Os Escritos de Maria Valtorta

201. L’examen de majorité de Marziam.

201. O exame de maioridade de Margzian.

201.1

Ce doit être la matinée du mercredi, car la troupe des apôtres et des femmes, précédée de Jésus et de Marie avec le petit garçon au milieu d’eux, s’approche de la Porte des Poissons. Avec eux se trouve également Joseph d’Arimathie qui, fidèle à la parole donnée, est venu à leur rencontre.

Jésus cherche du regard le soldat Alexandre, mais il ne le voit pas.

« Il est absent aujourd’hui aussi. Je voudrais avoir de ses nouvelles… »

Mais il y a une telle foule qu’il n’y a pas moyen de s’adresser aux soldats ; d’ailleurs, ce serait peut-être imprudent, car les juifs sont plus intransigeants que jamais, en raison de l’imminence de la fête, mais aussi à cause de la rancœur qu’ils éprouvent après la capture de Jean-Baptiste dont ils tiennent Pilate et ses satellites pour complices. Je comprends tout cela par les épithètes et les prises de bec qui s’échangent continuellement à la Porte entre soldats et citadins, et par les insultes… pittoresques et peu diplomatiques qui éclatent à chaque instant en un continuel feu d’artifice.

Les femmes de Galilée en sont scandalisées et s’enveloppent plus étroitement que jamais dans leurs voiles et dans leurs manteaux. Marie rougit, mais marche avec assurance, droite comme un palmier, en regardant son Fils. Jésus, de son côté, ne tente même pas de chercher à raisonner les juifs exaltés ni de conseiller aux soldats de faire preuve de pitié à leur égard. Comme quelque épithète peu respectueuse s’adresse aussi au groupe des galiléens, Joseph d’Arimathie passe devant, auprès de Jésus, et la foule, qui le connaît, se tait par respect pour lui.

Ils franchissent finalement la Porte des Poissons et ce fleuve humain, qui se déverse à flots dans la ville, mêlé aux ânes et aux troupeaux, se disperse dans les rues…

201.2

« Nous voici, Maître ! Dit, en le saluant, Thomas qui, avec Philippe et Barthélemy, se trouve au-delà de la Porte.

– Judas n’est pas là ? Pourquoi ? demandent certains.

– Non. Nous sommes ici depuis le début de la matinée par crainte que tu n’arrives plus tôt, mais lui, on ne l’a pas vu. Moi, je l’ai rencontré hier. Il était avec Sadoq le scribe, tu sais, Joseph ? Ce vieil homme, maigre, avec une verrue sous l’œil ; il y en avait d’autres aussi… des jeunes, ceux-là. Je lui ai crié : “ Je te salue, Judas ” mais il ne m’a pas répondu, feignant de ne pas me connaître. J’ai dit : “ Mais qu’est-ce qu’il a, celui-là ? ” et je l’ai suivi quelques mètres. Il s’est séparé de Sadoq, avec qui il paraissait être un lévite, et il est parti avec les autres de son âge qui… n’étaient sûrement pas des lévites… Et maintenant il n’est pas là… Il savait bien, pourtant, que nous avions décidé de venir ici ! »

Philippe se tait. Barthélemy serre les lèvres au point de presque les supprimer, comme pour mettre une barrière au jugement qui lui monte du cœur.

« Bien, bien ! Allons-y tout de même ! Je ne pleurerai certainement pas son absence, dit Pierre.

– Attendons encore un peu. Peut-être a-t-il été arrêté en route » intervient Jésus sur un ton sérieux.

Ils s’adossent au mur du côté de l’ombre, les femmes ensemble, les hommes formant un autre groupe.

Ils sont tous en habits de fête. Pierre a vraiment une tenue luxueuse : il arbore une coiffure toute neuve, blanche comme la neige, que tient un galon brodé, rouge et or. Il a mis son plus beau vêtement, couleur grenat très foncé, embelli par une ceinture neuve qui ressemble au galon du couvre-chef et d’où pend un couteau avec gaine comme un poignard, avec une poignée ciselée et le fourreau de laiton tout ajouré au travers duquel luit le fer bien luisant de la lame. Les autres aussi sont tous plus ou moins armés. Seul Jésus est sans armes, en vêtement de lin très blanc, avec un manteau couleur bleuet que Marie lui a sûrement tissé pendant l’hiver. Marziam porte un habit rouge clair avec un galon plus foncé au cou et aux poignets, et un galon du même genre brodé, à la hauteur de la ceinture et aux bords du manteau, que l’enfant garde toutefois plié sur son bras. Il le caresse avec satisfaction, levant de temps en temps son petit visage, moitié souriant, moitié préoccupé… Pierre tient aussi à la main un paquet qu’il porte soigneusement.

201.3

Le temps passe… mais Judas n’arrive toujours pas.

« Il n’a pas daigné… » grommelle Pierre ; il ajouterait volontiers quelque chose, mais l’apôtre Jean dit :

« Peut-être nous attend-il à la Porte Dorée… »

Ils se rendent au Temple, mais Judas n’y est pas.

Joseph d’Arimathie perd patience et dit :

« Allons-y. »

Marziam pâlit légèrement et il donne un baiser à Marie en disant :

« Prie !… prie !

– Oui, mon chéri. N’aie pas peur. Tu sais très bien… »

Marziam s’attache alors à Pierre. Il serre nerveusement sa main et, ne se sentant toujours pas en sécurité, voudrait prendre la main de Jésus.

« Moi, je ne viens pas, Marziam. Je vais prier pour toi. Nous nous verrons après.

– Tu ne viens pas, Maître ? Pourquoi ? dit Pierre, surpris.

– Parce que cela vaut mieux… »

Jésus est très sérieux, je dirais même triste, et il ajoute :

« Joseph, qui est juste, ne peut qu’approuver ma conduite. »

En effet, Joseph ne réplique pas et, par son silence et un soupir éloquent, il approuve.

« Dans ce cas… allons-y… »

Pierre est un peu peiné.

Marziam s’attache alors à Jean et ils reprennent leur marche, précédés de Joseph qu’on salue continuellement par de profondes inclinations. Simon et Thomas les accompagnent. Les autres restent avec Jésus.

201.4

Ils entrent dans la salle où Jésus était entré en son temps. Un jeune homme, en train d’écrire dans un coin, se lève dès qu’il voit Joseph et s’incline jusqu’à terre.

« Que Dieu soit avec toi, Zacharie. Va vite chercher Azraël et Jacob. »

Le jeune homme s’éloigne, pour revenir presque aussitôt avec deux rabbins, ou chefs de synagogues, scribes, je ne sais trop. Ce sont deux personnages renfrognés qui n’inclinent leur suffisance que devant Joseph. Derrière eux, entrent huit autres personnages moins imposants. Ils s’assoient, laissant debout les demandeurs, Joseph d’Arimathie compris.

« Que veux-tu, Joseph ? demande le plus âgé.

– Présenter à votre sagacité ce fils d’Abraham qui est arrivé à l’âge prescrit pour entrer dans la Loi et se diriger par lui-même.

– Il t’est apparenté ? »

Ils regardent avec surprise.

« En Dieu, nous sommes tous parents. Mais cet enfant est orphelin et cet homme, de l’honnêteté duquel je me porte garant, l’a pris pour que son foyer ne soit pas privé de descendance.

– Qui est cet homme ? Qu’il réponde lui-même.

– Simon, fils de Jonas, de Bethsaïde en Galilée, marié, sans enfant, pêcheur pour le monde, fils de la Loi pour le Très-Haut.

– Et toi, galiléen, tu assumes cette paternité ? Pourquoi ?

– Il est dit[1] dans la Loi de faire preuve d’amour envers la veuve et l’orphelin. C’est ce que je fais.

– Cet homme peut-il donc connaître la Loi au point de mériter de… Mais toi, enfant, réponds : qui es-tu ?

– Yabeç Marziam, fils de Jean, des campagnes d’Emmaüs, âgé de douze ans.

– Judéen, donc. Est-il permis à un galiléen de s’en charger ? Interrogeons les lois.

– Mais que suis-je ? Lépreux ou maudit ? »

Le sang de Pierre commence à bouillir.

« Tais-toi, Simon. Je parle pour lui. Je vous ai dit que je me porte garant de cet homme. Je le connais comme s’il était de ma maison. Joseph l’Ancien ne proposerait jamais une chose contraire à la Loi, ni aux lois. Veuillez examiner l’enfant avec justice et empressement. La cour est pleine d’enfants qui attendent l’examen. Ne lambinez pas, par amour pour tous.

– Mais qui nous prouve que l’enfant a douze ans et qu’il a été racheté au Temple ?

– On peut le prouver par les Ecritures. C’est une recherche ennuyeuse, mais que l’on peut faire. Enfant, tu m’as dit que tu es l’aîné ?

– Oui, seigneur. Tu peux le voir puisque j’ai été consacré au Seigneur et racheté par la taxe imposée.

– Recherchons donc ces attestations… dit Joseph.

– Inutile, répondent sèchement les deux chicaneurs.

201.5

– Approche, mon enfant. Récite-nous le décalogue. »

L’enfant l’énonce avec assurance.

« Donne-moi ce rouleau, Jacob. Lis, si tu sais lire.

– Où, rabbi ?

– Où tu veux. A l’endroit où tes yeux tombent, dit Azraël.

– Non. Ici. Donne-le moi » dit Jacob.

Il déroule le rouleau jusqu’à un endroit donné, puis il ordonne :

« Ici.

– “ Alors, il leur dit secrètement : ‘ Bénissez le Dieu du Ciel et louez-le en présence de tous les vivants, car il a fait preuve de miséricorde envers vous. Certes, il est bon de tenir caché le secret du roi, mais il est honorable de révéler…’ ” »

– Assez ! Assez ! Qu’est-ce que c’est ? » demande Jacob en montrant les franges de son manteau.

– Les franges sacrées, seigneur : nous les portons pour nous rappeler les commandements du Seigneur.

– Est-il permis à un israélite de manger de n’importe quelle viande ? demande Azraël.

– Non, seigneur, seulement celles qui sont déclarées pures.

– Enonce-moi les préceptes… »

Docilement l’enfant attaque la litanie des “ Tu ne feras pas ”.

« Assez, assez ! Pour un galiléen, tu en sais presque trop. Homme, il t’appartient de jurer que ton fils est majeur. »

Avec la meilleure grâce dont il est encore capable après tant d’impolitesses, Pierre prononce son petit discours paternel :

« Comme vous l’avez remarqué, mon fils, arrivé à l’âge prescrit, est capable de se diriger en connaissant la Loi, les préceptes, les coutumes, les traditions, les cérémonies, les bénédictions et les prières. Par conséquent, comme vous l’avez constaté, sa majorité peut être demandée par moi et par lui. En vérité, j’aurais dû être le premier à m’exprimer, mais ici les coutumes ont été violées — et pas par nous, galiléens —, de sorte que l’enfant a été interrogé avant son père. Mais je vous dis maintenant : étant donné que vous l’avez reconnu capable, à partir de cet instant, je ne suis plus responsable de ses actes, ni devant Dieu, ni devant les hommes.

– Passez à la synagogue. »

Le petit cortège passe à la synagogue entre les visages hargneux des rabbins que Pierre a remis à leur place.

Devant les pupitres et les lampes, Marziam subit la coupe des cheveux que l’on raccourcit des épaules jusqu’aux oreilles. Ensuite Pierre, qui a ouvert son petit paquet, en tire une belle ceinture de laine rouge avec des broderies jaune d’or. Il la serre à la taille de l’enfant. Puis, pendant que les prêtres lui attachent au front et au bras des bandelettes de cuir, Pierre s’affaire à fixer les franges sacrées au manteau que Marziam lui a passé. Il est bien ému, Pierre, quand il entonne la louange au Seigneur…

201.6

La cérémonie est terminée. Ils se glissent dehors rapidement et Pierre dit :

« Ouf ! Je ne me contenais plus ! Tu as vu, Joseph ! Ils n’ont même pas accompli le rite. Peu importe. Toi… toi, mon fils, tu as quelqu’un qui te consacre… Allons prendre un petit agneau pour le sacrifice de louange au Seigneur. Un petit agneau, tendre comme toi. Je te remercie, Joseph ! Toi aussi, dis “ merci ” à ce grand ami. Sans toi, ils nous auraient traités très mal.

– Simon, je suis heureux d’avoir pu être utile à un juste comme toi, et je te prie de venir à ma maison de Bézéta pour le banquet. Et tous avec toi, c’est naturel.

– Allons le dire au Maître. Pour moi… c’est trop d’honneur ! » répond l’humble Pierre ; mais son visage rayonne de joie.

Ils traversent de nouveau les cours et les atriums jusqu’à la cour des femmes où toutes félicitent Marziam. Puis les hommes passent dans l’atrium des juifs où se trouve Jésus avec ses disciples. Ils sont tous unis en une même communion de bonheur et, pendant que Pierre va sacrifier l’agnelet, ils se dirigent à travers portiques et cours jusqu’à la première enceinte.

201.7

Comme il est heureux, Pierre, avec son enfant, devenu désormais un parfait israélite ! Au point de ne pas voir la ride qui barre le front de Jésus, au point de ne pas remarquer le silence plutôt accablant de ses compagnons. C’est seulement dans la salle de la maison de Joseph – quand l’enfant, à la question rituelle sur ce qu’il a l’intention de faire plus tard déclare : « Je serai pêcheur comme mon père » –, c’est seulement à ce moment-là que, à travers ses larmes, Pierre se souvient et comprend…

« Mais… Judas a mis une goutte de poison dans cette fête… Tu en es meurtri, Maître… et les autres en sont attristés. Pardonnez-moi tous si je ne m’en suis pas rendu compte plus tôt… Ah, ce Judas !… »

Je crois que son soupir se trouve dans tous les cœurs… Mais Jésus, pour enlever le poison, s’efforce de sourire et dit :

« Ne te tourmente pas, Simon. Il ne manque que ton épouse à la fête… et je pensais aussi à elle, qui est si bonne et qui se sacrifie toujours. Mais elle aura bien vite une joie inattendue et accueillie on ne peut mieux. Pensons au bien qu’il y a dans le monde. Viens. Alors, Marziam a très bien répondu ? Je le savais d’avance… »

Joseph rentre après avoir donné des ordres aux serviteurs :

« Je vous remercie tous, dit-il, de m’avoir rajeuni par cette cérémonie et de me faire l’honneur de recevoir dans ma maison le Maître, sa Mère, ses parents, et vous, chers disciples. Venez au jardin. Il y a de l’air et des fleurs… »

Sur ce, tout prend fin.

201.1

Deve esta ser a manhã de quarta-feira, porque a comitiva dos apóstolos e das mulheres, precedida por Jesus e Maria, com o pequeno entre eles, já se vai aproximando da Porta dos Peixes. Com eles está também José de Arimateia que, fiel à palavra dada, foi ao encontro deles.

Jesus procura com o olhar o soldado Alexandre, mas não o vê…

– Nem mesmo hoje ele está aí. Gostaria de saber o que aconteceu.

Mas a multidão é tão grande, que não há modo de perguntarem aos soldados, e talvez isso fosse até uma imprudência, porque os judeus estão hoje mais intransigentes do que nunca, à medida que a festa vai se aproximando e por causa do rancor pela captura do Batista, na qual eles acham que também Pilatos, com os seus satélites, tenha sido cúmplice. Vou compreendendo tudo isso, pelos epítetos e pelo bate-boca que continuamente se trocam, junto à Porta, entre os soldados e os habitantes da cidade, e os insultos… pitorescos e grosseiros, que estalam a cada momento, como os fogos de uma girândola continua. As mulheres da Galileia ficam escandalizadas com isso e se envolvem, como nunca, em seus véus e em seus mantos. Maria enrubesce, mas vai firme para a frente, ereta como uma palmeira, olhando para o seu Filho, o qual, por sua vez, nem tenta fazer que os exaltados hebreus raciocinem, nem aconselha compaixão aos soldados para com os hebreus. E, posto que alguns epítetos não muito bonitos estejam sendo dirigidos também ao grupo dos galileus, José de Arimateia passa para a frente, para perto de Jesus e a multidão, que o conhece bem, fica calada por respeito a ele.

A Porta dos Peixes finalmente é superada e este rio de gente que, como em ondas, vai desembocando na cidade, misturado com os asnos e os rebanhos, invade as ruas…

201.2

– Estamos aqui, Mestre! –saúda Tomé, que está com Filipe e Bartolomeu do outro lado da Porta.

– Judas não está? E por que estás tão cedo aqui? –perguntam muitos.

– Não. Nós estamos aqui desde cedo, por medo de que Tu antecipasses tua vinda. Mas ele não foi visto. Ontem eu o encontrei com o escriba Sadoc, sabes, José? Aquele velho magro, que tem uma verruga por baixo do olho. E havia também outros… que eram jovens. Eu lhe gritei: “Eu te saúdo, Judas.” Mas ele não me respondeu, fingindo não me conhecer. Eu disse: “Que terá ele?”, e fui andando até alguns metros atrás dele. Aí ele se separou de Sadoc, ao lado do qual ele parecia um levita, e lá se foi com os outros da sua idade que… certamente não eram levitas… E agora não está aqui. Mas ele sabia que havíamos combinado que viríamos para cá!

Filipe não diz nada. Bartolomeu aperta os lábios, até quase fazê-los desaparecer, como que para opor uma barreira ao julgamento que lhe quer sair do coração.

– Bem, bem! Vamos para a frente assim mesmo! Eu não vou chorar certamente pela ausência dele –diz Pedro.

– Vamos esperar mais um pouco. Ele pode ter ficado detido no caminho –diz sério Jesus.

Encostam-se a um muro, em sua parte sombreada, as mulheres em um grupo, e os homens em outro. Todos estão com vestes de festa. Pedro, então, está um verdadeiro luxo, ostentando um chapéu novo em folha, branco como a neve, e seguro por uns passamanes bordados em vermelho e ouro. Ele está com a sua melhor veste, cor de granada, muito escura, adornada com um cinturão novo, como o é também o galão do chapéu, e do cinturão está pendurada a faca na bainha, como se fosse um punhal, com o punho burilado, a bainha de latão toda trabalhada com furinhos, através dos quais brilha o aço lustroso da lâmina. Também os outros estão mais ou menos armados assim. Só Jesus está sem armas, vestido com uma veste de linho muito alva e com um manto azul flor-de-lis, certamente tecido por Maria no inverno. Margziam está vestido com uma veste de cor vermelho-pálida, com um galão de cor mais escura à altura da garganta, na orla da veste e nos pulsos, e um galão igualmente bordado, à altura da cintura e das bordas do manto, que vai, porém, sendo levado dobrado sobre o braço pelo menino, que o acaricia muito contente, levantando, de vez em quando, um rostinho, sorridente por um lado… e preocupado pelo outro… Também Pedro vai segurando com cuidado um embrulho, que está em sua mão.

201.3

Passa o tempo e Judas não aparece.

– Ele não se dignou… –resmunga Pedro, e talvez fosse continuar a falar mais, mas o apóstolo João diz:

– Talvez ele nos esteja esperando junto à Porta Dourada…

Vão para o Templo. Mas Judas não está com eles.

José de Arimateia já perdeu a paciência. Ele diz:

– Vamos.

Margziam fica um pouco pálido, e beija Maria, dizendo:

– Reza!… Reza!…

– Sim, querido. Não tenhas medo. Tu sabes tudo bem…

Margziam se agarra, então a Pedro. Aperta nervosamente a mão de Pedro e, não se sentindo ainda seguro, gostaria de segurar a mão de Jesus.

– Eu não vou, Margziam. Mas rezarei por ti. Nós nos veremos depois.

– Não vais? Por que, Mestre? –diz assombrado Pedro.

– Porque é melhor assim…

Jesus está muito serio, eu diria, triste. E termina:

– José, que é justo, não pode deixar de aprovar o meu ato.

De fato, José não diz uma palavra e, com o seu silêncio e um suspiro eloquente, confirma o que Jesus disse.

– Então… vamos…

Pedro está um pouco aflito.

Margziam se agarra agora a João. E vão indo, precedidos por José, que vai sendo continuamente saudado com profundas inclinações. Com eles vão Simão e Tomé. Os outros ficam com Jesus.

201.4

Entram na sala em que Jesus, quando chegou a sua vez, também entrou. Um jovem, que estava escrevendo a um canto, levanta-se num salto ao ver José e se dobra até o chão.

– Deus esteja contigo, Zacarias. Vai depressa chamar Asrael e Jacó.

O jovem sai para voltar quase em seguida, com dois rabinos, sinagogos ou escribas, eu não sei. São dois personagens carrancudos, que depõem essa máscara só diante de José. Atrás deles, entram outros oito, menos imponentes. Eles se assentam, deixando de pé os postulantes, inclusive o de Arimateia.

– Que queres José? –pergunta o mais velho.

– Apresentar à vossa sagacidade este filho de Abraão, que completou o tempo prescrito para entrar na Lei e reger-se sozinho por ela.

– É teu parente? –e olham todos, admirados.

– Em Deus somos todos parentes. Mas o menino é órfão, e este homem, de cuja honestidade eu me faço fiador, tomou-o para si, a fim de que o seu tálamo não fique privado de descendência.

– Quem é esse homem? Que ele responda por si mesmo.

– Simão de Jonas, de Betsaida na Galileia, casado sem filhos, pescador pelo mundo, filho da Lei pelo Altíssimo.

– E tu, galileu, queres assumir essa paternidade, por quê?

– Está dito[1] na Lei que devemos amar ao órfão e à viúva. Eu o faço.

– Por acaso, poderá esse aí conhecer a Lei, a ponto de merecer que… Mas tu, menino, responde. Quem és?

– Jabé Margziam de João, das campinas de Emaús, nascido há doze anos.

– Portanto, és judeu. É permitido que um galileu cuide dele? Vamos ver o que dizem as leis.

– Mas, que é que eu sou? Um leproso, ou um amaldiçoado?

O Sangue de Pedro começa a ferver.

– Cala-te, Simão. Eu falo por ele. Eu vos disse que me faço fiador deste homem. Eu o conheço, como se fosse de minha família. O Ancião José não proporia nunca uma coisa contrária à Lei, nem às leis. Procurai examinar o menino, com justiça e presteza. O pátio está cheio de meninos, que estão esperando o exame. Não sejais lentos, pelo amor de todos.

– Mas, quem prova que este menino tem doze anos e que foi resgatado do Templo?

– Tu o podes provar com as escrituras. E uma busca se pode fazer. Menino, disseste que és o primogênito?

– Sim, Senhor. Podes vê-lo, porque fui consagrado ao Senhor e resgatado com os devidos dízimos.

– Vamos procurar esses apontamentos… –diz José.

– Não adianta! –respondem secamente os dois caviladores–.

201.5

Vem aqui, menino. Dize o Decálogo.

E o menino o diz com firmeza.

– Dá-me aquele rolo, Jacó. Lê, se o sabes.

– Onde, rabi?

– Onde quiseres. Onde baterem os teus olhos –diz Asrael.

– Não. Aqui. Dá-me –diz Jacó. E vai abrindo o rolo até chegar a um ponto.

Depois diz:

– Aqui.

– “Então, ele lhes disse em segredo: ‘Bendizei o Deus do Céu e dai-lhe louvores, diante de todos os viventes, porque Ele usou de misericórdia para convosco. Pois é bom conservar escondido o segredo do rei, mas é honroso revelar…’”

– Basta! Basta! Que são estas coisas? –pergunta Jacó, mostrando as franjas do seu manto.

– São as franjas sagradas, senhor: nós as trazemos para recordar-nos dos preceitos do Senhor Altíssimo.

– É permitido a um israelita comer qualquer carne? –pergunta Asrael.

– Não, Senhor. Somente aquelas que são declaradas puras.

– Dize-me os preceitos…

Dócil, o menino começa a ladainha dos “Não farás…”

– Basta! Basta! Para um galileu, já é saber até demais. Homem, cabe-te agora jurar que o menino é maior de idade.

Pedro, com todo o garbo de que ainda dispõe, depois de tantas grosserias pronuncia o seu discurso paterno:

– Como observastes, o meu filho, tendo chegado à idade prescrita, já é capaz de guiar-se, conhecendo a Lei e os preceitos, os costumes, as tradições, as cerimônias, as bênçãos, as orações. Por isso, como pudestes verificar, pode, por mim e por ele ser pedida a maioridade. Na verdade, isto devia ter sido dito primeiro por mim. Mas aqui foram violados, e não por galileus, os costumes, quando foi interrogado o menino antes do pai. Contudo, agora eu vos digo: já que o considerastes capaz, a partir deste momento, eu não sou mais responsável por suas ações, nem junto a Deus, nem junto aos homens.

– Passai agora para a sinagoga.

O pequeno cortejo passa para a sinagoga, pelo meio dos rostos carrancudos dos rabis, dos quais Pedro chamou a atenção. Ereto, diante das Leis e das lâmpadas, Margziam passa pelo corte dos cabelos, que dos ombros foram encurtados até as orelhas, e depois Pedro, que abriu o seu embrulhinho, tira dele um belo cinturão de lã vermelha, bordado de vermelho ouro, e o aperta à cintura do menino. Depois, enquanto os sacerdotes estão atando na fronte e no braço umas tirinhas de couro, Pedro está ocupado em alinhavar no manto que Margziam lhe entregou, as franjas sagradas. E Pedro está muito comovido, quando entoa o louvor ao Senhor!…

201.6

A cerimônia terminou. Todos rapidamente saem para fora, e Pedro diz:

– Menos mal. Eu não suportava mais! Viste, José! Eles nem completaram o rito. Não faz mal. Tu… tu, meu filho, tens quem te consagra… Vamos pegar um cordeirinho para o sacrifício de louvor ao Senhor. Um cordeirinho querido como tu. Eu te agradeço, José. Dize, tu também, um “obrigado” a este grande amigo. Sem ti, eles nos tratariam muito mal.

– Simão, eu estou contente por ter sido útil a um justo como tu, e te peço que venhas à minha casa, em Bezeta, para o banquete. E contigo todos, é natural.

– Vamos contá-lo ao Mestre. Para mim é… honra demais –diz humildemente Pedro, mas está faiscando de alegria.

Na volta, eles atravessam os pátios e os átrios, até o pátio das mulheres, onde Margziam é felicitado por todas. Depois, os homens passam para o átrio dos israelitas, onde Jesus está com os seus. Unem-se todos em uma bela comunhão de felicidade, e, enquanto Pedro vai sacrificar o cordeiro, eles se dirigem, pelos pórticos e átrios, à primeira cinta.

201.7

Como está feliz Pedro com o seu menino, perfeito israelita agora! A tal ponto, que nem vê a ruga que atravessa a fronte de Jesus. Até o ponto, que nem nota o silêncio opressivo dos companheiros. É somente na sala da casa de José, — quando o menino, à pergunta ritual sobre o que ele vai fazer no futuro, declara: “Vou ser pescador como meu pai” — aí é que, entre lágrimas, Pedro cai em si e compreende…

– Mas… Judas pôs uma gota de veneno nesta festa… E Tu estás magoado, Mestre… e os outros estão também tristes por isso. Perdoai-me, vós todos, por não ter eu visto isso antes. Ah! aquele Judas!…

O suspiro dele, creio que está em todos os corações… Mas Jesus, para tirar o veneno, se esforça para sorrir e diz:

– Não fiques magoado Simão. Só está faltando a tua mulher nesta festa… e Eu estava pensando também nela, tão boa e sacrificada sempre. Mas logo ela vai ter a sua alegria inesperada e como será bem acolhida! Pensemos no bem que ainda há no mundo. Vem. Então Margziam respondeu bem? Eu já sabia antes…

José torna a entrar, depois de ter dado ordens aos seus criados:

– Eu vos agradeço a todos –ele diz–, por me terdes rejuvenescido com esta cerimônia e por me terdes dado a honra de ter em minha casa o Mestre, sua mãe, os parentes e vós, caros condiscípulos. Vinde para o jardim. Aí fora há um ar bom e flores…

E tudo termina.


Notes

  1. Il est dit en : Ex 22, 21-23 ; Dt 14, 28-29 ; 16, 11 ; 24, 17-21 ; 26, 12-13 ; 27, 19 ; Is 1, 17. Le devoir d’aimer la veuve et l’orphelin et de leur venir en aide est rappelé à plusieurs reprises dans l’œuvre de Maria Valtorta, par exemple en 229.3 et en 557.6. La prescription de l’Exode sera citée textuellement en 335.14.

Notas

  1. Está dito em Êxodo 22,21-23; Deuteronômio 14,28-29; 16,11; 24,17-21; 26,12-13; 27,19; Isaías 1,17. Outras vezes na obra (por exemplo em 229.3 e 557.6) lembrou-se o dever de amar e socorrer o órfão e a viúva. A prescrição do Êxodo será citada textualmente em 335.14.