Gli Scritti di Maria Valtorta

181. La parabole du bon grain et de l’ivraie.

181. La parabola del grano e del loglio.

181.1

Une aube claire fait briller comme des perles les eaux du lac et enveloppe les collines d’une brume légère. A travers ce voile de mousseline, les oliviers et les noyers, les maisons et les villages, juchés sur les sommets arrondis qui environnent le lac, appa­raissent embellis. Les barques glissent tranquillement et sans bruit en direction de Capharnaüm. Mais, à un certain moment, Pierre tourne la barre du gouvernail si brusquement que la barque penche d’un côté.

« Que fais-tu ? demande André.

– Je vois la barque d’un hibou ! Elle sort maintenant de Capharnaüm. J’ai de bons yeux et, depuis hier soir, un flair de fin limier. Je ne veux pas qu’ils nous voient. Je retourne au fleuve. Nous irons à pied. »

L’autre barque a elle aussi suivi la manœuvre, mais Jacques, qui tient la barre, demande à Pierre :

« Pourquoi as-tu fait cela ?

– Je te le dirai. Suis-moi. »

Jésus, qui est assis à la poupe, se réveille quand il est presque à la hauteur du Jourdain.

« Mais que fais-tu, Simon ? lui demande-t-il.

– On descend ici. Il y a un chacal en vue. On ne peut pas aller à Capharnaüm aujourd’hui. Je vais y aller, moi d’abord, pour me rendre compte. Simon et Nathanaël viennent avec moi : trois personnes dignes contre trois indignes… si du moins les indignes ne sont pas plus nombreux.

– Ne vois pas des pièges partout, maintenant ! N’est-ce pas la barque de Simon le pharisien ?

– C’est bien elle.

– Il n’était pas à la capture de Jean.

– Moi, je n’en sais rien.

– Il est toujours respectueux à mon égard.

– Je n’en sais rien.

– Tu me fais paraître lâche.

– Je n’en sais rien. »

Bien que Jésus n’ait pas envie de rire, il doit sourire devant ce saint entêtement de Pierre.

« Mais nous devrons quand même aller à Capharnaüm. Si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera plus tard…

– Je t’ai dit que j’y allais d’abord, moi, et je me rendrai compte et… le cas échéant… je ferai encore cette… ce sera une belle couleuvre à avaler… mais je le ferai par amour pour toi… J’irai… j’irai chez le centurion lui demander sa protection…

– Mais non, il ne faut pas ! »

La barque s’arrête sur une petite plage déserte en face de Bethsaïde. Tous descendent.

« Venez, vous deux. Viens toi aussi, Philippe. Vous, les jeunes, restez ici, Nous aurons vite fait. »

Elie, le nouveau disciple, supplie :

« Viens chez moi, Maître. Je serais si heureux de te donner l’hospitalité…

– Je viens. Simon, tu me rejoindras chez Elie. Adieu, Simon. Va. Mais sois bon, prudent et miséricordieux. Viens, que je t’embrasse et te bénisse. »

Pierre ne promet pas d’être bon, ni patient, ni miséricordieux. Il se tait et échange un baiser avec son Maître. Simon le Zélote, Barthélemy et Philippe échangent eux aussi un baiser d’adieu et les deux groupes se séparent en prenant deux directions opposées.

181.2

A leur entrée dans Chorazeïn, l’aurore a fait place au grand jour. Il n’est pas une plante qui ne brille de joyaux de rosée. Les oiseaux chantent de tous côtés. Il y a un air pur, frais, qui semble même avoir un goût de lait, d’un lait végétal plutôt qu’animal, et l’odeur des grains de blé qui se forment dans les épis, des amandiers chargés de fruits… une odeur que j’ai sentie pendant les fraîches matinées dans les champs fertiles de la plaine du Pô.

Ils arrivent très vite à la maison d’Elie. Mais, à Chorazeïn, beaucoup de gens savent déjà que le Maître est arrivé et, au moment où Jésus s’apprête à en franchir le seuil, une mère accourt en criant :

« Jésus, fils de David, pitié pour mon enfant ! »

Elle tient dans ses bras une fillette d’une dizaine d’années, au teint cireux et très amaigrie. Plus que cireux, son teint est jaunâtre.

« Qu’a ta fille ?

– Les fièvres. Elle les a attrapées aux pâturages le long du Jourdain, car nous sommes les bergers d’un homme riche. J’ai été appelée par son père auprès de la petite malade. Actuellement, il est reparti à la montagne. Mais toi, tu sais qu’avec cette maladie on ne peut aller en altitude. Comment puis-je rester ici ? Le maître m’a laissée jusqu’à présent. Mais moi, je suis à la laine et à la mise bas. Le temps du travail arrive pour nous, les bergers. Nous serons renvoyés ou séparés si je reste ici. Et je verrai mourir ma fille si je monte sur l’Hermon.

– As-tu foi que je peux le faire ?

– J’en ai parlé à Daniel, le berger d’Elisée. Il m’a dit : “ Notre Enfant guérit toute maladie. Va trouver le Messie. ” je suis venue d’au-delà de Mérom à ta recherche en la portant dans mes bras. J’aurais toujours marché jusqu’à ce que je te trouve…

– Ne marche plus que pour retourner chez toi, à ton paisible travail. Ta fille est guérie, car je le veux. Va en paix. »

La femme regarde sa fille et Jésus tour à tour. Peut-être espère-t-elle voir l’enfant redevenir à l’instant même potelée et avec de belles couleurs. Voilà que la fillette écarquille ses yeux fatigués, qu’auparavant elle tenait fermés, en regardant Jésus et elle sourit.

« Ne crains rien, femme. Je ne te trompe pas. Sa fièvre a disparu pour toujours. De jour en jour, elle va reprendre meilleure mine. Laisse-la marcher. Elle ne chancellera plus et ne sentira pas la fatigue. »

La mère pose par terre sa fille qui se tient bien droite et sourit d’un air toujours plus joyeux. A la fin, elle gazouille de sa voix argentine :

« Bénis le Seigneur, maman ! Je suis bien guérie ! Je le sens. »

Et, dans sa simplicité de pastourelle et de fillette, elle s’élance au cou de Jésus et lui donne un baiser. La mère, réservée comme l’âge l’enseigne, se prosterne et baise le vêtement du Seigneur en le bénissant.

« Allez. Souvenez-vous du bienfait que vous avez obtenu de Dieu et soyez bonnes. Que la paix soit avec vous. »

181.3

Mais la foule s’attroupe dans le petit jardin de la maison d’Elie et réclame la parole du Maître. Et, bien que Jésus n’ait guère envie de parler, affligé comme il l’est par la capture de Jean-Baptiste et par la façon dont elle est survenue, il cède et, à l’ombre des arbres, il commence à parler.

« En cette belle période où les épis de blés se forment, je veux vous proposer une parabole empruntée au grain de blé. Ecoutez.

Le Royaume des Cieux est semblable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Mais, pendant que l’homme et ses serviteurs dormaient, son ennemi est arrivé et a semé des graines d’ivraie sur les sillons puis s’en est allé. Personne, au début, ne s’aperçut de rien. L’hiver vint, apportant pluies et givre. A la fin du mois de Tébet[1], le grain germa, et l’on vit apparaître le vert tendre des petites herbes qui pointaient à peine. Dans leur enfance innocente, elles paraissaient toutes semblables. Vint le mois de Shebat puis celui d’Adar. Les plantes grandirent et les épis formèrent leurs grains. On vit alors que le vert n’était pas que du grain, mais qu’il y avait aussi de l’ivraie bien enroulée avec ses vrilles fines et tenaces sur les tiges du blé.

Les serviteurs du maître allèrent chez lui et lui dirent : “ Seigneur, quelles graines as-tu semées ? Est-ce que ce n’étaient pas des graines de choix qui n’étaient pas mélangées à d’autres semences ?

– Bien sûr que si ! J’en ai choisi les grains, tous de même qualité. Et j’aurais bien vu s’il y avait eu d’autres semences.

– Alors pourquoi autant d’ivraie a-t-elle poussé parmi ton bon grain ? ”

Le maître réfléchit, puis il répondit : “ C’est un ennemi qui m’a fait cela pour me nuire. ”

Les serviteurs demandèrent alors : “ Veux-tu que nous passions au milieu des sillons et que, patiemment, nous dégagions les épis de l’ivraie en arrachant cette dernière ? Si tu l’ordonnes, nous le ferons. ”

Mais le maître répondit : “ Non. En le faisant, vous risqueriez d’arracher aussi le bon grain et presque certainement d’abîmer les épis encore tendres. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson. Alors, je dirai aux moissonneurs : ‘Fauchez tout ensemble ; puis, avant de lier les gerbes, maintenant que la sécheresse a rendu friables les vrilles de l’ivraie et que les épis serrés sont plus robustes et plus durs, séparez l’ivraie du bon grain et faites-en des bottes à part. Vous les brûlerez ensuite, cela formera une fumure pour le sol. Quant au bon grain, vous le porterez dans les greniers et il servira à faire un excellent pain, à la honte de l’ennemi qui n’y aura rien gagné d’autre que d’être méprisable aux yeux de Dieu à cause de sa méchanceté.’ ”

Maintenant, réfléchissez en votre for intérieur : combien de fois et avec quelle abondance l’Ennemi sème-t-il dans vos cœurs ? Et comprenez comme il faut veiller avec patience et constance afin que peu d’ivraie se mélange au grain choisi. Le sort de l’ivraie, c’est de brûler. Voulez-vous brûler ou devenir citoyens du Royaume ? Vous dites que vous voulez être citoyens du Royaume. Eh bien, sachez l’être ! Le bon Dieu vous donne la Parole. L’ennemi veille pour la rendre nuisible, car la farine de grain mélangée à de la farine d’ivraie donne un pain amer et nocif pour les intestins. S’il y a de l’ivraie dans votre âme, sachez, par votre bonne volonté, la mettre à part pour la jeter, afin de ne pas être indignes de Dieu. Allez, mes enfants, que la paix soit avec vous. »

181.4

Les gens se dispersent lentement. Il ne reste dans le jardin que les huit apôtres, plus Elie, son frère, sa mère et le vieil Isaac qui se nourrit l’âme à regarder son Sauveur.

« Venez autour de moi et écoutez. Je vous explique le sens complet de cette parabole, qui a encore deux aspects en plus de celui que j’ai montré à la foule.

Dans son sens universel, la parabole s’explique de la façon suivante : le champ, c’est le monde. La bonne semence, ce sont les fils du Royaume de Dieu semés par Dieu dans le monde en attendant d’arriver à leur fin et d’être coupés par la Faucheuse et amenés au Maître du monde pour qu’il les engrange dans ses greniers. L’ivraie, ce sont les fils du Malin répandus, à leur tour, sur le champ de Dieu dans l’intention de faire de la peine au Maître du monde et de nuire aussi aux épis de Dieu. Par un sortilège, l’Ennemi de Dieu les a semés exprès, car vraiment le diable dénature l’homme jusqu’à en faire une créature qui soit sienne, et il la sème pour corrompre les autres qu’il n’a pas pu asservir autrement. La moisson, ou plutôt la formation des gerbes et leur transport dans les greniers, c’est la fin du monde et ce sont les anges qui en sont chargés. Il leur a été ordonné de rassembler les créatures après la fenaison et de séparer le bon grain de l’ivraie ; et de même que, dans la parabole, on brûle cette dernière, ainsi, au Jugement dernier, les damnés seront brûlés dans le feu éternel.

Le Fils de l’homme enverra ses anges pour extirper de son Royaume tous les artisans de scandale et d’iniquité. Car alors le Royaume se trouvera sur la terre et au Ciel, et aux citoyens du Royaume sur la terre seront mêlés de nombreux fils de l’Ennemi. Ceux-ci atteindront, comme l’annoncent[2] les prophètes, la perfection du scandale et de l’abomination dans toute leur activité terrestre et ils causeront de terribles tracas aux fils de l’esprit. Dans le Royaume de Dieu, aux Cieux, on aura déjà expulsé les corrompus, car la corruption n’entre pas au Ciel. Donc, en passant la faux dans les rangs de la dernière récolte, les anges du Seigneur faucheront et sépareront le bon grain de l’ivraie ; ils jetteront cette dernière dans la fournaise ardente où il n’y a que pleurs et grincements de dents, et ils emmèneront les justes, le grain de choix, dans la Jérusalem éternelle où ils resplendiront comme autant de soleils dans le Royaume de mon Père, qui est aussi le vôtre.

181.5

Voilà donc le sens universel. Mais pour vous, il y en a un autre qui répond à des questions que vous vous êtes posées plusieurs fois, en particulier depuis hier soir. Vous vous demandez : “ Mais, dans la masse des disciples, il peut donc y avoir des traîtres ? ” et en votre cœur vous frémissez d’horreur et de peur. Il peut y en avoir. Il y en a certainement.

Le semeur répand le bon grain. Dans ce cas, plus que répandre on pourrait dire : “ choisit ”, car le Maître, que ce soit moi ou Jean-Baptiste, avait choisi ses disciples. Comment donc se sont-ils dévoyés ? Non, ce n’est pas cela qu’il faut dire. Je me suis mal exprimé en parlant de “ semence ” pour les disciples. Vous pourriez mal comprendre. Mieux vaut dire : “ champ ”. Autant de disciples autant de champs, choisis par le Maître pour former l’aire du Royaume de Dieu, les biens de Dieu. Le Maître ne ménage pas ses efforts pour les cultiver afin qu’ils produisent cent pour cent. Il leur donne tous les soins, tous. Avec patience. Avec amour. Avec sagesse. Avec effort. Avec constance. Il voit aussi leurs mauvaises tendances, leur aridité et leur avidité. Il voit leurs entêtements et leurs faiblesses. Mais il espère toujours, et il fortifie son espérance par la prière et la pénitence, car il veut les amener à la perfection.

Mais les champs sont ouverts. Ce ne sont pas des jardins bien clos, entourés de murailles, dont le maître est le seul propriétaire et où il est seul à pouvoir entrer. Ils sont ouverts, placés au milieu du monde, dans le monde. Tous peuvent s’en approcher, tous peuvent y pénétrer. Tous et tout. Ah ! Il n’y a pas que de l’ivraie comme mauvaise semence ! L’ivraie, ce pourrait être le symbole de la légèreté amère de l’esprit du monde. Mais voilà que, jetées par l’ennemi, toutes les autres semences y germent : voici les orties, le chiendent, la cuscute, le liseron, voici enfin la ciguë et les herbes toxiques. Pourquoi ? Pourquoi ? De quoi s’agit-il ?

Les orties, ce sont les esprits piquants, indomptables, qui blessent par surabondance de venin et causent tant de désagrément. Le chiendent, ce sont les parasites qui épuisent le maître et qui ne savent que ramper et sucer, profitant de son travail et faisant du tort aux personnes de bonne volonté qui tireraient vraiment davantage de fruit si le maître n’était pas troublé et dérangé par les soins qu’exige le chiendent. Le liseron inerte, ce sont ceux qui ne s’élèvent de terre qu’en profitant des autres. Les cuscutes, ce sont ceux qui causent du tourment sur le chemin déjà pénible du maître et pour les disciples fidèles qui le suivent. Ils s’accrochent, s’enfoncent, déchirent, griffent, créent méfiance et souffrance. Quant aux herbes toxiques, ce sont les disciples criminels, ceux qui en arrivent à trahir et à éteindre la vie comme la ciguë et les autres plantes vénéneuses. Avez-vous déjà vu comme elles sont belles, avec leurs petites fleurs qui deviennent autant de petites boules blanches, rouges, bleu-violet ? Qui pourrait croire que cette corolle étoilée, blanche ou à peine rosée, avec son petit cœur d’or, qui pourrait croire que ces coraux multicolores si semblables aux autres baies qui font les délices des oiseaux et des enfants peuvent, une fois arrivés à maturité, donner la mort ? Personne. Et les innocents se font piéger. Ils les croient bons comme eux-mêmes… ils les cueillent et en meurent.

Les bons croient les autres aussi bons qu’eux-mêmes ! Ah, quelle vérité qui élève le maître et condamne celui qui le trahit ! Comment ? La bonté ne désarme-t-elle pas ? Ne rend-elle pas inoffensif l’homme malveillant ? Non. Elle ne le rend pas tel, car l’homme tombé, devenu la proie de l’Ennemi, est insensible à tout ce qui est supérieur. A ses yeux, tout ce qui est supérieur change d’aspect. La bonté devient une faiblesse qu’il est permis de fouler aux pieds et qui exacerbe sa malveillance comme, chez un fauve, la volonté d’égorger est exacerbée par l’odeur du sang. Le maître lui-même est toujours un innocent… et il laisse le traître l’empoisonner car il ne veut et ne peut laisser penser aux autres qu’un homme puisse être le meurtrier d’un innocent.

181.6

les ennemis viennent chez les disciples, ces champs du Maître. Ils sont très nombreux. Le premier, c’est Satan. Les autres, ses serviteurs, à savoir les hommes, les passions, le monde et la chair. Pour eux, le disciple le plus facile à atteindre est celui qui ne reste pas tout près du Maître, mais qui se tient à mi-chemin entre le Maître et le monde. Il ne sait pas et ne veut pas se séparer de ce qui est jouissance, pour être tout entier à celui qui l’amène à Dieu. Les démons répandent sur lui leurs semences : l’or, la puissance, la femme, l’orgueil, la peur d’être mal jugé par le monde, l’esprit d’arrivisme. “ Les grands sont les plus forts. Je les sers pour m’en faire des amis. ” C’est ainsi qu’on devient criminel et qu’on se damne pour ces misérables vanités…

Pourquoi le Maître, qui voit l’imperfection de son disciple, même s’il ne veut pas se rendre à la pensée : “ Celui-ci me donnera la mort ”, ne le renvoie-t-il pas immédiatement de sa suite ? C’est ce que vous vous demandez.

Parce qu’il est inutile de le faire. S’il le faisait, cela ne l’empêcherait pas de l’avoir pour ennemi, doublement ennemi et d’autant plus acharné, à cause de la rage ou de la douleur d’être découvert ou d’être chassé. La douleur, oui, car parfois le disciple ne se rend pas compte qu’il est mauvais. L’œuvre du démon est tellement subtile qu’il ne le remarque pas. Il devient un démon sans soupçonner qu’il subit cette transformation. La rage aussi, oui : il enrage d’être connu pour ce qu’il est quand il est conscient de l’œuvre en lui de Satan et de ses adeptes, autrement dit de ceux qui profitent des faiblesses du faible pour lui faire supprimer le saint qui les offense, quand ils comparent sa bonté à leur propre noirceur.

Quant au saint, il prie et s’abandonne à Dieu. “ Que soit fait ce que tu permets qu’il se fasse ”, dit-il. Il ajoute seulement cette réserve : “ pourvu que cela serve à tes fins. ” Le saint sait que l’heure viendra où la mauvaise ivraie sera séparée de sa moisson. Par qui ? Par Dieu lui-même, qui ne permet pas que l’on s’oppose, plus qu’il n’est utile, au triomphe de sa volonté d’amour.

181.7

– Mais si tu admets que les coupables sont toujours Satan et ses adeptes… il me semble que la responsabilité du disciple en est amoindrie, objecte Matthieu.

– Ne pense pas cela. Si le Mal existe, le Bien existe aussi, et l’homme a la faculté de discerner, donc la liberté de choisir.

– Tu dis que Dieu ne permet pas que l’on s’oppose, plus qu’il n’est utile, au triomphe de sa volonté d’amour[3]. Donc cette erreur elle-même est utile, s’il la permet, et elle sert au triomphe de la volonté divine, ajoute Judas.

– Et tu en déduis, comme Matthieu, que cela justifie le crime du disciple. Dieu avait créé le lion sans férocité et le serpent sans venin. Maintenant, l’un est féroce, l’autre est venimeux. Mais Dieu les a séparés de l’homme pour cette raison. Médite là-dessus et fais-en l’application. Entrons dans la maison. Le soleil est déjà fort, trop fort, comme pour un début d’orage, et vous êtes fatigués par une nuit sans sommeil.

– En haut de la maison se trouve une pièce grande et fraîche. Vous pourrez vous y reposer » dit Elie.

Ils montent par l’escalier extérieur. Mais seuls les apôtres s’étendent sur les nattes pour se reposer. Jésus sort sur la terrasse, dont un coin est ombragé par un rouvre très haut et il s’absorbe dans ses pensées.

181.1

Un’alba chiara imperla il lago e fascia i colli di una nebbia leggera come velo di mussola da cui appaiono, ingentiliti, ulivi e noci, e case e dossi dei paesi del lago. Le barche scivolano quiete e silenziose, dirette verso Cafarnao. Ma ad un certo punto Pietro piega la barra del timone così rudemente che la barca si inchina da un lato.

«Che fai?», chiede Andrea.

«C’è la barca di un gufo. Esce ora da Cafarnao. Ho buoni occhi e, da ieri sera, fiuto di segugio. Non voglio che ci vedano. Torno al fiume. Andremo a piedi».

Anche l’altra barca ha seguito la manovra, ma Giacomo, che regge il timone, chiede a Pietro: «Perché fai questo?».

«Te lo dirò. Vienimi dietro».

Gesù, che è seduto a poppa, si riscuote quando è quasi all’altezza del Giordano. «Ma che fai, Simone?», chiede.

«Si scende qui. C’è uno sciacallo in giro. Non si può andare a Cafarnao oggi. Prima vado io a sentire un poco. Io con Simone e Natanaele. Tre degne persone contro tre indegne persone… se pure le indegne non saranno di più».

«Non vedere insidie da tutte le parti, ora! Quella non è la barca di Simone il fariseo?».

«È proprio quella».

«Non c’era alla cattura di Giovanni».

«Non so niente io».

«È sempre rispettoso verso di Me».

«Non so niente io».

«Mi fai parere vile».

«Non so niente io».

Per quanto Gesù non abbia voglia di ridere, deve sorridere per la santa cocciutaggine di Pietro.

«Ma a Cafarnao dovremo pure andare. Se non oggi, più tardi…».

«Ti ho detto che vado prima io e sento e… all’occorrenza… farò anche questa… sarà una grossa spina da inghiottire… ma lo farò per amore di Te… Andrò… andrò dal centurione a chiedere protezione…».

«Ma no! Non occorre!».

La barca si arresta sulla spiaggetta deserta, opposta a Betsaida. Scendono tutti.

«Venite voi due. Vieni anche te, Filippo. Voi giovani state qui. Faremo presto».

Il neo discepolo Elia prega: «Vieni in casa mia, Maestro. Ne sarei tanto felice di ospitarti…».

«Vengo. Simone, mi raggiungerai alla casa di Elia. Addio, Simone. Va’. Ma sii buono, prudente e misericordioso. Vieni, che ti baci e benedica».

Pietro non assicura di essere né buono, né paziente, né misericordioso. Tace e scambia il bacio col suo Maestro. Anche lo Zelote, Bartolomeo e Filippo scambiano il bacio di addio e le due comitive si separano andando in opposta direzione.

181.2

Entrano in Corozim che l’aurora è già finita in giorno pieno. Non vi è stelo che non brilli per gemme di rugiada. Gli uccelli cantano per ogni dove. Vi è un’aria pura, fresca, che pare sappia persino di latte, di un latte più vegetale che animale. L’odore dei grani che si formano nelle spighe, dei mandorleti carichi di frutti… un odore che ho sentito nelle fresche mattine nei campi opimi della pianura padana.

La casa di Elia è presto raggiunta. Ma già molti in Corozim sanno che è giunto il Maestro e, mentre Gesù sta per porre piede sulla soglia, una madre accorre gridando: «Gesù, Figlio di Davide, pietà della mia creatura!». Ha sulle braccia una fanciulla di un dieci anni circa, cerea e magrissima. Più che cerea, giallastra.

«Che ha tua figlia?».

«Le febbri. Le ha prese alla pastura lungo il Giordano. Perché siamo i pastori di un ricco. Io sono stata chiamata dal padre presso la bambina ammalata. Egli ora è tornato ai monti.

Ma Tu sai che con questo male non si può passare in luoghi alti. Come posso stare qui? Il padrone mi ha lasciata fino ad ora. Ma io sono alle lane e alle figliate. Viene il tempo del lavoro per noi pastori. Saremo licenziati o divisi se io resto. Vedrò morire la figlia se vado all’Hermon».

«Hai fede che Io possa?».

«Ho parlato con Daniele pastore di Eliseo. Mi ha detto: “Il nostro Bambino guarisce ogni male. Vai dal Messia”. Da oltre Meron sono venuta con questa fra le braccia cercando Te.

Avrei sempre camminato fino a trovarti…».

«Non camminare più altro che per tornare a casa, al lavoro sereno. Tua figlia è guarita perché Io lo voglio. Va’ in pace».

La donna guarda la figlia e guarda Gesù. Forse spera di vedere tornare grassa e colorita la fanciulla all’istante. Anche la fanciulla sgrana i suoi occhi stanchi, che prima teneva chiusi, in volto a Gesù e sorride.

«Non temere, donna. Non ti inganno. La febbre è sparita per sempre. Di giorno in giorno ella tornerà fiorente. Lasciala andare. Non barcollerà più e non sentirà stanchezza».

La madre posa al suolo la fanciulla, che sta ben ritta e sorride sempre più giuliva. Infine trilla con la sua voce argentina:

«Benedici il Signore, mamma! Sono ben guarita! Lo sento», e nella sua semplicità di pastorella e di fanciulla si lancia al collo di Gesù e lo bacia. La madre, riservata come l’età insegna, si prostra e bacia la veste benedicendo il Signore.

«Andate. Ricordatevi del beneficio avuto da Dio e siate buone. La pace sia con voi».

181.3

Ma la gente si affolla già nell’orticello della casa di Elia e reclama la parola del Maestro. E per quanto Gesù non abbia molta voglia di farlo, addolorato come è per la cattura, e per il modo come è avvenuta, del Battista, pure si arrende e all’ombra degli alberi inizia a parlare.

«Ancora in questo bel tempo di grani che spigano, Io vi voglio proporre una parabola presa dai grani. Udite.

Il Regno dei Cieli è simile ad un uomo che seminò buon seme nel suo campo. Ma, mentre l’uomo e i suoi servi dormivano, venne un suo nemico e sparse seme di loglio sui solchi e poi se ne andò. Nessuno sul principio si accorse di nulla. Venne l’inverno con le piogge e le brine, venne la fine di tebet e germogliò il grano. Un verde tenero di foglioline appena spuntate. Parevano tutte uguali nella loro infanzia innocente. Venne scebat e poi adar e si formarono le piante e poi granirono le spighe. Si vide allora che il verde non era tutto grano ma anche loglio, ben avviticchiato coi suoi vilucchi sottili e tenaci agli steli del grano.

I servi del padrone andarono alla sua casa e dissero: “Signore, che seme hai seminato? Non era seme eletto, mondo da ogni altro seme che grano non fosse?”.

“Certo che lo era. Io ne ho scelto i chicchi tutti uguali di formazione. E avrei visto se vi fossero stati altri semi”.

“E come allora è nato tanto loglio fra il tuo grano?”.

Il padrone pensò, poi disse: “Qualche nemico mio mi ha fatto questo per farmi danno”.

I servi chiesero allora: “Vuoi che andiamo fra i solchi e con pazienza liberiamo le spighe dal loglio, strappando quest’ultimo? Ordina e lo faremo”.

Ma il padrone rispose: “No. Potreste nel farlo estirpare anche il grano e quasi sicuramente offendere le spighe ancora tenerelle. Lasciate che l’uno e l’altro stiano insieme fino alla mietitura. Allora io dirò ai mietitori: ‘Falciate tutto insieme; poi, avanti di legare i covoni, ora che il seccume ha fatto friabili i vilucchi del loglio mentre più robuste e dure sono le serrate spighe, scegliete il loglio dal grano e fatene fasci a parte. Li brucerete poi e faranno concime al suolo. Mentre il buon grano lo porterete nei granai e servirà ad ottimo pane con scorno del nemico, che avrà guadagnato solo di esser abbietto a Dio col suo livore’”.

Ora riflettete fra voi quanto sovente avvenga e numerosa sia la semina del Nemico nei vostri cuori. E comprendete come occorra vigilare con pazienza e costanza per fare sì che poco loglio si mescoli al grano eletto. La sorte del loglio è di ardere. Volete voi ardere o divenire cittadini del Regno? Voi dite che volete essere cittadini del Regno. Ebbene, sappiatelo essere. Il buon Dio vi dà la Parola. Il Nemico vigila per renderla nociva, poiché farina di grano mescolata a farina di loglio dà pane amaro e nocivo al ventre. Sappiate col buon volere, se loglio è nell’anima vostra, sceglierlo per gettarlo onde non essere indegni di Dio.

Andate, figli. La pace sia con voi».

181.4

La gente sfolla lentamente. Nell’orto restano gli otto apostoli più Elia, suo fratello, la madre e il vecchio Isacco, che si pasce l’anima nel guardarsi il suo Salvatore.

«Venitemi intorno e udite. Vi spiego il senso completo della parabola, che ha due aspetti ancora, oltre quello detto alla folla.

Nel senso universale la parabola ha questa applicazione: il campo è il mondo. Il buon seme sono i figli del Regno di Dio, seminati da Dio sul mondo in attesa di giungere al loro limite ed essere recisi dalla Falciatrice e portati al Padrone del mondo, perché li riponga nei suoi granai. Il loglio sono i figli del Maligno, sparsi a loro volta sul campo di Dio nell’intento di dare pena al Padrone del mondo e di nuocere anche alle spighe di Dio. Il Nemico di Dio li ha, per un sortilegio, seminati apposta, perché veramente il Diavolo snatura l’uomo fino a farne una sua creatura, e questa semina, per traviare altri che non ha potuto asservire altrimenti. La mietitura, anzi la formazione dei covoni e il trasporto degli stessi ai granai, è la fine del mondo, e coloro che la compiono sono gli angeli. A loro è ordinato di radunare le falciate creature e separare il grano dal loglio e, come nella parabola questo si brucia, così verranno bruciati nel fuoco eterno i dannati, all’Ultimo Giudizio.

Il Figlio dell’uomo manderà a togliere dal suo Regno tutti gli operatori di scandali e di iniquità. Perché allora il Regno sarà e in Terra e in Cielo, e fra i cittadini del Regno sulla Terra saranno mescolati molti figli del Nemico. Questi raggiungeranno, come è detto[1] anche dai Profeti, la perfezione dello scandalo e dell’abominio in ogni ministero della Terra, e daranno fiera noia ai figli dello spirito. Nel Regno di Dio, nei Cieli, già saranno stati espulsi i corrotti, perché corruzione non entra in Cielo. Ora dunque gli angeli del Signore, menando la falce fra le schiere dell’ultimo raccolto, falceranno e separeranno il grano dal loglio e getteranno questo nella fornace ardente dove è pianto e stridor di denti, portando invece i giusti, l’eletto grano, nella Gerusalemme eterna dove essi splenderanno come soli nel Regno del Padre mio e vostro.

181.5

Questo nel senso universale. Ma per voi ve ne è un altro ancora, che risponde alle domande che più volte, e specie da ieri sera, vi fate. Voi vi chiedete: “Ma dunque fra la massa dei discepoli possono essere dei traditori?”, e fremete in cuor vostro di orrore e di paura. Ve ne possono essere. Ve ne sono certo.

Il seminatore sparge il buon seme. In questo caso, più che spargere, si potrebbe dire: “coglie”. Perché il maestro, sia che sia Io o sia che fosse il Battista, aveva scelto i suoi discepoli. Come allora si sono traviati? No, anzi. Male ho detto dicendo “seme” i discepoli. Voi potreste capire male. Dirò allora “campo”. Tanti discepoli tanti campi, scelti dal maestro per costituire l’area del Regno di Dio, i beni di Dio. Su essi il maestro si affatica per coltivarli, acciò diano il cento per cento. Tutte le cure. Tutte. Con pazienza. Con amore. Con sapienza. Con fatica. Con costanza. Vede anche le loro tendenze malvagie. Le loro aridità e le loro avidità. Vede le loro testardaggini e le loro debolezze. Ma spera, spera sempre e corrobora la sua speranza con la preghiera e la penitenza, perché li vuole portare alla perfezione.

Ma i campi sono aperti. Non sono un chiuso giardino cinto da mura di fortezza, di cui sia padrone solo il maestro e in cui solo lui possa penetrare. Sono aperti. Messi al centro del mondo, fra il mondo, tutti li possono avvicinare, tutti vi possono penetrare. Tutti e tutto. Oh! non è il loglio solo il mal seme seminato! Il loglio potrebbe essere simbolo della leggerezza amara dello spirito del mondo. Ma vi nascono, gettati dal Nemico, tutti gli altri semi. Ecco le ortiche. Ecco le gramigne. Ecco le cuscute. Ecco i vilucchi. Ecco infine le cicute e i tossici. Perché? Perché? Che sono?

Le ortiche: gli spiriti pungenti, indomabili, che feriscono per sovrabbondanza di veleni e danno tanto disagio. Le gramigne: i parassiti che sfiniscono il maestro senza saper fare altro[2] che strisciare e succhiare, godendo del lavoro di lui e nuocendo ai volonterosi, che veramente trarrebbero maggior frutto se il maestro fosse non turbato e distratto dalle cure che esigono le gramigne. I vilucchi inerti che non si alzano da terra che fruendo degli altri. Le cuscute: tormento sulla via già penosa del maestro e tormento ai discepoli fedeli che lo seguono. Si uncinano, si conficcano, lacerano, graffiano, mettono diffidenza e sofferenza. I tossici: i delinquenti fra i discepoli, coloro che giungono a tradire e a spegnere la vita come le cicute e le altre piante tossiche. Avete mai visto come sono belle coi loro fiorellini che poi divengono palline bianche, rosse, celeste-viola? Chi direbbe che quella corolla stellare, candida o appena rosata, col suo cuoricino d’oro, chi che quei coralli multicolori, tanto simili ad altri frutticini che sono la delizia degli uccelli e dei pargoli, possano, giunti a maturazione, dare morte? Nessuno. E gli innocenti ci cascano. Credono tutti buoni come loro… e ne colgono e muoiono.

Credono tutti buoni come loro! Oh! che verità che sublima il maestro e che condanna il suo traditore! Come? La bontà non disarma? Non rende il malvolere innocuo? No. Non lo rende tale, perché l’uomo caduto preda del Nemico è insensibile a tutto ciò che è superiore. E ogni superiore cosa cambia per lui aspetto. La bontà diviene debolezza che è lecito calpestare e acuisce il suo malvolere come acuisce la voglia di sgozzare, in una fiera, il sentire l’odore del sangue. Anche il maestro è sempre un innocente… e lascia che il suo traditore lo avveleni, perché non vuole e non può lasciar pensare agli altri[3] che un uomo giunga ad essere micidiale a chi è innocente.

181.6

Nei discepoli, i campi del maestro, vengono i nemici. Sono tanti. Il primo è Satana. Gli altri i suoi servi, ossia gli uomini, le passioni, il mondo e la carne. Ecco, ecco il discepolo più facile ad essere percosso da essi perché non sta tutto presso al maestro, ma sta a cavaliere fra il maestro e il mondo. Non sa, non vuole separarsi tutto da ciò che è mondo, carne, passioni e demonio, per essere tutto di chi lo porta a Dio. Su questo spargono i loro semi e mondo e carne, e passioni e demonio. L’oro, il potere, la donna, l’orgoglio, la paura di un mal giudizio del mondo e lo spirito di utilitarismo. “I grandi sono i più forti. Ecco che io li servo per averli amici”. E si diventa delinquenti e dannati per queste misere cose!… Perché il maestro, che vede l’imperfezione del discepolo, anche se non vuole arrendersi al pensiero: “Costui sarà il mio uccisore”, non lo estirpa subito dalle sue file? Questo voi vi chiedete.

Perché è inutile farlo. Se lo facesse non impedirebbe di averlo nemico, doppiamente e più sveltamente nemico per la rabbia o il dolore di essere scoperto o di essere cacciato. Dolore. Sì. Perché delle volte il cattivo discepolo non si avvede di essere tale. È tanto sottile l’opera demoniaca che egli non l’avverte. Si indemonia senza sospettare di essere soggetto a questa operazione. Rabbia. Sì. Rabbia per essere conosciuto per quello che è, quando egli non è incosciente del lavoro di Satana e dei suoi adepti: gli uomini che tentano il debole nelle sue debolezze per levare dal mondo il santo che li offende, nelle loro malvagità, con il paragone della sua bontà.

E allora il santo prega e si abbandona a Dio. “Ciò che Tu permetti si faccia, sia fatto”, dice. Solo aggiunge questa clausola: “purché serva al tuo fine”. Il santo sa che verrà l’ora in cui verranno espulsi dalle sue messi i logli malvagi. Da chi? Da Dio stesso, che non permette oltre di quanto è utile al trionfo della sua volontà d’amore».

181.7

«Ma se Tu ammetti che sempre è Satana, e gli adepti di lui… mi sembra che la responsabilità del discepolo scemi», dice Matteo.

«Non te lo pensare. Se il Male esiste, esiste anche il Bene, ed esiste nell’uomo il discernimento e con esso la libertà».

«Tu dici che Dio non permette oltre di quanto è utile al trionfo della sua volontà d’amore[4]. Dunque anche questo errore è utile, se Egli lo permette, e serve ad un trionfo di volontà divina», dice l’Iscariota.

«E tu arguisci, come Matteo, che ciò giustifica il delitto del discepolo. Dio aveva creato il leone senza ferocia e il serpente senza veleno. Ora l’uno è feroce e l’altro è velenoso. Ma Dio li ha separati dall’uomo per ciò. Medita su questo e applica. Andiamo nella casa. Il sole è già forte, troppo. Come per inizio di temporale. E voi siete stanchi della notte insonne».

«La casa ha la stanza alta, ampia e fresca. Potrete riposare», dice Elia.

Salgono per la scala esterna. Ma solo gli apostoli si stendono sulle stuoie per riposare. Gesù esce sulla terrazza, ombreggiata in un angolo da un altissimo rovere, e si assorbe nei suoi pensieri.


Notes

  1. A la fin du mois de Tébet : début janvier ; Shebat correspond à janvier/février, Adar à février/mars.
  2. comme l’annoncent par exemple : Dn 9, 27 ; 11, 31.36 ; 12, 11.
  3. Dieu ne permet pas que l’on s’oppose, plus qu’il n’est utile, au triomphe de sa volonté d’amour : Sur un feuillet inséré dans la copie dactylographiée, Maria Valtorta a écrit une note qui se termine comme ceci : “ Même si Dieu permet que l’homme accomplisse ce qu’il choisit de son plein gré d’accomplir, et cela pour le jauger et le confirmer en grâce ou bien juger qu’il mérite un châtiment, rien n’amoindrit la culpabilité de l’homme. Car, s’il est vrai que l’homme, à l’incitation de Dieu ou à l’instigation de Satan, peut faire le bien ou le mal, il n’en reste pas moins vrai que l’homme devrait suivre Dieu seul et ses invitations d’amour, car c’est de lui qu’il a reçu tous ces dons naturels, moraux et surnaturels capables de faire de lui un enfant de Dieu, héritier du Royaume. ” Sur le même sujet, on consultera les discours de Jésus en 174.8 et 176.4, et la discussion entre les apôtres en 243.9.

Note

  1. è detto, per esempio in: Daniele 9, 27; 11, 31.36; 12, 11.
  2. fare altro è un’aggiunta nostra.
  3. non vuole e non può lasciar pensare agli altri, invece di non può pensare, è correzione di MV su una copia dattiloscritta.
  4. Dio non permette oltre di quanto è utile al trionfo della sua volontà d’amore. A questo proposito MV ha scritto su un foglietto (poi inserito nella copia dattiloscritta) una nota che termina così: anche se Dio permette che l’uomo compia ciò che volontariamente sceglie di compiere, e ciò per vagliarlo e confermarlo in grazia, o giudicarlo meritevole di castigo, la sua [= dell’uomo] colpevolezza non viene diminuita per nessun motivo. Perché, se è vero che l’uomo, sotto l’impulso di Dio o lo stimolo di Satana, può fare il bene o il male, non è men vero che solo Dio andrebbe seguito, nei suoi inviti d’amore, dall’uomo che da Lui ha ricevuto tutti quei doni naturali, morali e soprannaturali, atti a fare di lui un figlio di Dio erede del Cielo. Sullo stesso argomento, i discorsi di Gesù in 174.8 e 176.4 e la disputa tra apostoli in 243.9.