Gli Scritti di Maria Valtorta

297. Jésus prêche à Aéra.

297. Con il discorso ad Aera termina il secondo grande viaggio apostolico.

297.1

Jésus parle sur la place principale d’Aéra :

« … Et je n’en suis pas à vous dire, comme je l’ai fait ailleurs, les premières et indispensables règles à savoir et à suivre pour se sauver. Vous les connaissez, et même très bien, grâce à Timon, le sage chef de synagogue de la Loi ancienne. Il est devenu maintenant très sage parce qu’il la renouvelle à la lumière de la Loi nouvelle. Mais je veux vous mettre en garde contre un danger que, dans l’état d’esprit où vous vous trouvez, vous ne pouvez pas voir : le danger d’être détournés par des pressions et des insinuations cherchant à vous détacher de la foi que vous avez en moi actuellement. Je vais maintenant vous laisser Timon pour quelque temps. Avec les autres, il vous expliquera les paroles du Livre à la lumière nouvelle de ma Vérité, qu’il a embrassée. Mais avant de vous quitter, après avoir scruté vos cœurs et reconnu la sincérité de leur amour, vos cœurs humbles et pleins de bonne volonté, je veux commenter avec vous un point du quatrième livre des Rois[1].

297.2

Quand Ezéchias, roi de Juda, fut attaqué par Sennachérib, les trois grands émissaires du roi ennemi s’avancèrent vers lui pour le terroriser. Pour le terroriser par la crainte de la rupture des alliances, et des puissances qui déjà le cernaient. Et Eliacim, Sobna et Joae répondirent aux paroles des puissants envoyés : “ Parle de façon que le peuple ne comprenne pas ”, et cela dans le but que le peuple paniqué ne demande pas la paix. Mais c’est là ce que voulaient les envoyés de Sennachérib et ils dirent à haute voix dans un hébreu parfait : “ Qu’Ezéchias ne vous séduise pas… Faites avec nous ce qui vous est utile et rendez-vous ; chacun pourra manger les fruits de sa vigne et de son figuier et boire l’eau de sa citerne jusqu’à ce que l’on vienne vous transporter dans une terre semblable à la vôtre, dans une terre féconde, avec d’excellents vignobles, dans une terre qui produit en abondance le froment et les raisins, dans une terre d’olives, d’huile et de miel ; vous vivrez et ne mourrez pas… ” Et il est dit : “ Le peuple ne répondit pas parce qu’il avait reçu du roi l’ordre de ne pas répondre. ”

Voici : par pitié pour vos âmes assiégées par des forces encore plus féroces que celles de Sennachérib qui pouvait s’en prendre aux corps sans porter atteinte aux âmes – alors qu’en vous c’est aux âmes qu’il fait la guerre à l’aide d’une armée commandée par le despote le plus orgueilleux et le plus cruel qui existe dans la création –, j’ai moi aussi prié les envoyés qui, pour m’attaquer en vous, essaient de nous terrifier, vous et moi, par des menaces de châtiments terribles, en leur disant : “ Parlez-moi à moi seul, mais laissez en paix les âmes qui maintenant naissent à la Lumière. Tourmentez-moi, torturez-moi, accusez-moi, tuez-moi, mais ne vous acharnez pas sur ces petits enfants de la Lumière. Ils sont faibles encore. Un jour, ils seront forts, mais actuellement ils sont faibles. Ne vous acharnez pas contre eux. Ne vous attaquez pas à la liberté des âmes de choisir leur chemin. Ne vous acharnez pas sur le droit de Dieu d’appeler à lui ceux qui le cherchent avec simplicité et amour. ”

Mais un homme qui hait peut-il donc céder aux prières de celui qu’il hait ? Un homme possédé par la haine peut-il reconnaître l’amour ? C’est impossible. C’est pourquoi ils viendront vous dire avec encore plus de dureté, toujours plus de dureté : “ Que le Christ ne vous séduise pas. Venez avec nous et vous en tirerez grand profit. ” Ils vous diront : “ Malheur à vous si vous le suivez. Vous serez persécutés. ” Et ils vous harcèleront en vous témoignant une feinte bonté : “ Sauvez vos âmes. Lui, c’est un Satan. ” Ils lâcheront bien des horreurs sur mon compte, pour vous convaincre de quitter la Lumière.

Moi, je vous dis : “ Répondez aux tentateurs par le silence. ” Quand ensuite la Force du Seigneur sera descendue dans le cœur des fidèles de Jésus Christ, Messie et Sauveur, alors vous pourrez parler parce que ce ne sera pas vous, mais l’Esprit même de Dieu qui parlera par vos lèvres, et vos âmes deviendront adultes dans la grâce, fortes et invincibles dans la Foi.

Soyez persévérants. Je ne vous demande que cela. Souvenez-vous que Dieu ne peut céder aux sortilèges d’un de ses ennemis. Que vos malades, ceux qui ont obtenu réconfort et paix pour leurs âmes, parlent toujours par leur seule présence de celui qui est venu parmi vous pour vous dire : “ Persévérez dans mon amour et dans ma doctrine et vous obtiendrez le Royaume des Cieux. ” Mes œuvres parlent plus encore que mes paroles, et bien que ce soit une béatitude parfaite de savoir croire sans avoir besoin de preuves, moi je vous ai permis de voir les prodiges de Dieu pour que vous soyez fortifiés dans la foi.

Répondez à votre cerveau tenté par les ennemis de la Lumière, par les paroles de votre âme : “ Je crois, parce que j’ai reconnu Dieu à ses œuvres. ” Répondez aux ennemis par un silence actif. Et par ces deux réponses vous progresserez dans la lumière. Que la paix soit toujours avec vous. »

Sur ce, il les congédie, puis s’éloigne de la place.

297.3

« Pourquoi leur as-tu si peu parlé, Seigneur ? Timon pourrait en être déçu, dit Nathanaël.

– Il ne le sera pas, parce que c’est un juste et il comprend qu’avertir quelqu’un d’un danger, c’est l’aimer d’un amour plus fort. Ce danger est très présent.

– Toujours les pharisiens, hein ? demande Matthieu.

– Eux et d’autres.

– Tu es accablé, Seigneur ? demande Jean anxieusement.

– Non. Pas plus qu’à l’ordinaire…

– Et pourtant tu étais plus heureux ces derniers jours …

– Ce sera la tristesse de ne plus avoir les disciples avec lui. Mais pourquoi les as-tu renvoyés ? Tu veux, peut-être, continuer le voyage ? demande Judas.

– Non, c’est la dernière étape. De là, on rentre à la maison. Mais les femmes ne pouvaient plus continuer à cette saison. Elles ont beaucoup fait. Elles ne doivent pas en faire davantage.

– Et Jean ?

– Jean, malade, est dans une maison hospitalière comme tu l’as été. »

297.4

Puis Jésus prend congé de Timon et des autres disciples qui restent dans la région et auxquels il a certainement donné des ordres pour l’avenir, car il ne donne pas d’autres conseils.

Ils sont sur le seuil de la porte de Timon, car Jésus a voulu bénir une dernière fois la maîtresse de maison. Respectueuse, la foule l’observe et le suit quand il reprend la route vers le faubourg, les jardins, la campagne. Et les plus tenaces l’accompagnent quelque temps, en groupe de plus en plus éclairci jusqu’à rester à neuf, puis cinq, puis trois, puis un… Et même ce dernier s’en retourne à Aéra tandis que Jésus prend la direction de l’ouest, seul avec les douze apôtres – parce que Hermastée est resté avec Timon.

297.5

Jésus dit :

« Et le voyage, le second grand voyage apostolique est terminé. Nous retournons maintenant dans les campagnes connues de Galilée.

Pauvre Maria, tu es encore plus épuisée que Jean d’En-Dor. Je te permets d’omettre les descriptions des lieux. Nous avons beaucoup donné pour les chercheurs curieux. Et ils seront toujours “ des chercheurs curieux ”. Rien de plus. Maintenant, c’est assez. Tu n’as plus de forces. Réserve-toi pour la parole. Avec le même esprit avec lequel j’ai constaté l’inutilité de tant de mes fatigues, je constate l’inutilité de tant de tes fatigues. Aussi je te dis : “ Réserve-toi seulement pour la parole. ”

Tu es le “ porte-parole ”. En vérité, il se répète pour toi ce qui a été dit[2] : “ Nous avons joué de la flûte et vous n’avez pas chanté. Nous nous sommes lamentés et vous n’avez pas pleuré. ” Tu as répété mes seules paroles, et les docteurs tatillons ont froncé le nez. Tu as uni à mes paroles tes descriptions et l’on trouve à redire. Maintenant ils vont encore trouver à redire. Or tu es à bout. Je te dirai quand tu devras décrire le voyage. Moi seul.

Cela fait un an à peu près que je t’éprouve. Mais veux-tu, avant que l’année se termine, reposer de nouveau sur mon cœur ? Viens donc, petite martyre… »

297.1

Gesù parla sulla piazza principale di Aera:

«…Ed Io non sto a dirvi, come dissi altrove, le prime e indispensabili cose da sapersi e da farsi per salvarsi. Voi le sapete, e molto bene, per opera di Timoneo, sapiente sinagogo della Legge antica, ora sapientissimo perché la rinnovella nella luce della Legge nuova. Ma vi voglio mettere in guardia contro un pericolo che, nello stato di spirito in cui vi trovate, voi non potete vedere. Il pericolo di essere deviati da pressioni ed insinuazioni per staccarvi da quella fede che ora avete in Me. Ora Io vi lascerò Timoneo per qualche tempo. E con altri egli vi spiegherà le parole del Libro alla luce nuova della mia Verità che egli ha abbracciata. Ma prima di lasciarvi, dopo aver scrutato i vostri cuori e averli visti sinceri nel loro amore, volonterosi e umili, Io voglio con voi commentare un punto del quarto libro dei Re[1].

297.2

Quando Ezechia re di Giuda fu assalito da Sennacherib, vennero a lui, per terrorizzarlo, i tre grandi del re nemico. Per terrorizzarlo coi timori delle disfatte alleanze e delle potenze che lo circondavano già. E, alle parole dei messi potenti, Eliacim, Sobna e Joae risposero: “Parla in modo che il popolo non comprenda”, e ciò allo scopo che il popolo terrorizzato non invocasse pace. Ma i messi di Sennacherib questo volevano ed a gran voce dissero, in ebraico perfetto: “Non vi seduca Ezechia… Fate con noi ciò che vi è utile e arrendetevi, e ciascuno potrà mangiare della sua vigna e del suo fico e bere le acque delle vostre cisterne finché noi si venga a trasportarvi in una terra simile alla vostra, in una terra feconda e fertile di vino, in una terra abbondante di pane e di uve, in una terra di ulive e di olio e di miele, e voi vivrete e non morrete…”. Ed è detto: “Il popolo non rispose perché aveva avuto dal re l’ordine di non rispondere”.

Ecco. Io pure, per pietà delle vostre anime assediate da forze ancor più feroci di quelle di Sennacherib, che poteva offendere i corpi ma non intaccare gli spiriti — mentre per voi è agli spiriti che si muove guerra da un esercito nemico capitanato dal più fiero e crudele despota che sia nel creato — ho pregato i messi di questo, che per offendere Me in voi tentano terrorizzare Me e voi con minacce di tremendi castighi, dicendo così: “Parlate a Me solo. Ma lasciate in pace le anime che nascono ora alla Luce. Crucciate Me, torturate Me, accusate Me, uccidete Me, ma non vi accanite su questi pargoli della Luce. Sono deboli ancora. Un giorno saranno forti. Ma ora deboli sono. Non infierite su essi. Non infierite sulla libertà degli spiriti di scegliersi una via. Non infierite sul diritto di Dio di chiamare a Sé questi che lo cercano con semplicità e amore”.

Ma può mai uno che odia cedere alle preghiere di colui che esso odia? Può mai uno che è preso dall’odio conoscere amore? Non può. Onde, con ancor più durezza, e sempre più con durezza, verranno a dirvi: “Non vi seduca il Cristo. Venite con noi e avrete ogni bene”. E vi diranno: “Guai a voi se lo seguirete. Sarete perseguitati”. E incalzeranno con finta bontà verso di voi: “Salvate le vostre anime. Egli è un Satana”. Tante cose vi diranno di Me. Tante per persuadervi a lasciare la Luce.

Io vi dico: “Ai tentatori rispondete col silenzio”. Quando poi la Forza del Signore sarà scesa nel cuore dei fedeli di Gesù Cristo, Messia e Salvatore, allora potrete parlare, perché non voi, ma lo stesso Spirito di Dio parlerà sulle vostre labbra, e i vostri spiriti saranno adulti nella Grazia, forti ed invincibili nella Fede.

Siate perseveranti. Non vi chiedo che questo. Ricordate che Dio non può acconsentire ai sortilegi di un suo nemico. I vostri malati, coloro che hanno avuto conforto e pace allo spirito loro, parlino sempre fra voi, con la loro sola presenza, di chi è Colui che è venuto fra voi per dirvi: “Perseverate nel mio amore e nella mia dottrina e avrete il Regno dei Cieli”. Le mie opere parlano più ancora delle mie parole e, per quanto sia perfetta beatitudine saper credere senza aver bisogno di prove, Io vi ho permesso di vedere i prodigi di Dio perché voi siate fortificati nella fede.

Rispondete al vostro cervello, tentato dai nemici della Luce, con le parole del vostro spirito: “Io credo perché ho visto Dio nelle sue opere”. Rispondete ai nemici col silenzio operoso. E con queste due risposte procedete nella Luce. La pace sia sempre con voi».

E li congeda avviandosi poi fuori della piazza.

297.3

«Perché hai parlato loro così poco, Signore? Timoneo ne potrebbe essere deluso», dice Natanaele.

«Non lo sarà perché è un giusto e comprende che avvertire uno di un pericolo è amarlo di più forte amore. Questo pericolo è molto presente».

«Sempre i farisei, eh?», chiede Matteo.

«Questi e altri».

«Sei accasciato, Signore?», domanda affannato Giovanni.

«No. Non più del solito…».

«Eppure eri più lieto i giorni passati…».

«Sarà tristezza per non avere più i discepoli con Sé. Ma perché poi li hai mandati via? Vuoi forse continuare il viaggio?», chiede l’Iscariota.

«No. Questo è l’ultimo luogo. Da qui si va a casa. Ma le donne non potevano più proseguire con questa stagione. Hanno fatto molto. Non devono fare di più».

«E Giovanni?».

«Giovanni, ammalato, è in casa ospitale come tu lo fosti».

297.4

Poi Gesù si accomiata da Timoneo e da altri discepoli che restano nella zona e ai quali certo ha dato degli ordini per il futuro, perché non ripete altri consigli.

Sono sulla porta di casa di Timoneo, perché ancora una volta Gesù ha voluto benedirne la padrona. La folla, rispettosa, lo osserva e lo segue quando riprende il cammino verso il sobborgo, le ortaglie, l’aperta campagna. E i più tenaci lo seguono per qualche po’, in gruppo sempre più sparuto, fino ad essere nove, poi cinque, poi tre, poi uno… E anche quell’uno si volge e torna ad Aera, mentre Gesù prende la direzione d’occidente, solo coi dodici apostoli, perché anche Ermasteo è rimasto con Timoneo.

297.5

Gesù dice:

«E il viaggio, il secondo grande viaggio apostolico è compiuto. Ora si torna nelle note campagne della Galilea.

Povera Maria, sei sfinita più di Giovanni di Endor. Ti autorizzo ad omettere le descrizioni dei luoghi. Tanto abbiamo dato per i ricercatori curiosi. E saranno sempre “ricercatori curiosi”. Nulla più. Ora basta. La forza fugge. Serbala per la parola. Con lo stesso animo col quale constatavo l’inutilità di tante mie fatiche, constato l’inutilità di tante tue fatiche. Perciò ti dico: “Serbati solo per la parola”.

Sei il “portavoce”. Oh! che invero per te si ripete il detto[2]:

“Abbiamo suonato e non avete cantato, abbiamo fatto lamenti e non avete pianto”. Hai ripetuto le mie parole sole, e i dottori difficili hanno arricciato il naso. Hai unito alle parole mie le descrizioni tue, e ci si trova a ridire. Ora troveranno ancora a ridire. E tu sei sfinita. Ti dirò Io quando dovrai descrivere il viaggio. Io solo.

È un anno, a momenti, che ti ho colpita. Ma vuoi, prima che l’anno si compia, riposare di nuovo sul mio cuore? Vieni, dunque, piccola martire…».


Notes

  1. un point du quatrième livre des Rois correspond dans la nouvelle Vulgate à 2 R 18, 17-36.
  2. dit en 266.12.

Note

  1. un punto del quarto libro dei Re, che nella neo-volgata corrisponde a: 2 Re 18, 17-36.
  2. detto, in 266.12.