Os Escritos de Maria Valtorta

500. Réflexions de Barthélemy et de Jean

500. Reflexões de Bartolomeu e João

500.1

« Je regretterai toujours cette montagne et ce repos dans le Seigneur » dit Pierre, alors qu’ils s’apprêtent à descendre dans la vallée par une côte très sauvage.

Ils se trouvent dans une chaîne de hautes montagnes. A l’est, au-delà de la vallée, on voit d’autres monts, et au sud aussi. Et ils sont encore plus élevés au nord. Au nord-ouest, la vue englobe la verte vallée du Jourdain qui débouche dans la mer Morte ; à l’ouest, on découvre d’abord la mer de couleur sombre, puis, au-delà, le désert aride et pierreux, interrompu seulement par la splendide oasis d’Engaddi, enfin les monts de Judée. C’est un panorama imposant, étendu, de quelque côté où l’œil se tourne. Et on oublie, dans une pareille vision de vie végétale, que l’on suppose ou que l’on sait habitée, la mélancolie du lac Asphaltite, sans voiles, sans vie, toujours morne même sous le soleil, triste même dans la basse péninsule qui s’avance du côté oriental presque jusqu’au milieu du lac. Mais quels sentiers pour descendre dans la vallée ! Seuls les animaux sauvages peuvent s’y trouver à l’aise. Si on ne pouvait s’agripper aux troncs et aux buissons, on ne pourrait descendre du sommet, ce qui fait bougonner Judas.

« Et pourtant, je voudrais encore y retourner, réplique Pierre.

– Tu as des goûts singuliers. Ici, c’est pire encore que les deux premiers endroits.

– Mais pas pire que celui où notre Maître s’est préparé à la prédication, objecte Jean.

– Oh ! pour toi, tout est toujours beau…

– Oui, tout ce qui entoure mon Maître est beau et bon, et je l’aime.

– Fais attention : dans ce “ tout ”, j’y suis moi aussi… et souvent il y a des pharisiens, des sadducéens, des scribes, des hérodiens… Tu les aimes eux aussi ?

– Lui, il les aime.

– Et toi, ha ! ha ! tu fais comme lui, hein ? Mais lui, c’est lui, et toi, c’est toi. Je ne sais si tu pourras toujours les aimer, toi qui pâlis quand tu entends parler de trahison et de mort, ou quand tu vois ceux qui le souhaitent.

– C’est signe que je ne suis encore que très imparfait, si je me trouble par crainte pour lui et par indignation envers les coupables.

– Ah ! tu te troubles aussi par indignation ? Je ne l’aurais pas cru… Alors si toi, par hasard, tu voyais un jour quelqu’un nuire réellement au Maître, que ferais-tu ?

– Moi ? Tu me poses cette question ? La Loi dit : “ Œil pour œil, dent pour dent. ” Mes mains deviendraient des tenailles autour de sa gorge.

– Oh ! Oh ! Le Maître dit pourtant qu’il faut pardonner ! C’est tout le bien que t’a fait la méditation ?

– Laisse-moi, tu me troubles ! Pourquoi me tenter et me troubler ? Qu’as-tu dans le cœur ? Je voudrais pouvoir y lire…

500.2

– Celui qui scrute les eaux de la mer Salée n’en voit pas le fond et leur mystère. Ces eaux sont une plaque funéraire sur la pourriture qu’elles recouvrent » déclame derrière eux Barthélemy, qui était resté à l’arrière du groupe.

Les autres, tant bien que mal, sont en tête et n’ont rien entendu. Mais Barthélemy, si. Il s’interpose donc dans la conversation des deux hommes et son regard est réprobateur.

« Ah ! le sage Barthélemy ! Mais tu ne veux sûrement pas dire que je suis comme la mer Salée !

– Ce n’est pas à toi que je parlais, mais à Jean. Viens avec moi, fils de Zébédée, moi je ne te troublerai pas. »

Et il prend Jean par le bras comme pour s’appuyer, lui, l’ancien, sur son agile et jeune compagnon.

Judas reste en arrière et fait derrière eux un méchant geste de colère. On dirait qu’il se jure à lui-même quelque chose, ou qu’il menace…

« Que voulait dire Judas ? Et toi, que voulais-tu dire ? demande Jean au bon vieux Nathanaël.

– N’y pense plus, mon ami.

500.3

Pensons, au contraire, à tout ce que nous a expliqué le Maître ces jours-ci. Comme on a compris Israël !

– C’est vrai. Moi, je ne comprends pas que le monde ne le comprenne pas !

– Nous non plus, Jean, nous n’y arrivons pas complètement. Nous ne voulons pas le comprendre. Tu vois quelle difficulté nous avons à accepter son idée messianique ?

– Oui. Nous le croyons aveuglément dans tous les domaines, excepté celui-là. Toi qui es instruit, peux-tu m’en dire la raison ? Nous qui trouvons que, devant le Christ, les rabbis sont obtus, pourquoi, nous aussi, n’arrivons-nous pas à l’idée parfaite d’une royauté spirituelle du Messie ?

– Je me le suis demandé bien des fois. Car je voudrais arriver à ce que tu appelles l’idée parfaite. Et je crois pouvoir me tranquilliser en me disant ceci : ce qui s’oppose à cette acceptation, en nous qui avons la volonté de le suivre, non seulement matériellement et doctrinalement, mais aussi spirituellement, ce sont tous les siècles qui sont derrière nous… et qui sont en nous, à l’intérieur de nous. Tu vois ? Regarde à l’orient, au midi et à l’occident. Chaque pierre porte un souvenir et un nom. Chaque fontaine, chaque sentier, chaque village ou citadelle, chaque ville, chaque fleuve, chaque montagne, que nous rappellent-ils ? Que nous crient-ils ? La promesse d’un Sauveur, les miséricordes de Dieu pour son peuple. Comme la goutte d’huile d’une outre percée, le petit groupe du début, le noyau du futur peuple d’Israël s’est répandu avec Abraham à travers le monde jusqu’à la lointaine Egypte ; puis, de plus en plus nombreux, il est revenu avec Moïse aux terres de son père Abraham, riche de promesses de plus en plus vastes et plus assurées, et de marques de la paternité de Dieu, devenant un vrai Peuple, car pourvu d’une Loi, la plus sainte des lois. Mais que s’est-il produit ensuite ? Ce qui est arrivé à cette cime qui, il y a un moment, brillait dans le soleil. Regarde-la maintenant. La voici enveloppée de nuages qui en modifient l’aspect. Si nous ne savions pas que c’est elle, et si nous devions la reconnaître pour nous diriger sur un chemin sûr, le pourrions-nous, changée comme elle l’est par d’épaisses couches de nuages qui ressemblent à des mamelons et des dômes ? C’est ce qui s’est passé en nous. Le Messie est ce que Dieu a dit à nos pères, aux patriarches et aux prophètes : immuable. Mais ce que nous y avons mis de nous, pour… l’expliquer, selon notre pauvre sagesse humaine, voilà ce qui nous a créé un Messie, une figure morale du Messie tellement fausse que nous ne reconnaissons plus le vrai Messie. Et nous, avec les siècles et les générations qui sont derrière nous, nous croyons au Messie que nous avons imaginé, au Vengeur, au Roi humain, très humain. Et nous n’arrivons pas, en dépit de ce que nous disons et croyons, à concevoir Celui qui est Messie et Roi tel qu’il est réellement, dans la Pensée et la Volonté de Dieu. C’est cela, mon ami !

500.4

– Mais alors nous n’arriverons jamais, nous, au moins nous, à voir, à croire, à vouloir le vrai Messie ?

– Si, nous y arriverons ! Si nous ne devions pas y parvenir, il ne nous aurait pas choisis. Et si l’humanité ne devait jamais arriver à bénéficier du Messie, le Très-Haut ne l’aurait pas envoyé.

– Mais le Maître rachètera la Faute, même sans le concours de l’humanité ! Par son seul mérite.

– Mon ami, ce serait une grande rédemption que celle du péché originel. Mais elle ne serait pas complète. Nous avons aussi en nous d’autres fautes individuelles, et celles-là, pour être lavées, ont besoin du Rédempteur et de la foi de celui qui recourt à lui comme à son salut. Je pense que la Rédemption agira jusqu’à la fin des siècles. Le Christ ne sera pas inactif un seul instant, à partir du moment où il sera Rédempteur et communiquera à l’humanité la Vie qui est en lui. Il sera comme une source qui s’offre à celui qui a soif, continuellement, jour après jour, une lune après l’autre, une année après l’autre, un siècle après l’autre. L’humanité aura toujours besoin de la Vie. Il ne peut cesser de la donner à ceux qui espèrent et croient en lui avec sagesse et justice.

– Tu es instruit, Nathanaël. Moi, je suis un pauvre ignorant.

– Tu fais, par instinct spirituel, ce que j’accomplis péniblement par la réflexion intellectuelle : notre transformation de juifs en chrétiens… Mais tu parviendras plus vite au terme, car tu sais mieux aimer que penser. C’est l’amour qui te transporte et te transforme.

– Tu es bon, Nathanaël. Si nous étions tous comme toi ! »

Jean pousse un profond soupir.

« N’y pense pas, Jean ! Prions pour Judas, lui dit l’apôtre âgé qui a compris le soupir de Jean…

500.5

– Tiens ! Vous êtes ici, vous aussi ! Nous vous regardions venir. De quoi discutiez-vous ainsi ? demande Thomas en souriant.

– Nous parlions de l’ancien Israël. Où se trouve le Maître ?

– Il est allé de l’avant, avec les frères et Isaac, voir un berger malade. Il nous a dit de passer par ce chemin jusqu’à celui qui monte au sommet.

– Allons donc. »

Ils descendent maintenant par un sentier moins casse-cou jusqu’à un vrai chemin muletier qui va au mont Nébo. Quelques maisons sont éparses dans la forêt. Plus bas, presque dans la vallée, un village proprement dit étale ses maisons blanches sur la pente, qui devient très douce. Du petit chemin où ils sont, ils voient les gens qui entrent dans le village.

« C’est là que nous attendons l’homme de Pétra ? demande Pierre.

– Oui, c’est le village. Espérons qu’il est arrivé, auquel cas nous reprendrons demain la route du Jourdain. Je ne sais pas. Je ne me sens pas du tout tranquille ici, dit Matthieu.

– Le Maître avait dit d’aller beaucoup plus en avant, rappelle Judas.

– Oui. Mais j’espère qu’on va le convaincre du contraire.

– Mais de quoi as-tu peur ? D’Hérode ? De ses sbires ?

– Des sbires, il n’y en a pas seulement près d’Hérode. Ah ! voilà le Maître ! Les bergers sont nombreux et heureux. Eux sont conquis. Ce sont des nomades. Ils vont aller répandre la bonne nouvelle que le Messie est arrivé sur terre » dit encore Matthieu.

Jésus les rejoint avec toute une escorte de bergers et de troupeaux.

« Allons. Nous avons à peine le temps d’arriver au village. Eux, ils vont nous héberger, ils sont connus. »

Jésus est content d’être parmi des simples qui savent croire au Seigneur.

500.1

– Terei sempre saudades deste monte e deste repouso no Senhor

–diz Pedro, enquanto se preparam para descer ao vale por uma encosta muito selvagem.

Encontram-se em uma cadeia de montes bem altos. Ao oriente, para além do vale, outros montes; montes ao sul e ao norte, ainda mais altos. A noroeste o verde vale do Jordão, que termina no Mar Morto. A oeste, primeiro está o mar escuro e depois, mais ao longe, a pedrenta aridez do deserto, interrompida apenas pelo esplêndido oásis de Engadi, e mais adiante estão os montes da Judeia. É um panorama admirável e vasto. Nossos olhos se divertem olhando para as direções que quiserem. É para esquecer-se, ao ver-se tanta vida vegetal que é, ou se supõe que seja habitada, da vista horrenda do lago Asfaltite, sem velas e sem vida, escuro, mesmo estando sob os raios do sol, triste até na baixa e alongada península que, do lado oriental, quase à altura da metade do lago, se estende por ele adentro. Mas, que caminhos para se descer ao vale! Só os animais selvagens podem sentir-se à vontade naqueles caminhos. Se não pudessem agarrar-se às varas e às moitas, não seria possível descer do cume, o que faz que Iscariotes vá dizendo seus motejos.

– Mesmo assim, eu gostaria de voltar aqui –replica Pedro.

– Tu tens uns gostos singulares. Aqui é pior ainda do que o primeiro lugar e do que o segundo.

– Mas não é pior do que o lugar onde o nosso Mestre se prepara para a pregação –objeta João.

– Ora, para ti tudo sempre é bonito…

– Sim. Tudo o que está ao redor do meu Mestre é bonito e bom. Eu o amo.

– Olha que nesse “tudo” estamos também eu… e muitas vezes até os fariseus e os saduceus, os herodianos… Amas também a esses?

– Ele os ama.

– E tu, ah! ah! ah! Fazes como Ele, não? Mas Ele é Ele, e tu és tu. Não sei se poderás amar sempre, tu que ficas pálido, quando ouves falar de traição e morte, ou de quem deseja tais coisas.

– Isto é sinal de que eu não sou outra coisa, sendo muito imperfeito, quando me perturbo, temendo por Ele, e de raiva para com os culpados.

– Ah! Então te perturbas também por raiva? Eu não sabia… Então tu, se por acaso visses um dia a alguém que realmente fizesse mal ao Mestre, que farias?

– Eu?! E tu me perguntas isso? A Lei diz: “Olho por olho, dente por dente.” As minhas mãos se tornariam umas tenazes ao redor da garganta do agressor.

– Oh! Oh! Oh! Ele diz que se deve perdoar! Foi assim que Ele te ensinou a meditar?

– Deixa-me, ó perturbador! Por que me tentas e perturbas? Que é que tens no coração? Eu gostaria de poder ler nele…

500.2

– A quem perscruta as águas do Mar Morto o mistério do fundo não aparece. Aquelas águas são uma pedra de sepulcro sobre a podridão que elas cobriram –diz, atrás deles Bartolomeu, que havia ficado atrás de todos.

Os outros, bem ou mal, estão lá na frente e não ouviram. Mas Bartolomeu, sim. Ele se intromete na coversação dos dois e seus olhos são uma advertência.

– Oh! O sábio filho de Tolmai! Mas certamente não estarás querendo dizer que eu sou como o Mar Salgado!

– Eu não estava falando contigo, mas com João. Vem comigo, filho de Zebedeu. Eu não te perturbarei –e pega João por um braço, como quem procura um apoio, ele um ancião sobre o ágil e jovem companheiro.

Judas fica por último e às costas deles faz um gesto feio de ira. Parece estar jurando a si mesmo alguma coisa, ou ameçando.

– Que Judas queria dizer? E tu, que querias dizer? –pergunta João ao velhinho Natanael.

– Não penses nisso, meu amigo.

500.3

Ao contrário, vamos pensar em tudo que o Mestre nos explicou nestes dias. Israel, como foi que o entendeu!

– É verdade. Eu não entendo como é que o mundo não o compreende!”

– Nem nós o compreendemos completamente, João. Não o queremos compreender. Não vês que dificuldade nós temos para aceitar a ideia messiânica dele?

– Sim. Em tudo mais nós cremos nele cegamente, menos neste ponto. Tu, que és douto, não sabes dizer-me o porquê disso? Nós que taxamos de obtusos todos os rabis, em comparação com o Cristo, por que é que nós também não aceitamos a ideia perfeita de uma realeza espiritual do Messias?

– Eu me tenho feito esta pergunta muitas vezes. Porque eu gostaria de chegar a isso a que tu dás o nome de ideia perfeita. Eu creio poder ficar em paz, dizendo a mim mesmo que o que luta dentro de nós, cheia da vontade de acompanhá-lo, não só materialmente e doutrinalmente, mas também espiritualmente. Mas, contra essa aceitação se opuseram os séculos que vieram antes de nós… e que estão dentro de nós. Dentro de nós. Estás vendo? Olha para o oriente, para o sul e para o ocidente. Cada pedra evoca uma lembrança e tem um nome. Cada pedra, cada fonte, cada caminho, cada vila ou castelo, cada cidade, cada monte, enfim cada coisa que é que nos lembra? O que ela nos grita? A promessa de um Salvador. A misericórdia de Deus para com o seu povo. Como a gota de óleo que sai de um odre furado, o pequeno grupo do começo será o núcleo do futuro povo de Israel, se expandiu como Abraão pelo mundo até o longínquo Egito, e depois sempre mais numeroso, voltou com Moisés às terras do Pai Abraão, rico pelas sempre mais amplas e mais seguras promessas e pelos sinais da paternidade de Deus, constituído como um verdadeiro Povo, porque munido de uma Lei que mais santa do que ela não há. Mas que foi que aconteceu depois? Que foi que aconteceu àquele cume que há pouco estava refletindo o sol? Olha agora para ele. Está coberto de nuvens que mudam o seu aspecto. Se não se soubesse que é ele mesmo, e, se precisássemos reconhecê-lo para, por meio dele, acharmos o caminho certo, será que o poderíamos fazer, estando ele assim tão mudado pelas capas espessas das nuvens que mais parecem uns dorsos e uns jugos? Conosco aconteceu assim. O Messias é aquilo que Deus disse aos nossos pais, aos patriarcas e aos profetas. Isso é imutável. Mas o que nos acrescentamos de nosso… para podermos explicá-lo, segundo a nossa pobre sabedoria humana, foi um Messias criado por nós, uma figura moral tão falsa do Messias, que nós ao verdadeiro Messias nem o reconhecemos mais. Nós, como os séculos e as gerações que vieram antes de nós, cremos no Messias como nós o imaginamos, um vingador, um Rei humano, muito humano, e não conseguimos, ainda que digamos que sim, que nós cremos, não podemos conceber um Messias e Rei como Ele é realmente, como foi pensado e querido por Deus. Assim é, meu amigo.

500.4

– Mas assim, não chegaremos nunca a ver, a crer, a desejar o Messias verdadeiro?

– Conseguiremos. Se não devêssemos conseguir, Ele não nos teria escolhido. Se a humanidade não tivesse que chegar nunca a receber o benefício do Messias, o Altíssimo não o teria mandado.

– Mas Ele redimirá a Culpa, mesmo sem a ajuda da Humanidade! Somente por seu merecimento.

– Meu amigo, seria uma grande redenção a da Culpa original. Mas não seria completa. Pois em nós há outras culpas individuais, além da de origem. Essas, para serem lavadas, têm necessidade do Redentor e da fé de quem recorre a Ele, como ao seu Salvador. Eu penso que a Redenção esteja em ação até o fim dos séculos. O Cristo não estará inativo nem por um momento, desde quando já for o Redentor, e der à humanidade a vida que está nele, assim como uma fonte se dá continuamente a quem tem sede, dia após dia, mês após mês, ano após ano, século após século. A humanidade estará sempre necessitada de Vida. Ele não pode cessar de dar-lha aos que esperam e creem nele com sabedoria e justiça.

– Tu és douto, Natanael. Eu sou um pobre ignorante.

– Tu fazes por um instinto espiritual o que eu faço penosamente por uma reflexão mental: a nossa transformação de israelitas em cristãos. Mas tu chegarás mais depressa ao término, porque sabes amar mais do que pensar. O amor te transporta e te transforma.

– Tu és bom, Natanael. Se fôssems todos como tu! – João dá um forte suspiro.

– Não penses nisso, João. Rezemos pelo Judas –lhe diz o apóstolo ancião, que compreendeu aquele suspiro de João.

500.5

– Oh! Estais aqui vós ainda! Nós vos estávamos esperando. Que é que tínheis para ficardes falando tanto? –perguntou-lhes, sorrindo, Tomé.

– Nós falávamos do antigo Israel. Onde está o Mestre?

– Ele foi com os irmãos e Isaque para a frente, à casa de um pastor doente. Disse-nos que fôssemos para a frente pela estrada até àquela que sobe para o cume.

– Então, vamos.

Vão descendo agora por um caminho menos ingreme até chegarem a uma verdadeira estrada para burros, que sobe pelo Nebo. No meio do bosque há um punhado de casas. Mais abaixo, quase no vale, um povoado de verdade aparece sobre as encostas, que já vão se aplainando. Da estradinha onde estão, já veem as pessoas que entram no povoado.

– Vamos esperar ali aquele de Petra? –pergunta Pedro.

– Sim. Ali é o povoado. Esperamos que ele já tenha chegado lá. Se já tiver chegado, amanhã retomaremos o caminho para o Jordão. Não sei. Não me sinto, nem um pouco, tranquilo aqui –diz Mateus.

– O Mestre havia dito que fôssemos muito mais para a frente –diz Iscariotes.

– Sim. Mas espero que se convença do contrário.

– De que tens medo? De Herodes? Dos seus valentões?

– Os valentões não estão somente perto de Herodes. Oh! Aí vem o Mestre! Os pastores são muitos e estão felizes. Estes foram conquistados. São nômades. Eles estão espalhando a Boa Nova de que o Messias está em sua terra, diz Mateus.

Jesus os reúne com um acompanhamento de pastores e rebanhos.

– Vamos. Façamos o possível para chegarmos logo ao povoado. Eles nos hospedarão. São conhecidos.

Jesus está contente por estar entre os simples que sabem crer no Senhor.