Os Escritos de Maria Valtorta

91. Enseignement aux disciples dans l’oliveraie, aux environs de Nazareth.

91. Lição aos discípulos no olival perto de Nazaré.

91.1

Je vois Jésus avec Pierre, André, Jean, Jacques, Philippe, Thomas, Barthélemy, Jude, Simon et Judas ainsi que le berger Joseph, qui sortent de sa maison et vont hors de Nazareth, mais dans le voisinage immédiat, dans un bosquet d’oliviers.

Il dit :

« Venez autour de moi. Pendant ces mois de présence et d’absence, je vous ai soupesés et étudiés. Je vous ai connus et j’ai connu le monde par expérience humaine. Maintenant j’ai décidé de vous envoyer dans le monde. Mais auparavant, je dois vous instruire, pour vous rendre capables d’affronter le monde avec la douceur et la sagacité, le calme et la constance, la conscience et la science de votre mission. Ce temps de soleil brûlant empêche de longues pérégrinations en Palestine, et je veux l’employer à vous instruire et à former en vous des disciples. Comme un musicien, j’ai senti ce qu’il y a en vous de discordant et je viens vous donner le ton pour l’harmonie céleste que vous devez transmettre au monde, en mon nom. Je retiens ce fils (il désigne Joseph) car je lui délègue la charge de porter à ses compagnons mes paroles, pour qu’il se forme là un noyau solide qui m’annonce en faisant connaître, pas seulement mon existence, mais aussi les caractéristiques les plus essentielles de mon enseignement.

91.2

Je commence par vous dire qu’il est absolument nécessaire que vous vous aimiez et que vous ne fassiez qu’un. Qui êtes-vous ? Des hommes de toutes classes sociales, de tout âge, et de toutes régions. J’ai préféré prendre des esprits encore vierges en matière de doctrine et de connaissances, car je les pénétrerai plus facilement de mon enseignement. Par ailleurs, vous êtes destinés à évangéliser des gens qui seront dans l’ignorance absolue du vrai Dieu : je veux donc qu’en vous souvenant de votre primitive ignorance de Dieu, vous ne les dédaigniez pas, mais que vous les instruisiez avec pitié, vous rappelant avec quelle pitié j’ai fait de même à votre égard.

Je sens s’élever en vous une objection : “ Nous ne sommes pas païens, même si nous n’avons pas de culture intellectuelle. ” Non, vous ne l’êtes pas. Cependant non seulement vous, mais même ceux qui parmi vous représentent les savants et les riches, vous vous êtes tous laissés prendre par une religion qui, dénaturée par trop de raisons, n’a de religion que le nom. En vérité, je vous déclare que nombreux sont ceux qui se glorifient d’être des fils de la Loi. Mais 80% d’entre eux ne sont que des idolâtres qui ont embrouillé dans les nuées de mille petites religions humaines la Loi vraie, sainte, éternelle du Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Aussi, quand vous vous regardez les uns les autres, aussi bien vous, les pêcheurs humbles et sans culture, que vous qui êtes marchands ou fils de marchands, officiers ou fils d’officiers, riches ou fils de riches, dites : “ Nous sommes tous pareils. Tous nous avons les mêmes lacunes et tous nous avons besoin du même enseignement. Frères par nos défauts personnels ou nationaux, nous devons désormais devenir frères dans la connaissance de la vérité et l’effort pour la mettre en pratique. ”

Oui, des frères : je veux que ce soit le nom que vous vous donniez l’un à l’autre et que vous vous considériez comme tels. Vous êtes comme une seule famille. Quand est-ce qu’une famille est prospère et que le monde l’admire ? Quand on y trouve l’union et la concorde. Si un fils devient l’ennemi de l’autre, si un frère nuit à l’autre, la prospérité de cette famille sera-t-elle durable ? Non. C’est en vain que le père de famille s’efforce de travailler, d’aplanir les difficultés et de s’imposer au monde. Ses efforts restent sans résultat, car les ressources s’effritent, les difficultés augmentent, le monde se moque de cet état de procès perpétuels qui émiettent les affections et les biens – alors que, unis, ils étaient puissants contre le monde – en un tas de petits, de mesquins intérêts contraires dont profitent les ennemis de la famille pour en accélérer la ruine. Qu’il n’en soit jamais ainsi parmi vous ! Soyez unis. Aimez-vous. Aimez-vous pour vous apporter une aide mutuelle. Aimez-vous pour enseigner à aimer.

91.3

Observez. Même ce qui nous entoure nous enseigne cette grande force. Regardez cette tribu de fourmis qui accourt tout entière vers un même endroit. Suivons-la et nous découvrirons la raison de leur affluence, qui n’est pas inutile, vers ce point déterminé… Voilà : l’une de leurs petites sœurs a découvert, grâce à ses organes minuscules qui nous sont invisibles, un grand trésor sous cette large feuille de radis sauvage. C’est un morceau de mie de pain, peut-être tombé des mains d’un paysan venu soigner ses oliviers, ou bien de celles d’un voyageur qui a fait une pause à l’ombre pour prendre son repas, ou encore de celles d’un joyeux gamin courant sur l’herbe fleurie. Comment, à elle seule, aurait-elle pu traîner dans sa fourmilière ce trésor mille fois plus gros qu’elle ? Alors elle a appelé l’une de ses sœurs et lui a dit : “ Regarde et cours vite dire à nos sœurs qu’il y a là de la nourriture pour toute la tribu et pour plusieurs jours. Hâte-toi avant qu’un oiseau ne découvre ce trésor, appelle ses compagnons et qu’ils le dévorent. ” Et la petite fourmi a couru, tout essoufflée par les accidents du terrain, à travers graviers et herbes, jusqu’à la fourmilière et elle a dit : “ Venez, l’une de nous vous appelle. Elle a fait une découverte pour toutes. Mais elle ne peut la charrier jusqu’ici toute seule. Venez. ” Alors toutes, même celles qui, exténuées par le travail accompli durant toute la journée, se reposaient dans les galeries de la fourmilière, sont accourues ; même celles qui étaient en train de ranger les provisions dans les réserves. Une, dix, cent, mille… Voyez-les qui le saisissent de leurs griffes, le soulèvent en faisant de leur corps un chariot, le traînent en s’arc-boutant sur le sol. L’une tombe… l’autre, là, a failli s’estropier parce que le pain, en rebondissant, la cloue entre son extrémité et un caillou. Celle-ci, encore, si petite, une jeune de la tribu, s’arrête, épuisée… mais, après avoir repris son souffle, elle repart. Oh ! Comme elles sont unies ! Regardez : maintenant le morceau de pain est bien agrippé et il avance, il avance lentement mais il avance. Suivons-le… Encore un peu, petites sœurs, encore un peu et votre fatigue sera récompensée. Elles n’en peuvent plus, mais elles ne cèdent pas. Elles se reposent et repartent… Voilà qu’elles arrivent à la fourmilière. Et maintenant ? Maintenant, au travail pour réduire en miettes ce gros morceau de mie. Voyez ce travail ! Les unes découpent, les autres transportent… Voilà, c’est fini. Maintenant tout est en sécurité et, heureuses, elles disparaissent par les fissures au fond des galeries. Ce sont des fourmis, rien d’autre que des fourmis. Pourtant elles sont fortes parce qu’elles sont unies. Méditez là-dessus.

91.4

N’avez-vous aucune question ?

– Je voudrais te demander : nous n’allons plus revenir en Judée ? demande Judas.

– Qui prétend cela ?

– Toi, Maître. Tu as dit que tu prépares Joseph pour qu’il instruise les autres en Judée ! On t’y a fait trop de mal pour que tu y retournes ?

– Que t’ont-ils fait en Judée ? » demande Thomas, curieux ; en même temps, Pierre s’exclame avec véhémence :

« Ah ! Alors, j’avais raison de dire que tu en étais revenu fatigué. Que t’ont-ils fait, les “ parfaits ”, en Israël ?

– Rien, mes amis. Rien de plus que ce que je trouverai encore ici. Si je faisais tout le tour de la terre, je trouverais partout un mélange d’amis et d’ennemis. Mais, Judas, je t’avais prié de te taire…

– C’est vrai, mais… je ne puis me taire quand je vois que tu préfères la Galilée à ma patrie. Tu es injuste, voilà ! Même là-bas tu avais eu droit à des honneurs…

– Judas ! Judas… oh ! Judas ! Tu me fais un reproche injuste ! Et tu t’accuses toi-même en te laissant gagner par la colère et la jalousie. J’avais fait mon possible pour ne faire connaître que le bien reçu dans ta Judée et, sans mentir, j’avais pu, avec joie, parler de ce bien pour vous faire aimer, vous de Judée. Avec joie. Car, pour le Verbe de Dieu, il n’existe ni frontières, ni régions, ni antagonismes, ni inimitiés, ni différences. Je vous aime tous, vous les hommes. Tous… Comment peux-tu dire que je préfère la Galilée, alors que j’ai voulu accomplir mes premiers miracles[1] et me manifester d’abord sur le sol sacré du Temple et de la Cité sainte, chère à tout israélite ? Comment peux-tu me traiter de partial si, des onze que vous êtes – ou plutôt dix car, pour mon cousin, il n’est pas question d’amitié mais de parenté –, quatre sont judéens ? Et si j’y ajoute les bergers, tous judéens, tu vois de combien de Judéens je suis l’ami. Comment peux-tu dire que je ne vous aime pas si, moi qui sais, j’ai organisé le voyage de façon à donner mon nom à un bébé d’Israël et à recueillir le dernier soupir d’un juste d’Israël ? Comment peux-tu dire que je ne vous aime pas, vous les Judéens si, pour faire connaître le lieu de ma naissance et celui de ma préparation à la mission j’ai voulu deux Judéens contre un seul Galiléen ? Tu me reproches de me montrer injuste. Mais examine-toi, Judas, et vois si l’injuste ce n’est pas toi. »

Jésus a parlé avec majesté et douceur. Mais, même s’il n’avait rien dit de plus, les trois façons dont il a dit : “ Judas ” au commencement de son discours auraient suffi à donner une grande leçon. Le premier “ Judas ” était dit par le Dieu majestueux qui rappelle au respect, le second par le Maître qui donne un enseignement déjà tout paternel, le troisième était la prière d’un ami attristé par l’attitude d’un ami.

Judas a baissé la tête, humilié, encore en colère, enlaidi par la manifestation de ses bas sentiments.

91.5

Pierre ne peut se contenir :

« Demande au moins pardon, mon garçon ! Si j’étais à la place de Jésus, je ne t’aurais pas remis en place par des mots ! C’est bien autre chose que de l’injustice ! C’est un manque de respect, mon beau monsieur ! C’est comme ça qu’on vous éduque, au Temple ? Ou peut-être n’es-tu pas éducable ? Parce que, si ce sont eux…

– Cela suffit, Pierre. J’ai dit, moi, ce qu’il y avait à dire. Demain je vous instruirai sur ce thème. Et maintenant je répète à tous ce que je leur avais dit, à eux, en Judée : ne répétez pas à ma Mère que son Fils a été mal traité par les Judéens. Elle était déjà toute désolée d’avoir deviné que j’ai eu de la peine. Respectez ma Mère. Elle vit dans l’ombre et le silence. Sa seule activité, c’est la vertu et l’oraison, pour moi, pour vous, pour tous. Que les lueurs troubles du monde et les âpres contestations restent loin de son asile enveloppé de réserve et de pureté. N’introduisez pas même l’écho de la haine là où tout est amour. Respectez-la. Elle est courageuse plus que Judith, vous le verrez. Mais ne la forcez pas, avant l’heure, à goûter la lie que sont les sentiments des malheureux du monde, de ceux qui ne savent pas, même d’une façon rudimentaire, ce qu’est Dieu et la Loi de Dieu. Je vous ai parlé d’eux au début, de ces idolâtres qui se prennent pour des sages de Dieu et qui, pour cette raison, unissent l’idolâtrie à l’orgueil. Partons. »

Et Jésus reprend la route de Nazareth.

91.1

Vejo Jesus com Pedro, André, João, Tiago, Filipe, Tomé, Bartolomeu, Judas Tadeu, Simão e Judas Iscariotes, e o pastor José sair de casa e ir para fora de Nazaré. Mas nas imediações, sob umas bastas oliveiras. Diz:

– Vinde ao meu redor. Nesses meses de presenças e ausências, Eu vos avaliei e vos pesei. Pude conhecer-vos e também conhecer o mundo com a experiência de um homem. Agora Eu decidi mandar-vos pelo mundo. Mas antes quero ensinar-vos, para tornar-vos capazes de enfrentar o mundo com a doçura e a perspicácia, a calma e a constância, a consciência e o conhecimento da vossa missão. Este tempo de um calor canicular, que impede qualquer longa peregrinação pela Palestina, será usado por Mim para a vossa instrução e formação como discípulos. Como um músico, Eu percebi o que em vós existe de dissonante, e venho pôr-vos em consonância, para conseguirmos aquela harmonia celeste, que havereis de transmitir ao mundo, em meu nome. Detenho este filho (e mostra José), porque delego à ele o encargo de levar as minhas palavras aos seus companheiros, a fim de que também ali se forme um núcleo eficiente para ir anunciando-me, não só com o anúncio da minha existência, mas com os pontos mais essenciais da minha doutrina.

91.2

Em primeiro lugar, Eu vos digo que é absolutamente necessário que haja entre vós amor e união. Que é que vós sois? Homens de todas as classes sociais, de todas as idades, e de todos os lugares. Preferi escolher aqueles que estão virgens de doutrinas e conhecimentos para que mais facilmente possa chegar até o íntimo deles com a minha doutrina, e também por que — sendo vós destinados a evangelizar os que estiverem na absoluta ignorância do verdadeiro Deus — quero que, lembrando da primitiva ignorância de Deus por parte deles, não os trateis com desprezo, mas com piedade os ensineis, lembrando da piedade com que Eu vos ensinei.

Eu ouço em vós uma objeção: “Nós não somos pagãos, ainda que não tenhamos uma cultura intelectual.” Não. Vós não sois. Mas, não somente vós, e, sim, também aqueles que entre vós representam os doutos e os ricos, estais envolvidos em uma religião que, desnaturada por inúmeras razões, de religião só tem o nome. Em verdade Eu vos digo que muitos são os que se gloriam serem filhos da Lei. Mas oitenta por cento deles não são mais do que idólatras, que fizeram uma confusão da verdadeira, santa: eterna Lei do Deus de Abraão, Isaque e Jacó, com os nevoeiros de mil pequenas religiões humanas. Por isso, cuidando um do outro, tanto vós, pescadores humildes e sem cultura, como vós que sois mercadores ou filhos de mercadores, oficiais ou filhos de oficiais, ricos ou filhos de ricos, dizei: “Somos todos iguais. Todos temos as mesmas fraquezas e todos precisamos dos mesmos ensinamentos. Irmãos nos defeitos pessoais ou nacionais, devemos, de agora em diante, tornar-nos irmãos no conhecimento da Verdade e no esforço para praticá-la.”

Eis: irmãos. Quero que assim vos chameis e que assim vos considereis. Vós sois como uma só família. Quando é que uma família prospera e o mundo a admira? Quando é unida e concorde. Se um filho se torna inimigo do outro, se um irmão prejudica ao outro, poderá durar a prosperidade daquela família? Não. Em vão o pai de família se esforça para trabalhar, para remover as dificuldades, para impor-se ao mundo. Os seus esforços não terão êxito, porque os bens se desfazem, as dificuldades aumentam, o mundo escarnece desse estado de briga sem fim que despedaça corações e seres, que unidos eram uma potência contra o mundo, reduzindo-os a um montinho de pequenos, suscetíveis interesses contrários, dos quais os inimigos da família se aproveitam para acelerar sua ruína. Que assim não aconteça entre vós. Sede unidos. Amai-vos. Amai-vos para ajudar-vos. Amai-vos para ensinar a amar.

91.3

Observai. Também o que nos rodeia nos ensina esta grande força. Olhai esta tribo de formigas, que vão correndo todas para um mesmo lugar. Seguimo-la. E descobriremos a razão pela qual não é inútil esta sua corrida para um determinado ponto… Ei-la aqui. Esta pequena irmã delas, descobriu, com seus minúsculos órgãos, que para nós são invisíveis, um grande tesouro debaixo desta folha grande de agrião selvagem. É um pedaço de miolo de pão, que talvez tenha caído de algum camponês, que aqui veio cuidar de suas oliveiras, ou de algum viajante, que nesta sombra se pôs a comer o seu alimento, ou de algum menino brincando sobre a relva florida. Mas, como poderia sozinha arrastar para o buraco este tesouro mil vezes maior do que ela? E eis que chamou uma de suas irmãs, e lhe disse: “Presta atenção. Vai correndo dizer às nossas irmãs que aqui há alimento para a tribo toda, e por muitos dias. Corre, antes que algum pássaro descubra este tesouro, e chame os seus companheiros e o devorem.” E a formiguinha saiu correndo, ofegante por causa da aspereza do terreno, indo para cima e para baixo, por cascalhos e gravetos, até chegar ao formigueiro, para dizer: “Vinde. Uma de nós vos está chamando. Ela encontrou comida para todas. Mas sozinha, não a pode trazer até aqui. Vinde.” E, então, todas, mesmo aquelas que, já cansadas pelo trabalho do dia inteiro, descansavam pelas galerias do buraco, todas saíram correndo, até as que estavam amontoando as provisões nas celas de armazenagem. Uma, dez, cem, mil… Olhai… Pegam com suas garras, levantam, usando de seus corpos como de umas carretas, arrastam, firmando suas patinhas no chão. Esta cai… A outra, ali, quase se machuca, porque a ponta do pão a espreme, batendo repetidamente, entre a sua extremidade e uma pedra; Esta também, tão pequenina, uma jovenzinha da tribo, para extenuada… mas, assim mesmo, olha, retomando o fôlego, recomeça. Oh! Como são unidas! Olhai: agora o pedaço de pão está todo cingido por elas, e vai, vai sendo levado, lentamente, mas vai. Seguimo-lo… Mais um pouco, pequenas irmãs, mais um pouco e depois a vossa fadiga será recompensada. Elas não aguentam mais. Mas não desistem. Descansam, e depois retomam… Eis que chegaram ao formigueiro. E agora? Agora ao trabalho para cortar em migalhas o grande miolo. Olhai que trabalho! Umas cortam, outras transportam… E chegaram ao fim. Agora tudo está a salvo, e elas, felizes, desaparecem dentro daquela fenda, pelas galerias abaixo. São formigas. Nada mais do que formigas. Contudo, são fortes, porque são unidas. Meditai sobre isto.

91.4

Tendes alguma pergunta a fazer-me?

– Eu queria perguntar-te: Mas, à Judeia não voltaremos mais? –pergunta Judas Iscariotes.

– Quem disse isto?

– Tu, Mestre. Disseste que ias preparar o José, para que fôsse instruir os outros na Judeia! Desgostaste tanto dela, que nem queiras mais lá voltar?

– Que foi que te fizeram na Judeia? –pergunta Tomé curioso.

E Pedro, veemente, diz ao mesmo tempo:

– Ah! Então, eu tinha razão, quando dizia que tinhas voltado esgotado. Que foi que te fizeram os “perfeitos” em Israel?

– Nada, amigos. Nada mais que tudo o que irei encontrar também aqui. Se Eu andar por toda a terra, terei por toda parte amigos misturados com inimigos. Mas, Judas, Eu te havia pedido que ficasses calado…

– É verdade, mas… Não, eu não posso calar-me, quando vejo que Tu preferes a Galileia à minha pátria. Tu és injusto, aí está. Lá tivestes honras também…

– Judas! Judas… oh! Judas. Tu és injusto nesta censura. E por ti mesmo te acusas, deixando-te levar pela ira e pela inveja. Eu me tinha esforçado para tornar conhecido apenas o bem que recebi na tua Judeia e, sem mentir, pude falar com alegria desse bem, para apresentar-vos como pessoas amáveis, a vós que sois da Judeia. Com alegria. Porque para o Verbo de Deus não existem separação de regiões, antagonismos, inimizades, diferenças. Eu vos amo a todos, ó homens. A todos… Como é que podes dizer que prefiro a Galileia, quando quis realizar os primeiros milagres[1] e as primeiras manifestações sobre o solo sagrado do Templo e da Cidade Santa, e querida por todos os israelitas? Como podes dizer que Eu seja parcial, se de vós onze discípulos — ou seja, dez, porque o meu primo é família, não é amizade — quatro são judeus? E, se acrescento os pastores, todos judeus, vês quantos amigos tenho na Judeia. Como podes dizer que não vos amo se, Eu sei, programei as andanças de modo a dar o meu Nome a um pequeno de Israel e de recolher o espírito de um justo de Israel? Como podes dizer que não vos amo, a vós, judeus, se, quando foi revelado o meu Nascimento e a minha preparação para a missão, quis dois judeus contra um só da Galileia? Acusas-me de injustiça. Mas, examina-te, Judas, e verás se não és tu o injusto.

Jesus falou com majestade e doçura. Mas, ainda que não tivesse falado mais nada, teriam bastado os três modos como Ele disse: “Judas”, no início do discurso, para dar uma grande lição. O primeiro “Judas” foi dito pelo Deus majestoso, que exige respeito, o segundo pelo Mestre que ensina com doutrina paternal, o terceiro era um pedido de amigo, magoado pelos modos do seu amigo.

Judas inclinou a cabeça mortificado, ainda irado, e feio, ao deixar aflorar seus baixos sentimentos.

91.5

Pedro não sabe calar-se:

– Pelo menos, pede perdão, rapaz. Se eu estivesse no lugar de Jesus, não ficarias somente com umas palavras! Mais do que injusto! És um sem respeito, belo senhor! É assim que vos educam aqueles do Templo? Ou não é possível educar-te? Porque, se forem eles…

– Basta, Pedro. Eu já disse o que era preciso. Também sobre isso Eu vos darei amanhã um ensinamento. E agora repito a todos o que Eu tinha dito a estes na Judeia: não digais à minha Mãe que o seu Filho foi maltratado pelos judeus. Ela já está muito aflita por haver percebido que Eu tenho sofrido. Respeitai minha Mãe. Ela vive na sombra e no silêncio. Sua atividade é a prática da virtude e da oração por Mim, por vós, por todos. Deixai que as luzes foscas do mundo e as ásperas contendas fiquem longe do seu asilo de retraimento e de pureza. Não ponhais nem mesmo o eco do ódio, onde tudo é amor. Respeitai-a. Ela é mais corajosa do que Judite, e o vereis. Mas não a obrigueis, antes da hora, a provar a angústia, que é o sentimento dos desgraçados do mundo. Daqueles que não sabem, nem de modo rudimentar, o que é Deus e a Sua Lei. São aqueles de quem Eu vos falava no princípio: os idólatras que se julgam os sábios de Deus e que por isso unem idolatria à soberba. Vamos.

E Jesus põe-se de novo a caminho para Nazaré.


Notes

  1. mes premiers miracles : comprendre ceux des premières manifestations publiques de Jésus, qui excluent le miracle – le premier dans l’absolu – accompli aux noces de Cana en Galilée pour manifester la puissance de la Mère (comme c’est précisé en 52.9).

Notas

  1. os primeiros milagres deve aqui entender-se os das primeiras manifestações públicas de Jesus, que excluem o milagre, primeiro em absoluto, feito nas bodas de Caná na Galileia para manifestar o poder da Mãe (como se diz em 52.9).