The Writings of Maria Valtorta

373. Le jour de la Parascève.

373. The Day of Preparation. In the Temple, amongst

373.1

Jésus entre dans le Temple et, dès les premiers pas, il est facile de comprendre les sentiments des âmes envers le Nazaréen : regards mauvais, ordres aux gardes du Temple de surveiller le “ perturbateur ”, donnés ouvertement afin que tous voient et entendent ; paroles de mépris pour ses compagnons ; et même, heurts volontaires contre des disciples… En résumé, la haine est telle que les magnifiques pharisiens, scribes et docteurs prennent des poses et ont des manières de débardeur, ou pires encore. Ils ne pensent pas, tant ils sont aveuglés par la haine, qu’ils s’avilissent au plus haut point en agissant ainsi.

Jésus passe tranquillement, comme si cette attitude ne le concernait même pas ! Il est le premier à saluer, dès qu’il voit un personnage qui, par son rang dans le Temple ou son autorité, est un “ supérieur ” dans le monde juif. Et si l’on ne répond pas au salut respectueux que Jésus lui adresse, il ne modifie pas pour autant son comportement. Certes, quand il passe de l’un de ces orgueilleux à l’un ou à plusieurs des humbles si nombreux, son visage change d’expression, car alors il s’épanouit en un très doux sourire. Or nombreux sont les mendiants et les pauvres malades qu’il a rassemblés hier et qui, par une chance inimaginable, peuvent faire une Pâque comme ils n’en ont peut-être pas fait depuis des années. Réunis en petits groupes, en petites compagnies formées spontanément, ils vont acheter les agneaux à immoler, heureux de se sentir, eux, les délaissés, égaux aux autres en ce qui concerne leurs vêtements et leurs moyens. Et il s’arrête avec bienveillance pour écouter leurs propos, leurs récits étonnés, leurs bénédictions… Vieillards, enfants, veuves, infirmes hier, aujourd’hui guéris ; misérables hier, déchirés, affamés, délaissés, aujourd’hui bien vêtus et fiers d’être comme tout le monde pendant les journées de la grande fête des Azymes !

Les voix très variées, depuis celles, argentines, des enfants jusqu’à celles, chevrotantes, des vieillards et, entre ces deux extrêmes, les voix émues des femmes, saluent, accompagnent, suivent le Maître. Les baisers pleuvent sur ses vêtements, sur ses mains. Jésus sourit et bénit pendant que ses ennemis, livides de dépit autant que lui est lumineux de paix, se rongent de colère impuissante.

373.2

J’entends des fragments de conversations…

« Tu parles bien, toi, mais si nous passions à des voies de fait, eux (et un pharisien montre le peuple qui entoure Jésus) nous mettraient en morceaux.

…« Imaginez donc ! » dit un homme qui était peut-être hier malade et mendiant. « Il nous a recueillis, rassasiés, vêtus, guéris, et beaucoup ont trouvé travail et assistance par l’intermédiaire des disciples riches. Mais c’est par lui que tout est venu, que Dieu le sauve toujours !

…– Je crois bien ! C’est ainsi qu’il achète la populace, ce séditieux, pour la tourner contre nous ! murmure entre ses dents un scribe qui parle à un collègue.

– Une de ses disciples a pris mon nom et m’a dit d’aller chez elle après la Pâque. Elle me conduira dans ses propriétés à Béther. Tu comprends, femme ? Mes enfants et moi. Je vais travailler. Mais qu’est-ce qu’un travail protégé et sûr ? C’est de la joie ! Et mon Lévi ne s’éreintera pas aux travaux agricoles, car la femme disciple qui nous prend le met aux roseraies… Un jeu, je te dis ! Ah ! que l’Eternel donne toute gloire et tout bien à son Messie ! dit la veuve de la plaine de Saron à une juive aisée qui l’interroge.

– Oh ! et moi, je ne pourrais pas ?… Vous êtes tous placés, maintenant, vous qu’il a rassemblés hier ? dit la riche juive.

– Non, femme. Il y a encore d’autres veuves avec des enfants et d’autres hommes.

– Je voudrais lui demander de me faire la grâce de l’aider.

– Appelle-le.

– Je n’ose pas…

– Va, toi, mon Lévi, dire qu’il y a une femme qui veut lui parler… »

L’enfant s’y rend prestement et rapporte la chose à Jésus.

373.3

Au même instant, un sadducéen malmène un vieil homme qui pontifie au milieu d’une foule venue de l’autre côté du Jourdain, et qui fait l’éloge du Maître de Galilée.

Le vieillard se défend :

« Qu’est-ce que je fais de mal ? Tu voudrais que je te loue, toi ? Tu n’as qu’à agir comme lui. Mais toi, que Dieu te pardonne, c’est de mépris que tu fais preuve envers les cheveux blancs et la misère, et non d’amour. Faux juif que tu es, puisque, en n’ayant pas pitié des pauvres, tu ne respectes pas le Deutéronome[1] !

– Vous entendez ? Voilà le fruit de la doctrine de ce meneur ! Il apprend à la plèbe à offenser les saints d’Israël. »

Un prêtre du Temple lui répond :

« C’est notre faute si cela arrive ! Nous nous bornons aux menaces, sans les traduire en actes ! »

…Pendant ce temps, Jésus dit à la femme d’Israël :

« Si tu veux vraiment t’employer à être une mère pour les orphelins et une sœur pour les veuves, va au palais de Kouza, au Siste. Dis à Jeanne que c’est moi qui t’envoie. Va : que tes terres soient fertiles comme celles de l’Eden en raison de ta pitié, et que ton cœur devienne fécond par un amour toujours plus grand pour ton prochain. »

Jésus voit à ce moment-là les gardes traîner le vieillard qui avait parlé auparavant. Il s’écrie :

« Que faites-vous à ce vieil homme ? Et qu’est-ce qu’il a fait ?

– Il a insulté les officiers qui le réprimandaient.

– Ce n’est pas vrai. Un sadducéen m’a maltraité parce que je parlais de toi à ces pèlerins. Et comme il avait levé la main sur moi, parce que je suis vieux et pauvre, je lui ai dit qu’il était un faux juif qui piétine les paroles du Deutéronome.

– Relâchez ce vieil homme. Il est avec moi. C’est la vérité qui était sur ses lèvres. Pas la sincérité : la Vérité. Si Dieu parle par les lèvres des petits enfants, il le fait aussi par la bouche des vieillards. Il est écrit[2] : “ Ne méprise pas l’homme dans sa vieillesse, parce que ceux qui vieillissent sont des nôtres. ” Et aussi : “ Ne méprise pas les paroles des personnes âgées et sages ; que leurs maximes te soient familières, car c’est d’eux que tu apprendras la sagesse et les enseignements de l’intelligence. ” Et encore : “Là où il y a des vieillards, ne parle pas beaucoup. ” Qu’Israël s’en souvienne, cette partie d’Israël qui prétend être parfaite, sinon le Très-Haut a la possibilité de la démentir. Père, viens à côté de moi. »

Le pauvre vieux s’avance vers Jésus pendant que les sadducéens, frappés par le reproche, s’éloignent en colère.

373.4

« Je suis une juive de la Diaspora, ô Roi attendu. Pourrais-je te servir comme cette femme que tu as envoyée chez Jeanne ? » dit une femme qui me paraît vraiment être celle, appelée Nikê, qui essuya[3] le visage de Jésus sur le Golgotha et en eut le suaire. Mais ces femmes de Palestine se ressemblent beaucoup et, à quelques mois de cette vision, je pourrais me tromper.

Jésus la regarde. Il voit une femme d’environ quarante ans, bien vêtue, d’allure franche. Il lui demande :

« Tu es veuve, n’est-ce pas ?

– Oui, et sans enfants. Je suis revenue récemment et j’ai acquis des terres à Jéricho, pour être à proximité de la cité sainte. Mais, maintenant, je vois que tu es plus grand qu’elle, et je te suis. Et je te prie de me prendre pour servante. Je te connais par tes disciples, mais tu dépasses ce qu’ils m’ont dit.

– C’est d’accord. Mais que veux-tu précisément ?

– T’aider auprès des pauvres et, comme je le peux, te faire connaître et aimer. Je connais beaucoup de colonies de la Diaspora, car j’ai suivi mon mari dans ses affaires commerciales. J’ai des moyens et je me contente de peu. Je peux faire beaucoup par conséquent. Et je veux faire beaucoup par amour pour toi et pour aider l’âme de celui qui m’a prise vierge il y a vingt ans, et qui a été pour moi un compagnon aimable jusqu’à son dernier soupir. Il me le disait en mourant. Il paraissait prophétiser : “ A ma mort, confie à la tombe la chair qui t’a aimée, et retourne dans notre patrie. Tu trouveras le Promis. Tu le verras ! Cherche-le. Suis-le. C’est lui, le Rédempteur et celui qui ressuscite, et il m’ouvrira les portes de la Vie. Sois bonne pour m’aider à être prêt quand il ouvrira les Cieux à ceux qui n’ont plus de dettes envers la Justice, et sois bonne pour mériter de le rencontrer sans tarder. Jure-moi que tu le feras et que tu changeras les larmes stériles du veuvage en une courageuse activité. Ma femme, prends Judith comme exemple, et toutes les nations connaîtront ton nom. ” Mon pauvre époux ! Moi, je te demande seulement de me connaître…

– Je te connaîtrai comme une bonne disciple. Va, toi aussi, chez Jeanne et que Dieu soit avec toi. »…

373.5

… Agaçants comme des mouches, les ennemis de Jésus reviennent à l’assaut. Il a fait immoler l’agneau et il a attendu que les bêtes amenées par les disciples aient été sacrifiées elles aussi pour en avoir suffisamment pour un tel nombre de convives. Puis il retourne vers l’enceinte du Temple.

« Quand comptes-tu en finir avec tes attitudes de roi ? Tu n’es pas roi ! Tu n’es pas prophète ! Jusqu’à quand vas-tu abuser de notre bonté, homme pécheur, rebelle, cause de mal pour Israël ? Combien de fois devrons-nous te dire que tu n’as pas le droit de faire le rabbi ici ?

– Je suis venu immoler l’agneau. Vous ne pouvez m’en empêcher. D’ailleurs, je vous rappelle Adonias et Salomon[4].

– Qu’ont-ils à voir ? Que veux-tu dire ? Tu es Adonias ?

– Non. Adonias s’est fait roi frauduleusement, mais la Sagesse veillait et conseillait, et seul Salomon fut roi. Je ne suis pas Adonias, je suis Salomon.

– Et Adonias, qui est-ce ?

– Vous tous.

– Nous ? Comment oses-tu dire ça ?

– Avec justice et vérité.

– Nous observons la Loi en tout point, nous croyons aux prophètes et…

– Non. Vous ne croyez pas aux prophètes. Eux me citent, or vous, vous ne croyez pas en moi. Non : vous n’observez pas la Loi. Elle conseille des actes justes, vous ne les accomplissez pas. Même ces offrandes que vous venez faire ne sont pas justes.

Il est dit[5] : “ Impure est l’offrande de celui qui sacrifie un bien mal acquis. ” Il est dit : “ Le Très-Haut n’accepte pas les dons des hommes iniques, il ne regarde pas leurs offrandes, et il ne sera pas propice à leurs péchés à cause du grand nombre de leurs sacrifices. ” Il est dit : “ Celui qui offre un sacrifice avec le bien des pauvres ressemble à celui qui égorge un fils sous les yeux de son père. ” C’est écrit, Yokhanan !

Il est dit : “ Le pain des nécessiteux est la vie des pauvres, celui qui le leur enlève est un assassin. ” C’est écrit, Ismaël !

Il est dit : “ Celui qui enlève le pain de la sueur, c’est comme s’il tuait le pauvre. ” C’est écrit, Doras, fils de Doras !

Il est dit : “ Celui qui répand le sang et celui qui frustre un travailleur de son salaire sont frères. ” C’est écrit, Yokhanan, Ismaël, Chanania, Doras, Jonathas ! Et rappelez-vous encore qu’il est dit : “ Quiconque ferme ses oreilles aux cris du pauvre criera lui aussi, mais ne sera pas écouté. ”

Et toi, Eléazar, fils d’Hanne, rappelle-toi et rappelle à ton père qu’il est dit : “ Que mes prêtres soient saints et ne se contaminent pour aucune raison. ”

Et toi, Cornélius, sache qu’il est dit : “ Celui qui aura maudit son père et sa mère sera puni de mort. ” Or la mort n’est pas seulement celle que donne le bourreau. Une plus grande mort attend ceux qui pèchent contre leurs parents, une mort éternelle, redoutable.

Et toi, Tolmé, souviens-toi qu’il est dit : “ Celui qui s’adonne à la magie est exterminé par moi. ”

Et toi, Sadoq, scribe d’or, rappelle-toi qu’entre l’homme adultère et son entremetteur, il n’y a pas de différence aux yeux de Dieu, et qu’il est dit que celui qui jure une chose fausse est la proie des flammes éternelles. Et dis à celui qui l’a oublié que l’homme qui prend une vierge et qui, une fois repu, l’éloigne de lui par des accusations mensongères doit être condamné. Oh ! pas ici-bas ! Dans l’autre vie, à la fois pour le mensonge, le faux serment, le tort causé à la femme et l’adultère.

Eh quoi ? Vous fuyez ? Devant le Désarmé, qui dit des paroles qui ne sont pas de lui mais de ceux que vous reconnaissez comme des saints en Israël ; et vous ne pouvez pas dire que le Désarmé est un blasphémateur, puisque vous déclareriez blasphémateurs les livres sapientiels et ceux de Moïse, qui sont dictés par Dieu. C’est devant le Désarmé que vous fuyez ? Mes paroles seraient-elles des pierres ? Ou bien, en frappant le bronze massif de votre cœur dur, réveillent-elles votre conscience ? Elle sent qu’elle a le devoir de se purifier — elle, et pas seulement vos membres —, en cette parascève, pour pouvoir consommer sans péché d’impureté l’agneau saint. Ah ! s’il en est ainsi, louanges au Seigneur ! Car la véritable sagesse, ô vous qui voulez être loués comme sages, c’est de se connaître soi-même, de reconnaître ses erreurs, s’en repentir et aller aux cérémonies avec une “ vraie ” dévotion. C’est-à-dire avec le culte et le rite de l’âme et non le rite extérieur…

Ils sont partis ! Et nous aussi, allons donner la paix à ceux qui nous attendent… »

373.1

Jesus enters the Temple. And from His very first steps inside one easily understands the evil disposition of minds towards the Nazarene. They leer at Him and give orders to the Temple guards to watch «the disturber», and they give them in public, so that everybody may hear and see; they shout coarse scornful words at those who are with Him and deliberately push the apostles… In short their hatred is such that the manners of the wonderful Pharisees, scribes and doctors are coarse beyond comprehension and they do not realize, blinded as they are with malice, that their behaviour disgraces them also as human beings.

Jesus passes by calmly as if their attitude did not concern Him! And whenever He sees any important person who either by sacred rank or power belongs to the «ruling» class of the Jewish world, He is the first to greet him. And if that person does not greet in return, Jesus does not change His attitude. When He looks away from such proud people and He sees one or more of the many humble people around Him, His face brightens with a very gentle smile. And there are many of the beggars and sick people whom He gathered together yesterday and who, through their unexpected good luck, are now in a position to celebrate Passover as perhaps they had not done for years, and who have spontaneously formed groups and are now going to buy the lambs to be sacrificed, and the poor wretches look so happy as they are now just like everybody else, both with regards to their clothes and their means. And He stops and kindly listens to them, to their resolutions, to their amazing stories, to their blessings… Old people, children, widows, people sick yesterday: now cured; miserable, ragged, starving, forlorn yesterday: today clad and happy to be like all other men in the days of the great Feast of the Unleavened Bread!

Jesus is greeted, accompanied and followed by a variety of voices, from the silvery ones of children to the trembling voices of old people and between those two extremes there are the timid voices of women. Kisses rain upon His garments and His hands. And Jesus smiles and blesses whilst His enemies, who are as livid with anger as He is bright with peace, chafe with powerless rage.

373.2

I hear scraps of conversation…

«You are right! But if we lifted a finger, they (and a Pharisee points at the people pressing around Jesus) would tear us to pieces.»

… «Just imagine! He gathered us together, He fed us, He gave us clothes and cured us, and many have found work and help through His rich disciples. But in actual fact, everything came from Him, may God always save Him!» says a man, who probably yesterday was ill and a beggar.

… «No wonder! That is how the rebel bribes people, and stirs them against us» says a scribe threateningly, speaking to a colleague.

«One of His disciples took my name and she told me to go to her after Passover, because she will take me to her property at Bether. Do you realize what that means? She will be taking me and my children. So I will be working. It is a pleasure to work when one is protected and safe. And my Levi will not break his back working in the fields. The lady who is taking us on will employ him in the rose-gardens… It will be a pastime, I say! Ah! May the Eternal Father grant glory and welfare to His Messiah!» says the widow from the plain of Sharron to a well to do Israelite woman, who was questioning her.

«Oh! and could I not help?… Are you all settled, you who were gathered together yesterday?» asks the wealthy Israelite.

«No, we are not, woman. There are still some widows with children and some men.»

«I would like to ask Him whether He will allow me to help Him.»

«Call Him.»

«I dare not.»

«Go, Levi and tell Him that a woman wishes to speak to Him…»

The boy runs away and informs Jesus.

373.3

In the meantime a Sadducee ill-treats an old man who is lecturing in the middle of a crowd from beyond the Jordan and is singing the praises of the Master of Galilee.

The old man defends himself saying: «Am I doing anything wrong? Did you want to be praised? All you had to do was do what He does. But you, may God forgive you, you despise poverty and old age, instead of loving them, because you are a false Israelite, as you do not respect Deuteronomy by having mercy on the poor[1]

«Do you hear that? That is the result of the doctrine of the instigator! He teaches common people to offend the saints of Israel.»

A priest of the Temple replies to him: «But it is our fault, if that happens! We do nothing but utter threats, without carrying them out!»

… Jesus in the meantime says to the woman of Israel: «If you really want to be a mother to orphans and a sister to widows, go to Chuza’s palace at the Sixtus. Tell Johanna that I have sent you. And may the ground be as fruitful to you as Eden, because of your pity. And may your heart be more fruitful in a deeper and deeper love for your neighbour.»

At the same time He sees the guards drag the old man who had spoken previously. He shouts: «What are you doing to the old man? And what has he done?»

«He insulted the officials who were reprimanding him.»

«That is not true. A Sadducee ill-treated me because I was speaking of You to those pilgrims. And as he lifted his hand against me, because I am old and poor, I told him that he is a false Israelite who tramples on the words of Deuteronomy.»

«Set the old man free. He is with Me. He spoke the truth. Not sincerity: the Truth. If God speaks through the lips of children, He speaks also through the lips of old people. It is written: “Do not despise a man in his old age, because those who have grown old belong to us”. It is also written: “Do not ignore the words of the wise, be conversant with their proverbs, since from these you will learn wisdom and the theory of intelligence”, and also: “Do not be talkative where there are old men”. Let Israel remember that, that part of Israel which says that it is perfect, otherwise the Most High will give the lie to it. Father, come here beside Me.»

The old man approaches Jesus, while the Sadducees, impressed by the reproach, go away angrily.

373.4

«I am a Jewess of the Diaspora, O expected King. Could I serve You like that woman whom You sent to Johanna?» says a woman, who is very much like that one, named Nicky, who wiped Jesus’ face on Golgotha and received the Towel. But Jewesses are very much alike and after many months after that vision, I might be wrong.

Jesus looks at her. He sees a woman about forty years old, well dressed, of frank manner. He asks her: «You are a widow, are you not?»

«Yes, I am. And I have no children. I came back recently and I bought some land at Jericho, to be close to the Holy City. But now I see that You are greater than it is. And I will follow You. And I beg You to accept me as Your servant. I heard of You from Your disciples, but You exceed what they told me.»

«All right. But what do you want exactly?»

«To help You with the poor people and make people love You and know You, as best I can. I know many people in the colonies of the Diaspora, as I used to follow my husband in his business. I have means, but I need little for myself. So I can do quite a lot. And I am anxious to do much for Your sake and to pray for the soul of him who married me twenty years ago and who was my loving companion until his last breath. He told me when he was dying. He seemed to prophesy: “When I am dead, deliver this flesh of mine, which loved you, to the tomb and go back to our country. You will find the Promised One. Oh! You will see Him! Look for Him and follow Him. He is the Redeemer and the Reviver and He will open the door of Life to me. Be kind and help me to be ready when He will open Heaven to those who have no debts with Justice and be good in order to deserve to meet Him soon. Swear that you will do so and that you will turn the unfruitful tears of widowhood into active strength. Follow the example of Judith, my darling, and all the nations will know your name”. My poor husband! I ask You only to take cognizance of me…»

«I will know you as a good disciple. You may go to Johanna as well and may God be with you.»

373.5

… As busy as bees Jesus’ enemies attack Him once again while He is making His way to the enclosure of the Temple, after He has sacrificed His lamb and has waited for those of the disciples to be sacrificed, in order to have enough for everybody.

«When are You going to stop posing as a king? You are not a king! And You are not a prophet! How long do You intend to trespass on our kindness, You sinner, rebel and cause of evil to Israel? How many times have we to tell You that You have no right to act as a Rabbi in here?»

«I came to sacrifice a lamb. You cannot forbid that. In any case I would remind you of Adonijah and Solomon[2]

«What have they got to do with it? What do You mean? Are You Adonijah?»

«No. Adonijah made himself king by fraud, but Wisdom was watching and advising, and Solomon only became king. I am not Adonijah. I am Solomon.»

«And who is Adonijah?»

«All of you.»

«We? How can You say that?»

«With truth and justice.»

«We comply with the Law, with every point of it, we believe in the prophets and…»

«No. You do not believe in the prophets. They mention Me, but you do not believe in Me. You do not comply with the Law. It prescribes just deeds, which you do not do. Even the offerings, which you come here to make, are not honest.

It is written[3]: “The sacrifice of an offering unjustly acquired is a mockery”. It is written: “The Most High takes no pleasure in offerings from wicked people, He pays no attention to their offerings, multiplying sacrifices will not gain His pardon for sin”. It is written: “Offering sacrifice from the property of the poor is as bad as slaughtering a son before his father’s very eyes”. That is what is written, Johanan!

It is written: “A meagre diet is the very life of the poor, he who withholds it is a man of blood”. That is what is written, Ishmael!

It is written: “A man murders his neighbour if he robs him of his livelihood”. That is what is written, O Doras son of Doras.

It is written: “He who sheds blood and he who withholds an employee’s wages are brothers”. That is what is written, O Johanan, Ishmael, Hananiah, Doras, Jonathan. And remember that it is also written: “Whoever turns a deaf ear to the cries of the poor, will cry too, but he will not be listened to”.

And you, Eleazar ben Annas, remember and remind your father that it is written: “Let My priests be holy, they must not allow themselves to be contaminated for any reason whatsoever”.

And you, Cornelius, had better know that it is written: “Anyone who curses father and mother, must die”, and death is given not only by the executioner. A more severe death awaits those who sin against their parents: the eternal dreadful death.

And you, Tolme, remember that it is written: “He who practises magic, will be exterminated by Me”.

And you, Sadoc, golden scribe, remember that between an adulterer and his procurer of adultery there is no difference in the eyes of God and that it is written that he who swears falsehood will be devoured by everlasting flames. And tell him, who has forgotten it, that he who marries a virgin and when he is satiated with her, he rejects her with false accusations, is to be condemned. Oh! not in this world. In future life, because of his deceit, his perjury, the damage caused to his wife and his adultery.

What? Are you all running away? Before the Defenceless One Who is speaking words that are not His own, but belong to those whom you declare to be the saints of Israel, thus you cannot say that the Defenceless One is a blasphemer; because if you did, you would call blasphemers the Books of Wisdom and those of Moses, which were dictated by God? Are you fleeing from the Defenceless One? Are perhaps My words stones? Or are they rousing your consciences by striking the hard bronze of your hardened hearts, and your consciences feel that it is their duty to become purified, not only in your bodies, in this Preparation Day, so that you may consume the holy lamb without any sin of impurity? Oh! if it is so, praised be the Lord! Because, since you wish to be praised as wise men, remember that it is true wisdom to know oneself, to confess one’s errors, to repent and thus celebrate the rites with “true” devotion. That is, with the cult and rite of your souls, and not with an external cult…

They have gone! Let us go as well to give peace to those who are waiting for us…»


Notes

  1. tu ne respectes pas le Deutéronome : avoir pitié des pauvres est une prescription de Dt 24, 10-22.
  2. Il est écrit : suivent trois citations de Si 8, 6 ; 8, 8 ; 32, 9.
  3. essuya : Maria Valtorta se réfère à une vision passée, du 26 mars 1945 ; mais il faut comprendre “ essuiera ”, car cela concerne un événement futur que nous rencontrerons en 608.9.
  4. Adonias et Salomon, dont les histoires lors de la succession du roi David, leur père, sont relatées en 1 R 1 ; 2, 1-25. D’autres notes sur Salomon, en-dehors de simples citations de son nom, se trouvent en 69.1 ; 142.4 ; 166.4, 245.3, 269.10, 302.1, 336.4, 348.10, 389.2, 516.3.5.
  5. Il est dit introduit une série de citations, pas toutes textuelles, qu’on peut regrouper ainsi : Lv 20, 6.9 ; 21, 6-8 ; Si 34, 18-22.

Notes

  1. mercy on the poor, as prescribed in: Deuteronomy 24,10-22.
  2. Adonijah and Solomon, whose events in the succession to King David, their father, are narrated in: 1 King 1; 2,1-25. Other notes related to Solomon, apart from simple quotes of his name, are in: 69.1 - 142.4 - 166.4 - 245.3 - 269.10 - 302.1 - 336.4 - 348.10 - 389.2 - 516.3.5.
  3. It is written introduces a whole sequence of quotes, not all textual, that we may group together as: Leviticus 20,6.9; 21,6-8; Sirach 34,18-22.