The Writings of Maria Valtorta

494. La femme adultère et l’hypocrisie de ses accusateurs.

494. The adulterous woman and the hypocrisy

494.1

Je vois l’intérieur de l’enceinte du Temple, c’est-à-dire l’une des si nombreuses cours entourées de portiques. Jésus parle à la foule qui l’entoure, bien enveloppé dans le manteau qui couvre son vêtement. Celui-ci n’est pas blanc mais rouge foncé (c’est, semble-t-il, une lourde étoffe de laine).

Je pense que c’est l’hiver, car tous les gens sont emmitouflés. Il doit faire froid car, au lieu de rester immobiles, ils marchent vivement comme pour se réchauffer. Le vent remue les manteaux et soulève la poussière des cours.

Le groupe qui se presse autour de Jésus — c’est le seul à rester à sa place alors que tous les autres vont et viennent autour de tel ou tel maître — s’ouvre pour laisser passer un détachement de scribes et de pharisiens gesticulants et plus que jamais fielleux. Tout en eux lance du venin : leurs regards, leur visage, leur bouche. Quelles vipères ! Plutôt qu’ils ne la conduisent, ils traînent une femme d’environ trente ans, échevelée, les vêtements en désordre, et en larmes comme une personne que l’on a maltraitée. Ils la jettent aux pieds de Jésus comme un tas de chiffons ou une dépouille morte. Et elle reste là, recroquevillée sur elle-même, le visage appuyé sur ses deux bras, qui la cachent et lui font un coussin entre son visage et le sol.

« Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d’adultère. Son mari l’aimait, et ne la laissait manquer de rien. C’était la reine de sa maison. Or elle l’a trahi, car c’est une pécheresse, une vicieuse, une ingrate, une profanatrice. Elle est adultère et, comme telle, doit être lapidée. C’est ce que dit Moïse. Dans sa Loi, il ordonne que de telles femmes soient lapidées comme des bêtes immondes. Et elles sont immondes, car elles trahissent la foi conjugale ainsi que l’homme qui les aime et prend soin d’elles ; elles sont comme une terre jamais rassasiée, toujours assoiffée de luxure. Elles sont pires que des courtisanes car, sans la morsure du besoin, elles se donnent pour assouvir leur impudicité. Elles sont corrompues. Elles sont contaminatrices. Elles doivent être condamnées à mort. Moïse l’a dit. Et toi, Maître, qu’en penses-tu ? »

494.2

Jésus avait interrompu son discours à l’arrivée tumultueuse des pharisiens, il avait promené un regard pénétrant sur la meute haineuse, puis avait tourné les yeux sur la femme avilie, jetée à ses pieds. Mais il ne dit mot. Il s’est penché, tout en restant assis et, d’un doigt, il écrit sur les pierres du portique que la poussière soulevée par le vent recouvre d’une couche épaisse. Eux parlent, et lui écrit.

« Maître, c’est à toi que nous parlons. Ecoute-nous. Réponds-nous. Tu n’as pas compris ? Cette femme a été prise en flagrant délit d’adultère. Dans sa maison, dans le lit de son mari. Elle l’a souillé par sa passion. »

Jésus écrit.

« Mais c’est un abruti, cet homme ! Vous ne voyez pas qu’il ne comprend rien et qu’il trace des signes sur la poussière comme un pauvre fou ?

– Maître, pour ton bon renom, parle. Que ta sagesse réponde à nos questions. Nous te le répétons : cette femme ne manquait de rien. Elle avait vêtements, nourriture, amour. Or elle a trahi. »

Jésus écrit.

« Elle a menti à l’homme qui avait confiance en elle. De sa bouche menteuse, elle l’a salué, elle l’a accompagné jusqu’à la porte en souriant, puis elle a ouvert la porte secrète et a fait entrer son amant. Et pendant que son mari était absent et travaillait pour elle, elle s’est vautrée dans sa luxure comme une bête immonde.

– Maître, plus encore que de la couche nuptiale, elle a profané la Loi. C’est une rebelle, une sacrilège, une blasphématrice. »

Jésus écrit. Du pied, il efface et écrit plus loin, en tournant lentement sur lui-même pour trouver de la place. On dirait un enfant qui s’amuse. Mais ce qu’il écrit, ce ne sont pas des mots pour rire. Il a écrit successivement : “ Usurier ”, “ Faussaire ”, “ Fils irrespectueux ”, “ Fornicateur ”, “ Assassin ”, “ Profanateur de la Loi ”, “ Voleur ”, “ Luxurieux ”, “ Usurpateur ”, “ Mari et père indigne ”, “ Blasphémateur ”, “ Rebelle à Dieu ”, “ Adultère ”. Il écrit et écrit encore pendant qu’interviennent de nouveaux accusateurs.

« Mais enfin, Maître ! Rends ton jugement ! Cette femme doit être jugée. Elle ne peut de son poids contaminer la terre. Son souffle est un poison qui trouble les cœurs. »

494.3

Jésus se lève. Mon Dieu, quel visage ! Ses yeux sont des éclairs qui foudroient les accusateurs. Il semble encore plus grand, tant il redresse la tête. On dirait un roi sur son trône, tant il est sévère et solennel. Son manteau est tombé d’une épaule et forme une légère traîne derrière lui, mais il ne s’en soucie pas.

Le visage fermé et sans la moindre trace de sourire sur les lèvres ni dans les yeux, il darde son regard sur la foule, qui recule comme devant deux lames acérées. Il les fixe un par un, en semblant fouiller en eux avec une intensité qui fait peur. Ceux qu’il dévisage ainsi cherchent à reculer dans la foule et s’y perdre ; ainsi le cercle s’élargit et s’effrite, comme miné par quelque force cachée.

Finalement, il parle :

« Que celui d’entre vous qui est sans péché lance à la femme la première pierre. »

Sa voix est un tonnerre qu’accompagnent des regards encore plus fulgurants. Jésus a croisé les bras et reste sans bouger, droit comme un juge qui attend. Son regard ne laisse pas en paix : il fouille, pénètre, accuse.

C’est d’abord un homme qui s’éloigne, tête basse, puis deux, puis cinq, puis toute l’assistance, par groupes. Non seulement les scribes et les pharisiens, mais aussi ceux qui se tenaient auparavant autour de Jésus et d’autres, qui s’étaient approchés pour entendre le jugement et la condamnation et qui, les uns comme les autres, s’étaient unis pour insulter la coupable et réclamer sa lapidation.

Jésus reste seul avec Pierre et Jean. Je ne vois pas les autres apôtres.

Pendant la fuite des accusateurs, Jésus s’est remis à écrire : “ Pharisiens ”, “ Vipères ”, “ Tombeaux de pourriture ”, “ Menteurs ”, “ Traîtres ”, “ Ennemis de Dieu ”, “ Insulteurs de son Verbe ”…

494.4

Une fois la cour tout entière vidée, un grand silence s’établit. Il ne reste plus que le bruissement du vent et le murmure d’une fontaine dans un coin. Alors Jésus lève la tête et regarde. Son visage s’est apaisé. Il est attristé, mais n’est plus irrité. Il jette un coup d’œil à Pierre qui s’est légèrement éloigné pour s’appuyer à une colonne et à Jean qui, presque derrière Jésus, le regarde avec amour. Jésus esquisse un sourire à la vue de Pierre et ce sourire s’élargit quand ses yeux se tournent vers Jean : ce sont deux sourires différents.

Puis il regarde la femme encore prostrée à ses pieds et en larmes. Il l’observe. Il se lève, rajuste son manteau comme s’il allait se mettre en route. Il fait signe aux deux apôtres de se diriger vers la sortie.

Resté seul, il appelle la femme.

« Femme, écoute-moi. Regarde-moi. »

Il répète son ordre, car elle n’ose lever la tête.

« Femme, nous sommes seuls. Regarde-moi. »

La malheureuse lève un visage sur lequel les larmes et la poussière forment un masque avilissant.

« Femme, où sont tes accusateurs ? »

Jésus parle doucement, avec un sérieux plein de pitié. Son visage et son corps s’inclinent légèrement vers la terre, vers cette misère, et ses yeux sont pleins d’une expression indulgente et rénovatrice.

« Personne ne t’a condamnée ? »

La femme, entre deux sanglots, répond :

« Personne, Maître.

– Moi non plus, je ne vais pas te condamner. Va, et ne pèche plus. Rentre chez toi, et sache te faire pardonner, par Dieu et par l’offensé. N’abuse pas de la bonté du Seigneur. Va. »

Il l’aide à se relever en la prenant par la main, mais il ne la bénit pas et ne lui donne pas la paix. Il la regarde s’éloigner, tête basse et légèrement chancelante sous le poids de sa honte, puis, quand elle a disparu, il s’éloigne à son tour avec les deux disciples.

494.5

Jésus dit :

« Ce qui me blessait, c’était le manque de charité et de sincérité des accusateurs. Non que l’accusation fût mensongère. La femme était réellement coupable. Mais ils manquaient de sincérité en se scandalisant d’une faute qu’eux-mêmes avaient commise mille fois et que seules une ruse plus habile et une plus grande chance avaient permis de garder cachée. La femme, à son premier péché, avait été moins rusée et moins chanceuse. Mais aucun de ses accusateurs et de ses accusatrices — car, même si elles n’élevaient pas la voix, les femmes aussi l’accusaient au fond de leur cœur — n’était exempt de faute.

Est adultère celui qui passe à l’acte comme celui qui aspire à l’acte et le désire de toutes ses forces. La luxure existe aussi bien chez celui qui souhaite pécher que chez le pécheur. Il ne suffit pas d’éviter le mal, il faut aussi ne pas désirer le commettre.

Rappelle-toi, Maria, la première parole[1] de ton Maître, quand il t’a appelée du bord du précipice où tu te trouvais : “ Il ne suffit pas d’éviter de commettre le mal. Il faut aussi ne pas désirer le faire. ”

Celui qui caresse des pensées voluptueuses et provoque des impressions luxurieuses, par des lectures, des spectacles recherchés exprès et par des habitudes malsaines, est aussi impur que celui qui commet la faute matériellement. J’ose même dire qu’il est plus coupable, car il va par la pensée contre la nature et pas seulement contre la morale. Je ne parle pas non plus de ceux qui passent à de véritables actes contre nature. Leur seule excuse est une maladie organique ou psychique. Celui qui n’a pas cette excuse est de dix degrés inférieur à la bête la plus dégoûtante.

Pour condamner avec justice, il faudrait être exempt de faute. Je vous renvoie aux dictées antérieures où je parle des conditions essentielles pour être juge. Le cœur des pharisiens et des scribes ne m’était pas inconnu, ni celui des personnes qui s’étaient unies à eux pour se déchaîner contre la coupable. Péchant contre Dieu et contre le prochain, ils étaient coupables de fautes contre le culte, contre leurs parents, contre leur prochain, et surtout contre leurs épouses. Si, par un miracle, j’avais ordonné à leur sang d’écrire sur leur front leur péché, c’est de loin l’accusation d’adultère de fait ou de désir qui aurait dominé.

494.6

J’ai dit[2] : “ C’est ce qui vient du cœur qui souille l’homme. ” Or, à part mon cœur, il n’y avait personne parmi les juges qui eût le cœur sans souillure.

Non seulement ils n’étaient pas sincères, mais ils n’avaient aucune charité. Pas même le fait de lui ressembler dans la soif du désir de volupté ne les y portait. C’était moi qui faisais preuve de charité envers la femme avilie, moi, le seul qui aurait dû éprouver du dégoût devant elle. Mais rappelez-vous bien ceci : “ Meilleur on est, plus on éprouve de la pitié pour les coupables. ” On n’a pas d’indulgence pour la faute elle-même, cela non. Mais on a de la compassion pour les faibles qui n’ont pas su résister à la faute.

Ah ! l’homme ! Plus qu’un roseau fragile et un délicat liseron, il est facilement dominé par la tentation et porté à s’accrocher là où il espère trouver du réconfort.

Car bien souvent la faute arrive, surtout chez le sexe le plus faible, à cause de cette recherche de réconfort. C’est pourquoi je dis que l’homme qui manque d’affection pour sa femme, et même pour sa fille, est quatre-vingt-dix fois sur cent responsable de leur faute et il en répondra pour elles. Aussi bien une sotte affection — qui n’est qu’un stupide esclavage d’un homme pour une femme ou d’un père pour sa fille —, que l’absence d’affection ou, pis encore, une faute de la propre passion qui porte un mari à d’autres amours et des parents à des soucis étrangers à leurs enfants, sont des foyers d’adultères et de prostitution, et comme tels sont condamnés par moi. Vous êtes des êtres doués de raison et guidés par une loi divine et une loi morale. Donc se rabaisser à une vie de sauvages ou de brutes devrait horrifier votre grand orgueil. Mais l’orgueil, qui dans ce cas serait même utile, vous le mettez dans bien d’autres satisfactions.

494.7

J’ai regardé Pierre et Jean d’une manière différente, car j’ai voulu dire au premier, un homme adulte : “ Pierre, toi aussi, ne manque pas de charité et de sincérité ”, et en tant que mon futur Pontife : “ Rappelle-toi cette heure et, à l’avenir, juge comme ton Maître ” ; alors qu’au second, un jeune à l’âme encore d’enfant, je laissais entendre : “ Tu pourrais juger, mais tu ne juges pas, car tu as le même cœur que moi. Merci, mon bien-aimé, d’être tellement mien que tu es un second moi-même. ”

Et j’ai éloigné ces deux apôtres avant d’appeler la femme, pour ne pas augmenter son humiliation par la présence de deux témoins. Apprenez-le, hommes sans pitié : si coupable que soit quelqu’un, il faut toujours le traiter avec respect et charité, ne pas se réjouir de son abaissement, ne pas s’acharner contre lui, pas même par des regards de curiosité. Pitié, pitié pour celui qui tombe !

A la coupable, j’indique la voie à suivre pour se racheter : rentrer chez elle, demander humblement pardon et l’obtenir par une vie droite. Ne plus céder à la chair. Ne pas abuser de la bonté divine et de la bonté humaine pour ne pas payer plus durement que la première fois sa double ou multiple faute. Dieu pardonne, parce qu’il est la Bonté même. Mais, bien que j’aie demandé[3] à l’homme de pardonner à son frère soixante-dix fois sept fois, il ne sait pas le faire deux fois.

Je ne lui ai pas donné la paix ni la bénédiction parce qu’elle n’avait pas en elle ce complet détachement de son péché qui est requis pour être pardonné. Dans sa chair, et malheureusement dans son cœur, elle n’avait pas la nausée du péché. Marie de Magdala, après avoir goûté la saveur de mon Verbe, avait eu le dégoût du péché et elle était venue à moi avec la volonté totale d’être une autre. Mais cette femme flottait encore entre les voix de la chair et celles de l’esprit. Et, dans le trouble du moment, elle n’avait pas encore pu mettre la cognée à la souche de la chair et l’abattre pour repartir mutilée du poids de son avidité vers le Royaume de Dieu, amputée de ce qui était pour elle la ruine, mais pourvue de ce qui est le salut.

Tu veux savoir si, par la suite, elle s’est sauvée ? Ce n’est pas pour tous que j’ai été Sauveur. Pour tous, j’ai voulu l’être, mais je ne l’ai pas été, car tous n’ont pas eu la volonté d’être sauvés. Et cela a été une des flèches les plus pénétrantes de mon agonie à Gethsémani.

Quant à toi, Maria de Marie, va en paix et désire éviter tout péché, même les bagatelles. Sous le manteau de Marie, il n’y a que pureté. Sache t’en souvenir.

[…]

494.1

I see the inside of the enclosure of the Temple, that is, one of the many courts surrounded by porches. And I see also Jesus, Who, well wrapped in his mantle that covers his tunic – the latter is dark red and not white, and seems to be made of a heavy woollen cloth – is speaking to a crowd of people standing around Him.

I would say that it is a winter day because I notice that everybody is muffled up, and that it must be rather cold because people, instead of standing, are walking fast as if they wished to warm themselves. The wind is blowing shaking mantles and rais­ing dust in the courts.

The group pressing around Jesus, the only one to be still, whilst all the others standing around this or that master are walking up and down, opens out to let a small group of gesticulating venomous scribes and Pharisees pass. They are spurting venom from their eyes, their livid faces and mouths. What vipers they are! Rather than lead they are dragging a woman, about thirty years old; her hair is ruffled and her dress untidy and she is weeping, as if she had been ill-treated. They throw her at Jesus’ feet as if she were a bundle of rags or a dead body. And she remains there crouched, with her face resting on her arms, which hide it and are like a cushion between it and the ground.

«Master, this woman was caught in the very act of committing adultery. Her husband loved her and ensured that she lacked nothing. She was the queen in her house. And she has been un­faithful to him because she is a vicious ungrateful sinner and pro­faner. She is an adulteress and as such she is to be stoned. Moses ordered so. In his law he orders us to stone such women like unclean animals. And they are unclean. Because they betray faith and the man who loves them and takes care of them and because like earth never sated, they always crave for lust. They are worse than prostitutes because without the sting of need they give themselves to satisfy their lewdness. They are corrupted and cor­rupters. They are to be sentenced to death. Moses said so. What have You to say, Master?»

494.2

Jesus, Who had stopped speaking at the tumultuous arrival of the Pharisees and had looked at the pack of angry men with pierc­ing eyes and then had lowered them on the depressed woman thrown at His feet, is silent. Still sitting, He has bent, and with His finger He begins to write on the stones of the porch covered with the dust raised by the wind. While they speak He writes.

«Master? We are speaking to You. Listen to us. Reply to us. Have You not understood? This woman has been caught in the very act of committing adultery. In her house. In the bed of her husband. She has polluted it with her lechery.»

Jesus is writing.

«But this man is a fool! Don’t you see that He does not understand anything and that He is drawing signs on the dust like a poor fool?»

«Master for the sake of Your name, speak. Let Your wisdom reply to our question. We repeat it: this woman lacked nothing. She had clothes, food, love. And she has been unfaithful.»

Jesus is writing.

«She lied to the man who trusted her. With mendacious lips she greeted him and went to the door with him, smiling, she then opened the secret door and let her lover in. And while her husband was away working for her, like an unclean animal, she wallowed in her lewdness.»

«Master, she is a desecrator of the Law as well as of her nuptial bed. She is a rebel, an impious person, a blasphemer.»

Jesus is writing. He writes and cancels with His sandal-shod foot what He has written and writes farther on, turning around slowly to find more room. He looks like a little boy playing. But what He writes are not playful words. He has written successively: «Usurer», «False», «Irreverent son», «Fornicator», «Murderer», «Desecrator of the Law», «Thief», «Libidinous», «Usurper», «Un­worthy husband and father», «Blasphemer», «Rebellious to God», «Adulterer». The words are written over and over again while new accusers speak.

«Well, Master! Your opinion. The woman is to be judged. She must not contaminate the Earth with her weight. Her breath is poison that upsets hearts.»

494.3

Jesus stands up. Good gracious! What a face! His eyes flash like lightning striking the accusers. He holds His head so upright that He looks even taller. And He is so severe and solemn that He seems a king on his throne. His mantle has fallen off one shoulder forming a short train behind Him. But He does not mind that. With stern countenance and not even the least trace of a smile on His lips or in His eyes, He glares with such eyes at the crowds which withdraw as they would before two sharp blades. He stares at them one by one. With such searching intensity that frightens. Those who are stared at try to withdraw into the crowd and hide there. The circle thus widens and breaks up as if it were mined by an occult power.

He finally speaks: «If there is one of you who has not sinned, let him be the first to throw a stone at her.» And His voice sounds like thunder while His eyes flash even more brightly. Jesus has folded His arms across His chest and remains thus: as straight as a judge, awaiting. His eyes give no peace: they search, penetrate and accuse.

First one, then two, then five, then in groups, all the people present go away with lowered heads. Not only the scribes and the Pharisees, but also those who were previously around Jesus, and others who had approached Him to hear His opinion and the sentence, and both the former and the latter had (earlier) joined together to abuse the guilty woman and demand her lapidation.

Jesus is left alone with Peter and John. I do not see the other apostles.

Jesus has resumed writing, while the flight of the accusers is tak­ing place, and He now writes: «Pharisees», «Vipers», «Sepulchres of rottenness», «Liars», «Traitors», «Enemies of God», «Revilers of His Word»…

494.4

When the court is completely empty and there is a solemn silence in it – only the rustling of the wind and the murmur of a little fountain in a corner can be heard – Jesus raises His head and looks. His countenance is now placid. He is sad, but no longer angry. He casts a look at Peter, who has moved away a little, leaning against a column, and one at John, who almost behind Jesus looks at Him with his loving eyes. Jesus smiles slightly looking at Peter and more brightly when He looks at John. Two different smiles.

He then looks at the woman, still prostrated and weeping at His feet. He gets up, He adjusts His mantle as if He were about to set off. He beckons to the two apostles to go to the exit.

When He is alone He calls the woman. «Woman, listen to Me.

Look at Me.» He repeats His order because she dare not look up. «Woman, we are alone. Look at Me.»

The poor wretch raises her face that tears and dust have turned into a mask of dejection.

«Woman, where are now those who were accusing you?» Jesus is speaking in a low voice, with gravity full of pity. His head and body are lightly bent forward, toward so much misery, and His eyes are full of an indulgent restoring expression. «Did no one con­demn you?»

The woman replies sobbing: «No one, Master.»

«Neither do I condemn you. Go. And do not sin anymore. Go home. And behave in such a way that you may be forgiven by God and by the man you offended. And do not trespass on the benignity of the Lord. Go.»

And He helps her to get up taking her by the hand. But He does not bless, neither does He greet her with the greeting of peace. He looks at her going away, her head lowered and slightly staggering in her shame, and when she disappears, He sets off Himself with the two disciples.

494.5

Jesus says:

«What hurt Me was the lack of charity and sincerity in the accusers. Not because they lied in accusing. The woman was really guilty. But they were insincere being scandalised at something they had committed thousands of times and that only greater cun­ning and better luck had allowed to remain concealed. The woman, at her first sin, had not been so cunning and lucky. But none of the accusers, both male and female – because also women accused her in their hearts even if they did not raise their voices – were free from sin.

He is an adulterer who commits the act and he who desires the act and craves for it with all his might. Both he who sins and he who wishes to sin are lustful. It is not sufficient not to do evil. It is also necessary not to desire to do it. Remember, Mary, the first word[1] of your Master, when I called you from the edge of the precipice where you were: “It is not sufficient not to do evil. It is also necessary not to desire to do it” He who cherishes sensual thoughts and excites sensual feelings by means of literature and performances sought for such purpose and through pernicious habits, is equally impure as he who commits the sin materially. I dare say: he is more guilty. Because with his thoughts he goes against nature, not only against morals. I am not referring to those who commit real acts against nature. The only extenuating cir­cumstance for such person is an organic disease or mental illness. He who does not have such an extenuating circumstance is inferior to the filthiest beast by ten degrees.

One ought to be free from sin in order to condemn with justice. I refer you to past dictations, when I speak of the essential condi­tions to be a judge.

I was not unaware of the hearts of those Pharisees and scribes, or of the hearts of those people who had joined them in insulting the guilty woman. Sinners against God and their neighbour, they had sinned against faith, against their parents, against their neighbour and above all they had committed many sins against their wives. If by means of a miracle I had ordered their blood to write their sins on their foreheads, among the many charges that of “adulterers” by deed or by desire would have reigned supreme.

494.6

I said[2]: “It is what comes from the heart that contaminates man”. And with the exception of My heart there was no one among the judges whose heart was pure. They lacked sincerity and charity. Not even their being like her in their hunger for lust induced them to be charitable.

It was I Who was charitable to the dejected woman. I, the Only One, Who should have been disgusted with her. But remember this: “The kinder one is, the more compassionate one is to culprits”. One is not lenient to the fault itself. No. But one is in­dulgent to weak people who have not resisted temptation.

Man! Oh! More than a fragile reed and a thin bearbine, he is easily inclined to yield to temptation and to cling to whatever may make him hope to find solace. Because many times sin is commit­ted, particularly by the weaker sex, owing to such search for com­fort. I therefore say that he who has no love for his wife, or for his own daughter, is ninety per cent responsible for the sin of his wife or of his daughter and will have to answer for them. Both the stupid love, which is nothing but foolish slavery imposed by a man on his wife or by a father on his daughter, and the neglect of love or even worse, a sin of lechery which leads a man to other love af­fairs and parents to other cares than their children, are incentives to adultery and prostitution and are condemned by Me as such.

You are beings gifted with reason and guided by a divine law and by a moral law. To degrade yourselves to the behaviour of savages or of brutes should horrify your great pride. But pride, which in this case would be also useful, is used by you for com­pletely different matters.

494.7

I looked at Peter and John in different ways, because I wanted to say to the former: “Peter, make sure you are not lacking in charity and sincerity as well”, and I also wanted to say to him as My future Pontiff: “Remember this hour and in future judge as your Master did”; whilst to the latter, a young man with the soul of a child, I wanted to say: “You can judge, but you do not, because your heart is like Mine. Thank you, My beloved, for being so much Mine, as to be a second I”. I sent the two disciples away before call­ing the woman as I did not wish to increase her mortification with the presence of two witnesses. Learn, o pitiless men. No matter how guilty a man is, he is to be treated with respect and charity. You must not rejoice at his annihilation, you must not be pitiless, not even with curious glances. Have mercy on those who fall!

I pointed out to the guilty woman the way; she should follow to redeem herself: to go back to her house, to ask humbly to be forgiven and to obtain forgiveness through an upright life; not to yield any more to the flesh; not to trespass on divine Goodness and human kindness in order not to expiate more severely than at pres­ent for two or many sins. God forgives and He forgives because He is Goodness. But man, although I said[3]: “Forgive your brother seventy times seven”, is not capable of forgiving twice.

I did not wish her peace and I did not give her My blessing because she was not fully detached from her sin, as is required to be forgiven. In her flesh and unfortunately not even in her heart there was no nausea for sin. When Mary of Magdala savoured My Word, she became disgusted with sin and came to Me, full of goodwill to change completely. But this woman still hesitated between the voices of the flesh and those of the spirit. And in the excite­ment of the moment, she had not yet been able to use the axe against the stump of the flesh and cut it off in order to go, once she was mutilated of her greedy weight, to the Kingdom of God. Mutilated of what is ruin, but increased with what is salvation.

Do you want to know whether she was saved? I was not the Saviour for everybody. I wanted to be so, but I was not because not everyone wanted to be saved. And that was one of the most piercing arrows in My agony at Gethsemane.

Go in peace, Mary of Mary, and do not sin anymore, not even in trifles. Under Mary’s mantle there is nothing but pure things. Bear that in mind.

[…]»


Notes

  1. parole rapportée dans L’Autobiographie, au 1er chapitre de la 3e partie.
  2. J’ai dit en 300.9 et en 301.5/6.
  3. demandé, en 278.3 et en 423.8.

Notes

  1. word, as indicated in the Autobiography, first chapter of the third part.
  2. said, in 300.9 and in 301.5/6.
  3. said, in 278.3 and in 423.8.