetti perché giustamente agivano.

Vi ricordo un evento connesso a questo stesso luogo e non sortito a bene perché sopruso, e perciò non benedetto da Dio. Presso la pietra di Zoelet, vicino alla fontana di Rogel, Adonia cospirò contro il volere di suo padre e si fece proclamare re da quelli del suo partito. Ma non gli giovò l’abuso perché, prima che finisse il banchetto, gli osanna sonanti in Gihon lo resero edotto, prima ancor che parlasse Gionata di Abiatar, che Salomone era re ed egli, che aveva voluto usurpare il trono, doveva fidare soltanto nella misericordia di Salomone.

Troppi ripetono i gesti di Adonia e combattono il vero Re, o congiurano contro di Lui seguendo il partito che sembra il più forte. E troppo pochi, così facendo, sapranno poi stringersi all’altare chiedendo perdono e fidando nella misericordia di Dio.

Potremo, noi che abbiamo considerato tre avvenimenti accaduti presso questo pozzo, dire che il luogo è soggetto ad influssi buoni o non buoni? No. Non il luogo. Non il tempo. Non gli avvenimenti, ma la volontà dell’uomo è quella che turba le azioni dell’uomo. En Rogel ha visto la fedeltà dei servi di Davide e il peccato di Adonia, così come ha visto la fede dei tre Savi. È lo stesso pozzo. Alle sue pietre e alle sue acque si sono appoggiati e dissetati Gionata e Achimaas, come Adonia e i suoi, come i tre Savi. Ma l’acqua e le pietre hanno visto tre cose diverse: una fedeltà al re Davide, un tradimento al re Davide, e una fedeltà a Dio e al Re dei re. È sempre la volontà dell’uomo quella che fa compiere il bene o il male. E sulla volontà dell’uomo getta le sue luci la volontà di Dio e i suoi vapori velenosi la volontà di Satana. Sta all’uomo accogliere la luce o il veleno e divenire giusto o peccatore.

A questo pozzo è messo un guardiano perché nessuno corrompa le acque. E oltre al guardiano gli sono stati dati delle mura e un tetto, perché il vento non vi spingesse dentro foglie e lordure che inquinassero le acque preziose. Anche all’uomo Dio ha messo un guardiano: la volontà intelligente e cosciente dell’uomo; e dei ripari: i comandamenti e i consigli angelici, perché lo spirito dell’uomo non fosse corrotto scientemente o inconsapevolmente. Ma quando l’uomo corrompe la sua coscienza, il suo intelletto, non ascolta le ispirazioni del Cielo, calpesta la Legge, è come se fosse un guardiano che lascia incustodito il pozzo, o come un folle che ne smantelli le difese. Lascia libero il campo ai nemici satanici, alle concupiscenze del mondo e della carne e alle tentazioni che, anche se non vengono poi assecondate, è sempre prudente sorvegliare e respingere.

493.5

Figli di Gerusalemme, ebrei, proseliti, viandanti che il caso ha qui riunito ad ascoltare la voce di Dio, siate sapienti della vera sapienza, che è saper difendere il proprio io dalle azioni che disonorano l’uomo.

Vedo qui molti gentili. Ad essi dico che non c’è solo da acquistare ricchezze e mercanzie, ma c’è un’altra cosa da acquistare, ed è la vita per la propria anima; perché l’uomo ha un’anima in sé, una cosa impalpabile, ma che è quella che lo fa vivo, una cosa che non muore anche dopo che è morta la carne, una cosa che ha diritto a vivere la sua vera, eterna vita, e non la può vivere se l’uomo uccide il vero se stesso con le sue male azioni.

L’idolatria e il gentilesimo non sono insuperabili. Il sapiente medita e dice: “Perché devo seguire degli idoli e vivere senza speranze di una vita più buona, mentre andando al Dio vero io posso conquistare la gioia in eterno?”. L’uomo è avaro dei suoi giorni e la morte gli fa orrore. Più è avvolto nelle tenebre di false religioni o nella non fede, e più teme la morte. Ma colui che viene alla vera Fede perde il terrore della morte, perché sa che oltre la morte è una vita eterna, dove gli spiriti si ritroveranno e non saranno più pene né separazioni. Non è difficile seguire la via della Vita. Basta credere nell’unico vero Dio, amare il prossimo ed amare l’onestà in tutte le azioni.

Voi d’Israele sapete quali sono le cose comandate e quali le proibite. Ma Io dico a questi che ascoltano e che porteranno lontano, con loro, le mie parole, quali sono queste cose… (e dice il Decalogo). La vera religione sta in questo, non nei sacrifici vani e pomposi. Ubbidire ai precetti di una morale perfetta, di una virtù senza difetto, usare misericordia, fuggire ciò che disonora l’uomo, lasciare le vanità, le divinazioni dell’errore, gli àuguri bugiardi, i sogni dei malvagi, come dice[3] il libro sapienziale, usare con giustizia i doni di Dio, ossia la salute, la prosperità, le ricchezze, l’intelletto, il potere, non avere superbia che è segno di stoltezza, perché l’uomo è vivo, sano, ricco, sapiente, potente finché Dio glielo concede, non avere desideri smodati che talora portano sino al delitto. Vivere, in una parola, da uomini e non da bruti, per dignità anche verso se stessi.

Discendere è facile, risalire è difficile. Ma chi vorrebbe vivere in un baratro putrido solo perché vi è caduto, e non cercherebbe di uscirne risalendo sulle vette fiorite e piene di sole? In verità vi dico che la vita del peccatore è sita in un baratro, e così la vita nell’errore. Ma quelli che accolgono la Parola di verità e vengono alla Verità salgono sulle vette, nella Luce.

Andate ora tutti alle vostre mete. E ricordate che, presso la fonte di Enrogel, la Fonte della Sapienza vi ha dato da bere le sue acque perché ne abbiate ancora sete e torniate a Lei».

Gesù si fa largo e si avvia verso la città, lasciando la gente a commentare, a interrogare e a rispondere.

493.6

Dice Gesù: «Qui metterete la visione dell’adultera, avuta il 20 marzo 1944».


Notes

  1. celui de la Samaritaine, en 143.1/2.
  2. Je vous rappelle… les épisodes relatés en 2 S 17 ; 1 R 1.
  3. dit, en Si 34, 1-8.

Note

  1. quello della samaritana, in 143.1/2.
  2. Vi ricordo… gli episodi riportati in: 2 Samuele 17; 1 Re 1.
  3. dice, in: Siracide 34, 1-8.