Gli Scritti di Maria Valtorta

349. La Transfiguration sur le mont Thabor.

349. La Trasfigurazione sul monte Tabor e l’epilettico guarito ai piedi del monte. Un commento per i prediletti.

349.1

Quel homme n’a jamais vu, au moins une fois, une aube sereine de mars ? S’il s’en trouve un, il est bien malheureux car il ignore l’une des plus belles grâces de la nature, quand elle se réveille au printemps, redevenue vierge, petite fille, comme elle devait l’être au premier jour.

C’est une grâce pure en toutes choses, depuis les herbes nouvelles où brille la rosée, jusqu’aux petites fleurs qui s’ouvrent comme des enfants qui naissent, jusqu’au premier sourire de la lumière du jour, jusqu’aux oiseaux qui s’éveillent dans un frôlement d’ailes et gazouillent leur premier “ tchip ? ” interrogateur qui prélude à tous leurs discours mélodieux de la journée, jusqu’à l’odeur même de l’air qui a perdu pendant la nuit, sous l’action de la rosée et grâce à l’absence de l’homme, toute souillure de poussière, de fumée et d’exhalaisons de corps humains. C’est dans cette grâce que cheminent Jésus, les apôtres et les disciples. Avec eux se trouve aussi Simon, fils d’Alphée.

Ils se dirigent vers le sud-est, franchissant les collines qui forment une couronne autour de Nazareth, passent un torrent et traversent une plaine étroite entre les collines de Nazareth et des montagnes vers l’est.

349.2

Ces montagnes sont précédées du cône à moitié coupé du Thabor dont le sommet me rappelle étrangement la coiffure de nos carabiniers vue de profil :

Ils le rejoignent. Jésus s’arrête et dit :

« Que Pierre, Jean et Jacques, fils de Zébédée, viennent avec moi sur la montagne. Vous autres, disséminez-vous à la base en vous séparant sur les routes qui la côtoient et prêchez le Seigneur. Vers le soir, je veux être rentré à Nazareth. Ne vous éloignez donc pas. Que la paix soit avec vous. »

Puis il s’adresse aux trois apôtres qu’il a appelés :

« Allons-y. »

Et il commence à monter sans plus se retourner et d’un pas si rapide que Pierre a du mal à le suivre. A un arrêt, Pierre, tout rouge, en sueur, hors d’haleine, lui demande :

« Mais où allons-nous ? Il n’y a pas de maisons sur la montagne. Au sommet, il y a cette vieille forteresse. Veux-tu aller y prêcher ?

– J’aurais pris l’autre versant, mais tu vois que je lui tourne le dos. Nous n’irons pas à la forteresse et ceux qui s’y trouvent ne nous apercevront même pas. Je vais m’unir à mon Père et j’ai voulu que vous soyez avec moi, parce que je vous aime. Allons, vite !

– Ah ! Mon Seigneur, ne pourrions-nous pas marcher un peu plus lentement et parler de ce que nous avons entendu et vu hier et qui nous a tenus éveillés toute la nuit pour en discuter ?

– Il faut toujours se rendre rapidement aux rendez-vous de Dieu. Allons, Simon-Pierre ! Là-haut, je vous laisserai vous reposer. »

Et il reprend la montée…

349.3

(Jésus dit :

« Ajoutez ici la Transfiguration que tu as vue le 5 août 1944, mais sans la dictée qui lui est jointe. Après avoir fini de copier la Transfiguration de l’an dernier, le père Migliorini copiera ce que je te montre maintenant. »)

Le 5 août 1944.

349.4

Je suis avec mon Jésus sur une haute montagne. Avec Jésus, il y a Pierre, Jacques et Jean. Ils montent encore plus haut et le regard se porte vers des horizons ouverts dont une belle et tranquille journée permet de voir nettement les détails jusque dans le lointain.

La montagne ne fait pas partie d’un ensemble montagneux comme celui de la Judée : elle est isolée et, par rapport à l’endroit où nous nous trouvons, elle a l’orient en face, le nord à gauche, le sud à droite et en arrière, à l’ouest, la cime qui dépasse encore de quelques centaines de pas. Elle est très élevée et l’œil peut découvrir un large panorama.

Le lac de Génésareth semble être un morceau de ciel descendu s’encastrer dans la verdure, une turquoise ovale enserrée entre des émeraudes de différentes teintes, un miroir qui tremble et se ride sous un vent léger et sur lequel glissent, avec l’agilité des mouettes, les barques aux voiles tendues, légèrement inclinées vers les eaux azur, vraiment avec la grâce d’un alcyon qui survole l’eau à la recherche d’une proie. Puis, voilà que de l’immense turquoise sort une veine, d’un bleu plus pâle là où la grève est plus large, et plus foncé là où les rives se rapprochent et où l’eau est plus profonde et plus noire à cause de l’ombre que projettent les arbres vigoureux qui croissent près du fleuve et son nourris de sa fraîcheur. Le Jourdain ressemble à un coup de pinceau presque rectiligne dans la verdure de la plaine.

De petits villages sont disséminés dans cette plaine des deux côtés du fleuve. Quelques-uns sont tout juste une poignée de maisons, d’autres sont plus étendus, avec déjà des airs de villes. Les grand-routes sont des lignes jaunâtres dans tout ce vert. Mais ici, du côté de la montagne, la plaine est beaucoup mieux cultivée et plus fertile, très belle. On y reconnaît les diverses cultures avec leurs gammes couleurs riant au beau soleil qui rayonne du ciel serein.

Ce doit être le printemps, peut-être mars, si je tiens compte de la latitude de la Palestine, car je vois les blés déjà hauts, mais encore verts, onduler comme une mer de jade, et je vois les panaches des arbres fruitiers les plus précoces qui étendent des nuées blanches et rosées sur cette petite mer végétale, puis les prés tout en fleurs avec l’herbe qui a déjà poussé, dans lesquels les brebis qui paissent semblent des tas de neige amoncelé un peu partout sur la verdure.

Tout à côté de la montagne, sur des collines qui en forment le socle – des collines basses et de peu d’étendue –, se trouvent deux petites villes, l’une au sud et l’autre au nord. La plaine très fertile s’étend particulièrement et avec plus d’ampleur vers le sud.

349.5

Jésus, après un court arrêt à l’ombre d’un bouquet d’arbres, détente qu’il a certainement accordée par pitié pour Pierre qui se fatigue visiblement dans les montées, reprend l’ascension. Il va presque au sommet, là où se trouve un plateau herbeux bordé par un demi-cercle d’arbres du côté de la pente.

« Reposez-vous, mes amis, je vais là-bas pour prier. »

Il indique de la main un énorme rocher qui affleure de la montagne vers le sommet.

Jésus s’agenouille sur l’herbe et appuie sur le roc sa tête et ses mains, dans la pose qu’il prendra aussi dans sa prière à Gethsémani. Le soleil ne le frappe pas, car le sommet le lui cache. Mais le reste de l’emplacement couvert d’herbe est tout égayé par le soleil jusqu’à la limite de l’ombre du bouquet d’arbres sous lequel les apôtres se sont assis.

Pierre enlève ses sandales, en secoue la poussière et les petits cailloux et il reste ainsi, déchaussé, les pieds fatigués dans l’herbe fraîche, presque allongé, la tête sur une touffe d’herbe qui dépasse et lui sert d’oreiller.

Jacques l’imite mais, pour être plus à l’aise, il cherche un tronc d’arbre pour s’y appuyer, le dos couvert de son manteau.

Jean reste assis à observer le Maître. Mais le calme de l’endroit, le petit vent frais, le silence et la fatigue viennent aussi à bout de ses forces, et sa tête tombe sur sa poitrine comme les paupières sur ses yeux. Aucun des trois ne dort profondément, mais ils sont sous le coup de cette somnolence printanière qui les étourdit.

349.6

Ils sont réveillés par une clarté si vive qu’elle fait s’évanouir celle du soleil ; elle se propage et pénètre jusque sous la verdure des buissons et des arbres sous lesquels ils se sont installés.

Ils ouvrent des yeux étonnés et voient Jésus transfiguré[1]. Il est maintenant tel que je le vois dans les visions du Paradis, naturellement sans les plaies ni l’étendard de la Croix. Mais la majesté du visage et du corps est pareille, pareille en est la clarté et pareil le vêtement qui est passé d’un rouge foncé à un tissu immatériel de diamant et de perles qui est son vêtement au Ciel. Son visage est un soleil qui émet une lumière sidérale très intense, et ses yeux de saphir y rayonnent. Il paraît encore plus grand, comme si sa gloire avait augmenté sa taille. Je ne saurais dire si la clarté, qui rend phosphorescent même le plateau, provient tout entière de lui ou bien si à sa clarté propre se mélange celle qu’a concentrée sur son Seigneur toute la lumière qui existe dans l’univers et dans les Cieux. Quoi qu’il en soit, c’est un prodige indescriptible.

Jésus est maintenant debout, je dirais même qu’il est au-dessus de la terre, car entre lui et la verdure du pré, il y a une sorte de vapeur lumineuse, un espace fait uniquement d’une lumière sur laquelle il semble se dresser. Mais elle est si vive que je pourrais me tromper et l’impossibilité de voir le vert de l’herbe sous les pieds de Jésus pourrait venir de cette intense lumière qui vibre et produit des bouffées, comme on le voit parfois dans les incendies. Des bouffées, ici, d’une couleur blanche incandescente. Jésus reste le visage levé vers le ciel et il sourit à une vision qui le transporte.

Les apôtres en ont presque peur, et ils l’appellent, car ils ont l’impression que ce n’est plus leur Maître, tant il est transfiguré.

« Maître ! Maître ! » appellent-ils doucement, mais d’une voix angoissée.

Lui n’entend pas.

« Il est en extase » dit Pierre tout tremblant. « Que peut-il bien voir ? »

Les trois hommes se sont levés. Ils voudraient s’approcher de Jésus, mais ne l’osent pas.

349.7

La lumière s’avive sous l’effet de deux flammes qui descendent du ciel et se placent aux côtés de Jésus. Quand elles sont arrêtées sur le plateau, leur voile s’ouvre et il en sort deux personnages majestueux et lumineux. L’un, le plus âgé, a un regard perçant et sévère et une longue barbe séparée en deux. De son front partent des cornes de lumière qui m’indiquent que c’est Moïse. L’autre est plus jeune, maigre, barbu et poilu, à peu près comme Jean-Baptiste à qui je trouve qu’il ressemble par la taille, la maigreur, la conformation et la sévérité. Alors que la lumière de Moïse est d’une blancheur éclatante comme celle de Jésus, surtout pour les rayons du front, celle qui émane d’Elie ressemble à la flamme vive du soleil.

Les deux prophètes prennent une attitude respectueuse devant leur Dieu incarné et, bien que Jésus leur parle familièrement, ils n’abandonnent pas leur vénération. Je ne comprends pas un mot de ce qu’ils disent.

Les trois apôtres tombent à genoux, tremblants, le visage dans les mains. Ils voudraient regarder, mais ils ont peur. Finalement Pierre parle :

« Maître, Maître ! Ecoute-moi. »

Jésus tourne les yeux en souriant vers son Pierre qui s’enhardit :

« C’est beau d’être ici avec toi, Moïse et Elie… Si tu veux, faisons trois tentes, pour toi, pour Moïse et pour Elie, et nous nous tiendrons ici pour vous servir… »

Jésus le regarde encore et son sourire augmente. Il pose aussi sur Jacques et Jean, un regard qui les embrasse avec amour. Moïse aussi et Elie contemplent les trois hommes et leurs yeux étincellent. Ce doit être comme des rayons qui pénètrent les cœurs.

Les apôtres n’osent rien dire de plus. Effrayés, ils se taisent. Ils semblent un peu ivres et comme stupéfaits. Mais quand un voile qui n’est pas un nuage ni du brouillard, qui n’est pas un rayon, enveloppe et sépare le Seigneur et ses prophètes “ apparus dane la glorire ” derrière un écran encore plus brillant que celui qui les entourait déjà et les cache à la vue des trois apôtres, une Voix puissante, harmonieuse vibre et remplit tout l’espace, et les trois hommes tombent le visage contre l’herbe.

« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis ma complaisance. Ecoutez-le. »

Pierre, se jetant à plat ventre, s’écrie :

« Miséricorde pour moi, pécheur ! C’est la Gloire de Dieu qui descend ! »

Jacques ne souffle mot. Jean murmure avec un soupir, comme s’il allait s’évanouir :

« Le Seigneur parle ! »

349.8

Personne n’ose relever la tête, même quand le silence est redevenu absolu. Ils ne voient donc pas non plus le retour de la lumière à son état naturel de lumière solaire pour montrer Jésus demeuré seul et redevenu le Jésus habituel dans son vêtement rouge.

Il marche vers eux en souriant, les secoue, les touche et les appelle par leurs noms.

« Levez-vous ! C’est moi. Ne craignez pas » dit-il, car aucun des trois n’ose lever la tête et ils invoquent la miséricorde de Dieu sur leurs péchés, craignant que ce ne soit l’Ange de Dieu qui veut les montrer au Très-Haut.

« Levez-vous donc. Je vous l’ordonne » répète Jésus avec autorité.

Ils se redressent et voient Jésus qui sourit.

« Oh ! Maître, mon Dieu ! » s’écrie Pierre. « Comment ferons-nous pour vivre auprès de toi, maintenant que nous avons vu ta gloire ? Comment ferons-nous, qui sommes pécheurs, pour vivre parmi les hommes, maintenant que nous avons entendu la Voix de Dieu ?

– Vous devrez vivre auprès de moi et voir ma gloire jusqu’à la fin. Soyez-en dignes car le temps est proche. Obéissez au Père, qui est le mien et le vôtre. Retournons maintenant parmi les hommes, parce que je suis venu pour rester parmi eux et les amener à Dieu. Allons. Soyez saints en souvenir de cette heure, soyez forts et fidèles. Vous aurez part à ma gloire la plus complète. Mais ne parlez pas[2] maintenant de ce que vous avez vu, à personne, pas même à vos compagnons. Quand le Fils de l’homme sera ressuscité d’entre les morts et retourné dans la gloire de son Père, alors vous parlerez, parce qu’alors il faudra croire pour avoir part à mon Royaume.

– Mais Elie ne doit-il pas venir afin de préparer à ton Royaume ? Les rabbis le disent.

– Elie est déjà venu et il a préparé les voies au Seigneur. Tout arrive comme cela a été révélé. Mais ceux qui enseignent la Révélation ne la connaissent pas, ne la comprennent pas. Ils ne voient pas et ils ne reconnaissent pas les signes des temps et les envoyés de Dieu. Elie est revenu une première fois. Il reviendra une seconde fois, quand les derniers temps seront proches, pour préparer les derniers à Dieu. Mais, maintenant, il est venu pour préparer les premiers au Christ, et les hommes n’ont pas voulu le reconnaître, ils l’ont tourmenté et mis à mort. Ils feront la même chose au Fils de l’homme, car les hommes ne veulent pas reconnaître ce qui est leur bien. »

Les trois apôtres penchent la tête, pensifs et tristes, et ils descendent par le chemin qu’ils avaient gravi avec Jésus.

[Le 3 décembre 1945].

349.9

… Et c’est encore Pierre qui dit, dans une halte à mi-chemin :

« Ah, Seigneur ! Moi aussi je dis, comme ta Mère hier : “ Pourquoi nous as-tu fait cela ? ” et j’ajoute : “ Pourquoi nous as-tu dit cela ? ” Tes dernières paroles ont effacé de nos cœurs la joie de cette vision glorieuse ! Quel jour d’effroi ! Ce qui nous a d’abord fait peur, c’est la grande lumière qui nous a réveillés, plus forte que si la montagne avait brûlé, ou que si la lune était descendue pour rayonner sur le plateau, sous nos yeux ; puis ton aspect et ta façon de te détacher du sol, comme si tu allais t’envoler. J’ai craint que, dégoûté des iniquités d’Israël, tu ne retournes aux Cieux, peut-être sur l’ordre du Très-Haut. Puis j’ai eu peur à la vue de Moïse que les gens de son temps ne pouvaient regarder sans voile, tant resplendissait sur son visage le reflet de Dieu — or c’était à l’époque un homme, mais maintenant c’est un esprit bienheureux et enflammé de Dieu —, et Elie… Miséricorde divine ! J’ai cru être arrivé à mon dernier instant, et tous les péchés de ma vie, depuis le temps où, tout petit, je volais des fruits dans le garde-manger du voisin, jusqu’au dernier quand je t’ai mal conseillé ces derniers jours, tous me sont revenus à l’esprit. Avec quels tremblements je m’en suis repenti ! Puis il m’a semblé que ces deux justes m’aimaient… et j’ai osé parler. Mais leur amour lui-même me faisait peur, car je ne mérite pas l’amour de pareils saints. Et après… et après !… La peur des peurs ! La voix de Dieu !… Yahvé qui a parlé ! A nous ! Il nous a dit : “ Ecoutez-le. ” Toi ! Et il t’a proclamé “ son Fils bien-aimé en qui il se complaît ”. Quelle peur ! Yahvé !… à nous !… Certainement, il n’y a que ta force qui nous a gardés en vie ! Quand tu nous as touchés, tes doigts brûlaient comme des pointes de feu, et j’ai connu ma dernière épouvante : j’ai cru que c’était l’heure du jugement et que l’Ange me touchait pour prendre mon âme et la porter au Très-Haut… Mais comment ta Mère a-t-elle fait pour voir… pour entendre… pour vivre, en somme, cette heure dont tu as parlé hier, sans mourir, elle qui était seule, jeune, sans toi ?

– Marie, la Femme sans tache, ne pouvait avoir peur de Dieu. Eve n’en a pas eu peur tant qu’elle fut innocente. Et j’étais présent. Moi, le Père et l’Esprit, nous, qui sommes au Ciel, sur la terre et en tout lieu, et qui avions notre Tabernacle dans le cœur de Marie, dit doucement Jésus.

– Quelle événement ! Quel coup !… Mais après tu as parlé de mort… Et toute notre joie est partie… Mais pourquoi nous avoir dit tout cela, à nous trois justement ? N’aurait-il pas été bon de montrer à tous cette vision de ta gloire ?

– C’est précisément parce que vous vous évanouissez en entendant parler de la mort – et mort par supplice – du Fils de l’homme, que l’Homme-Dieu a voulu vous fortifier pour cette heure et pour toujours, par la connaissance anticipée de ce que je serai après la mort. Rappelez-vous tout cela pour le raconter en son temps… Avez-vous compris ?

– Oh ! Oui, Seigneur. Il n’est pas possible d’oublier, et ce serait inutile de le raconter maintenant. Ils diraient que nous sommes ivres. »

349.10

Ils reprennent leur marche vers la vallée mais, arrivés à un certain endroit, Jésus tourne par un sentier rapide en direction d’En-Dor, c’est-à-dire du côté opposé à celui où il a quitté les disciples.

« Nous ne les trouverons pas » dit Jacques. « Le soleil commence à descendre. Ils seront en train de se rassembler pour t’attendre à l’endroit où tu les as quittés.

– Viens et n’aie pas de sottes pensées. »

En effet, au moment où le maquis fait place à une prairie qui descend en pente douce pour arriver à la grand-route, ils voient la masse des disciples accrue de voyageurs curieux, de scribes venus de je ne sais où, s’agiter au pied de la montagne.

« Oh là là, des scribes !… Et ils discutent déjà ! » dit Pierre en les montrant du doigt.

Et il descend les derniers mètres à contrecœur. Mais ceux d’en-bas les ont vus et se les montrent, puis ils se mettent à courir vers Jésus en criant :

« Comment donc, Maître, arrives-tu de ce côté ? Nous allions nous rendre à l’endroit convenu, mais les scribes nous ont retenus par des discussions, et un père angoissé par des supplications.

– De quoi discutiez-vous ?

– D’un possédé. Les scribes se sont moqués de nous parce que nous n’avons pas pu le délivrer. Judas a encore essayé, c’était pour lui un point d’honneur, mais en vain. Alors nous leur avons dit : “ A votre tour d’essayer. ” Ils ont répondu: “ Nous ne sommes pas des exorcistes. ” Par hasard, il est passé des gens qui venaient de Caslot-Thabor, parmi lesquels se trouvaient deux exorcistes. Mais aucun résultat. Voici le père qui vient te prier. Ecoute-le. »

349.11

Effectivement, un homme s’avance en suppliant et il s’agenouille devant Jésus qui est resté sur le pré en pente, de sorte qu’il surplombe le chemin d’au moins trois mètres et qu’il est bien visible pour tous.

« Maître, lui dit l’homme, je suis allé avec mon fils à Capharnaüm pour te chercher. Je t’amenais mon malheureux fils afin que tu le délivres, toi qui chasses les démons et guéris toutes sortes de maladies. Il est souvent pris par un esprit muet. Dans ce cas, il ne peut que pousser des cris rauques comme une bête qui s’étrangle. L’esprit le jette à terre, et lui se roule en grinçant des dents, en écumant comme un cheval qui ronge son mors ; de plus, il se blesse ou risque de mourir noyé ou brûlé, ou bien encore écrasé, car l’esprit l’a envoyé plus d’une fois à l’eau, dans le feu ou en bas des escaliers. Tes disciples ont essayé, mais n’ont pas pu. Oh ! Seigneur plein de bonté ! Pitié pour moi et pour mon enfant ! »

Jésus flamboie de puissance pendant qu’il s’écrie :

« O génération perverse, foule satanique, légion rebelle, peuple d’enfer incrédule et cruel, jusqu’à quand devrai-je rester à ton contact ? Jusqu’à quand devrai-je te supporter ? »

Il est si imposant qu’il se fait un silence absolu et que les railleries des scribes cessent.

349.12

Jésus dit au père :

« Lève-toi et amène-moi ton fils. »

L’homme part et revient avec d’autres hommes, au milieu desquels se trouve un garçon de douze à quatorze ans. C’est un bel enfant, mais à l’air un peu hébété comme s’il était abasourdi. Il a une longue blessure rouge sur le front et plus bas se trouve la trace blanche d’une vieille cicatrice. Dès qu’il voit Jésus qui le fixe de son regard magnétique, il pousse un cri rauque et il est pris de contorsions spasmodiques de tout le corps, il tombe à terre en écumant et en roulant les yeux, de sorte qu’on lui voit seulement le blanc de l’œil, alors qu’il se roule par terre dans la convulsion caractéristique de l’épilepsie.

Jésus s’avance de quelques pas pour être près de lui, et il dit :

« Depuis quand cela arrive-t-il ? Parle fort pour que tout le monde entende. »

Tandis que le cercle de la foule se resserre et que les scribes se placent plus haut que Jésus pour dominer la scène, l’homme crie :

« Depuis son enfance, je te l’ai dit : il tombe souvent dans le feu, dans l’eau, en bas des marches et des arbres, parce que l’esprit l’assaille à l’improviste et le projette ainsi pour en venir à bout. Il est tout couvert de cicatrices et de brûlures. C’est une chance qu’il ne soit pas resté aveugle sous les flammes du foyer. Aucun médecin, aucun exorciste n’a pu le guérir, et pas davantage tes disciples. Mais toi, si, comme je le crois fermement, tu peux quelque chose, aie pitié de nous et secours-nous.

– Si tu peux le croire, tout m’est possible, car tout est accordé à celui qui croit.

– Oh ! Seigneur, si je crois ! Mais si ma foi n’est pas encore suffisante, augmente toi-même ma foi, pour qu’elle soit complète et obtienne le miracle » dit l’homme en pleurant, agenouillé auprès de son fils plus que jamais en convulsions.

349.13

Jésus se redresse, recule deux pas, et pendant que la foule resserre plus que jamais le cercle, il s’écrie d’une voix forte :

« Esprit maudit qui rends l’enfant sourd et muet et le tourmentes, je te l’ordonne : sors de lui, et n’y rentre jamais plus ! »

L’enfant, tout en restant couché sur le sol, fait des sauts effrayants, s’arc-boutant et poussant des cris inhumains ; puis, après un dernier sursaut par lequel il se retourne à plat ventre en se frappant le front et la bouche contre une pierre qui dépasse de l’herbe et qui se rougit de sang, il reste immobile.

« Il est mort ! S’écrient certains.

– Pauvre enfant !

– Pauvre père ! » compatissent les meilleurs.

Et les scribes, railleurs :

« Il t’a bien servi, le Nazaréen ! », ou bien : « Maître, comment se fait-il ? Cette fois, Belzébuth te fait faire piètre figure… »

Et ils rient haineusement. Jésus ne répond à personne, pas même au père qui a retourné son fils et lui essuie le sang du front et de ses lèvres blessés, en gémissant et en appelant Jésus. Mais le Maître se penche et prend l’enfant par la main. Celui-ci ouvre les yeux en poussant un gros soupir, comme s’il s’éveillait d’un rêve, il s’assied et sourit. Jésus l’attire à lui, le fait mettre debout, et le remet au père, tandis que la foule hurle d’enthousiasme et que les scribes s’enfuient, poursuivis par les railleries de tous…

« Et maintenant, allons » dit Jésus à ses disciples.

Et après avoir congédié l’assistance, il contourne la montagne en se dirigeant vers la route déjà parcourue le matin.

349.14

Jésus dit :

« Maintenant, le p. M. peut placer ici le commentaire de la vision du 5 août 1944 (cahier A 930) en commençant par les mots[3] : “ Je ne te choisis pas seulement pour connaître les tristesses de ton Maître et ses douleurs. Celui qui sait rester avec moi dans la douleur doit prendre part avec moi à ma gloire. ” Quant à toi, repose-toi, mon fidèle petit Jean, car tu l’as bien mérité. Que ma paix soit joie en toi. »

[Le 5 août 1944].

349.15

Jésus dit :

« Je t’ai préparée à méditer ma gloire. Demain (fête de la Transfiguration), l’Eglise la célèbre. Mais je veux que mon petit Jean la voie dans sa vérité pour mieux la comprendre. Je ne te choisis pas seulement pour connaître les tristesses de ton Maître et ses douleurs. Celui qui sait rester avec moi dans la douleur doit prendre part avec moi à ma joie.

Je veux que, devant ton Jésus qui se montre à toi, tu aies les mêmes sentiments d’humilité et de repentir que mes apôtres.

Jamais d’orgueil. Tu serais punie en me perdant.

Un continuel souvenir de ce que je suis, moi, et de ce que tu es, toi.

Une continuelle pensée de tes manquements et de ma perfection pour avoir un cœur lavé par la contrition. Mais aussi, en même temps, une immense confiance en moi.

J’ai dit : “ Ne craignez pas. Levez-vous. Allons. Allons parmi les hommes, car je suis venu pour rester avec eux. Soyez saints, forts et fidèles en souvenir de cette heure. ” Je te le dis aussi à toi, comme à tous mes préférés parmi les hommes, à ceux qui me possèdent d’une manière spéciale.

N’ayez pas peur de moi. Je me montre pour vous élever, pas pour vous réduire en cendres.

Levez-vous : que la joie du don vous donne de la vigueur et ne vous engourdisse pas dans l’assoupissement du quiétisme en vous croyant déjà sauvés parce que je vous ai montré le Ciel.

Allons ensemble parmi les hommes. Je vous ai invités à des œuvres surnaturelles par des visions et des instructions surnaturelles, pour que vous puissiez m’aider davantage. Je vous associe à mon œuvre. Mais moi, je n’ai connu et ne connais pas de repos. Car le mal ne se repose jamais et le bien doit être toujours actif pour anéantir le plus possible le travail de l’Ennemi. Nous nous reposerons quand le temps sera accompli. Maintenant, il faut marcher inlassablement, travailler continuellement, se consumer sans relâche pour la moisson de Dieu. Que mon contact permanent vous sanctifie, que mes instructions renouvelées vous fortifient, que mon amour de prédilection vous rende fidèles contre toute embûche.

Ne soyez pas comme les anciens rabbins qui enseignaient la Révélation, puis n’y croyaient pas, au point de ne pas reconnaître les signes des temps et les envoyés de Dieu. Reconnaissez les précurseurs du second avènement du Christ puisque les forces de l’Antéchrist sont en marche. Je fais exception à la mesure que je me suis imposée, car je sais que vous buvez certaines vérités, non par esprit surnaturel, mais par soif de curiosités humaines, et je vous dis en vérité que ce qu’un grand nombre prendront pour une victoire sur l’Antéchrist, une paix désormais prochaine, ne sera qu’une halte pour laisser le temps à l’Ennemi du Christ de se reprendre, de guérir ses blessures, de réunir son armée pour une lutte plus cruelle.

Reconnaissez, vous qui êtes les “ voix ” de votre Jésus, du Roi des rois, du Fidèle et du Véridique qui juge et combat avec justice et sera le Vainqueur de la Bête et de ses serviteurs et prophètes, reconnaissez votre Bien et suivez-le toujours. Que nulle apparence trompeuse ne vous séduise et que nulle persécution ne vous abatte. Parlez pour dire mes paroles. Vivez pour vous consacrer à cette œuvre. Et si vous connaissez sur terre le même sort que le Christ, que son Précurseur et qu’Elie, qu’il soit sanglant ou tourmenté par des tortures morales, souriez à votre sort futur et assuré qui vous sera commun avec celui du Christ, de son Précurseur et de son prophète.

Restez sereins dans le travail, dans la douleur, dans la gloire. Ici-bas, moi comme Maître et Exemple. Là-haut, moi comme Récompense et Roi. Me posséder sera votre béatitude. Ce sera oublier la douleur. Ce sera ce que toute révélation est encore insuffisante à vous faire comprendre, car la joie de la vie future est trop au-dessus des possibilités d’imagination de la créature encore unie à la chair. »

349.1

Chi mai fra gli uomini non ha visto, almeno per una volta, un’alba serena di marzo? Se quest’uno c’è, è un grande infelice, perché ignora una delle grazie più belle della natura risvegliata da primavera, tornata vergine, fanciulla, quale doveva esserlo nel primo giorno.

In questa grazia, che è pura in ogni suo aspetto e cosa — dalle erbe novelle e rugiadose ai fioretti che si dischiudono, come bimbi che nascono, al primo ridere della luce del giorno; agli uccelli che si destano con un frullo d’ali e dicono il primo cip? interrogativo, preludio a tutti i loro canori discorsi della giornata; all’odore stesso dell’aria che ha perduto nella notte, per il lavacro delle rugiade e l’assenza dell’uomo, ogni corruzione di polvere, fumo e sentore di corpi umani — vanno Gesù, gli apostoli e i discepoli. È con essi anche Simone d’Alfeo.

Vanno in direzione sud est, valicando i colli che fanno corona a Nazaret, superando un torrente, traversando una pianura stretta fra i colli nazareni e un gruppo di monti verso est.

349.2

Questi monti sono preceduti dal cono semitronco del Tabor che mi ricorda stranamente, nella sua vetta, la lucerna dei nostri carabinieri vista di profilo.

Lo raggiungono. Gesù si ferma e dice: «Pietro, Giovanni e Giacomo di Zebedeo vengano con Me sul monte. Voi spargetevi alla sua base, dividendovi verso le strade che la costeggiano, e predicate il Signore. Verso sera voglio essere di nuovo a Nazaret. Non allontanatevi dunque molto. La pace sia con voi». E volgendosi ai tre chiamati dice: «Andiamo».

E prende la salita senza più volgersi indietro e con un passo così sollecito che fa faticare Pietro a stargli dietro.

In un momento di sosta Pietro, rosso e sudato, gli chiede col fiato grosso: «Ma dove andiamo? Non ci sono case sul monte. Sulla cima quella vecchia fortezza. Vuoi andare a predicare là?».

«Avrei preso l’altro versante. Ma tu vedi che gli volgo le spalle. Non andremo alla fortezza, e chi è in essa non ci vedrà neppure. Vado ad unirmi col Padre mio, e vi ho voluti con Me perché vi amo. Su, lesti!».

«Oh! mio Signore! Non potremmo andare un poco più adagio, invece, e parlare di quanto abbiamo sentito e visto ieri, che ci ha tenuti desti tutta la notte per parlarne?».

«Agli appuntamenti di Dio si va sempre veloci. Forza, Simon Pietro! Lassù vi farò riposare». E riprende a salire…

349.3

(Dice Gesù: «Qui innestate la Trasfigurazione avuta il 5 agosto 1944, ma senza il dettato unito alla stessa. Finito di copiare la Trasfigurazione dello scorso anno, P. M. copierà ciò che ti mostro ora»).

5 agosto 1944.

349.4

Sono col mio Gesù su un alto monte. Con Gesù sono Pietro, Giacomo e Giovanni. Salgono ancor più in alto e l’occhio spazia per aperti orizzonti che un bel giorno sereno rende netti nei particolari fino nelle lontananze.

Il monte non fa parte di un sistema montano come è quello della Giudea; sorge isolato avendo, rispetto al luogo dove ci troviamo, l’oriente in faccia, il nord alla sinistra, il sud a destra e dietro, a ovest, la vetta che si alza di ancora qualche centinaio di passi. È molto elevato e l’occhio è libero di vedere per un largo raggio.

Il lago di Genezaret pare un lembo di cielo sceso a incastonarsi fra il verde della terra, una turchese ovale chiusa da smeraldi di diverse gradazioni, uno specchio che tremula e si increspa a un vento lieve e sul quale scivolano, con agilità di gabbiani, le barche dalle vele spiegate, leggermente curvate verso l’onda azzurrina, proprio con la grazia del volo candido di un alcione, scorrente l’onda in cerca di preda. Poi ecco che dalla vasta turchese esce una vena, di un azzurro più pallido là dove il greto è più ampio, e più scuro là dove le rive si stringono e l’acqua è più profonda e cupa per l’ombra che vi gettano gli alberi che crescono vigorosi presso il fiume, nutriti dal suo umore. Il Giordano pare una pennellata quasi rettilinea nel verde della pianura.

Dei paeselli sono sparsi per la pianura al di qua e al di là del fiume. Alcuni sono proprio un pugno di case, altri sono più vasti, già arieggianti a cittadine. Le vie maestre sono rughe giallognole fra il verde. Ma qua, dalla parte del monte, la pianura è molto più coltivata e fertile, molto bella. Si vedono le diverse colture coi loro diversi colori ridere al bel sole che scende dal cielo sereno.

Deve essere primavera, forse marzo, se calcolo la latitudine della Palestina, perché vedo i grani già alti, ma ancora verdi, ondulare come un mare glauco, e vedo i pennacchi dei più precoci fra gli alberi da frutto mettere come delle nuvolette bianche e rosee su questo piccolo mare vegetale, poi prati tutti in fiore per gli alti fieni sui quali pecorelle pascolanti paiono mucchietti di neve ammucchiata qua e là sul verde.

Proprio vicino al monte, sulle colline che ne sono la base, basse e brevi colline, sono due cittadine, una verso sud, una verso nord. La pianura fertilissima si estende specialmente e più ampiamente verso il sud.

349.5

Gesù, dopo una breve sosta al fresco di un ciuffo di alberi, certo concessa per pietà di Pietro che nelle salite fatica palesemente, riprende a salire. Va fin quasi sulla vetta, là dove è un pianoro erboso che ha un semicerchio di alberi verso la costa.

«Riposate, amici. Io vado là a pregare». E accenna con la mano ad un ampio sasso, una roccia che affiora dal monte e che si trova perciò non verso la costa ma verso l’interno, la vetta.

Gesù si inginocchia sulla terra erbosa e appoggia le mani e il capo al masso, nella posa che prenderà anche nella preghiera del Getsemani. Il sole non lo colpisce perché la vetta lo ripara. Ma il resto dello spiazzo erboso è tutto lieto di sole, sino al limite d’ombra dello scrimolo alberato sotto il quale si sono seduti gli apostoli.

Pietro si leva i sandali e ne scuote via polvere e sassolini e sta così, scalzo, coi piedi stanchi fra l’erba fresca, quasi steso, col capo su un ciuffo smeraldino che sporge più degli altri sulla sua zolla come un guanciale. Giacomo lo imita, ma per stare comodo cerca un tronco d’albero al quale appoggia il suo mantello e su questo le spalle. Giovanni resta seduto e osserva il Maestro. Ma la calma del luogo, il venticello fresco, il silenzio e la stanchezza vincono anche lui, e la testa gli si abbassa sul petto e così le palpebre sugli occhi. Non dormono profondamente nessuno dei tre, ma sono in quella sonnolenza estiva che intontisce.

349.6

Li scuote una luminosità così viva che annulla quella del sole e dilaga e penetra fin sotto il verde dei cespugli e alberi sotto cui si sono messi.

Aprono gli occhi stupiti e vedono Gesù trasfigurato[1]. Egli è ora tale e quale come lo vedo nelle visioni del Paradiso. Naturalmente senza le Piaghe e senza il vessillo della Croce. Ma la maestà del Volto e del Corpo è uguale, uguale ne è la luminosità, e uguale la veste che da un rosso cupo si è mutata nel diamantifero e perlifero tessuto immateriale che lo veste in Cielo. Il suo Viso è un sole dalla luce siderale ma intensissima, nel quale raggiano gli occhi di zaffiro. Sembra più alto ancora, come la sua glorificazione ne avesse aumentato la statura. Non saprei dire se la luminosità, che rende persino fosforescente il pianoro, provenga tutta da Lui o se alla sua propria si mesca quella che ha concentrata sul suo Signore tutta la luce che è nell’universo e nei cieli. So che è qualche cosa di indescrivibile.

Gesù è ora in piedi, direi anzi che è alzato da terra, perché fra Lui e il verde del prato vi è come un vaporare di luce, uno spazio dato unicamente da una luce sul quale pare Egli si eriga. Ma è tanto viva che potrei anche ingannarmi, e il non vedere più il verde dell’erba sotto le piante di Gesù potrebbe esser provocato da questa luce intensa che vibra e fa onde come si vede talora nei grandi fuochi. Onde, qui, di un colore bianco, incandescente. Gesù sta col Volto alzato verso il cielo e sorride ad una sua visione che lo sublima.

Gli apostoli ne hanno quasi paura e lo chiamano, perché non pare più a loro che sia il loro Maestro tanto è trasfigurato. «Maestro, Maestro», chiamano piano ma con ansia. Egli non sente.

«È in estasi», dice Pietro tremante. «Che vedrà mai?».

I tre si sono alzati in piedi. Vorrebbero accostarsi a Gesù, ma non osano.

349.7

La luce aumenta ancora per due fiamme che scendono dal cielo e si collocano ai lati di Gesù. Quando sono stabilite sul pianoro, il loro velo si apre e ne appaiono due maestosi e luminosi personaggi. L’uno più anziano, dallo sguardo acuto e severo e da una lunga barba bipartita. Dalla sua fronte partono corni di luce che me lo indicano per Mosè. L’altro è più giovane, scarno, barbuto e peloso, su per giù come il Battista, al quale direi assomiglia per statura, magrezza, conformazione e severità. Mentre la luce di Mosè è candida come è quella di Gesù, specie nei raggi della fronte, quella che emana Elia è solare, di fiamma viva.

I due Profeti prendono una posa di riverenza davanti al loro Dio Incarnato e, sebbene Questi parli loro con famigliarità, essi non abbandonano la loro posa riverente. Non comprendo neppure una delle parole dette.

I tre apostoli cadono a ginocchio tremanti, col volto fra le mani. Vorrebbero vedere, ma hanno paura.

Finalmente Pietro parla: «Maestro, Maestro. Odimi». Gesù gira lo sguardo con un sorriso verso il suo Pietro, che si rinfranca e dice: «È bello lo stare qui con Te, Mosè e Elia. Se vuoi facciamo tre tende per Te, per Mosè e per Elia, e noi stiamo qui a servirvi…».

Gesù lo guarda ancora e sorride più vivamente. Guarda anche Giovanni e Giacomo. Uno sguardo che li abbraccia con amore. Anche Mosè e Elia guardano i tre fissamente. I loro occhi balenano. Devono essere come raggi che penetrano i cuori.

Gli apostoli non osano dire altro. Intimoriti, tacciono. Sembrano un poco ebbri come chi è sbalordito. Ma quando un velo che non è nebbia, che non è nuvola, che non è raggio, avvolge e separa i Tre gloriosi dietro uno schermo ancor più lucido di quello che già li circondava e li nasconde alla vista dei tre, e una Voce potente e armonica vibra ed empie di sé lo spazio, i tre cadono col volto contro l’erba.

«Questo è il mio Figliuolo diletto, nel quale mi sono compiaciuto. Ascoltatelo».

Pietro nel gettarsi bocconi esclama: «Misericordia di me, peccatore! È la Gloria di Dio che scende!». Giacomo non fiata. Giovanni mormora con un sospiro, come fosse prossimo a svenire: «Il Signore parla!».

349.8

Nessuno osa alzare la testa anche quando il silenzio si è rifatto assoluto. Non vedono perciò neppure il tornare della luce alla sua naturalezza di luce solare e mostrare Gesù rimasto solo e tornato il Gesù solito nella sua veste rossa.

Egli cammina verso loro sorridendo e li scuote e tocca e chiama per nome.

«Alzatevi. Sono Io. Non temete», dice, perché i tre non osano alzare il volto e invocano misericordia sui loro peccati, temendo che sia l’Angelo di Dio che vuol mostrarli all’Altissimo.

«Levatevi, dunque. Ve lo comando», ripete Gesù con imperio. Essi alzano il volto e vedono Gesù che sorride.

«Oh! Maestro, Dio mio!», esclama Pietro. «Come faremo a viverti accanto ora che abbiamo visto la tua gloria? Come faremo a vivere fra gli uomini, e noi, uomini peccatori, ora che abbiamo udito la voce di Dio?».

«Dovrete vivermi accanto e vedere la mia gloria sino alla fine. Siatene degni perché il tempo è vicino. Ubbidite al Padre mio e vostro. Torniamo ora fra gli uomini, perché sono venuto per stare fra essi e per portare essi a Dio. Andiamo. Siate santi per ricordo di quest’ora, forti, fedeli. Avrete parte alla mia più completa gloria. Ma non parlate[2] ora di questo che avete visto ad alcuno. Neppure ai compagni. Quando il Figlio dell’uomo sarà risuscitato dai morti e tornato nella gloria del Padre, allora parlerete. Perché allora occorrerà credere per aver parte nel mio Regno».

«Ma non deve venire Elia per preparare al tuo Regno? I rabbi dicono così».

«Elia è già venuto ed ha preparato le vie al Signore. Tutto avviene come è stato rivelato. Ma coloro che insegnano la Rivelazione non la conoscono e non la comprendono, e non vedono e riconoscono i segni dei tempi e i messi di Dio. Elia è tornato una volta. La seconda verrà quando il tempo ultimo sarà vicino per preparare gli ultimi a Dio. Ma ora è venuto per preparare i primi al Cristo, e gli uomini non lo hanno voluto riconoscere e lo hanno tormentato e messo a morte. Lo stesso faranno col Figlio dell’uomo, perché gli uomini non vogliono riconoscere ciò che è loro bene».

I tre chinano la testa pensosi e tristi, e scendono per la via dalla quale sono saliti insieme a Gesù.

[3 dicembre 1945].

349.9

…Ed è ancora Pietro che dice, in una sosta a mezza via:

«Ah! Signore! Dico anche io come tua Madre ieri: “Perché ci hai fatto questo?”; e anche dico: “Perché ci hai detto questo?”. Le tue ultime parole hanno cancellato la gioia della gloriosa vista dai nostri cuori! Gran giorno di paure questo! Prima ci ha fatto paura la grande luce che ci ha destati, più forte che se il monte ardesse o che se la luna fosse scesa a raggiare sul ripiano, sotto i nostri occhi; poi il tuo aspetto e il tuo staccarti dal suolo come fossi per volare via. Ho avuto paura che Tu, disgustato dalle nequizie di Israele, te ne tornassi ai Cieli, magari per ordine dell’Altissimo. Poi ho avuto paura di vedere apparire Mosè, che i suoi del suo tempo non potevano più vedere senza velo tanto splendeva sul suo volto il riflesso di Dio, e ancora era uomo, mentre ora è spirito beato e acceso di Dio, e Elia… Misericordia divina! Ho creduto essere giunto al mio ultimo momento, e tutti i peccati della mia vita, da quando rubavo le frutta nella dispensa da piccino, all’ultimo di averti mal consigliato giorni or sono, mi sono venuti alla mente. Con che tremore me ne sono pentito! Poi mi parve che mi amassero quei due giusti… e ho osato parlare. Ma anche il loro amore mi faceva paura, perché io non merito l’amore di simili spiriti. E dopo… e dopo!… La paura delle paure! La voce di Dio!… Geové che ha parlato! A noi! Ci ha detto: “Ascoltatelo!”. Tu. E ti ha proclamato “suo Figlio diletto nel quale Egli si compiace”. Che paura! Geové!… a noi!… Certo solo la tua forza ci ha tenuti in vita!… Quando Tu ci hai toccato, e le tue dita ardevano come punte di fuoco, io ho avuto l’ultimo spavento. Ho creduto che fosse l’ora di essere giudicato e che l’Angelo mi toccasse per prendermi l’anima e portarla all’Altissimo… Ma come ha fatto tua Madre a vedere… a sentire… a vivere, insomma, quell’ora che Tu hai detto ieri, senza morire, Lei che era sola, giovanetta, senza di Te?».

«Maria, la Senza Macchia, non poteva avere paura di Dio. Eva non ne aveva paura finché fu innocente. Ed Io c’ero. Io, il Padre e lo Spirito, Noi, che siamo in Cielo e in Terra e in ogni luogo, e che avevamo il nostro Tabernacolo nel cuore di Maria», dice dolcemente Gesù.

«Che cosa! Che cosa!… Ma dopo Tu hai parlato di morte… E ogni gioia è finita… Ma perché proprio a noi tre tutto questo? Non era bene darla a tutti questa visione della tua gloria?».

«Appunto perché tramortite udendo parlare di morte, e morte per supplizio, del Figlio dell’uomo, l’Uomo-Dio vi ha voluto fortificare per quell’ora e per sempre con la precognizione di ciò che Io sarò dopo la Morte. Ricordatevi tutto questo, per dirlo a suo tempo… Avete capito?».

«Oh! sì, Signore. Non è possibile dimenticare. E sarebbe inutile raccontare. Ci direbbero “ebbri”».

349.10

Tornano ad andare verso la valle. Ma, giunti ad un punto, Gesù piega per un viottolo ripido in direzione di Endor, ossia dal lato opposto di quello nel quale ha lasciato i discepoli.

«Non li troveremo», dice Giacomo. «Il sole inizia la discesa.

Si staranno radunando in tua attesa nel luogo dove li lasciasti».

«Vieni e non crearti stolti pensieri».

Infatti, come la boscaglia si apre in una prateria che scende mollemente a toccare la via maestra, vedono tutta la massa dei discepoli, accresciuta da viandanti curiosi, da scribi venuti da non so dove, agitarsi alla base del monte.

«Ohimè! Scribi!… E disputano già!», dice Pietro accennandoli. E scende gli ultimi metri a malincuore.

Ma anche quelli giù in basso li hanno visti e se li accennano e poi si danno a correre verso Gesù, gridando: «Come mai, Maestro, da questa parte? Stavamo per venire al posto detto. Ma ci hanno trattenuti in dispute gli scribi e in suppliche un padre affannato».

«Di che disputavate fra voi?».

«Per un indemoniato. Gli scribi ci hanno scherniti perché non abbiamo potuto liberarlo. Ci si è messo Giuda di Keriot da capo, di puntiglio. Ma fu inutile. Allora abbiamo detto: “Mettetevici voi”. Hanno risposto: “Non siamo esorcisti”. Per caso sono passati alcuni venienti da Caslot-Tabor, fra i quali erano due esorcisti. Ma anche loro niente. Ecco il padre che viene a pregarti. Ascoltalo».

349.11

Un uomo, infatti, viene avanti supplichevole e si inginocchia davanti a Gesù rimasto sul prato in pendenza, di modo che è più alto della via di almeno tre metri e ben visibile a tutti, perciò.

«Maestro», gli dice l’uomo, «io venivo a Cafarnao con il figlio mio per cercare Te. Te lo portavo, l’infelice figlio mio, perché Tu lo liberassi, Tu che cacci i demoni e guarisci ogni malattia. Egli è preso spesso da uno spirito muto. Quando lo prende, egli non può più che fare gridi rochi, come una bestia che si strozza. Lo spirito lo butta a terra ed egli là si rotola digrignando i denti, spumando come un cavallo che morda il morso, e si ferisce o rischia di morire affogato o bruciato, oppure sfracellato, perché lo spirito più di una volta lo ha buttato nell’acqua, nel fuoco, o giù dalle scale. I tuoi discepoli ci si sono provati, ma non hanno potuto. Oh! Signore buono! Pietà di me e del mio fanciullo!».

Gesù fiammeggia di potenza mentre grida: «O generazione perversa, o turba satanica, legione ribelle, popolo dell’inferno incredulo e crudele, fino a quando dovrò stare a contatto con te? Fino a quando ti dovrò sopportare?». È imponente, tanto che si fa un silenzio assoluto e cessano i sogghigni degli scribi.

349.12

Gesù dice al padre: «Alzati e portami qui tuo figlio».

L’uomo va e torna con altri uomini, al centro dei quali è un ragazzo sui dodici-quattordici anni. Un bel fanciullo, ma dallo sguardo un poco ebete, come fosse sbalordito. Sulla fronte rosseggia una lunga ferita e più sotto biancheggia una cicatrice antica. Non appena vede Gesù che lo fissa coi suoi occhi magnetici, ha un grido roco e un contorcimento convulsivo di tutto il corpo, mentre cade a terra spumando e rotando gli occhi, di modo che appare solo il bulbo bianco, mentre si rotola per terra nella caratteristica convulsione epilettica.

Gesù viene avanti qualche passo per giungergli vicino e dice: «Da quando gli avviene ciò? Parla forte, che tutti sentano».

E l’uomo, urlando, mentre il cerchio della folla si stringe e gli scribi si mettono più in alto di Gesù per dominare la scena, dice: «Fin da bambino. Te l’ho detto: spesso cade nel fuoco, nell’acqua o giù dalle scale e dagli alberi, perché lo spirito lo assale all’improvviso e lo scaraventa così per finirlo. È tutto pieno di cicatrici e di bruciature. Molto è se non è rimasto acciecato dalle fiamme del focolare. Nessun medico, nessun esorcista, neppure i tuoi discepoli lo hanno potuto guarire. Ma Tu, se, come credo fermamente, puoi qualche cosa, abbi pietà di noi e soccorrici».

«Se puoi credere così, tutto mi è possibile, perché tutto è concesso a chi crede».

«Oh! Signore, se io credo! Ma se ancora non credo a sufficienza, aumenta Tu la mia fede, perché sia completa e ottenga il miracolo», dice l’uomo piangendo, inginocchiato presso il figlio più che mai in convulsione.

349.13

Gesù si raddrizza, si tira indietro due passi e, mentre la folla più che mai stringe il suo cerchio, grida forte: «Spirito maledetto, che fai sordo e muto il fanciullo e lo tormenti, Io te lo comando: esci da lui e non rientrarvi mai più!».

Il fanciullo, pur stando coricato al suolo, fa dei balzi paurosi, puntando testa e piedi ad arco, e ha gridi disumani; poi, dopo un ultimo balzo, nel quale si rivolta bocconi battendo la fronte e la bocca su un masso emergente dall’erba, che si fa rossa di sangue, resta immoto.

«È morto!», gridano in molti. «Povero fanciullo!», «Povero padre!», compiangono i migliori. E gli scribi, ghignando: «Ti ha servito bene il Nazareno!», oppure: «Maestro, come è? Questa volta Belzebù ti ha fatto fare brutta figura…», e ridono velenosamente.

Gesù non risponde a nessuno. Neppure al padre, che ha rivoltato il figlio e gli asciuga il sangue della fronte e delle labbra ferite, gemendo, invocando Gesù. Ma si china, il Maestro, e prende per mano il fanciullo. E questo apre gli occhi con un sospirone, come si destasse da un sonno, si siede e sorride. Gesù lo attira a Sé, lo fa alzare in piedi e lo consegna al padre, mentre la folla grida di entusiasmo e gli scribi fuggono, inseguiti dalle beffe della folla…

«E ora andiamo», dice Gesù ai suoi discepoli. E, congedata la folla, gira il fianco del monte portandosi sulla via già fatta al mattino.

349.14

Dice Gesù:

«E ora qui P. M. può mettere il commento alla visione del 5 agosto 1944 (quaderno A 930) cominciando dalle parole[3]: “Non ti eleggo soltanto a conoscere le tristezze del tuo Maestro e i suoi dolori. Chi sa stare meco nel dolore deve avere parte meco nella gloria”. E tu riposa, fedele, piccolo Giovanni, ché il tuo riposo è ben meritato. La mia pace sia gioia in te».

[5 agosto 1944].

349.15

Dice Gesù:

«Ti ho preparata a meditare la mia Gloria. Domani la Chiesa la celebra. Ma Io voglio che il mio piccolo Giovanni la veda nella sua verità per comprenderla meglio. Non ti eleggo soltanto a conoscere le tristezze del tuo Maestro e i suoi dolori. Chi sa stare meco nel dolore deve aver parte meco nella gioia.

Voglio che tu, davanti al tuo Gesù che ti si mostra, abbia gli stessi sentimenti di umiltà e pentimento dei miei apostoli.

Mai superbia. Saresti punita perdendomi. Continuo ricordo di Chi sono Io e di chi sei tu.

Continuo pensiero alle tue manchevolezze e alla mia perfezione per avere un cuore lavato dalla contrizione. Ma insieme anche tanta fiducia in Me.

Io ho detto: “Non temete. Alzatevi. Andiamo. Andiamo fra gli uomini perché sono venuto per stare con essi. Siate santi, forti e fedeli per ricordo di quest’ora”. Lo dico anche a te e a tutti i miei prediletti fra gli uomini, a quelli che mi hanno in maniera speciale.

Non temete di Me. Mi mostro per elevarvi, non per incenerirvi.

Alzatevi: la gioia del dono vi dia vigoria e non vi ottunda nel sopore del quietismo, credendovi già salvi perché vi ho mostrato il Cielo.

Andiamo insieme fra gli uomini. Vi ho invitati a sovrumane opere con sovrumane visioni e lezioni perché possiate essermi di maggiore aiuto. Vi associo alla mia opera. Ma Io non ho conosciuto e non conosco riposo. Perché il Male non riposa mai e il Bene deve essere sempre attivo per annullare il più che si può l’opera del Nemico. Riposeremo quando il Tempo sarà compiuto. Ora occorre andare instancabilmente, operare continuamente, consumarsi indefessamente per la messe di Dio. Il mio contatto continuo vi santifichi, la mia lezione continua vi fortifichi, il mio amore di predilezione vi faccia fedeli contro ogni insidia.

Non siate come gli antichi rabbini che insegnavano la Rivelazione e poi non le credevano al punto da non riconoscere i segni dei tempi e i messi di Dio. Riconoscete i precursori del Cristo nel suo secondo avvento, poiché le forze dell’Anticristo sono in marcia e, facendo eccezione alla misura che mi sono imposta, perché conosco che bevete a certe verità non per spirito soprannaturale ma per sete di curiosità umana, vi dico in verità che quello che molti crederanno vittoria sull’Anticristo, la pace ormai prossima, non sarà che sosta per dare tempo al Nemico del Cristo di ritemprarsi, medicarsi delle ferite, riunire il suo esercito per una più crudele lotta.

Riconoscete, voi che siete le “voci” di questo vostro Gesù, del Re dei re, del Fedele e Verace che giudica e combatte con giustizia e sarà il Vincitore della Bestia e dei suoi servi e profeti, riconoscete il vostro Bene e seguitelo sempre. Nessun bugiardo aspetto vi seduca e nessuna persecuzione vi atterri. La vostra “voce” dica le mie parole. La vostra vita sia per quest’opera. E se avrete sorte, sulla Terra, comune al Cristo, al suo Precursore e ad Elia, sorte cruenta o sorte tormentata da sevizie morali, sorridete alla vostra sorte futura e sicura che avrete comune con Cristo, con il suo Precursore, col suo Profeta.

Pari nel lavoro, nel dolore e nella gloria. Qui Io Maestro ed Esempio. Là Io Premio e Re. Avermi sarà la vostra beatitudine. Sarà dimenticare il dolore. Sarà quanto ogni rivelazione è ancora insufficiente a farvi capire, perché troppo superiore è la gioia della vita futura alla possibilità di immaginare della creatura ancora unita alla carne».


Notes

  1. transfiguré : Sur un feuillet inséré entre les pages d’une copie dactylographiée, Maria Valtorta a écrit : Note sur la Transfiguration. Pour écarter les astuces de Satan et les pièges des futurs ennemis du Verbe incarné – bien connus de Dieu le Père –, Dieu a enveloppé le Christ de tous les aspects ordinaires des enfants d’une femme, non seulement jusqu’à ce qu’il soit “ l’enfant et le fils du charpentier ” mais même quand il fut le Maître. Seuls sa sagesse et ses miracles le distinguaient des autres. Mais Israël, bien que dans une moindre mesure, connaissait d’autres maîtres (les prophètes) et d’autres faiseurs de miracles. Cela devait servir à éprouver aussi la foi de ses élus : les apôtres et les disciples. Ils devaient “ croire sans voir ” des choses extraordinaires et divines. C’est ainsi qu’ils voyaient l’Homme savant et saint qui accomplissait même des miracles, mais qui, en tout le reste, était semblable à eux pour ce qui est des besoins humains. Néanmoins, pour confirmer les trois apôtres après qu’ils ont été troublés par l’annonce de sa future mort en croix, il se révèle maintenant dans toute la gloire de sa Nature divine. Après cela, le doute que sa mort en croix annoncée avait insinué chez ses plus proches disciples ne pouvait plus subsister : ils avaient vu Dieu, Dieu en l’Homme qui allait être crucifié. C’était la manifestation des deux Natures unies hypostatiquement. Manifestation indéniable qui ne pouvait laisser de doute. Et à Dieu le Fils qui se manifeste pour ce qu’il est, s’unissent Dieu le Père par ses paroles, et le Ciel, représenté par Moïse et Elie. Après avoir ébranlé leur foi par l’annonce de sa mort, Jésus rétablit, et même augmente leur foi par sa transfiguration.
  2. ne parlez pas : Note de Maria Valtorta sur une copie dactylographiée : La prudence, parfaite dans le Christ, l’a incité à donner cet ordre pour éviter tout fanatisme de vénération comme de haine, tous deux prématurés et nocifs. Quelques lignes plus bas, au sujet d’Elie, elle précise : Cet Elie qui est “ revenu une première fois ” et à qui Jésus fait allusion, c’est Jean-Baptiste.
  3. par les mots : Nous préférons rapporter le commentaire depuis le début, aussi parce que la partie à omettre consisterait en quelques lignes seulement. (Notons que Maria Valtorta transcrit gloire le mot qui, dans la dictée originale, qui suit, est joie).

Note

  1. trasfigurato. Su un foglietto, inserito tra le pagine di una copia dattiloscritta, MV ha scritto: Nota sulla Trasfigurazione. A stornare le astuzie di Satana e le insidie dei futuri, e non ignoti a Dio Padre, nemici del Verbo Incarnato, Dio avvolse di aspetti comuni a tutti i nati di donna il Cristo non solo sinché fu “il fanciullo e il figlio del falegname” ma anche quando fu il Maestro. Soltanto la sapienza e il miracolo lo distinguevano dagli altri. Ma Israele, sebbene in minor misura, conosceva altri maestri (i profeti) e operatori di miracoli. Ciò doveva servire a provare anche la fede dei suoi eletti: gli apostoli e discepoli. Essi dovevano “credere senza vedere” cose straordinarie e divine. Così vedevano l’Uomo dotto e santo che faceva anche miracoli ma che per tutto il resto era simile a loro nei suoi bisogni umani. Però, a confermare i tre, dopo che l’annuncio della morte futura di croce li aveva turbati, Egli ora si svela in tutta la gloria della sua Natura Divina. Dopo ciò il dubbio che la predetta morte di croce aveva insinuato nei suoi più prossimi seguaci, non poteva più sussistere. Essi avevano visto Dio. Dio nell’Uomo che sarebbe stato crocifisso. Era la manifestazione delle due Nature ipostaticamente unite. Manifestazione innegabile che non poteva lasciare dubbi. E al Figlio-Dio che si manifesta tale si unisce il Padre-Dio con le sue parole e il Cielo rappresentato da Mosè ed Elia. Dopo aver scosso la loro fede con il preannuncio del suo morire, Gesù ristabilisce, anzi aumenta tal fede col suo trasfigurarsi.
  2. non parlate… La prudenza, perfetta nel Cristo, – è la nota di MV su una copia dattiloscritta – lo fece così comandare per evitare fanatismi di venerazione e d’odio, entrambi prematuri e nocivi. Poche righe più sotto, a proposito di Elia, MV precisa sulla stessa copia dattiloscritta: L’Elia che “è tornato una volta”, cui allude Gesù, era il Battista.
  3. dalle parole… Invece riportiamo il commento dall’inizio, anche perché la parte da omettere sarebbe di qualche riga soltanto. (Notiamo che MV trascrive gloria la parola che nel “dettato” originale, che segue, è gioia).