432.1
« Vont-ils venir ? » demande Matthieu à ses compagnons qui sont assis sous un bois de chênes verts sur les premières pentes de la colline où s’élève Séphoris. La plaine d’Esdrelon n’est plus visible, car elle est au-delà de la colline où ils se trouvent. Mais une plaine beaucoup plus petite s’étend entre cette colline et celles de la région de Nazareth, bien distinctes dans la limpide clarté de la lune.
« Ils l’ont promis, et ils vont venir, répond André.
– Certains, du moins. Ils sont partis au milieu de la première veille et ils arriveront au début de la seconde, estime Thomas.
– Plus tard, dit Jude.
– Il nous a fallu moins de trois heures, objecte André.
– Nous sommes des hommes, et en pleine force. Eux sont fatigués, et des femmes les accompagnent probablement, répond encore Jude.
– Pourvu que leur maître ne s’en aperçoive pas ! soupire Matthieu.
– Il n’y a pas de danger : il est parti pour Jezréel, chez un ami.