Gli Scritti di Maria Valtorta

263. Guérison de l’homme au bras atrophié.

263. Guarigione dell’uomo dal braccio atrofizzato.

263.1

Jésus entre dans la synagogue de Capharnaüm qui se remplit lentement de fidèles, car c’est le sabbat. Ils sont stupéfaits de le voir. Tous se le montrent du doigt en chuchotant, et quelqu’un tire le vêtement de tel ou tel apôtre pour demander quand ils sont revenus en ville, car personne ne savait qu’ils étaient de retour.

« Nous venons juste de débarquer au “ Puits du figuier ” en arrivant de Bethsaïde, pour ne pas faire un pas de plus qu’il n’est permis, mon ami » répond Pierre à Urie le pharisien.

Ce dernier, blessé de s’entendre appeler “ mon ami ” par un pêcheur, part dédaigneusement rejoindre les siens au premier rang.

« Ne les excite pas, Simon ! L’avertit André.

– Les exciter ? Il m’a interrogé et j’ai répondu en ajoutant que nous avions évité de marcher, par respect pour le sabbat.

– Ils diront que nous avons trimé en barque…

– Ils en viendront à dire que nous trimons rien qu’en respirant ! Imbécile ! C’est la barque qui fait les efforts, c’est le vent et l’eau, pas nous quand nous allons en barque… »

André encaisse la réprimande et se tait.

263.2

Après les prières préliminaires vient le moment de la lecture d’un passage et son explication. Le chef de la synagogue demande à Jésus de le faire, mais Jésus montre les pharisiens en disant :

« Qu’ils le fassent, eux. »

Mais, comme ils s’y refusent, il doit s’en charger lui-même.

Jésus lit le passage[1] du premier livre des Rois où l’on raconte comment David, trahi par les habitants de Ziph, fut signalé à Saül qui était à Gabaa. Il rend le rouleau et commence à parler.

« Violer le précepte de la charité, de l’hospitalité, de l’honnêteté, est toujours mal. Mais l’homme n’hésite pas à le faire avec la plus grande indifférence. Nous avons ici un double récit de cette violation et la punition de Dieu qui la sanctionna. La conduite des habitants de Ziph était fourbe. Celle de Saül ne l’était pas moins. Les premiers étaient vils à cause de leur intention de se concilier le plus fort et d’en tirer profit. Le second l’était parce qu’il comptait se débarrasser de l’oint du Seigneur. C’est donc l’égoïsme qui les associait. Or, le faux et pécheur roi d’Israël ose donner à leur indigne proposition une réponse où le Seigneur se trouve nommé : “ Soyez bénis par Dieu. ”

Dérision à l’égard de la justice de Dieu ! Dérision habituelle ! On invoque trop souvent le Nom du Seigneur et sa bénédiction sur les méchancetés de l’homme, au titre de récompense ou de garantie. Il est dit : “ N’invoque pas en vain le nom de Dieu. ” Or peut-il y avoir chose plus vaine – pire : plus mauvaise – que celle de l’invoquer pour accomplir un crime contre son prochain ? C’est pourtant un péché plus commun que tout autre, accompli avec indifférence même par ceux qui sont toujours les premiers dans les assemblées du Seigneur, dans les cérémonies et dans l’enseignement. Rappelez-vous que c’est un péché de chercher, noter, préparer tout ce qui peut nuire au prochain. C’est aussi un péché de faire chercher, noter, préparer par d’autres tout ce qui peut nuire au prochain. C’est amener les autres au péché en les tentant par des récompenses ou des menaces de représailles.

Je vous préviens que c’est un péché. Je vous préviens qu’une telle conduite est égoïsme et haine. Or vous savez que la haine et l’é­goïsme sont les ennemis de l’amour. Je vous le fais remarquer parce que je me soucie de vos âmes. Parce que je vous aime. Parce que je ne veux pas que vous soyez pécheurs. Parce que je ne veux pas que Dieu vous punisse, comme il advint à Saül qui, pendant qu’il poursuivait David pour s’en saisir et le tuer, vit son pays détruit par les Philistins. En vérité, cela arrivera toujours à ceux qui nuisent à leur prochain. Leur victoire durera autant que l’herbe des prés. Elle aura vite fait de pousser, mais aussi de sécher et d’être écrasée par les pieds indifférents des passants. Alors qu’une bonne conduite, une vie honnête, peine à percer et à s’affermir, mais, une fois formée comme vie habituelle, elle devient un arbre puissant et touffu que les tourbillons eux-mêmes ne sauraient arracher et que la canicule ne brûle pas. En vérité, celui qui est fidèle à la Loi, mais réellement fidèle, devient un arbre puissant que les passions ne plient pas, et qui n’est pas brûlé par le feu de Satan. J’ai parlé.

263.3

Si quelqu’un veut ajouter quelque chose, qu’il le fasse.

– Nous te demandons si c’est pour nous, les pharisiens, que tu as parlé.

– La synagogue serait-elle pleine de pharisiens ? Vous êtes quatre. La foule comprend des centaines de personnes. La parole est pour tout le monde.

– L’allusion était pourtant claire.

– En vérité, on n’a jamais vu quiconque s’accuser de lui-même alors qu’il n’est désigné que par une comparaison ! Or c’est ce que vous faites. Mais pourquoi vous accusez-vous si, moi, je ne vous accuse pas ? Peut-être savez-vous que vous agissez comme je l’ai dit ? Moi, je l’ignore. Mais, s’il en est ainsi, repentez-vous-en. Car l’homme est faible et peut pécher. Mais Dieu lui pardonne s’il se forme en lui un repentir sincère accompagné du désir de ne plus pécher. Mais il est certain que persévérer dans le mal est un double péché et le pardon ne descend pas sur lui.

– Nous, nous n’avons pas ce péché.

– Dans ce cas, ne vous affligez pas de mes paroles. »

L’incident est clos et la synagogue se remplit du chant des hymnes. Puis l’assemblée semble devoir se séparer sans autre incident.

263.4

Mais le pharisien Joachim découvre un homme dans la foule et lui indique par des signes et le regard de venir au premier rang. C’est un homme d’environ cinquante ans ; il a un bras atrophié devenu beaucoup plus petit que l’autre, y compris la main, car l’atrophie a détruit les muscles.

Jésus l’aperçoit et voit tout ce qu’on a combiné pour le lui montrer. Une expression de dégoût et de compassion passe sur son visage comme un éclair – mais elle est bien visible –. Néanmoins, il ne dévie pas le coup. Au contraire, il fait face à la situation avec fermeté.

« Viens ici, au milieu » ordonne-t-il à l’homme.

Quand il l’a devant lui, il se tourne vers les pharisiens et leur dit :

« Pourquoi me tentez-vous ? N’ai-je pas tout juste fini de parler contre les pièges et la haine ? Et vous, ne venez-vous pas de dire : “ Nous ne commettons pas ce péché ” ? Vous ne répondez rien ? Répondez au moins à ceci : est-il permis de faire du bien ou du mal le jour du sabbat ? Est-il permis de sauver ou d’ôter la vie ? Vous ne répondez pas ? Moi, je vais répondre pour vous, et en présence de tout le peuple qui jugera mieux que vous, parce qu’il est simple et sans haine ni orgueil. Il n’est permis de faire aucun travail le sabbat. Mais, tout comme il est permis de prier, de même il est permis de faire du bien, car le bien est une prière plus grande encore que les hymnes et les psaumes que nous avons chantés. En revanche, ni le sabbat, ni un autre jour, il n’est permis de faire le mal. Or vous, vous l’avez fait, en manœuvrant pour avoir ici cet homme qui n’est même pas de Capharnaüm et que vous avez fait venir depuis deux jours, car vous saviez que j’étais à Bethsaïde et vous deviniez que j’allais venir dans ma ville. Et vous l’avez fait pour essayer de me mettre en accusation. Vous commettez ainsi le péché de tuer votre âme au lieu de la sauver. Mais, en ce qui me concerne, je vous pardonne et je ne décevrai pas la foi de cet homme que vous avez fait venir en lui affirmant que j’allais le guérir, alors que vous vouliez me tendre un piège. Lui, il n’est pas coupable, car il est venu sans autre intention que celle de guérir. Donc, que cela soit. Homme, étends ta main et va en paix. »

L’homme obéit et sa main redevient saine, comme l’autre. Il s’en sert tout aussitôt pour attraper un pan du manteau de Jésus et le baiser en lui disant :

« Tu sais que je ne connaissais pas leur véritable intention. Si je l’avais sue, je ne serais pas venu : j’aurais préféré garder ma main morte plutôt que de m’en servir contre toi. Ne m’en veux donc pas.

– Va en paix, homme. Je sais la vérité, et je n’ai que bienveillance à ton égard. »

La foule sort en faisant des commentaires et Jésus sort en dernier avec les onze apôtres.

263.1

Gesù entra nella sinagoga di Cafarnao, che si affolla lentamente di fedeli perché è sabato. Lo stupore di vederlo è molto grande. Tutti se lo accennano bisbigliando, e qualcuno tira la veste a questo o a quell’apostolo per chiedere quando sono tornati in città, perché nessuno sapeva che erano giunti.

«Siamo sbarcati adesso al “pozzo del fico” venendo da Betsaida per non fare un passo fuori del prescritto, amico», risponde Pietro ad Uria il fariseo, e questo, offeso di sentirsi chiamare amico da un pescatore, se ne va sdegnoso a raggiungere i suoi, in prima fila.

«Non li stuzzicare, Simone!», avverte Andrea.

«Stuzzicarli? Mi ha interrogato e ho risposto dicendo anche che abbiamo evitato di camminare per rispetto al sabato».

«Diranno che abbiamo faticato con la barca…».

«Finiranno col dire che abbiamo faticato respirando! Stolto! È la barca che fatica, è il vento e l’onda, non noi andando in barca».

Andrea si prende il rabbuffo e tace.

263.2

Dopo le preghiere preliminari viene il momento della lettura di un brano e spiegazione dello stesso. Il sinagogo chiede a Gesù di farlo, ma Gesù accenna ai farisei dicendo: «Lo facciano loro». Ma, posto che loro non lo vogliono fare, deve parlare Lui.

Gesù legge il brano[1] del primo libro dei Re dove è narrato come Davide, tradito dagli Zifei, fu segnalato a Saul che era a Gabaa. Restituisce il rotolo e inizia a parlare.

«Violare il precetto della carità, dell’ospitalità, dell’onestà, è sempre male. Ma l’uomo non si perita di farlo con la massima indifferenza. Qui abbiamo un duplice episodio di questa violazione e la conseguente punizione di Dio. La condotta degli Zifei era subdola. Quella di Saul non lo era da meno. I primi, vili nell’intento di ingrazionirsi il più forte e averne utile. Il secondo, vile nell’intento di levare di mezzo l’unto del Signore.

L’egoismo perciò li accumunava. E all’indegna proposta il falso e peccatore re d’Israele osa dare una risposta in cui è nominato il Signore: “Siate benedetti dal Signore”.

Irrisione della giustizia di Dio! Abituale irrisione! Sulle malvagità dell’uomo troppe volte si invoca a premio o a mallevadoria il Nome del Signore e la sua benedizione. È detto: “Non nominerai il Nome di Dio invano”. E vi può essere cosa più vana, peggio, più malvagia di quella di nominarlo per compiere un delitto contro il prossimo? Eppure è peccato comune più di ogni altro, fatto con indifferenza anche da quelli che sono sempre i primi nelle adunanze del Signore, nelle cerimonie e nell’insegnamento. Ricordatevi che è peccaminoso indagare, notare, preparare ogni cosa per nuocere al prossimo. E pure peccaminoso è fare indagare, notare e preparare ogni cosa, per nuocere al prossimo, da altri. È indurre gli altri al peccato tentandoli con mercede o minacciandoli di rappresaglie.

Io vi avverto che è peccato. Io vi avverto che è egoismo e odio una simile condotta. E voi sapete che odio ed egoismo sono i nemici dell’amore. Ve ne avverto perché mi preoccupo delle vostre anime. Perché vi amo. Perché non vi voglio in peccato. Perché non vi voglio puniti da Dio come avvenne a Saul che, mentre inseguiva Davide per prenderlo e ucciderlo, ebbe il paese distrutto dai filistei. In verità che ciò avverrà sempre a chi nuoce al prossimo. La sua vittoria durerà quanto l’erba sul prato. Presto sorgerà, ma presto seccherà e sarà tritata dal piede indifferente del passante. Mentre la buona condotta, la vita onesta, pare stenti a nascere ed affermarsi. Ma formata che sia come abito di vita, diviene albero potente e fronzuto che neppure il turbine divelle e la canicola non brucia. In verità chi è fedele alla Legge, ma realmente fedele, diviene un albero potente che non è piegato dalle passioni né arso dal fuoco di Satana.

Ho detto.

263.3

Se alcuno vuol dire di più, lo dica».

«Noi ti chiediamo se hai parlato per noi, farisei».

«Di farisei è forse piena la sinagoga? Voi siete quattro, la folla è di cento e cento persone. La parola è per tutti».

«L’allusione però era chiara».

«In verità non si è mai visto che uno, solo indiziato da un parallelo, si accusi da sé! E voi lo fate. Ma perché vi accusate se Io non vi accuso? Sapete forse di agire come ho detto? Io non lo so. Ma se così è, ravvedetevene. Perché l’uomo è debole e può peccare. Ma Dio lo perdona se sorge in lui il pentimento sincero e la voglia di non peccare più. Ma certo che persistere nel male è doppio peccato e su esso non scende il perdono».

«Noi non abbiamo questo peccato».

«E allora non vi affliggete per le mie parole».

L’incidente è chiuso. E la sinagoga si empie del canto degli inni. Poi sembra prossima a sciogliersi l’adunanza senz’altri incidenti.

263.4

Ma il fariseo Gioachino scopre un uomo fra la folla e gli intima coi cenni e lo sguardo di venire in prima fila. È un uomo sulla cinquantina ed ha un braccio atrofizzato, reso, anche nella mano, molto più piccolo dell’altro perché l’atrofia ha distrutto i muscoli.

Gesù lo vede. E vede tutto l’armeggio fatto per farglielo vedere. Ha una mossa di disgusto e di compatimento sul viso, un lampo di espressione, ma molto chiara. Pure non devia il colpo. Anzi affronta la situazione con fermezza.

«Vieni qui, nel mezzo», ordina all’uomo. E quando lo ha davanti si volge ai farisei dicendo: «Perché mi tentate? Non ho cessato ora di parlare contro l’insidia e l’odio? E voi non avete or ora detto: “Non abbiamo questo peccato”? Non rispondete? Rispondete almeno a questo: È lecito fare del bene o del male in sabato? È lecito salvare o togliere la vita? Non rispondete? Risponderò Io per voi e al cospetto di tutto il popolo, che giudicherà meglio di voi perché è semplice e senza odio e superbia. Non è lecito fare nessun lavoro in sabato. Ma come è lecito pregare così è lecito fare del bene, perché il bene è orazione più grande ancora degli inni e dei salmi che abbiamo cantato. Mentre né in sabato né in altro giorno è lecito fare del male. E voi lo avete fatto armeggiando per avere qui quest’uomo, che non è neppure di Cafarnao e che avete fatto venire da due giorni sapendo che Io ero a Betsaida e intuendo che sarei venuto alla mia città. E lo avete fatto per vedere di trarmi in accusa. E così commettete anche il peccato di uccidere la vostra anima in luogo di salvarla. Ma per quanto sta a Me vi perdono e non deluderò la fede di questo, al quale voi avete detto di venire dicendo che lo avrei guarito, mentre lo volevate per farmi un tranello. Egli è incolpevole perché vi è venuto senz’altra intenzione che di guarire. E ciò sia. Uomo, stendi la tua mano e va’ in pace».

L’uomo ubbidisce e la sua mano è sana, uguale all’altra. La usa subito per prendere un lembo del mantello di Gesù per baciarlo dicendogli: «Tu lo sai che io non sapevo la vera intenzione di costoro. L’avessi saputa, non sarei venuto, preferendo tenermi la mano secca al servire contro di Te. Perciò non mi volere del male».

«Va’ in pace, uomo. Io so la verità e verso di te non ho che benevolenza».

La folla esce commentando e per ultimo esce Gesù con gli undici apostoli.


Notes

  1. passage qui, dans la nouvelle Vulgate, se trouve en 1 S 23, 19-28.

Note

  1. brano, che nella neo-volgata è in: 1 Samuele 23, 19-28.