Los Escritos de Maria Valtorta

651. Commentaires sur la dormition de Marie,

651. Sobre el tránsito, la asunción

651.1

[Marie dit :]

« Ai-je été morte ? Oui, si l’on appelle “ mort ” la séparation d’avec le corps de la partie noble de l’esprit. Non, si par “ mort ” on entend d’avec le corps de l’âme qui le vivifie, la corruption de la matière qui n’est plus vivifiée par l’âme, le caractère lugubre du tombeau et, avant tout cela, la douleur de la mort.

Comment suis-je morte, ou plutôt comment suis-je passée de la terre au Ciel, d’abord avec la partie immortelle de mon être, puis avec mon corps impérissable ? Comme cela était juste pour moi, qui n’ai pas connu la tache de la faute.

651.2

Ce soir-là, le repos du sabbat avait déjà commencé. Je parlais avec Jean de Jésus, de ce qui le concernait. La soirée était paisible. Le sabbat avait endormi tout bruit de travaux humains et l’heure éteignait toute voix d’homme ou d’oiseau. Seuls les oliviers bruissaient au vent du soir, et l’on aurait dit qu’un vol d’anges effleurait les murs de la maison solitaire.

Nous parlions de Jésus, du Père, du Royaume des Cieux. Parler de la charité et du Royaume de la charité, c’est s’enflammer d’un feu vivant, consumer les liens de la matière afin de rendre à l’esprit la liberté de partir en envols mystiques. Et si le feu est retenu dans les limites que Dieu met pour garder les créatures sur la terre à son service, on peut vivre et brûler, en trouvant dans son ardeur, non pas un épuisement, mais un achèvement de vie. Mais quand Dieu enlève ces limites et laisse au Feu divin la liberté de pénétrer et d’attirer à lui l’âme sans aucune mesure, alors l’esprit répond à l’Amour sans davantage de mesure, il se sépare de la matière et vole là où l’Amour le pousse et l’invite. C’est alors la fin de l’exil et le retour à la Patrie.

Ce soir-là, à l’ardeur irrésistible, à la vitalité sans bornes de mon esprit, s’unit une douce faiblesse, un mystérieux sentiment d’éloignement de la matière, de ce qui l’entourait, comme si le corps s’endormait par lassitude, alors que l’intelligence et la raison, encore très vives, s’abîmaient dans les splendeurs de Dieu.

Jean, en témoin affectueux et prudent de toute ma conduite depuis qu’il était devenu mon fils adoptif, selon la volonté de mon Fils unique, me persuada doucement de me reposer sur mon lit et me veilla en priant.

Le dernier son que j’entendis sur la terre fut le murmure des paroles de Jean, l’apôtre vierge. Ce fut pour moi comme la berceuse d’une mère près d’un berceau. Elles accompagnèrent jusqu’au Ciel mon âme dans sa dernière extase, trop sublime pour être exprimable.

651.3

Jean, l’unique témoin de ce doux mystère, m’apprêta seul, en m’enveloppant dans mon manteau blanc, sans changer le vêtement et le voile, sans me laver ni m’embaumer. Comme le laissent clairement entendre les paroles[1] de Jean dans le second épisode de ce cycle qui va de la Pentecôte à mon Assomption, son esprit savait déjà que mon corps ne serait pas corrompu et il instruisit l’apôtre de ce qu’il convenait de faire. Comme Jean est chaste, affectueux, prudent à l’égard des mystères de Dieu et de ses compagnons éloignés, il pensa bon de garder le secret et d’attendre les autres serviteurs de Dieu, pour qu’ils me voient encore et tirent de cette vue réconfort et aide pour les peines et les fatigues de leurs missions. Il attendit, comme s’il était sûr de leur venue.

Mais le décret de Dieu était autre. Il était bon, comme toujours, pour le disciple bien-aimé, et juste, comme toujours, pour tous les croyants. Il alourdit les paupières de Jean pour que le sommeil le préserve du déchirement de se voir enlever aussi mon corps. Il a donné aux croyants une vérité de plus pour les porter à croire en la résurrection de la chair et à la récompense d’une vie éternelle et bienheureuse accordée aux justes, ainsi qu’aux vérités les plus puissantes et les plus douces du Nouveau Testament : mon immaculée conception, ma divine maternité virginale, la nature divine et humaine de mon Fils, vrai Dieu et vrai homme, né, non par une volonté charnelle, mais par des noces divines et une semence divine déposée dans mon sein, et enfin pour qu’ils croient qu’au Ciel se trouve mon cœur de Mère des hommes, palpitant d’un amour anxieux pour les justes comme pour les pécheurs, désireux de vous avoir tous avec lui, dans la Patrie bienheureuse, pour l’éternité.

651.4

Quand les anges m’enlevèrent de la petite maison, mon esprit était-il déjà revenu en moi ? Non. Mon esprit ne devait plus redescendre sur la terre. Il était en adoration devant le trône de Dieu. Mais quand la terre, l’exil, le temps et le lieu de la séparation d’avec mon Seigneur un et trine furent abandonnés pour toujours, mon esprit revint resplendir au centre de mon âme en tirant la chair de sa dormition. Il est donc juste de dire que je suis montée au Ciel en corps et en âme, non par mes propres moyens, comme ce fut le cas pour Jésus, mais avec l’aide des anges.

Je me suis réveillée de cette mystérieuse et mystique dormition, je me suis levée, j’ai volé enfin parce que ma chair avait obtenu la perfection des corps glorifiés. Et j’ai aimé. J’ai aimé mon Fils retrouvé et mon Seigneur un et trine, je l’ai aimé comme c’est le destin de tous les éternels vivants. »

Le 5 janvier 1944.

651.5

[Jésus dit :]

« Quand fut venue sa dernière heure, comme un lys épuisé qui, après avoir exhalé tous ses parfums, se penche sous les étoiles et ferme son blanc calice, Marie, ma Mère, s’étendit sur son lit et ferma les yeux à tout ce qui l’entourait pour se recueillir dans une dernière et sereine contemplation de Dieu.

Penché sur son repos, l’ange de Marie attendait impatiemment que l’urgence de l’extase dégage de la chair cet esprit, au temps marqué par le décret de Dieu, et le sépare pour toujours de la terre, pendant que déjà descendait des Cieux la douce invitation du commandement de Dieu.

Penché, de son côté, sur ce mystérieux repos, Jean, cet ange de la terre, veillait aussi la Mère qui allait le quitter. Et lorsqu’il s’aperçut qu’elle s’était éteinte, il la veilla encore pour que, à l’abri des regards profanes et curieux, elle reste même au-delà de la mort l’Epouse et Mère de Dieu immaculée, qui dormait, si belle et paisible.

651.6

Une tradition rapporte que, dans l’urne de Marie ouverte par Thomas, on ne trouva que des fleurs. Pure légende. Aucun tombeau n’a englouti la dépouille de Marie, car, au sens humain, il n’y a jamais eu de dépouille de Marie, puisque Marie n’est pas morte comme meurt quiconque a eu la vie.

Elle s’était seulement, par décret divin, séparée de son esprit, qui avait précédé sa chair et avec lequel elle se réunit. Inversant les lois habituelles, selon lesquelles l’extase finit quand cesse le ravissement, c’est-à-dire quand l’esprit revient à son état normal, ce fut le corps de Marie qui revint s’unir à l’esprit après le long arrêt sur le lit funèbre.

Tout est possible à Dieu. Je suis moi-même sorti du tombeau sans autre aide que ma puissance. Marie est venue à moi, à Dieu, au Ciel, sans connaître le tombeau et l’horrible décomposition. C’est un des miracles les plus éclatants de Dieu. Pas unique, en vérité, si on se souvient d’Enoch et d’Elie qui, parce qu’ils étaient chers au Seigneur, furent enlevés[2] à la terre sans connaître la mort et furent transportés en un lieu connu de Dieu seul et des célestes habitants des Cieux. Ils étaient justes, mais ce n’était rien à côté de ma Mère, dont la sainteté n’est inférieure qu’à celle de Dieu.

C’est pour cela qu’il n’y a pas de reliques du corps et du tombeau de Marie : Marie n’a pas eu de tombeau et son corps a été élevé au Ciel. »

Les 8 et 15 juillet 1944.

651.7

[Marie dit :]

« La conception de mon Fils fut une extase, le mettre au jour une plus grande extase. Mais l’extase des extases fut mon passage de la terre au Ciel. C’est seulement durant la Passion qu’aucune extase ne rendit supportable mon atroce souffrance.

651.8

La maison d’où je suis montée au Ciel était l’une des innombrables générosités de Lazare, pour Jésus et sa Mère. La petite maison de Gethsémani, près du lieu de son Ascension. Inutile d’en chercher les restes : dans la destruction de Jérusalem par les Romains, elle fut dévastée et ses ruines furent dispersées au cours des siècles. »

Le 18 décembre 1943.

651.9

[Marie dit :]

« La naissance de mon Fils fut pour moi une extase, et après avoir été ravie en Dieu, qui me prit à cet instant, je revins à moi-même et à la terre, avec mon enfant dans les bras. De la même manière, ce qu’on appelle improprement ma mort fut un ravissement en Dieu.

Confiante en la promesse que j’avais eue dans la splendeur du matin de la Pentecôte, je pensais que la proximité du moment de la dernière venue de l’Amour pour me ravir en lui, devrait se manifester par un accroissement du feu d’amour qui brûlait en permanence en moi. Et je ne me suis pas trompée.

De mon côté, plus la vie avançait, plus grandissait en moi la soif de me fondre dans l’éternelle Charité. J’y étais poussée par le désir de me réunir à mon Fils, et la certitude que je ne ferais jamais autant pour les hommes que lorsque je me tiendrais en prière au pied du Trône de Dieu. Et c’est avec toujours plus d’ardeur que, de toutes les forces de mon âme, je criais au Ciel : “ Viens, Seigneur Jésus ! Viens, éternel Amour ! ”

651.10

L’Eucharistie, qui était pour moi comme la rosée sur une fleur assoiffée, était vie pour moi, certes, mais plus le temps passait plus elle devenait impuissante à satisfaire l’irrésistible impatience de mon cœur. Il ne me suffisait plus de recevoir en moi mon divin Fils et de le porter au-dedans de moi dans les saintes Espèces comme je l’avais porté dans ma chair virginale. Tout mon être désirait le Dieu un et trine, non pas sous les voiles choisis par mon Jésus pour dissimuler l’ineffable mystère de la foi, mais tel qu’il était, est, et sera au centre du Ciel.

Mon Fils lui-même, dans ses transports eucharistiques, me brûlait par des étreintes de désir infini et chaque fois qu’il venait en moi avec la puissance de son amour, il m’arrachait pour ainsi dire l’âme dans son premier élan, puis il restait avec une tendresse infinie en m’appelant “ Maman ! ”, et je le sentais impatient de m’avoir avec lui.

Je ne désirais rien d’autre. Dans les derniers temps de ma vie mortelle, je n’avais même plus le désir de protéger l’Eglise naissante. Tout avait disparu dans le désir de posséder Dieu, tant j’étais persuadée que l’on peut tout quand on le possède.

651.11

Parvenez, ô chrétiens, à ce total amour. Tout ce qui est terrestre perd sa valeur. Ne regardez que Dieu. Quand vous aurez cette pauvreté de désir, qui est une richesse incommensurable, Dieu se penchera sur votre esprit pour l’instruire d’abord, pour le prendre ensuite, et vous monterez avec lui vers le Père, le Fils, l’Esprit Saint, pour les connaître et les aimer pendant la bienheureuse éternité, et pour posséder leurs richesses de grâces pour vos frères. On n’est jamais si actif pour nos frères que lorsqu’on n’est plus parmi eux, mais que l’on est des lumières réunies à la divine Lumière.

651.12

L’approche de l’Amour éternel correspondit à ce que je pensais. Tout perdit éclat et couleur, son et présence, sous la splendeur et la Voix qui, en descendant des Cieux ouverts à mon regard spirituel, s’abaissaient sur moi pour recueillir mon âme.

On dit que j’aurais jubilé d’être assistée à cette heure par mon Fils. Mais mon doux Jésus était bien présent avec le Père quand l’Amour, c’est-à-dire l’Esprit Saint, troisième personne de la Trinité éternelle, me donna le troisième baiser de ma vie, ce baiser si puissamment divin que mon âme s’exhala en lui, en se perdant dans la contemplation, comme une goutte de rosée aspirée par le soleil dans le calice d’un lys. Et je suis montée, avec mon esprit tout en louange, aux pieds des Trois que j’avais toujours adorés.

Puis, au moment voulu, comme une perle dans un chaton de feu, aidée d’abord, puis suivie par l’armée des esprits angéliques venus m’assister en ce jour éternel de ma naissance céleste, attendue dès le seuil des Cieux par mon Jésus, et sur l’entrée par mon juste époux de la terre, par les rois et patriarches de ma race, par les premiers saints et martyrs, je suis entrée comme Reine, après tant de douleur et tant d’humilité de pauvre servante de Dieu, dans le Royaume de la félicité sans limite.

Et le Ciel s’est refermé sur la joie de me posséder, d’avoir sa Reine dont la chair, unique entre toutes les chairs mortelles, connaissait la glorification avant la Résurrection finale et le Jugement dernier. »

Décembre 1943.

651.13

[Marie dit :]

« Mon humilité ne pouvait me permettre de m’imaginer qu’il m’était réservé tant de gloire au Ciel. Il y avait dans ma pensée la quasi-certitude que ma chair humaine, sanctifiée pour avoir porté Dieu, n’allait pas connaître la corruption, car Dieu est Vie et lorsqu’il comble de lui-même une créature, son action ressemble aux aromates qui préservent de la corruption de la mort.

Non seulement j’étais restée immaculée, non seulement j’avais été unie à Dieu par une chaste et féconde étreinte, mais je m’étais remplie, jusque dans mes plus secrètes profondeurs, des émanations de la Divinité cachée dans mon sein et occupée à se voiler de chair mortelle. Mais j’étais loin de m’imaginer que la bonté de l’Eternel allait réserver à sa servante la joie de sentir de nouveau sur mes membres le contact de la main de mon Fils, son étreinte, son baiser et d’entendre de nouveau sa voix de mes oreilles, de voir de mes yeux son visage. Non, je ne pensais pas que cela me serait permis et je ne le désirais pas. Il m’aurait suffi que ces béatitudes soient accordées à mon esprit et tout mon être en aurait été comblé de joie.

651.14

Mais le Créateur avait destiné l’homme à vivre en passant sans mourir du paradis terrestre au céleste, dans le Royaume éternel, et c’est pour témoigner de sa première pensée créatrice que Dieu m’a voulue, moi l’Immaculée, au Ciel en âme et en corps, sitôt finie ma vie sur terre.

Je suis le témoignage de ce que Dieu avait pensé et voulu pour l’homme : une vie innocente et ignorant les fautes, un tranquille passage de cette vie à la vie éternelle comme quelqu’un qui franchit le seuil de sa maison pour entrer dans un palais. L’homme tout entier, c’est-à-dire, avec son être complet composé d’un corps matériel et d’une âme spirituelle, serait passé de la terre au Ciel. Il aurait ainsi augmenté la perfection de son moi que lui a donnée Dieu, la perfection complète à la fois de la chair et de l’esprit qui était, dans la pensée divine, destinée à toute créature restée fidèle à Dieu et à la grâce. Cette perfection, l’homme l’aurait atteinte dans la pleine lumière qui existe aux Cieux et les remplit, venant de Dieu, Soleil éternel qui les illumine.

651.15

Une fois que je fus élevée en corps et en âme à la gloire des Cieux, Dieu m’a placée devant les patriarches, les prophètes et les saints, devant les anges et les martyrs, et il a dit :

“ Voici l’œuvre parfaite du Créateur. Voici ce que j’ai créé à ma plus véritable image et ressemblance entre tous les enfants de l’homme, fruit d’un chef-d’œuvre de création divine, merveille de l’univers qui voit contenu en un seul être à la fois le divin dans son esprit éternel comme Dieu et comme lui spirituel, intelligent, libre et saint, et la créature matérielle dans la plus sainte et la plus innocente des chairs, devant laquelle tout autre vivant, dans les trois règnes de la création, est obligé de s’incliner.

Voilà le témoignage de mon amour pour l’homme; pour qui j’ai voulu un organisme parfait et le sort bienheureux d’une vie éternelle dans mon Royaume.

Voilà le témoignage de mon pardon accordé à l’homme auquel, par la volonté d’un Amour trine, j’ai accordé de se réhabiliter et de se recréer à mes yeux.

– C’est la pierre de touche mystique, c’est l’anneau qui unit l’homme à Dieu, c’est la Femme qui ramène les temps aux premiers jours et donne à mes yeux divins la joie de contempler Eve telle que je l’ai créée, devenue encore plus belle et plus sainte maintenant qu’elle est la Mère de mon Verbe, et la Martyre du plus grand pardon.

Pour son cœur immaculé qui n’a jamais connu la moindre tache, j’ouvre les trésors du Ciel, et pour sa tête qui n’a jamais connu l’orgueil, je fais de ma splendeur un diadème et je la couronne, puisqu’elle est pour moi la plus sainte, afin qu’elle soit votre Reine. ”

651.16

Au Ciel, il n’y a pas de larmes. Mais au lieu des larmes de joie qu’auraient eues les âmes s’il leur avait été accordé de pleurer — cet épanchement dû à une émotion —, il y eut, après ces divines paroles, un rayonnement de lumières, un épanouissement de beautés en de plus vives splendeurs, une ardeur de flammes d’amour en un feu plus ardent, un son insurpassable et indescriptible d’harmonies célestes auxquelles s’unit la voix de mon Fils pour louer Dieu le Père et sa Servante éternellement bienheureuse. »

Le 1er mai 1946.

651.17

[Jésus dit :]

« Il y a une différence entre la séparation de l’âme d’avec le corps pour une vraie mort, et la séparation momentanée de l’esprit d’avec le corps et l’âme qui le vivifie, par extase ou ravissement contemplatif.

Alors que la séparation de l’âme et du corps provoque une vraie mort, la contemplation extatique, en d’autres termes l’évasion temporaire de l’esprit hors des barrières des sens et de la matière, ne provoque pas la mort. Et cela, parce que l’âme ne se détache pas et ne se sépare pas totalement du corps, mais seulement avec sa partie la plus profonde, qui se plonge dans les feux de la contemplation.

Tous les hommes, tant qu’ils sont en vie, ont en eux une âme, morte par suite du péché ou vivante par la justice, mais seuls ceux qui ont fait preuve d’un grand amour pour Dieu atteignent la contemplation vraie.

Cela tend à montrer que l’âme, qui conserve l’existence tant qu’elle est unie au corps — cette particularité vaut pour tous les hommes —, possède en elle-même une partie plus excellente : l’âme de l’âme — ou l’esprit de l’esprit — qui chez les justes est très forte, alors que chez ceux qui ont cessé d’aimer Dieu et sa Loi, ne serait-ce que par la tiédeur ou les péchés véniels, elle devient faible, privant la créature de la capacité de contempler Dieu et de connaître ses vérités éternelles, autant que peut le faire une créature humaine, selon le degré de perfection qu’elle a atteint.

Plus la créature aime Dieu et le sert de toutes ses forces et possibilités, plus la fine pointe de son âme accroît sa capacité à connaître, contempler et pénétrer les vérités éternelles.

651.18

L’homme, doté d’une âme rationnelle, est une capacité que Dieu emplit de lui-même. Marie, étant la plus sainte de toutes les créatures après le Christ, a été une capacité comblée de Dieu, de ses grâces, de sa charité et de ses miséricordes, et cela au point de déborder sur ses frères dans le Christ de tous les siècles.

Elle a trépassé, submergée par les flots de l’amour. Maintenant, au Ciel, devenue un océan d’amour, elle répand sur les enfants qui lui sont fidèles, et aussi sur les fils prodigues, ses flots débordants de charité pour le salut universel, elle qui est la Mère de tous les hommes. »

651.1

Dice María:

«¿Yo morí? Sí, si se quiere llamar muerte a la separación acaecida entre la parte superior del espíritu y el cuerpo; no, si por muerte se entiende la separación entre el alma vivificante y el cuerpo, la corrupción de la materia carente ya de la vivificación del alma y, antes, la lobreguez del sepulcro, y, como primera de todas estas cosas, el angustioso sufrimiento de la muerte.

¿Cómo morí, o, mejor, cómo pasé de la Tierra al Cielo, antes con la parte inmortal, después con la perecedera? Como era justo que fuera para la Mujer que no conoció mancha de culpa.

651.2

En ese anochecer —ya había empezado el descanso sabático— hablaba con Juan. De Jesús. De sus cosas. Aquella hora vespertina estaba llena de paz. El sábado había apagado todos los rumores de humanas obras. Y la hora apagaba toda voz de hombre o de ave. Sólo los olivos de alrededor de la casa emitían su frufrú con la brisa del anochecer: parecía como si un vuelo de ángeles acariciara las paredes de la casita solitaria.

Hablábamos de Jesús, del Padre, del Reino de los Cielos. Hablar de la Caridad y del Reino de la Caridad significa encenderse con el fuego vivo, consumir las cadenas de la materia para dejar libre al espíritu en sus vuelos místicos. Si el fuego está contenido dentro de los límites que Dios pone para conservar a las criaturas en la Tierra a su servicio, es posible arder y vivir, encontrando en el fuego no consumición sino perfeccionamiento de vida. Pero cuando Dios quita los límites y deja libertad al Fuego divino de incidir sin medida en el espíritu y de atraerlo hacia sí sin medida, entonces el espíritu, respondiendo a su vez sin medida al Amor, se separa de la materia y vuela al lugar desde donde el Amor le incita y a donde el Amor le invita: y es el final del destierro y el regreso a la Patria.

Aquel atardecer, al ardor incontenible, a la vitalidad sin medida de mi espíritu, se unió una dulce postración, una misteriosa sensación de que la materia se alejaba de todo lo que la rodeaba; como si el cuerpo se durmiera, cansado, mientras el intelecto, avivado más su razonar, se abismara en los divinos esplendores.

Juan, amoroso y prudente testigo de todos mis actos desde que fue mi hijo adoptivo según la voluntad de mi Unigénito, dulcemente me persuadió de que buscara descanso en el lecho, y me veló orando. El último sonido que oí en la Tierra fue el susurro de las palabras del virgen Juan. Para mí fueron como la nana de una madre junto a la cuna. Y acompañaron a mi espíritu en el último éxtasis, demasiado sublime como para ser descrito. Acompañaron a mi espíritu hasta el Cielo.

651.3

Juan, único testigo de este delicado misterio, me avió. Él solo me avió, envolviéndome en el manto blanco, sin cambiarme de túnica ni de velo, sin lavacro y sin embalsamamiento. El espíritu de Juan —como se ve claro por sus palabras[1] del segundo episodio de este ciclo que va de Pentecostés a mi Asunción— ya sabía que no me iba a descomponer, e instruyó al apóstol sobre lo que había de hacerse. Y él, casto y amoroso, prudente respecto a los misterios de Dios y a los compañeros lejanos, decidió custodiar el secreto y esperar a los otros siervos de Dios, para que me vieran todavía y sacaran, de verme, consuelo y ayuda para las penas y fatigas de sus misiones. Esperó como estando seguro de que llegarían.

Pero el decreto de Dios era distinto. Como siempre, bueno para el Predilecto; justo, como siempre, para todos los creyentes. Cargó los ojos del primero, para que el sueño le ahorrara la congoja de ver cómo se le arrebataba también mi cuerpo; dio a los creyentes otra verdad que los ayudara a creer en la resurrección de la carne, en el premio de una vida eterna y bienaventurada concedida a los justos; en las verdades más poderosas y dulces del Nuevo Testamento —mi inmaculada Concepción, mi divina Maternidad virginal—; en la naturaleza divina y humana de mi Hijo, verdadero Dios y verdadero Hombre, nacido no por voluntad carnal sino por desposorio divino y por divina semilla depositada en mi seno; en fin, para que creyeran que en el Cielo está mi Corazón de Madre de los hombres, palpitante de vibrante amor por todos, justos y pecadores, deseoso de teneros a todos junto a sí, en la Patria bienaventurada, por toda la eternidad.

651.4

Cuando los ángeles me sacaron de la casita, ¿mi espíritu había vuelto a mí? No. El espíritu ya no tenía que bajar de nuevo a la Tierra. Estaba en adoración delante del trono de Dios. Pero cuando la Tierra, el destierro, el tiempo y el lugar de la separación de mi Señor Uno y Trino fueron dejados para siempre, entonces el espíritu volvió a resplandecer en el centro de mi alma, despertando a la carne de su dormición; por lo que es cabal hablar, respecto a mí, de Asunción al Cielo en alma y cuerpo, no por mi propia capacidad, como sucedió en el caso de Jesús, sino por ayuda angélica. Me desperté de aquella misteriosa y mística dormición, me alcé, en fin, volé, porque ya mi carne había conseguido la perfección de los cuerpos glorificados. Y amé. Amé a mi Hijo y a mi Señor, Uno y Trino, de nuevo hallados, los amé como es destino de todos los eternos vivientes[2]».

5 de enero de 1944.

651.5

Dice Jesús:

«Llegada su última hora, como una azucena cansada que, después de haber exhalado todos sus aromas, se pliega bajo las estrellas y cierra su cáliz de candor, María, mi Madre, se recogió en su lecho y cerró los ojos a todo lo que la rodeaba, para recogerse en una última, serena contemplación de Dios.

Velando reverente su reposo, el ángel de María esperaba ansioso que el éxtasis urgente separara ese espíritu de la carne, durante el tiempo designado por el decreto de Dios, y lo separara para siempre de la Tierra, mientras ya del Cielo descendía el dulce e invitante imperativo de Dios.

Inclinado también Juan, ángel terreno, hacia ese misterioso reposo, velaba a su vez a la Madre que estaba para dejarle. Y cuando la vio extinguida siguió velando, para que, no tocada por miradas profanas y curiosas, siguiera siendo, incluso más allá de la muerte, la inmaculada Esposa y Madre de Dios que tan plácida y hermosa dormía.

651.6

Una tradición dice que en la urna de María, abierta por Tomás, se encontraron sólo flores. Pura leyenda. Ningún sepulcro engulló el cadáver de María, porque nunca hubo un cadáver de María, según el sentido humano, dado que María no murió como todos los que tuvieron vida.

Ella se había separado, por decreto divino, sólo del espíritu, y con éste, que la había precedido, se unió de nuevo su carne santísima. Invirtiendo las leyes habituales, por las cuales el éxtasis termina cuando cesa el rapto, o sea, cuando el espíritu vuelve al estado normal, fue el cuerpo de María el que se unió de nuevo con el espíritu, después de la larga permanencia en el lecho fúnebre.

Todo es posible para Dios. Yo salí del Sepulcro sin ayuda alguna; sólo con mi poder. María vino a mí, a Dios, al Cielo, sin conocer el sepulcro con su horror de podredumbre y lobreguez. Es uno de los más fúlgidos milagros de Dios. No único, en verdad, si se recuerda a Enoc y a Elías, quienes, por el amor que el Señor les tenía, fueron raptados[3] de la Tierra sin conocer la muerte, y fueron transportados a otro lugar, a un lugar que sólo Dios y los celestes habitantes de los Cielos conocen. Justos eran, y, de todas formas, nada respecto a mi Madre, la cual es inferior en santidad sólo a Dios.

Por eso no hay reliquias del cuerpo y del sepulcro de María, porque María no tuvo sepulcro, y su cuerpo fue elevado al Cielo».

8 y 15 de julio de 1944.

651.7

Dice María:

«Un éxtasis fue la concepción de mi Hijo. Un éxtasis aún mayor el darle a luz. El éxtasis de los éxtasis fue mi tránsito de la Tierra al Cielo. Sólo durante la Pasión ningún éxtasis hizo soportable mi atroz sufrimiento.

651.8

La casa en que se produjo mi Asunción se debió a uno de los innumerables actos de generosidad de Lázaro para con Jesús y su Madre: la pequeña casa del Getsemaní, cercana al lugar de la Ascensión. Inútil es buscar los restos. Durante la destrucción de Jerusalén, por obra de los romanos, fue devastada, y sus ruinas fueron dispersadas durante el transcurso de los siglos».

18 de diciembre de 1943.

651.9

Dice María:

«De la misma forma que para mí fue un éxtasis el nacimiento de mi Hijo, y que, del rapto en Dios que en aquella hora se apoderó de mí, volví a la presencia de mí misma y a la Tierra teniendo ya a mi Hijo en los brazos, así mi impropiamente llamada “muerte” fue un rapto en Dios.

Confiando en la promesa recibida en el esplendor de la mañana de Pentecostés, yo pensaba que el acercamiento de la hora de la última venida del Amor, para llevarme consigo en rapto, debía manifestarse con un aumento del fuego de amor que siempre ardía en mí; y no me equivoqué.

Por parte mía, a medida que iba pasando la vida, en mí iba aumentando el deseo de fundirme con la eterna Caridad. Me instaba a ello el deseo de unirme de nuevo con mi Hijo, y la certidumbre de que nunca haría tanto por los hombres como cuando estuviera, orando y obrando en favor de ellos, a los pies del trono de Dios. Y con impulso cada vez más encendido y acelerado, con todas las fuerzas de mi alma, gritaba al Cielo: “¡Ven, Señor Jesús! ¡Ven, Eterno Amor!”.

651.10

La Eucaristía, que para mí era como el rocío para una flor sedienta, era, sí, vida; pero a medida que iba pasando el tiempo, cada vez era más insuficiente para satisfacer la incontenible ansia de mi corazón. Ya no me bastaba recibir en mí a mi divina Criatura y llevarla en mi interior en las sagradas Especies, como la había llevado en mi carne virginal. Todo mi ser deseaba al Dios uno y trino, pero no celado tras los velos elegidos por mi Jesús para ocultar el inefable misterio de la Fe, sino como Él —en el centro del Cielo— era, es y será. El propio Hijo mío, en sus arrobos eucarísticos, ardía dentro de mí con abrazos de infinito deseo; y cada vez que a mí venía, con la potencia de su amor, casi arrancaba de cuajo mi alma en el primer impulso y luego permanecía, con infinita ternura, llamándome “¡Mamá!”, y yo le sentía ansioso de tenerme consigo.

Yo no deseaba ya otra cosa. Ni siquiera ya estaba en mí, en los últimos tiempos de mi vida mortal, el deseo de tutelar a la naciente Iglesia: todo estaba anulado en el deseo de poseer a Dios, por la persuasión que tenía de que todo se puede cuando se le posee.

651.11

Alcanzad, oh cristianos, este total amor. Pierda valor todo lo terreno. Mirad sólo a Dios. Cuando seáis ricos de esta pobreza de deseo que es inconmensurable riqueza, Dios se inclinará hacia vuestro espíritu, primero para instruirle, luego para tomarle en sus manos, y ascenderéis con vuestro espíritu al Padre, al Hijo, al Espíritu Santo, para conocerlos y amarlos en toda la bienaventurada eternidad y para poseer sus riquezas de gracias para los hermanos. Nunca somos tan activos para los hermanos como cuando no estamos ya con ellos, sino que somos luces unidas de nuevo con la divina Luz.

651.12

El acercarse del Amor eterno tuvo el signo que pensaba. Todo perdió luz y color, voz y presencia, bajo el fulgor y la Voz que, descendiendo de los Cielos, abiertos a mi mirada espiritual, descendían hacia mí para tomar mi alma.

Suele decirse que habría exultado de júbilo si me hubiera asistido en aquella hora mi Hijo. ¡Ah!, mi dulce Jesús estaba muy presente con el Padre cuando el Amor, o sea, el Espíritu Santo, Tercera Persona de la Trinidad Eterna, me dio su tercer beso en mi vida, ese beso tan potentemente divino, que en él mi alma se fundió, perdiéndose en la contemplación cual gota de rocío aspirada por el sol en el cáliz de una azucena. Y ascendí con mi espíritu en canto de jubilo hasta los pies de los Tres a quienes siempre había adorado.

Luego, en el momento exacto, como perla en un engaste de fuego, ayudada primero y luego seguida por el cortejo de los espíritus angélicos venidos a asistirme en mi eterno, celeste nacimiento, esperada ya antes del umbral de los Cielos por mi Jesús y en el umbral de ellos por mi justo esposo terreno, por los Reyes y Patriarcas de mi estirpe, por los primeros santos y mártires, entré como Reina, después de tanto dolor y tanta humildad de pobre sierva de Dios, en el reino del júbilo sin límite.

Y el Cielo volvió a cerrarse en este acto de la alegría de tenerme, de tener a su Reina, cuya carne, única entre todas las carnes mortales, conocía la glorificación antes de la resurrección final y del último juicio».

Diciembre de 1943.

651.13

Dice María:

«Mi humildad no podía dejarme pensar que me estuviera reservada tanta gloria en el Cielo. En mi pensamiento estaba casi la certidumbre de que mi carne humana, santificada por haber llevado a Dios, no conocería la corrupción, porque Dios es Vida y, cuando de sí mismo satura y llena a una criatura, esta acción suya es como ungüento preservador de la corrupción de la muerte.

Yo no sólo había permanecido inmaculada, no sólo había estado unida a Dios con un casto y fecundo abrazo, sino que me había saturado, hasta en mis más profundas latebras, de las emanaciones de la Divinidad escondida en mi seno y que quería velarse de carne mortal. Pero el que la bondad del Eterno tuviera reservado a su sierva el gozo de volver a sentir en sus miembros el toque de la mano de mi Hijo, su abrazo, su beso, y de volver a oír con mis oídos su voz, y de ver con mis ojos su rostro… esto no podía pensar que me fuera concedido, y no lo anhelaba. Me habría bastado que estas bienaventuranzas le fueran concedidas a mi espíritu, y con ello ya se habría sentido lleno de beata felicidad mi yo.

651.14

Pero, como testimonio de su primer pensamiento creador respecto al hombre, destinado por el Creador a vivir, pasando sin muerte del Paraíso terrenal al celestial, en el Reino eterno, Dios quiso que yo, Inmaculada, estuviera en el Cielo en alma y cuerpo… inmediatamente después del fin de mi vida terrena.

Yo soy el testimonio cierto de lo que Dios había pensado y querido para el hombre: una vida inocente y sin conocimiento de culpas; un dulce paso de esta vida a la Vida eterna, paso con el que, como quien cruza el umbral de una casa para entrar en un palacio, el hombre, con su ser completo hecho de cuerpo material y de alma espiritual, habría pasado de la Tierra al Paraíso, aumentando esa perfección de su yo que Dios le había dado, con la perfección completa, tanto de la carne como del espíritu, que el pensamiento divino tenía destinada para todas las criaturas que permanecieran fieles a Dios y a la Gracia. Perfección que habría sido alcanzada en la luz plena que hay en el Cielo y lo llena, pues que de Dios viene; de Dios, Sol eterno que ilumina el Cielo.

651.15

Delante de los Patriarcas, Profetas y Santos, delante de los Ángeles y los Mártires, Dios me puso a mí, elevada a la gloria del Cielo en alma y cuerpo, y dijo:

«Ésta es la obra perfecta del Creador; la obra que, de entre todos los hijos del hombre, Yo creé a mi más verdadera imagen y semejanza; fruto de una obra maestra divina y creadora, maravilla del universo que ve, dentro de un solo ser, a lo divino en el espíritu eterno como Dios y como Él espiritual, inteligente, libre, santo, y a la criatura material en el más inocente y santo de los cuerpos, criatura ante la que todos los demás vivientes de los tres reinos de la Creación están obligados a inclinarse.

Aquí tenéis el testimonio de mi amor hacia el hombre, para el que quise un organismo perfecto y un bienaventurado destino de eterna vida en mi Reino.

Aquí tenéis el testimonio de mi perdón al hombre, al que, por la voluntad de un Trino Amor, he concedido nueva habilitación y creación ante mis ojos.

Ésta es la mística piedra de parangón, éste es el anillo de unión entre el hombre y Dios, Ella es la que lleva de nuevo el tiempo a sus días primeros, y da a mis ojos divinos la alegría de contemplar a una Eva como Yo la creé, aún más hermosa y santa por ser Madre de mi Verbo y por ser Mártir del mayor de los perdones.

Para su Corazón inmaculado que jamás conoció mancha alguna, ni siquiera la más leve, Yo abro los tesoros del Cielo; y para su Cabeza, que jamás conoció la soberbia, con mi fulgor hago una corona, y la corono, porque es para mí santísima, para que sea vuestra Reina.”.

651.16

En el Cielo no hay lágrimas. Pero, en lugar del jubiloso llanto que habrían derramado los espíritus si les estuviera concedido el llanto —humor que rezuma destilado por una emoción—, hubo, después de estas divinas palabras, un centelleo de luces, y visos de esplendores resplandeciendo aún más esplendorosos, y un incendio de fuegos de caridad que ardían con más encendido fuego, y un insuperable e indescriptible sonido de celestes armonías, a las cuales se unió la voz del Hijo mío, en alabanza a Dios Padre y a su Sierva bienaventurada para toda la eternidad».

1 de mayo de 1946.

651.17

Dice Jesús:

«Hay diferencia entre que el alma se separe del cuerpo por verdadera muerte y que momentáneamente el espíritu se separe del cuerpo y del alma vivificante por un éxtasis o rapto contemplativo.

El que el alma se separe del cuerpo provoca la verdadera muerte, pero la contemplación extática, o sea, la temporal evasión del espíritu fuera de las barreras de los sentidos y de la materia, no provoca la muerte. Y ello porque el alma no se aleja y separa totalmente del cuerpo, sino que lo hace sólo con su parte mejor, que se sumerge en los fuegos de la contemplación.

Todos los hombres, mientras viven, tienen en sí el alma, sea que esté muerta por el pecado, sea que esté viva por la justicia; pero sólo los grandes amantes de Dios alcanzan la contemplación verdadera.

Esto demuestra que el alma, que conserva la vida mientras está unida al cuerpo —y esta particularidad está presente igual en todos los hombres—, tiene en sí misma una parte superior: el alma del alma, o espíritu del espíritu, que en los justos es fortísima, mientras que en los que desprecian a Dios y su Ley —incluso sólo con su tibieza y los pecados veniales— se hace débil, privando a la criatura de la capacidad de contemplar y conocer —hasta donde puede hacerlo una humana criatura, según el grado de perfección alcanzado— a Dios y sus eternas verdades. Cuanto más ama y sirve a Dios la criatura con todas sus fuerzas y posibilidades, esa parte superior de su espíritu tiene más capacidad de conocer, de contemplar, de penetrar las eternas verdades.

651.18

El hombre, dotado de alma racional, es una capacidad que Dios llena de sí. María, siendo la más santa de las criaturas después del Cristo, fue una capacidad colmada —hasta el punto de rebosar sobre los hermanos en Cristo de todos los siglos, y por los siglos de los siglos— de Dios, de sus gracias, de su caridad, de su misericordia.

El Tránsito de María se produjo sumergida Ella por las olas del amor. Ahora, en el Cielo, hecha océano de amor, derrama sobre los hijos que le son fieles, y también sobre los hijos pródigos, sus olas de caridad para la salvación universal, Ella que es Madre universal de todos los hombres».


Notes

  1. paroles qui se trouvent en 642.8/10.
  2. furent enlevés, comme ont le voit en Gn 5, 24 ; Si 44, 16 ; 49, 14 (à propos d’Enoch) ; 2 R 2, 1-13 ; Si 48, 9 (à propos d’Elie).

Notas

  1. palabras, que se hallan en 642.8/10.
  2. NdT: “Amai il mio ritrovato Figlio e mio Signore, Uno e Trino, lo amai come è destino di tutti gli eterni viventi.”: En italiano “ritrovato”, o sea, singular; pero se traduce en plural, “de nuevo hallados”, teniendo presente la expresión de unos renglones antes “separación de mi Señor Uno y Trino” que parece claramente referirse a la Santísima Trinidad. Además, es posible introducir el plural “los amé” porque MV frecuentemente fuerza la concordancia de forma que hace concordar un determinado elemento de la oración sólo con el último elemento de un conjunto, aunque se refiera a todo el conjunto. Esta interpretación, legítima en el contexto del estilo de MV, evita la lectura no deseable, de Cristo como Uno y Trino.
  3. fueron raptados, como se narra en: Génesis 5, 24; Eclesiástico 44, 16; 49, 14 (para Enoc); 2 Reyes 2, 1-13; Eclesiástico 48, 9 (para Elías).