The Writings of Maria Valtorta

493. Instructions près de la fontaine d’En-Rogel,

493. Preaching near the fountain of En Rogel,

493.1

Jésus revient de Béthanie par la route d’en bas (c’est-à-dire la route la plus longue, qui ne passe pas par le mont des Oliviers, et qui entre dans la ville en passant par le faubourg de Tophet).

Il s’arrête d’abord pour donner quelques secours aux lépreux, qui n’ont su lui demander que du pain, puis se dirige vers un grand bassin rectangulaire, couvert et fermé de tous les côtés, sauf un. C’est un puits, un grand puits couvert, le plus grand que j’aie jamais vu, plus encore que celui de la Samaritaine[1]. Il doit d’ailleurs donner davantage d’eau, car le sol, tout autour, s’en ressent et montre une grande fertilité qui contraste avec l’aride et sépulcrale vallée de Hinnon qu’on entrevoit en partie au nord-ouest. Seule une construction en pierres de taille, telles que celles du puits et de sa couverture, aurait pu résister à l’humidité du sol. Et les pierres, noires et massives — il n’est pas besoin d’être grand clerc pour les juger anciennes —, résistent, pour protéger l’eau précieuse.

Bien que la journée soit sombre, et malgré la proximité des tombeaux des lépreux, qui communiquent toujours une grande tristesse au voisinage, l’endroit est agréable : cela est dû à sa fertilité, certes, mais aussi parce que, à l’arrière, au nord, s’étendent de vastes jardins plantés d’arbres de toute espèce qui dressent leurs cimes feuillues contre le ciel gris qui s’abaisse sur la ville. Par devant, au sud, la vallée du Cédron, dont le lit s’élargit et charrie des eaux plus abondantes, se fait plus gaie et plus lumineuse en suivant la route qui va à Béthanie et à Jéricho, sur un assez long parcours.

Il y a beaucoup de monde près du puits : des femmes avec des amphores, des âniers avec des seaux, des caravanes qui partent ou qui arrivent… Tous puisent de l’eau. Une grande partie du sol est humide à cause des seaux qui débordent quand on les verse dans les récipients.

Voix de femmes, paisibles et douces, voix fluettes et perçantes des enfants, voix graves, rauques, puissantes des hommes, ânes qui braient et chameaux qui blatèrent, couchés sous leurs charges, en attendant que le chamelier revienne avec l’eau : tout cela forme une scène très particulière, sous un sombre crépuscule où le ciel a des taches étranges d’un jaune qui n’est pas naturel, inattendu, baignant tout d’une lumière bizarre, tandis que, plus haut, de lourds nuages couleur de plomb s’amoncellent en courant vers l’occident.

Les parties les plus élevées de la ville prennent un aspect spectral dans cette lumière insolite contre l’horizon de plomb strié de traits couleur de soufre.

493.2

« Tout ça, c’est de l’eau et du vent… » déclare Pierre sentencieusement, avant de demander : « Où allons-nous ce soir ?

– Chez l’homme des jardins. Demain, je monte au Temple et…

– Encore ? Fais attention à ce que tu fais ! Accepte plutôt l’invitation des affranchis dans leur synagogue, conseille Simon le Zélote.

– Synagogue pour synagogue, il y en a bien d’autres qui ont montré qu’elles désiraient sa présence ! Pourquoi eux en particulier ? dit Judas.

– Parce que ce sont les plus sûrs, cela va sans dire, réplique Simon le Zélote.

– Les plus sûrs ! Qu’est-ce qui te le laisse croire ?

– Le fait qu’ils ont su rester fidèles malgré ce qu’ils ont subi.

– Ne vous disputez pas. Demain, je monte au Temple. Je l’ai dit.

493.3

Pour le moment, restons un peu ici. C’est toujours un bon endroit pour évangéliser.

– Pas plus qu’un autre. Je ne sais pourquoi tu le préfères.

– Pourquoi, Judas ? Pour plusieurs raisons que je donnerai à ceux qui y sont rassemblés, et pour une autre que je vous partage, à vous en particulier. C’est à ce puits de la fontaine d’En-Rogel que firent halte, incertains et déçus, les trois Sages d’Orient, car l’étoile qui les avait amenés de si loin avait disparu ici. Tout autre homme aurait perdu confiance en Dieu et en soi. Eux prièrent jusqu’à l’aube près de leurs chameaux fatigués, seuls à rester éveillés parmi leurs serviteurs endormis. A l’aube, ils se levèrent pour se diriger vers les portes, défiant le danger d’être pris pour des fous et des fauteurs de troubles, défiant même le danger qui menaçait leur vie. Rappelez-vous : cela se passait sous le règne d’Hérode, le sanguinaire. Et il suffisait de bien moins que ce que les Sages voulaient lui dire, pour qu’il décrète leur mort. Mais eux me cherchaient. Ils ne cherchaient pas la gloire, la richesse ni les honneurs. Ils me cherchaient, moi seulement, un petit enfant : leur Messie, leur Dieu. La recherche de Dieu, parce qu’elle est bonne, donne toujours tous les secours et toutes les hardiesses. Les peurs, les déchéances sont le lot de ceux qui rêvent de bassesses. Eux aspiraient à adorer Dieu. Ils étaient forts de cet amour et, quelques heures plus tard, celui-ci fut récompensé : c’est ici, pendant la nuit lunaire, que l’étoile réapparut à leurs yeux. L’étoile de Dieu ne fait jamais défaut à qui cherche Dieu avec justice et amour. Les trois Sages ! Ils auraient pu s’arrêter parmi les faux honneurs que leur rendait Hérode après la réponse des princes des prêtres, des scribes et des docteurs. Ils étaient si las !… Mais ils ne s’arrêtèrent pas même une nuit et, avant que ne se ferment les portes, ils sortirent pour rester ici jusqu’à l’aube. Puis… ce n’est pas l’aube solaire, mais l’aube de Dieu qui réapparut pour donner à leur route un éclat argenté : l’étoile les appela par sa clarté, et ils vinrent à la Lumière ! Bienheureux furent-ils, et bienheureux ceux qui savent les imiter ! »

Les apôtres et Marziam avec Isaac sont tout ouïe : ils ont une expression de bonheur sur le visage, comme toujours lorsque Jésus évoque sa naissance. Isaac soupire, sourit, à ce souvenir … Il a l’air absent, en extase, il est loin du lieu et du temps, revenu en arrière de plus de trente années, à cette nuit, à cette étoile qu’il a vue certainement au milieu de son troupeau…

493.4

Comme ils sont sur une route de grande circulation, d’autres personnes s’approchent et écoutent ; et quelqu’un rappelle la fantastique caravane, la nouvelle qu’elle apportait… et ce qui s’ensuivit.

« C’est toujours ici un lieu de réflexion. L’histoire se répète inlassablement. Mais c’est aussi un lieu d’épreuve, pour les bons comme pour les mauvais. Mais toute la vie est une épreuve pour la foi et la justice de l’homme.

Je vous rappelle[2] la fidélité d’Hushaï, de Sadoq et d’Ebyatar, de Yehonatân et d’Ahimaas, qui partirent d’ici pour sauver leur roi et qui furent protégés par Dieu parce qu’ils agissaient avec droiture.

Je vous rappelle un événement relatif à cet endroit et qui tourna mal, car c’était une œuvre injuste, que Dieu ne bénissait donc pas. Près de la pierre de Zoélet, proche de la fontaine d’En-Rogel, Adonias conspira contre la volonté de son père et se fit proclamer roi par ceux de son parti. Mais cet abus ne lui servit pas, car avant la fin du banquet, les hosannas qui résonnaient dans Gihôn lui apprirent, avant même que ne parle Yonatân — le fils d’Ebyatar —, que Salomon était roi et que lui, qui avait voulu usurper le trône, devait s’en remettre seulement à la miséricorde de Salomon.

Il y a trop de personnes qui répètent le geste d’Adonias et combattent le vrai Roi, ou conjurent contre lui en suivant le parti qui leur semble le plus fort. Et trop rares, ceux qui, agissant ainsi, savent ensuite s’attacher à l’autel pour demander pardon et se fier à la miséricorde de Dieu.

Pouvons-nous, nous qui avons considéré trois événements survenus près de ce puits, dire que cet endroit est sujet à des influences bonnes ou mauvaises ? Non. Ce ne sont ni le lieu, ni le temps, ni les événements, mais la volonté de l’homme qui trouble ses actes. En-Rogel a vu la fidélité des serviteurs de David et le péché d’Adonias, tout comme il a vu la foi des trois Sages. Il s’agit de ce même puits. Yonatân et Ahimaas, Adonias et les siens, les trois Sages, tous se sont appuyés à ses pierres et se sont désaltérés à ses eaux. Mais l’eau et les pierres ont vu trois attitudes différentes : une fidélité au roi David, une trahison envers David, et une fidélité à Dieu et au Roi des rois. C’est toujours la volonté de l’homme qui fait accomplir le bien ou le mal. Et sur la volonté de l’homme, la Volonté de Dieu projette ses lumières et la volonté de Satan ses vapeurs empoisonnées. Il appartient à l’homme d’accueillir la lumière ou le poison, et de devenir juste ou pécheur.

On a posté un gardien à ce puits afin que personne ne corrompe l’eau. Qui plus est, on lui a édifié des murs et un toit pour que le vent n’y fasse pas voler des feuilles ou des ordures qui souilleraient cette eau précieuse. De même, Dieu a établi pour l’homme un gardien — sa volonté intelligente et consciente —, ainsi que des abris — les commandements et les conseils des anges pour éviter que son âme ne soit corrompue sciemment ou inconsciemment. Mais quand l’homme corrompt sa conscience, son intelligence, il n’écoute pas les inspirations du Ciel, il foule aux pieds la Loi. Il est semblable à un gardien qui laisse le puits sans surveillance, ou comme un fou qui en démantèle les défenses. Il laisse le champ libre aux ennemis sataniques, aux concupiscences du monde et de la chair, et aux tentations que, même si on ne les favorise pas, il est toujours prudent de surveiller et de repousser.

493.5

Fils de Jérusalem, Hébreux, prosélytes, voyageurs que le hasard a réunis ici pour écouter la voix de Dieu, faites preuve de la vraie sagesse, qui consiste à savoir défendre son propre moi des actions qui déshonorent l’homme.

J’aperçois ici de nombreux païens. Je leur déclare qu’il ne s’agit pas seulement de se procurer des richesses et des marchandises, mais qu’il y a autre chose à acquérir, et c’est la vie de son âme. Car l’homme possède en lui une âme, un esprit impalpable, mais qui est ce qui le rend vivant, un principe qui ne meurt pas, même après que la chair est morte, une image de Dieu qui a le droit de mener sa vie véritable, éternelle. Or c’est impossible si l’homme tue son vrai lui-même par ses mauvaises actions.

L’idolâtrie et le paganisme ne sont pas insurmontables. Le sage médite et se dit : “ Pourquoi devrais-je suivre des idoles et vivre sans l’espérance d’une vie meilleure, alors qu’en allant au Dieu vrai, je peux conquérir la joie éternelle ? ” L’homme est avare de ses jours et la mort lui fait horreur. Plus il est enveloppé dans les ténèbres d’une fausse religion, ou dans l’incroyance, et plus il craint la mort. Mais celui qui vient à la vraie foi perd toute terreur de la mort, car il sait qu’au-delà de la mort, il y a une vie éternelle, où les âmes se retrouveront et où n’existeront plus ni peines ni séparations. Il n’est pas difficile de suivre le chemin de la Vie : il suffit de croire à l’unique vrai Dieu, d’aimer son prochain et de désirer n’accomplir que des actes honnêtes.

Vous autres, enfants d’Israël, vous connaissez ce qui est commandé et ce qui est défendu. Mais je dis à ceux qui m’écoutent et qui emporteront au loin mes paroles, quels sont ces commandements… (et il récite le Décalogue).

La vraie religion consiste en cela, non en de vains et pompeux sacrifices. Obéir aux préceptes d’une morale parfaite, d’une vertu sans défauts, faire preuve de miséricorde, fuir ce qui déshonore l’homme, laisser tomber les vanités, les divinations de l’erreur, les augures menteurs, les rêves des méchants, comme dit[3] le livre sapientiel, user avec justice des dons de Dieu, en d’autres termes de la santé, de la prospérité, des richesses, de l’intelligence, de la puissance, ne pas avoir d’orgueil — qui est un signe de sottise car l’homme est vivant, en bonne santé, riche, sage, puissant tant que Dieu le lui accorde —, ne pas avoir de désirs immodérés qui parfois portent jusqu’au crime. Vivre, en un mot, en homme et non pas en brute, ne serait-ce que par respect pour soi-même.

Il est facile de descendre, difficile de remonter. Mais qui voudrait vivre dans un abîme de pourriture, par le seul fait qu’il y est tombé, sans chercher à en sortir en remontant sur les sommets fleuris et pleins de soleil ? En vérité, je vous dis que la vie du pécheur se trouve dans un gouffre, de même que la vie dans l’erreur. Mais ceux qui accueillent la Parole de vérité et viennent à la vérité s’élèvent sur les cimes, dans la lumière.

Maintenant, allez tous à vos occupations. Et souvenez-vous que, près de la fontaine d’En-Rogel, la source de la Sagesse vous a donné à boire ses eaux pour que vous en ayez encore soif et que vous y reveniez. »

Jésus se fraie un passage et se dirige vers la ville, en laissant les gens à leurs commentaires, à leurs questions et à leurs réponses.

493.6

Jésus dit :

« Vous placerez ici la vision de la femme adultère, qui t’a été donnée le 20 mars 1944. »

493.1

Jesus comes back from Bethany along the lower road (I mean the longer one, which does not go through the Mount of Olives, but enters the town through the suburb of Tophet).

He stops first to assist the lepers who ask Him for nothing but bread, then He goes straight to a large quadrangular basin, covered and closed on all sides but one. A well, a large covered well, the largest I have seen. It is larger than the well of the Samaritan woman[1], and it must also be rich in water because the ground around it is nourished by it and looks very fertile, in con­trast with the arid sepulchral Hinnom valley, a glimpse of which can be caught to the north-west. Only a solid stone building like that of the well and its roof covering could resist the dampness of the ground. And the dark huge stones, which even without being an expert one realises are ancient, resist protecting the precious water.

Although it is a dull day and the sepulchres of the lepers are close at hand, and they always diffuse much sadness in the neighbourhood, the place is pleasing both because of its rich fer­tility and because behind it, to the north, there are large gardens with all kinds of trees raising their thick tops towards the grey sky which hangs low over the town, and in front of it, to the south the Kidron, widens its bed and becomes richer in water, as the valley becomes brighter and richer in light, following for a good stretch the road which goes to Bethany and Jericho.

There are many people: women with amphorae, ass-drivers with buckets, caravans arriving or departing, are stopping near the well and drawing water. A large strip of ground is damp because of the water dripping from buckets while filling containers. Calm sweet voices of women, trilling voices of children, deep hoarse strong voices of men, braying of donkeys and wild cries of camels which lying down under their loads are awaiting the return of the camel-driver with water.

It is a typical scene at a hazy sunset when the sky is stained with an unnatural sudden yellow which spreads a strange light on everything, while higher up heavy leaden clouds pile up one on top of the other. The upper parts of the town look ghastly in the strange light against the leaden sky marked with streaks the col­our of sulphur.

493.2

«It looks like water and wind…» says Peter sententiously, and he asks: «Where are we going this evening?»

«To the gardener’s. I am going up to the Temple tomorrow and…»

«Again? Watch what You are doing! You had better accept the in­vitation of the freedmen near the synagogue» suggests Simon Zealot.

«Then, as one synagogue is as good as another, there are many more, which have manifested that they want Him! But why they?» says Judas of Kerioth.

«Because they are the safest. And there is no need to explain why» replies the Zealot.

«Safe!!! What makes you so sure?»

«The fact that they remained faithful notwithstanding all they suffered.»

«Do not quarrel. Tomorrow I am going up to the Temple. That is decided.

493.3

Let us stay here for a little while. It is always a good place where one may evangelize.»

«Not better than any other. I don’t know why You prefer it.» «Why, Judas? For many reasons which I will explain to those who gather here, and for one which I will tell you all in particular. The three Wise Men from the East stopped uncertain and disap­pointed at this well of the fountain of Rogel, as the Star that had guided them from so far had disappeared. Any other man would have mistrusted God and himself. They prayed until dawn near their tired camels, the only ones to be awake among the sleeping servants, and then at dawn they got up and set out towards the gates, daring the danger of being considered mad and instigators and daring also the danger of their lives. Herod, the blood-thirsty king, then reigned, remember that. And much less than what they, the Wise Men, wanted to tell him was enough for him to condemn them to death. But they were looking for Me. They were not seek­ing glory, riches, honours. They were looking for Me, for Me only. A Baby: their Messiah, their God. The research for God, being good, always gives assistance and courage. Fears, low things are the inheritance of those who dream of base things. They yearned to worship God. They were strong in their love, which, after a few hours was rewarded, as the Star appeared once again to their eyes, here, in the moonlit night. Those who seek God with justice and love are never without the star of God. The three wise Men! They could have rested among the false honours which Herod wanted to give them after the response of the chief priests, scribes and doctors. They were so tired!… But they did not stop even for one night and before the gates were closed they came out and stopped here until dawn. Then… not the dawn of the sun but the dawn of God appeared again to make the way as bright as silver; the Star called them with its light and they came to the Light. Blessed! Blessed they and those who know how to imitate them!»

The apostles and Marjiam with Isaac are intent on listening with the blissful look their faces always have when Jesus recalls His birth, and Isaac, enraptured, sighs, smiles, remembering… with an ecstatic face, remote from time and place, having gone back over thirty years, to that night, that Star that he saw when he was with his herd…

493.4

More people have come near, because the road is busy, and they listen, and some recollect the wonderful caravan, and the news brought by them… and its consequences.

«This is always a place of meditation. History always repeats itself. This is always a place of trial. For good and for bad people. But the whole life is a trial for the faith and justice of man.

I remind you[2] of Hushai, Zadox and Abiathar, of Jonathan and Ahimaaz, who left from this place to save their king and were pro­tected by God because they were acting according to justice.

I will remind you of an event connected to this same place but did not have a happy outcome because it was an outrage and thus it was not blessed by God. Near the Zoheleth stone, close to the fountain of En-Rogel, Adonijah conspired against the will of his father and got the men of his party to proclaim him king. But the abuse was of no avail to him, because before the banquet was over the hosannas sung in Gihon informed him, even before Jonathan of Abiathar spoke, that Solomon was the king and that he, who wanted to usurp the throne, had to rely only on Solomon’s mercy. Too many people repeat the deed of Adonijah and fight against the true King or plot against Him following the party which seems the strongest one. And too many, by doing so, will be able to cling to the altar horns begging forgiveness and trusting in God’s mercy.

Now that we have considered three events that took place near this well, can we say that this place is subject to good or bad in­fluences? No. Not the place. Not the time. Not the events, but it is the will of man that upsets the actions of man. En-Rogel saw the loyalty of David’s servants and Adonijah’s sin, as it saw the faith of the three Wise Men. It is the same well. Jonathan and Ahimaaz, like Adonijah and his followers, like the three Wise Men leaned on its stones and quenched their thirst with its water. But the water and the stones saw three different things: loyalty to king David, betrayal of king David, and loyalty to God and the King of kings. It is always the will of man that brings about good or evil. And the Will of God throws its light on the will of man and the will of Satan its poisonous vapours. It is up to man to accept the light or the poison and become just or sinner.

A guardian is placed at that well so that no one may infect the water. And in addition to the guardian it was given walls and a roof, so that the wind might not blow into it leaves and dirt, which might defile the precious water. Also to man God gave a guardian: the intelligent and conscious will of man; and He gave him protec­tions: the commandments and angelical advice, so that the spirit of man might not be corrupted consciously or unconsciously. But when man corrupts his conscience, his intellect, he does not listen fo the inspirations from Heaven, he tramples on the Law, he is like a guardian who leaves the well unguarded, or like a madman who dismantles its defences. He leaves the field open to devilish enemies, to the concupiscence of the world and of the flesh, and to temptations, which, even if they are not yielded to, are to be prudently watched and rejected.

493.5

Children of Jerusalem, Hebrews, proselytes, wayfarers who have come here by chance to listen to the voice of God, be wise with true wisdom, which consists in defending one’s ego from deeds disgracing man.

I see many Gentiles here. I point out to them that not only riches and merchandise are to be purchased, but there is another thing to be acquired, and that is the life of one’s soul; because man has a soul in himself, that is something impalpable, but it makes him live, a thing that does not die when his flesh dies, a thing that is entitled to live its true life, an eternal life, but cannot live it if man kills his true self by means of his evil deeds.

Idolatry and Gentilism can be overcome. A wise man meditates and says: “Why must I follow idols and live without the hope of a better life, whereas by going to the true God I can achieve eternal joy?”. Man is frugal of his days and death horrifies him. The more he is shrouded in the darkness of false religions or in disbelief, the more he fears death. But he who comes to the true Faith is no longer terrified of death because he knows that beyond death there is an eternal life where spirits will meet again and where there will be no more pains or separations. It is not difficult to follow the way of Life. It is sufficient to believe in the only true God, to love our neighbour and love honesty in every action.

You people of Israel are aware of what is commanded and what is forbidden. But I will repeat such things for these people who are listening to My words and will take them far away… (and He says the Decalogue). True religion consists in that, not in vain pompous sacrifices. It is necessary to obey the precepts of perfect morals, of faultless virtue, to be merciful, to avoid what dishonours man, to give up vanities, deceptive divinations, false augurs, the dreams of the wicked, as the sapiential book say[3], to make use of the gifts of God with justice, that is health, wealth, riches, intellect, power, not to be proud, as pride is a sign of stupidity because man is alive, healthy, rich, wise, powerful as long as God grants him it, not to cherish immoderate desires that often lead one even to commit crimes. Summing up, one must live as a man and not as a brute, also out of respect for oneself.

It is easy to descend, it is difficult to rise. But who would like to live in a putrid abyss only because he has fallen into it, and would not try to come out of it climbing back to the flowery summits bright with sunlight? I solemnly tell you that the life of a sinner is placed in an abyss and likewise a life in error. But those who receive the Word of truth and come to the Truth climb to the tops of the Light.

You may now go to your destinations. And remember that near the fountain of En-Rogel, the Source of Wisdom gave you its water to drink so that you may thirst for it again and you may come back to it.»

Jesus makes His way and sets out towards the town, leaving the people to make comments, to ask questions and reply to them.

493.6

Jesus says: «You will put here the vision of the Adulterous Woman of 20th March 1944.»


Notes

  1. celui de la Samaritaine, en 143.1/2.
  2. Je vous rappelle… les épisodes relatés en 2 S 17 ; 1 R 1.
  3. dit, en Si 34, 1-8.

Notes

  1. than the well of the Samaritan woman, in 143.1/2.
  2. I remind you… the episodes indicated in: 2 Samuel 17; 1 King 1.
  3. says, in: Sirach 34,1-8.