Os Escritos de Maria Valtorta

85. Avec Simon le Zélote au Temple, où Judas parle, puis à Gethsémani où se trouve Jean.

85. Antes de ir para o Getsêmani Jesus e o Zelote

85.1

Jésus est à Jérusalem avec Simon. Ils fendent la foule des marchands et des ânes qui ressemble à une procession dans la rue. Ce faisant, Jésus dit :

« Montons au Temple avant d’aller à Gethsémani. Nous prierons le Père dans sa Maison.

– Cela seulement, Maître ?

– Cela seulement. Je ne puis rester. Demain à l’aube, il y a le rendez-vous à la Porte des Poissons et, si la foule me retient, comment puis-je être libre d’y aller ? Je veux voir les autres bergers. Je les dissémine, ces vrais bergers, à travers la Palestine pour qu’ils rassemblent les brebis et pour que le Maître du troupeau soit connu au moins de nom. Ainsi, quand je dirai ce nom, elles sauront que c’est moi le Maître du troupeau et elles viendront à moi pour se faire caresser.

– Il est doux d’avoir un Maître comme toi. Les brebis t’aimeront.

– Les brebis… mais pas les boucs… Après avoir vu Jonas, nous irons à Nazareth, puis à Capharnaüm. Simon Pierre et les autres souffrent d’une si longue absence… Nous irons leur faire plaisir et nous faire plaisir. L’été aussi nous donne ce conseil. La nuit est faite pour le repos et trop peu nombreux sont ceux qui font passer le repos après la connaissance de la vérité. L’homme… Ah ! L’homme ! Il oublie trop qu’il a une âme. Il ne pense qu’à la chair et ne se soucie que d’elle. De jour, le soleil est brûlant. Il empêche de voyager et d’enseigner sur les places et dans les rues. Il fait sommeiller les âmes comme les corps, tellement il les fatigue. Alors… allons enseigner mes disciples. Là, dans la douce Galilée, verte et aux eaux fraîches.

85.2

Tu n’y es jamais allé ?

– Une fois, en passant et en hiver, dans un de mes pénibles déplacements d’un médecin à l’autre. Elle m’a plu…

– Oh ! Elle est belle, et en toute saison. En hiver et plus encore aux autres saisons. Maintenant, en été, elle a des nuits tellement angéliques… Oui, elles semblent faites pour que s’y déploient des vols d’anges, tant elles sont pures. Le lac… le lac, dans son cadre de montagnes plus ou moins proches semble fait pour parler de Dieu aux âmes qui le cherchent. C’est un morceau de ciel tombé dans la verdure, et le firmament ne l’abandonne pas, mais s’y mire avec ses astres et en multiplie ainsi le nombre… comme pour les présenter au Créateur, disséminés sur une plaque de saphir. Les oliviers descendent presque jusqu’aux eaux et sont pleins de rossignols. Eux aussi chantent leur louange au Créateur qui les fait vivre à cet endroit si doux et si tranquille.

Et ma ville de Nazareth ! Elle s’offre au baiser du soleil, toute blanche et verte, riante, entre les deux géants du grand et du petit Hermon et le piédestal des monts qui soutiennent le Thabor, piédestal aux douces pentes toutes vertes qui dressent en face du soleil leur Thabor souvent neigeux, mais si beau quand le soleil en enveloppe le sommet ! Il prend alors des couleurs d’albâtre teinté de rose, pendant que, en face, le mont Carmel se change en lapis-lazuli à certaines heures de grand soleil où les marbres, les eaux, les bosquets et les prés y dessinent des veines de couleurs variées, et une délicate améthyste au lever du jour ; puis un béryl bleu-violet vers le soir, et un seul bloc de sardoine quand la lune le montre tout sombre sous sa lumière argentée et laiteuse. Et, en bas, au midi, se trouve le tapis fertile et fleuri de la plaine d’Esdrelon.

Et puis… et puis, oh ! Simon ! Il y a là bas une fleur ! C’est une fleur qui vit dans la solitude en exhalant pureté et amour pour son Dieu et pour son Fils : il y a ma Mère. Tu feras sa connaissance, Simon, et tu me diras s’il est sur la terre une créature comme elle, même en fait de grâce humaine. Elle est belle, mais ce qui émane de son intérieur surpasse toute cette beauté. Si un homme brutal la dévêtait, la balafrait et la renvoyait errante, elle aurait encore tout l’aspect d’une reine en robe royale, car sa sainteté la revêtirait d’un manteau de splendeur. Le monde pourra bien me faire tout le mal possible, je lui pardonnerai tout parce que pour venir au monde et le racheter, je l’ai eue, elle, l’humble et grande Reine du monde. Le monde l’ignore, mais c’est par elle qu’il a eu le Bien et qu’il l’aura encore davantage au cours des siècles.

Nous voici au Temple. Nous observons la forme judaïque du culte, mais, en vérité, je te dis que la vraie Maison de Dieu, l’Arche Sainte, c’est son cœur, dont le voile est sa chair très pure, sur laquelle ses vertus tissent une merveilleuse broderie. »

85.3

Ils sont entrés et traversent un premier palier. Ils passent par un portique et se dirigent vers un second palier.

« Maître : regarde là-bas Judas au milieu d’un groupe de gens ! Il y a aussi des pharisiens et des membres du Sanhédrin. Je vais écouter ce qu’il dit. Me laisses-tu y aller ?

– Va, je t’attendrai près du Grand Portique. »

Simon part rapidement et se place de façon à entendre, mais sans être vu…

Judas parle avec beaucoup de conviction :

« … et il y a ici des personnes que tous vous connaissez et respectez, qui peuvent dire ce que j’étais. Eh bien, je vous dis que lui, il m’a changé. Je suis le premier racheté. Beaucoup d’entre vous vénèrent Jean-Baptiste. Lui aussi le vénère et l’appelle “ le saint, pareil à Elie pour sa mission, mais encore plus grand qu’Elie. ” Donc, si tel est Jean-Baptiste, il ne peut être que le Messie, celui que Jean-Baptiste appelle “ l’Agneau de Dieu ” en jurant qu’en raison de sa sainteté, il l’a vu couronné du Feu de l’Esprit de Dieu, tandis qu’une voix venue du Ciel le proclamait : “ Fils bien aimé de Dieu qu’il faut écouter ” … Et il l’est. Je vous le jure. Je ne suis pas un rustre, ni un sot. C’est bien lui. Je l’ai vu à l’œuvre, j’ai entendu ses paroles et je vous dis : c’est lui le Messie. Le miracle lui obéit comme un esclave obéit à son maître. Maladies et malheurs disparaissent sans laisser de traces et se changent en joie et santé. Et les cœurs changent encore plus que les corps. Vous le voyez chez moi. N’avez-vous pas de malades, de peines à lui présenter ? Si oui, venez demain à l’aube à la Porte des Poissons. Il y sera et vous satisfera. En attendant, voilà : en son nom, je donne aux pauvres ce secours. »

Judas distribue alors des pièces de monnaie à deux estropiés et à trois aveugles et pour finir oblige une petite vieille à accepter les dernières pièces.

85.4

Puis il congédie la foule et reste avec Joseph d’Arimathie, Nicodème et d’autres qui me sont inconnus.

« Ah ! Maintenant, je vais bien ! S’exclame Judas. Je n’ai plus rien et je suis comme il le veut.

– Vraiment, je ne te reconnais plus. Je croyais que c’était une plaisanterie, mais je vois que tu agis sérieusement, s’exclame Joseph.

– Très sérieusement. Je suis le premier à ne pas me reconnaître ! Je suis encore une bête immonde par rapport à lui, mais j’ai déjà changé.

– Et tu n’appartiendras plus au Temple ? demande l’un des auditeurs qui me sont inconnus.

– Ah non ! J’appartiens au Christ. Celui qui s’en approche, à moins d’être une vipère, ne peut que l’aimer et ne désire plus que lui.

– Il ne viendra plus ici ? demande Nicodème.

– Bien sûr que si, il reviendra. Mais pas maintenant.

– Je voudrais l’entendre.

– Il a déjà parlé ici, Nicodème.

– Je le sais. J’étais avec Gamaliel… je l’ai vu… mais je ne me suis pas arrêté.

– Nicodème, qu’a dit Gamaliel ?

– Il a dit : “ C’est quelque nouveau prophète. ” Rien d’autre.

– Et tu ne lui as pas rapporté ce que, moi, je t’ai dit, Joseph ? Tu es son ami…

– Je l’ai fait, mais il m’a répondu : “ Nous avons déjà Jean-Baptiste et, selon l’enseignement des scribes, il doit se passer au moins cent ans entre lui et le Messie pour préparer le peuple à la venue du Roi. Moi, je dis qu’il en faut moins, a-t-il ajouté, car les temps sont désormais accomplis. ” Et il a dit enfin : “ Cependant, je ne peux admettre que le Messie se manifeste ainsi… Un jour, j’ai cru que la manifestation du Messie était commencée parce que sa première lueur avait été vraiment un éclair céleste. Mais après… il s’est fait un grand silence et je pense m’être trompé. ”

– Essaie d’en parler encore. Si Gamaliel était avec nous, et vous avec lui…

– Je ne vous le conseille pas, objecte l’un des trois inconnus. Le Sanhédrin est puissant et Hanne le domine avec ruse et avidité. Si ton Messie veut vivre, je lui conseille de rester dans l’ombre. A moins qu’il ne s’impose par la force. Mais dans ce cas, il y a Rome…

– Si le Sanhédrin l’entendait, il se convertirait au Christ.

– Ha, ha, ha ! S’exclament en riant les trois inconnus. Judas, nous te croyions changé, mais encore intelligent. Si ce que tu dis de lui est vrai, comment peux-tu penser que le Sanhédrin le suive ? Viens, viens. Joseph ! Cela vaut mieux pour tous. Que Dieu te protège, Judas, tu en as besoin. »

Et ils s’en vont. Judas reste seul avec Nicodème.

85.5

Simon s’éclipse et revient vers le Maître.

« Maître, je m’accuse d’avoir commis une calomnie, en paroles et dans mon cœur. Cet homme me désoriente. Je le prenais presque pour ton ennemi, or je l’ai entendu parler de toi en des termes tels que peu d’entre nous le font, spécialement ici où la haine pourrait supprimer d’abord le disciple, puis le Maître. Et je l’ai vu donner de l’argent aux pauvres et chercher à convaincre des membres du Sanhédrin…

– Tu l’as vu, Simon ? Je suis content que tu l’aies vu en pareille circonstance. Tu le répèteras aux autres quand ils l’accuseront. Bénissons le Seigneur pour cette joie que tu me donnes et pour ton honnêteté d’avouer avoir péché, ainsi que pour le travail du disciple que tu croyais malfaisant, mais qui ne l’est pas. »

Ils prient longuement puis ils sortent.

« Il ne t’a pas vu ?

– Non. J’en suis sûr.

– Ne lui en parle pas. C’est une âme très malade. Un éloge lui ferait l’effet d’une nourriture donnée à un convalescent en proie à une grande fièvre stomacale. Elle le rendrait pire, car il se glorifierait d’avoir été remarqué. Et là où entre l’orgueil…

– Je me tairai.

85.6

Où allons-nous ?

– Retrouver Jean. A cette heure de chaleur, il sera à la maison de l’Oliveraie. »

Ils s’y rendent rapidement, en cherchant de l’ombre par les rues que chauffe un soleil ardent. Ils dépassent le faubourg poussiéreux, traversent la Porte des Remparts, sortent dans la campagne éblouissante, puis vont de là à l’oliveraie, et enfin à la maison.

Dans la cuisine fraîche et sombre grâce à la toile qui couvre la porte, se trouve Jean. Il sommeille, et Jésus l’appelle :

« Jean !

– Toi, Maître ? Je t’attendais ce soir.

– Je suis venu plus tôt. Comment t’es-tu occupé, Jean ?

– Comme un agneau qui a perdu son berger. Je parlais à tout le monde de toi, parce que parler de toi, c’était déjà un peu comme si tu étais là. J’ai parlé à certains parents, à des connaissances, à des étrangers. A Hanne, aussi… Et à un estropié dont je me suis fait un ami avec trois deniers. On me les avait donnés et je les lui ai offerts. Et encore à une pauvre femme de l’âge de ma mère, qui pleurait dans un groupe de femmes sur le pas d’une porte.

Je lui ai demandé : “ Pourquoi pleures-tu ? ”

Elle m’a répondu : “ Le médecin m’a déclaré : ‘ Ta fille est phtisique. Résigne-toi. Elle mourra au début d’octobre. ’ Je n’ai qu’elle : elle est belle, bonne, elle a quinze ans. Elle devait se marier au printemps, et au lieu du coffre de noces, c’est sa tombe que je dois préparer. ”

Je lui ai dit : “ Je connais un Médecin qui peut te la guérir, si tu as la foi. ” – “ Plus personne ne peut la guérir. Trois médecins l’ont vue. Elle crache déjà du sang. ”

“ Le mien, ai-je dit, n’est pas un médecin comme les tiens. Il ne soigne pas au moyen de remèdes, mais par sa puissance. C’est le Messie… ”

Une petite vieille, alors, lui a lancé : “ Oh ! Crois, Elise ! Je connais un aveugle qui a recouvré la vue grâce à lui ! ”

Alors la mère est passée de la défiance à l’espoir et elle t’attend… Ai-je bien agi ? Je n’ai fait que cela.

– Tu as bien agi. Et, ce soir, nous irons chez tes amis. Quant à Judas, tu ne l’as plus vu ?

– Non, Maître. Mais il m’a envoyé de la nourriture et de l’argent que j’ai donnés aux pauvres. Il m’a fait dire de les utiliser à mon gré, car ils étaient à lui.

– C’est vrai. Jean, demain nous partons pour la Galilée…

– J’en suis heureux, Maître. Je pense à Simon Pierre. Comme il doit t’attendre ! Nous passons aussi par Nazareth ?

– Oui, et nous nous y arrêterons pour attendre Pierre, André et ton frère Jacques.

– Oh ! Nous restons en Galilée ?

– Nous y restons quelque temps. »

Jean en est tout heureux. Et tout se termine sur la vision de son bonheur.

85.1

Jesus está com Simão em Jerusalém. Passam pelo meio da multidão dos vendedores e dos burrinhos, que parece uma procissão pela rua, e Jesus diz:

– Subamos ao Templo, antes de irmos ao Getsêmani. Rezaremos ao Pai em sua Casa.

– Só isto, Mestre?

– Só isto. Não posso me deter. Amanhã bem cedo haverá o encontro à porta dos Peixes e, se a multidão insistir, como poderei Eu deixar de ir até lá? Quero ver os outros pastores. Eu os espalho, como verdadeiros pastores, pela Palestina, para que reúnam as ovelhas e façam o Dono do rebanho ficar conhecido, ao menos de nome. Assim, quando Eu disser esse nome, elas reconheçam que sou Eu o Dono do rebanho, vindo a Mim para receber carícias.

– É doce ter um Dono como Tu! As ovelhas haverão de te amar.

– As ovelhas… mas não os bodes… Depois de termos visto Jonas, iremos a Nazaré e a Cafarnaum. Simão Pedro e os outros estão sofrendo muito nossa ausência… Iremos torná-los felizes e seremos felizes. Até o verão nos indica isto. A noite foi feita para o repouso, e são muito poucos os que adiam o repouso pelo conhecimento da Verdade. O homem… oh! o homem! Ele se esquece demais de que tem uma alma, preocupa-se somente com a carne. O sol é inclemente, não nos deixa caminhar, impedindo ensinar nas praças e nas ruas. O que torna os espíritos sonolentos como os corpos, pelo cansaço. Assim então… vamos ensinar os meus discípulos lá na doce Galileia, de colinas verdes e de águas frescas.

85.2

Já estiveste lá?

– Estive uma vez de passagem, em tempo de inverno, em uma das minhas peregrinações penosas de um médico a outro. Gostei de lá.

– Oh! É sempre bonita! No inverno, e mais ainda nas outras estações. Agora, que é verão, tem noites tão angelicais… Sim, parece mesmo que essas tenham sido feitas para o voo dos anjos, de tão puras que são… O lago… O lago, dentro do seu círculo de montes mais ou menos próximos, parece mesmo ter sido feito para falar de Deus às almas que O procuram. É um pedaço do céu caído entre o verde. O firmamento não o abandona, mas nele vem espelhar-se com os seus astros, multiplicando-os assim … como que para apresentá-los ao Criador, astros espalhados sobre uma placa de safira. As oliveiras abaixam os seus ramos quase até às ondas, cheias de rouxinóis. Eles também cantam o seu louvor ao Criador, que lhes dá de viver num lugar tão doce e plácido.

E a minha Nazaré! Toda estendida ao beijo do sol, toda branca e verde, sorridente entre os dois gigantes, que são o grande e o pequeno Monte Hermon, pedestal dos montes que sustentam o Tabor, pedestal de doces declives, todos verdes, que erguem para o sol,seu senhor. Muitas vezes está coberto de neve, mas tão belo quando o sol ilumina o seu cume, que se torna, então, de um alabastro rosado, enquanto, do lado oposto, o Carmelo se torna lápis-lazuli, quando o sol brilha muito e os veios dos mármores e das águas, dos bosques e dos prados, se mostram em suas diversas cores. É uma delicada ametista, ao raiar do sol, ou um berilo azul celeste pela tarde, tornando-se um bloco monolítico de sardônica, quando a lua o mostra todo escuro, por sobre o lácteo-prateado de sua luz. Depois, lá em baixo, ao sul, o tapete fértil e florido da planície de Esdrelon.

E depois… oh! Simão! Lá está uma flor! Uma flor que vive solitária, recendendo pureza e amor pelo seu Deus e pelo seu Filho! Lá está minha Mãe. Tu a conhecerás, Simão, e me dirás se sobre esta terra há alguma outra criatura semelhante, mesmo em toda graça humana. Ela é bonita, mas toda essa beleza é superada por aquilo que emana do seu interior. Se um bruto a despojasse de todas as suas vestes, a desfigurasse e a fizesse sair errante pelo mundo, ainda Ela apareceria uma rainha, e em vestes reais, porque sua santidade lhe serviria de manto e esplendor. O mundo pode fazer-me todo o mal, mas tudo Eu perdoarei, porque, para poder vir ao mundo e remi-lo, Eu tive, a humilde e grande Rainha do mundo, que o mesmo ignora, mas foi por seu intermédio que ele recebeu o Bem, e o receberá, através dos séculos.

Eis-nos no Templo. Vamos observar a forma judaica do culto. Mas, em verdade, Eu te digo que a verdadeira Casa de Deus, a Arca Santa é o coração dela, que tem como véu a carne puríssima, sobre a qual, como um bordado, estão as suas virtudes.

85.3

Entraram, e vão caminhando para o primeiro patamar. Passam por um pórtico e se dirigem para um segundo patamar.

– Mestre, olha lá Judas, no meio daquele aglomerado de gente. Lá estão também os fariseus e os sinedritas. Eu vou escutar o que ele está dizendo. Tu me deixas?

– Vai. Eu te esperarei junto ao Grande Pórtico.

Simão vai depressa, e coloca-se de modo a poder ouvir, mas sem ser visto.

Judas fala com grande convicção:

– … aqui há pessoas que todos vós conheceis e respeitais, que podem dizer quem eu era. Pois bem, eu vos digo que Ele me mudou. O primeiro redimido sou eu. Muitos entre nós veneram o Batista. Ele também o venera, chamando-o de “o santo igual a Elias pela missão, mas ainda maior do que Elias.” Ora, se o Batista é assim, Este que o Batista chama “o Cordeiro de Deus”, de cuja santidade jura ter visto cingir a coroa de Fogo do Espírito de Deus, enquanto uma voz dos céus o proclamava “Filho dileto de Deus, que deve ser ouvido”, Esse não pode ser senão o Messias. E Ele o é o Messias. Eu vos juro. Não sou um rústico, nem um tolo. Eu pude ver isso em suas obras e pude ouvi-lo em suas palavras. E vos digo: é Ele o Messias. O milagre está à sua disposição como um servo à disposição do seu patrão. Doenças e desventuras, caem como coisas mortas e, surge a alegria e a saúde. E os corações mudam, ainda mais do que os corpos. Vós podeis ver isto por mim. Não tendes doentes, nem sofrimentos que pedem alívio? Se os tendes, vinde amanhã cedo até à porta dos Peixes. Ele lá estará para fazer-vos felizes. No entanto, eis, em seu nome, vou dar esta ajuda aos pobres.

E Judas distribui moedas a dois aleijados e a três cegos e, por último, obriga uma velhinha a aceitar as últimas moedas.

85.4

Depois, despede a multidão, e fica com José de Arimateia, Nicodemos e outros três que eu não conheço.

– Ah! Agora me sinto bem –exclama Judas–. Não tenho mais nada. E estou como Ele quer.

– Na verdade, não te reconheço mais. Pensava que fôsse uma brincadeira. Mas vejo que estás tomando as coisas a sério –exclama José.

– A sério, sim. Oh! Eu sou o primeiro a não me reconhecer. Sou ainda um animal selvagem e imundo em relação a Ele. Mas já estou muito mudado.

– E não pertencerás mais ao Templo? –pergunta um dos que desconheço.

– Oh! Não. Eu sou do Cristo. Quem Dele se aproxima, a menos que seja uma víbora, não pode não amá-lo. E nada mais deseja, senão a Ele.

– Ele não virá mais aqui? –pergunta Nicodemos.

– Certamente virá. Mas não agora.

– Eu gostaria de ouvi-lo.

– Ele já falou neste lugar, Nicodemos.

– Eu sei. Mas eu estava com Gamaliel… O vi… mas não me detive a escutá-lo.

– Que disse Gamaliel, Nicodemos?

– Disse: “É algum novo profeta.” Não disse nada mais.

– E tu não lhe disseste aquilo que eu te disse, José? Tu és amigo dele…

– Eu disse. Mas ele me respondeu: “Nós já temos o Batista e, segundo as doutrinas dos escribas, devem-se passar pelo menos cem anos entre um e outro, a fim de se fazer a preparação do povo para a vinda do Rei. Eu acho que é necessário menos tempo.” Ele acrescentou: “porque o tempo já se completou.” E terminou dizendo: “Eu, porém, não posso admitir que o Messias se manifeste assim… Um dia pensei que começasse a manifestação messiânica, porque o seu primeiro esplendor era verdadeiramente um relâmpago no céu, mas depois… fez-se um grande silêncio, e eu acho que me enganei.”

– Experimenta falar disso outra vez. Se Gamaliel estivesse conosco e vós com ele…

– Eu não vo-lo aconselho –objeta um dos três desconhecidos–. “O Sinédrio é poderoso, e Anás o dirige com astúcia e avidez. Se o teu Messias tiver amor à vida, eu o aconselho a permanecer obscuro. A não ser que ele se imponha pela força. Mas aí, nesse caso, aí estará Roma…”

– Se o Sinédrio o ouvisse, se converteria ao Cristo.

– Ah! Ah! Ah! –riem os três desconhecidos dizendo–: Judas, pensávamos que estivesses mudado, mas que ainda fosses inteligente. Se for verdade o que dizes Dele, como podes pensar que o Sinédrio o siga? Vem, vem José. É melhor para todos. Deus te proteja, Judas. Estás precisando disso.

E lá se vão. Judas fica sozinho com Nicodemos.

85.5

Simão se afasta dali sem fazer barulho, e vai ao encontro de Jesus.

– Mestre, eu me acuso por haver cometido o pecado de calúnia com a palavra e com o coração. Aquele homem me desorienta. Eu pensava que ele fôsse quase um inimigo teu, mas eu o ouvi falar de Ti de tal modo, que poucos dentre nós o fazem, especialmente neste lugar, onde o ódio poderia suprimir primeiro o discípulo, e depois o Mestre. E o vi dar dinheiro aos pobres, e tentar convencer os sinedritas…

– Estás vendo, Simão? Eu estou contente que tu o tenhas visto num momento assim. Dirás isto também aos outros, quando o acusarem. Bendigamos ao Senhor por esta alegria que me estás dando, pela tua honestidade em dizeres que pecaste, e pelo trabalho do discípulo, que pensavas ser mau, e não é.

Rezam por muito tempo, e depois saem.

– Ele não te viu?

– Não. Tenho certeza disso.

– Não lhe digas nada. É uma alma muito doente. Um elogio seria como um alimento dado a alguém que está convalescendo de uma febre alta e com o estômago ainda enfraquecido. Faria com que ele piorasse, porque se enalteceria ao ver-se notado. E onde entra o orgulho…

– Eu ficarei calado.

85.6

Para onde vamos?

– Vamos procurar João. Numa hora de calor como esta, ele deve estar na casa do Olival.

Vão apressados, procurando alguma sombra, pelas estradas que parecem incendiadas pelo calor do sol. Passam pelo subúrbio poeirento, pela porta do grande muro, saem no campo cheio de luz ofuscante, chegam das oliveiras, chegam à casa.

Na cozinha, fresca e escura pela cortina colocada à porta, está João, que cochila. Jesus o chama:

– João!

– És Tu, Mestre? Eu estava te esperando hoje à tarde…

– Eu vim antes. Como tens passado, João?

– Como uma ovelha que perdeu seu pastor. Estive falando a todos de Ti, porque falar de Ti era para mim, de certo modo, ter-te comigo. Falei a alguns parentes, a conhecidos e a estranhos. Também a Anás… E a um aleijado do qual, me tornei amigo, com três denários, que eu havia ganho, e doei a ele. Também falei de Ti a uma pobre mulher, da idade de minha mãe, que chorava numa roda de mulheres, à frente de uma porta. Eu lhe perguntei: “Por que choras?” E ela falou: “O médico disse: ‘Tua filha está tuberculosa. Conforma-te. Nas primeiras chuvas de outubro, ela morrerá’. Ela é a única que tenho: bonita, boa tem quinze anos. Devia ficar noiva na primavera, mas, ao invés do baú para o enxoval, vou ter que lhe preparar um sepulcro.” Eu disse a ela: “Eu conheço um Médico que a pode curar, se tiveres fé.” “Ninguém mais a pode curar. Três médicos a examinaram. Cospe já sangue.” “Mas o meu”, disse, “não é um médico como os teus. Ele não cura com remédios, mas com o seu poder. É o Messias…” Então, uma velhinha disse: “Oh! Acredita Elisa! Eu conheço um cego que recebeu a vista, por meio Dele!” E a mãe então passou da desconfiança à esperança, e te está esperando… Fiz bem? Não fiz mais do que isto.

– Fizeste bem. À tarde iremos às casas dos teus amigos. Não viste mais Judas?

– Não vi, Mestre. Mas ele me manda alimentos e denários que dei aos pobres. Ele me mandou dizer que fizesse uso deles, porque eram seus.

– É verdade. João, amanhã vamos para a Galileia…

– Fico alegre com isto, Mestre. Penso em Simão Pedro. Quem sabe como ele te espera! Iremos passar também por Nazaré?

– Iremos. Lá faremos uma parada à espera de Pedro, André e de teu irmão Tiago.

– Oh! Ficaremos na Galileia?

– Ficaremos lá por algum tempo.

João se sente feliz. E com essa sua felicidade, tudo termina.