Os Escritos de Maria Valtorta

506. Au Temple, le discours contesté qui révèle

506. No Templo, o contestado discurso

506.1

Jésus est encore à Jérusalem, mais pas à l’intérieur des cours du Temple. Il se trouve dans une vaste pièce bien ornée, l’une des si nombreuses qui se trouvent dans l’enceinte, grande comme un village.

Comme il vient d’entrer, il est encore en train de marcher à côté de celui qui l’y a invité, peut-être pour le mettre à l’abri du vent froid qui balaie le mont Moriah. Derrière lui se trouvent les apôtres et quelques disciples. Je dis « quelques », car, en dehors d’Isaac et de Marziam, il y a Jonathas et, parmi les gens qui entrent à la suite du Maître, je remarque ce lévite, Zacharie, qui lui a dit[1], quelques jours plus tôt, qu’il voulait être son disciple. Il y a encore deux autres hommes que j’ai déjà vus avec les disciples, mais dont j’ignore le nom. Mais mêlés à eux — qui sont bienveillants —, on voit aussi les habituels, les inévitables et immanquables pharisiens. Ils s’arrêtent presque sur le pas de la porte, comme s’ils s’étaient trouvés là par hasard pour parler d’affaires, mais ils sont venus pour écouter. Dans l’assistance, l’attente de la parole du Seigneur est vive.

Il regarde cet attroupement de gens de nationalités visiblement différentes, pas toutes palestiniennes, bien que de religion hébraïque. Il regarde cette assemblée dont bien des membres, demain peut-être, se répandront dans les régions d’où ils viennent et y porteront sa parole en annonçant : « Nous avons entendu l’Homme dont on dit qu’il est notre Messie. » Et à eux, qui sont déjà instruits dans la Loi, il ne parle pas de la Loi, comme il le fait souvent quand il comprend qu’il a en face de lui des gens ignorants ou des personnes dont la foi est ébranlée. Mais il parle de lui-même pour qu’ils le connaissent.

Il dit :

« Je suis la Lumière du monde et celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la Vie. »

Il se tait un instant après avoir énoncé le thème du discours qu’il va développer, selon son habitude quand il s’apprête à parler longuement. Il se tait pour laisser aux gens le temps de décider si le sujet les intéresse ou non, et aussi pour donner à ceux que cela n’intéresse guère le temps de s’en aller. De ceux qui sont présents, personne ne s’en va ; et même les pharisiens, qui se tenaient sur le seuil, occupés à une conversation contrainte et étudiée, se sont tus et se sont tournés vers l’intérieur de la synagogue au premier mot de Jésus. Et ils se frayent un passage pour entrer, autoritaires comme toujours.

506.2

Une fois le silence établi, Jésus répète la phrase, à plus forte voix encore. Puis il poursuit :

« En tant que Fils du Père, qui est le Père de la Lumière, je suis la Lumière du monde. Un fils ressemble toujours au père qui l’a engendré et il a la même nature. De même, je ressemble à Celui qui m’a engendré et j’ai la même nature que lui. Dieu, le Très-Haut, l’Esprit parfait et infini, est lumière d’Amour, lumière de Sagesse, lumière de Puissance, lumière de Bonté, lumière de Beauté. Il est le Père des lumières, et celui qui vit de lui et en lui voit, parce qu’il est dans la Lumière, de même que Dieu désire que les créatures voient. Il a donné à l’homme l’intelligence et le sentiment pour qu’il puisse voir la Lumière, c’est-à-dire lui-même, la comprendre et l’aimer. Il lui a aussi donné des yeux pour qu’il puisse voir la plus belle des choses créées, la perfection des éléments, qui rend visible la Création, celle qui est l’une des premières actions du Dieu Créateur et porte le signe le plus visible de Celui qui l’a créée : la lumière, incorporelle, lumineuse, béatifique, consolante, nécessaire comme l’est le Père de tous : Dieu éternel et très-haut.

Par un ordre de sa Pensée, il a créé le firmament et la terre, c’est-à-dire la masse de l’atmosphère et la masse de la poussière, l’incorporel et le corporel, ce qui est très léger et ce qui est lourd, mais tous les deux encore pauvres, vides et informes, parce qu’enveloppés dans les ténèbres, sans astres et sans vie.

L’Esprit de Dieu planait au-dessus des eaux et ne faisait qu’un avec le Créateur qui créait et l’Inspirateur qui poussait à créer, pour pouvoir aimer non seulement lui-même dans le Père et dans le Fils, mais aussi un nombre infini de créatures portant le nom d’astres, planètes, eaux, mers, forêts, plantes, fleurs, animaux qui volent, frétillent, rampent, courent, sautent, grimpent, et enfin l’homme, la plus parfaite des créatures, plus parfait que le soleil parce qu’il a une âme en plus de la matière, l’intelligence en plus de l’instinct, la liberté en plus de l’ordre, l’homme semblable à Dieu par l’esprit, semblable à l’animal par la chair, le demi-dieu qui devient dieu par participation, par la grâce de Dieu et sa propre volonté, l’être humain qui, s’il le veut, peut se transformer en ange, le plus aimé de la Création sensible pour lequel, tout en le sachant pécheur dès avant l’existence du temps, Dieu a préparé le Sauveur, la Victime dans l’Etre aimé sans mesure, dans le Fils, dans le Verbe, pour qui tout a été fait.

Mais pour donner à la terre et au firmament leur vraie physionomie, pour en faire deux splendeurs, utiles, adaptées à la continuation de l’œuvre créatrice, voilà que l’Esprit de Dieu qui se tenait dans le cosmos crie — et c’est la Parole qui pour la première fois se manifeste — : « Que la lumière soit. » Et la lumière existe, bonne, salutaire, puissante pendant la journée, affaiblie de nuit. Elle ne disparaîtra jamais tant que durera le temps.

De cet océan de merveilles qu’est le trône de Dieu, le sein de Dieu, Dieu tire son plus beau joyau, et c’est la lumière, qui précède cette pierre précieuse la plus parfaite qu’est la création de l’homme, en qui se trouve non pas un joyau de Dieu, mais Dieu lui-même, avec son souffle qu’il a envoyé sur la boue pour en faire une chair et une vie, et son héritier dans le Paradis céleste où il attend les justes, ses enfants, pour se réjouir en eux et eux en lui.

Si, au début de la création, Dieu a voulu sur ses œuvres la lumière, si, pour faire apparaître la lumière, il s’est servi de sa Parole, si Dieu donne à ceux qu’il aime davantage sa ressemblance la plus parfaite : la lumière — lumière matérielle joyeuse et incorporelle, lumière spirituelle sage et sanctifiante — pourrait-il ne pas avoir donné au Fils de son amour ce qu’il est lui-même ? En vérité, à Celui en qui il se complaît de toute éternité, le Très-Haut a tout donné, et il a voulu que la première chose et la plus puissante soit la lumière, pour que sans attendre de monter au Ciel les hommes connaissent la merveille de la Trinité, ce qui fait chanter les Cieux dans les chœurs bienheureux, chanter en raison de l’harmonie de la joie éblouie que suscite chez les anges la contemplation de la lumière, c’est-à-dire de Dieu, la Lumière qui remplit le Paradis et fait la béatitude de tous ses habitants.

Je suis la Lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la Vie ! De même que la lumière sur la terre informe a permis que les plantes et les animaux aient la vie, ainsi ma lumière permet aux âmes d’obtenir la vie éternelle. Moi qui suis la Lumière, je crée en vous la vie et je la conserve, la développe, vous recrée en elle, je vous transforme, je vous amène à la Demeure de Dieu par des chemins de sagesse, d’amour, de sanctification. Celui qui a la lumière en lui, possède Dieu en lui, car la lumière ne fait qu’un avec la charité. Or qui a la charité possède Dieu. Celui qui a la lumière a en lui la vie, car Dieu est présent là où il est fait bon accueil à son Fils bien-aimé.

506.3

– Tu parles sans raison. Qui a vu ce qu’est Dieu ? Moïse[2] luimême n’a pas vu Dieu. En effet, sur l’Horeb, dès qu’il sut qui parlait du buisson ardent, il se couvrit le visage ; les autres fois, il ne put le voir parmi les éclairs éblouissants. Et toi, tu prétends avoir vu Dieu ? A Moïse, qui l’entendit seulement parler, il resta un éclat sur le visage. Mais toi, quelle lumière as-tu sur le visage ? Tu es un pauvre Galiléen dont le visage est pâle comme la plupart d’entre vous. Tu es un malade, fatigué et maigre. En vérité, si tu avais vu Dieu et s’il t’aimait, tu n’aurais pas l’air d’un mourant. Tu veux donner la vie, toi qui ne l’as même pas pour toi-même ? »

Ils hochent la tête avec une compassion ironique.

« Dieu est Lumière et moi, je sais ce qu’est sa lumière, car les enfants connaissent leur père et chacun se connaît soi-même. Moi, je connais mon Père, et je sais qui je suis. Je suis la Lumière du monde. Je suis la Lumière parce que mon Père est la Lumière et qu’il m’a engendré en me donnant sa nature. La Parole n’est pas dissemblable de la Pensée, car la parole exprime ce que pense l’intelligence. Du reste, ne connaissez-vous plus les prophètes ? Ne vous rappelez-vous pas Ezéchiel et surtout Daniel ? Pour décrire Dieu, dont il avait la vision sur le char des quatre animaux, le premier dit[3] : « Sur le trône se tenait quelqu’un dont l’aspect semblait être celui d’un homme et, en lui et autour de lui, je vis quelque chose de couleur ambre jaune qui avait l’apparence du feu, et de ses reins, au-dessus et au-dessous, j’ai vu comme une sorte de feu qui resplendissait tout autour, ayant l’aspect de l’arc-en-ciel quand il se forme dans les nuages un jour de pluie, tel était l’aspect de cet éclat tout autour. » Quant à Daniel, il dit[4] : « Tandis que je contemplais, des trônes furent placés et l’Ancien s’assit. Ses vêtements étaient blancs comme la neige, ses cheveux comme de la laine d’une blancheur éclatante, son trône était des flammes vives et les roues de son trône étaient un feu ardent. Un fleuve de feu coulait avec rapidité devant sa face. » C’est ainsi qu’est Dieu, et c’est ainsi que je serai quand je viendrai vous juger.

506.4

– Ton témoignage n’est pas recevable : tu te rends témoignage à toi-même. Alors quelle valeur pourrait-il avoir ? Pour nous, il n’est pas vrai.

– Bien que je me rende témoignage à moi-même, mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu et où je vais. Mais vous, vous ne savez ni d’où je viens ni où je vais. Vous avez pour sagesse ce que vous voyez. Moi, je connais au contraire tout ce qui est inconnu à l’homme, et je suis venu pour vous le faire connaître. C’est pour cela que j’ai dit que je suis Lumière, car la lumière manifeste ce qui était caché par les ombres. Dans le Ciel, il y a la Lumière ; la terre est surtout le règne des ténèbres, qui cachent les vérités aux esprits : les ténèbres haïssent les âmes des hommes, et elles ne veulent pas qu’ils connaissent la Vérité et les vérités pour qu’ils ne puissent se sanctifier. C’est précisément pour cela que je suis venu : pour que vous ayez la lumière, et par conséquent la vie. Mais vous ne voulez pas m’accueillir. Vous voulez porter un jugement sur ce que vous ne connaissez pas. Or vous ne le pouvez, car c’est tellement au-dessus de vous ! C’est incompréhensible pour celui qui ne le contemple pas d’un œil spirituel et avec une âme humble et nourrie de foi. Mais vous, vous jugez selon la chair, c’est pourquoi vous ne pouvez être dans la vérité de jugement. Moi, au contraire, je ne juge personne pourvu que je puisse m’abstenir de juger. Je vous regarde avec miséricorde et je prie pour vous, pour que vous vous ouvriez à la lumière. Mais quand je dois vraiment juger, alors mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul, mais je suis avec le Père qui m’a envoyé. Lui, de sa gloire, voit l’intérieur des cœurs. Et comme il voit le vôtre, il voit le mien. Et s’il voyait dans mon cœur un jugement injuste, par amour pour moi et pour l’honneur de sa justice, il m’en avertirait. Mais le Père et moi, nous jugeons d’une seule manière, et nous sommes deux et non seuls pour juger et témoigner. Dans votre Loi, il est écrit que le témoignage[5] de deux personnes qui affirment la même chose doit être compté pour vrai et valable. Je rends donc témoignage à ma nature, et avec moi le Père qui m’a envoyé témoigner de la même façon. Par conséquent ce que je dis est vrai.

506.5

– Nous, nous n’entendons pas la voix du Très-Haut. C’est toi qui prétends qu’il est ton Père…

– Il vous a parlé de moi sur le Jourdain…

– D’accord. Mais tu n’étais pas seul au Jourdain, il y avait Jean aussi. Il pouvait parler de lui. C’était un grand prophète.

– Vous vous condamnez vous-mêmes ! Dites-moi : qui parle sur les lèvres des prophètes ?

– L’Esprit de Dieu.

– Et pour vous, Jean était un prophète ?

– Un des plus grands, sinon le plus grand.

– Dans ce cas, pourquoi n’avez-vous pas cru à ses paroles et pourquoi n’y croyez-vous toujours pas ? Lui, il m’avait désigné comme étant l’Agneau de Dieu, venu effacer les péchés du monde. A qui lui demandait s’il était le Christ, il répondait : « Je ne suis pas le Christ, mais celui qui le précède. Et derrière moi vient celui qui en réalité me précède, car il existait avant moi. Je ne le connaissais pas, mais l’ai reconnu dès le ventre de ma mère. Il m’a investi dans le désert, m’a envoyé baptiser et m’a dit : ‘ Celui sur lequel tu verras descendre l’Esprit est celui qui baptisera avec l’Esprit Saint et dans le feu ’. » Vous ne vous le rappelez pas ? Pourtant, beaucoup d’entre vous étaient présents… Pourquoi donc ne croyez-vous pas au prophète qui m’a désigné après avoir entendu les paroles du Ciel ? Est-ce cela que je dois dire à mon Père : que son peuple ne croit plus aux prophètes ?

– Et où est donc ton père ? Joseph le menuisier repose depuis des années dans son tombeau. Tu n’as plus de père.

– Vous ne connaissez ni mon Père, ni moi. Mais si vous vouliez me connaître, vous connaîtriez aussi mon vrai Père.

– Tu es un obsédé et un menteur. Tu es un blasphémateur quand tu veux soutenir que le Très-Haut est ton Père. Et tu mériterais que l’on te frappe conformément à la Loi. »

Les pharisiens et d’autres personnes du Temple poussent des cris menaçants, alors que les gens les regardent de travers, pour défendre le Christ.

Jésus les contemple sans ajouter un mot, puis il sort de la pièce par une petite porte latérale qui donne sur un portique.

506.1

Jesus ainda está em Jerusalém, mas não no meio dos pátios do Templo. Está, com certeza, em um vasto salão bem ornado, um dos muitos colocados do lado de dentro dos muros, espaçoso como um pequeno povoado.

Jesus entrou aí, há pouco, e está ainda caminhando ao lado de quem o convidou a entrar, talvez para pô-lo ao abrigo do vento frio, que está soprando sobre o Monte Mória, e atrás de Jesus vão caminhando os apóstolos e alguns discípulos. Eu digo “alguns”, porque além de Isaque e de Marziam, está Jônatas; e, misturados entre outras pessoas, que também entraram atrás do mestre, está aquele levita, Zacarias, que poucos dias antes lhe disse[1] que queria ser seu discípulo; e aí estão também outros dois, que eu já vi com os discípulos, mas dos quais não sei o nome. Entre estes bem intencionados, porém, não faltam os costumeiros, os inevitáveis e imutáveis fariseus. Eles ficaram parados quase na porta, como se tivessem parado ali por acaso a discutir sobre negócios, quando, na verdade, eles ficaram ali para ouvir. Viva é a expectativa da palavra do Senhor pelos que estão presentes.

Jesus está olhando esta acolhida que lhe é feita por pessoas que visivelmente são de nacionalidades diferentes, nem todas da Palestina, ainda que de religião hebraica. Ele olha para a acolhida que lhe fazem as pessoas, das quais talvez muitas amanhã se espalharão pelas regiões de onde vieram e levarão a elas a palavra dele, dizendo: “Nós ouvimos o homem que é chamado o nosso Messias.” Ele não fala aos que já estão instruídos na Lei a respeito da Lei, como Ele faz muitas vezes quando percebe ter diante dele ignorâncias ou uma fé vacilante. Mas Ele agora fala de Si mesmo, a fim de que o conheçam.

Ele diz:

– Eu sou a Luz do mundo, e quem me segue não caminha nas trevas, mas tem a Luz da Vida.

E fica calado, depois de ter enunciado o assunto da pregação, que Ele vai desenvolver, como faz habitualmente quando está para pronunciar algum grande sermão. Cala-se para dar tempo ao povo de decidir se o assunto lhe interessa ou não, e dar também tempo àqueles aos quais o tema proposto não interessa para que vão embora. Dos ali presentes, ninguém foi embora. Até os fariseus, que estavam de pé na porta ocupados em uma conversação dissimulada e mentirosa, e que se calaram e forçaram sua entrada na sinagoga, com aquele seu rompante de costume, abrindo alas para o interior.

506.2

Depois que cessou todo aquele barulho, Jesus repete a frase que antes disse, com voz ainda mais forte, e continua:

– Eu sou a luz do Mundo, sendo Filho do Pai, que é o Pai da Luz. O Filho é sempre semelhante ao Pai que o gerou, e dele tem a mesma natureza. Igualmente Eu a Ele sou semelhante e tenho a natureza daquele que me gerou. Deus, o Altíssimo, o Espírito perfeito e Infinito, é Luz de Amor, Luz de Sabedoria, Luz de Poder, Luz de Bondade, Luz de Beleza. Ele é o Pai das Luzes, e quem vive dele e nele, vê, porque está na Luz, assim como é do desejo de Deus que as criaturas vejam. Ele deu aos homens inteligência e sentimento para que eles pudessem ver a Luz, isto é, a Ele mesmo, e compreendê-la e amá-la. E deu aos homens os olhos para que pudessem ver a coisa mais bela entre as coisas criadas, a perfeição dos elementos, aquelas coisas pelas quais se torna visível a Criação, que é uma das primeiras ações de Deus Criador e traz em si o sinal mais visível daquele que a criou, a luz incorpórea, brilhante, extasiante, consoladora, necessária, como o é o Pai de todos: Deus Eterno e Altíssimo.

Por uma ordem de seu Pensamento, Ele criou o firmamento e a terra, isto é, a massa da atmosfera e a massa do pó, o incorpóreo e o corpóreo, o que é leve e o que é pesado, mas ambos ainda pobres e vazios, ainda informes, porque encobertos pelas trevas e vazios ainda de astros e de vida.

Mas para dar à terra e ao firmamento sua verdadeira fisionomia, para fazer deles duas coisas belas, úteis, aptas para o prosseguimento da obra criadora, o Espírito de Deus — que pairava sobre as águas e que era um Ser com o Criador que criava e o Inspirador que o impelia a criar, a fim de poder amar não somente a Si mesmo no Pai e no Filho, mas também um número infinito de criaturas com os nomes de astros, planetas, águas, mares, plantas, flores, animais que voam, que saltam, que se arrastam, que correm, que pulam brincando, que sobem, e finalmente o homem, o mais perfeito entre as criaturas, mais perfeito do que o sol, porque tem a alma; além de ter a matéria, a inteligência além do instinto, a liberdade além da ordem, o homem semelhante a Deus pelo espírito, semelhante ao animal pela carne, o semideus que se torna Deus pela graça de Deus e por sua própria vontade, o ser humano que, querendo, pode transformar-se em anjo, o mais amado das criaturas sensíveis, pelo qual, mesmo sabendo que é pecador antes que existisse o tempo, preparou o Salvador, a vítima no Ser amado sem medida, no Filho, no Verbo, pelo qual tudo foi feito — mas para dar à terra e ao firmamento sua verdadeira fisionomia, como Eu dizia, eis que o Espírito de Deus, pairando sobre o cosmo, grita, e é a Palavra que pela primeira vez se faz ouvir: “Que exista a luz”, e eis a luz, boa, saudável, forte durante o dia, mais atenuada durante a noite, mas imperecível enquanto existir o tempo.

Do oceano de maravilhas, que é o trono de Deus, o seio de Deus, Deus tira a joia mais bela e é a luz que vem à frente da joia mais perfeita, que é a criação do homem, no qual não está uma joia de Deus, mas está o próprio Deus, com o seu sopro inspirado sobre o barro, para fazer dele uma carne, uma vida e um herdeiro no Paraíso celeste, onde Ele espera os justos e os filhos, para felicitar-se neles, e eles nele.

Se no início da criação Deus quis a luz sobre suas obras, e se para fazer a luz se serviu de sua Palavra, se Deus aos mais amados dá a sua semelhança mais perfeita, a luz, luz material alegre e incorpórea, a luz espiritual sábia e santificante, poderá ter deixado de dar ao Filho do seu amor aquilo que é Ele mesmo? Aquele no qual Ele, desde a eternidade, se compraz, o Altíssimo deu tudo, e do tudo Ele quis que fosse primeira e poderosíssima a Luz, porque, sem esperarem subir ao Céu, os homens conhecessem a maravilha da Trindade, o que faz com que os céus cantem em alegres coros, cantem pela harmonia de alegria admirável, que sentem os anjos ao olharem para a Luz, isto é, para Deus. Luz que enche o Paraíso e o faz ser a felicidade de todos os seus habitantes.

Eu sou a Luz do Mundo. Quem me segue não anda nas trevas, mas tem a luz da Vida. Assim como a luz sobre a terra informe permitiu a vida às plantas e aos animais, assim a minha luz permite aos espíritos a Vida Eterna. Eu, a Luz que eu sou, crio em vós a Vida e a mantenho, a aumento, vos recrio nela e vos transformo, vos levo para a Morada de Deus, por caminhos de sabedoria, de amor, de santificação. Quem tem em si a luz, tem Deus em si, porque a luz é uma só coisa com a caridade, e quem tem a caridade tem Deus. Quem tem em si a luz, tem Deus em si, tem a Vida, porque Deus está onde é bem acolhido o seu Filho dileto.

506.3

– Tu dizes palavras sem fundamento. Quem foi que viu o que é Deus? Nem mesmo Moisés[2] viu a Deus, porque sobre o Horeb, mal ele soube que era Deus que estava falando do meio da sarça ardente, cobriu o próprio rosto. E também nas outras vezes não pôde vê-lo por entre os fulgores ofuscantes. E Tu dizes que já viste a Deus? A Moisés, que apenas o ouviu falar, ficou-lhe um esplendor no rosto. E Tu, que luz é que tens no rosto? Tu és um pobre galileu, de rosto pálido, como a maior parte de nós. Tu és um doente cansado e magro. Em verdade, se tivesses visto a Deus e Ele te amasse, não serias como um que está para morrer. Queres Tu dar a vida quando não a tens nem mesmo só para Ti?

E sacodem a cabeça, apiedando-se ironicamente dele.

– Deus é Luz, e Eu sei qual é a sua Luz, porque os filhos conhecem os seus pais e porque cada um conhece a si mesmo. Eu conheço meu Pai e sei quem Eu sou. Eu sou a Luz do mundo. Eu sou a Luz, porque meu Pai é a Luz, e me gerou, dando-me a sua natureza. A Palavra não é diferente do Pensamento, porque a palavra expressa o que o intelecto pensa. E, afinal, vós não conheceis mais os profetas? Não vos lembrais de Ezequiel, e principalmente de Daniel? Descrevendo a Deus, visto na visão, sobre o carro de quatro animais, diz o primeiro[3]: “Sobre o trono estava um que em seu aspecto parecia um homem e, dentro dele e ao redor dele, eu vi uma espécie de âmbar amarelo com uma aparência de fogo, que resplandecia ao redor com o aspecto do arco-íris, quando se forma na nuvem em dia de chuva. Tal era o aspecto do esplendor ao redor.” E Daniel diz: “Eu estava observando, antes de se terem levantado dos tronos e de ter-se assentado, o Antigo em Dias. Suas vestes eram brancas como a neve, e seus cabelos como uma lã alva. Vivas chamas formavam o seu trono, e as rodas do seu trono eram fogo ardente. Um rio de fogo escorria velozmente diante de sua face”. Assim é Deus, e assim é que Eu estarei quando vier julgar-vos.

506.4

– O teu testemunho não é válido. Tu dás testemunho de Ti mesmo. Por isso, que valor tem o teu testemunho? Para nós ele não é verdadeiro.

– Ainda que Eu preste testemunho a favor de Mim mesmo, o meu testemunho é verdadeiro, porque Eu sei de onde vim, e para onde vou. mas vós não sabeis nem de onde Eu vim, nem para onde vou. Vós considerais sabedoria o que vedes. Mas Eu conheço tudo o que é desconhecido pelo homem, e vim para que vós também o conheçais. Por isso é que Eu disse que sou Luz. Porque a luz é que faz conhecer o que estava escondido no escuro. No céu há luz, mas na terra dominam as trevas, e escondem as verdades aos espíritos, porque as trevas odeiam os espíritos dos homens e não querem que eles conheçam a verdade, nem as verdades, a fim de que se santifiquem. E para isso é que Eu vim. Para que tenhais a Luz e, portanto a Vida. Mas vós não me quereis acolher. Vós quereis julgar o que não conheceis e isso não podeis julgar, porque está muito mais alto do que vós e é uma coisa incompreensível para quem quer que não a contemple com os olhos do espírito, um espírito humilde e alimentado pela fé. Mas vós julgais segundo a carne. E por isso não podeis estar na verdade em vosso julgamento. Eu, ao contrário, não julgo a ninguém, sempre que Eu possa abster-me de julgar. Eu olho para vós com misericórdia, e rezo por vós. Para que vos abrais à Luz. Mas, quando Eu devo julgar mesmo, então o meu julgamento é verdadeiro, porque Eu não estou sozinho, mas estou com o Pai, que me enviou, e Ele vê, lá de sua glória, o interior dos corações. E, como Ele vê o vosso, vê também o meu. E, se Ele visse em meu coração um julgamento injusto, por amor a Mim e pela honra de sua Justiça, Ele me advertiria. Mas Eu e o Pai julgamos de um só modo, e por isso somos dois, e não somente um para julgar e testemunhar. Em vossa Lei está escrito que o testemunho de duas testemunhas[4], que afirmam a mesma coisa, deve-se aceitar como verdadeiro e válido. Portanto, Eu dou testemunho de minha Natureza, e comigo o Pai que me enviou testemunha a mesma coisa. Por isso, o que Eu digo é verdade.

506.5

– Nós não ouvimos a voz do Altíssimo. Tu dizes que Ele é teu Pai…

– Ele falou de Mim no Jordão…

– Está bem. Mas não estavas Tu sozinho no Jordão. Estava lá também João. Podia estar falando dele. Pois era um grande profeta.

– Vós vos condenais com vossas próprias bocas. Dizei-me: quem é que fala pelos lábios dos profetas?

– O Espírito de Deus.

– E para vós João era profeta?

– E um dos maiores, se não o maior.

– E, então, por que não crestes nas palavras dele, e não credes em nós? Ele me mostrou como o Cordeiro de Deus, que veio cancelar os pecados do mundo. A quem o interrogava se ele era o Cristo, ele dizia: “Eu não sou o Cristo, mas sou aquele que o precede. Atrás de Mim vem alguém que na realidade vem à minha frente, porque ele já existia antes de mim, e eu não o conhecia, mas Aquele que se apoderou de mim, desde o ventre de minha mãe, e que me falou no deserto, me disse: ‘Aquele sobre o qual vires descer o Espírito Santo, é Ele que batizará com o Espírito Santo e com o fogo’.” Não vos recordais disso? E, no entanto, muitos de vós estáveis presentes… Por que é, então, que não credes no profeta, que me mostrou, depois de ter ouvido as palavras do céu? Será que isso é o que Eu devo dizer ao meu Pai, que o seu povo não crê mais nos profetas?

– E onde é que está o teu pai? José, o carpinteiro, dorme, há anos, no sepulcro. Tu não tens mais pai.

– Vós não conheceis nem a mim nem ao meu Pai. Mas, se Me quisésseis conhecer, conheceríeis também o meu verdadeiro Pai.

– És um possesso e um mentiroso. És um blasfemador, querendo sustentar que o Altíssimo é teu Pai. E merecias ser apedrejado, como manda a Lei.

Os fariseus e outros do Templo gritam ameaçadoramente, enquanto as pessoas olham para eles com olhares cheios de ira, querendo defender o Cristo.

Jesus olha para eles, sem acrescentar nenhuma palavra, e depois sai do salão, por uma portinha lateral, que dá para um pórtico.


Notes

  1. qui lui a dit, en 490.9.
  2. Moïse, dont on relate les manifestations divines en Ex 3, 1-6 ; 19, 16-25 ; 34, 29-35.
  3. le premier dit, en Ez 1, 26-28.
  4. Daniel… dit en Dn 7, 9-10.
  5. le témoignage : ce qui est prescrit en Dt 19, 15-20.

Notas

  1. lhe disse, em 490.9.
  2. Moisés, nas manifestações divinas das quais se narra em Êxodo 3,1-6; 19,16-25; 34,29-35.
  3. diz o primeiro, em Ezequiel 1,26-28; Daniel diz, em Daniel 7,9-10.
  4. duas testemunhas, como está prescrito em Deuteronômio 19,15-20.