The Writings of Maria Valtorta

652. Au moment de prendre congé de l’Œuvre.

652. Farewell to the Work.

652.1

[Le 28 avril 1947].

Jésus dit :

« Les raisons[1] qui m’ont poussé à éclairer et à dicter les épisodes et les paroles que j’ai adressées au petit Jean sont multiples, en plus de la joie de communiquer une exacte connaissance de moi à cette âme victime et aimante.

Mais ce qui m’anime, c’est avant tout mon amour pour l’Eglise enseignante et militante et le désir d’aider les âmes dans leur montée vers la perfection. Me connaître, cela aide à s’élever. Ma Parole est vie.

Je nomme les principales:

1- Les raisons que j’ai citées dans la dictée du 18 janvier 1947[2] que le petit Jean reportera ici intégralement. C’est la raison majeure, car vous êtes sur le point de périr, et je veux vous sauver.

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Le 3 février 1947.

Jésus dit :

« Mon porte-parole connaît les nombreuses raisons du don de cette œuvre, mais la plus profonde d’entre elles, c’est qu’en ces temps où le modernisme, condamné par mon vicaire Pie X, se corrompt pour donner naissance à des doctrines toujours plus nuisibles, il importe que la sainte Eglise, représentée par mon pontife, ait des ressources supplémentaires pour combattre ceux qui nient :

- le caractère surnaturel des dogmes ;

- la divinité du Christ ;

- la Vérité du Christ, Dieu et Homme, réelle et parfaite comme elle nous a été transmise aussi bien par la foi que par son histoire (l’Evangile, Les Actes des Apôtres, les Epîtres apostoliques, la tradition) ;

- la doctrine de Paul et de Jean, celle qui a été définie par les conciles de Nicée, d’Ephèse, de Chalcédoine et par d’autres plus récents, comme la vraie doctrine que j’ai enseignée oralement ;

- ma science infinie parce que divine et parfaite ;

- l’origine divine des dogmes, des sacrements de l’Eglise une, sainte, catholique et apostolique ;

- l’universalité et la continuité, jusqu’à la fin des siècles, de l’Evangile donné par moi pour tous les hommes ;

- la nature, parfaite dès le début, de ma doctrine : loin de devenir ce qu’elle est à travers des transformations successives, elle est telle qu’elle a été donnée : doctrine du Christ, du temps de la grâce, du Royaume des Cieux et du Royaume de Dieu en vous, divine, parfaite, immuable, Bonne Nouvelle pour tous ceux qui ont soif de Dieu.

Au dragon rouge[3] à sept têtes, à dix cornes et à sept diadèmes sur sa tête, qui balaie de sa queue le tiers des étoiles du ciel et les précipite — et en vérité je vous dis qu’elles sont précipitées encore plus bas que terre — et qui persécute la Femme, aux bêtes de la mer et de la terre, que beaucoup trop de personnes adorent, séduites comme elles le sont par leur apparence et leurs prodiges, opposez mon Ange qui vole au milieu du ciel en tenant l’Evangile éternel bien ouvert — même sur les pages closes jusqu’ici —, afin que les hommes puissent être sauvés, grâce à sa lumière, des ruses du grand serpent à sept gueules, qui veut les noyer dans ses ténèbres, et qu’à mon retour, je retrouve la foi et la charité dans le cœur de ceux qui auront persévéré. Puissent-ils être plus nombreux que ce que l’œuvre de Satan et des hommes le laisse pressentir.

652.2

2- Réveiller chez les prêtres et chez les laïcs un vif amour pour l’Evangile et pour ce qui se rapporte au Christ ainsi qu’un amour renouvelé pour ma Mère, car c’est dans ses prières que réside le secret du salut du monde. C’est elle, ma Mère, qui vainc le Dragon maudit.

Renouvelez votre amour pour Marie, votre foi et votre connaissance de ce qui la concerne, car cela lui permettra d’être encore plus puissante. C’est Marie qui a donné au monde le Sauveur. C’est encore par elle que le monde obtiendra le salut.

3- Donner aux maîtres spirituels et aux directeurs d’âmes une aide pour leur ministère, en étudiant le monde des esprits différents qui se sont agités autour de moi, et des diverses manières dont je me suis servi pour les sauver.

Ce serait en effet une sottise de vouloir employer une méthode unique pour toutes les âmes. La manière d’attirer à la perfection un juste qui y tend spontanément est différente de celle qu’il faut utiliser pour un croyant pécheur, ou encore de celle qui servira à l’égard d’un païen. Même parmi vous, ces païens sont nombreux, si vous arrivez à qualifier ainsi — comme le fait votre Maître — les pauvres êtres qui ont substitué au vrai Dieu l’idole de la puissance et de la force, de l’or, de la débauche, ou de l’orgueil de leur savoir.

Et différente est la méthode à employer pour sauver les prosélytes modernes, c’est-à-dire ceux qui ont accepté l’idée chrétienne mais non l’appartenance à la cité chrétienne, en faisant partie des Eglises séparées. Qu’on ne méprise personne, et moins que tout autre ces brebis égarées. Aimez-les et cherchez à les ramener au Bercail unique pour que s’accomplisse le désir du Pasteur Jésus.

A la lecture de cette œuvre, certains objecteront : “ Il ne ressort pas de l’Evangile que Jésus ait eu des contacts avec des Romains ou des Grecs, donc nous rejetons ces pages. ” Que de choses ne ressortent pas de l’Evangile, ou transparaissent à peine derrière d’épais rideaux de silence que les évangélistes ont laissé tomber à cause de leur indestructible mentalité de juifs à propos d’épisodes qu’ils n’approuvaient pas ! Croyez-vous connaître tout ce que j’ai fait ?

En vérité, je vous dis que, même après avoir lu et accepté cette illustration de ma vie publique, vous ne connaissez pas tout de moi. J’aurais fait mourir mon petit Jean d’épuisement, si je lui avais demandé d’être le chroniqueur de toutes les journées de mon ministère, et de toutes les actions accomplies en chacune de ces journées, si je lui avais fait connaître tout pour qu’il vous transmette tout ! “ Il y a encore beaucoup d’autres choses que Jésus a faites ; et s’il fallait écrire chacune d’elles, je pense que le monde entier ne suffirait pas pour contenir les livres que l’on écrirait ” écrit Jean[4]. A part l’hyperbole, en vérité je vous dis que si on avait dû relater toutes mes actions particulières, toutes mes instructions personelles, mes pénitences et mes prières pour sauver une âme, il aurait fallu les salles de l’une de vos bibliothèques, et une des plus grandes, pour contenir les livres qui parlent de moi.

J’ajoute qu’il serait préférable pour vous de mettre au feu tant de science inutile, poussiéreuse et malsaine, pour faire place à mes livres, au lieu de connaître si peu de choses de moi et d’adorer à ce point ces imprimés presque toujours souillés d’impureté et d’hérésie.

652.3

4- Rétablir la vérité sur les figures du Fils de l’Homme et de Marie, vrais fils d’Adam pour ce qui est de la chair et du sang, mais d’un Adam innocent. Les enfants de l’homme devaient être comme nous, si les premiers parents n’avaient pas avili leur parfaite humanité — le mot homme étant pris dans le sens de créature dans laquelle se trouve une double nature, la nature spirituelle, à l’image et à la ressemblance de Dieu, et la nature matérielle — ; vous savez ce qu’ils ont fait. Ils avaient des sens parfaits, c’est-à-dire soumis à la raison, malgré leur grande finesse. J’inclus les sens moraux aux sens corporels. Marie a fait preuve d’un amour complet et donc parfait, à la fois pour son époux à qui elle était attachée, non par la sensualité, mais seulement par un amour spirituel, et pour son Fils bien-aimé, aimé avec toute la perfection d’une femme parfaite pour l’enfant qui est né d’elle. Eve aurait dû aimer à la manière de Marie : non pas parce que son enfant provenait d’une jouissance charnelle, mais parce qu’il était le fils du Créateur, l’accomplissement de l’obéissance à son commandement de multiplier l’espèce humaine. Et aimé avec toute l’ardeur d’une parfaite croyante qui sait que son enfant est le Fils de Dieu, non pas en figure, mais réellement.

Certains trouvent trop affectueux l’amour de Marie pour Jésus ; je leur dis de se souvenir de qui était Marie : la Femme sans péché et donc sans impureté dans son amour envers Dieu, envers ses parents, envers son époux, envers son Fils, envers le prochain. Il leur faut prendre en considération que ma Mère voyait en moi bien davantage que le fruit de son sein. Ils doivent enfin tenir compte de la nationalité de Marie : race hébraïque, race orientale, et temps très éloignés des temps actuels. Ces éléments expliquent certaines amplifications verbales de l’amour qui pour vous peuvent paraître exagérées. Le style oriental et hébraïque est fleuri, pompeux, même dans le langage ordinaire. Tous les écrits de ce temps et de cette race en sont une preuve, et le passage des siècles n’a pas beaucoup changé le style de l’Orient.

Prétendriez-vous, vingt siècles plus tard, quand la perversité de la vie a tué tant d’amour, que vous devez trouver en ces pages une Marie de Nazareth qui ressemble à la femme indifférente et superficielle de votre temps ? Marie est ce qu’elle est, et on ne change pas la douce, pure, affectueuse Fille d’Israël, Epouse de Dieu, Mère virginale de Dieu, en une femme excessivement exaltée, ou une femme glacialement égoïste de votre siècle.

A ceux qui jugent trop affectueux l’amour de Jésus pour Marie, je dis de considérer qu’en Jésus était Dieu, et que Dieu un et trine trouvait son réconfort à aimer Marie, celle qui le repayait de la douleur de toute l’espèce humaine, le moyen pour que Dieu puisse revenir se glorifier de sa Création et donner des habitants à ses Cieux. Et qu’ils considèrent enfin que tout amour devient coupable uniquement quand il enfreint l’ordre, c’est-à-dire quand il va contre la volonté de Dieu et le devoir qu’il faut accomplir.

Réfléchissez : l’amour de Marie a-t-il fait cela ? Mon amour a-t-il fait cela ? M’a-t-elle retenu, par un amour égoïste, d’accomplir toute la volonté de Dieu ? Est-ce qu’un amour désordonné pour ma Mère m’a poussé à abandonner ma mission ? Non. L’un et l’autre amour n’ont eu qu’un seul désir : que la volonté de Dieu s’accomplisse pour le salut du monde. Et ma Mère a fait tous les adieux à son Fils, et le Fils a fait tous les adieux à sa Mère, en livrant son Fils à la croix de l’enseignement public et à la croix du Calvaire, en livrant sa Mère à la solitude et au déchirement pour qu’elle soit Corédemptrice, sans tenir compte de notre humanité déchirée et de notre cœur brisé par la douleur. Cela est-il de la faiblesse ? Du sentimentalisme ? C’est l’amour parfait, ô hommes qui ne savez pas aimer, et qui ne comprenez plus l’amour et ses voix !

Cette Œuvre a encore pour but d’éclairer des faits qu’un ensemble complexe de circonstances a couvert de ténèbres jusqu’à former des zones obscures dans la clarté du tableau évangélique ; ce qui paraît être des causes de rupture ne sont que des points devenus obscurs, entre l’un ou l’autre épisode, des passages indéchiffrables : les éclaircir, c’est donner la clé qui permettra la juste compréhension de certaines situations qui s’étaient créées et certaines manières fortes que j’avais dû avoir, qui contrastaient tellement avec mes exhortations continuelles au pardon, à la douceur et à l’humilité, certaines raideurs envers des adversaires entêtés et que rien ne pouvait convertir.

Souvenez-vous tous, qu’après avoir usé de toute sa miséricorde, Dieu, pour son honneur, sait aussi dire “ Cela suffit ”, à ceux qui, à cause de sa bonté, se croient permis d’abuser de sa longanimité et de l’éprouver. On ne se moque pas de Dieu. C’est une parole ancienne et sage.

652.4

5- Connaître exactement la complexité et la durée de ma longue passion, qui culmine dans la Passion sanglante accomplie en quelques heures. Elle m’a consumé comme une torture quotidienne pendant bien des années et est allée toujours en s’accentuant. Connaître aussi la passion de ma Mère, dont le glaive de douleur a transpercé le cœur pendant le même temps. Et vous pousser, par cette meilleure connaissance, à nous aimer davantage.

6- Montrer la puissance de ma Parole et ses effets différents selon que celui qui la recevait appartenait à la troupe des gens de bonne volonté ou à celle des personnes dont la volonté sensuelle n’est jamais droite.

Les apôtres et Judas, voilà deux exemples opposés. Les premiers, très imparfaits, rustres, ignorants, violents, mais de bonne volonté. Judas, plus instruit que la plupart d’entre eux, raffiné par la vie dans la capitale et au Temple, mais de mauvaise volonté. Observez l’évolution des premiers vers le bien, leur montée. Observez l’évolution du second vers le mal et sa descente.

Cette évolution vers la perfection des onze bons doit surtout être examinée par ceux qui, par quelque défaut de vision mentale, ont l’habitude de dénaturer la réalité des saints, en faisant de l’homme qui atteint la sainteté par une lutte dure, très dure, contre les forces lourdes et obscures, un être contre nature sans passions et sans frémissements, et par conséquent sans mérite. Car le mérite vient justement de la victoire sur les passions désordonnées et les tentations que l’on domine par amour pour Dieu et pour arriver à la fin dernière : jouir éternellement de Dieu. Que ceux qui prétendent que le miracle de la conversion doit venir uniquement de Dieu observent cela. Dieu donne les moyens pour se convertir, mais il ne violente pas la liberté de l’homme, et si l’homme ne veut pas se convertir, c’est inutilement qu’il a ce qui aide un autre à se convertir.

Que ceux qui critiquent prennent en considération les multiples effets de ma Parole, non seulement sur l’homme humain, mais aussi sur l’homme spirituel. Non seulement sur l’homme spirituel, mais aussi sur l’homme humain. Ma Parole, accueillie avec bonne volonté, transforme l’un et l’autre, en l’amenant à la perfection extérieure et intérieure.

Les apôtres, à cause de leur ignorance et de mon humilité, traitaient le Fils de l’Homme avec une familiarité excessive : j’étais un bon maître parmi eux, rien de plus, un maître humble et patient avec lequel il était permis de prendre des libertés excessives ; mais pour eux, ce n’était pas manque de respect, mais une ignorance excusable. Ces apôtres bagarreurs entre eux, égoïstes, jaloux dans leur amour et de mon amour, impatients avec le peuple, un peu orgueilleux d’être “ les Apôtres ”, désireux de l’extraordinaire qui les indique à la foule comme doués d’un pouvoir stupéfiant, se transforment lentement, mais continuellement, en hommes nouveaux, en dominant au début leurs passions pour m’imiter et me faire plaisir puis, lorsqu’ils connurent mieux ma véritable identité, en changeant leurs manières et leur amour jusqu’à me voir, m’aimer et me traiter en Seigneur divin. A la fin de ma vie sur la terre, sont-ils encore les compagnons superficiels et joyeux des premiers temps ? Sont-ils, surtout depuis la Résurrection, les amis qui traitent le Fils de l’Homme en ami ? Non. Ils sont les ministres du Roi, d’abord. Ils sont les prêtres de Dieu, ensuite. Tous différents, complètement transformés.

Qu’ils considèrent cela, ceux qui trouveront forte et jugeront contre-nature la nature des apôtres, telle qu’elle était décrite. Je n’étais pas un docteur difficile ni un roi orgueilleux, je n’étais pas un maître qui juge indignes de lui les autres hommes. J’ai su compatir. J’ai voulu former en prenant des matières grossières, remplir de perfections toute espèce de vases vides, prouver que Dieu peut tout, et d’une pierre tirer un fils d’Abraham, un fils de Dieu, et d’un rien un maître, pour confondre les maîtres orgueilleux de leur propre science — qui bien souvent a perdu le parfum de la mienne.

652.5

7- Enfin vous faire connaître le mystère de Judas, ce mystère qu’est la chute d’un esprit que Dieu avait comblé de bienfaits extraordinaires. Un mystère qui, en vérité, se réitère trop souvent et qui blesse le cœur de votre Jésus.

Vous faire connaître comment on chute en passant de l’état de serviteurs et d’enfants de Dieu à celui de démons et de déicides qui tuent Dieu en eux, en tuant la grâce. Mon but est de vous empêcher de mettre le pied sur des sentiers d’où l’on tombe dans l’Abîme, et de vous enseigner la façon de vous y prendre pour essayer de retenir les agneaux imprudents qui se dirigent vers le gouffre.

Appliquez votre intelligence à étudier la figure horrible et cependant banale de Judas, complexe où s’agitent comme des serpents tous les vices capitaux que vous trouvez et que vous avez à combattre chez telle ou telle personne. C’est la leçon que vous devez particulièrement retenir, car ce sera celle qui vous sera la plus utile dans votre ministère de maîtres spirituels et de directeurs d’âmes. Combien, dans tout état de la vie, imitent Judas en se livrant à Satan et trouvent la mort éternelle !

Il y a sept raisons comme il y a sept parties :

I.Le Protévangile (de la Conception immaculée de Marie toujours vierge à la mort de saint Joseph).

II.La première année de vie publique.

III.La deuxième année de vie publique.

IV.La troisième année de vie publique.

V.La Pré-passion (de Tebet à Nisan, c’est-à-dire de l’agonie de Lazare à la Cène de Béthanie).

VI.La Passion (de l’adieu à Lazare à ma Sépulture, et les jours suivants jusqu’à l’aube pascale).

VII.De la Résurrection à la Pentecôte.

Que l’on se conforme à cette division des parties comme je l’indique, et qui est la juste.

Et maintenant ? Que dites-vous à votre Maître ? Vous ne me parlez pas à moi. Mais vous parlez dans votre cœur et, si tant est que vous le pouvez, vous parlez au petit Jean. Mais dans aucun de ces deux cas vous parlez avec cette justice que je voudrais voir en vous. Car vous vous adressez au petit Jean pour lui causer de la peine, en piétinant la charité envers la chrétienne, votre consœur et l’instrument de Dieu. En vérité, je vous dis encore une fois que ce n’est pas une joie tranquille d’être mon instrument : c’est une fatigue et un effort continuels, tout n’est que douleur. En effet le monde donne aux disciples du Maître ce qu’il a donné au Maître : de la douleur ; et il faudrait qu’au moins les prêtres, et spécialement les confrères, aident ces petits martyrs qui avancent en portant leur croix… Dans votre cœur, quand vous vous parlez à vous-mêmes, vous vous plaignez par orgueil, par envie, par incrédulité ou pour d’autres motifs. Mais je vais apporter une réponse à vos plaintes et à vos étonnements scandalisés.

652.6

Le soir de la dernière Cène, j’ai dit aux Onze qui m’aimaient :

“ Quand l’Esprit consolateur sera venu, il vous rappellera tout ce que je vous ai dit. ” Quand je parlais, j’avais toujours présents à l’esprit, en plus de ceux qui se tenaient devant moi, tous ceux qui allaient être mes disciples en esprit, en vérité et ceux qui auraient la volonté de le devenir. L’Esprit Saint, par sa grâce, infuse déjà en vous la faculté de vous rappeler Dieu, en tirant les âmes de l’hébètement du péché originel et en les délivrant des obscurcissements qui, à cause du triste héritage d’Adam, entravent la clairvoyance des âmes créées par Dieu pour jouir de la vue et de la connaissance spirituelles. Il complète désormais son œuvre de Maître “ en rappelant ” mes paroles dans le cœur de ceux qui sont conduits par lui et qui sont les enfants de Dieu. Cela constitue l’Evangile. Rappeler, ici, signifie éclairer son esprit. Car il ne sert à rien de se rappeler les paroles de l’Evangile si on n’en comprend pas l’esprit.

Or cet esprit de l’Evangile, qui est amour, il faut le faire comprendre à partir de l’Amour, c’est-à-dire de l’Esprit Saint. De même que l’Esprit a été le véritable auteur de l’Evangile, il en est aussi le seul Commentateur, puisque seul l’auteur d’une œuvre connaît son esprit et le comprend, même s’il ne réussit pas à le faire comprendre à ses lecteurs. Mais là où un auteur humain n’y parvient pas, car toute perfection humaine abonde en lacunes, l’Esprit très parfait et très sage y arrive. En effet, seul l’Esprit Saint, auteur de l’Evangile, est aussi celui qui le rappelle, le commente et le complète au fond des âmes des enfants de Dieu.

“ Mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit ” (Jean 14, 26).

“ Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu’il aura entendu, il le dira ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître. Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : l’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître ” (Jean 16, 13-15).

Vous pourriez objecter à cela que, puisque l’Esprit Saint est le véritable Auteur de l’Evangile, on ne comprend pas pourquoi il n’a pas rappelé ce que contient cette œuvre ainsi que les événements que Jean laisse entendre à la fin de son évangile. Je vous réponds que les pensées de Dieu ne sont pas celles des hommes, et qu’elles sont toujours justes et sans appel.

Et encore : si vous objectez que la révélation est close avec le dernier apôtre et qu’il n’y a rien de plus à ajouter — en effet, cet apôtre dit dans l’Apocalypse : “ Si quelqu’un y fait des surcharges, Dieu le chargera des fléaux décrits dans ce livre ” (Apocalypse 22, 18), et cela peut se comprendre de toute la Révélation dont l’Apocalypse de Jean est le dernier couronnement —, je vous réponds que cette œuvre n’ajoute rien à la Révélation, elle comble seulement les lacunes qui s’étaient produites par des causes naturelles et des volontés surnaturelles. D’ailleurs, pouvez vous m’interdire mon désir de reconstituer le tableau de ma divine Charité à la manière d’un restaurateur de mosaïque, qui remplace les tessères détériorées ou manquantes pour rendre à la mosaïque sa beauté intégrale ? Et si je me suis réservé de le faire en ce siècle où l’humanité se précipite vers l’Abîme de la ténèbre et de l’horreur, pouvez-vous me le reprocher ? Pouvez-vous peut-être dire que vous n’en avez pas besoin, vous dont l’esprit est tellement embrumé, sourd, affaibli aux lumières, aux voix, aux invitations d’en-haut ?

En vérité, vous devriez me bénir d’ajouter de nouvelles lumières à celle que vous avez et qui ne vous suffit plus pour “ voir ” votre Sauveur, pour voir le Chemin, la Vérité et la Vie, et sentir surgir en vous cette spirituelle émotion des justes de mon temps, afin de parvenir par cette connaissance à un renouvellement de vos âmes dans l’amour qui vous sauverait, car ce serait une montée vers la perfection.

Je ne dis pas que vous êtes “ morts ”, mais endormis, assoupis, semblables à des arbres durant le sommeil de l’hiver. Le Soleil divin vous offre ses splendeurs. Réveillez-vous et bénissez le Soleil qui se donne, accueillez-le avec joie pour qu’il vous réchauffe jusqu’au plus profond de vous-mêmes, pour qu’il vous ravive, pour qu’il vous couvre de fleurs et de fruits.

652.7

Levez-vous. Venez à mon Don.

“ Prenez et mangez. Prenez et buvez ”, ai-je dit aux apôtres.

“ Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : ‘ Donne-moi à boire ’, tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t’aurait donné de l’eau vive ”, ai-je dit à la Samaritaine.

Je le répète aujourd’hui, aux docteurs comme aux Samaritains, car les deux classes extrêmes en ont besoin, tout comme ceux qui se trouvent au milieu. Les premiers pour n’être pas sous-alimentés et privés de forces jusque pour eux-mêmes ainsi que de nourriture surnaturelle destinée à ceux qui s’affaiblissent faute de connaître Dieu, le Dieu-Homme, le Maître et Sauveur. Les seconds parce que les âmes ont besoin d’eau vive quand elles s’assèchent loin des sources.

Ceux qui se trouvent entre ces extrêmes, c’est la grande masse des hommes qui ne sont pas en état de péché grave, mais aussi de ceux qui restent sans avancer, par paresse, tiédeur, ou en raison d’une fausse idée de la sainteté ; ils pensent surtout à ne pas se damner, à être pratiquants, ils se perdent dans un labyrinthe de pratiques superficielles, mais ils n’osent faire un pas sur le chemin raide, escarpé de l’héroïcité. Je souhaite que, par cette œuvre, ils trouvent un nouvel élan qui leur permette de sortir de cet immobilisme et de s’engager sur un chemin intrépide.

C’est moi qui vous dis ces paroles. Je vous offre cette nourriture et cette boisson céleste. Ma Parole est vie. Je veux que vous soyez dans la Vie, avec moi. Et je multiplie ma parole pour contrebalancer les miasmes de Satan qui détruisent les forces vitales de l’esprit.

Ne me repoussez pas. J’ai soif de me donner à vous, parce que je vous aime. C’est ma soif inextinguible. Je désire ardemment me communiquer à vous pour vous préparer au banquet des noces célestes. Et vous avez besoin de moi pour ne pas faiblir, pour vous parer du vêtement de fête pour les noces de l’Agneau, pour la grande fête de Dieu lorsque vous aurez surmonté la tribulation dans ce désert rempli d’embûches, de ronces et de serpents qu’est la terre, pour passer à travers les flammes sans subir de dommages, fouler aux pieds les reptiles, absorber du poison sans en mourir ; car je serai en vous.

Et je vous dis encore : “ Prenez, prenez cette œuvre et ‘ ne la scellez pas’, mais lisez-la et faites-la lire ‘ car le temps est proche’ ” (Apocalypse 22, 10) “ et le saint se sanctifie encore ” (verset 11).

Que la grâce de votre Seigneur Jésus-Christ soit avec tous ceux qui reconnaissent dans ce livre un moyen de s’approcher de moi et demandent que cela se fasse, pour les défendre, avec le cri de l’Amour : “ Viens, Seigneur Jésus ! ” »

652.8

Jésus me dit ensuite en particulier :

« En tête de l’Œuvre, tu mettras[5] le texte intégral du premier chapitre de l’évangile de Jean, du premier verset au verset 18 inclus. Jean a écrit ces paroles, comme tu as écrit toutes celles rapportées dans l’Œuvre, sous la dictée de l’Esprit de Dieu. Il n’y a rien à ajouter ou à enlever comme il n’y a rien eu à ajouter ou à enlever à la prière du Notre-Père, ni à ma prière après la dernière Cène. Toutes ces paroles sont un joyau divin et ne doivent pas être touchées. Il n’y a qu’une chose à faire : prier ardemment l’Esprit Saint de vous en éclairer toute la beauté et la sagesse.

Quand tu arriveras au commencement de ma vie publique, tu copieras intégralement le premier chapitre de Jean, du verset 19 au verset 28 inclus et le troisième chapitre de Luc du verset 3 à 18 inclus, l’un à la suite de l’autre comme si cela constituait un seul chapitre. Il y a là tout ce qui concerne le Précurseur, ascète de paroles peu nombreuses et de dure discipline, et il n’y a rien à ajouter. Tu placeras ensuite mon baptême et tu iras de l’avant comme je l’ai dit, d’une fois sur l’autre.

Ta fatigue est finie. Maintenant, il ne reste que l’amour et la récompense dont tu dois profiter.

Mon âme, que devrais-je te dire ? Ton esprit est perdu en moi et tu me demandes :

“ Et maintenant, Seigneur, que vas-tu faire de moi, ta servante ? ”

Je pourrais te répondre :

“ Je vais briser le vase d’argile pour en extraire l’essence et l’emporter là où je suis. ”

Ce serait une joie pour nous deux. Mais j’ai encore besoin de toi pour un peu de temps, et encore un peu de temps, ici, pour exhaler tes parfums qui sont encore l’odeur du Christ qui habite en toi. Donc je te dirai comme à Jean :

“ Si je veux que tu restes jusqu’à ce que je vienne te chercher, que t’importe ? ”

Paix à toi, ma petite, mon inlassable voix. Paix à toi. Paix et bénédiction.

Le Maître te dit : “ Merci. ” Le Seigneur te dit : “ Sois bénie. ” Jésus, ton Jésus, te dit : “ Je serai toujours avec toi, car il m’est doux d’être avec ceux qui m’aiment. ”

Ma paix, petit Jean. Viens reposer sur ma poitrine. »

C’est par ces mots que s’achèvent également les conseils pour la rédaction de l’Œuvre et que les dernières explications sont données.

652.1

[28th April 1947.]

Jesus says:

«The reasons that have induced Me to enlighten and dictate episodes and words of Mine to little John are, in addition to the joy of communicating an exact knowledge of Me to this loving victim-soul, manifold.

But the moving spirit of all of them is My love for the Church, both teaching and militant, and My desire to help souls in their ascent towards perfection. The knowledge of Me helps to ascend. My Word is Life.

I mention the main ones:

I°. The reasons mentioned in the dictation dated 18th January 1947 and which little John will put here integrally. This is the most important reason because you are perishing and I want to save you.

3th February 1947.

“The most profound reason for the gift of this work is that in the present time, when modernism, condemned by My holy Vicar Pius X, becomes corrupted in more and more harmful doctrines, the Church, represented by My Vicar, may have further material to fight against those who deny:

the supernaturalness of dogmas;

the divinity of the Christ; the Truth of the Christ God and Man, real and perfect both in the faith and in the history that has been handed down on Him (Gospel, Acts of the Apostles, Apostolic Letters, tradition);

the doctrine of Paul and John and of the councils of Nicaea, Ephesus and Chalcedon, as My true doctrine verbally taught by Me;

My unlimited science, as it is divine and perfect;

the divine origin of the dogmas of the Sacraments of the Church One, Holy, Catholic, Apostolic;

the universality and continuity, until the end of time, of the Gospel given by Me and for all men;

the perfect nature, from the beginning, of My doctrine that has not been formed, as it is, through successive transformations, but was given as it is: the Doctrine of the Christ, of the time of Grace, of the Kingdom of Heaven and of the Kingdom of God in you, divine, perfect, immutable. The Gospel for all those thirsting for God.

To the red dragon[1] with seven heads, ten horns and seven diadems on its head, which with its tail drags a third of the stars from the sky and drops them – and I solemnly tell you that they drop even lower than the earth – and persecutes the Woman; to the beasts of the sea and of the earth that many, too many worship, allured as they are by their appearance and prodigies, I ask you to oppose My Angel flying in the middle of the sky, holding the Eternal Gospel well open, also at the Pages so far closed, so that men, through its light, may be saved from the coils of the huge serpent with seven jaws, that wants to drown them in its darkness, and upon My return I may find again faith and charity in the hearts of those who persevere, and they may be more numerous than the work of Satan and of men allow one to hope they may be”.

652.2

II°. To rouse a keen love for the Gospel and for everything pertaining to the Christ in Priests and in laymen. First of all, renewed love for My Mother, in Whose prayers lies the secret of the salvation of the world. She, My Mother, is the Conqueress of the cursed Dragon. Assist Her power by means of your renewed love for Her and of your renewed faith and knowledge of what pertains to Her. Mary has given the Saviour to the world. The world will receive salvation again from Her.

III°. To give spiritual masters and directors assistance in their ministry, by studying the different souls of the world in which I lived and the different methods used by Me to save them.

Because it would be foolish to have only one method with all the souls. The way to attract to Perfection a just person who spontaneously tends to it, is different from that to be used with a believer in sin, and from that to be used with a Gentile. You have many of them also among you, if you succeed in judging, as your Master did, as Gentiles the poor people who have replaced the true God with the idols of power and arrogance, or of gold, or of lust, or with the idol of the pride of their knowledge. And different is the method to be used to save modern proselytes, that is those who have accepted the Christian idea, but not the Christian citizenship, as they belong to separated Churches. No one is to be despised, and these lost sheep less than everyone, Love them and try to lead them back to the Only Fold, so that the desire of the Shepherd Jesus may be fulfilled.

Some people, when reading this Work, will object: “It does not appear from the Gospel that Jesus was in touch with Romans and Greeks, and consequently we reject these pages”. How many things do not appear from the Gospel, or can just be detected behind thick curtains of silence, drawn by the Evangelists on episodes, of which they did not approve, because of their unbreakable Jewish frame of mind! Do you think that you know everything I did?

I solemnly tell you that not even after reading and accepting this illustration of My public life will you know everything about Me. I would have killed My little John, in the fatigue of reporting all the days of My ministry and all the actions performed on each day, if I had made him acquainted with everything so that he might transmit everything to you! “Then there are other things done by Jesus, which, if written one by one, I think that the world would not be able to contain the books that should be written” says[2] John. Apart from the hyperbole, I solemnly tell you that if all My single actions had to be written, all My particular lessons, My penances and prayers to save a soul, it would have taken the halls of one of your libraries, and one of the largest, to contain the books speaking of Me. And I also solemnly tell you that it would be much more advantageous for you to burn so much useless dusty poisonous science, to make room for My books, than to know so little of Me and worship so much that press and is almost always soiled with lust and heresy.

652.3

IV°. To reinstate in their truth the figures of the Son of Man and of Mary, true children of Adam by flesh and blood, but of an innocent Adam. The children of the Man were to be like us, if our First Parents had not depreciated their perfect humanity – in the sense of man, that is of a creature in which there is the double nature, spiritual, in the image and likeness of God, and the material nature – as you know they did. Perfect senses, that is, subject to reason even in their great efficiency. In the senses I include both the moral and the corporal ones. Therefore total and perfect love both for Her spouse, to whom She is not attached by sensuality, but only by a tie of spiritual love, and for Her Son. Most loved. Loved with all the perfection of a perfect woman for the child born of Her. That is how Eve should have loved: like Mary: that is, not for what physical enjoyment her son was, but because that son was the son of the Creator and out of obedience accomplished to His order to multiply the human race.

And loved with all the ardour of a perfect believer who knows that that Son of Hers is not figuratively but really the Son of God. To those who consider Mary’s love for Jesus too affectionate, I say that they should consider who Mary was: the Woman without sin and therefore without fault in Her love towards God, towards Her relatives, towards Her spouse, towards Her Son, towards Her neighbour; they should consider what the Mother saw in Me besides seeing the Son of Her womb, and finally that they should consider the nationality of Mary. Hebrew race, eastern race, and times very remote from the present ones. So the explanation of certain verbal amplifications, that may seem exaggerated to you, ensues from these elements. The eastern and Hebrew styles are flowery and pompous also when commonly spoken. All the writings of that time and of that race prove it, and in the course of ages the eastern style has not changed very much.

As twenty centuries later you have to examine these pages, when the wickedness of life has killed so much love, would you expect Me to give you a Mary of Nazareth similar to the arid superficial woman of your days? Mary is what She is, and the sweet, pure, loving Girl of Israel, the Spouse of God, the Virgin Mother of God cannot be changed into an excessively morbidly exalted woman, or into a glacially selfish one of your days.

And I tell those, who consider Jesus’ love for Mary too affectionate, to consider that in Jesus there was God, and that God One and Trine received His consolation by loving Mary, Who requited Him for the sorrow of the whole human race, and was the means by which God could glory again in His Creation that gives citizens to His Heavens. And finally, let them consider that every love becomes guilty when, and only when it causes disorder, that is, when it goes against the Will of God and the duty to be fulfilled.

Now consider: did Mary’s love do that? Did My love do that? Did She keep Me, through selfish love, from doing all the Will of God? Through a disorderly love for My Mother, did I perhaps repudiate My mission? No. Both loves had but one desire: to accomplish the Will of God for the salvation of the world. And the Mother said all the farewells to Her Son, and the Son said all the farewells to His Mother, handing the Son to the cross of His public teaching and to the Cross of Calvary, handing the Mother to solitude and torture, so that She might be the Co-Redeemer, without taking into account our humanity that felt lacerated and our hearts that were broken with grief. Is that weakness? Is it sentimentalism? It is perfect love, o men, who do not know how to love and who no longer understand love and its voices!

And the purpose of this Work is also to clarify certain points that a number of circumstances has covered with darkness and they thus form dark zones in the brightness of the evangelic picture and points that seem a rupture and are only obscured points, between one episode and another, indecipherable points, and the ability to decipher them is the key to correctly understand certain situations that had arisen and certain strong manners that I had to have, so contrasting with My continuous exhortations to forgive, to be meek and humble, a certain rigidity towards obstinate, inconvertible opponents. You all ought to remember that God, after using all His mercy, for the sake of His own honour, can say also “Enough” to those who, as He is good, think it is right to take advantage of His forbearance and tempt Him. God is not to be derided. It is an old wise saying.

652.4

V°. To have an exact knowledge of the complexity and duration of My long passion, that culminates in the sanguinary Passion accomplished in few hours, that had consumed Me in a daily torture that lasted for years and years, and that had increased more and more, and with the passion of My Mother, Whose heart was pierced by the sword of sorrow for the same length of time. And urge you, through this knowledge, to love us more.

VI°. To show the power of My Word and its different effects according to whether the person receiving it belonged to the group of men of goodwill, or to that of those who had a sensual will, which is never righteous.

The Apostles and Judas. Here are the two opposed examples. The former, very imperfect, rough, ignorant, violent, but with goodwill. Judas, learned more than most of them, refined by living in the capital and in the Temple, but of evil will. Watch the evolution of the former in Good, their ascent. Watch the evolution of the latter in Evil, and his descent.

This evolution in perfection of the Eleven good ones should be watched above all by those who, through a visual mental fault, are accustomed to perverting the nature of the reality of saints, making of the man who reaches holiness by means of a hard, very hard struggle against heavy obscure powers, an unnatural being without incentives and emotions, and therefore without merits. Because merit is really consequent on the victory over disorderly passions and temptations, a victory achieved through love for God and to attain the final aim: to enjoy God forever. It should be watched by those who claim that a conversion should come only from God. God gives the means to be converted, but He does not do violence to the will of man, and if man does not want to be converted, in vain he has what serves other people to become converted.

Let those who examine the situation consider the manifold effects of My Word not only on the human man, but also on the spiritual man. Not only on the spiritual man, but also on the human man. My Word, when it is received with goodwill, transforms both, leading to external and internal perfection.

The apostles who through their ignorance and My humbleness treated the Son of Man with excessive familiarity – a good master among them, nothing more, a humble and patient master with whom it was permissible to take liberties at times excessive; but it was not irreverence on their part: it was ignorance, and it is to be excused – the apostles quarrelsome with one another, selfish, jealous of their love and of Mine, impatient with the people, somewhat proud of being “the Apostles”, eager for stupendous capacities, which point them out to the crowds as gifted with an extraordinary power, slowly but continuously change into new men, bridling their passions first to imitate Me and make Me happy, then, as they became more and more acquainted with My true Ego, changing manners and love so much as to see Me, love Me and treat Me as the divine Lord. At the end of My life on the Earth, are they still perhaps the superficial merry companions of the early times? Are they, above all after the Resurrection, the friends who treat the Son of Man as a Friend? No, they are not. They are the ministers of the King, first. They are the priests of God, later. They are completely different and completely transformed.

This should be considered by those who will find the apostles’ nature, which was as it is described, strong, and will judge it unnatural. I was not a difficult doctor and a proud king, I was not a master who judges other men unworthy of him. I was indulgent to people. I wanted to form using raw materials, and fill empty vases with all kinds of perfections, proving that God can do everything, He can raise a son of Abraham from a stone, a son of God, and from a nonentity a master to confuse masters proud of their science, which has very often lost the scent of Mine.

652.5

VII°. Finally: to make you acquainted with the mystery of Judas, that mystery which is the fall of a spirit that God had favoured in an extraordinary manner. A mystery that is repeated too often and is the wound that aches in the Heart of your Jesus.

To let you know how people fall changing from servants and sons of God into demons and deicides, who kill the God in them by killing Grace, so that such knowledge may prevent you from setting foot on the paths from which one falls into the Abyss, and it may teach you how to behave when trying to hold back the imprudent lambs that push on towards the abyss. Apply your intelligence to study the horrible and yet common figure of Judas, a complex in which are agitated like snakes all the capital vices that you find and have to fight in this or that person. It is the most important lesson to be learned by you, because it is the one that will be more useful to you in your ministry of spiritual masters and directors. How many people, in every state of life, imitate Judas giving themselves to Satan and meeting eternal death!

Seven reasons, as seven are the parts:

I°. The Hidden Life (from the Immaculate Conception of the Blessed Virgin Mary to the death of Saint Joseph).

II°. The first year of the Public Life.

III°. The second year of the Public Life.

IV°. The third year of the Public Life.

V°. Preparation for the Passion (from Tebeth to Nisan, that is from the agony of Lazarus to the supper at Bethany).

VI°. The Passion (from the farewell to Lazarus to My Burial and following days until dawn on Easter Sunday).

VII°. From the Resurrection to Pentecost.

This division of the parts is to be kept as indicated above, because it is the right one.

And now? What do you say to your Master? You are not speaking to Me.

But you are speaking in your hearts, and only if you may be able to do so, you speak to little John. But in neither of these two cases you speak with the justice that I should like to see in you. Because you speak to little John to grieve him, trampling on the charity for the Christian sister and the instrument of God. I truly tell you once again that to be an instrument of Mine is not a placid joy: it is continuous fatigue and effort, it is sorrow in everything, because the world gives the disciples of the Master what it gave the Master: sorrow; and at least priests, and in particular confrères, ought to help these little martyrs who proceed under their crosses… And because in your hearts, speaking to yourselves, you utter a complaint of pride, of envy, of incredulity and other things. But I will give you a reply to your complaints and to your scandalised surprise.

652.6

In the evening of the Last Supper, I said to the Eleven who loved Me: “When the Comforter comes, He will remind you of everything I told you”. When I spoke I always bore in mind, in addition to those who were present, all those who would be My disciples in spirit, and with truth and a will to want. The Holy Spirit, Who already with His Grace instils the faculty of remembering God into you, freeing souls from the torpor of the Original Sin and relieving them of the obscurities that, because of the sad inheritance of Adam, envelop the brightness of the spirits created by God to enjoy His sight and spiritual knowledge, completes His work of Master by “reminding” the hearts of those who are led by Him and who are the children of God, of what I said, and which constitutes the Gospel.

To remind here means to enlighten the spirit of it. Because it is nothing to remember the words of the Gospel if its spirit is not understood. And the spirit of the Gospel, which is love, can be made understood by the Love, that is, by the Holy Spirit, Who, as He has been the true Writer of the Gospel, is also its only Commentator, because only the Author of a work knows the spirit of it and understands it, even if he does not succeed in making its readers understand it. But where a human author fails, because every human perfection is rich in deficiencies, the Most Perfect and Wise Spirit succeeds. So only the Holy Spirit, the author of the Gospel, is also He Who remembers and comments and completes it in the inmost parts of the souls of God’s children.

“The Comforter, the Holy Spirit, Whom the Father will send you in My Name, will teach you everything, will remind you of everything I told you”. (John, 14:26).

“When that Spirit of Truth comes, He will teach you all the truth: because He will not speak by Himself, but will say everything He has heard and will announce you the future. He will glorify Me, because He will take what is Mine and will announce it to you. Everything the Father has is Mine; that is why I said that He will receive what is Mine and will announce it to you”. (John 16:13-14-15).

Then if you object to that, as the Holy Spirit is the true Author of the Gospel, one fails to understand why He did not remember what is mentioned in this work and what John makes one understand did happen, in the last words that close his Gospel, I reply to you that the thoughts of God are different from those of men, and are always just and not liable to criticism.

Further: if you object that the revelation was closed with the last Apostle, and there was nothing further to add, because the same Apostle says in Revelation: “If anyone adds anything to them, God will add to him every plague mentioned in the book” (22:18) and that can be understood for all the Revelation, the last completion of which is the Revelation by John, I reply to you that with this work no addition was made to revelation, but only the gaps, brought about by natural causes and by supernatural will, were filled in. And if I wanted to take pleasure in restoring the picture of My Divine Charity, as a restorer of mosaics does replacing the tesserae damaged or missing, reinstating the mosaic in its complete beauty, and I have decided to do it in this century in which Mankind is hurling itself towards the Abyss of darkness and horror, can you forbid Me from doing so?

Can you perhaps say that you do not need it, you whose spirits are dull, weak, deaf to the lights, voices and invitations from Above?

You ought really to bless Me for increasing with new lights the light that you have and that is no longer sufficient for you “to see” your Saviour. To see the Way, the Truth and the Life, and feel that spiritual emotion of the just of My time rise in you, attaining through this knowledge a renewal of your spirits in love, that would be your salvation, because it is an ascent towards perfection.

I do not say that you are “dead”, but sleeping, drowsy. Like plants during their winter sleep. The divine Sun gives you its refulgence. Awake and bless the Sun that gives itself, receive it with joy so that It may warm you, from the surface to deep inside you, it may rouse you and cover you with flowers and fruits.

652.7

Rise. Come to My Gift.

“Take and eat. Take and drink” I said to the apostles.

“If you only knew the gift of God and who it is that is saying to you: ‘give me a drink’, you would have been the one to ask, and he would have given you living water” I said to the Samaritan woman.

I say that also now: to doctors and to Samaritans as well. Because both extreme classes need it, and also those need it, who are between the two extremes. The former not to be underfed and deprived of strength also with regard to themselves, and of supernatural nourishment for those who languish with lack of knowledge of God, of the God-Man, of the Master and Saviour. The latter because souls need living water, when they perish far away from the springs. Those in the middle, between the former and the latter, the great mass of those who are not big sinners, and also of those who are static in not making any progress, through laziness, tepidness, because of a wrong concept of holiness, those who are scrupulous of not being damned, of being observant, of becoming entangled in a labyrinth of superficial practices, but dare not take a step on the steep, very steep road of heroism, so that from this work they may receive the initial incentive to come out of that immobility and set out on the heroic way.

I tell you these words. I offer you this food and this drink of living water. My Word is Life. And I want you in the Life, with Me. And I multiply My word to counterbalance the miasmata of Satan as they destroy the vital strength of the spirit.

Do not reject Me. I am anxious to give Myself to you, because I love you. And My anxiety is inextinguishable. I ardently wish to communicate Myself to you to make you ready for the banquet of the celestial nuptials. And you need Me in order not to languish, to dress yourselves with dresses adorned for the Wedding of the Lamb, for the great feast of God after overcoming the affliction in this desert full of snares, of brambles and snakes, which is the Earth, to pass through flames without suffering damage, to tread on reptiles and have to take poisons without dying, as you have Me in you.

And I also say to you: “Take, do take this work and ‘do not seal it’, but read it and have it read ‘because the time is close’” (John, Revelation, 22:10) “and let those who are holy become holier” (ib. 22:11).

May the grace of your Lord Jesus Christ be with all those who in this book see an approach of Mine and urge it to be accomplished, to their defence, with the cry of Love: “Come, Lord Jesus!”.»

652.8

And to me in particular then Jesus says:

«As introduction to the Work you will put the first chapter of the Gospel by John, from verse one to eighteen inclusive, integrally, as it is written. John wrote those words, as you have written all those related in the Work, from dictation of the Spirit of God. There is nothing to be added or to be taken away, as there was nothing to be added or taken away from the prayer of the Our Father and from My prayer after the Last Supper. Every word of these points is a divine gem and is not to be touched. There is only one thing to be done with regard to these points: ardently pray the Holy Spirit that He may enlighten them to you in all their beauty and wisdom.

When you arrive at the point where My public life begins, you will copy the first chapter of John, also integrally, from verse nineteen to verse twenty-eight inclusive and the third chapter of Luke from verse three to verse eighteen inclusive, one after the other, as if they were only one chapter. There is all the Precursor, an ascetic of few words and hard discipline, and there is nothing else to be said. Then you will put My Baptism and you will go on as I told you from time to time.

And your fatigue is over. Now love remains and the reward to be enjoyed.

My soul, and what should I say to you? With your spirit lost in Me you ask Me: “And now, Lord, what will You do with me, Your servant?”

I could say: “I will break the clay vase to extract its essence and take it where I am”. And it would be the joy of both. But I need you for a short while, and a little more, here, to exhale your perfumes which are still the scent of the Christ dwelling in you. So I will say to you as I said to John: “If I want you to stay until I come to get you, what does it matter to you to remain?”

Peace to you, My little untiring voice. Peace to you. Peace and blessings. The Master says to you: “Thanks”. The Lord says to you: “May you be blessed”. Jesus, your Jesus, says to you: “I will always be with you because it is pleasant to Me to be with those who love Me”.

My peace, little John. Come and rest on My Chest.»

And with these words also the suggestions for the drawing up of the work have come to an end and the last explanations have been given.


Notes

  1. raisons qui ont été déjà partiellement précisées, comme en 45.9. Ce “ Congé ” a été écrit au terme du cycle messianique, comme nous l’avons expliqué dans une note en 640.7.
  2. 18 janvier 1947 : cette date semble avoir été insérée postérieurement par Maria Valtorta.
  3. Au dragon rouge… marque le début d’allusions à Dn 7 ; Ap 12-20.
  4. écrit Jean, en Jn 21,25.
  5. mettras… Les dispositions qui se réfèrent à l’Evangile ont été observées dans la compilation de la “ Synopse valtortienne des quatre évangiles ” publiée en 1998 par le Centro Editoriale Valtortiano en supplément à l’Œuvre.

Notes

  1. the red dragon… it is the beginning of allusions to: Daniel 7; Revelation 12-20.
  2. says, in John 21:25.