Gli Scritti di Maria Valtorta

50. A Bethsaïde, dans la maison de Pierre.

50. A Betsaida nella casa di Pietro.

50.1

Plus tard (à 9 h 30), je dois décrire ceci.

Jean frappe à la porte de la maison où Jésus est accueilli. Une femme s’avance et, voyant de qui il s’agit, elle appelle Jésus.

Ils échangent le salut de paix. Puis :

« Tu es venu de bonne heure, Jean, dit Jésus.

– Je suis venu te dire que Simon-Pierre te prie de passer par Bethsaïde. Il a parlé de toi à beaucoup de gens… Nous n’avons pas pêché cette nuit. Nous avons prié comme nous savons le faire et avons renoncé au gain parce que… le sabbat n’était pas encore terminé. Et ce matin nous sommes allés parler de toi dans les rues. Il y a des gens qui voudraient t’entendre… Tu viens, Maître ?

– Je viens, bien que je doive aller à Nazareth avant de me rendre à Jérusalem.

– Pierre t’emmènera de Bethsaïde à Tibériade en barque. Tu feras plus vite.

– Eh bien ! Allons-y. »

Jésus prend son manteau et sa besace, mais Jean la lui saisit. Ils s’en vont après avoir salué la propriétaire de la maison.

50.2

La vision me présente la sortie du village et le début du voyage vers Bethsaïde. Je n’entends pas la conversation et même la vision s’interrompt. Elle reprend à l’entrée de Bethsaïde. Je comprends qu’il s’agit de cette ville, car je vois Pierre, André et Jacques, accompagnés de femmes, attendre Jésus à l’entrée de l’agglomération.

« La paix soit avec vous. Me voici.

– Merci, Maître, pour nous et pour ceux qui attendent. Ce n’est pas le sabbat, mais n’adresseras-tu pas la parole à ceux qui veulent t’entendre ?

– Oui, Pierre, je parlerai dans ta maison. »

Pierre jubile :

« Alors, viens. Voici mon épouse, celle-ci est la mère de Jean et celles-là leurs amies. Mais il y en a encore d’autres qui t’at­tendent : des parents et des amis à nous.

– Avertis-les que je partirai ce soir et qu’auparavant je leur parlerai. »

(J’ai omis de dire qu’ils étaient partis de Capharnaüm au coucher du soleil et que je les ai vus arriver à Bethsaïde au matin).

« Maître, je t’en prie, reste une nuit dans ma maison. Le chemin est long jusqu’à Jérusalem, même si je te le raccourcis en t’emmenant en barque jusqu’à Tibériade. Ma maison est pauvre, mais honnête et accueillante. Reste avec nous cette nuit. »

Jésus regarde Pierre et les autres qui attendent sa réponse. Il les dévisage, puis il sourit et dit :

« Oui. »

Nouvelle joie de Pierre.

Aux portes, des gens observent et se les désignent du regard. Un homme appelle nommément Jacques et lui parle tout bas en montrant Jésus du doigt. Jacques fait signe que oui et l’homme va s’entretenir avec d’autres, arrêtés à un carrefour.

Ils entrent dans la maison de Pierre : une grande cuisine noircie par la fumée. Dans un coin, des filets, des cordages et des paniers pour la pêche. Au centre, le foyer, large et bas, éteint en ce moment. Des deux portes opposées, on voit la route et le jardinet avec le figuier et la vigne. Au-delà de la route, les flots bleu clair du lac. Au-delà du jardinet, le mur grisâtre d’une autre maison.

« Je t’offre ce que j’ai, Maître, et comme je sais…

– Tu ne pourrais mieux faire puisque tu me l’offres avec amour. »

On présente à Jésus de l’eau pour qu’il se rafraîchisse, puis du pain et des olives. Jésus prend juste quelques bouchées pour montrer qu’il accepte, puis écarte le reste en remerciant.

Du jardin et de la route, quelques enfants l’observent avec curiosité, mais je ne sais si ce sont des enfants de Pierre. Je vois seulement que ce dernier leur fait signe du regard pour retenir ces petits envahisseurs. Jésus sourit et dit :

« Laisse-les faire.

– Maître, veux-tu te reposer ? Ici, c’est ma chambre, là, celle d’André, choisis. Nous ne ferons pas de bruit pendant ton repos.

– As-tu aussi une terrasse ?

– Oui, avec de la vigne ; bien qu’elle n’ait pas encore beaucoup de feuilles, elle fait un peu d’ombre.

– Conduis-moi. Je préfère me reposer là-haut. Je réfléchirai et je prierai.

– Comme tu veux. Viens. »

Depuis le jardinet, un petit escalier monte jusqu’au toit qui est une terrasse bordée d’un petit muret. On y voit là aussi filets et cordages, mais quelle lumière vient du ciel et comme le lac est bleu !

Jésus s’assied sur un tabouret et s’appuie le dos au muret. Pierre se saisit d’une voile qu’il étend au-dessus et à côté de la vigne pour faire un abri contre le soleil. Il n’y a que la brise et le silence. Jésus en jouit visiblement.

« Je m’en vais, Maître.

– Va. Allez dire, Jean et toi, qu’au coucher du soleil, je parlerai ici. »

Jésus reste seul et prie longuement. A part deux couples de colombes qui vont et viennent autour de leurs nids et un gazouillement de passereaux, on n’entend aucun bruit, rien qui vive autour de Jésus en prière. Les heures passent, calmes et paisibles.

50.3

Plus tard, Jésus se lève, fait un tour sur la terrasse, regarde le lac et des enfants qui jouent sur la route. Il leur sourit et les enfants lui répondent par leur sourire. Il regarde sur la route, du côté de la petite place qui est à une centaine de mètres de la maison. Puis il descend et va à la cuisine :

« Femme, je vais me promener sur la rive. »

Il sort et va effectivement dans cette direction, près des enfants. Il les interroge :

« Que faites-vous ?

– Nous voulions jouer à la guerre, mais lui, il ne veut pas, alors on joue à la pêche. »

Celui qui ne veut pas est un petit bonhomme fluet, mais aux yeux très lumineux. Peut-être que, frêle comme il est, il se doute que les autres le bousculeraient en “ faisant la guerre ”, et c’est pourquoi il plaide pour la paix.

Mais Jésus saisit l’occasion de parler à ces enfants :

« C’est lui qui a raison. La guerre est un châtiment de Dieu pour punir les hommes. Elle montre que l’homme n’est plus un vrai fils de Dieu. Quand le Très-Haut créa le monde, il fit tout : le soleil, la mer, les étoiles, les fleuves, les plantes, les animaux, mais pas les armes. Il créa l’homme et lui donna des yeux pour regarder avec amour, une bouche pour dire des mots d’amour, des oreilles pour les écouter, des mains pour donner aide et ca­resses, des pieds pour courir avec empressement vers un frère dans le besoin, enfin un cœur capable d’aimer. Il donna à l’homme l’in­tel­ligence, la parole, l’affection, les sentiments, mais il ne lui a pas donné la haine. Pourquoi ? Parce que l’homme, comme créature de Dieu, devait être amour comme Dieu est Amour. Si l’homme était resté une créature de Dieu, il serait resté dans l’amour et la famille humaine n’aurait jamais connu ni guerre ni mort.

– Mais lui, il ne veut pas faire la guerre parce qu’il perd toujours ! » (je l’avais bien deviné !)

Jésus sourit et répond :

« Il ne faut pas refuser une chose qui nous nuit pour la seule raison qu’elle nous nuit. Il faut refuser une chose quand elle nuit à tout le monde. Si l’on dit : “ Je ne veux pas de ceci parce que je serai perdant ”, c’est de l’égoïsme. Au contraire, le vrai fils de Dieu dit : “ Frères, je sais que j’aurais le dessus, mais je vous dis : ne faisons pas ceci parce que cela vous porterait tort, à vous. ” Ah, celui-là a bien compris le principal commandement ! Qui sait me le dire ? »

En chœur, les onze bouches proclament :

« “ Tu aimeras ton Dieu de tout ton être et ton prochain comme toi-même. ”

– Ah ! Vous êtes de braves enfants !

50.4

Vous allez tous à l’école ?

– Oui.

– Qui est le meilleur ?

– Lui. »

C’est le garçon frêle qui ne veut pas jouer à la guerre.

« Comment t’appelles-tu ?

– Joël.

– C’est un grand nom. C’est lui qui annonce[1] : “ … que l’infirme dise : ‘ Je suis un brave ! ’ ” Mais un brave en quoi ? Dans la Loi du vrai Dieu, pour être de ceux que Dieu, dans la vallée du Jugement définitif proclamera ses saints. Mais déjà le jugement est proche, non pas dans la Vallée du Jugement, mais sur le mont de la Rédemption. Là, lorsque le soleil et la lune s’obscurciront d’horreur et que les étoiles tremblantes pleureront de pitié, le jugement séparera les fils de la Lumière des fils des Ténèbres. Israël tout entier saura que son Dieu est venu. Heureux ceux qui l’auront reconnu. Pour eux miel, lait et eaux claires leur descendront au cœur, et les épines deviendront des roses éternelles. Qui de vous veut être de ceux qui seront proclamés saints par Dieu ?

– Moi ! Moi ! Moi !

– Alors vous aimerez le Messie ?

– Oui ! Oui ! Toi ! Toi ! Nous t’aimons ! Nous savons qui tu es ! Simon et Jacques l’ont dit et nos mamans nous l’ont dit aussi. Prends-nous avec toi !

– En vérité, je vous prendrai si vous êtes bons. Mais plus de paroles grossières, plus de violences, plus de querelles et plus de réponses impolies à vos parents. Prière, étude, travail, obéis­sance. Alors je vous aimerai et viendrai avec vous. »

Les enfants forment tous un cercle autour de Jésus. On dirait une corolle aux pétales de couleurs variées, serrée autour d’un long pistil bleu foncé.

50.5

Un homme quelque peu âgé s’est approché en curieux. Jésus se retourne pour caresser un enfant qui tire sur son vêtement, et le voit. Il le regarde intensément. Cet homme le salue en rougissant, mais ne dit rien d’autre.

« Viens ! Suis-moi !

– Oui, Maître. »

Jésus bénit les enfants et revient à la maison au côté de Philippe (il l’appelle par son nom). Ils s’assoient dans le jardinet.

« Veux-tu être mon disciple ?

– Je le veux… et je n’ose espérer l’être.

– C’est moi qui t’ai appelé.

– Alors je le suis. Me voici.

– Tu savais qui je suis ?

– André m’a parlé de toi. Il m’a dit : “ Celui que tu désirais est venu. ” Car il savait que j’attendais le Messie.

– Ton attente n’est pas déçue. Il se tient devant toi.

– Mon Maître et mon Dieu !

– Tu es un israélite aux intentions droites. C’est pour cela que je me manifeste à toi.

50.6

Un autre de tes amis attend, lui aussi ; c’est un israélite sincère. Va lui dire : “ Nous avons trouvé Jésus de Nazareth, fils de Joseph, de la race de David, celui dont ont parlé Moïse et les prophètes ”. Va ! »

Jésus reste seul, jusqu’au retour de Philippe accompagné de Nathanaël-Barthélemy.

« Voici un vrai israélite en qui il n’y a pas de fraude. Paix à toi, Nathanaël.

– Comment me connais-tu ?

– Avant que Philippe ne vienne t’appeler, je t’ai vu sous le figuier.

– Maître, tu es le Fils de Dieu, tu es le Roi d’Israël !

– Parce que je t’ai dit t’avoir vu pendant que tu réfléchissais sous le figuier, tu crois ? Tu verras des choses bien plus grandes que celle-là. En vérité, je vous dis que les Cieux sont ouverts, et vous, par la foi, vous verrez les anges descendre et monter au-dessus du Fils de l’Homme, c’est-à-dire au-dessus de moi, qui te parle.

– Maître ! Je ne suis pas digne d’une telle faveur !

– Crois en moi, et tu seras digne du Ciel. Veux-tu croire ?

– Je le veux, Maître. »

50.7

La vision marque une pause… et reprend sur la terrasse noire de monde : d’autres personnes se tiennent dans le petit jardin. Jésus parle.

« Paix aux hommes de bonne volonté. Paix et bénédiction à leurs maisons, à leurs femmes, à leurs enfants. Que la grâce et la lumière de Dieu règnent en eux et dans les cœurs qui les ha­bitent.

Vous avez désiré m’entendre. La Parole parle. Elle parle avec joie aux gens honnêtes, avec douleur à ceux qui ne le sont pas, elle parle avec amour aux saints et aux purs, avec pitié aux pécheurs. Elle ne se refuse pas. Elle est venue comme un fleuve qui arrose les terres assoiffées d’eau et leur apporte la fraîcheur de l’eau et la nourriture du limon.

Vous voulez savoir ce qui est requis pour être disciple de la Parole de Dieu, du Messie, Parole du Père, qui vient rassembler Israël pour qu’il entende de nouveau les paroles du Décalogue saint et immuable, et pour qu’il se sanctifie afin d’être déjà pur – autant que faire se peut pour l’homme – pour l’heure de la Rédemption et du Royaume.

Voici que je dis aux sourds, aux aveugles, aux muets, aux lépreux, aux paralytiques, aux morts : “ Debout, soyez guéris, ressuscitez, marchez ; voici que s’ouvrent pour vous les fleuves de la lumière, de la parole, des ondes sonores pour que vous puissiez voir, entendre, parler de moi. ” Mais plus qu’à vos corps je m’adresse à vos âmes. Hommes de bonne volonté, venez à moi sans crainte. Si votre âme est blessée, je la guéris. Si elle est malade, je la rétablis. Si elle est morte, je la ressuscite. Je veux seulement votre bonne volonté.

Est-ce difficile, ce que je vous demande ? Non. Je ne vous impose pas les centaines de préceptes des rabbins. Je vous dis seulement : suivez le Décalogue. La Loi est une et immuable. Bien des siècles ont passé depuis le moment où elle fut donnée aux hommes, belle, pure, fraîche, comme un enfant qui vient de naître, comme une rose qui commence à s’épanouir sur sa tige. Elle est simple, nette, douce à suivre. Au cours des siècles, les fautes et les penchants de l’homme l’ont compliquée de lois et de prescriptions mineures avec des fardeaux, des restrictions, trop de clauses pénibles. Je vous ramène à la Loi telle que le Très-Haut l’a donnée. Mais, je vous en prie pour votre bien, accueillez-la avec le cœur sincère des israélites de ce temps-là.

Vous murmurez plus encore en votre cœur qu’en paroles parce que la faute, plus qu’en vous, petites gens, est en haut. Je le sais. Dans le Deutéronome, il est dit tout ce qu’il faut faire, il n’y avait rien à y ajouter. Mais ne jugez pas ceux qui l’appliquent aux autres et pas à eux-mêmes. Pour vous, faites ce que Dieu dit. Et par-dessus tout, efforcez-vous de pratiquer parfaitement les deux commandements principaux. Si vous aimez Dieu de tout votre être, vous ne pécherez pas, car le péché est une douleur que l’on cause à Dieu. Celui qui aime ne veut pas faire souffrir. Si vous aimez votre prochain comme vous-même, vous ne serez que des fils respectueux de vos parents, des époux fidèles à votre conjoint, des hommes honnêtes dans le commerce, sans violence pour vos ennemis, sans mensonge dans vos témoignages, sans envier ceux qui possèdent, sans désirs de luxure sur la femme d’autrui. Vous ne voudrez pas faire aux autres ce que vous ne voudriez pas que l’on vous fasse, vous ne volerez pas, vous ne tuerez pas, vous ne calomnierez pas, vous n’entrerez pas comme un coucou dans le nid d’autrui.

Mais, au contraire, je vous dis : “ Menez à la perfection votre obéissance aux deux commandements de l’amour : aimez jusqu’à vos ennemis. ”

Ah, comme il vous aimera, le Très-Haut qui aime tellement l’homme devenu son ennemi à la suite du péché originel et des pé­chés individuels, qui l’aime au point de lui envoyer le Rédempteur, l’Agneau qui est son Fils, moi qui vous parle, le Messie promis pour vous racheter de toute faute, si vous savez aimer comme lui.

Aimez. Que l’amour vous soit une échelle par laquelle, une fois devenus anges, vous monterez au Ciel, comme dans la vision de Jacob, en écoutant le Père dire à tous et à chacun : “ Je serai ton protecteur partout où tu iras et je te ramènerai à ce pays-ci : au Ciel, au Royaume éternel. ”

Paix à vous. »

50.8

Les gens ont des paroles émues d’approbation et se retirent lentement. Restent Pierre, André, Jacques, Jean, Philippe et Barthélemy.

« Tu pars demain, Maître ?

– Demain, à l’aube si cela ne t’ennuie pas.

– Je regrette que tu t’en ailles, oui, mais pour ce qui est de l’heure, non. Au contraire, elle est favorable.

– Tu pêcheras ?

– Cette nuit, au lever de la lune.

– Tu as bien fait, Simon-Pierre, de ne pas pêcher la nuit der­nière, le sabbat n’était pas encore fini. Néhémie, dans ses ré­formes, a voulu[2] que le sabbat soit respecté en Judée. De nos jours encore, trop de gens travaillent au pressoir, portent des fagots, chargent du vin ou des fruits, vendent et achètent poissons et agneaux. Vous avez six jours pour cela. Le sabbat appartient au Seigneur. Une seule chose peut se faire pendant le sabbat : rendre service à votre prochain, mais le profit doit être absolument banni de cette aide. Celui qui viole le sabbat dans un but lucratif ne peut recevoir qu’un châtiment de la part de Dieu. Vous faites un travail lucratif ? Vous le paierez par des pertes les six autres jours. Vous faites un travail désintéressé ? Vous avez inutilement fatigué votre corps en ne lui accordant pas le repos que l’Intelligence suprême a institué pour lui, en vous altérant l’âme par la colère suscitée par des efforts inutiles, allant même jusqu’aux imprécations. Bien au contraire, la journée du sabbat doit s’écouler le cœur uni à Dieu, en une douce prière d’amour. Il faut être fidèle en tout.

– Mais… les scribes et les docteurs qui sont si sévères avec nous… ne travaillent pas pendant le sabbat, ne donnent même pas un pain à leur prochain pour éviter la fatigue de le présenter… mais l’usure, ils la pratiquent même le jour du sabbat. Puisque ce n’est pas un travail matériel, peut-on pratiquer l’usure le jour du sabbat ?

– Non, jamais, ni le jour du sabbat ni un autre jour. Celui qui s’y adonne est malhonnête et cruel.

– Alors, les scribes et les pharisiens…

– Simon, ne juge pas, mais, pour ton compte, abstiens-toi.

– Mais j’ai des yeux pour voir…

– N’y a-t-il que le mal à regarder, Simon ?

– Non, Maître.

– Dans ce cas pourquoi ne voir que le mal ?

– Tu as raison, Maître.

50.9

– Alors, demain, à l’aube, je partirai avec Jean.

– Maître…

– Qu’est-ce qu’il y a, Simon ?

– Maître… tu vas à Jérusalem ?

– Tu le sais bien.

– Moi aussi, j’y vais pour la Pâque… et aussi André et Jacques…

– Eh bien ?… Tu veux dire que tu voudrais venir avec moi ? Mais la pêche ? Et le gain ? Tu m’as dit aimer avoir de l’argent, et je resterai plusieurs jours. Je vais d’abord chez ma Mère et j’y reviendrai au retour. Je m’arrêterai pour prêcher. Comment feras-tu ?… »

Pierre est perplexe, tiraillé entre deux désirs… mais il se décide :

« Pour moi… j’y vais. Je te fais passer avant l’argent !

– Moi aussi, je viens.

– Et moi aussi.

– Et nous aussi, n’est-ce pas, Philippe ?

– Venez donc. Vous m’aiderez.

– Oh !… »

Pierre est sidéré à l’idée d’aider Jésus.

« Comment ferons-nous ?

– Je vous le dirai. Vous n’aurez qu’à faire ce que je vous dirai, pour bien faire. Celui qui obéit agit toujours bien. Maintenant nous allons prier, puis chacun regagnera sa maison.

– Et toi, que feras-tu, Maître ?

– Je prierai encore. Je suis la Lumière du monde, mais je suis aussi le Fils de l’Homme. Par conséquent, il me faut sans cesse communiquer avec la Lumière pour être l’Homme qui rachète l’homme. Prions. »

Jésus récite un psaume, celui qui commence par ces mots : « Quand je me tiens sous l’abri du Très-Haut et repose à l’ombre du Puissant, je dis au Seigneur : “ Mon refuge, mon rempart, mon Dieu dont je suis sûr ! C’est lui qui te sauve des filets du chasseur et de la peste maléfique ” etc. » Je le trouve au livre

4.3. C’est le second du livre 4[3], le n° 90, je crois (si je lis bien les chiffres romains).

La vision se termine ainsi.

50.1

Più tardi (ore 9,30) devo descrivere questo.

Giovanni bussa alla porta della casa dove è ospitato Gesù. Si affaccia una donna e, vedendo chi è, chiama Gesù.

Si salutano con saluto di pace. E poi: «Sei venuto sollecito, Giovanni», dice Gesù.

«Sono venuto a dirti che Simon Pietro ti prega di passare da Betsaida. Ha parlato di Te a molti… Non abbiamo pescato questa notte. Abbiamo pregato, come sappiamo farlo, e abbiamo rinunciato al lucro perché… il sabato ancora non era finito. E questa mattina siamo andati per le vie dicendo di Te. Vi è gente che vorrebbe udirti… Vieni, Maestro?».

«Vengo. Per quanto Io debba andare a Nazareth prima che a Gerusalemme».

«Ti porterà da Betsaida a Tiberiade Pietro con la sua barca. Farai anche più presto».

«Andiamo, dunque».

Gesù prende mantello e bisaccia. Ma Giovanni gli prende quest’ultima. E se ne vanno dopo aver salutato la padrona di casa.

50.2

La visione mi mostra l’uscita dal paese e il principio del viaggio verso Betsaida. Ma non odo discorsi, anzi la visione ha una interruzione e riprende all’entrata di Betsaida. Comprendo che è questa città perché vedo Pietro, Andrea e Giacomo, e con loro delle donne, che attendono Gesù all’inizio dell’abitato.

«La pace sia con voi. Eccomi».

«Grazie, Maestro, per noi e per chi attende. Non è sabato, ma non le dirai le tue parole a chi aspetta di udirti?».

«Sì, Pietro. Le dirò. Nella tua casa».

Pietro è gongolante: «Vieni, allora. Questa è la moglie mia e questa la madre di Giovanni e queste amiche loro. Ma anche altri ti attendono: parenti e amici nostri».

«Avvertili che partirò a sera e prima parlerò loro».

Ho lasciato di dire che, partiti da Cafarnao al tramonto, li ho visti giungere a Betsaida al mattino.

«Maestro… io ti prego. Sosta una notte nella mia casa. Lungo il cammino per Gerusalemme, anche se io te lo abbrevio sino a Tiberiade con la barca. Povera la casa mia, ma onesta e amica. Resta con noi questa notte».

Gesù guarda Pietro e gli altri, che sono tutti in attesa. Li guarda scrutatore. Poi sorride e dice: «Sì».

Nuova gioia di Pietro.

Della gente guarda dalle porte e ammicca. Un uomo chiama a nome Giacomo e gli parla piano additando Gesù. Giacomo annuisce e l’uomo va a confabulare con altri fermi su un crocevia.

Entrano nella casa di Pietro. Una cucina vasta e fumosa. In un angolo, reti e canapi e ceste da pesca. In mezzo, il focolare largo e basso, per ora spento. Dalle due porte opposte si vede la via e l’orticello col fico e la vite. Oltre la via, il cerulo muovere del lago. Oltre l’orticello, il muretto scuro di un’altra casa.

«Ti offro quanto ho, Maestro, e come so…».

«Meglio e più non potresti, perché mi offri con amore».

Dànno a Gesù acqua per rinfrescarsi e poi pane e ulive. Gesù gusta pochi bocconi, tanto per mostrare che accetta, poi respinge ringraziando.

Dei bambini curiosano dall’orto e dalla via. Ma non so se siano figli di Pietro. So solo che lui fa gli occhiacci per tenere indietro i piccoli invadenti. Gesù sorride e dice: «Lasciali fare».

«Maestro, vuoi riposare? Lì vi è la mia stanza, là quella di Andrea. Scegli. Non faremo rumore mentre riposi».

«Avrai pure una terrazza?».

«Sì, e la vite, per quanto sia ancor quasi nuda, vi fa un poco d’ombra».

«Conducimi in essa. Preferisco riposare lassù. Penserò e pregherò».

«Come vuoi. Vieni».

Dall’orticello una scaletta sale al tetto, che è una terrazza limitata da un basso muretto. Anche qui, reti e canapi. Ma quanta luce di cielo e quanto azzurro di lago!

Gesù siede su uno sgabello con le spalle appoggiate al muretto. Pietro armeggia con una vela, che stende sopra e a fianco della vite per fare un riparo al sole. Vi è brezza e silenzio. Gesù visibilmente ne gode.

«Io vado, Maestro».

«Va’. Tu e Giovanni andate a dire che al tramonto, qui, parlerò».

Gesù resta solo e prega a lungo. Fuor che due coppie di colombi, che vanno e vengono dai nidi, e un cinguettio di passeri, non c’è rumore o vivente intorno a Gesù che prega. Le ore passano calme e serene.

50.3

Poi Gesù si alza, gira per la terrazza, guarda il lago, guarda e sorride a dei bambini che giuocano sulla via e che gli sorridono, guarda sulla via, verso la piazzetta che è a un cento metri dalla casa. Poi scende. Si affaccia alla cucina: «Donna, Io vado a passeggiare sulla riva».

Esce e va infatti sulla riva, presso i bambini. Li interroga: «Che fate?».

«Volevamo giocare alla guerra. Ma lui non vuole e allora si giuoca alla pesca».

Il «lui» che non vuole è un ometto gracilino, ma dal viso luminosissimo. Forse sa che, gracile come è, le buscherebbe dagli altri nel fare «la guerra» e perciò perora la pace.

Ma Gesù ne trae spunto per parlare a quei bambini: «Lui ha ragione. La guerra è castigo di Dio per punizione degli uomini, e segno che l’uomo non è più vero figlio di Dio. Quando l’Altissimo creò il mondo, fece tutte le cose: il sole, il mare, le stelle, i fiumi, le piante, gli animali, ma non fece le armi. Creò l’uomo e gli dette occhi perché avesse sguardi d’amore, bocca per dire parole d’amore, udito per udirle, mani per dare soccorsi e carezze, piedi per correre veloce dal fratello bisognoso, e cuore capace d’amare. Dette all’uomo intelligenza, parola, affetti, gusti. Ma non dette l’odio. Perché? Perché l’uomo, creatura di Dio, doveva essere amore come Amore è Dio. Se l’uomo fosse rimasto creatura di Dio, nell’amore sarebbe rimasto, e guerra e morte non avrebbe conosciuto la famiglia umana».

«Ma lui la guerra non la vuol fare perché perde sempre» (avevo indovinato).

Gesù sorride e dice: «Non bisogna non volere quello che a noi nuoce perché ci nuoce. Bisogna non volere una cosa quando nuoce a tutti. Se uno dice: “Io non voglio questo perché ci perdo”, è egoista. Invece il buon figlio di Dio dice: “Fratelli, io so che vincerei, ma vi dico: non facciamo questo perché voi ne avreste danno”. Oh! come costui ha compreso il precetto principale! Chi me lo sa dire?».

In coro le undici bocche dicono: «“Amerai il tuo Dio con tutto te stesso e il tuo prossimo come te stesso”».

«Oh! siete dei bravi fanciulli.

50.4

Andate a scuola tutti?».

«Sì».

«Chi è il più bravo?».

«Lui». È il gracilino che non vuol fare alla guerra.

«Come ti chiami?».

«Gioele».

«Grande nome! Egli dice[1]: “… il debole dica: ‘Son forte!’”. Ma in che: forte? Nella legge del Dio vero, per essere fra quelli che Egli nella valle della Decisione giudicherà come santi di Lui. Ma già il giudizio è vicino. Non nella valle della Decisione, ma sul monte della Redenzione. Là, fra sole e luna oscurati di orrore, e stelle tremanti pianto di pietà, saranno giudicati i figli della Luce dai figli delle Tenebre. E tutto Israele saprà che il suo Dio è venuto. Felici quelli che l’avranno riconosciuto. A loro miele e latte e acque chiare scenderanno in cuore e le spine diverranno eterne rose. Chi di voi vuole esser fra quelli che saranno giudicati santi da Dio?».

«Io! Io! Io!».

«Amerete allora il Messia?».

«Sì! Sì! Te! Te! Te amiamo! Lo sappiamo chi sei! Lo hanno detto Simone e Giacomo, e le mamme nostre l’han detto. Pigliaci con Te!».

«In verità vi prenderò se sarete buoni. Mai più parole brutte, mai più prepotenze, mai più risse, mai più male risposte ai genitori. Preghiera, studio, lavoro, ubbidienza. E Io vi amerò e verrò con voi».

I bambini sono tutti a cerchio intorno a Gesù. Pare una corolla variopinta, stretta intorno ad un lungo pistillo azzurro cupo.

50.5

Un uomo anzianotto si è avvicinato curioso. Gesù si volge, per carezzare un bambino che gli tira la veste, e lo vede. Lo fissa intensamente. Quello saluta arrossendo, ma non dice altro.

«Vieni! Seguimi!».

«Sì, Maestro».

Gesù benedice i bambini e a fianco di Filippo (lo chiama a nome) torna a casa. Si siedono nell’orticello.

«Vuoi esser mio discepolo?».

«Lo voglio… e non oso sperare d’esserlo».

«Io ti ho chiamato».

«Lo sono, allora. Eccomi».

«Sapevi di Me?».

«Me ne ha parlato Andrea. Mi ha detto: “Quello che tu sospiravi è venuto”. Perché Andrea sapeva che io sospiravo il Messia».

«Non è delusa la tua attesa. Egli ti è davanti».

«Mio Maestro e Dio!».

«Sei un israelita di retta intenzione. Per questo mi manifesto a te.

50.6

Un altro tuo amico aspetta, lui pure sincero israelita.

Va’ a dirgli: “Abbiamo trovato Gesù di Nazaret, figlio di Giuseppe della stirpe di Davide, Colui di cui hanno detto Mosè e i Profeti”. Va’».

Gesù resta solo sinché torna Filippo con Natanaele-Bartolomeo.

«Ecco un vero israelita in cui non è frode. La pace a te, Natanaele».

«Come mi conosci?».

«Prima che Filippo venisse a chiamarti, Io ti ho visto sotto al fico».

«Maestro, Tu sei il Figlio di Dio, Tu sei il Re d’Israele!».

«Perché ho detto di averti visto, mentre pensavi sotto al fico, tu credi? Vedrai cose ben più grandi di questa. In verità vi dico che i Cieli sono aperti e voi, per la fede, vedrete gli angeli scendere e salire sopra il Figlio dell’uomo: Io che ti parlo».

«Maestro! Io non sono degno di tanto favore!».

«Credi in Me e sarai degno del Cielo. Vuoi credere?».

«Voglio, Maestro».

50.7

La visione ha un arresto… e riprende sulla terrazza piena di gente; altra gente è nell’orticello di Pietro. Gesù parla.

«Pace agli uomini di buona volontà. Pace e benedizione alle loro case, alle loro donne, ai loro bambini. La grazia e la luce di Dio regni in esse e nei cuori che l’abitano.

Voi avete desiderato di udirmi. La Parola parla. Parla agli onesti con gioia, parla ai disonesti con dolore, parla ai santi e ai puri con diletto, parla ai peccatori con pietà. Non si nega. È venuta per effondersi come fiume che irriga terre bisognose d’acqua, alle quali porta ristoro d’onde e nutrimento di limo.

Voi volete sapere quali cose si richiedono per esser discepoli della Parola di Dio, del Messia, Verbo del Padre, che viene a radunare Israele perché rioda le parole del Decalogo santo e immutabile e si santifichi in esse per esser già mondo, quanto può l’uomo di per sé farlo, per l’ora della Redenzione e del Regno.

Ecco. Io dico ai sordi, ai ciechi, ai muti, ai lebbrosi, ai paralitici, ai morti: “Sorgete, siate guariti, risorgete, camminate, si aprano in voi i fiumi della luce, della parola, del suono, perché possiate vedere, udire, dire di Me”. Ma più che ai corpi Io dico questo agli spiriti vostri. Uomini di buona volontà, venite a Me senza timore. Se lo spirito è leso, Io lo risano. Se malato, Io lo guarisco. Se morto, Io lo risuscito. Voglio solo la vostra buona volontà.

Difficile ciò che vi chiedo? No. Io non vi impongo i cento e cento e cento precetti dei rabbini. Io vi dico: seguite il Decalogo. La Legge è una e immutabile. Molti secoli sono passati dall’ora in cui essa fu data bella, pura, fresca, come creatura appena nata, come rosa appena aperta sullo stelo. Semplice, netta, dolce a seguirsi. Nei secoli le colpe e le tendenze l’hanno complicata con leggi e leggi minori, con pesi e restrizioni, con troppe penose clausole. Io vi riporto alla Legge così come l’Altissimo l’ha data. Ma, ve ne prego per vostro bene, ricevetela col cuor sincero dei veri israeliti di allora.

Voi mormorate, più in cuor vostro che col labbro, che la colpa, più che in voi, umili, è in alto. Lo so. Nel Deuteronomio è detto tutto quanto va fatto, né era necessario di più. Ma non giudicate chi fece, per gli altri, non per sé. Voi fate ciò che Dio dice. E sopra tutto sforzatevi ad esser perfetti nei due precetti principali. Se amerete Dio con tutto voi stessi, non peccherete, perché il peccato è dolore dato a Dio. Chi ama non vuol dare dolore. Se amerete il prossimo come voi stessi, non sarete che figli rispettosi per i genitori, sposi fedeli ai consorti, uomini onesti nei commerci, senza violenze per i nemici, senza menzogna nel deporre, senza invidia verso chi ha, senza fomite di lussuria verso l’altrui donna. Non volendo fare agli altri ciò che non vorreste fatto a voi, non ruberete, non ammazzerete, non calunnierete, non entrerete come cuculi nel nido altrui.

Ma anzi Io vi dico: “Spingete alla perfezione la vostra ubbidienza ai due precetti d’amore: amate anche i vostri nemici”.

Oh! come vi amerà l’Altissimo che tanto ama l’uomo, divenuto a Lui nemico per la colpa d’origine e per i peccati individuali, da mandare ad esso il Redentore, l’Agnello che è il Figlio suo, Io che vi parlo, il Messia promesso per redimervi da ogni colpa, se voi saprete amare come Lui.

Amate. L’amore vi sia scala per cui, angeli divenuti, salirete, come vide Giacobbe, sino al Cielo, udendo il Padre dire, a tutti e a ognuno: “Io sarò tuo protettore dovunque andrai e ti ricondurrò a questo paese: al Cielo, al Regno eterno”.

La pace a voi».

50.8

La gente ha parole di approvazione commossa e se ne va lentamente. Restano Pietro, Andrea, Giacomo, Giovanni, Filippo e Bartolomeo.

«Parti domani, Maestro?».

«Domani all’alba, se non ti rincresce».

«Rincrescere che Tu vada, sì. Ma rincrescermi l’ora, no. È anzi propizia».

«Pescherai?».

«Questa notte a prima luna».

«Hai fatto bene, Simon Pietro, a non pescare la notte scorsa. Ancor non era finito il sabato. Nehemia, nelle sue riforme, volle[2] che in Giuda fosse rispettato il sabato. Anche ora troppa gente di sabato pigia agli strettoi, porta fasci, carica vino e frutta, e vende e compra pesci e agnelli. Avete sei giorni per questo. Il sabato è del Signore. Solo una cosa potete fare di sabato: bontà al prossimo vostro. Ma il lucro deve essere assolutamente escluso da questo aiuto. Chi viola per lucro il sabato non può aver che castigo da Dio. Fa utile? Lo sconterà con perdite negli altri sei giorni. Non fa utile? Ha faticato invano il corpo, non concedendogli quel riposo che l’Intelligenza ha stabilito per esso, alterandosi con ira lo spirito per aver inutilmente faticato, giungendo a imprecare. Mentre il giorno di Dio va passato col cuore unito a Dio in dolce preghiera d’amore. Bisogna esser fedeli in tutto».

«Ma… gli scribi e i dottori, che tanto sono severi con noi…, non lavorano in sabato, non dànno neppure un pane al prossimo per non fare la fatica di porgerlo… ma l’usura la fanno anche in sabato. Perché non è lavoro materiale, si può fare usura in sabato?».

«No. Mai. Né in sabato né in altro giorno. Chi fa usura è disonesto e crudele».

«Gli scribi e i farisei, allora…».

«Simone, non giudicare. Tu non fare».

«Ma ho occhi per vedere…».

«Vi è il male solo da vedere, Simone?».

«No, Maestro».

«E allora perché guardare solo il male?».

«Hai ragione, Maestro».

50.9

«Allora domani all’alba partirò con Giovanni».

«Maestro…».

«Simone, che hai?».

«Maestro… vai a Gerusalemme?».

«Lo sai».

«Anche io ci vado per la Pasqua… e anche Andrea e Giacomo…».

«Ebbene?… Vuoi dire che vorresti venire con Me. E la pesca? E il guadagno? Mi hai detto che ti piace aver denaro, e Io starò via molti giorni. Prima vado dalla Madre. E ci andrò al ritorno. Mi fermerò a predicare. Come farai?…».

Pietro è perplesso, combattuto… ma poi decide: «Per me… ci vengo. Preferisco Te al denaro!».

«Anche io vengo».

«E anche io».

«E noi pure, vero, Filippo?».

«Venite, allora. Mi aiuterete».

«Oh!…». Pietro è fulminato all’idea di aiutare Gesù. «Come faremo?».

«Ve lo dirò. Non avrete che fare quanto dico per far bene. L’ubbidiente fa sempre bene. Adesso pregheremo e poi ognuno andrà alle sue mansioni».

«Che farai Tu, Maestro?».

«Pregherò ancora. Sono la Luce del mondo, ma sono anche il Figlio dell’uomo. Devo perciò sempre attingere alla Luce per esser l’Uomo che redime l’uomo. Preghiamo».

Gesù dice un salmo. Quello che comincia: «Chi riposa nell’aiuto dell’Altissimo vivrà sotto la protezione del Dio del Cielo. Dirà al Signore: “Tu sei il mio protettore, il mio rifugio. È il mio Dio, in Lui la mia speranza. Egli mi liberò dal laccio dei cacciatori e dalle aspre parole” ecc. ecc.». Lo trovo nel libro 4[3]. È il secondo del libro 4, mi pare il numero 90 (se leggo bene il numero romano).

La visione cessa così.


Notes

  1. annonce en : Jl 4, 10. Les images du jugement sont tirées des versets suivants.
  2. a voulu en : Ne 13, 15-22.
  3. livre 4, parce que la Bible utilisée par Maria Valtorta comprend l’ancienne subdivision en cinq livres formant le recueil des Psaumes. Le second psaume du livre 4 est le Ps 90, devenu 91 selon la numérotation des versions modernes.

Note

  1. dice, in: Gioele 4, 10; e dai versetti successivi sono prese le immagini del giudizio.
  2. volle, in: Neemia 13, 15-22.
  3. libro 4, perché la Bibbia usata da MV porta l’antica suddivisione in cinque libri della raccolta dei Salmi. Il secondo salmo del quarto libro è il Salmo 90, divenuto Salmo 91 nella numerazione delle versioni moderne.