Gli Scritti di Maria Valtorta

251. La parabole du mineur persévérant racontée aux pécheurs syro-phéniciens.

251. Ai pescatori siro-fenici la parabola del minatore perseverante.

251.1

C’est aux premières heures du matin que Jésus arrive devant une ville sur la mer. Quatre barques suivent la sienne.

La ville s’avance étrangement sur la mer, comme si elle était construite sur un isthme, ou plutôt comme si un isthme étroit unissait la partie qui s’avance sur la mer à celle qui s’étend sur la rive[1].

Vue de la mer, elle ressemble à un énorme champignon dont la tête s’étend sur les flots et dont le pied s’enfonce dans la côte. C’est l’isthme qui est son pied. Il y a un port de chaque côté de l’isthme. L’un, celui du nord, moins fermé, est couvert de petites embarcations ; l’autre, au sud, bien mieux protégé, abrite de gros vaisseaux qui arrivent ou sont en partance.

« Il faut aller là-bas » dit Isaac en montrant du doigt le port des petites barques. « C’est là que sont les pêcheurs. »

Ils contournent l’île, et je m’aperçois que l’isthme est artificiel, c’est une sorte de digue cyclopéenne qui unit l’île à la terre ferme. On construisait sans lésiner, autrefois ! Je déduis de cet ou­vrage et du nombre de navires dans les ports combien la ville était riche et commerçante. Derrière la ville, après une zone plate, il y a de petites collines d’aspect agréable, et tout au loin on découvre le grand mont Hermon et la chaîne libanaise. J’en conclus aussi que c’est une des villes que je voyais du mont Liban.

Entre-temps, la barque de Jésus est en train d’arriver dans le port du nord, dans la rade du port. Il n’aborde pas, mais avance lentement, à force de rames en avant et en arrière jusqu’à ce qu’Isaac découvre ceux qu’il cherche et les appelle à haute voix.

251.2

Deux belles barques de pêche s’avancent et l’équipage se penche sur les barques plus petites des disciples.

« Le Maître est avec nous, mes amis. Venez, si vous voulez entendre sa parole. Ce soir, il retourne à Sycaminon, dit Isaac.

– Nous arrivons tout de suite. Où allons nous ?

– Dans un coin tranquille. Le Maître ne descend pas à Tyr, ni à la ville sur la rive. Il va parler de la barque. Choisissez un endroit à l’ombre et abrité.

– Venez vers les rochers, derrière nous. Il y a des anses tranquilles et ombragées. Vous pourrez même descendre. »

Ils se dirigent vers une échancrure dans les rochers, plus au nord. La côte, qui tombe à pic, abrite du soleil. L’endroit est solitaire. Seuls les mouettes et les ramiers y habitent. Ils sortent faire des incursions sur la mer et reviennent en poussant de grands cris vers leurs nids dans les rochers. Mais d’autres petites embarcations se sont unies à celles qui montrent le chemin, formant une minuscule flottille. Au fond de cette baie minuscule se trouve une plage étroite, un semblant de plage semé de cailloux. Mais une centaine de personnes peuvent y tenir.

Ils descendent en utilisant un écueil large et plat qui émerge des eaux comme un môle naturel et prennent place sur la petite plage caillouteuse, brillante de sel. Ce sont des hommes bruns, minces, brûlés par le soleil et la mer. De courts sous-vêtements laissent à découvert leurs membres agiles et maigres. La différence de race est très visible avec les Judéens présents, elle est moins apparente avec les galiléens. Je dirais que ces syro-phéniciens ressemblent plutôt aux philistins assez éloignés qu’aux peuples qui leur sont plus voisins, du moins ceux que je vois.

251.3

Jésus s’appuie de côté et commence à parler.

« On lit[2], dans le livre des Rois, comment le Seigneur commanda à Elie d’aller à Sarepta de Sidon pendant la sécheresse et la disette qui affligea la terre pendant plus de trois ans. Le Seigneur ne manquait pas de moyens pour rassasier son prophète à n’importe quel endroit. Et il ne l’a pas envoyée à Sarepta sous prétexte que cette ville aurait été bien approvisionnée. Non, car, là aussi, on mourait déjà de faim. Alors pourquoi Dieu y envoya-t-il Elie le Tishbite ?

Il y avait à Sarepta une femme au cœur droit, veuve et sainte, qui avait un jeune enfant. Elle était pauvre, seule, et pourtant pas révoltée contre son terrible châtiment, pas égoïste malgré sa faim, pas désobéissante. Dieu voulut lui faire la faveur de trois miracles : un pour l’eau qu’elle avait apportée à Elie assoiffé, un second pour le petit pain cuit sous la cendre quand elle n’avait plus qu’une poignée de farine, un troisième pour l’hospitalité qu’elle avait accordée au prophète. Il lui donna du pain et de l’huile, la vie de son fils et la connaissance de la parole de Dieu.

Vous voyez qu’un acte de charité, non seulement rassasie le corps, supprime la douleur de la mort, mais instruit l’âme dans la sagesse du Seigneur. Vous avez offert un logement aux serviteurs du Seigneur et, à son tour, il vous offre la parole de la Sa­gesse. Sur cette terre où n’arrive pas la parole du Seigneur, voilà qu’un acte de bonté l’amène. Je peux vous comparer à l’unique femme de Sarepta qui accueillit le prophète. Vous aussi, vous êtes les seuls ici à accueillir le Prophète. Car si j’étais descendu en ville, les riches et les puissants ne m’auraient pas accueilli, les marchands affairés et les matelots des grands navires m’auraient laissé de côté, et ma venue serait restée sans effet.

Maintenant je vais vous quitter et vous direz : “ Mais que sommes-nous ? Une poignée d’hommes. Que possédons-nous ? Une goutte de sagesse. ” Et pourtant, je vous dis : “ Je vous quitte avec la charge d’annoncer l’heure du Rédempteur. ” Je vous quitte en vous répétant ces mots du prophète Elie : “ L’amphore de farine ne s’épuisera pas, l’huile ne manquera pas, jusqu’à ce que vienne celui qui la distribue plus largement. ”

Déjà vous l’avez fait, car il y a ici des phéniciens mélangés à vous qui venez d’au-delà du mont Carmel. C’est un signe que vous avez parlé comme on vous a parlé. Vous voyez que la poignée de farine et la goutte d’huile ne se sont pas épuisées, mais au contraire n’ont cessé de croître. Continuez à les faire croître. Et s’il vous paraît étrange que Dieu vous ait choisis pour cette œuvre, alors que vous vous sentez incapables de l’exécuter, dites ces mots de grande confiance : “ Je ferai ce que tu dis, en me fiant à ta parole. ”

251.4

– Maître, mais comment nous comporter avec ces païens ? Eux, nous les connaissons par la pêche. Un même travail nous unit. Mais les autres ? demande un pêcheur d’Israël.

– Le même travail nous unit, dis-tu. Dans ce cas, est-ce qu’une même provenance ne devrait pas unir ? Dieu a créé les israélites comme les phéniciens. Ceux de la plaine de Saron ou de Haute-Judée ne diffèrent pas de ceux de cette côte. Le Paradis a été fait pour tous les enfants des hommes. Et le Fils de l’homme vient pour amener tous les hommes au Paradis. Le but est de conquérir le Ciel et de donner de la joie au Père. Trouvez-vous donc sur le même chemin et aimez- vous spirituellement comme vous vous aimez pour des raisons de travail.

– Isaac nous a dit beaucoup de choses, mais nous voudrions en savoir davantage. Est-il possible d’avoir un disciple pour nous, qui sommes dans un lieu si éloigné ?

– Envoie Jean d’En-Dor, Maître. Il est si capable et il est habitué à vivre avec des païens, suggère Judas.

– Non, Jean reste avec nous » répond Jésus sur un ton tranchant.

Puis il se tourne vers les pêcheurs pour ajouter :

« Quand finit la pêche à la pourpre ?

– Au moment des tempêtes d’automne. Ensuite la mer est trop agitée par ici.

– Vous retournerez alors à Sycaminon ?

– Oui, et à Césarée. Nous vendons beaucoup aux romains.

– Vous pourrez alors y retrouver les disciples. En attendant, persévérez.

251.5

– Il y a quelqu’un à bord de ma barque dont je ne voulais pas, et qui est venu en ton nom, soi-disant.

– Qui est-ce ?

– Un jeune pêcheur d’Ascalon.

– Fais-le descendre et venir ici. »

L’homme monte à bord et revient avec un tout jeune homme plutôt confus d’être l’objet de tant d’attention. L’apôtre Jean le reconnaît :

« C’est un de ceux qui nous ont donné le poisson, Maître. »

Il se lève pour le saluer.

« Tu es venu, Hermastée ? Tu es seul ?

– Seul. A Capharnaüm, j’ai eu honte… Je suis resté sur la côte, dans l’espoir…

– De quoi ?

– De voir ton Maître.

– Il n’est pas encore le tien ? Pourquoi, mon ami, tergiverser encore ? Viens à la Lumière qui t’attend. Regarde comme il t’observe et te sourit.

– Comment serai-je accueilli ?

– Maître, viens vers nous un instant. »

Jésus se lève et va vers Jean.

« Il n’ose pas, car il est étranger.

– Il n’y a pas d’étrangers pour moi. Et tes compagnons ? N’étiez-vous pas nombreux ? Ne te trouble pas. Toi seul as su persévérer. Mais je suis heureux même pour toi seul. Viens avec moi. »

Jésus revient à sa place avec la nouvelle conquête.

« Celui-ci, oui, nous allons le donner à Jean d’En-Dor » dit-il à Judas.

251.6

Puis il s’adresse à tout le monde :

« Un groupe de mineurs descendit dans une mine où ils savaient qu’il y avait des trésors, mais bien cachés dans les profondeurs du sol. Et ils se mirent à creuser. Mais le terrain était dur et le travail fatigant.

Un grand nombre se lassèrent et, jetant leurs pics, s’en al­lèrent. D’autres se moquèrent du chef d’équipe en le traitant presque d’imbécile. D’autres encore s’en prirent à leur sort, au travail, à la terre, au métal et frappèrent avec colère les entrailles de la terre, brisant le filon en fragments inutilisables puis, ayant tout abîmé et n’étant arrivés à rien, ils s’en allèrent, eux aussi.

Il n’en resta qu’un, le plus persévérant. Il traita avec douceur les couches de terre qui résistaient, pour les percer sans rien abîmer, il fit des essais, il creusa plus profond. Il finit par découvrir un merveilleux filon de métal précieux. La persévérance du mineur fut récompensée et, avec le métal très pur qu’il avait découvert, il put mettre en route de nombreux travaux, et acquérir beaucoup de gloire ainsi qu’une nombreuse clientèle : tous, en effet, voulaient de ce métal que seule la persévérance avait su trouver, là où les autres, paresseux ou coléreux, n’avaient rien obtenu.

Mais l’or découvert, pour être beau et pouvoir servir à l’or­fèvre, doit à son tour persévérer dans la volonté de se laisser travailler. Si l’or, après le premier travail d’excavation, ne voulait pas souffrir de peines, il resterait brut et on ne pourrait le travailler. Vous voyez donc que le premier enthousiasme ne suffit pas pour réussir, ni comme apôtre, ni comme disciple, ni comme fidèle. Il faut persévérer.

Nombreux étaient les compagnons d’Hermastée et, dans le feu de l’enthousiasme, ils avaient tous promis de venir. Lui seul est venu. Nombreux sont mes disciples, et il y en aura de plus en plus. Mais seulement le tiers de la moitié saura l’être jusqu’à la fin. Persévérer : c’est le grand mot. Pour toutes les choses bonnes.

Vous, quand vous jetez le tramail pour attraper les coquil­lages de pourpre, est-ce que par hasard vous le faites une seule fois ? Non. Mais, un coup après l’autre, pendant des heures, pendant des journées, pendant des mois, tout disposés à revenir sur les lieux l’année suivante, parce que cela vous procure du pain et de l’aisance, à vous et à vos familles. Et vous voudriez agir autrement pour ce qui est plus important : les intérêts de Dieu et de vos âmes si vous êtes fidèles, les vôtres et celles de vos frères si vous êtes disciples ? En vérité je vous dis que, pour extraire la pourpre des vêtements éternels, il faut persévérer jusqu’à la fin.

251.7

Et maintenant, comportons-nous en bons amis jusqu’à l’heure du retour, ainsi nous nous connaîtrons mieux et il sera facile de nous reconnaître… »

Et ils se dispersent dans la petite baie rocheuse. Ils cuisent des moules et des crabes enlevés aux rochers, ainsi que des poissons pris avec de petits filets ; ils dorment sur un lit d’algues desséchées à l’intérieur de cavernes ouvertes par des tremblements de terre ou par les vagues dans la côte rocheuse, tandis que ciel et mer, d’un bleu éblouissant, s’embrassent à l’horizon et que les mouettes font un continuel carrousel de vols, de la mer à leurs nids, en poussant des cris et en battant des ailes, uniques voix qui, avec le clapotis des flots, se font entendre en ces heures d’étouffante chaleur d’été.

251.1

Sono le prime ore del mattino quando Gesù giunge davanti ad una città sul mare. Quattro barche seguono la sua.

La città è spinta in mare stranamente, come fosse fabbricata su un istmo. Anzi, come se un esile istmo ne congiungesse la parte tutta sporgente sul mare con quella stesa sulla riva[1].

Vista dal mare, sembra un enorme fungo, adagiato sulle onde col suo cocuzzolo e conficcato con le radici sulla costa: l’istmo è il gambo. Al di qua e al di là di esso, due porti; l’uno, quello di settentrione, meno chiuso, è pieno di piccole imbarcazioni. L’altro, a meridione, ben più riparato, di grossi navigli in arrivo o in partenza.

«Bisogna andare là», dice Isacco accennando al porto delle piccole barche. «Là stanno i pescatori».

Girano l’isola e vedo che l’istmo è artificiale, una specie di diga ciclopica che unisce l’isoletta alla terra ferma. Si costruiva senza miserie un tempo! Arguisco da quest’opera e dal numero dei navigli nei porti quanto la città fosse ricca e attiva nei commerci. Dietro alla città, dopo una zona piana, sono collinette di bell’aspetto, e molto lontano è visibile il grande Hermon e la catena libanese. Arguisco anche che questa sia una delle città che vedevo dal Libano.

La barca di Gesù sta intanto giungendo nel porto settentrionale, nella rada del porto, perché non attracca ma va lenta, a forza di remi, avanti e indietro, finché Isacco scorge quelli che cerca e li chiama a gran voce.

251.2

Vengono avanti due belle barche da pesca, e l’equipaggio si curva sulle barche più piccole dei discepoli.

«Il Maestro è con noi, amici. Venite, se volete sentirne la parola. Entro sera torna verso Sicaminom», dice Isacco.

«Subito veniamo. Dove andiamo?».

«In un posto quieto. Il Maestro non scende a Tiro, né alla città di terra. Parla dalla barca. Scegliete un posto d’ombra e di riparo».

«Venite verso le rocce, dietro di noi. Vi sono seni quieti e ombrosi. Potrete anche scendere».

E vanno in un rientramento della scogliera, più a nord. La costa, spaccata a picco, fa da riparo al sole. Il luogo è solitario. Solo i gabbiani e i colombacci vi fanno dimora, uscendo per le loro scorribande sul mare, e tornano con grandi stridi ai nidi nella roccia. Ma delle altre navicelle si sono unite a quelle di guida, formando una minuscola flottiglia. In fondo a questo minuscolo golfo vi è una larva di spiaggia. Proprio una larva: una piazzetta sparsa di sassi. Ma un centinaio di persone ci possono stare.

Scendono usando di uno scoglio largo e piatto, che sporge sulle acque fonde come un moletto naturale, e si dispongono sulla spiaggetta sassosa, lucida di sale. Sono uomini bruni, magri, arsi dal sole e dal mare. Delle corte sottovesti lasciano scoperte le membra agili e magre. È molto visibile la diversità della razza coi giudei presenti, meno questa appare coi galilei. Direi che questi siro-fenici hanno più somiglianza coi filistei lontani che con i popoli a loro più vicini. Questi, almeno, che vedo io.

251.3

Gesù si addossa alla costa e inizia a parlare.

«Si legge[2] nel libro dei Re come il Signore comandasse ad Elia di andare a Sarepta dei Sidoni durante la siccità e la carestia che afflisse la terra per oltre tre anni. Il Signore non mancava dei mezzi per sfamare il suo profeta in ogni luogo, né lo mandò a Sarepta perché questa città fosse ricca di cibo. No, che anzi là già si moriva di fame. Perché allora Dio mandò Elia Tesbite?

C’era in Sarepta una donna di retto cuore, vedova e santa, madre di un fanciullo, povera, sola, eppure non ribelle al tremendo castigo, non egoista nella sua fame, non disubbidiente. Dio la volle beneficare dandole tre miracoli. Uno per l’acqua portata all’assetato, uno per il piccolo pane cotto sotto la cenere quando ella non aveva più che un pugno di farina, uno per l’ospitalità data al profeta. Le dette pane e olio, la vita del figlio e la conoscenza della parola di Dio.

Voi vedete che un atto di carità non solo sfama il corpo, leva il dolore della morte, ma istruisce l’anima nella sapienza del Signore. Voi avete dato alloggio ai servi del Signore ed Egli vi dà la parola della Sapienza. In questa terra dove non viene la parola del Signore, ecco che un atto buono la porta. Io posso paragonare voi all’unica donna di Sarepta che accolse il profeta. Anche voi qui siete gli unici che accolgono il Profeta. Perché, se fossi sceso nella città, i ricchi e potenti non mi avrebbero accolto, gli indaffarati mercanti e marinai dei navigli mi avrebbero trascurato, e inerte sarebbe rimasta la mia venuta.

Ora Io vi lascerò e voi direte: “Ma che siamo noi? Un pugnello di uomini. Che possediamo? Una goccia di sapienza”. Eppure Io vi dico: “Vi lascio con l’incarico di annunciare l’ora del Redentore”. Vi lascio ripetendo le parole di Elia profeta: “L’anfora della farina non si esaurirà. L’olio non scemerà fintanto che verrà chi più ampiamente lo distribuisca”.

Già lo avete fatto. Perché qui vi sono dei fenici mescolati a voi di là del Carmelo. Segno è che voi avete parlato così come vi fu parlato. Vedete che il pugnello di farina e la gocciola d’olio non si è esaurita, ma anzi è sempre cresciuta. Continuate a farla crescere. E se vi parrà che sia strano che Iddio vi abbia scelto per questa opera, non sentendovi atti a eseguirla, dite la parola della grande fiducia: “Farò ciò che Tu dici fidandomi sulla tua parola”».

251.4

«Maestro, ma come comportarci con questi pagani? Questi noi li conosciamo per la pesca. L’uguale lavoro ci accomuna. Ma gli altri?», chiede un pescatore d’Israele.

«Il comune lavoro ci accomuna, tu dici. E allora non dovrebbe accomunare una comune provenienza? Dio ha creato gli israeliti come i fenici. Quelli del piano di Saron o dell’Alta Giudea non differiscono da quelli di questa costa. Il Paradiso era stato fatto per tutti i figli dell’uomo. E il Figlio dell’uomo viene per portare al Paradiso tutti gli uomini. Lo scopo è quello di conquistare il Cielo e dare gioia al Padre. Trovatevi dunque sulla stessa via e amatevi spiritualmente così come vi amate per ragioni di lavoro».

«Isacco molto ci ha detto. Ma noi vorremmo sapere di più. È possibile avere un discepolo per noi, così fuori mano?».

«Mandaci Giovanni di Endor, Maestro. È tanto capace di fare ed è abituato a vivere con dei pagani», suggerisce Giuda di Keriot.

«No. Giovanni sta con noi», risponde reciso Gesù. E poi, volgendosi ai pescatori: «Quando finisce la pesca della porpora?».

«Alle burrasche di autunno. Dopo il mare è troppo agitato qui».

«Tornerete allora a Sicaminom?».

«Lì. E a Cesarea. Forniamo molto i romani».

«Potrete allora ritrovarvi coi discepoli. Intanto perseverate».

251.5

«Vi è a bordo della mia barca uno che io non volevo e che è venuto in tuo nome, quasi».

«Chi è?».

«Un giovane pescatore di Ascalona».

«Fàllo scendere e venire qui».

L’uomo va a bordo e torna con un giovinotto piuttosto confuso di essere oggetto di tanta attenzione.

L’apostolo Giovanni lo riconosce. «È uno di quelli che ci hanno dato il pesce, Maestro», e si alza per salutarlo. «Sei venuto, Ermasteo? Qui? Sei solo?».

«Solo. A Cafarnao mi sono vergognato… Sono rimasto sulla costa, sperando…».

«Che?».

«Di vedere il tuo Maestro».

«E non ancora il tuo? Perché, amico, tergiversi ancora? Vieni alla Luce che ti attende. Guarda come ti osserva e sorride».

«Come sarò sopportato?».

«Maestro, vieni da noi un momento».

Gesù si alza e va da Giovanni.

«Egli non osa perché straniero».

«Non ci sono stranieri per Me. E i tuoi compagni? Non eravate in molti?… Non ti turbare. Tu solo hai saputo perseverare. Ma anche per te solo Io sono felice. Vieni con Me».

Gesù torna al suo posto con la nuova conquista. «Questo sì che lo daremo a Giovanni di Endor», dice all’Iscariota.

251.6

E poi parla a tutti.

«Un gruppo di scavatori scesero in una miniera dove sapevano esservi dei tesori, molto nascosti nelle viscere del suolo però. E iniziarono lo scavo. Ma il terreno era duro e faticoso il lavoro. Molti si stancarono e gettarono i picconi andandosene. Altri si burlarono del capo squadra quasi trattandolo da stolto. Altri imprecarono alla loro sorte, al lavoro, alla terra, al metallo, e con ira percossero le viscere della terra spezzando il filone in briciole inutili, e poi, visto di avere fatto rovine e non guadagni, se ne andarono essi pure.

Rimase solo il più perseverante. Con dolcezza trattò gli strati di terra tenace per perforarla senza guastare, fece saggi, approfondì, scavò. Uno splendido filone prezioso è finalmente messo allo scoperto. La perseveranza del minatore è stata premiata, e con il metallo purissimo che ha scoperto egli può ottenere molti lavori e acquistare molta gloria e molti clienti, perché tutti vogliono di quel metallo che solo la perseveranza ha saputo trovare là dove gli altri, infingardi o iracondi, non avevano nulla ottenuto.

Ma l’oro trovato, per essere bello al punto di servire per l’orafo, deve a sua volta perseverare nella volontà di farsi lavorare. Se l’oro, dopo il primo lavoro di escavazione, più non volesse patire pene, rimarrebbe un metallo grezzo e non lavorabile. Voi vedete dunque che non basta il primo entusiasmo per riuscire, né come apostoli, né come discepoli, né come fedeli. Occorre perseverare.

Erano molti i compagni di Ermasteo, e nel primo entusiasmo avevano promesso di venire tutti. Lui solo è venuto. Molti sono i miei discepoli e più saranno. Ma la terza parte della metà soltanto sapranno esserlo fino alla fine. Perseverare. È la grande parola. Per tutte le cose buone.

Voi, quando gettate il tramaglio per strappare le conchiglie delle porpore, lo fate forse una volta sola? No. Ma una dopo l’altra e per ore, per giorni, per mesi, pronti a tornare sul posto l’anno seguente, perché questo dà pane e agiatezza, a voi e alle famiglie vostre. E vorreste fare diverso per le cose più grandi quali sono gli interessi di Dio e delle anime vostre, se fedeli; vostre e dei fratelli, se discepoli? In verità vi dico che per estrarre la porpora delle vesti eterne occorre perseverare fino alla fine.

251.7

Ed ora stiamo da buoni amici finché è l’ora del ritorno. Così ci conosceremo meglio e sarà facile il ravvisarci fra di noi…».

E si spargono nel piccolo seno scoglioso, cuocendo mitili e granchi rapiti agli scogli e pesci presi con piccole reti, dormendo su un letto d’alghe disseccate dentro caverne aperte da terremoti o da onde nella costa rocciosa, mentre cielo e mare sono un abbacinante azzurro che si bacia all’orizzonte, e i gabbiani fanno un continuo carosello di voli dal mare ai nidi, con stridi e sbatacchio di ali, uniche voci che insieme allo sciabordio dell’onda parlino in queste ore di afa estiva.


Notes

  1. sur la rive. Suit le dessin que nous avons retourné pour faciliter la lecture des mots : ville sur le rivage – isthme – Partie de la ville sur la mer.
  2. On lit : L’épisode de la veuve de sarepta, dont il est déjà fait mention en 106.3, est relaté en 1 R 17, et ne sera plus cité. C’est l’un des épisodes les plus cités de l’histoire du prophète Elie, avec celui de son enlèvement, raconté en 2 R 2, 1-13 et rappelé en Si 48, 9. Ce dernier épisode, déjà cité en 41.3 et 192.1, sera encore mentionné en 256.1, 507.3, 648.4 et 651.6. D’autres références à Elie et à son successeur Elisée se trouvent en 63.3, 140.2 (citation introuvable), 253.2, 258.7.9, 266.12 (Elie identifié à Jean-Baptiste), 322.2, 349.8, 380.3, 381.9, 454.5, 483.8, 554.6.7.

Note

  1. sulla riva. Segue il disegno che riproduciamo nella stessa posizione in cui si presenta sul quaderno autografo. Bisogna capovolgerlo per leggerne le scritte: città sulla riva – istmo – Parte di città sul mare.
  2. Si legge… L’episodio della vedova di Sarepta, accennato già in 106.3, è narrato in 1 Re 17 e non sarà più annotato. Della storia del profeta Elia è uno degli episodi più citati insieme con quello del rapimento, narrato in 2 Re 2, 1-13 e ricordato in Siracide 48, 9. Quest’ultimo episodio, già annotato in 41.3 e 192.1, sarà menzionato ancora in 256.1, 507.3, 648.4 e 651.6. Altri riferimenti ad Elia e al suo successore Eliseo sono in: 63.3 - 140.2 (citazione introvabile) - 253.2 - 258.7.9 266.12 (Elia identificato con Giovanni Battista) - 322.2 - 349.8 - 380.3 - 381.9 454.5 - 483.8 - 554.6.7.