Os Escritos de Maria Valtorta

431. Thomas va préparer la rencontre

431. Tomé prepara o encontro

431.1

Après cet incident, ils ont marché en silence quelque temps, mais quand ils sont arrivés à une bifurcation dans les champs, Jacques, fils de Zébédée, dit :

« Voilà ! Par ici la route mène chez Michée… Mais… est-ce que nous y allons toujours ? Cet homme nous attend sûrement dans son domaine pour nous maltraiter…

– Et pour t’empêcher de parler aux paysans. Jacques a raison. N’y va pas Maître, conseille Judas.

– Ils m’attendent. Je leur ai envoyé dire que je venais. Leur cœur est en fête. Je suis l’Ami qui vient les consoler…

– Tu t’y rendras une autre fois. Ils se résigneront, lance Judas en haussant les épaules.

– Toi, tu ne te résignes pas facilement quand on t’enlève une occasion que tu attendais.

– Il s’agit alors d’affaires sérieuses, mais dans leur cas…

– Et qu’y a-t-il de plus sérieux, de plus grand que la formation, le réconfort d’un cœur ? Tout conspire à éloigner leur cœur de la paix, de l’espérance… Or ils n’ont qu’une seule espérance : celle de la vie future. Et ils n’ont qu’un moyen pour y aller : mon aide. Oui, j’irai chez eux au risque d’être lapidé.

– Non, mon frère ! Non, Seigneur ! », se récrient ensemble Simon le Zélote et Jacques, fils d’Alphée. « Cela ne servirait qu’à faire punir ces pauvres serviteurs. Tu ne l’as pas entendu, mais Yokhanan a déclaré : “ Jusqu’à présent, j’ai supporté, mais maintenant c’est fini, et malheur au serviteur qui ira le trouver ou qui l’accueillera. C’est un réprouvé, c’est un démon. Je ne veux pas de corruption chez moi. ” Et il a dit à un compagnon : “ Même s’il faut les tuer, je les guérirai de leur attachement à ce maudit, ce n’est qu’une possession de Satan. ” »

Jésus baisse la tête, réfléchissant… et souffrant. Sa douleur est visible… Les autres s’en affligent, mais que faire ?

431.2

C’est la sérénité pratique de Thomas qui dénoue la situation :

« Faisons ceci : restons ici jusqu’au crépuscule pour ne pas violer le sabbat. Pendant ce temps, l’un de nous ira jusqu’aux maisons et dira : “ En pleine nuit, près de la fontaine hors de Séphoris. ” Après le crépuscule, nous nous y rendrons et nous les attendrons dans les bosquets qui se trouvent au bas de la montagne sur laquelle Séphoris est construite. Le Maître parlera à ces malheureux, les consolera et, à la première lueur du jour, ils repartiront chez eux. Quant à nous, nous franchirons ensuite la colline pour aller à Nazareth.

– Thomas a raison. Bravo Thomas ! » disent plusieurs.

Mais Philippe fait remarquer :

« Et qui va les avertir ? Il nous connaît tous, et il peut nous voir…

– Judas pourrait y aller. Lui, il connaît bien les pharisiens…, suggère innocemment André.

– Que veux-tu insinuer ? demande Judas sur un ton agressif.

– Moi ? Rien. Je dis que tu les connais parce que tu as été si longtemps au Temple et que tu y as de bonnes amitiés. Tu t’en vantes toujours. Ils ne feront pas de mal à un ami…, explique le doux André.

– Ne t’imagine pas cela, tu sais ? Ni toi ni personne ! Si nous étions encore sous la protection de Claudia, je le pourrais peut-être… mais maintenant, c’est fini. Car, pour conclure, elle s’est désintéressée de nous, n’est-ce pas, Maître ?

– Claudia continue à admirer le Sage. Elle n’a jamais rien fait de plus que cela. De cette admiration, elle passera, peut-être, à la foi dans le Dieu vrai. Mais seule l’illusion d’un esprit exalté pouvait croire qu’elle éprouvait d’autres sentiments pour moi. Et, si c’était le cas, moi, je n’en voudrais pas. Je peux encore accepter leur paganisme, car j’espère le changer en christianisme. Je ne puis accepter ce qui serait de leur part idolâtrie : l’adoration d’un homme, pauvre idole sur un pauvre trône humain. »

Jésus dit cela calmement, comme s’il faisait une instruction pour tous. Mais le ton est si tranchant qu’il ne laisse aucun doute sur son intention et sur sa volonté de réprimer toute déviation en ce sens parmi les apôtres.

431.3

Personne ne réplique en ce qui concerne la royauté humaine, mais ils demandent :

« Alors, que fait-on pour les paysans ?

– Moi, j’y vais, si le Maître le permet. C’est moi qui l’ai proposé. Les pharisiens ne me mangeront sûrement pas…, dit Thomas.

– Va donc. Et que ta charité soit bénie.

– Maître, c’est si peu de chose !

– C’est une si grande chose, Thomas. Tu ressens les désirs de tes frères : Jésus et les paysans, et tu en as pitié. Et ton Frère selon la chair te bénit aussi en leur nom » dit Jésus en posant la main sur la tête de Thomas, incliné devant lui.

Emu, celui-ci murmure :

« Moi ?… ton… frère ! C’est trop d’honneur, mon Seigneur. Moi, je suis ton serviteur, toi, tu es mon Dieu… Cela, oui… J’y vais.

– Tu pars seul ? Je t’accompagne ! proposent Jude et Pierre.

– Non, vous êtes trop fougueux. Moi, je sais tout tourner en plaisanterie… C’est le meilleur moyen pour désarmer certains… caractères. Vous, vous prenez feu tout de suite… J’y vais seul.

– Moi, je viens, disent Jean et André.

– Oh ! oui ! L’un de vous, oui, et même quelqu’un comme Simon le Zélote ou Jacques, fils d’Alphée.

– Non, non, moi. Je ne m’emballe jamais, je me tais et j’agis, insiste André.

– Viens. »

Et ils s’éloignent d’un côté tandis que Jésus, avec ceux qui sont restés, poursuit sa route de l’autre…

431.1

Continuaram andando em silêncio por algum tempo depois do incidente. Mas, chegados a uma encruzilhada entre os campos, Tiago de Zebedeu diz:

– Eis! Daqui se vai a Miqueias… Mas… Iremos ainda? Certamente aquele homem nos espera nos seus domínios para maltratar-nos…

– E impedir-nos de falar aos camponeses. Tiago tem razão. Não devemos ir –aconselha Iscariotes.

– Eles me esperam. Mandei dizer que vou lá. O seu coração está em festa. Sou o Amigo que vem para consolá-los.

– Vamos lá uma outra vez. Se conformarão –diz com um sacudir de ombros Judas.

– Tu não te conformas tão facilmente quando te é tirada uma coisa que esperas.

– As minhas são coisas sérias. As suas…

– E, que há de mais sério, de maior, do que a formação, do que o apoio a um coração? Eles são corações que tudo está procurando afastar da paz, da Esperança. E eles não têm mais do que uma esperança: a da vida futura. E não tem senão um meio para irem ao que esperam: o meu auxílio. Não. Eu irei a eles, e inda que seja recebido a pedradas.

– Não, irmão. Não, Senhor!, dizem juntos Zelotes e Tiago de Alfeu. Só serviria para serem castigados aqueles pobres servos. Tu não ouviste. Mas Jocanã disse assim: “Até agora, eu tenho suportado. Mas agora não suportarei mais. E ai daquele servo que for a Ele, o que o acolher. É um réprobo, é um Demônio. Não quero corrupções em minha casa,” e a um companheiro ele disse ainda: “A custa de matá-los, eu os curarei do seu encantamento por esse maldito.”

Jesus inclina a cabeça, pensando… e sofrendo. É visível o seu sofrimento… Os outros se compadecem dele, mas quê fazer?

431.2

E é a serenidade habitual de Tomé que resolve a situação:

– Vamos fazer assim: Paremos aqui até o pôr-do-sol, para não violarmos o sábado. Nesse ínterim, um de nós dá uma escapadela até às casas, e diz: “Alta noite, todos perto da fonte, nos arredores de Séforis!” E nós, depois do pôr-do-sol, iremos para lá, e lá os esperamos nos pequenos bosques da base do monte, sobre o qual está Séforis. Então o Mestre fala àqueles pobrezinhos e os consola, e, às primeiras luzes, eles voltam para suas casas, e nós atravessamos a colina, e vamos para Nazaré.

– Tomé tem razão. Bravo, Tomé! –dizem muitos.

Mas Filipe observa:

– E quem é que vai avisar? Lá somos todos conhecidos, e nos podem ver…

– Quem poderia ir é Judas de Simão. Ele conhece bem os fariseus… –diz inocentemente André.

– Que queres insinuar? –agride-o Judas.

– Eu? Nada. Digo que tu os conheces, porque estiveste muito tempo no Templo e tens boas amizades. E tu sempre te gabas disso. E a um amigo, eles não farão mal… –diz o manso André.

– Não penses nisso, sabes? Nenhum de vós pense assim. Se estivéssemos ainda protegidos pela Cláudia, talvez… mas agora, não. Porque agora, em conclusão ela se desincumbiu, não é verdade, Mestre?

– Cláudia continua a admirar o Sábio. Nunca fez outra coisa, e nada mais do que isso. Dessa admiração talvez ela passará à fé no verdadeiro Deus. Mas somente a ilusão de uma mente exaltada poderia crer que ela tivesse outros sentimentos a meu respeito. Nem, se ela os tivesse, Eu os quereria. Posso ainda aceitar o paganismo delas, porque espero mudá-lo em cristianismo. Não posso aceitar o que seria a idolatria delas, isto é, a adoração de um Homem, pobre ídolo, sobre um pobre trono humano.

Jesus diz essas coisas de um modo pacato, como se estivesse falando a todos, em uma lição. Mas Ele está tão decidido, ao falar, que não deixa nenhuma dúvida sobre a sua intenção e sobre as suas decisões de ser um repressor de qualquer possível desvio neste sentido, por parte dos seus apóstolos.

431.3

Por isso, ninguém lhe replica a respeito de uma realeza humana, e, contudo, ainda lhe perguntam:

– E, então, que vamos fazer pelos camponeses?

– Eu vou. Fui eu que fiz a proposta, e eu vou, se o Mestre o consentir. Certamente os fariseus não me irão devorar… –diz Tomé.

– Vai, então. E a tua caridade seja abençoada.

– Oh! É tão pouca coisa, Mestre!

– É uma coisa muito grande, Tomé. Tu ouves os desejos dos teus irmãos: Jesus e os camponeses, e tens dó deles. E o teu Irmão na carne te abençoa também por eles –diz Jesus, pousando a mão sobre a cabeça inclinada diante dele, a de Tomé, que, comovido, murmura:

– Eu… teu… irmão? É honra demais, meu Senhor. Eu, teu servo, e Tu, meu Deus… Isto, sim… Eu vou.

– Vais tu sozinho? Eu vou também! –dizem Tadeu e Pedro.

– Não. Vós sois muito fogosos. Eu sei transformar tudo em risadas… é o melhor meio de desarmar certos caracteres. Vós começais a irritar-vos logo… Eu vou sozinho.

– Vou eu –dizem João e André.

– Oh! Sim. Um de nós, sim, e também um como Simão o Zelotes ou Tiago de Alfeu.

– Não. Não. Eu não reajo nunca. Eu me calo, e faço –insiste André.

– Então, vem.

E lá se vão para um lado, enquanto Jesus prossegue com os outros para o outro lado.