Os Escritos de Maria Valtorta

601. Introduction

601. Introdução.

601.1

Jésus dit :

« Maintenant, viens. Même si, ce soir, tu sembles sur le point d’expirer, viens : je veux te conduire à mes souffrances. Long sera le chemin que nous devrons parcourir ensemble, car aucune douleur ne m’a été épargnée : ni celles de la chair, ni celles de l’esprit, ni celles du cœur, ni celles de l’âme. Je les ai toutes connues, j’ai fait de chacune d’elles ma nourriture et ma boisson, jusqu’à en mourir.

Si tu posais ta bouche contre mes lèvres, tu sentirais qu’elles gardent encore l’amertume d’une telle souffrance. Si tu pouvais voir mon humanité sous son aspect aujourd’hui étincelant, tu te rendrais compte de l’éclat avec lequel rayonnent les milliers de blessures qui couvrirent comme d’un vêtement pourpre vivant mes membres lacérés, exsangues, battus, transpercés par amour pour vous.

Aujourd’hui, mon humanité resplendit. Mais elle a été semblable à celle d’un lépreux, tant elle était frappée et humiliée. L’Homme-Dieu, dont la beauté physique atteignait la perfection, puisqu’il était Fils de Dieu et de la Femme sans tache, apparaissait bien laid aux yeux de ceux qui le regardaient avec amour, curiosité ou mépris : il était un “ ver ”, comme dit David, l’opprobre des hommes, le rebut du peuple.

Mon amour pour le Père et pour les créatures de mon Père m’a conduit à abandonner mon corps à ceux qui me frappaient, à offrir mon visage à ceux qui me giflaient et à ceux qui me crachaient à la figure, à ceux qui croyaient faire une bonne œuvre en s’en prenant à moi : ceux-là m’arrachaient les cheveux, me tiraient la barbe, ils me transpercèrent la tête avec les épines, en rendant jusqu’à la terre et ses fruits complices des tourments infligés à son Sauveur. Ils disloquèrent mes membres, découvrirent mes os, m’arrachèrent mes vêtements, infligeant ainsi à ma pureté la plus grande des tortures, ils me crucifièrent sur le bois et m’élevèrent comme un agneau saigné sur des crochets de boucher, en aboyant, autour de mon agonie, comme une meute de loups faméliques que l’odeur du sang rend encore plus féroces.

Je fus trahi, vendu, renié ; accusé, condamné, mis à mort ; abandonné par Dieu lui-même, car sur moi pesaient les crimes que j’avais endossés ; rendu plus pauvre qu’un mendiant dévalisé par des brigands, car on ne me laissa pas un vêtement pour couvrir ma livide nudité de martyr. Même au-delà de la mort, l’insulte d’une blessure, puis les calomnies de mes ennemis ne me furent pas épargnées. Je fus submergé sous la fange de tous vos péchés, précipité jusqu’au fond de l’obscurité de la douleur, sans aucune lumière du Ciel pour répondre à mon regard de mourant, sans voix divine pour répondre à mon ultime invocation.

601.2

Isaïe indique la raison d’un tel acharnement : “ Vraiment, c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé. ”

Nos douleurs ! Oui, c’est pour vous que je les ai subies ! Pour soulager les vôtres, pour les adoucir, pour les supprimer, si vous m’étiez restés fidèles. Mais vous ne l’avez pas voulu. Et qu’avez-vous obtenu ? Vous m’avez considéré “ comme un lépreux, un homme frappé par Dieu ”. Oui, j’avais la lèpre de vos péchés infinis, comme un habit de pénitent, comme un cilice. Mais comment n’avez-vous pas vu rayonner l’infinie charité de Dieu sous ce vêtement endossé pour vous sur sa sainteté ?

“ Couvert de plaies à cause de nos iniquités, brisé à cause de nos crimes ”, dit Isaïe, dont les yeux de prophètes voyaient le Fils de l’homme couvert de contusions pour soigner celles des hommes. Et s’il s’était agi seulement des plaies de ma chair !

Mais vos coups qui m’ont le plus fortement atteint s’en prenaient à mes sentiments et à l’esprit. Vous les avez pris pour cible. Vous m’avez blessé dans mon amitié pour vous, à travers Judas ; dans la fidélité que j’attendais de vous, à travers Pierre qui renie ; dans la reconnaissance pour mes bienfaits, à travers ceux qui me hurlaient “ Meurs donc ! ” alors que je les avais guéris de tant de maladies ; dans l’amour, par la torture infligée à ma Mère ; à travers la religion, en me déclarant blasphémateur, moi qui, par zèle pour la cause de Dieu, m’étais remis entre les mains de l’homme en m’incarnant, en souffrant toute ma vie et en m’abandonnant à la férocité humaine sans prononcer le moindre mot ni élever la moindre plainte.

J’aurais pu réduire en cendres les accusateurs, les juges et les bourreaux en un clin d’œil. Mais j’étais venu de mon plein gré accomplir le sacrifice. Donc, comme un agneau — puisque j’étais l’Agneau de Dieu et que je le suis éternellement —, je me suis laissé mener pour être dépouillé et tué. C’est ainsi que j’ai fait de ma chair votre Vie.

Lorsque je fus élevé de terre, je me consumais déjà de souffrances sans nom, ou plutôt qui portaient tous les noms. C’est à Bethléem que j’ai commencé à mourir, à la vue de la lumière de la terre : elle était si différente pour moi, le Vivant du Ciel, que cela m’angoissait. J’ai continué à mourir dans la pauvreté, la fuite, l’exil, le travail, l’incompréhension, la fatigue, la trahison, les arrachements dans mes affections, les tortures, les mensonges, les blasphèmes… Voilà ce que l’homme m’a donné, à moi qui venait le réconcilier avec Dieu !

601.3

Maria, regarde ton Sauveur. Son vêtement n’est pas blanc, ses cheveux ne sont pas blonds. Il n’a pas les yeux de saphir que tu lui connais. Son vêtement est rouge de sang, il est lacéré, couvert d’immondices et de crachats. Son visage est tuméfié. Il a l’air hagard. Le sang et les larmes voilent son regard, et c’est à travers la croûte qu’ils forment, mélangée à la poussière qui alourdit ses paupières, qu’il pose les yeux sur toi. Mes mains — tu les vois ? — ne sont qu’une plaie et attendent la plaie ultime.

Regarde, petit Jean, comme ton frère Jean l’a fait. Je laisse des traces de sang sur mon passage. La sueur délave le sang qui reste de l’agonie au Jardin ou qui suinte des lacérations dues au fouet. Ce sont des lèvres brûlantes et tuméfiées qui laissent passer ma parole, en un souffle haletant d’un cœur qui meurt sous toutes sortes de tortures.

Désormais, tu me verras souvent ainsi. Je suis le Roi de douleur, et je viendrai te parler de ma souffrance en vêtement royal. Suis-moi malgré ton agonie. Puisque je suis le Miséricordieux, je saurai aussi mettre devant tes lèvres, intoxiquées par ma douleur, le miel parfumé des plus sereines contemplations. Tu dois néanmoins préférer celles du sang, car c’est grâce à elle que tu as la Vie et que tu la porteras aux autres. Baise ma main ensanglantée, et veille en méditant sur moi, ton Rédempteur. »

601.4

Je vois Jésus tel qu’il se décrit. Depuis 19 h ce soir (il est maintenant 1 h 15), je suis réellement agonisante.

601.5

Jésus me dit ce matin — le 11 février, à 7 h 30 — :

« Hier soir, je n’ai pas voulu te parler d’autre chose que de mes souffrances, car j’en ai commencé la description et la vision. Hier, c’était l’introduction. Et tu étais si épuisée, mon amie ! Mais avant que l’agonie recommence, il me faut te faire un doux reproche.

Hier matin, tu t’es montrée égoïste. Tu as dit au Père Migliorini[1] : “ Espérons que je vais pouvoir durer, car c’est moi qui souffre le plus. ” Non, sa souffrance est plus grande que la tienne : non seulement elle est lourde, mais elle n’est pas compensée par le bonheur de voir et d’avoir Jésus présent, comme toi, dans sa sainte humanité. Ne sois jamais égoïste, même dans les plus petites choses. Un disciple, un petit Jean, doit être très humble et charitable, comme son Jésus.

Et maintenant, viens avec moi. “ Les fleurs se montrent… Le temps d’émonder est venu, le roucoulement de la tourterelle se fait entendre… ” Ces fleurs ont poussé dans les mares du sang de ton Christ. Et celui qui sera coupé comme une branche élaguée, c’est ton Rédempteur. La voix de la tourterelle, qui appelle l’épouse à son banquet de noces douloureuses et saintes, c’est la mienne qui t’appelle.

Lève-toi et viens, comme le disent[2] les textes de la messe d’aujourd’hui. Viens contempler et souffrir. C’est le don que je fais à ceux que j’aime. »

601.1

Diz Jesus:

– E agora vem. Ainda que, nesta tarde, estejas como alguém que está perto de expirar, vem, pois Eu quero conduzir-te até o meio dos meus sofrimentos. Longo vai ser o caminho que teremos que palmilhar juntos, pois que nenhuma dor me foi poupada. Não me refiro somente à dor na carne, nem só à da mente, nem só à do coração, nem só à do espírito. De todas elas Eu experimentei o sabor, com todas Eu me nutri, com todas matei minha sede, até morrer por causa delas.

Se tu apoiasses tua boca sobre os meus lábios, perceberias que eles conservam ainda o amargor de um grande sofrimento. Se tu pudesses ver minha Humanidade em sua veste, que agora está resplandecente, verias como aquele fulgor todo provém dos milhares e milhares de feridas, que cobriram, com uma veste de viva púrpura, os meus membros lacerados, exangues, fustigados e traspassados por amor de vós.

Agora a minha Humanidade está resplandecente. Mas houve um dia, que tinha em Si a perfeição da beleza física, por ser Filho de Deus e da Mulher sem mancha, apareceu, então, feio aos olhos de quem olhava para Ele com amor, com curiosidade ou com olhares de desprezo; um “verme”, como diz Davi, uma vergonha para a humanidade, uma coisa rejeitada até pela camada mais baixa da sociedade.

O amor ao Pai e às criaturas do Pai foi o que me levou a abandonar meu corpo nas mãos dos que me batiam e a oferecer meu rosto aos que me davam bofetadas e aos que escarravam sobre Mim, aos que achavam estar fazendo uma boa obra quando me puxavam pelos cabelos ou me arrancavam a barba, feriam-me a cabeça com espinhos, fazendo que a terra se tornasse cúmplice deles, e que os frutos por ela produzidos se tornassem tormentos infligidos ao Salvador, esticando meus membros, pondo à vista os meus ossos, arrancando minha roupa, dando assim à minha pureza a maior de todas as torturas, pregando-me a uma peça de madeira, que depois eles puseram em pé, comigo nela pendurado, como se fosse um cordeiro degolado e posto nos ganchos de um açougueiro, e berrando ao redor de Mim, agonizante, como acontece com um bando de lobos famintos aos quais o cheiro do sangue os faz ficar ainda mais ferozes.

Acusado, condenado e morto. Traído, renegado e vendido. Abandonado até por Deus, porque sobre Mim estavam os delitos que Eu havia assumido. Tornei-me mais pobre do que o mendigo que foi roubado pelos ladrões, pois não me foi deixada nem mesmo a minha veste que cobria minha nudez de mártir., Além da morte, não fui poupado nem mesmo da ofensa de uma ferida e das calúnias dos inimigos. Mergulhado na lama de todos os vossos pecados, fui jogado à profundeza escura da dor, sem ver mais a luz do Céu, que correspondesse ao meu olhar de moribundo, nem a voz divina que respondesse à minha última invocação.

601.2

Isaías nos diz qual a razão de tão grande dor: “Verdadeiramente Ele tomou sobre si os nossos males e suportou as nossas dores.”

As nossas dores! Sim. Foi em lugar de vós que as suportei! Para aliviar as vossas, para amenizá-las, para anulá-las, se me tivésseis sido féis. Mas não quisestes sê-lo. E, com tudo isso, que foi que Eu ganhei? Vós olhastes para Mim como para um leproso, um castigado por Deus”. Sim. Estava sobre Mim a lepra dos vossos infinitos pecados, estava sobre Mim como uma veste de penitência, como um cilício. Mas como é que não vistes Deus que brilhava na luz de sua infinita misericórdia, com aquela veste posta sobre sua santidade em vosso favor?

“Coberto de chagas por causa de nossas iniquidades, traspassado pela nossa perversidade”, como diz Isaias que, com seus olhos de profeta, via o Filho do Homem transformado em uma ferida para curar a ferida dos homens. Quem dera houvesse feridas só em minha carne!

O ponto em que mais me feristes foi no sentimento e no espírito. Tanto de um como do outro vós fizestes objeto de vosso desprezo e alvo de vossos ataques; me golpeastes na amizade, que Eu vos havia oferecido, através de Judas; na fidelidade, que Eu esperava de vós, através de Pedro que me renegou; na gratidão, por meus benefícios, por meio daqueles que me gritavam: “Que Ele morra!”, depois que eu os havia ressuscitado de tantas doenças; através do amor, pela dor infligida à minha Mãe; através da religião, declarando-me um blasfemador contra Deus, Eu que, pelo zelo da causa de Deus, me havia colocado nas mãos do homem, ao encarnar-me, sofrendo durante a minha vida inteira e abandonando-me à ferocidade humana, sem dizer nenhuma palavra, sem deixar escapar nenhum lamento.

Teria bastado um olhar meu para reduzir a cinzas tanto os acusadores e os juízes, como os carrascos. Mas Eu tinha vindo voluntariamente para consumar o sacrifício, e como um cordeiro — pois Eu era o Cordeiro de Deus e continuo a sê-lo eternamente — deixei-me levar para ser despojado e morto, e para fazer de minha Carne a vossa Vida.

Quando fui levantado na cruz, eu já estava acabado pelos sofrimentos sem nome, com todos os nomes. Eu comecei a morrer desde Belém, ao ver a luz da terra tão cheia de angústia e diferente para Mim, que era o Vivente do Céu. Continuei a morrer na pobreza, no exílio, na fuga, no trabalho, na incompreensão, nas torturas, nas mentiras, nas blasfêmias. Foi isso que o homem deu a Mim, que tinha vindo para uni-lo a Deus!

601.3

Maria, olha para o teu Salvador. Ele não é branco em sua veste, nem louro em sua cabeça. Não tem aqueles olhos de safira que tu já conheces. Sua veste está vermelha por causa do sangue, rasgada e coberta de imundícies e de escarros. Seu rosto está inchado e torturado, seu olhar está coberto pelo sangue que escorre e pelo pranto, e está olhando para ti através dessa crosta e da poeira que pesa sobre as pálpebras. Estás vendo minhas mãos? As duas já estão feridas e esperando a última ferida.

Olha, pequeno João, como me olhou o teu irmão, João. Atrás de Mim, por onde Eu passei, há rastos cheios de sangue. O suor, que ainda ficou da agonia no Horto, faz escorrer o sangue das feridas feitas pelos flagelos. A palavra sai, com um hálito já cansado de um coração que está morrendo por uma tortura que nem tem nome, dos lábios secos e machucados.

De agora em diante, me verás muitas vezes assim. Eu sou o Rei da dor e virei falar-te da minha dor com a minha veste real. Acompanha-me, não obstante a tua agonia. Eu saberei, pois Eu sou Piedoso, pôr diante dos teus lábios, intoxicados pela minha dor, também o mel perfumado de contemplações mais serenas. Mas, por enquanto, deves ter preferência por estas de sangue, porque por estas tu tens a Vida, e com elas levarás outros à Vida. Beija a minha mão ensanguentada, e vigia, meditando sobre Mim Redentor.

601.4

Vejo Jesus como Ele se descreve. Esta noite, das 19h em diante, (agora já são 1,15h) eu estou agonizando.

601.5

Diz-me Jesus nesta manhã de 11 de fevereiro, às 7,30h:

– Ontem à tarde, Eu quis apenas falar-te de Mim sofredor, e por isso iniciei a descrição e a visão dos meus sofrimentos. Ontem à noite foi a introdução. E tu estavas tão acabada, querida amiga! Mas antes que aquela agonia volte, Eu devo fazer-te uma doce censura.

Ontem pela manhã tu foste egoísta. Tu disseste ao Pai[1]: “Esperemos que eu viva, pois o meu cansaço é o maior.” Não. O dele é o maior, pois é bem cansativo e não é compensado pela felicidade de ver e de ter Jesus presente, como tu o tens, até com sua santa Humanidade. Não sejas nunca egoísta, nem nas coisas mínimas. Uma discípula, um pequeno João deve ser muito humilde e muito caridoso como o seu Jesus.

E agora vem ficar Comigo. “As flores desabrocharam… Chegou o tempo da poda… Nos campos, já se ouviu a voz da rolinha…”. E são as flores nascidas nas poças de Sangue do teu Cristo… E Aquele que vai ser cortado, como um ramo podado, é o Redentor. E a voz da rola, que chama a esposa para o banquete de suas núpcias dolorosas e santas, é a minha que te ama.

Levanta-te e vem, como diz[2] a missa de hoje. Vem para contemplar e sofrer. É esse o dom que Eu concedo aos prediletos.


Notes

  1. au Père Migliorini : sa souffrance est expliquée en note en 174.10.
  2. disent : la citation entre guillemets provient du Cantique des Cantiques 2, 10-12. Les références à David et à Isaïe, comme aussi d’autres que nous ne citerons pas en note, sont répertoriées dans l’Index thématique à la fin du volume.

Notas

  1. ao Pai, isto é, a Padre Migliorini, cujo cansaço está explicado na nota de 174.10.
  2. diz, de: Cântico dos cânticos 2,10-12, que inclui a citação mencionada acima, entre aspas. Para as referências a Davi e Isaías, como para outras que não anotaremos, orientamos ao índice temático no final do volume.