The Writings of Maria Valtorta

473. Jésus guérit l’enfant aveugle-né de Sidon.

473. Healing of a blind boy from Sidon.

473.1

Je vois Jésus sortir d’une synagogue, entouré des apôtres et du peuple. Je comprends que c’est une synagogue parce que, par la porte grande ouverte, je vois le même mobilier que dans celle de Nazareth, dans une des visions préparatoires à la Passion.

La synagogue se trouve sur la place centrale du village. C’est une place nue, seulement entourée de maisons, un bassin au milieu, alimenté par une fontaine d’où coule une belle eau limpide par une bouche unique faite d’une pierre creusée comme une tuile. La vasque sert à abreuver les quadrupèdes et les nombreuses colombes qui volettent d’une maison à l’autre ; la fontaine, elle, sert à remplir les brocs des femmes, de belles amphores dont beaucoup sont en cuivre repoussé, d’autres en cuivre uni, et qui brillent au soleil. Celui-ci est chaud, par ce beau temps. La terre de la place est sèche, jaunâtre, sous un tel soleil. Il n’y a pas un seul arbre, mais des touffes de figuiers et des sarments de vignes débordent par dessus les murets des jardins alignés le long des quatre routes qui débouchent là. Ce doit être la fin de l’été et une fin de journée : il y a du raisin mûr sur les tonnelles, et le soleil ne tombe pas à pic, mais il a les rayons obliques du crépuscule.

Sur la place, des malades attendent Jésus. Je ne vois pourtant pas de miracle parmi eux. Il passe, se penche sur eux, les bénit et les réconforte, mais sans les guérir, du moins en ce moment. Il y a aussi des femmes avec des enfants, et des hommes de tout âge. Le Sauveur semble les connaître, car il les salue par leurs noms et ils se serrent autour de lui avec familiarité. Jésus caresse les enfants en se penchant affectueusement sur eux.

473.2

Dans un coin de la place, se tient une femme avec un petit garçon ou une petite fille (ils sont tous vêtus de la même tunique courte de couleur claire). Elle ne paraît pas être de l’endroit. A mon avis, elle est d’une condition sociale plus élevée que les autres. Son vêtement est plus ouvragé, avec des galons et des plis ; ce n’est pas la simple tunique des femmes du peuple, garnie, à la taille, d’un cordon comme unique ornement et unique commodité. Cette femme a, au contraire, un habit plus compliqué qui, sans être un chef-d’œuvre de toilettes comme celles que portait Marie-Madeleine, est déjà très orné. Sur la tête, elle a un voile beaucoup plus léger que celui des autres femmes qui est de lin fin, alors que le sien est presque de la mousseline tant il est aérien. Fixé avec grâce au milieu de la tête, il laisse entrevoir une chevelure châtain bien peignée : les mèches sont tressées simplement, mais avec plus de soin que celles des autres femmes, qui ont des nattes regroupées sur la nuque ou enroulées sur la tête. Elle porte sur les épaules un véritable manteau — je ne sais si l’étoffe est cousue ou tissée en rond —, dont le col est agrémenté d’un galon, terminé par une boucle d’argent. Très ample, ce manteau tombe avec des plis jusqu’à la cheville.

La femme tient par la main le bel enfant dont j’ai parlé, qui a environ sept ans. Il est même robuste, mais dépourvu de vivacité. Il reste tranquille, la tête penchée, tenant la main de sa maman, indifférent à tout ce qui se passe.

La femme regarde, mais n’ose s’approcher du groupe qui s’est formé autour de Jésus. Elle semble indécise, se demandant si elle va y aller et craignant d’avancer. Finalement, elle prend un moyen terme : attirer l’attention de Jésus. Elle voit qu’il a pris dans ses bras un bébé tout rose et tout riant qu’une mère lui a présenté et que, en parlant avec un petit vieux, il le serre contre son cœur en le berçant. Elle se penche sur son enfant et lui dit quelque chose.

L’enfant lève la tête. Je vois alors un visage triste, aux yeux fermés. Il est aveugle.

« Pitié pour moi, Jésus ! » dit-il.

La plainte de cette voix enfantine déchire l’air tranquille de la place et parvient au groupe.

473.3

Jésus se retourne et voit. Il se déplace immédiatement avec une sollicitude affectueuse, sans même rendre à sa mère le bébé qu’il tient dans ses bras. Grand et très beau, il se dirige vers le pauvre petit aveugle qui, après avoir crié, a de nouveau baissé la tête, et c’est en vain que sa mère le presse de réitérer son appel.

Jésus parvient en face de la femme. Il la regarde. Elle aussi le dévisage puis, timidement, elle baisse les yeux. Jésus l’aide. Il a rendu l’enfant qu’il avait dans les bras à la femme qui le lui avait donné.

« Femme, c’est ton fils ?

– Oui, Maître, c’est mon premier-né. »

Jésus caresse sa petite tête inclinée. Il paraît ne pas avoir vu la cécité du petit garçon. Mais je pense qu’il le fait intentionnellement pour que sa mère formule sa demande.

« Le Très-Haut a donc béni ta maison avec de nombreux enfants et en te donnant d’abord le garçon consacré au Seigneur.

– Je n’ai qu’un garçon : lui, et trois fillettes, et je n’en aurai pas d’autres… »

Elle sanglote.

« Pourquoi pleures-tu, femme ?

– Parce que mon fils est aveugle, Maître !

– Et tu voudrais qu’il voie. Peux-tu croire ?

– Je crois, Maître. On m’a dit que tu as ouvert des yeux qui étaient fermés. Mais mon petit est né avec des yeux desséchés. Regarde-le, Jésus. Sous les paupières, il n’y a rien… »

Jésus lève vers lui le petit visage précocement sérieux et le regarde en soulevant de son pouce les paupières. Dessous, c’est le vide. Il reprend la parole en tenant d’une main la pauvre frimousse en attente.

« Alors pourquoi es-tu venue, femme ?

– Parce que… je sais que c’est plus difficile pour mon enfant… mais s’il est vrai que tu es l’Attendu, tu peux le faire. Ton Père a créé les mondes… Ne pourrais-tu faire, toi, deux pupilles à mon enfant ?

– Tu crois que je viens du Père, le Seigneur très-haut ?

– Je le crois, et aussi que tu peux tout. »

473.4

Jésus la regarde comme pour apprécier la foi qui est en elle et sa pureté. Il sourit, puis il dit :

« Enfant, viens vers moi. »

Et il le conduit par la main sur un muret haut d’un demi-mètre qui s’élève le long de la route devant une maison, une sorte de parapet pour la protéger de la route, qui tourne à cet endroit.

Quand l’enfant est bien en place sur le muret, Jésus devient sérieux, imposant. La foule se presse autour de lui, de l’enfant et de sa mère anxieuse. Je vois Jésus de côté, de profil, tout enveloppé dans son manteau bleu très foncé sur son vêtement un peu plus clair. Son visage est inspiré. Il paraît plus grand et même plus robuste, comme toujours quand il libère une puissance miraculeuse. C’est même une des fois où il me paraît le plus imposant. Il pose sur la tête de l’enfant ses mains ouvertes, mais avec les deux pouces sur les orbites vides. Il lève la tête et prie intensément, mais sans remuer les lèvres. Il dialogue certainement avec son Père. Puis il dit :

« Vois ! Je le veux ! Et loue le Seigneur ! »

Et à la femme :

« Que ta foi soit récompensée. Voici ton fils qui sera ton honneur et ta paix. Montre-le à ton mari, et son amour pour toi renaîtra, et ta maison connaîtra de nouveaux jours de bonheur. »

473.5

La femme a poussé un cri perçant de joie en voyant qu’une fois enlevés les pouces divins, à la place des orbites vides deux yeux magnifiques bleu foncé, comme ceux du Maître, la fixent, étonnés et heureux, sous la frange des cheveux noirs. Aussitôt, tout en tenant son fils serré contre son cœur, elle s’agenouille aux pieds du Maître et s’écrie :

« Tu sais même cela ? Ah ! Tu es vraiment le Fils de Dieu. »

Elle baise son vêtement et ses sandales, puis se relève, transfigurée par la joie. Elle dit :

« Ecoutez-moi tous. Je viens de la terre lointaine de Sidon. Je suis venue parce qu’une autre mère m’a parlé du Rabbi de Nazareth. Mon mari, juif et marchand, a dans cette ville ses comptoirs pour commercer avec Rome. Riche et fidèle à la Loi, il a cessé de m’aimer lorsque, après lui avoir donné un garçon malheureux, je lui ai enfanté trois filles et qu’ensuite je suis devenue stérile. Il s’est éloigné de notre maison et, sans être répudiée, j’étais dans la même situation que si je l’avais été. Je savais déjà qu’il voulait se libérer de moi pour avoir, d’une autre femme, un héritier capable de continuer le commerce et de profiter des richesses paternelles. Avant de partir, je suis allée trouver mon époux et je lui ai dit : “ Attends que je revienne. Si je rentre avec un fils encore aveugle, répudie-moi. Sinon, ne blesse pas à mort mon cœur et ne refuse pas un père à tes enfants. ” Et lui m’a juré : “ Pour la gloire du Seigneur, femme, je te jure que si tu me ramènes l’enfant guéri — je ne sais pas comment tu pourras faire puisque ton ventre n’a pas su lui donner des yeux —, je reviendrai à toi comme aux jours de notre premier amour. ” Le Maître ne pouvait rien savoir de mon chagrin d’épouse, et pourtant il m’a consolée même pour cela. Gloire à Dieu et à toi, Maître et Roi ! »

La femme se jette de nouveau à genoux, pleurant de joie.

473.6

« Va ! Dis à Daniel, ton mari, que Celui qui a créé les mondes, a donné deux claires étoiles pour pupilles au petit garçon consacré au Seigneur. Car Dieu est fidèle à ses promesses, et il a juré que celui qui croit en lui verra toutes sortes de prodiges. Qu’il soit maintenant fidèle au serment qu’il t’a fait et qu’il ne commette pas de péché d’adultère. Dis cela à Daniel. Va, et sois heureuse. Je vous bénis, toi et cet enfant, et avec toi, ceux qui te sont chers. »

La foule forme un chœur de louanges et de félicitations, et Jésus entre dans une maison voisine pour se reposer.

La vision cesse ainsi. Et je vous assure qu’elle m’a profondément frappée.

Le 17 août 1944.

473.7

Jésus dit :

« Pour ceux qui ont foi en lui, Dieu dépasse toujours les demandes de ses enfants : il leur donne encore davantage. Crois-le bien, et croyez-le tous. La femme venue de Sidon pour me trouver, avec les deux épées enfoncées dans le secret de son cœur, n’a osé me parler que de l’une. C’est qu’il est plus pénible de dévoiler certaines souffrances intimes que de dire : “ Je suis malade. ” Mais je lui aussi ai accordé le second miracle.

Aux yeux du monde, il aura semblé — et il semblera toujours — qu’il est beaucoup plus facile de rétablir la concorde entre deux époux séparés pour un problème désormais résolu — et heureusement —, que de donner deux pupilles à deux yeux qui sont nés sans en avoir. Mais non, il n’en est pas ainsi. Pour Celui qui est le Seigneur et le Créateur, faire deux pupilles est une chose très simple, comme de rendre à un cadavre le souffle de la vie. Le Maître de la vie et de la mort, le Maître de tout ce qui existe dans la Création, ne manque certainement pas de souffle vital pour l’infuser de nouveau aux morts et de deux gouttes de liquide humoral pour un œil desséché. Il suffit qu’il le veuille pour le pouvoir. Car cela dépend de sa seule volonté à lui. Mais quand il s’agit de concorde entre les hommes, il faut la “ volonté ” des hommes unie au désir de Dieu. Dieu ne fait que rarement violence à la liberté humaine. La plupart du temps, il vous laisse libres d’agir à votre guise.

Cette femme qui vivait dans un pays d’idolâtres et était restée, comme son époux, croyante dans le Dieu de ses pères, méritait déjà la bienveillance de Dieu. Poussant ensuite sa foi au-delà des limites des mesures humaines, surmontant les doutes et les négations de la majorité des croyants juifs — comme le prouve ce qu’elle dit à son époux : “ Attends mon retour ”, certaine de revenir avec son fils guéri —, elle mérite un double miracle. Elle mérite aussi ce difficile prodige d’ouvrir les yeux de l’esprit à son conjoint, ces yeux qui s’étaient éteints à la vision de l’amour et de la souffrance de son épouse et lui imputaient une faute qui n’existait pas.

473.8

Je veux aussi — et cela pour les épouses — que l’on réfléchisse à l’humilité respectueuse de leur sœur : “ Je suis allée trouver mon époux, et je lui ai dit : ‘Attends, seigneur.’ ”

Elle avait pour elle la raison, car reprocher à une mère un défaut de naissance, c’est de la sottise et de la cruauté. Son cœur est déjà brisé par la vue de son enfant malheureux. Elle a deux fois pour elle la raison car, abandonnée par son mari depuis qu’elle est stérile et connaissant son intention de divorcer, elle reste cependant “ l’épouse ”, c’est-à-dire la compagne fidèle et soumise à son compagnon, comme cela est voulu par Dieu et enseigné par l’Ecriture. Pas de révolte ni de soif de vengeance, pas d’intention de trouver un autre homme pour ne pas être “ la femme seule ”.

“ Si je ne reviens pas avec l’enfant guéri, répudie-moi. Mais, autrement, ne blesse pas mon cœur à mort et ne refuse pas un père à tes enfants. ”

Ne croirait-on pas entendre parler Sarah et les femmes hébraïques d’autrefois ?

Ô épouses, comme il est différent, votre langage d’aujourd’hui ! Mais aussi, comme est différent ce que vous obtenez de Dieu et de votre époux ! Et les familles se détruisent de plus en plus.

473.9

Comme toujours, en accomplissant ce miracle, j’ai dû donner un signe qui le rende encore plus incisif. Je devais persuader une foule enfermée dans les barrières de toute une manière de penser séculaire, et dirigée par une secte qui m’était hostile. Il était donc nécessaire de faire resplendir clairement mon pouvoir surnaturel. Mais l’enseignement de la vision n’est pas là. Il est dans la foi, dans l’humilité, dans la fidélité au conjoint, dans le bon chemin qu’il vous faut prendre, ô épouses et mères qui avez trouvé des épines là où vous vous promettiez des roses, pour voir naître, au lieu des piquants qui vous blessent, de nouvelles branches fleuries.

Tournez-vous vers le Seigneur votre Dieu qui a établi le mariage pour que l’homme et la femme ne restent pas seuls mais s’aiment en formant pour toujours une seule chair indissoluble, puisqu’elle a été unie. Il vous a aussi donné le sacrement pour que sa bénédiction descende sur votre union, et que grâce à moi vous ayez ce qui vous est nécessaire dans votre nouvelle vie de conjoints et de parents. Et pour vous tourner vers lui, avec une âme et un visage bien assurés, soyez honnêtes, bonnes, respectueuses, fidèles, de vraies compagnes de votre époux, non pas de simples hôtes de sa maison ou, pis encore, des étrangères que le hasard réunit sous un même toit, comme le hasard réunit des pèlerins dans un hôtel.

Cela arrive trop souvent, actuellement. L’homme manque-t-il à ses devoirs ? Il agit mal. Mais cela ne justifie pas la manière d’agir de trop d’épouses. Cela la justifie encore moins quand vous ne savez pas rendre à un bon compagnon le bien pour le bien et l’amour pour l’amour. Je ne veux même pas m’arrêter au cas trop fréquent de vos infidélités charnelles, qui ne vous rendent pas différentes des prostituées, avec la circonstance aggravante d’être hypocritement vicieuses, et de souiller l’autel de la famille autour duquel se trouvent les âmes angéliques de vos enfants innocents. Mais je parle de votre infidélité morale au pacte d’amour juré devant mon autel.

Eh bien, j’ai dit[1] : “ Celui qui regarde une femme en la désirant, commet l’adultère dans son cœur ” ; j’ai dit : “ Celui qui renvoie son épouse avec un acte de divorce, l’expose à l’adultère. ” Mais maintenant, maintenant que trop de femmes sont des étrangères pour leur mari, je dis : “ Celles qui n’aiment pas leur compagnon avec leur âme, leur esprit et leur chair, le poussent à l’adultère. Et, de même que je demanderai raison à l’homme de son péché, je le ferai aussi pour celle qui ne l’a pas commis, mais en est la cause. ” Il faut savoir comprendre la Loi de Dieu dans toute son étendue et toute sa profondeur, et il faut savoir la vivre en pleine vérité.

Reste avec ma paix, toi que cela ne regarde pas, et garde ton cœur fixé en moi. »

473.1

I see Jesus come out of a synagogue surrounded by His apostles and by a crowd of people. I realise that it is a synagogue, because through the wide open door I can see the same furniture that I saw in the synagogue of Nazareth, in one of the visions preparing for Passover.

The synagogue is in the main square of the village. A bare square, surrounded only by houses, with a basin in the centre nourished by a fountain pouring lovely clear water from only one jet of stone carved like a bent tile. The basin is used to water quadrupeds and many doves which fly about from house to house; the fountain to fill the jugs of women, beautiful copper amphorae, some of which are hammered, some smooth, all shining in the sun. Because it is sunny and warm, the earth of the square is dry and yellowish, as when it is parched by strong sunshine. There is not even one tree in the square. But branches of fig-trees and vine-­shoots hang out over the little walls of orchards along the four roads which depart from the square. It must be the end of summer and the end of a day, because ripe bunches of grapes are hanging from the pergolas, and sunbeams are not perpendicular but obli­que as at sunset.

In the square some people are waiting for Jesus. But I do not see any miracle among them. Jesus passes, He bends over them, He blesses and comforts them, but does not cure them, at least for the time being. There are also women with children and men of all ages. They appear to be known to the Master, Who greets them calling them by their names and they crowd around Him with familiarity. Jesus caresses the children bending lovingly over them.

473.2

In a corner of the square is a woman with a little boy or girl (they are all dressed alike with light coloured little tunics). She does not seem to come from here. I would say that she is of higher social standing than the others. Her dress is more elaborate, with braids and folds; it is not the plain tunic of ordinary women with only a cordon to adorn and shape it. This woman, instead, is wear­ing an elaborate dress, which, although not a masterpiece like the garments of Mary Magdalene, is very graceful. She has a light veil on her head, much lighter than the other women’s veils, which are made of thin linen fabric, whereas hers is almost muslin, so light it is. It is gracefully pinned at the middle of her head, displaying her well combed brown hair, with locks plaited in a simple fashion, but with more skilled care than those of the other women, whose tresses are in a knot on the napes of their necks or form a circle around their heads. On her shoulders she has a real mantle, that is, a cloth which I do not know whether it is sewn or woven in a round shape, with around the neck a braid ending in a silver clasp. The cloth of the mantle falls in beautiful wide folds down to her ankles.

The woman is holding by the hand the little boy or girl I men­tioned previously. A lovely boy about seven years old. He is also strong, but not in the least lively. He is standing very quietly beside his mother, his hand in hers, with his head lowered, without taking an interest in what is happening.

The woman is watching but she dare not approach the group which has gathered around Jesus. She seems undecided, as while she is urged by her desire to go, she is afraid of moving forward. She then decides to take a middle course: to attract Jesus’ atten­tion. She sees Him take in his arms a beautiful big rosy smiling baby whom a mother has offered Him and whom He dandles press­ing him to his heart while speaking to a little old man. She bends over her little boy and says something to him.

The boy raises his head. I now see a sad little face, with closed eyes. He is blind. «Have mercy on me, Jesus!» he says. The infan­tile little voice cleaves the still air of the square and arrives as far as the group with its lament.

473.3

Jesus turns around and sees him. He moves at once with loving care. He does not even hand back to its mother the child He is holding in his arms. Tall and most handsome as He is, He goes towards the blind boy, who after crying, has lowered his head again in vain urged by his mother to repeat the cry.

Jesus is now before the woman. He looks at her. She also looks at Him; then she timidly lowers her eyes. Jesus helps her. He has handed the child He had in his arms to the woman who gave it to Him.

«Woman, is this son yours?»

«Yes, Master, he is my first-born.»

Jesus caresses his bent head. Jesus does not seem to have noticed the blindness of the little one. But I think that He does so deliberately to let the mother make her request.

«So the Most High has blessed your house with numerous children and giving you first the son sacred to the Lord.»

«I have only one son; this one and three girls. And I will not have any more…» She sobs.

«Why are you weeping, woman?»

«Because my son is blind, Master!»

«And you would like him to be able to see. Can you believe.»

«I do believe, Master. I was told that You have opened eyes which were closed. But my boy was born with dried eyes. Look at him, Jesus. There is nothing under his eyelids…»

Jesus raises towards Himself the little face prematurely serious and looks closer lifting the eyelids with His thumbs. There are empty spaces under them. He resumes speaking holding with His hand the little face raised towards Himself.

«Why have you come, then woman?»

«Because… I know that it is more difficult for my boy… but if it is true that You are the Expected One, You can do it. Your Father created the worlds… Could You not make two eyes for my child.»

«Do you believe that I come from the Father, the Most High Lord?»

«I believe it and I believe that You can do everything.»

473.4

Jesus looks at her as if He wished to evaluate how much faith there is in her and how pure is her faith. He smiles. He then says: «Child, come to Me» and He takes him by the hand to a little wall, about half a metre high, built on the road against a house, a kind of parapet to protect it from the road, which has a bend just there.

When the boy is steady on the wall, Jesus becomes serious and im­posing. The crowds press around Him, the boy and the anxious mother. I see Jesus from one side, in profile. He is all wrapped up in his very dark blue mantle, which He wears over a tunic a little lighter in shade. His face is inspired. He looks taller and even stur­dier, as is usual when the power of miracles emanates from Him. But this time He seems more imposing. He lays His hands open on the boy’s head, and places His thumbs against the hollow eye-sockets. He raises His head praying fervently, but without moving His lips: He is certainly conversing with His Father. He then says: «See! I want it! And praise the Lord!» and to the woman: «Let your faith be rewarded. Here is your son who will be your honour and your peace. Show him to your husband. He will love you once again and your house will be blessed with farther happy days.»

473.5

The woman, who has uttered a shrill cry of joy when, the divine thumbs being removed, from the empty eye-sockets two deep blue wonderful eyes, like those of the Master, look at her full of wonder and happiness, under the fringe of dark hair, cries once again, and although she still presses her son against her heart, she kneels at Jesus’ feet saying: «Are You aware also of that? Ah! You really are the Son of God.» And she kisses his mantle and sandals and then stands up transfigured with joy and says: «Listen, everybody. I have come from the distant land of Sidon. I came because another mother spoke to me of the Rabbi of Nazareth. My husband, a Jewish merchant, has stores in that town to trade with Rome. He is rich and faithful to the Law, but he has no longer loved me since I after giving him an unhappy boy, gave birth to three girls and then I became barren. He left the house and although I had not been repudiated, I was living in the same situation as if I had been divorced, and I was already aware that he wanted to get rid of me to have from another woman an heir capable of carrying on his trade and enjoying his wealth. Before coming here I went to my husband and I said to him: “Wait, sir, wait until I come back. If I come back and my son is still blind, you may repudiate me. Other­wise do not break my heart and do not deny your children a father”. And he swore to me: “By the glory of the Lord, woman, I swear to you that if you bring back my son cured – I do not know how you will be able to do that as your womb was not able to give him eyes – I will come back to you as in the days of our first love”. The Master did not know of my grief as a wife, and yet He com­forted me also in that respect. Glory be to God and to You, Master and King.» The woman is on her knees once again and is weeping for joy.

473.6

«Go. Tell Daniel, your husband, that He Who created the worlds, has given two bright stars as eyes to the little one sacred to the Lord. Because God is faithful to His promises and has sworn that he who believes in Him will see all kinds of wonders. Let him now be faithful to his oath and let him not commit a sin of adultery. Tell Daniel that. Go. Be happy. I bless you and this child and with you I bless all those who are dear to you.»

The crowd is a chorus of praises and congratulations and Jesus goes into a nearby house to rest.

The vision ends thus. And I can assure you that I was deeply moved by it.

17th August 1944.

473.7

Jesus says:

«God always surpasses the requests of His children, when they have faith in Him, and gives them even more. Believe it and let everybody believe it. To the woman who came to Me from Sidon with two swords piercing the secrets of her heart and who dared to tell Me the name of only one of them, I gave also a second miracle, because it is more grievous to reveal certain intimate misfortunes than to say: “I am not well”.

In the eyes of the world it may have seemed and may still seem much easier to establish reconciliation between husband and wife separated by a reason which has been satisfactorily overcome, than to give two eyes to someone born without them. But it is not so. It is most simple for the Lord and Creator to make two eyes, just as simple as to give the breath of life back to a corpse. The Master of Life and of Death, the Master of everything there is in Creation does certainly not lack the breath of life to be instilled in­to dead bodies or two drops of humour for a dried eye. If He wants, He can. Because it depends exclusively on His power. But when it is a matter of reconciliation between men, the “will” of men is required together with the desire of God. God only rarely does violence to human freedom. As a rule He lets you act as you wish.

That woman, who lived in a country of idolaters and, like her husband remained faithful to the God of her fathers, already deserves benignity from God. And she deserved a double miracle, because she carried her faith beyond the limit of human measure and overcame the doubts and the denials of most Jewish believers, which is proved by what she said to her husband: “Wait until I come back”, as she was certain of going back with her son cured. She deserved also the difficult miracle of opening the eyes of her husband’s spirit, as those eyes had become blind to love and to her grief, as they laid on her a blame, which is not a blame.

473.8

I would also like wives in particular, to meditate on the respect­ful humbleness of their sister.

“I went to my husband and I said to him: ‘Wait, sir’”. She was in the right because to blame a mother for a birth defect is foolish and cruel. Her heart was already broken by the sight of her unhappy child. She is doubly in the right because she was neglected by her husband since she became barren, and she was aware of his inten­tion to divorce her, and yet she remained his “wife”: that is, the faithful companion, submissive to her companion, as prescribed by God and taught by the Scriptures. She did not harbour thoughts of rebellion or thirst for revenge or intention to find another man in order not to be the “lonely woman”. “If I do not come back with my son cured, you can repudiate me. Otherwise do not break my heart and do not deny your children a father”. Do you not seem to be hearing Sarah and ancient Hebrew women speak thus?

How different, o wives, is your present language! And how dif­ferent, too, is what you get from God and from your husbands. And families are ruined more and more.

473.9

As usual, in working the miracle, I had to give it a sign to make it more incisive. I had to persuade a world enclosed in the barriers of an ancient way of thinking, led by a sect hostile to Me. Hence the necessity for making My supernatural power shine clearly. But the teaching of the vision does not consist in that. It consists in the faith, humbleness, faithfulness to one’s consort, in the right path undertaken, o wives and mothers, who have found thorns where you expected to have roses, to see new flowery branches grow on the thorns which prick you.

Turn to your Lord God Who created marriage so that man and woman might not be alone and might love each other, forming one only indissoluble body, since they were joined together, and Who gave you the Sacrament so that His blessing might descend upon your marriage, and through My merits you may have what you need in your new life of consorts and procreators. And in order to be able to turn to Him with confident faces and souls, be honest, good, respectful, faithful, true companions of your husbands, not just guests in their houses, or worse still, strangers which chance has gathered under one roof, like two who meet by chance in a hotel of pilgrims.

That happens too often nowadays. Does man make a mistake?

He is wrong. But that does not justify the behaviour of too many wives. And you are even less justified when you do not render good for good and love for love to a kind companion. I will not even take into consideration the too common case of your carnal unfaithfulness which makes you like prostitutes with the aggravating circumstance that you are hypocritically vicious, and you pollute the family altar around which are the angelical souls of your innocent children. But I refer to your moral unfaithfulness to the pact of love sworn before My altar.

Well, I said[1]: “He who looks at a woman with lustful desire com­mits adultery in his heart”; I said: “He who dismisses his wife with a libel of divorce, exposes her to adultery”. But now that too many wives are strangers to their husbands, I say: “Those who do not love their companions with their souls, minds and bodies, in­cite them to adultery, and if I ask such husbands why they commit­ted adultery, I will also ask their wives the same question, because although they do not perform it, they cause it”. It is necessary to understand the Law of God in its full extent and depth and it is necessary to live it in full truthfulness.

Remain with My peace, the above does not apply to you, and keep your heart fixed in Mine.»


Notes

  1. j’ai dit, en 174.13.18.19.

Notes

  1. I said, in 174.13.18.19.