Los Escritos de Maria Valtorta

251. La parabole du mineur persévérant racontée aux pécheurs syro-phéniciens.

251. A los pescadores siro-fenicios:

251.1

C’est aux premières heures du matin que Jésus arrive devant une ville sur la mer. Quatre barques suivent la sienne.

La ville s’avance étrangement sur la mer, comme si elle était construite sur un isthme, ou plutôt comme si un isthme étroit unissait la partie qui s’avance sur la mer à celle qui s’étend sur la rive[1].

Vue de la mer, elle ressemble à un énorme champignon dont la tête s’étend sur les flots et dont le pied s’enfonce dans la côte. C’est l’isthme qui est son pied. Il y a un port de chaque côté de l’isthme. L’un, celui du nord, moins fermé, est couvert de petites embarcations ; l’autre, au sud, bien mieux protégé, abrite de gros vaisseaux qui arrivent ou sont en partance.

« Il faut aller là-bas » dit Isaac en montrant du doigt le port des petites barques. « C’est là que sont les pêcheurs. »

Ils contournent l’île, et je m’aperçois que l’isthme est artificiel, c’est une sorte de digue cyclopéenne qui unit l’île à la terre ferme. On construisait sans lésiner, autrefois ! Je déduis de cet ou­vrage et du nombre de navires dans les ports combien la ville était riche et commerçante. Derrière la ville, après une zone plate, il y a de petites collines d’aspect agréable, et tout au loin on découvre le grand mont Hermon et la chaîne libanaise. J’en conclus aussi que c’est une des villes que je voyais du mont Liban.

Entre-temps, la barque de Jésus est en train d’arriver dans le port du nord, dans la rade du port. Il n’aborde pas, mais avance lentement, à force de rames en avant et en arrière jusqu’à ce qu’Isaac découvre ceux qu’il cherche et les appelle à haute voix.

251.2

Deux belles barques de pêche s’avancent et l’équipage se penche sur les barques plus petites des disciples.

« Le Maître est avec nous, mes amis. Venez, si vous voulez entendre sa parole. Ce soir, il retourne à Sycaminon, dit Isaac.

– Nous arrivons tout de suite. Où allons nous ?

– Dans un coin tranquille. Le Maître ne descend pas à Tyr, ni à la ville sur la rive. Il va parler de la barque. Choisissez un endroit à l’ombre et abrité.

– Venez vers les rochers, derrière nous. Il y a des anses tranquilles et ombragées. Vous pourrez même descendre. »

Ils se dirigent vers une échancrure dans les rochers, plus au nord. La côte, qui tombe à pic, abrite du soleil. L’endroit est solitaire. Seuls les mouettes et les ramiers y habitent. Ils sortent faire des incursions sur la mer et reviennent en poussant de grands cris vers leurs nids dans les rochers. Mais d’autres petites embarcations se sont unies à celles qui montrent le chemin, formant une minuscule flottille. Au fond de cette baie minuscule se trouve une plage étroite, un semblant de plage semé de cailloux. Mais une centaine de personnes peuvent y tenir.

Ils descendent en utilisant un écueil large et plat qui émerge des eaux comme un môle naturel et prennent place sur la petite plage caillouteuse, brillante de sel. Ce sont des hommes bruns, minces, brûlés par le soleil et la mer. De courts sous-vêtements laissent à découvert leurs membres agiles et maigres. La différence de race est très visible avec les Judéens présents, elle est moins apparente avec les galiléens. Je dirais que ces syro-phéniciens ressemblent plutôt aux philistins assez éloignés qu’aux peuples qui leur sont plus voisins, du moins ceux que je vois.

251.3

Jésus s’appuie de côté et commence à parler.

« On lit[2], dans le livre des Rois, comment le Seigneur commanda à Elie d’aller à Sarepta de Sidon pendant la sécheresse et la disette qui affligea la terre pendant plus de trois ans. Le Seigneur ne manquait pas de moyens pour rassasier son prophète à n’importe quel endroit. Et il ne l’a pas envoyée à Sarepta sous prétexte que cette ville aurait été bien approvisionnée. Non, car, là aussi, on mourait déjà de faim. Alors pourquoi Dieu y envoya-t-il Elie le Tishbite ?

Il y avait à Sarepta une femme au cœur droit, veuve et sainte, qui avait un jeune enfant. Elle était pauvre, seule, et pourtant pas révoltée contre son terrible châtiment, pas égoïste malgré sa faim, pas désobéissante. Dieu voulut lui faire la faveur de trois miracles : un pour l’eau qu’elle avait apportée à Elie assoiffé, un second pour le petit pain cuit sous la cendre quand elle n’avait plus qu’une poignée de farine, un troisième pour l’hospitalité qu’elle avait accordée au prophète. Il lui donna du pain et de l’huile, la vie de son fils et la connaissance de la parole de Dieu.

Vous voyez qu’un acte de charité, non seulement rassasie le corps, supprime la douleur de la mort, mais instruit l’âme dans la sagesse du Seigneur. Vous avez offert un logement aux serviteurs du Seigneur et, à son tour, il vous offre la parole de la Sa­gesse. Sur cette terre où n’arrive pas la parole du Seigneur, voilà qu’un acte de bonté l’amène. Je peux vous comparer à l’unique femme de Sarepta qui accueillit le prophète. Vous aussi, vous êtes les seuls ici à accueillir le Prophète. Car si j’étais descendu en ville, les riches et les puissants ne m’auraient pas accueilli, les marchands affairés et les matelots des grands navires m’auraient laissé de côté, et ma venue serait restée sans effet.

Maintenant je vais vous quitter et vous direz : “ Mais que sommes-nous ? Une poignée d’hommes. Que possédons-nous ? Une goutte de sagesse. ” Et pourtant, je vous dis : “ Je vous quitte avec la charge d’annoncer l’heure du Rédempteur. ” Je vous quitte en vous répétant ces mots du prophète Elie : “ L’amphore de farine ne s’épuisera pas, l’huile ne manquera pas, jusqu’à ce que vienne celui qui la distribue plus largement. ”

Déjà vous l’avez fait, car il y a ici des phéniciens mélangés à vous qui venez d’au-delà du mont Carmel. C’est un signe que vous avez parlé comme on vous a parlé. Vous voyez que la poignée de farine et la goutte d’huile ne se sont pas épuisées, mais au contraire n’ont cessé de croître. Continuez à les faire croître. Et s’il vous paraît étrange que Dieu vous ait choisis pour cette œuvre, alors que vous vous sentez incapables de l’exécuter, dites ces mots de grande confiance : “ Je ferai ce que tu dis, en me fiant à ta parole. ”

251.4

– Maître, mais comment nous comporter avec ces païens ? Eux, nous les connaissons par la pêche. Un même travail nous unit. Mais les autres ? demande un pêcheur d’Israël.

– Le même travail nous unit, dis-tu. Dans ce cas, est-ce qu’une même provenance ne devrait pas unir ? Dieu a créé les israélites comme les phéniciens. Ceux de la plaine de Saron ou de Haute-Judée ne diffèrent pas de ceux de cette côte. Le Paradis a été fait pour tous les enfants des hommes. Et le Fils de l’homme vient pour amener tous les hommes au Paradis. Le but est de conquérir le Ciel et de donner de la joie au Père. Trouvez-vous donc sur le même chemin et aimez- vous spirituellement comme vous vous aimez pour des raisons de travail.

– Isaac nous a dit beaucoup de choses, mais nous voudrions en savoir davantage. Est-il possible d’avoir un disciple pour nous, qui sommes dans un lieu si éloigné ?

– Envoie Jean d’En-Dor, Maître. Il est si capable et il est habitué à vivre avec des païens, suggère Judas.

– Non, Jean reste avec nous » répond Jésus sur un ton tranchant.

Puis il se tourne vers les pêcheurs pour ajouter :

« Quand finit la pêche à la pourpre ?

– Au moment des tempêtes d’automne. Ensuite la mer est trop agitée par ici.

– Vous retournerez alors à Sycaminon ?

– Oui, et à Césarée. Nous vendons beaucoup aux romains.

– Vous pourrez alors y retrouver les disciples. En attendant, persévérez.

251.5

– Il y a quelqu’un à bord de ma barque dont je ne voulais pas, et qui est venu en ton nom, soi-disant.

– Qui est-ce ?

– Un jeune pêcheur d’Ascalon.

– Fais-le descendre et venir ici. »

L’homme monte à bord et revient avec un tout jeune homme plutôt confus d’être l’objet de tant d’attention. L’apôtre Jean le reconnaît :

« C’est un de ceux qui nous ont donné le poisson, Maître. »

Il se lève pour le saluer.

« Tu es venu, Hermastée ? Tu es seul ?

– Seul. A Capharnaüm, j’ai eu honte… Je suis resté sur la côte, dans l’espoir…

– De quoi ?

– De voir ton Maître.

– Il n’est pas encore le tien ? Pourquoi, mon ami, tergiverser encore ? Viens à la Lumière qui t’attend. Regarde comme il t’observe et te sourit.

– Comment serai-je accueilli ?

– Maître, viens vers nous un instant. »

Jésus se lève et va vers Jean.

« Il n’ose pas, car il est étranger.

– Il n’y a pas d’étrangers pour moi. Et tes compagnons ? N’étiez-vous pas nombreux ? Ne te trouble pas. Toi seul as su persévérer. Mais je suis heureux même pour toi seul. Viens avec moi. »

Jésus revient à sa place avec la nouvelle conquête.

« Celui-ci, oui, nous allons le donner à Jean d’En-Dor » dit-il à Judas.

251.6

Puis il s’adresse à tout le monde :

« Un groupe de mineurs descendit dans une mine où ils savaient qu’il y avait des trésors, mais bien cachés dans les profondeurs du sol. Et ils se mirent à creuser. Mais le terrain était dur et le travail fatigant.

Un grand nombre se lassèrent et, jetant leurs pics, s’en al­lèrent. D’autres se moquèrent du chef d’équipe en le traitant presque d’imbécile. D’autres encore s’en prirent à leur sort, au travail, à la terre, au métal et frappèrent avec colère les entrailles de la terre, brisant le filon en fragments inutilisables puis, ayant tout abîmé et n’étant arrivés à rien, ils s’en allèrent, eux aussi.

Il n’en resta qu’un, le plus persévérant. Il traita avec douceur les couches de terre qui résistaient, pour les percer sans rien abîmer, il fit des essais, il creusa plus profond. Il finit par découvrir un merveilleux filon de métal précieux. La persévérance du mineur fut récompensée et, avec le métal très pur qu’il avait découvert, il put mettre en route de nombreux travaux, et acquérir beaucoup de gloire ainsi qu’une nombreuse clientèle : tous, en effet, voulaient de ce métal que seule la persévérance avait su trouver, là où les autres, paresseux ou coléreux, n’avaient rien obtenu.

Mais l’or découvert, pour être beau et pouvoir servir à l’or­fèvre, doit à son tour persévérer dans la volonté de se laisser travailler. Si l’or, après le premier travail d’excavation, ne voulait pas souffrir de peines, il resterait brut et on ne pourrait le travailler. Vous voyez donc que le premier enthousiasme ne suffit pas pour réussir, ni comme apôtre, ni comme disciple, ni comme fidèle. Il faut persévérer.

Nombreux étaient les compagnons d’Hermastée et, dans le feu de l’enthousiasme, ils avaient tous promis de venir. Lui seul est venu. Nombreux sont mes disciples, et il y en aura de plus en plus. Mais seulement le tiers de la moitié saura l’être jusqu’à la fin. Persévérer : c’est le grand mot. Pour toutes les choses bonnes.

Vous, quand vous jetez le tramail pour attraper les coquil­lages de pourpre, est-ce que par hasard vous le faites une seule fois ? Non. Mais, un coup après l’autre, pendant des heures, pendant des journées, pendant des mois, tout disposés à revenir sur les lieux l’année suivante, parce que cela vous procure du pain et de l’aisance, à vous et à vos familles. Et vous voudriez agir autrement pour ce qui est plus important : les intérêts de Dieu et de vos âmes si vous êtes fidèles, les vôtres et celles de vos frères si vous êtes disciples ? En vérité je vous dis que, pour extraire la pourpre des vêtements éternels, il faut persévérer jusqu’à la fin.

251.7

Et maintenant, comportons-nous en bons amis jusqu’à l’heure du retour, ainsi nous nous connaîtrons mieux et il sera facile de nous reconnaître… »

Et ils se dispersent dans la petite baie rocheuse. Ils cuisent des moules et des crabes enlevés aux rochers, ainsi que des poissons pris avec de petits filets ; ils dorment sur un lit d’algues desséchées à l’intérieur de cavernes ouvertes par des tremblements de terre ou par les vagues dans la côte rocheuse, tandis que ciel et mer, d’un bleu éblouissant, s’embrassent à l’horizon et que les mouettes font un continuel carrousel de vols, de la mer à leurs nids, en poussant des cris et en battant des ailes, uniques voix qui, avec le clapotis des flots, se font entendre en ces heures d’étouffante chaleur d’été.

251.1

Son las primeras horas de la mañana cuando Jesús llega a una ciudad de mar. Está ante ella. Cuatro barcas siguen a la suya.

La ciudad se adentra en el mar de una forma extraña, como si estuviera construida en un istmo, o, más exactamente, como si un estrecho istmo uniera sus dos partes: la que penetra completamente en el mar y la que se extiende sobre la orilla.

Vista desde el mar, parece un enorme hongo (acostada su cabeza en las olas, hincada su base en la costa y como pie el istmo). A los lados del istmo, dos puertos: uno, el que mira a septentrión, menos cerrado, está lleno de embarcaciones pequeñas; el otro, situado al Sur, mucho más protegido, está lleno de naves grandes, que llegan o zarpan.

«Hay que ir allá» dice Isaac señalando hacia el puerto de las embarcaciones pequeñas. «Allí están los pescadores».

Costean la isla y veo que el istmo es artificial, una especie de dique ciclópeo que une la islita con tierra firme. ¡En aquellos tiempos se construía sin tacañerías! Deduzco de esta obra y del número de naves que hay en los puertos que la ciudad era muy rica y comercialmente muy activa. Detrás de la ciudad, tras una zona de llanura, hay algunas colinas bajas y de gracioso aspecto. En la lejanía se puede ver el gran Hermón y la cadena libanesa. Deduzco también que ésta es una de las ciudades que veía desde el Líbano.

La barca de Jesús, entretanto, está llegando al puerto septentrional, a la rada del puerto (no atraca, sino que se mueve lentamente, con los remos hacia adelante y hacia atrás, hasta que Isaac ve a los que buscaba y los llama gritando).

251.2

Se acercan dos bonitas barcas de pesca. Los pescadores se inclinan hacia las barcas más pequeñas de los discípulos.

«El Maestro está con nosotros, amigos. Venid, si queréis oír su palabra. Esta misma tarde vuelve a Sicaminón» dice Isaac.

«Enseguida. ¿A dónde vamos?».

«A un lugar tranquilo. El Maestro no baja a Tiro, ni a la ciudad de tierra firme. Hablará desde la barca. Elegid un sitio que esté a la sombra y protegido».

«Venid hacia las rocas, detrás de nosotros. Allí hay ensenadas tranquilas y con sombra. Podréis incluso bajar a tierra».

Y van a una concavidad del arrecife, más al Norte. La pared rocosa, cortada a pico, protege del sol. Es un lugar solitario, sólo poblado de gaviotas y torcazos que salen para hacer sus incursiones en el mar y vuelven emitiendo fuertes gritos a sus nidos de la roca. Pero, en esto, otras pequeñas embarcaciones se han ido uniendo a las que van en cabeza, de manera que forman ya una minúscula flotilla. En el fondo de este pequeñísimo golfo hay una insignificancia de playa, verdaderamente una insignificancia, una pequeña explanada pedregosa; pero un centenar de personas sí que cabe.

Bajan sirviéndose de un escollo ancho y liso que, cual si fuera un espigón natural, sobresale de las aguas profundas, y se colocan en la playita pedregosa y brillante de sal. Son hombres morenos, enjutos, tostados por el sol y el mar. Llevan cortas túnicas que dejan descubiertas las extremidades ágiles y delgadas. Es muy visible la diversidad de la raza respecto a los judíos presentes (diversidad que se ve menos respecto a los galileos). Yo diría que estos siro-fenicios asemejan más a los filisteos —lejanos— que a los pueblos cercanos; al menos estos que veo yo.

251.3

Jesús se pone pegando a la pared rocosa y empieza a hablar.

«Se lee en el libro de los Reyes[1] cómo el Señor mandó a Elías que fuera a Sarepta de los Sidones durante la sequía y carestía que afligieron a la Tierra durante más de tres años. No es que al Señor le faltaran recursos para dar el necesario sustento a su profeta en todos los lugares. No le envió a Sarepta porque en esta ciudad abundasen los alimentos; es más, allí la gente ya moría de hambre. ¿Por qué, entonces, Dios mandó a Elías tesbita?

Había en Sarepta una mujer de corazón recto, viuda y santa, madre de un niño, pobre y sola, la cual, a pesar de todo, no se rebelaba contra el tremendo castigo, ni se mostraba egoísta padeciendo el hambre, ni era desobediente. Dios quiso agraciarla con tres milagros: uno por el agua que ofreció al sediento; otro por el panecillo cocido bajo la brasa, cuando ella no tenía sino un puñado de harina; otro por la hospitalidad que ofreció al profeta. Le dio pan y aceite, la vida de su hijo y el conocimiento de la palabra de Dios.

Así podéis ver cómo un acto de caridad no sólo sacia el cuerpo y aleja el dolor de la muerte, sino que también instruye al alma en la sabiduría del Señor. Vosotros habéis ofrecido alojamiento a los siervos del Señor y Él os da la palabra de la Sabiduría. He aquí, entonces, que a este lugar donde no viene la palabra del Señor una buena acción la trae. Os puedo comparar con aquella única mujer de Sarepta que recibió al profeta; vosotros aquí también sois los únicos que recibís al Profeta, porque, si hubiera bajado a la ciudad, los ricos, los poderosos, no me habrían recibido, y los atareados comerciantes y marineros de las naves no me habrían hecho caso, y mi venida aquí habría resultado ineficaz.

Yo ahora os dejaré, y diréis: “Pero, ¿qué somos nosotros? Un puñado de hombres. ¿Qué poseemos? Una gota de sabiduría”. Pues bien, no obstante, os digo: “Os dejo con el encargo de anunciar la hora del Redentor”. Os dejo, repitiendo las palabras de Elías profeta: “El ánfora de la harina no se agotará, el aceite no disminuirá hasta que venga quien lo distribuya con mayor abundancia”.

Ya lo habéis hecho. Porque aquí hay fenicios mezclados con vosotros de allende el Carmelo. Señal es de que habéis hablado como se os habló a vosotros. Como podéis ver el puñado de harina y la gota de aceite no se han agotado, sino que han aumentado cada vez más. Seguid haciendo que aumente. Y si os parece extraño el que Dios os haya elegido para esta obra, porque no os sintáis capaces de llevarla a cabo, pronunciad la palabra de la profunda confianza: “Me fiaré de tu palabra y haré lo que dices”».

251.4

«Maestro, ¿cómo tenemos que comportarnos con estos paganos? A éstos los conocemos por la pesca. Nos une a ellos el trabajo, que es el mismo. Pero, ¿los otros?» pregunta un pescador de Israel.

«Dices que participáis del mismo trabajo y ello os une. ¿Y no debería uniros un origen común? Dios ha creado tanto a los israelitas como a los fenicios. Los de la llanura de Sarón o los de la Alta Judea no difieren de los de esta costa. El Paraíso fue hecho para todos los hijos del hombre, y el Hijo del hombre viene para llevar al Paraíso a todos los hombres. La finalidad es conquistar el Cielo y alegrar al Padre. Caminad, pues, por el mismo camino y amaos espiritualmente de la misma forma que os amáis por razones de trabajo».

«Isaac nos ha dicho muchas cosas. Pero quisiéramos saber más. ¿Es posible tener a un discípulo para nosotros, tan lejos como estamos?».

«Mándales a Juan de Endor, Maestro. Vale mucho, y además está acostumbrado a vivir entre paganos» sugiere Judas de Keriot.

«No. Juan estará con nosotros» responde resueltamente Jesús. Y luego, volviéndose a los pescadores: «¿Cuándo termina la pesca de la púrpura?».

«Con las borrascas de otoño. Después el mar está demasiado agitado aquí».

«¿Volveréis entonces a Sicaminón?».

«Allí y a Cesarea. Abastecemos mucho a los romanos».

«Entonces podréis encontraros con los discípulos. Mientras tanto perseverad».

251.5

«A bordo de mi barca hay uno que yo no quería que viniera pero que se presentó en tu nombre, casi».

«¿Quién es?».

«Un joven pescador de Ascalón».

«Dile que baje y que venga».

El hombre sube a su barca, y vuelve con un jovenzuelo al que se ve más bien azarado por ser objeto de tanta atención.

El apóstol Juan le reconoce. «Es uno de los que nos dieron el pescado, Maestro» y se levanta a saludarle. «¿Entonces has venido, ¡eh! Hermasteo? ¿Tú aquí? ¿Vienes solo?».

«Sí, solo. En Cafarnaúm sentí vergüenza… Me quedé en la orilla, esperando…».

«¿Qué esperabas?».

«Ver a tu Maestro».

«¿No es todavía el tuyo? ¿Por qué, amigo, eludes la decisión todavía? Ve a la Luz, que te está esperando. Mira cómo te observa y sonríe».

«¿Cómo podrá soportarme?».

«Maestro, ven un momento».

Jesús se alza y va donde Juan.

«No se atreve porque es extranjero».

«Para mí no hay extranjeros. ¿Y tus compañeros? ¿No erais muchos?… No te azares. Tú eres el único que ha sabido perseverar. Pero, aunque sea por ti sólo, me siento feliz. Ven conmigo».

Jesús vuelve con su nueva conquista a donde estaba. «A éste sí que se lo vamos a dar a Juan de Endor» dice a Judas Iscariote.

251.6

Y se pone a hablarles a todos.

«Un grupo de excavadores bajaron a una mina en que sabían que había tesoros, que, de todas formas, estaban muy escondidos en las entrañas del suelo. Y empezaron a excavar. Pero el terreno era duro y el trabajo fatigoso. Muchos se cansaron y, arrojando los picos, se marcharon. Otros se burlaron del responsable del equipo de obreros, casi tratándole como a un estúpido. Otros imprecaron contra el estado en que se encontraban, contra el trabajo, contra la tierra, contra el metal, y, airadamente, golpearon las entrañas de la tierra y fragmentaron el filón en inservibles partículas, y, luego, visto que en vez de obtener ganancias no habían hecho sino daño, se marcharon también.

Se quedó solo el más perseverante. Con delicadeza trató los estratos de la tenaz tierra para perforarla sin hacer daños, hizo una serie de catas, siguió en profundidad, excavó… Al final quedó al descubierto un espléndido filón precioso. La perseverancia del minero fue premiada y con el metal precioso que descubrió pudo obtener muchos trabajos y conquistar mucha gloria y muchos clientes, porque todos querían de ese metal que solamente la perseverancia había sabido encontrar donde los otros holgazanes o iracundos no habían obtenido nada.

Mas el oro hallado, para que sea bonito hasta el punto de que sirva para el orfebre, debe a su vez perseverar en su voluntad de dejarse trabajar. Si el oro, después del primer trabajo de excavación, no quisiera ya volver a sufrir penas, no pasaría de ser un metal en bruto no elaborable. Así pues, podéis ver cómo no basta el primer entusiasmo para tener éxito, ni como apóstoles, ni como discípulos, ni como fieles. Es necesario perseverar.

Eran muchos los campañeros de Hermasteo; por efecto del primer entusiasmo, todos habían prometido venir. Sólo él ha venido. Muchos son mis discípulos, y más lo serán. Pero sólo la tercera parte de la mitad sabrán serlo hasta el final. Perseverar; es la gran palabra; para todas las cosas buenas.

¿Cuando echáis el trasmallo para conseguir las conchas de la púrpura, lo hacéis una sola vez? No. Lo hacéis una y otra vez y otra, durante horas, días, meses, ya incluso con la idea de volver al año siguiente al mismo sitio… porque ello os da pan y bienestar a vosotros y a vuestras familias. Pues bien, siendo esto así, ¿os comportaréis de forma distinta en las cosas más grandes, como son los intereses de Dios y de vuestras almas, si sois fieles; vuestras y de vuestros hermanos, si sois discípulos? En verdad os digo que para conseguir la púrpura de las vestiduras eternas es necesario perseverar hasta el final.

251.7

Y ahora estemos aquí como buenos amigos hasta la hora de volver. Así nos conoceremos mejor y nos será fácil reconocernos unos a otros…».

Y se dispersan por la pequeña ensenada peñascosa. Y cuecen mejillones y cangrejos arrebatados a los escollos, o peces pescados con pequeñas redes. Y duermen en lechos de algas secas, dentro de cavernas abiertas en la costa rocosa por los terremotos o las olas. Y el cielo y el mar son un azul cegador que se besa en el horizonte; las gaviotas, continuo carrusel de vuelos, del mar a los nidos, con gritos y batir de alas, únicas voces que, junto con el chapoteo de las olas, hablan en esta hora de bochorno estivo.


Notes

  1. sur la rive. Suit le dessin que nous avons retourné pour faciliter la lecture des mots : ville sur le rivage – isthme – Partie de la ville sur la mer.
  2. On lit : L’épisode de la veuve de sarepta, dont il est déjà fait mention en 106.3, est relaté en 1 R 17, et ne sera plus cité. C’est l’un des épisodes les plus cités de l’histoire du prophète Elie, avec celui de son enlèvement, raconté en 2 R 2, 1-13 et rappelé en Si 48, 9. Ce dernier épisode, déjà cité en 41.3 et 192.1, sera encore mentionné en 256.1, 507.3, 648.4 et 651.6. D’autres références à Elie et à son successeur Elisée se trouvent en 63.3, 140.2 (citation introuvable), 253.2, 258.7.9, 266.12 (Elie identifié à Jean-Baptiste), 322.2, 349.8, 380.3, 381.9, 454.5, 483.8, 554.6.7.

Notas

  1. en el libro de los Reyes: se trata de 1 Re 17.